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L'Est Républicain

- 1890 -


10 janvier 1890
Dons faits au musée lorrain - [...] Par M. Henrion, de l'usine Solvay et Cie : extrait mortuaire de Claudon, de Blâmont enrôle volontaire en 1799 et tué devant l'ennemi le 7 septembre 1812.

Igney-Avricourt- - Les gendarmes Perrin et Muh, de la brigade d'Igney-Avricourt ont trouvé une femme étendue sans connaissance dans une carrière.
Après l'avoir enveloppée dans leurs manteaux, ils l'ont transportée chez M. Deputot aubergiste à la gare d'Igney, où elle a reçu tous les soins que nécessitait son état .
Revenue à elle, elle a déclaré se nommer Madeleine Valter agee de 23 ans, journalière, demeurant a Lunéville.
A la suite de discussions dans son ménage elle avait quitté son domicile pour se rendre en Alsace à pied.
Mais la faim et la fatigue ont eu bien vite raison d'elle, et sans l'arrivée des deux gendarmes la malheureuse serait morte dans la carrière ou elle était tombée.


13 janvier 1890
Domêvre-sur-Vezouze. - Jeudi dernier ont eu lieu, à Domêvre sur- Vezouze, les obsèques de M. Poirson, ancien négociant.
Le parti républicain de l'arrondissement de Lunéville a perdu en lui un de ses membres les plus dévoués, un de ses plus ardents défenseurs. Le comité républicain de Lunéville s'était fait représenter par son vice-président, - le président étant indisposé, - et par M. Rousselle, rédacteur en chef de l'Eclaireur. Une foule nombreuse suivait le corps, que précédait l'école de filles. Les garçons n'assistaient pas à l'enterrement.
Le deuil était conduit par M. Gérardin, maire de Domêvre, neveu du défunt, et par M. Vanier, notaire à Blâmont, exécuteur testamentaire et ami de M. Poirson. Derrière la famille, nous avons remarqué : MM. Labourel : Reinstadler ;Paul Vanier, de Blâmont ; Bouillon, de Verdenal, conseiller d'arrondissement ; Protche, maire de Herbéviller : Lemoine, de Herbéviller ; Alff, percepteur à Herbéviller, etc., etc.
Sur la tombe, M. le vice-président du comité républicain a prononcé, au milieu d'une profonde émotion, une touchante allocution.
17 janvier 1890
Encore le sieur Kuehn.- Dans le «  Rôle général des pétitions », distribué mardi à la chambre, nous trouvons une pétition du sieur Kuehn, à Paris, qui «  proteste contre l'accusation d'espionnage dont il a été victime et demande la révision des jugements prononcés de ce fait contre lui ».
Le sieur Kuehn a été condamné le 6 mars 1888, par le 2e conseil de guerre de Paris, à quatre ans de prison pour désertion à l'intérieur avec emport d'effets.
Le même sieur Kuehn a été condamné le 26 mars 1889, par la 9e chambre correctionnelle de Paris, à deux ans de prison et cinq ans d'interdiction de séjour pour trahison et espionnage.
On sait que le sieur Kuehn cumulait les fonctions d'inspecteur de police à Avricourt et d'agent de l'Allemagne.
18 janvier 1890
Le groupe agricole.
Paris, 17 janvier, 10 h. 15 s.
La section des projets divers du groupe Agricole étudie, conjointement avec la section des douanes, la question des viandes abattues. Un de ses membres est allé à Avricourt pour s'assurer de l'application de la loi et de l'inspection des viandes ; cette section a nommé une commission chargée de faire un rapport sur le projet de loi relatif à la représentation agricole. - HAVAS
28 janvier 1890
Deutsch-Avricourt. - Les Münchener Neuesten Nachrichten annoncent qu'un bataillon d'infanterie bavaroise, qui serait relayé tous les trois ans, serait placé à Deutsch-Avricourt. Nous avons peine à ajouter foi à cette information, en effet, la proximité de la frontière et le voisinage immédiat de la station française d'Igney-Avricourt pourraient faire naître bien des incidents fâcheux auxquels on ne voudra certes pas s'exposer. On apprend, d'ailleurs, d'autre part, que contrairement à ce qui avait été annoncé d'abord, Novéant ne recevra pas de garnison.

Lunéville. - A son audience du 22 janvier, le tribunal correctionnel a prononcé les condamnations suivantes :
[...] Boulangeot, Edouard. 13 ans, domestique a Leintrey, pour vol de numéraire, à quinze jours dans une maison de correction.
5 février 1890
Igney-Avricourt. - M. Léon, Joseph homme d équipe en régie à la gare d'Igney-Avricourt, occupé à la formation du train 119 à l'aide du chariot à vapeur, fut, par suite d'un choc de celui-ci, pris entre deux wagons.
Aux cris poussés par Léon, les hommes d'équipe accoururent et dégagèrent leur camarade qui, malgré tous les soins prodigués, ne tarda pas à expirer.
7 février 1890
PETITES NOUVELLES LOCALES
La gendarmerie de Blâmont a dressé procès-verbal, à la suite d'une rixe dans un café, contre plusieurs jeunes gens des communes du canton, qui étaient venus à Blâmont pour le tirage an sort.
12 février 1890
PETITES NOUVELLES LOCALES
- Une enquête est ouverte par la gendarmerie de Blâmont, sur un vol d'outils commis dans une loge du jardin de Mme Pierron, propriétaire à Blâmont
15 février 1890
Société d'apiculture. - La société d'apiculture s'est réunie jeudi, à dix heures, dans la salle de la société d'agriculture, rue Chanzy, mise obligeamment à sa disposition par la municipalité. Soixante-dix apiculteurs environ étaient présents,
[...] M. Hennequin est élu président de la section qui s'est créée récemment à Blâmont
20 février 1890
PETITES NOUVELLES LOCALES
- La gendarmerie de Blâmont a ouvert une enquête à l'effet de découvrir un crime d'avortement dont se serait rendue coupable la nommée Marie Richard, âgée de 21 ans, sans profession à Villacourt
21 février 1890
La foire grasse. - Lundi, la foire grasse a attiré à Lunéville un grand nombre d'habitants des environs. Le temps était beau et les travaux de la campagne peu pressants. La rue du Château et la rue Stanislas étaient garnies d'étalages forains et encombrées d'une foule compacte. Sur la place du Château étaient exposées des choix de boisselleries de Domjevin, de Blâmont, de la vallée de Celles.
22 février 1890
Nécrologie. - M. l'abbé Stanislas Prégaldin, curé-archiprêtre de Vic, vient de mourir à l'âge de cinquante-deux ans.
Originaire de Blâmont, M. Prégaldin fut pendant plusieurs années professeur au collège de la Malgrange.
27 février 1890
PETITES NOUVELLES LOCALES
- Une enquête a été ouverte au sujet de la blessure faite au nommé Flühr, manoeuvre à Blâmont, qui a reçu sur le crane un coup de chope. Un jeune rattacheur s'est reconnu coupable de ce délit.
1er mars 1890
PETITES NOUVELLES LOCALES
- M. François Chacha, aubergiste à Gogney a été victime d'un vol de 120 fr. Il a porté plainte à la gendarmerie de Blâmont qui a ouvert une enquête.
8 mats 1890
PETITES NOUVELLES LOCALES
- Un incendie s'est déclaré dans le bois communal de Leintrey, au lieu dit «  Sauxures ». On croit que le feu a été communiqué par une étincelle échappée de la cheminée d'une locomotive, sur le passage d'un train.
Les flammes se sont propagées sur une étendue d'environ un hectare. On évalue les dégâts à 250 fr.
15 mars 1890
Blâmont. - Mme Poirot rentrant chez elle l'autre jour, vers dix heures, aperçut de la fumée sortant d'une cuisine située au premier étage.
Elle donna aussitôt l'alarme et les voisins accoururent.
Après avoir vainement frappé à la porte du logement des époux Portier, de la cuisine de qui sortait la fumée, on enfonça la porte et on vit l'homme et la femme couchés sur le lit. Ils étaient ivres-morts.
Le feu, qui ne s'était encore communiqué qu'au plancher, fut promptement éteint.
Portier, dès qu'il fut dégrisé, raconta que sa femme était en butte aux obsessions d'un habitant de la commune et que c'était pour échapper à ces odieuses poursuites qu'elle avait résolu d'en finir avec la vie. Lui, époux fidèle, avait tenu à accompagner sa moitié dans l'autre monde.
Avant de mettre leur projet à exécution, ils avaient bu force rasades d'eau-de vie, puis ayant hermétiquement bouclé toutes les issues, ils avaient allumé du charbon, dans un chaudron placé au milieu de la chambre, et s'étaient mis au lit attendant stoïquement la mort.
Le charbon, tombant du chaudron, avait mis le feu au plancher.
Tout porte à croire que les époux Portier s'en tiendront à cette tentative de suicide avortée.
18 mars 1890
ETAT CIVIL DE NANCY
Du 16 mars 1890
PUBLICATIONS DE MARIAGES
Joseph Veunreuther, employé au chemin de fer à Igney-Avricourt, et Marie Anne Rothan, cuisinière, rue du Montet, 9.
21 mars 1890
Comice agricole de Lunéville - La réunion cantonale de Blâmont se tiendra vendredi 21 mars, à dix heures du matin à l'hôtel de ville.
Le président prie très instamment les membres du comice agricole de Lunéville de se trouver à cette réunion destinée à préparer le concours qui aura lieu cette année à Blâmont.
Voici l'ordre du jour : date du concours, établissement du programme du concours et de la fête ; nomination des commissions locales.
26 mars 1890
Nominations. - C'est avec plaisir que nous enregistrons la nomination de M. Launois, percepteur de Chambley, à la perception de Lunéville, et celle de M. Maucolin à Emberménil, en remplacement de M. Laveine.
3 avril 1890
Suicide. - Un sous-officier du 11e cuirassiers, à Lunéville, s'est suicidé lundi au quartier en se tirant un coup de revolver. Ce jeune homme, M. Verdun, appartient à une famille de négociants d'Emberménil. On ignore les motifs qui l'ont porté à cet acte.
9 avril 1890
Autre incident de frontière i
Un jeune homme âgé de dix-huit ans, du nom de Bach, originaire de Bitche (Alsace-Lorraine), arrivait samedi matin à la gare de Deutsch-Avricourt, qui, comme l'on sait, est très proche du village français d'Avricourt. Le commissaire spécial allemand l'avisa et lui demanda où il allait.
Bach lui répondit qu'il cherchait du travail et qu'il se rendait à Deutsch-Avricourt Le commissaire ne répondit rien mais soupçonnant que Bach, Alsacien d'origine, voulait se soustraire au service militaire allemand, il le fit suivre à une certaine distance par un gendarme.
Bach se dirigea sur la gare française d'Igney-Avricourt, au lieu de continuer sa route vers le village allemand.
Le gendarme le somma de s'arrêter.
Bach, au lieu d'obéir, pressa le pas.
Comme il ne se trouvait plus qu'à une cinquantaine de mètres du poteau-frontière et à une soixantaine de mètres de la gare française, le gendarme fit feu sur lui.
Bach ne fut point atteint et n'en continua pas moins sa course.
Le gendarme rechargea sa carabine et fit feu de nouveau sur le jeune homme qui était en ce moment à cinq mètres de la frontière.
Cette fois, le jeune homme tomba.
Le gendarme courut sur lui, mais Bach qui avait fait un faux pas et n'était point blessé se releva vivement et franchit les cinq mètres qui le séparaient du territoire français à la barbe du Teuton, tout confus.
La balle du second coup de feu s'est aplatie sur le talus de la ligne française d'Igney-Avricourt.
Bach s'est aussitôt présenté au commissariat spécial de la gare d'Igney-Avricourt et il a demandé à s'engager dans la légion étrangère.
12 avril 1890
Igney-Avricourt.- M. Intz. visiteur à la gare, s'étant présenté chez M. Mathis, charcutier, une discussion ne tarda pas à s'élever entre eux deux.
M. Mathis, poussé par Intz, tomba sur le plancher et se cassa la jambe gauche.
Procès-verbal a été dressé,
17 avril 1890
Herbéviller. - Dans une battue au san glier organisée samedi dernier dans la forêt de Mondon, M. Antoine a reçu en plein corps la décharge du fusil d'un chasseur imprudent.
Les blessures sont assez graves.
L'extraction des chevrotines a dû être faite par M. le docteur Messier, de Badonviller, assisté d'un confrère de Blâmont.
18 avril 1890
Cirey. - M. Joseph Dubois, âgé de 66 ans, rentier, disparaissait dernièrement de son domicile. La famille fit faire des recherches et, lundi matin, on retrouvait son cadavre dans la Vesouze, à un kilomètre environ du village de Frémonville.
On suppose que c'est à la suite d'une attaque d'épilepsie que M. Dubois est tombé à l'eau et qu'il s'est noyé.
20 avril 1890
Arrestation. - M. Laxenaire, négociant en bonneterie, rue Isabey, 61, avait pris a son
service en qualité d'employés, les époux Vlameing, et leur avait donné toute sa confiance.
Vandredi, profitant de l'absence de M. Laxenaire, les Vlameing dérobèrent dans la caisse une somme de 7,157 fr. et se dirigèrent vers la frontière allemande.
Le commissaire spécial de la gare d'Igney-Avricourt, prévenu télégraphiquement, les arrêta à la descente du train.
Une somme de 5,000 fr. a été retrouvée en leur possession.
Ils ont été ramenés à Nancy et mis à la disposition du parquet.
6 mai 1890
Examens du certificat d'aptitude pédagogique. - Résultats de la session 1889-1890. - 1. Instituteurs. - Candidats ayant pris part aux épreuves : 35. - Candidats jugés dignes du certificat d'aptitude : 20.
Voici par ordre alphabétique la liste des candidats admis :
MM. [...] Crémel, à Blâmont ;
7 mai 1890
PETITES NOUVELLES LOCALES
Procès-verbal a été dressé contre le nommé Eugène Maire, demeurant à Hablainville, surpris péchant à la main dans le ruisseau la Blettte, sur le territoire d'Herbéviller.
8 mai 1890
Conférence à Blâmont. - Dimanche prochain. â 3 heures et demie, sous le patronage de l'Association des conférenciers de Meurthe-et Moselle, M. Pierson, ancien rédacteur en chef du Progrès de l'Est, fera une conférence dans une des salles de l'hôtel de ville de Blâmont sur la protection de l'agriculture et de l'industrie contre la concurrence étrangère.
14 mai 1890
Veho. - La gendarmerie de Blâmont a ouvert une enquête sur différents vols commis au préjudice de M. Chatel, vannier, a qui l'on à a dérobé une somme de 190 fr, placée dans une armoire, et de M. Chaton, à qui l'on a dérobé une pièce de 10 francs dans un porte-monnaie.

