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Documents sur Blâmont (54) et le Blâmontois

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L'Est Républicain

- 1895 -


3 janvier 1895
Lunéville
Tribunal correctionnel. - [...] Julien Adam, 26 ans, jardinier à Blâmont, 16 fr. d'amende pour coups et blessures volontaires.


7 janvier 1895
Blâmont
Le 4 courant, vers cinq heures et demie du soir, un incendie a éclaté à Repaix, canton de Blâmont. Une grande maison de culture a presque entièrement été détruite, ainsi que 4,000 quintaux de paille et foin, 6,000 gerbes d'avoine et autres céréales ; neuf bêtes à cornes ont péri dans les flammes. Le mobilier a été sauvé.
Les gendarmes Roussel et Bridey, de la brigade de Blâmont, étant arrivés des premiers, ont déployé beaucoup d'énergie en organisant le service ; à désigner comme s'étant distingué, le curé du village. Les pertes sont estimées à 16,000 fr. Il n'y a eu aucun accident de personnes.
10 janvier 1895
Mutations d'instituteurs et d'institutrices
Ont été nommés ou délégués :
[...] A Tomblaine, M. Galland, instituteur à Domjevin, [...] A Domjevin, M. Barbesant, instituteur à Verdenal. A Verdenal, M, Guittin. de Vaucourt. A Vaucourt, M. George adjoint titulaire à l'école de Viller, à Lunéville.
12 janvier 1892
Blâmont
Un de nos abonnés nous écrit :
« Certainement le zèle et le dévouement doivent être signalés où ils se présentent et j'ai été heureux de lire l'article concernant l'incendie qui a éclaté à Repaix le 4 courant.
Mais à côté des personnes que vous désignez il serait bien juste aussi de signaler les pompiers de Blâmont sous la-conduite de leur vaillant capitaine qui n'ont pu qu'arriver assez tard sur le lieu de l'incendie obligés qu'ils furent de traîner leur pompe jusqu'à moitié chemin de Repaix par une route bien peu praticable en raison de la gelée et la neige.
Je crois un devoir pour moi de faire connaître le dévouement dont a fait preuve la subdivision des pompiers de Gogney qui avec un détachement désigné de Blâmont sont restés à travailler sur les lieux de l'incendie jusqu'au lendemain matin. »
20 janvier 1895
Harbouey
M. Hubert Duhaut, manoeuvre, en défonçant un verger, situé derrière sa maison, a mis à découvert, à environ quarante centimètres de terre, un squelette humain.
M. Hanrion, docteur à Blâmont, a déclaré que ces ossements cent ans. devaient être inhumés depuis près de cent ans.
D'après le maire de la commune, ce squelette serait
celui d'un soldat russe de passage dans la commune en 1815, et qui aurait succombé à la suite d'une épidémie. Les ossements ont été transportés au cimetière.
21 janvier 1895
Mignéville
Un sauvetage émouvant a eu lieu le 17 janvier à Mignéville, au moment de l'inondation.
M. Claude, coquetier à Domève, arrivait par le chemin d'Ancerviller. On lui crie de retourner ; mais déjà il n'est plus temps : cheval et voiture sont soulevés ; ils ne peuvent plus suivre la voie ; ils sont poussés, entraînés à 45 mètres, jusqu'au bord du courant, par la neige et les glaçons que charrie le torrent. Là, cheval et voiture tombent dans un trou ; la bête s'y débat et périt, les malheureux vont également être noyés : M. Claude se juche sur la bâche, la perce de son couteau et soulève sa jeune femme éperdue.
Cependant une notable partie des habitants de la rive gauche assistent à ce spectacle navrant. C'est alors que MM. Ernest Michel. Emile Remuer, Victor Creusat et Charles Vouaux se dévouent. A la seconde tentative, munis de planches, de cordes et d'une perche, ils traversent le courant de la rive gauche, qui renverse le dernier à plusieurs reprises ; ils placent bout à bout leurs planches sur la neige soulevée par 2 mètres d'eau.