15 mai 1890
Blâmont. - Dimanche dernier, M. Pierson, membre de l'Association des conférenciers républicains, a fait à Blâmont, devant un auditoire nombreux et attentif, une conférence sur la protection de l'agriculture et de l'industrie contre la concurrence étrangère.
19 mai 1890
Tribunal correctionnel. - A son audience du 14 mai, le tribunal a prononcé les condamnations suivantes :
[...] Chasselin, Joseph, cinquante-quatre ans, capitaine de gendarmerie en retraite à Ogéviller, pour blessures par imprudence, à 100 fr. d'amende.
8 juin 1890
Société de tir du 41e régiment territorial de Blâmont. - Séance du 1er juin. Distance 300 m.
M. Léon Petit de Verdenal, 6 balles 10 points.
M. Feys de Blâmont, 6 balles 9 points,
MM. Christophe Gérard et Paradis, 6 balles 8 points.
MM. A. Spire, Lièvre et Foell, 6 balles 7 points.
MM. Hélin et Lhuillier, 6 balles 6 points
MM. Thiaucourt et René Florentin, 5 balles 6 points.
MM. Colin, François Welker, Henri Petit, Joseph Trabac, Cremel et Auguste Louriot, 5 balles 5 points.
10 mai 1890
Blâmont. - Conférence de M. Gaston May
- Dimanche, à trois heures et demi, dans la salle des fêtes de l'hôtel de ville, a eu lieu la conférence de M. Gaston May, professeur à la facuité de droit et membre de l'Association des conférenciers républicains, sur la France africaine. Une centaine de personnes, dont beaucoup de dames, y assistaient m'
Ce que recherche le conférencier, c'est, non pas à répondre aux critiques injustes dirigées par les réactionnaires contre notre politique coloniale, mais à dissiper les préventions qui subsistent encore dans l'esprit de beaucoup de républicains sur l'utilité de nos possessions extérieures.
M. May, de retour d'un récent voyage en Tunisie et en Algérie a tenu à apporter à ses auditeurs des éléments de décision pour la solution des graves problèmes que soulèvent la conquête de l'Algérie et le maintien de notre protectorat en Tunisie.
A la suite du conférencier, les auditeurs se sont vu transporter successivement à Tunis, puis à travers le pays des Kroumirs, dans la province de Constantine, de Constantine par les hauts plateaux jusqu'à la porte du désert dans l'oasis verdoyante de Biskra ; de là, enfin, dans cette vallée d'Alger où tant de races vivent côte à côte en bonne intelligence sous la protection de la loi française.
Le côté politique et économique n'a pas été omis au cours de cet attachant récit : les applaudissements unanimes des auditeurs ont prouvé qu'ils avaient compris toute l'importance des questions traitées devant eux d'une façon si attrayante.
11 juin 1890
Mignéville. - Le sieur Auguste Legrand, âgé de quarante-neuf ans, maçon, demeurant à Montigny. revenait l'autre soir de Mignéville, quand, sur la route entre cette dernière localité et celle de Montigny, il rencontra deux individus qui, sans aucune provocation, lui portèrent des coups, le terrassèrent et le firent rouler dans le fossé, puis prirent la fuite. Legrand prétend qu'il a reconnu ses agresseurs comme étant deux jeunes gens de Mignéville dont il a indiqué les noms, en portant plainte à la gendarmerie de Baccarat, qui a ouvert une enquête.
13 juin 1890
- Un commencement d'incendie, dont les causes sont accidentelles, s'est déclaré dans une chambre de la maison de M. Hiebel, aubergiste a Igney-Avricourt.
Les pertes sont couvertes par l'assurance.
- La gendarmerie de Blâmont a arrêté, pour vagabondage, le nommé Hippolyte Riel, né à Paris.

15 juin 1890
Joeuf - Le nommé Jean-Pierre Welche, sujet bavarois, ouvrier aux forges de Joeuf, inculpé de coups et blessures, a été arrêté en vertu d'un mandat d'amener, par la gendarmerie de Blâmont.

Plusieurs chiens de la commune de Laneuveville-aux-Bois et d'Emberménil, qui avaient été mordus par un chien suspecté d'être atteint de la rage, ont été abbatus.
2 juillet 1890
Blâmont. -- Société de tir du 41e régiment territorial d'infanterie. - Séance du 29 juin. - Distance, 300 mètres.
MM. Léon Petit, de Verdenal ; Nourier, d'Avricourt ; Alfred Dubois, de Blâmont, 6 balles, 9 points.
MM. Théret, de Blâmont ; Louis François, id ; Heltin, id.; Maurice Renard, ld., b balles, 8 points.
M. Clasquin, de Blâmont, 6 balles, 7 points. ,
MM. Ferrez, de Blâmont; Holvecq, id.; Martin, de Frémonville, 6 balles 6 points.
M. Jules Denis, 5 balles, 8 points.
M. Toubhans, de Blâmont, 5 balles, 7 points.
M. Paradis, de Blâmont ; Spire, id. ; Ambroise Chevrier ; Foeil ; Auguste Delarue, 5 balles, 6 points.
M. Simon de Blâmont ; Xakentaler, id. ; Batoz ; Poucher ; Lièvre, 5 balles 5 points.
MM. Auguste Cherrier; Valentin Boulanger de Frémoville, 4 balles, 7 points.
MM. Emile Pagny ; Constant Martin ; Laval ; Legrand, de Frémonville ; Rock, d'Avricourt, 4 balles, 5 points.
MM. Rey ; Richert ; Alain : Dupuys ; Henri Petit, de Vercienal, 4 balles, 4 points.
4 juillet 1890
- La gendarmerie de Blâmont a dressé procès-verbal au nommé Edmond Vouaux, charron à Ogéviller, pour coups portés à sa femme, Mme Victorine Thirion.
10 juillet 1890
Blâmont. - Voici le programme de la fête nationale du 14 juillet :
Le 13 juillet, à six heures du soir. - Salve et sonnerie de cloches.
A huit heures du soir. - Retraite par la musique municipale.
Le 14 juillet, à six heures du matin. - Salve et sonnerie de cloches : réveil par la musique.
A dix- heures. - Jeux d'enfants.
A midi. - Sonnerie des cloches.
A trois heures et demie de l'après-midi. - Revue de la compagnie des sapeurs-pompiers et manoeuvre ; exercices du bataillon scolaire.
La musique municipale prêtera son con cours.
A neuf heures du soir. - Illuminations générales ; retraite aux flambeaux.
A dix heures précises. - Grand feu d'artifice.
La fête aura lieu place de l'Hôtel-de-Ville.
- Tir. - La séance de tir qui devait avoir lieu le 6 courant a, par suite du mauvais temps, été renvoyée au dimanche 13 et le tir d'honneur au dimanche 20 juillet.
11 juillet 1890.
- Un malfaiteur resté inconnu a cassé quatorze arbres fruitiers plantés sur le chemin vicinal de Blâmont à Harbouey. Une enquête est ouverte.
13 juillet 1890
Avricourt. - Les douaniers d'Avricourt viennent de mettre la main sur une quantité importante de tabac de contrebande allemand, introduit en France d'une façon aussi originale que singulière.
Les paquets de tabac saisis étaient renfermés dans des articles de poterie expédiés dans des caisses à claire-voie destinées spécialement au transport de ces marchandises.
On vient, croit-on, par cette saisie, de mettre fin à abus qui devait se pratiquer de puis un certain temps.
14 juillet 1890
Apiculture. - La première séance ordinaire de la Société d'apiculture, sections de Blâmont et de Cirey, aura lieu à Blâmont, dans la salle de la justice de paix, le jeudi 17 juillet, à deux heures et demie du soir.
Ordre du jour : 1° avantages des grandes ruches et des cadres de moyenne grandeur; 2° moyens divers pour peupler les ruches ; 3° fusion des sections de Cirey et de Blâmont ; élection des membres du bureau ; 4° éperon Voiblet ; 5° remplacement des reines ; 6° paiement des cotisations ; admission de membres nouveaux ; 7° visite d'un rucher.
16 juillet 1890
Instruction publique. - Par décision de M. le ministre de l'instruction publique, il est accordé deux collections de livres et trois cartes à la commune de Frémonville.
18 juillet 1890
La fête nationale
Le 14 juillet dans la région
[...] A Blâmont
Un temps superbe contribuait pour une large part à l'animation de notre fête, car bon nombre de personnes des localités voisines étaient accourues pour se joindre à la population de notre petite ville.
A trois heures de l'après midi, nos pompiers, devant une affluence de monde, ont exécuté, sous le commandement intelligent de leur capitaine, des manoeuvres dignes d'éloges.
A leur tour les enfants des écoles n'ont pas manqué de faire l'admiration des spectateurs par des exercices variés, et ce qui a surpris surtout le public, c'est le sang-froid et la précision avec lequel le jeune Labourel a commandé le bataillon scolaire.
Comme d'habitude la Blâmontaise a prêté à notre fête son gracieux concours en nous jouant les plus beaux morceaux de son répertoire.
Le soir les illuminations et un magnifique feu d'artifice, dirigé par M. Paul Vanier, réunissaient de nouveau une foule de monde sur la place de l'hôtel de ville où s'est terminée la fête.
21 juillet 1890
Ogéviller. - Par décision du ministre du commerce en date du 12 juillet 1890, a été autorisée la création d'un bureau télégraphique dans la commune de Ogéviller.
22 juillet 1890
Blâmont. - Dans la nuit du 17, on a tiré par la porte restée ouverte, un coup de fusil sur le capitaine des douanes de Blâmont, M. Paillouse, qui s'entretenait avec ses lieutenants dans le bureau du brigadier de Petitmont.
La rumeur publique accuse un agent révoqué de cet acte odieux.
Des menaces de mort avaient été déjà proférées contre cet officier qui n'en tenait pas assez compte.

PETITES NOUVELLES LOCALES
- Une montre et une chaîne en argent ont été dérobées à M. Schmitt, domestique à Herbéviller.
L'auteur soupçonné est un autre domestique qui a pris la fuite.

23 juillet 1890
ALSACE-LORRAINE
Les passeports. - Nous avons reproduit hier une information de la Gazette de Lorraine (feuille officielle), d'après laquelle des adoucissements auraient été apportés dans l'application de la mesure des passeports.
Par contre, l'Express de Mulhouse s'exprime ainsi :
Les obstacles qui rendent nos frontières vosgiennes presque infranchissables n'ont nullement diminué ; et nos relations avec la France sont entourées d'autant de difficultés que par le passé. A la rentrée en Alsace-Lorraine, on demande après comme avant, le passeport aux étrangers et la Passkarte aux Alsaciens-Lorrains. Bien plus, il arrive souvent qu'à Montreux-Vieux les voyageurs, retour de France, sont obligés de décliner leurs noms, prénoms, profession, domicile, dont le commissaire spécial prend soigneusement note sur un registre. Ce fait se produit tout particulièrement à de certains jours qui sont des jours de fêtes chez nos voisins ; ainsi le 14 juillet, par exemple.
Enfin on écrit de Lorraine à la Gazelle de Francfort que l'application de la loi du passeport continue à être faite d'une manière vexatoire. Les fonctionnaires de la police interprètent de la façon la plus étroite l'ordonnance relative à ces adoucissements. C'est ainsi qu'il y a quelques jours, un fabricant habitant le département des Vosges voulait se rendre à Dresde en passant par Avricourt afin d'acheter une machine en Saxe. Or, comme d'après l'ordonnance en question, il n'est pas besoin de se munir d'un passeport lorsqu'on ne fait que traverser l'Alsace-Lorraine pour se rendre en Allemagne à une station située au delà de Kehl, et que la gare de départ du voyageur ne délivre pas de billet direct pour l'Allemagne, le voyageur prit un billet pour Avricourt et demanda à Avricourt un billet pour Dresde. Qu'arriva-t-il? La police allemande ne le laissa pas passer. Elle l'arrêta et le força à rentrer en France, sous prétexte «  qu'il n'était pas déjà muni d'un billet prouvant qu'il ne ferait que traverser la province ».
Dans le même article, le journal francfortois se demande à qui il faut faire remonter la responsabilité de cette désastreuse mesure : aux autorités strasbourgeoises ou au prince de Bismarck ?
On serait disposé, dit la Gazette, à admettre cette dernière hypothèse, si l'on considère l'attitude du prince de Bismarck qui s'est toujours montré partisan de l'exécution complète dé cette mesure.
Notons encore, pour terminer, la conclusion de cet organe qui résume parfaitement la thèse développée récemment au Reichstag avec tant d'éloquence par les députés alsaciens lorrains.
Les Allemands ont beaucoup plus perdu de terrain en Alsace Lorraine, grâce au passeport, qu'ils ne l'auraient fait s'ils avaient laissé parcourir le pays par les agitateurs et les espions, contre lesquels, du reste, on pouvait agir d'une façon moins préjudiciable aux intérêts de l'Alsace. » ,
Tout ce que nous savons à Nancy,c'est que plusieurs de nos concitoyens ont pu aller directement à Luxembourg, en passant par Metz. Le commissaire allemand de Novéant a autorisé leur passage. - L. G.
INSERTION LÉGALE
D'un acte sous seings privés en date à Lunéville du 8 février 1890, enregistré à Lunéville le 10 février 1890, f° 9 Ce 45, régulièrement déposé et publié, Il appert :
1° Que Mme Charlotte MULLER,veuve SCHERDING, sans profession demeurant à Lunéville, d'une part; 2° Marie-Joseph REMLINGER, expéditeur à Igney-Avricourt, d'autre part ; 3° Charles Nicolas MELCHIOR, employé de commerce demeurant à Igney-Avricourt, encore d'autre part, ont formé une société en nom collectif sous la raison sociale veuve Scherding Reminger et Melchlor, ayant pour but l'exploitation d'une agence en douanes au bureau d'Avricourt.
Que les principales conditions de cette association sont ainsi réglées :
Art. III. - Le siège social est fixé Igney-Avricourt.
Art. IV. - L'association est conclu pour une période de dix ans, courant du 20 février 1890 au 20 février 1900.
Art. VI. - Chaque associé fera usage de la signature sociale, mais pour les besoins de la société seulement.
Art. VIL - Le capital social est fixé à quarante mille francs, dont vingt mille francs versé en souscrivant l'acte de société par Mme veuve Scherding et vingt mille francs par M. Remlinger.
Art. VIII. - Au 31 décembre de chaque année, les écritures seront arrêtées et les bénéfices nets ou les pertes seront supportés par tiers.
Art. IX. - Chaque associé aura le droit de demander la dissolution de la société avant le terme fixé pour la durée, en prévenant ses co-associés au moins trois mois à l'avance.
Art. X. - En cas de dissolution de la Société, chacun des associés pourra provoquer la nomination d'un liquidateur désigné par le tribunal à défaut d'entente amiable, lequel sera chargé de la réalisation de l'actif et aura à rembourser le capital d'abord, et les bénéfices ensuite suivant les droits de chacun.
Art. XII. - En cas de dissolution de la société, il ne pourra jamais être requis d'apposition de scellés, et les parties devront toujours s'en rapporter au bilan dressé d'après les livres de la société.
Que par acte additionnel en date du 8 juillet 1890, enregistré à Briey, le 9 juillet 1890, f° 6, Ce 48, il a été convenu qu'il serait créé à Batilly et à Amanvillers une seconde agence en douanes, à titre de succursale de celle exploitée au bureau d'Avricourt. Que cette exploitation serait réglée, sous les clauses et conditions arrêtées en l'acte d'association du 8 février 1890.
Qu'un exemplaire de l'acte d'association du 8 lévrier 1890, ainsi qu'un de l'acte additionnel du 8 juillet 1890, ont été déposés au greffe du tribunal de Briey, le 9 juillet 1890, suivant acte de dépôt, en date de ce jour, enregistré à Briey, le 11 juillet 1890, f° 89, C8 6.
Que deux exemplaires, principal et additionnel, ont été également déposés au greffe de la justice de paix du canton de Briey, le 12 juillet 1890, suivant actes de dépôt en date de ce jour, enregistrés à Briey, le 21 juillet 1890, f° 41, C° 12 et 13; l'acte additionnel ayant été également déposé au greffe du tribunal de commerce de Lunéville, au greffe de la justice de paix du canton de Blâmont et régulièrement publié.
Pour extrait :
Veuve SCHERDING, REMLINGER et MELCHIOR.
25 juillet 1890
Des malfaiteurs inconnus ont coupé une bâche recouvrant la. Voiture de M. Lafont, marchand ambulant à Vexaincourt, qui avait passé la nuit à Blâmont et lui ont volé divers objets