Le premier, après s'être attaché avec la corde que tiennent ses compagnons, lient la perche dont l'autre extrémité peut toucher la voiture ; la femme la saisit, s'avance dans l'eau et vient se jeter dans les bras de son sauveteur qui l'attend ; on tire la corde et elle gagne le pont ; le mari est sauvé de la: même manière.
Tous deux sont recueillis chez M. Hainzelin, adjoint, où des soins leur sont prodigués.
27 janvier 1895
Retard de trains (suite)
Les trains continuent à arriver en retard par suite de l'accumulation des neiges. Plusieurs même ne sont pas arrivés du tout.
Le train d'Avricourt a été bloqué vendredi, à sept heures du soir, entre Marainvillers et Emberménil.
Il a dû faire machine en arrière ; les voyageurs ont couché a Lunéville.
28 janvier 1895
Etat civil de Lunéville
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] François Meyer, employé aux chemins de fer, à Emberménil, et Victorine Storck, couturière, à Lunéville.
29 janvier 1895
Blâmont
Un commencement d'incendie à éclaté au domicile de M. Jean-Baptiste Cayet, militaire retraité. Le feu qui a pris naissance dans la chambre à coucher a pu être éteint, par les personnes accourues, au bout d'une heure de travail. Les pertes, évaluées à environ 250 fr., sont couvertes par l'assurance.
31 janvier 1895
Blâmont
Au tirage au sort, qui vient d'avoir lieu à Blâmont, le numéro 1 a été tiré par le conscrit Langowitch, de Frémonville, et le numéro 104 - le dernier - par le conscrit Maire, de Reillon.
Le sous-préfet a été reçu par M. Barthélémy, maire et conseiller général du canton. Outre la visite habituelle aux établissements communaux, il s'est rendu à la fabrique de velours de M. Bechmann, qui a créé une heureuse concurrence à l'industrie allemande. La société de musique la Blâmontaise a exécuté plusieurs morceaux.

Avricourt
Ces jours derniers a eu lieu en présence de tout le personnel de la gare d'Avricourt, la remise de la médaille d'honneur décernée à M. Schmitt, chef de dépôt. M. de Maupassant, chef de l'exploitation, ainsi que divers fonctionnaires, y assistaient.
Le sous-préfet, en remettant cet insigne à M. Schmitt. a rappelé la belle conduite de ce brave employé pendant la guerre de 1870.
M. Schmitt, n'écoutant que son devoir, avait traversé plusieurs fois les lignes allemandes en conduisant des trains de ravitaillement et de matériel de guerre.
5 février 1895
Blâmont
M. Marchal, maître d'hôtel à Blâmont, à la suite du commencement d'incendie arrive le 24 janvier dernier chez M. Cayet, ancien militaire, habitant sa maison, a fait don à la compagnie de sapeurs-pompiers de Blâmont d'une somme de 50 fr. pour reconnaître les bons services de la compagnie.

ETAT CIVIL QUOTIDIEN DE NANCY
PUBLICATION DE MARIAGES
[...] Julien Auguste Maire, mécanicien à Nancy, avant à Lunéville, et Joséphine Aron, repasseuse à Blâmont.
11 février 1895
ETAT CIVIL DE LUNEVILLE
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] Julien-Auguste Maire, mécanicien à Lunéville, et Joséphine Aron, repasseuse à Blâmont.
12 février 1895
Blâmont
Par décret du 26 janvier, Me Charles Gance a été nommé notaire à Blâmont, en remplacement de Me Crépin. M. Gance a prêté serment le 1er février.
26 février 1895
Lunéville
Tribunal correctionnel
[...] Henriette-Eugénie Pétriqué, 23 ans ; Marie-Eugénie Pétrlque, 21 ans, tontes deux journalière à Blâmont, sont accusées d'avoir dérobé du bois dans le grenier du sieur Charles André, du même lieu. Chacune est condamnée à 25 fr. d'amende.
Jules Jardon, 43 ans, charpentier à Leintrey, a fait du vacarme dans son ménage le 25 janvier, à ce point qu'un de ses enfants est allé chercher le maire. Jardon lui dit des injures. Il est condamné à 6 jours de prison.