1er août 1890
Conseil de guerre du 6e corps
Audience du 29 juillet 1890.
[...] T... Alfred-Adonis, 23 ans, né à Avricourt (Meurthe-et-Moselle), ancien domestique, cavalier de 2e classe au 12e dragons, est accusé d'avoir volé 6 porte-monnaie ainsi que différents objets, appartenant à des volontaires du régiment.
Ces vols ont été commis depuis le mois de janvier jusqu'au mois de juin 1890. Le total des sommes volées s'élève à 48 fr. 50. Le conseil écarte la question d'abus de confiance et condamne T... pour les vols, à 3 ans de prison.
3 août 1890
Mutations survenues dans le personnel des municipalités du département, pendant le mois de juin 1890. - Arrondissement de Lunéville. - Vého, M. Jean-Baptiste Lavaux, propriétaire, adjoint.
5 août 1890
Domjevin. - M. Chaton, vannier, conduisait l'autre jour deux voitures chargées de seigle, attachées l'une derrière l'autre. Arrlvé à l'entrée du village, M. Chaton, qui était près de ses chevaux, entendit crier; il arrêta aussitôt son attelage, et s'aperçut que les deux roues gauches de la seconde voiture avaient passé sur le corps du jeune Coster, âgé de quatre ans et demi,
M, Chaton releva aussitôt le pauvre petit et le transporta chez son père, ou malgré le soins qui lui furent prodigués il ne tarda pas à expirer.
L'on croit que le jeune Coster sera tombé sous les roues en voulant monter sur la flèche de la voiture.
6 août 1890
Succès scolaires
[...] Nous sommes également heureux d'apprendre que le premier des élèves, sortis cette année de l'Ecole polytecnniqua est notre jeune compatriote, M. Lucien Bailly; âgé de 18 ans, de Blâmont
7 août 1890
Blâmont. - Samedi, vers une heure et demie du soir, un violent orage de grêle précédé d'une bourrasque de poussière s'est abattu sur Blâmont et les environs.
Bien que l'ouragan n'ait duré que quelques minutes, les dégâts ont été considérables ; une quantité de grêlons qui pouvaient atteindre la grosseur d'un oeuf de pigeon ont haché en un instant : blés, vignes, avoines et autres céréales, en un mot, tout ce qui se trouvait sur son passage, en même temps que le vent brisait les branches d'arbres.
Venue du côté de Herbéviller, la tempête s'est ensuite dirigée sur Repaix, Gogney, etc. où elle a causé les plus grands ravages. De là, elle a gagné les pays annexés, dans la direction de Chandange, Héming, Phalsbourg, nous dit-on.
En somme, un vrai désastre pour les agriculteurs de ce coin de notre contrée et que d'espoirs leurrés pour nos bons jardiniers qui se réjouissaient d'exhiber en septembre, au comice de Blâmont, les produits de leur culture maraîchère.
Voici les pertes approximatives des différentes communes dévastées :
Blâmont, 55,291 fr.; Blémerey, 23,125 fr.; Buriville, 9,240 fr.; Chazelles, 10,550 fr.; Domèvre, 12,350 fr.: Fréménil, 15,250 fr.; Gogney, 19,625 fr.; Herbéviler, 56,275 fr.; Ogéviller, 14,333 fr.; Reclonville, 3 395 fr.; Repaix, 26,216 fr,; Saint-Martin, 59,675 fr.;Verdenal, 35,550 fr ; Igney-Avricourt, 20,000 fr.
Les pertes totales s'élèvent à 360,000 fr.
Trois propriétaires seulement sont assurés.
9 août 1890
CHRONIQUE DE L'EST
MEURTHE-ET-MOSELLE
Pour les sinistrés de la Martinique et de la Guadeloupe
Vendredi soir, à neuf heures, le comité d'organisation des fêtes au bénéfice des incendiés de la Guadeloupe et de la Martinique, se sont réunis dans le salon Japonais du Grand-Hôtel. [...]
Herbéviller. - Voici la liste de souscription en faveur des incendiés; Edouard Protche, maire, 5 fr.; Albert Lemoinc, adjoint, 3 fr.; Gérardin, conseiller municicipal, 3 fr. ; Didier, conseiller municipal, 2 fr. ; Alexandre Antoine, conseiller municipal, 1 fr.; Arthur Godchot, conseiller municipal, 2 fr.; Germain Mangin, conseiller municipal, 2 fr.; JeanpierreDenis, conseiller municipal, 2 fr.; Alff, percepteur, 5 fr.; l'abbé Thouvenin, curé de Herbéviller, 20 fr.; Auguste Coster, tisserand,50 c; Charles Denis, garde-champêtre,50 c.; Mlle Florine Comte, rentière, 1 fr.; Pierre Sommier, cultivateur, 5 fr.; Soutran, menuisier, 50 c; Jacquel, propriétaire, 1 fr.; Auguste Linck, 1 fr.; Joseph Denis père, 50 c; Charles Genay, 50 c; Célestine Denis, 50 c.; Edouard Claudin, 5O C; Auguste Vourion, cultivateur, 1 fr. ; Eloi Dumas, rentier, 1 fr.; Charles ; Didier, veuve, 1 fr.; Mme Petitdemange, veuve, 50 c; Mme Samuel Isaac, 2 fr. ; Fanfan Godchot, -négociant, 1 fr.; Joseph Voinot, vannier,25.; Charles Coster, cultivateur, 25 c; Florentin Didier, 50 c; Joseph Humbert, retraité, 30 c; Eugène Cônne, journalier, 50 c; Julien Antoine, cultivateur, l fr.; Joseph Jacques, journalier, 20 c; Mme Charles Thiérry, veuve, 50 c; Mme Krémer, veuve, 50 c; Mlle Wibrotte, institutrice, 1 fr. 50 ; Jacques, instituteur, 1 fr.; Laurent, cultivateur, 2 fr,; Vouaux, sellier, 1 fr.; Auguste Cos ter, tambour-, 25 c; Emmanuel Marchal, aubergiste, 1 fr.; Jeanpierre Toulon, propriétaire, 1 fr.; LéonTouIon, propriétaire, 1 fr.; Alfred Chrétien, aubergiste, 1 fr.; Mlles Munier, 50 c; Auguste Claudel, rentier, 2 fr.; Charles Claude, cultivateur, 1 fr.; Eugène Cuny, facteur de fabrique, 2 fr.; Charles Munier, épicier, 1 fr.; Benjamin Martin, vannier, 1 fr.; Charles Claudel, cultivateur, 75 c. ; Eugène Claudel, veuve, 1 fr.; Charles Marchal, charron, 1 fr.; Joseph Ferry, chantre, 50 c; Charles-Claude Toulon, cultivateur, 1 fr. 50 ; Charles-Léon Toulon, cultivateur, 1 fr.; Hainzelin, marchand-tailleur, 1 fr.; Jules Munier, distillateur, 1 fr.; Jean-Baptiste Toussaint, cultivateur, 1 fr.; Joseph Schert, cultivateur, 1 fr.; Léopold Kahn, négociant, 50 c; Marianne Claudel, veuve, 25 c.; Charles Boulanger, propriétaire, 1 fr.; Constant Boulanger, 30 c; Delelis, veuve, 50 c; Alfred Cherrière, vannier, 50 c; Joseph Masson, appariteur, 3 fr.; Joseph Hovasse,eordonnier, 1 fr.; Joseph Noél, cultivateur, 50 c; Mme Thiry, veuve, aubergiste, 1 fr. 50 ; Charles Jacques, marchand de fer,40 c.; Joseph Garland, vannier,50 c; Auguste Courtois, boulanger, 1 fr.; Ferry,veuve, 50c; Sigisbert Lambert, vannier, 50 c; Mina Ferry, cultivateur, 1 fr.; Joseph Geoffroy, vannier, 1 fr.; Voinot, perruquier, 1 fr.; Auguste Toulon, charpentier, 2 fr.; Charles Simon, cultivateur, 50 c; Mlles Hachair, rentières, 1 fr.; Eugène Claude, vannier, 50 c; Chatton, maréchal, 50 c; Mlles Denis et Auguste Denis, 1 fr. 50; Germain Toussaint, vannier, 50 c; Pierron,tonnelier, 50 c.; Charles Mangin, veuve, 1 fr.; Gigoux, veuve, 50 c; Pierre Chatton, propriétaire, 1 fr.; Léon Mangin, tisserand, 30 c; Auguste Denis, journalier, 1 fr.
Total général, 120 fr. 95.
Cette souscription fait le plus grand honneur à Herbéviller, car cette malheureuse commune, presque totalement ravagée par la grêle de samedi dernier, a quand même voulu prouver, qu'elle n'oublie pas ses frères d'outre-mer.
12 août 1890
Domjevin. - M. Pierre Marcel, cordonnier a eu la main gauche prise dans une machine à battre, en voulant pousser dans le cylindre quelques épis qui étaient restés sur la tablette. Transporté aussitôt à l'hôpital de Lunéville, les médecins ont jugé l'amputation nécessaire.
13 août 1890
- Procès-verbal a été dressé au nommé Constant Colette, maréchal-ferrant à Avricourt, village annexé qui faisait du tapage dans la gare d'Igney-Avricourt.
Cet individu a insulté à plusieurs reprises l'adjoint de la commune d'Igney.
15 août 1890
Leintrey. - Le feu s'est déclaré dans une maison située à Leintrey et habitée par M. Frémiet. Le feu, dont la cause est inconnue, a pris dans un tas de foin placé au grenier. M. Thomas, instituteur, qui le premier s'aperçut de cet incendie, donna aussitôt l'alarme. Les dégâts sont évalués à 6,000 fr., couverts par une assurance. La maison et tout ce qu'elle renfermait a été complètement détruite.
25 août 1890
Comice agricole de Lunéville
Concours et fête annuelle à Blâmont le 7 septembre 1890
ORDRE DU JOUR
Le samedi 6 septembre, de midi à 6 heures du soir, et le dimanche 7, de 6 heures et demie à 8 heures du matin, réception et classement, sur la place de l'Hôtel de Ville, des produits agricoles, horticoles, des instruments des animaux de basse-cour.
Le dimanche 7, da 6 heures et demie à 8 heures du matin, réception, sur le chemin des Pâtis, des animaux des espèces chevaline, bovine, ovine et porcine.
A la même heure, réception des charrues sur le champ du concours de labourage, situé au Pas de-Boeuf, ancienne route de Blâmont.
A 8 heures et quart, ouverture de tous les concours.
A 10 heures, fin des concours, réunion des différentes sections du jury, au salon de la ville, pour déposer leurs conclusions.
A midi, aux halles, séance publique, présidée par M. le sous-préfet.- Proclamation des lauréats et distribution des récompenses.
A une heure et demie, salon de la ville, banquet traditionnel par souscription. Le prix du banquet est fixé à 5 fr. par tête.
- Nul ne peut souscrire au banquet s'il n'est membre du comice. - Les inscriptions seront reçues par MM. les commissaires d'organisa tion et encore à l'office du syndicat agricole, à Lunéville.
A trois heures et demie, sur la place de l'Hôtel-de Ville, concert musical.
Le soir, illuminations. - Retraite aux flambeaux. - Feu d'artifice à dix heures.
Commissariat. - Président d'honneur : M. le maire de Blâmont. - Commissaire général : M. le secrétaire du comice agricole.
Commissaires : 1+ aux animaux : MM. de Gonneville, Lafrogne, Batho, Welker et Bérard.
- 2° Au cours de labourage : MM. Duchamp frères. - 3° Aux instruments : MM. Henriot et Bérard. - 4+ Aux produits agricoles, horticoles, apicoles et animaux de basse-cour : MM. Henriot et Bérard. - 5° De la salle de distribution et du banquet : MM. Batho, Lafrogne, Welker et Delabbey.
Musique : la fanfare la Blâmontaise. Chef : M.Henry.
28 août 1890
La grêle. - L'orage qui a éclaté dimanche dernier a causé des dégâts assez importants dans les communes du canton de Badonviller.
Voici les pertes approximatives pour les différentes commues : s
Badonviller, 4,730 fr.; Ancerviller. 7.150 fr.; Bréménil, 10,360 fr.; Montreux, 19,900 fr.; Neuviller-les-Badonviller, 23,300 fr.; Montigny, 8,200 fr.; Saint-Maurice, 11,775 fr.;Sainte Pôle, 25,086.
30 août 1890
L'ORAGE DE MERCREDI i
DANS NOTRE RÉGION
Blâmont. - On nous écrit :
Mercredi soir, entre cinq et six heures, un cyclone s'est abattu sur notre ville. Pendant quelques instants nous avons assisté à un spectacle véritablement effrayant. Pluie, grêle, tonnerre, éclairs, vent, tous les éléments en un mot déchaînés sur nous avec une violence inouïe.
En pensant au sort des habitants de Saint-Claude, on se demandait avec anxiété ce qui allait arriver. Fort heureusement les effets de la trombe ont été ici beaucoup moins terribles, et en premier lieu, il faut s'empresser de constater qu'il n'y a à déplorer que des dégâts matériels ; on ne parle d'aucun accident de personne. Les toitures sont plus ou moins détériorées, souvent enfoncées par la chute des cheminées.
Des hangars entiers, contenant des approvisionnements de certaine valeur, ont été renversés et aplatis comme des châteaux de cartes.
Les rues étaient jonchées de tuiles de briques. C'est miracle que personne n'ait été blessé par la chute de tous ces matériaux.
On ne compte pas non plus la quantité d'arbres de toutes dimensions, brisés ou déracinés sur les routes et dans les jardins.
Pour beaucoup de gens, ce sont de nouvelles pertes à ajouter aux sérieux dommages produits, il y a quelques semaines, par une trombe de grêle d'une violence également tout à fait inaccoutumée, qui a saccagé toutes les récoltes.

PETITES NOUVELLES LOCALES
[...] - La gendarmerie de Blâmont a fait des recherches à l'effet de découvrir si M. Jules Dietrich, conducteur de dépêches d'Igney-Avricourt à Cirey, ne transportait pas de lettres, paquets ou journaux en fraude, au préjudice de l'administration de postes. Une perquisition, opérée dans la voiture de M. Dietrich et sur sa personne, est restée sans résultat.
31 août 1890
Blâmont. - Les dégâts causés par l'ouragan qui s'est abattu, mercredi dernier, sur la ville, s'élèvent à environ 35,000 fr.
Des cheminées ont été renversées et des arbres ont été déracinés ou cassés. La circulation a été interrompue pendant la durée de l'ouragan.
3 septembre 189
Les dégâts causés par l'orage du 27 août, dans la commune de Harbouey, s'élèvent a environ 8,860 fr.
4 septembre 1890
Blâmont. - On nous écrit: On peut voir s en ce moment, comme tous les ans à pareille époque, une équipe d'ouvriers arracher le pavé de la route nationale dans la traversée de Blâmont.Ce pavé est partout en très bon état. La partie qu'on arrache aujourd'hui est aussi belle, aussi égale aussi bien nivelée que celle qui a été remise à neuf l'année dernière. De l'avis de tous, c'est un travail inutile. Mais, paraît-il, il faut dépenser quelque part l'argent qu'on a de trop. Et c'est cette même administration qui sollicite des communes voisines : Blâmont, Domêvre, etc., etc., des subventions pour la rectification d'une côte rapide et dangereuse à quelques centaines de mètres de l'endroit où nous voyons revenir périodiquement l'équipe dont le rôle consiste simplement à changer nos pavés de place.
De plus, à quelques pas de là, il y a un passage étroit ouvert au public, longeant la Vezouse en aval du pont de la route nationale. Ce passage est devenu dangereux à la suite d'éboulements occasionnés par les grandes eaux. Mais pour cela c'est un autre service, tout le contraire du premier. On n'y fait même pas le nécessaire, du moins sur la Vezouse. Si on ne veut ni réparer ce passage ni l'entretenir; qu'on l'interdise au public, qu'on le ferme. Qu'on n'attende pas qu'il y ait eu accident, peut être mort d'homme pour prendre une mesure qu'on aurait dû prendre depuis longtemps. Le contribuable qui alimente indistinctement la caisse de toutes les administrations, est peu satisfait, et il a raison. Quand d'une part on s'obstine à faire des travaux inutiles tandis qu'à côté on semble ne pas s'occuper de choses tout à fait urgentes. - C. L.
9 septembre 1890
Blâmont. - Le comice agricole de l'arrondissement de Lunéville a eu lieu hier à à Blâmont. L'abondance des matières nous oblige à ajourner le compte-rendu de cette solennité.
10 septembre 1890
Blâmont. - Le comice agricole, - La fête annuelle du comité de Lunévilîe a eu lieu dimanche dans la jolie ville de Blâmont, fort bien pavoisée pour la circonstance. La gare frontière d'Igney-Avricourt était également décorée de drapeaux tricolores.
Sur la place de l'hôtel de ville sont installées les expositions agricoles et horticoles, où nous relevons entr'autres noms :
M. le docteur Henriot, de Blâmont : exposition agricole et horticole très complète, comprenant des fleurs notamment, des dahlias, des rutabagas, des betteraves, des lisettes, des melons et des choux.
M. Pierreville, contremaître du moulin de Blâmont : des variétés de pommes de terre.
M. Constant Martin, de Blâmont : des légumes variés et surtout des carottes fourragères.
- M. Emile Petit, de Verdenal : des vins de pays de diverses années, des poires, des choux, des salades, des raisins muscats.
M. Visine de Dombasle : 60 variétés de pommes de terre ; échantillons d'avoine, de blé et de seigle. - M. Humbert, de Halloville : fromages de pays, système Munster. - M. Paulus, de Mervillers : fromages divers. - Les Enfants de Bathelot », une forte complète collection d'outils divers. - M. Mathis, de Grandseille : de fort belles variétés de pommes de terre, des pèches, des poires, des choux et des raisins. - M. Mazeraud, jardinier de M. Duchamp à Blâmont : des fleurs coupées et en pots, des betteraves, des lisettes, des fruits divers, des légumes variés. - M. Antoni Colin, jardinier à Blâmont : des poires, des pommes de terre, des radis, des légumes divers.
Le pensionnat Fourier : une collection intéressante de produits horticoles et agricoles. - M. Hovasse, propriétaire à Blâmont : dix espèces de poires. - M. François Bernard, rue de Nabécor, à Nancy, pépiniériste : 10 espèces de raisins, 40 variétés de pommes et 60 de poires ; des spécimens d'arbres fruitiers en plein vent et en espalier. - M. Job, de Domêvre-sur-Vezouse : des produits horticoles, des carottes fourragères et de beaux oignons.
M. Hennequin, de Blâmont : une complète collection de quincaillerie. - M. Louis Foell, à Blâmont: dix belles volailles, des oies de Toulouse, des dindons, des canards et des pigeons. - MM. Henriot et Lafrogne : de remarquables variétés de lapins.
M. Vigneron, brasseur à Blâmont, expose du miel, de la chartreuse de miel, du vin et du vinaigre de miel ; M. Hennequin, de Blâmont, du miel en rayons ; M. Birster, apiculteur à Thiébauménil. des ruches de divers systèmes et des instruments d'apiculture ; M. Baumgarten, des abeilles vivantes en ruches; M. Malnory, de Nonhigny, des collections relatives à la transformation des abeilles, des appareils de capture de guêpes et de frelons.
On peut se rendre compte en visitant cette partie apicole de l'exposition, du développement pris par la section d'apiculture de Blâmont, dont la création est cependant de date récente.
L'outillage agricole était fort bien représenté par MM. Breton, d'Einvaux. - Clément. d'Ancervillers. - Boulanger, de Moncel-lès-Lunéville. - Balland, de Pexonne. - Paquotte, de Parroy.- Lenoir, de Raon l'Etape. - Bonnaire-Zimmermann, de Nancy. - De Meixmoron de Dombasle. - Seliquer, de Blâmont, ce dernier mérite une mention spéciale pour ses travaux en fer forgé.
MM. Joseph Voissement, vannier à Domèvre-sur Vezouse, et M. Charles Dubois, également vannier à Blâmont, présentaient chacun une intéressante collection d'osiers.
L'exposition de coutellerie de M. Saccard, de Lunévilîe, et celle de meubles de M.Florentin, de Blâmont, avaient été organisées sous une tente qui dans la soirée a servi de salle de danse.
L'exposition chevaline comprenait cinquante animaux environ.
Le concours de bétail comptait quarante vaches ou génisses, quinze taureaux ou taurillons, six lots de porcs, six lots de moutons, six ou sept chèvres. Cette dernière partie du concours avait lieu chemin des Pâtis.
Quinze attelages, dont trois de vaches, ont pris part au concours de charrues.
A midi, la distribution des récompenses a eu lieu à l'hôtel de ville. M. Viox, député : M. le sous-préfet de Lunéville ; M. Genay, président du comice ; M. Marchal, maire de Blâmont ; M. Vigneron, secrétaire du comice, prennent place à la table d'honneur ; en arrière, se trouvent les membres du comice: M. Fénal, conseiller général ; MM. Houillon et Louis, conseillers d'arrondissement ; les maires de plusieurs communes de l'arrondissement de Lunéville.
La «  Blâmontaise», qui avait reçu le matin, aux accents de la Marseillaise, les membres. du comice arrivant à Blâmont, exécute plusieurs jolis morceaux pendant cette cérémonie.
La compagnie de sapeurs-pompiers, en armes, fait la haie de chaque côté de l'enceinte réservée aux places officielles.
M. Bancelin, sous-préfet, ouvre la séance et prononce un intéressant discours dont voici des extraits :
Un fonctionnaire présidant une solennité agricole est moins apte qu'aucun de ceux qui l'entourent a faire ce que l'on appelle le discours de circonstance. Pourquoi donc m'avez-vous fait l'honneur de m'inviter à présider cette distribution de récompenses ? Ne serait-ce pas que vous considérez le sort de l'agriculture française comme bien lié à celui de la République, que vous savez que le gouvernement dont j'ai l'honneur d'être ici le représentant, n'a pas de préoccupation plus vive, de question plus grave à l'étude que la défense des intérêts agricoles...
J'ai toujours pensé que la solution de notre crise, économique est dans le relèvement de l'agriculture française, que le Salut de la France est, avant tout dans la production des produits nationaux, et je vous remercie de le dire publiquement.
Je viens de faire allusion à une campagne à laquelle les Lorrains ont pris la part la plus active, je dirai même prépondérante. On a, en effet, créé le ministère de l'agriculture, et quels ont été les plus éminents titulaires ? Des Lorrains, M. Méline, M. Develle qui a tenu, lors de la formation du cabinet actuel, à reprendre le même portefeuille.
Où les ministres ont-ils puisé les arguments, les raisons qu'ils font triompher devant le Parlement ; où se sont-ils inspirés si ce n'est au milieu de leurs électeurs, c'est-à-dire des cultivateurs lorrains ?
Vous travaillez donc pour une grande part au succès de notre cause, et je suis heureux de le constater.
M. Bancelin conclut en ces termes :
Vous avez beaucoup et utilement travaillé jusqu'à présent cultivateurs de l'arrondissement de Lunéville ! Je fais tous les voeux pour que votre prospérité s'affirme et s'augmente chaque année, et qu'à chacune de vos réunions annuelles, nous puissions saluer les progrès accomplis, les beaux résultats obtenus et applaudir le mérite des travailleurs, des producteurs, des ouvriers auxquels nous allons décerner des récompenses
M. Genay, président du comice, prend ensuite la parole ; il fait l'éloge funèbre de MM. Brice et Colesson, décédés depuis la réunion agricole qui eut lieu à Blâmont eu 1881, puis affirme que malgré les orages, grâce aux procédés de culture aujourd'hui appliqués, grâce aux soins et à la vigilance des agriculteurs, la récolte de céréales de l'année peut être classée parmi les plus belles, sinon la plus belle dans la région.
L'orateur énumère les réformes utiles à l'agriculture déjà accomplies et celles que les populations agricoles sont en droit d'attendre. Il termine en constatant l'importance des progrès agricoles accomplis.
M. Vigneron procède ensuite à l'appel des lauréats, dont nous publierons la liste dans notre prochain numéro :
Le banquet. - Les toasts. - A deux heures, a eu lieu, dans la belle salle des fêtes de Blâmont, artistement décorée, le banquet servi par M. Collignon, de l'hôtel des Halles de Lunéville.
A la table d'honneur nous notons MM. Viox, Bancelin, Genay, président du comice ; Marchal, maire de Blâmont ; Fénal, conseiller général ;du Chatelle, inspecteur des forêts, président de la société d'apiculture de l'Est; Suisse, vice-président du comice ; Vigneron, secrétaire ; Berger, sous secrétaire. Notons encore dans l'assistance, M. Cuny, conseiller général ; MM. Louis et Houillon, conseillers d'arrondissement.
Au dessert, M. le sous-préfet qui préside le banquet, porte un toast au président de la République.
M. Genay boit aux commissaires locaux, aux organisateurs de la fête, au maire de Blâmont et à tous les commissaires.
Ces deux toasts sont accueillis par les cris unanimes de : «  Vive la République ! »
M. Figarol critique agréablement les remontrances et les leçons d'agriculture des agriculteurs en chambre et porte un toast à M. Genay.
M. Viox, député, prend la parole ; après une légère allusion aux justes critiques énoncées dans le toast du précédent orateur, il dit qu'on a fort remarqué l'exposition d'arbres fruitiers. Il n'y a donc pas que l'agriculture représentée dans la réunion, il boit donc à l'horticulture, aux horticulteurs, et à M. Mazeraud, de Cirey (applaudissements).
M. Crouvezier boit au comice de Lunéville et à l'union des deux sociétés agricoles de Nancy et de Lunéville.
M. Poirel, maire d'Athienville, porte la santé du vénérable M. Figarol.
M. Jules Visine se déclare heureux, avant d'aller accomplir ses trois années de service militaire, de boire à la santé des membres du bureau du comice.
M. Cuny, d'Igney-Avricourt, porte un toast aux quêteuses du comice et à leurs conducteurs.
M. Marchal clôt la série des toasts, il boit à la presse. M. Hinzelin répond en buvant aux membres du grand comice de Lunéville.
Dehors, l'animation est grande, l'excellente société de musique, la Blâmontaise donne, sur la place de l'Hôtel-de-Ville, un concert qui a attiré un nombreux public.
Un bal termine cette belle fête agricole qu'a favorisé un temps splendide.
Nous publierons demain la liste des lauréats.
11 septembre 1890
Comice de Blâmont - Voici la liste des Lauréats
Concours réservé aux habitants du canton de Blâmont
Primes culturales. - Grande médaille de vermeil, M. Emile Guise, cultivateur à Emberménil. Médailles de vermeil, M. Bastien, cultivateur à Repaix ; M. Lidviller, cultivateur à Repaix.
Elevage de bétail. - Médaille d'argent (grand module), M. Rupt, cultivateur aux Sallières. Médaille d'argent, M. Duchamp, propriétaire à Blâmont. Médaille de bronze, M. Divoux, cultivateur à Ancerviller.
Plantes fourragères. - Médaille d'argent (grand module), M. Enel, cultivateur a Ancerviller. Prairies naturelles. - Médaille d'argent (grand module), M. Bastien, cultivateur a Repaix. Médaille d'argent, M. Lhote, cultivateur à Nonhigny. Médailles de bronze, M. Fournie, cultivateur à Domêvre-sur-Vezouze ; M. Pierson. cultivateur à Xousse.
Améliorations foncières. - Médaille d'argent (grand module), M. Claude, cultivateur à Domêvre.
Matériel agricole. - Médaille d'argent (grand module), M. Boudot, à Halloville.
Fosses à purin, emploi du purin, engrais chimique. - Primes en numéraire, M. Bastien, à Repaix ; M. Desfrères, à Frémonville ; M. E. Guise, à Emberménil ; M. Lidviller, à Repaix ; M. Boudot. à Halloville. Médaille d'argent (grand module), M. Duchamp, à Blâmont. Médaille d'argent, M. Malnory, instituteur à Nonhigny. Médaille de bronze, M. Jeanjean, à Chazelles. Mention honorable, M. Dulcy, à Domjevin.
Echange et réunion de parcelles de terrains. - Médaille de vermeil, M. Alfred Cuny à Igney.
Irrigations. - Médaille d'argent (grand module), M. Duchamp à Blamont. Médaille d'agent, M. Félix Legrand à Frémonville. Médaille de bronze, M. Joseph Divoux à Ancerviller.
Sylviculture. - Reboisements. - Médaille d'argent (grand module), ville de Blâmont et M. Mathis de Grandseille à Verdenal. Médailles d'argent, MM. Arsène Adrian a Blamont et Emile Guise à Emberménil. Médailles de bronze, MM. Charles-François Receveur à Domêvre ; Frémion à Domêvre ; Emile Petit à Verdenal. Mentions honorables, M. Victor Divoux à Ancerviller et la commune de Domêvre.
Arbres fruitiers. - Médaille d'argent (grand module), M. J.-B. Mazrand à Cirey. Mentions honorables, MM. Louis-Auguste Fournier à Domêvre ; Boudot à Halloville et Charles-Eugène Oury à Igney.
Manoeuvres, bergers, vignerons. - Médailles d'argent et primes eu numéraire, MM. J- B. Patoux, manoeuvre a Igney ; Edoïse Claudin, manoeuvre à Herbéviller; Paul Enel, manoeuvre à Repaix; Sébastien Thomas, manoeuvre à Xousse; J. Patoux, .manoeuvre à Igney et Prosper Collin, manoeuvre à Igney.
Médailles de bronze et primes en numéraire : MM. François Gérard, manoeuvre à Ancerviller ; Joseph-Désiré Colin, manoeuvre à Ancerviller; Charles Calot, vigneron à Blâmont ; J.-B. Illac, manoeuvre à Chazelles.
Mentions honorables et primes en numéraire: MM. François Legrand, manoeuvre à Emberménil ; Stourm-Moitrier, manoeuvre à Chazelles ; Joseph Peltier, manoeuvre à Blémerey ; Constant Signon, manoeuvre à Ancerviller ; Eugène Voinot, pâtre communal à Leintrey ; Jacob Henri, berger communal à Repaix; Joseph Thirion, manoeuvre à Igney ; François Collin, manoeuvre à Emberménil ; Jules Camaille, manoeuvre à Frémonville ; Charles Baltz, manoeuvre à Chazelles ; J.-B. Charpentier, manoeuvre à Ancerviller; Joseph Larcher, berger à Blâmont.
Concours d'arrondissement
Abornement et création de chemins d'exploitation,
- Primes en numéraire : syndicat de Roville ; syndicat d'Einville. - Mention très honorable : M. Pinard, géomètre-arpenteur à Lunéville.
Anciens et fidèles serviteurs ou servantes à l'année.
- Médailles d'argent (grand module) et primes en numéraire: M. Paul Michel, garçon de charrue à Repaix ; M. Auguste Philippe, garçon de charrue à Verdenal ; M. Victor Oliger, berger à Moncel-les- Lunéville. - Médailles d'argent et primes en numéraire : M. Joseph Barnabé, garçon de charrue à Hauzemont ; M. Léon Henry, garçon de charrue à Bauzemont. - Médailles de bronze et primes en numéraire ; MM. Joseph Bouvier, garçon de charrue à Chanteheux ; Antoine Lercher, garçon de charrue à Mervaville. - Mentions honorables et primes en numéraire : MM. Antoine Geoffroy, garçon de charrue à Igney ; Jean-Baptiste César, garçon de charrue à Beauzemont ; Lucien Brégeard, garçon de charrue à Repaix ; Auguste Pierre, garçon de charrue à Repaix ; Emile Gérôme, garçon de charrue à Mervaville ; Joseph Bodaine, garçon de charrue à Mervaville; Emile Simon, garçon de charrue à Blémerey ; Mlle Marie-Thérèse Reiner, servante à Bauzemont ; MM. Auguste Romac, garçon de charrue à Serres ; Emile Barbier, garçon de charrue à Fraimbois ; Mlle Elisabeth Drie, servante à Sommerviller.
Instruments et machines agricoles. - Rappel de méd. d'or, MM. de Meixmoron de Dombasle, et Breton frères, à Einvaux ; 1er prix: méd. arg. gr. mod., M. Paquotte, à Parrey ; 2e. p., méd. arg., les enfants de Mme Bathelot ; 3e p., méd. arg., M. Balland, de Pexonne, représentant de la maison Lenoir, à Raon ; 4* p., méd, bronze, M. Séligner, de Blâmont; 8e p., méd. br.,M. Boulanger, à Moncel-lès-Lunéville ; 9e p., méd. br., M. Saccard, à Lunéville.
Produits agricoles. - Méd. arg. grand module au Père Fourrier à Lunéville pour l'ensemble de sa composition ; 2e prix, méd. arg., M. Visine à Dombasle : pour sa collection ; méd. de br., à M. Humbert de Helloville pour ses fromages ; mention à M. Paulin, de Merviller ; méd. de br.,à M. Dubois, de Blâmont,pour ses osiers; méd.de br., à M. Voissemont,de Blâmont, pour osier ; Mme veuve Pérouf, mention honor., pour fleurs et pommes de terre ; ment, hon., au jardinier de M. Henriot ; rappel de méd. de vermeil, à M. Evrard-Chéron, à Lunéville.
Produits horticoles. - Méd. arg. grand module, MM. Bernard et Henriot ; méd. arg., MM. Mazereau, jardinier chez M. Duchamp, de Grandseille ; M. Colin ; méd. de br., M. Hauvasse ; ment, hon., MM. Pêche et Martin, de Pierreville ; méd.de br., M. Albert, de Helluy ; méd. arg., M. Renaud, instituteur à Fréménil, pour création d'une société destinée à détruire les animaux nuisibles ; méd. de br., M. Ledoux, à Halloville, pour propagation de l'industrie des osiers dans le commerce.
Apiculture. - Méd. arg. grand module, offerte par la société d'apiculture de l'Est, M. Hennequin, à Blâmont.
Ruches peuplées. - Méd. arg. grand module, M. Baumgarten, à Blâmont.
Instruction apicole. - Méd. arg., M. Molnory, à Nonhigny.
Produits.-Méd. arg., M. Vigneron, à Blâmont; ment. hon., M. Bister.
Animaux de basse-cour. - Méd. arg., M. le Dr Henrion, à Blâmont; méd. bronze, MM. Louis Foell et, Lafrogne, à Blâmont; mention honorable, M Bastien, à Repaix.
Labourage. - 1er prix : MM. Collenion à Blâmont, 30 fr.; 2e prix : J. Ney à Blâmont, 25 fr.; 3e prix : Thomas Mansuy à Repaix, 20 fr.; 4e prix : Jeambois, à Repaix, 15 fr.; 5e prix : Mlle Berthe Ferry, à Montreux.
Vins. - Méd. arg. grand mod., M. Petit à Verdenal ; méd. arg., M. Bouchy, à Nancy; méd. bronze, M. Visine, à Dombasle ; rappel de méd, MM. Clarté et Gounic, à Baccarat.
Espèce chevaline. - 1re- catégorie. - 1er prix, méd. arg., M, Munier, à Ancerviller; 2e prix, méd. de bronze, M. Jamin, à Verdenal.
2e catég. - prix, méd. arg., M. Marchal, à Léomont.
3e catég. - 1er prix, 25 fr., M. Thiéry, de Beaulieu; 2e prix, 20 fr., M. Thomassin, à Sommerviller ; 3e prix, 20 fr., M. Claude, à Domêvre ; 4e prix, 15 fr., M. Gustave Houillon, à Verdenal ; 5e prix, 10fr., à M. Bonnetier, à Repaix; 6e prix, 10 fr., M. Chapelle, à Gondrexon.
4e catég. - 1er prix, 25 fr., M. Thiéry, de Beaulieu.
5e catég. - l« r prix, 25 fr., M. Villaume, à Champel ; 2e prix, 20 tr., M. Lhotte, à Nonhigny ; 3e prix, 15 fr., M. Vuillaume, à Champel ; 4e prix, 15 fr., M. Leroy, à Domêvre; 5e prix, 10 fr., M. Thiéry, à Beaulieu ; 6e prix, 10 fr. à M. A. Houillon, à Verdenal.
6e catég. - 1er prix et 25 fr., M. Boileau à Igney . 2e prix et 20 fr., M. Villaume à Champel ; 3e prix et 15 fr, M. Coster à Herbéviller.
Prix d'ensemble. - Médaille d'argent, M. Vuillaume à Champel ; médaille de bronze, M. Thiéry à Beaulieu.
Espèce porcine. - 1re catégorie, 1er prix et 20 fr., M. Dor à Lunéville; 2e p. et 10 fr., M. J. Louis, pâtre à Nonhigny.
1re catég. - 1er prix et 20 fr., M. Victor Bastien à Repaix ; 2e p. et 5 fr. M. Dor à Lunéville; 3e p. et 10 fr. à M. Ancel, berger a Barbas.
Espèce caprine. - MM. Martin à Blâmont, 5 fr. Paul Meyer à Gogney, 5 fr.; Angel, berger à Harbouey, 5 fr. ; J. Laval à Blâmont, 5 fr.; Louis Trente, à Blâmont, 5 fr.
Espèce bovine. - 1re catégorie, 1er prix, M. Charles Louis à Chenevières, 30 fr. ; 2e prix, M. Dedenon, à Autrepierre ; médaille, M. Paulus à Merviller.
2e catégorie, 1er prix, M. Boileau, à Igney, 30 fr.; 2e prix, M. Aubry, à Gogney, 20 ; 3e prix, M. Malgras, ferme des Rappes, 10,; 4e prix, M. Bonneval, à Domèvre, 10.
3e catégorie. 1er prix, M. Auguste Rose, à Tantonville, 20 fr. ; 2e prix, M. Duchamp, à Blâmont, 15 ; 3e prix, M. Lidviller, à Repaix, 10 ; médaille, M. Camille, à Frémonville.
4e catégorie. 1er prix, l'Hospice, à Blâmont, 25 fr. ; 2e prix, M. Boileau, à Igney, 20 ; 3e prix, M. Parmentier, à Repaix, 10 ; 4e prix, M. Lemoine, à Herbéviller, 10.
Prix d'ensemble. - Médaille d'argent, M. Duchamp, à Blâmont.
Espèce ovine. - 1re catégorie. 1er prix, M. Lercher, à Blâmont, 20 fr.
2e catégorie. 1er prix, M. Angel, berger à Barbas, 20 fr. ; 2e prix, M. Henri Jacob, berger à Repaix, 15 fr..
3e catégorie. Prix unique, M. Angel, berger à Barbas, 10 fr.
Prix d'ensemble. Médaille d'argent, M. Angel, berger à Barbas.
Attelages. - Attelages de boeufs, Médaille d'argent, M. Voissemont, à Domêvre ; médaille de bronze, M. Jean Ney, à Blâmont ; mention honorable, à Mlle Berthe Ferry, à Montreux.
Attelages de chevaux. Médaille d'argent, M. Arsène Aubry, à Domêvre ; mention honorable, M. Duchamp, à Blâmont.
13 septembre 1890
NANCY, vendredi 12 septembre.
ÀDX MANOEUVRES [...]
Les petites manoeuvres qui se continuent en Meurthe-et-Moselle, Meuse et Vosges, ont cependant leur intérêt ; nos patriotiques populations les suivent pas à pas. Voici les nouveaux renseignements que nous recevons :
On nous écrit de Blâmont, le 11 septembre :
Notre petite ville, d'ordinaire si calme et si paisible, présentait hier et avant-hier une animation tout à fait exceptionnelle. Un très grand nombre de maisons étaient depuis mardi matin pavoisées aux couleurs nationales comme aux plus beaux jours de fête.
C'est que c'en était une en vérité que la perspective de recevoir et d'avoir à héberger pendant deux jours la brigade de la Meurthe forte de 2.500 hommes environ, 85 officiers et 500 chevaux, amenée à Blâmont au cours de ces manoeuvres.
Elle est commandée par le général Livet, sous-gouverneur de Toul.
Les effectifs avaient été répartis à l'avance chez tous les habitants parles soins de la municipalité, et il est juste de dire à la louange de nos concitoyens que tous se sont empressés de fournir à l'autorité tous leurs locaux vacants.
Les dispositions ainsi prises ayant été quelque peu modifiées à l'arrivée des troupes pour les besoins du cantonnement, il en est résulté qu'un certain nombre d'habitants sont restés sans avoir de soldats à loger.
Beaucoup d'entre eux, considérant que c'était un honneur et non une gêne de recevoir chez eux nos braves troupiers, ont réclamé, et, autant qu'il a été possible, il a été fait droit à leurs demandes.
Les divers corps sont arrivés mardi, au commencement de l'après-midi. On a admiré l'excellente tenue et l'entrain de tous, particulièrement l'allure vigoureuse des deux bataillons de chasseurs à pied, qui ont fait leur entrée en ville précédés de leurs joyeuses et vives fanfares, comme s'ils étaient à la parade, et non comme des hommes fatigués déjà par une matinée laborieusement employée.
Par une aimable attention de M. le général commandant la brigade, trois concerts ont été donnés à -la population sur la grande place par les deux fanfares, le mardi et le mercredi, à cinq heures du soir, et le mercredi également, de huit heures et demie à dix heures du soir.
Pendant le même temps, hier soir, une réception était offerte à tout le corps d'officiers par les membres du Cercle de Blâmont.
Bien que le local fût un peu exigu, la commission administrative du cercle avait réussi à ce que tout le monde pût trouver place, et cent vingt personnes se trouvaient réunies, animées de la plus franche et cordiale gaité.
Au punch, M, le général Livet, en quelques paroles gracieuses remercia M. le président et MM. les membres du Cercle, M. le maire de Blâmont et toute la population de l'excellent accueil fait de toute part aux troupes sous ses ordres.
A son tour, M. le président du Cercle prit la parole et se fit en quelques mots bien sentis l'interprète des sentiments de toute la population.
Voici le texte de sa courte allocution :
«  Monsieur le général, Messieurs les officiers,
«  Je suis heureux de pouvoir aujourd'hui vous souhaiter la bienvenue, tant en mon nom, qu'au nom de tous les membres du cercle.
«  C'est avec une profonde joie que nous avons appris que les dispositions prises pour les manoeuvres, nous donneraient la satisfaction de posséder parmi nous pendant deux jours la brigade de la Meurthe.
«  Les sentiments d'affection et de respect que professent pour l'armée tous les Français, sont encore bien plus vivaces, bien plus ardents sur notre frontière de l'Est, où des souvenirs cruels, amers, des souffrances communes, nous attachent si profondément à elle.
«  C'est bien pour exprimer ces sentiments, Messieurs, que je lève mon verre, et que je bois à vous, mon général, à vous tous, Messieurs les officiers, à l'armée tout entière, à la France ».
Ce matin à la première heure, une bonne partie de la population assistait au départ des troupes se dirigeant pour la suite de leurs opérations du côté de Baccarat, où, dit-on, la revue finale doit être passée dimanche matin.
27 septembre 1890
UN FAIT A SIGNALER
Voici un fait qui mérite d'être mis en relief : un tribunal allemand condamnant un délinquant sur la plainte d'un fonctionnaire français (la condamnation n'est pas forte, mais enfin, il y a condamnation)
Samedi dernier, le tribunal correctionnel de Saverne a infligé 30 marks d'amende à un cultivateur de notre commune, âgé de 78 ans. Ce dernier comparaissait pour offenses envers M. Horst, précédemment commissaire de police spécial à Igney-Avricourt, actuellement commissaire à Lyon. Le prévenu, en traversant la frontière avec deux voitures, avait par mégarde renversé un poteau français. Le commissaire français, qui se trouvait sur les lieux, l'invita à revenir sur le territoire français pour prendre son signalement, mais le cultivateur répondit par des injures à l'adresse du fonctionnaire. Le ministre de la justice de France porta plainte pour offenses contre le délinquant. Le ministère public a soutenu l'accusation, tout en demandant au tribunal d'accorder au prévenu des circonstances atténuantes en raison de son âge et de la surexcitation dans laquelle il se trouvait au moment du délit. M. Horst a été entendu comme témoin.