27 février 1895
Emberménil
Deux enfants asphyxiés. - M. Adolphe Dime, cultivateur, était parti â Lunéville pour conduire de la paille ; avant son départ, il recommanda à son jeune domestique, Nicolas Wingerter, âgé de quatorze ans, de bien soigner ses enfants,
A son retour, vers dix heures du soir, pendant qu'il dételait ses chevaux, son domestique accourut en lui disant qu'il y avait une forte fumée dans la cuisine et dans la chambre où les deux enfants étaient couchés.
M. Dime courut aussitôt dans son logement.
En ouvrant la porte, il aperçut son fils, âgé de dix mois, qui était tombé du lit ; sa fille Marie, âgée de deux ans, était étendue sur le plancher. Le père prit son enfant dans ses bras pendant qu'un voisin, M. Victorion, qui était accouru, ramassa la petite fille. Mais, malgré les soins qui turent donnés aux deux enfants, ils ne purent être rappelés à la vie, l'asphyxie était complète.
Le jeune Wingerter qui était resté seul à la maison, après avoir donné le repas du soir aux deux enfants les avait couchés vers sept heures du soir. A neuf heures, voyant que son maître ne rentrait pas, il alla se coucher dans l'écurie après avoir mis trois morceaux de bois dans le fourneau, sans prendre la précaution de retirer une petite paillasse qui était placée à proximité sur deux chaises.
Le plancher brûlait au moment où M. Dime est arrivé.
A l'aide de quelques seaux d'eau, les voisins purent se rendre maîtres de ce commencement d'incendie, cause de la mort des deux pauvres enfants.
2 mars 1895
Leintrey
Une tentative de meurtre, que l'on attribue à la vengeance, vient de mettre en émoi la commune de Leintrey, près d'Emberménil.
Mercredi soir, un braconnier, repris de justice dangereux du nom de Henisch a tiré deux coups de fusil sur deux habitants de la commune, les frères Voinot, qu'il a blessés légèrement.
Son crime accompli, le meurtrier a pris la fuite dans la direction de la forêt On ignore, à cette heure encore, s'il s'est suicidé ou simplement caché espérant ainsi se soustraire aux recherches de la justice.
Le substitut de Lunéville et le capitaine de gendarmerie se sont transportés jeudi à Leintrey aux fins d'enquête.
4 mars 1895
Nécrologie
Lundi dernier, à quatre heures, ont eu lieu, à Lunéville, les obsèques de M. Léon Verdelet, percepteur des contributions directes à Blâmont, ex-commandant du 2e bataillon des mobiles de la Meurthe, chevalier de la Légion d'honneur, décédé dans sa 63e année.
Capitaine à ce bataillon, au début de la campagne, blessé au combat de la Bourgonce, M. Verdelet fut nommé commandant et decoré ensuite pour son courage et sa belle conduite au feu.
M. Verdelet a été rédacteur en chef de l'Eclaireur de Lunéville et a laissé les meilleurs souvenirs dans la presse départementale. Nous adressons à sa famille l'expression de nos condoléances et de nos regrets.
13 mars 1985
Mardi, 7 h. du soir.
«  Hauteur de la Meurthe, à six heures du soir, à l'échelle du pont de Malzéville, au-dessus de l'étiage: 1 m. 11.
Suivant les prévisions du matin, le mouvement de hausse a repris, la Vezouze monte à Blâmont et à Lunéville.
15 mars 1895
On nous écrit de Lunéville, 14 mars :
«  Avant-hier 12 mars, un télégramme de Blâmont, adressé dans l'après-midi, annonçait une crue de la Vezouze. Le maire de Lunéville fit prévenir les riverains ; des précautions furent prises, les mégissiers déménagèrent leurs magasins des rez-de-chaussée ; mais la crue n'offrit rien d'anormal pouvant donner lieu à informations.
«  Le temps étant resté beau, la débâcle de la Vezouze s'est opérée hier dans des conditions favorables; les prés sont inondés, c'était inévitable, mais, en somme, aucun danger. Si la pluie était survenue, c'était un nouveau désastre. »
16 mars 1895
Ogéviller
Le corps de M. Nicolas Lhuillier, âgé de quatre-vingt-deux ans, ancien tisserand, a été
trouvé dans le fossé de la route de Gélacourt, à environ 500 mètres de cette localité.
On suppose que M. Lhuillier, qui revenait de Baccarat porteur d'une somme de 65 fr., sera tombé accidentellement dans ce fossé plein d'eau.
18 mars 1895
La gendarmerie a arrêté en flagrant délit de vol le sieur Frédéric Hetzel, âgé de 14 ans, domestique à Blâmont, qui dérobait une montre à M. Dastillinng, également domestique.
23 mars 1895
- La gendarmerie a dressé procès-verbal à Pierre Drap, âgé de 50 ans, douanier en retraite à Blâmont, pour organisation de plusieurs loteries, sans s'être au préalable muni de l'autorisation légale.
- Eugène Clauss, berger à Frémonville, non content d'avoir outragé Mme Maas, ménagère à Tanconville, s'est livré sur elle à des voies de fait. Les blessures, bien que peu graves, ont mérité un procès-verbal.
25 mars 1895
ETAT CIVIL DE LUNEVILLE
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] Léon Pionnier, trompette-major au 8e dragons, à Lunéville, et Marie-Thérèse Dubois, sage-femme, à Domêvre-sur-Vezouze.
30 mars 1895
Avricourt
Samedi, à quatre heures, à Igney Avricourt, M. de Rocca Sera, inspecteur des douanes, a remis solennellement à quatre douaniers la médaille nouvellement instituée par le gouvernement. La gare et plusieurs maisons étaient pavoisées.
Etaient présents une cinquantaine d'hommes des brigades d'Avricourt, Amenoncourt, Remenoncourt, Repaix, Cirey, Tanconville, commandés par MM. Fumey, capitaine à Blâmont, Vaille, lieutenant à Avricourt ; Guichard, lieutenant à Xures.
Après la remise de la décoration à chaque homme, le chef de bataillon lui serrait la main. Les clairons ouvraient et fermaient le ban.
Les noms des médaillés: MM. Rolf, brigadier à Tanconville ; Birkenstock, sous brigadier à Avricourt ; Koeppler, clairon à Cirey ; Deschamp, préposé emballeur à Avricourt.
5 avril 1895
Verdenal
Le sieur Joseph Mangin, âgé de 34 ans, cordonnier, a disparu de son domicile depuis le 21 mars dernier.
Mangin, qui s'était rendu à Blâmont pour faire des achats, a quitté cette ville à dix heures du soir, légèrement pris de boisson. Une casquette lui appartenant a été retrouvée sur le bord du ruisseau de Gogney.
7 avril 1895
Marainviller
M. Joseph Genay, charretier, revenait de Leintrey, par le chemin vicinal n° 53, avec deux tombereaux vides. Arrivé à proximité du village d'Emberménil, il voulut descendre du premier tombereau sur lequel il était monté, mais il s'embarrassa dans les guides et tomba sur la chaussée. L'un des véhicules lui passa sur la jambe droite qui fut fracturée
9 avril 1895
Domèvre-sur-Vezouse
Mme Mathilde Bailly, femme Antoine, âgée de 29 ans, a été trouvée morte dans son lit, par un de ses voisins, M. Courtois, vannier.
Le même jour, vers quatre heures du matin, le mari de la défunte était entré chez M. Courtois et lui avait demandé des allumettes. A ce moment, il tremblait de tous ses membres, et son voisin lui en fit l'observation. Depuis, Antoine a disparu de son domicile. C'est une heure après que M. Courtois étant entré dans le logement d'Antoine, trouva sa femme étendue sans vie sur le lit. A côté, dans un berceau, son enfant pleurait.
La rumeur publique accusait Antoine d'être l'auteur de la mort de sa femme. La gendarmerie de Blâmont a ouvert une enquête, mais aucune trace de violences n'a été relevée sur le corps et M. le docteur Zimmermann a conclu à une mort naturelle.
Antoine, qui s'adonnait à la boisson, ne jouit pas de la plénitude de ses facultés mentales.
10 avril 1895
Lunéville
Lundi, à deux heures et demie, a été trouvé sur la voie ferrée d'Avricourt à Cirey, un individu ayant la jambe coupée par le passage du train. Ce malheureux était dans un tel état qu'il n'a pu fournir aucun renseignement.