Arrestation. - On se souvient peut-être que l'année dernière, au mois d'avril, un individu qui ne put être retrouvé, avait lancé de Pagny sur-Moselle et de Nancy des dépêches annonçant qu'un grave incident de frontière venait de se produire et qu'il est nécessiterait une intervention diplomatique. Ces dépêches, complètement fausses, étaient adressées à des agences de publicité de Paris.
On supposa que l'on se trouvait en présence d'une manoeuvre de bourse.
Jeudi, à six heures quinze du soir, un agent de police a arrêté en gare de Nancy, au moment où il montait dans le train de Paris, un individu dont le signalement correspondait à celui donné par M. Charles Leick, garçon de café, place Stanislas, que l'inconnu avait chargé de porter ces dépêches au télégraphe.
M. Leick mis en présence de l'individu arrêté a déclaré ne point le reconnaître, et tout en constatant une ressemblance de visage M. Leick a déclaré que la personne qu'on lui présentait était d'une taille plus élevée que l'expéditeur des dépêches.
Voici ce qui a motivé cette arrestation.
Dans l'après-midi de jeudi, une bonne, employée dans un restaurant de la rue du faubourg Saint-Georges, se présentait au télégraphe avec trois dépêches, qui furent immédiatement déférées à l'autorité compétente. Le contenu de ces télégrammes indiquait une manoeuvre semblable à celle que nous rappelions plus haut.
La police s'enquit aussitôt du signalement du signataire des dépêches qui fut appréhendé au moment où il s'apprêtait à regagner Paris.
L'arrestation de l'individu arrêté a été maintenue. L'enquête se poursuit activement
- L'individu arrêté pour envoi de fausses nouvelles, dont à l'en croire le nom est Eugène Pellegrin, se dit âgé de vingt-deux ans et employé aux Montagnes Russes, habitant à Paris, Quai-aux-Fleurs,13.
Il annonçait, dans son télégramme adressé à Paris, que le commissaire français d'Igney-Avricourt, avait été attiré par delà la frontière dans un guet-apens et conduit prisonnier à Strasbourg. Inutile d'ajouter que la nouvelle est complètement fausse.
Il a remis deux dépêches au bureau central du télégraphe de Nancy, où il s'est fait conduire en voiture. Quelques heures auparavant il avait également remis deux télégrammes au bureau de Toul.
Ces dépêches sont adressées à un sieur Charles Arnould, demeurant à Paris, près la porte Maillot, employé lui aussi aux Montagnes- Russes et courtier en Bourse.
Pellegrin prétend n'avoir agi que sur les instances d'Arnould, lequel lui aurait dit en substance : «  Je suis allé l'an dernier à Nancy et j'ai expédié plusieurs télégrammes à des boursiers parisiens pour un coup à faire. »
Il est donc à supposer que le télégramme adressé à cette époque à l'agence Fournier est l'oeuvre de Charles Arnould.
Il a comparu devant le juge d'instruction vendredi après midi.
Comme les dépêches n'ont pas été envoyées, le délit est atténué dans une certaine mesure.