Igney-Avricourt
Un commencement d'incendie s'est déclaré au domicile de M. Jacquier, facteur-basculeur à la gare d'igney.
L'enfant des époux Jacquier, qui était couché, a pu saisir des allumettes et a mis le feu à son lit. Aux cris de l'enfant, les parents sont accourus et ont éteint les flammes qui avaient déjà embrasé les rideaux et le lit. L'enfant a été grièvement blessé aux cuisses et à la tète.
11 avril 1895
Une femme étranglée à Domèvre (suite)
Nous avons annoncé la mort mystérieuse Mme Antoine, née Bailly, et les soupçons d'empoisonnement qui pesaient sur son mari.
Nous apprenons que ce dernier, qui avait disparu, s'est constitué prisonnier à la gendarmerie de Lunéville. Il a déclaré avoir étranglé sa femme sous l'empire de la jalousie.
Voici quelques nouveaux détails :
Dans un premier interrogatoire, Antoine a déclaré que, depuis un an environ, il s'était aperçu que sa femme avait des relations intimes avec un vannier, son voisin. Ce fut le commencement de scènes continuelles dans le ménage, et ajoute l'inculpé, il était certain qu'en dernier lieu, sa femme cherchait à l'empoisonner en jetant certains ingrédients dans sa nourriture. Le 4 avril dernier, les époux se couchèrent d'abord tranquillement, mais bientôt s'éleva une querelle, plus violente que d'habitude encore. «  Ma femme porta la main sur moi, assure Antoine. Alors je la saisis au cou et la maintint serrés jusqu'au moment où elle eut cessé de vivre. »
A la vue du cadavre de son épouse, le meurtrier se leva et s'enfuit loin du domicile conjugal. Il courut jusqu'à Lunéville, où, on l'a vu, la justice a pu le retrouver.
Le malheureux manifeste les plus vifs regrets de l'acte qu'il a commis. Il a été écroué à la maison d'arrêt.

Blâmont
M. Joseph Chalier, âgé de 60 ans, journalier à Blâmont, en voulant traverser la voie du chemin de fer d'Avricourt à Cirey, au a eu la jambe droite coupée par un train au-dessous du genou,
Malgré tous les soins qui lui ont été prodigués, Chalier a expiré quelque temps après l'accident.

Xousse
M. Jean-Baptiste Jacquemin, manoeuvre, qui passait devant le domicile du sieur Auguste Friat, âgé de soixante et un ans, maçon, aperçut ce dernier acharné, à coups de pincettes, sur sa soeur, âgée de cinquante-sept ans.
Jacquemin voulut intervenir et réussit à arracher son arme à ce brutal ; mal lui en prit car Friat, furieux, rentra à l'intérieur de la maison et, s'emparant de son fusil, en déchargea un coup, sans même épauler, sur Jacquemin, qui fut atteint dans le dos.
Quelques instants après, Friat était arrêté et remis entre les mains de la gendarmerie d'Avricourt qui l'a conduit à Lunéville où il a été écroué.
M. le docteur Curin, qui a donné des soins à M. Jacquemin, a déclaré que la blessure était sans gravité et que l'incapacité de travail ne dépasserait pas huit jours.
12 avril 1895
Une femme étranglée à Domèvre {suite)
Antoine, le meurtrier de Domèvre, est un alcoolique invétéré ; il passe dans la commune pour ne pas jouir de toutes ses facultés.
En ces derniers temps, il était tourmenté d'une idée fixe : il se figurait que sa femme voulait l'empoisonner.
Après avoir commis son crime, Antoine s'est habillé et a quitté Domèvre. Il est allé prendre le train à Marainviller et, arrivé à Lunéville, il s'est rendu à l'auberge Bernhard. où il a couché.
Le lendemain, obsédé par la pensée du crime commis, il a erré toute la journée. Le soir. il était, à Ménil et, il a passé dans un hangar la nuit de samedi à dimanche. C'est de là qu'il est revenu se constituer prisonnier à Lunéville.
L'assassin est- père d'un enfant d'un mois; le pauvre petit était resté dans son berceau, près du cadavre de la mère. La victime était, âgée de trente ans, le mari en a trente-sept.