PETITES NOUVELLES REGIONALES
- Un commencement d'incendie s'est déclaré dans un tas de regain placé sur le grenier de M. Schertz, cultivateur à Herbéviller.
Depuis quelques jours, M. Schertz s'était aperçu que son tas de regain s'échauffait et avait pris les dispositions nécessaires, et lorsque le feu s'est déclaré, il a été rapidement éteint.
Les perles s'élèvent à environ 200 francs, couverte; par l'assurance.
28 septembre 1890
Réclonville. - Ces jours derniers, les deux jeunes enfants de M. Laurent, vannier, étaient allés à Ogeviller, distant de cinq cents mètres de Réclonville, visiter leur grand- mère ; qui les conduisit à leur retour jusque l'entrée du village.
Au lieu de suivre la route, les enfants allérent dans les prés.
En voulant passer sur une planche, pour traverser le ruisseau la Verdurette, le jeune Paul Laurent, âgé de deux ans, tomba à l'eau.
Son frère appela au secours et un autre enfant qui était dans les prés, alla prévenir M. Laurent qui accourut, retira aussitôt son enfant et le transporta à son domicile où malgré les soins qui M furent prodigués, il expirait une heure après.
17 octobre 1890
PETITES NOUVELLES REGIONALES
- Une enquêta est ouverte par la gendarmerie de Blâmont sur une rixe, suivie de coups et blessures, qui a éclaté entre les nommés Michel, Louis, Muller et François, demeurant tous à Reillon.
29 octobre 1890
BOURSIERS (suite) g
[...] Keller (Ravmond-Gabriel-Alexandre), né le 9 octobre 1877 à Avricourt. Le père percepteur à Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher); 20 ans de services, 4 enfants. - Trois quarts de bourse, Romorantin.
[...] Usselmann (Jules-Lucien), né le 18 janvier 1877 à Blâmont. Le père douanier en retraite à Blâmont ; enfants. - Bourse entière, Lunéville.
Volck (Auguste), né le 6 mai 1877 à Xures. Le père préposé des douanes à Amenoncourt ; 6 enfants. -
Bourse entière, Pont-à-Mousson
31 octobre 1890
Procès-verbal a été dressé par la gendarmerie contre le nommé Hackpill, domestique à Repaix, pour avoir frappé et injurié le garde champêtre de la commune.

BOURSIERS (suite)
Vigneron (Edmond-Joseph), né le 3 août 1874 à Blâmont. Le père brasseur à Blâmont. 2 enfants. - Demi-bourse Nancy.

Blâmont. - Dans la nuit du 28 au 29 octobre, plusieurs malfaiteurs se sont introduits dans les tanneries de MM. Hertz, à Blâmont ; ils commençaient à y dérober du cuir quand le garde de nuit Martin, s'étant aperçu de quelque chose, s'empressa d'aller prévenir ses patrons.
Ceux-ci accoururent à leurs magasins, armés chacun d'un fusil. Ils parvinrent à saisir un de ces voleurs qui est, dit-on, de Richeval.
On ne désespère pas toutefois, de mettre la main sur le reste de la bande.
1er novembre 1890
Blâmont. - Nous recevons de nouveaux détails sur le vol de Blâmont dont nous avons parlé hier:
Dans la nuit du 28 au 29 courant, vers deux heures du matin, le nommé Martin, garde de nuit, passait devant la tannerie Hertz, lorsqu'il vit tomber à ses pieds plusieurs effets d'habillement et des chaussures que l'on jetait par la fenêtre.
Soupçonnant qu'un voleur se trouvait dans l'intérieur de la tannerie, M. Martin alla prévenir M. Hertz qui revint accompagné de ses deux fils, dont l'un officier au 37e d'infanterie à Nancy. MM. Hertz, chacun armé d'un fusil, visitèrent l'usine, ils trouvèrent caché dans un hangar un individu qui cherchait à s'esquiver ; un des fils de M. Hertz ayant tiré un coup de fusil, le voleur s'enfuit mais il fut rejoint à environ 100 mètres de l'usine par M. Martin qui l'arrêta. Il fut conduit à la gendarmerie qui commença une enquête, laquelle fit connaître que l'individu avait pénétré dans l'usine en escaladant un mur de deux mètres de hauteur. Ayant été fouillé, il fut trouvé porteur de plusieurs paquets d'allumettes de contrebande.
L'individu arrêté est un nommé Marchal, âgé de trente-cinq ans, né en Alsace Lorraine, qui se trouve en état de vagabondage ; il a été amené devant le parquet de Lunéville qui l'a fait écrouer.
8 novembre 1890
Un malfaiteur resté inconnu, a fracturé le tronc se trouvant dans la chapelle, située prés de la ferme de la Grande-Haye, écart de Nonhigny. La gendarmerie a ouvert une enquête.
9 novembre 1890
La compagnie de l'Est nous communique la note suivante :
Dans leur compte-rendu de l'audience du tribunal correctionnel de Lunéville, du 22 octobre 1890, certains journaux ont relaté une condamnation à quatre jours de prison et 1,725 francs d'amende pour fait de contrebande, prononcée contre M. Gérard, agent en douane de la compagnie de l'Est, à la gare d'Igney Avricourt.
Il importe de faire remarquer, que les poursuites exercées à la requête de l'administration des douanes contre M. Gérard, l'ont été, non contre l'homme privé, mais contre l'agent de la Compagnie, auteur de la déclaration d'entrée d'une expédition que rien ne pouvait lui faire considérer comme frauduleuse.
La condamnation prononcée par le tribunal et qui n'a été que l'application littérale et modérée de la loi. ne saurait donc en rien entacher l'honorabilité de M. Gérard.
Au surplus, il est intervenu après jugement, entre l'administration des douanes et la compagnie de l'Est, une transaction qui épargne à un agent parfaitement innocent la peine de la prison.
25 novembre 1890
Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle
Présidence de M. ORBAN ; assesseurs : MM. PÉCHEUR et NAJEAN.
Audience du 24 novembre.
Première affaire. - Abus de confiance qualité - Corneille Vlamink, marchand colporteur à Nancy.
ACTE D'ACCUSATION
En avril 1890, le sieur Laxenaire, Joseph-Nicolas, marchand forain, demeurant à Nancy, rue Isabey, 61, consentit à recevoir chez lui les époux Vlamink, qui, venant de Belgique, se trouvaient à Nancy sans ressources.
Il s'intéressa à leur triste situation, les logea dans une chambre de son appartement et leur confia de la marchandise dont la vente à bénéfice devait leur procurer des moyens de subsistance. Vlamink ne sut pas reconnaître la bienveillance dont il était l'objet et dans les circonstances suivantes, il se rendit coupable d'un vol important au préjudice de son bienfaiteur.
Le 18 avril 1890, vers dix heures du matin, Laxenaire après avoir fermé à double tour la porte de sa maison, sortit en ville pour vendre de la marchandise; avant de sortir, il avait pris quelque argent dans une boîte en carton placée d'habitude entre une cheminée et un lit, dans une chambre au rez-de-chaussée de la maison. Vers cinq heures du soir, rentrant chez lui, Laxenaire s'étant aperçu qu'une somme de 7,157 fr., contenue dans cette boîte avait disparu, porta immédiatement ses soupçons sur les époux Vlamink. Ces derniers, en effet, avaient pris la fuite.
Le 19 avril, ils furent arrêtés à Avricourt par la douane allemande, qui trouva Vlamink porteur d'une somme importante dont il ne put justifier la provenance. Ils furent tous deux extradés.
Vlamink a fait des aveux complets. Pour voler, il avait depuis la cour de la maison Laxenaire escaladé une fenêtre non fermée placée à 1 m. 90 du sol. 6,080 fr. 30 cent, seulement sur les 7,157 fr. dérobés ont été trouvés sur l'accusé. Il allègue que sur cette somme 46 fr. lui appartiennent légitimement. La femme Vlamink qui n'a connu le vol commis par son mari qu'après sa perpétration a bénéficié d'une ordonnance de non-lieu.
Vlamink est un voleur d'habitude ; il a subi en Belgique cinq condamnations et actuellement son extradition est sollicitée par les autorités belges, en vertu d'un jugement du tribunal correctionnel de Bruges, qui l'a condamné le 28 février 1890, à deux ans de prison et 100 fr. d'amende pour tentative de vol.
L'ACCUSÉ
Vlamink est originaire de la Belgique ; il est de petite taille, la figure est pâle, la moustache blonde est imperceptible, les cheveux sont châtains. Il est convenablement vêtu et porte un pardessus de couleur beige. Il répond avec un fort accent étranger aux questions qui lui sont posées.
L'INTERROGATOIRE
L'accusé nie les condamnations qui sont relevées contre lui. Il déclare que, s'il a volé, c'est par l'ordre de M. Laxenaire, qui voulait se faire rembourser par une de ses parentes et qu'il devait rendre une partie de la somme dérobée. M. Laxenaire faisant ainsi une opération.
LES TÉMOINS
Les témoins, au nombre de trois. MM. Louis Fischer, commissaire spécial à Igney-Avricourt ; Louis Escarfail, commissaire de police à Tours, et M. Laxenaire, n'apportent aucun fait nouveau.
LE RÉQUISITOIRE
M. Obrin, qui occupe le siège du ministère, public, réclame du jury un verdict impitoyable contre cet étranger qui est venu en France pour voler les économies d'un travailleur et qui a déjà été condamné de nombreuses fois en Belgique. Il s'oppose à l'admission des circonstances atténuantes.
LA DÉFENSE
Me Lévy présente la défense de l'accusé. Il explique le système de défense de celui-ci et demande aux jurés d'accorder les circonstances atténuantes en faveur de Vlamink. qui est père de famille.
«  Il ne faut point oublier, dit le défenseur, que les auteurs de vols beaucoup plus graves passent en police correctionnelle et ce n'est que pour l'extradition que l'on a qualifié ce délit de crime. »
LE VERDICT
Les débats sont terminés à dix heures un quart.
Le jury entre dans la salle des délibérations et en sort à onze heures avec un verdict affirmatif, muet sur les circonstances atténuantes,
En conséquence, la cour condamne Vlamink à dix ans de travaux forcés.
26 novembre 1890
ETAT CIVIL DE LUNÉVILLE
[...] PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] François-Aimé-Lucien Busselot, cocher à Lunéville, et Marie-Elisabeth Jacquot. couturière à Amenoncourt.
2 décembre 1890
ETAT CIVIL DE NANCY
PUBLICATIONS DE MARIAGES *
[...] Emile Claudel, employé aux forges de Blâmont, et Louise Debrie, rentière, rue du Faubourg Stanislas, 3.
9 décembre 1890
ETAT CIVIL DE LUNÉVILLE
PUBLICATIONS DE MARIAGES
Louis Heller, homme d'équipe aux chemins de fer de l'Est, et Marie-Thérèse Missmer, cuisinière, tous deux à Blâmont.
12 décembre 1890
Blâmont. - M. Daguindeau, ouvrier à l'usine d'Hausen, était occupé à verser de la gazeline dans l'appareil donnant le gaz à l'établissement, lorsqu'une lampe placée à quelques mètres de Daguindeau enflamma les gaz qui s'échappaient de l'appareil et le feu prit à ses vêtements et au bois placé près de l'appareil. Les ouvriers, qui travaillaient dans une pièce contiguë se précipitèrent à son secours et éteignirent les flammes qui environnaient Daguindeau.
Les pertes s'élèvent à environ 1,200 francs; elles sont assurées.
14 décembre 1890
Verdenal. - La gendarmerie de Blâmont a ouvert une enquête sur un infanticide commis par la nommée Marie Lamblin, veuve Meunière, âgée de 30 ans.
Lorsque la gendarmerie est venue pour interroger cette femme, elle ne put répondre aux questions par suite de l'état de faiblesse dans laquelle elle se trouvait.
Il résulte des renseignements recueillis, que la femme Meunière a accouché, au lit, d'un enfant du sexe masculin, sans aucun secours et sans avoir fait de préparatifs pour le recevoir. Cet enfant, qui a vécu, est mort dans la saleté, entre les jambes de sa mère.

PETITES NOUVELLES REGIONALES
Un commencement d'incendie s'est déclaré dans un tas de regain, placé dans la grange de M. Jambois cultivateur à Igney-Avricourt.
Secondé par ses domestique, M. Jambois, à l'aide de quelques seaux d'eau jetés sur le foyer parvint à se rendre maître du feu. Lorsque l'on put déblayer le tas de paille qui était dessus, l'on s'aperçut que le regain était complètement consumé.
Les pertes, qui s'élèvent à environ 800 fr., sont assurées.
17 décembre 1890
ETAT CIVIL DE NANCY
Du 15 décembre
MARIAGES
Emile-Jean-Baptiste Claudel, employé aux forges de Blâmont, et Louise-Agathe Debrie, rentière, rue du Faubourg Stanislas, 3.
18 décembre 1890
Blâmont. - On nous écrit :
Samedi, 13 courant, un feu de cheminée s'est déclaré à l'hôtel du Commerce, tenu par M. Marchal.
Grâce à l'activité déployée, le feu a été rapidement circonscrit, et les pertes, très minimes d'ailleurs, sont couvertes par une assurance.
- Dimanche matin, on a trouvé sur la route de Vého à Domjevin, environ à cinq cents mètres de cette dernière localité, le cadavre d'un nommé Alison, âgé de soixante-quatre ans, originaire de Pettonville.
Soupçonnant un crime, le maire de Domjevin s'est empressé de prévenir le juge de paix de Blâmont, qui s'est rendu immédiatement sur les lieux, accompagné de son greffier et de la gendarmerie.
Le docteur Hanriot, appelé à examiner le cadavre, a déclaré qu'il avait succombé à une congestion causée par le froid, qui l'a saisi au moment où il s'est débarrassé de ses vêtements enflammés. Aucune trace de violence n'a été, du reste, constatée sur le corps de ce malheureux.
D'après l'enquête faite par le juge de paix de Blâmont, Alison aurait été vu samedi à cinq heures du soir par une jeune fille de Vého, revenant de Bénaménil ; il était alors en train de constater l'accident dont il allait être la victime, et, s'adressant à la jeune fille, il lui dit dans son patois en bégayant déjà un peu : «  J'ai un drôle de tour ». Au lieu de lui venir en aide, la jeune fille s'est empressée de fuir le prenant pour un sorcier, au bout de quelque temps, elle aperçut en se retournant le pauvre individu qui flambait.
Rentrée chez elle, elle raconta à son père ce singulier incident et tous deux se sont rendus aussitôt à l'endroit de l'accident ; mais le cadavre couché en long dans le fossé n'a pas été vu par eux en raison de l'obscurité de la nuit.
Il a seulement été découvert le lendemain à neuf heures par un habitant de Domjevin passant sur la route. D'après toute probabilité Alison a dû remettre dans sa poche sa pipe non éteinte, et c'est cette dernière qui aurait communiqué le feu à ses vêtements. D'ailleurs elle a été projetée par lui à quelques mètres de distance, ainsi que son mouchoir.
Le corps a été trouvé carbonisé, il n'est resté d'autres vestiges de vêtements que les chaussures.
- Encore une oeuvre du feu : lundi, les membres du Casino de Blâmont étaient en émoi par un commencement d'incendie qui g avait pris naissance sous la plaque en tôle du a fourneau de leur salle. Cet accident aurait pu avoir de graves conséquences si personne ne s'était trouvé là.
Les pertes sont évaluées à 100 fr.
20 décembre 1890
PETITES NOUVELLES REGIONALES
- La gendarmerie d'Igney-Avricourt a ouvert une enquête sur une tentative de vol commis la nuit, à l'aide d'effraction dans la gare d'Emberménil. L'auteur de cette tentative est inconnu.
- M. Jacquet, cultivateur à Repaix, a porté plainte contre le nommé Malgras, domestique au moulin de Blâmont, qui l'a frappé de plusieurs coups de fouet.
24 décembre 1890
ETAT CIVIL DE LUNEVILLE
Publications de mariages [...]
Joseph-Eugène Beitscner, vannier, et Marie-Eugénie Bertrand, perleuse, tous deux à Domjevin.
30 décembre 1890
PETITES NOUVELLES REGIONALES
- Mlle Jacquot, propriétaire à Igney, rentrant à son domicile, vit un individu qui, à son aspect, prit la fuite en passant par la fenêtre, qui était ouverte. Ayant cherché si rien ne manquait chez elle, Mlle Jacquot s'aperçut qu'une montre en argent et différents objets avaient disparu. L'enquête ouverte par la gendarmerie a fait connaître le voleur, le nommé Etienne, qui a pris la fuite.
 
 

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