M. le docteur Zimmermann, de Blâmont, a été chargé de faire l'autopsie du cadavre.
L'émotion est très grande à Domèvre-sur-Vezouze, à la suite de ce sinistre événement.
15 avril 1895
Une femme étranglée à Domèvre (suite)
- M. le docteur Zimmermann, de Blâmont, chargé de pratiquer l'autopsie de la femme Antoine, a constaté que la mort était due à une asphyxie par suffocation combinée à la strangulation. Ainsi Antoine disait bien la vérité lorsqu'il affirmait qu'il avait étranglé et non empoisonné sa femme On s'explique que le cou ne portait aucune trace d'ecchymose par ce fait, que la femme Antoine portait au cou un foulard et un fichu de laine, qui auront empêché les doigts de marquer.
Cette catastrophe, dit l'Eclaireur, de Lunéville, devait fatalement arriver tôt ou tard, car des scènes continuelles éclataient dans le ménage. Antoine battait sa femme comme plâtre. La veille de la découverte du cadavre, le 4 avril au soir, un voisin habitant la même maison, M. Joseph Courtois, vannier, a entendu les deux époux se quereller jusque vers dix heures du soir.
Le 5, entre trois et quatre heures du matin, Antoine est venu frapper à sa porte et lui a demandé des allumettes. En les lui remettant Courtois a fait remarquer à Antoine que sa main, qu'il avait touchée, tremblait très fort.
A cinq heures, à son lever, M. Courtois, passant devant le logement Antoine, a vu la porte entr'ou verte. Il a appelé la femme: pas de réponse. Il appela de nouveau ; l'enfant, âgé d'un mois, poussa alors un et cri. M. Courtois entra, vit la femme Antoine sur son lit, déjà froide et appela sa femme.
Mme Courtois a aussi entendu et vu de maintes fois le ménage se quereller. Dans la nuit du 1er au 2 avril, c'est-à-dire cinq jours avant le crime, elle a entendu la femme Antoine pousser des cris, vers deux heures du matin. Descendue, elle a trouvé les deux époux assis l'un à côté de l'autre, d'accord en apparence ; mais, le lendemain, la femme lui a déclaré que si elle n'était pas arrivée, son mari l'aurait étranglée.
Le jeune Louis Morque, âgé de 15 ans. fut qui est apprenti vannier chez M. Courtois, depuis quatre mois, a déclaré à la gendarmerie que des scènes violentes éclataient à chaque instant. Une fois, il a entendu Antoine s'écrier: «  La v.... ! Je la tuerai ! Elle met toujours du poison dans mon manger. »
La nuit du crime, il a entendu, il ne sait à quelle heure au juste, un grand cri poussé par la femme Antoine. Plus tard, le mari est venu lui demander des allumettes ; et, comme il refusait de se lever et pestait contre Antoine, celui-ci lui a dit : « tais-toi, ne fais pas de bruit. »
Nous avons dit qu'Antoine avait complètement avoué son crime, et qu'il donne comme motif les tentatives faites par sa femme pour l'empoisonner. Il affirme que tous les aliments sentaient mauvais et que, quand il avait bu chez lui, une puanteur lui sortait des mains. Il ne fait aucune difficulté pour avouer cependant que lui et sa femme mangeaient les mêmes mets, buvaient de la même boisson ; mais sa femme avait puisé dans les livres la volonté de ne pas s'empoisonner. Ce sont là des propos d'homme possédé du délire alcoolique.
La discussion, cause du crime, a pris naissance de la façon suivante :
L'enfant, en pleurant avait réveillé les parents. La femme se leva pour le calmer, et son mari, ayant soif, lui demanda de lui passer la cruche d'eau. Il crut trouver au liquide un goût bizarre, et recommença à accuser sa femme, qui s'était recouchée, de vouloir l'empoisonner. Puis, saisi d'un subit accès de colère, il la serra à la gorge et sentit qu'après avoir agité les bras, elle ne remuait plus. Toute cette scène se passa dans l'obscurité. Il revêtit alors un pantalon pour aller demander des allumettes au jeune Morque puis à M. Courtois, et constata après avoir fait de la lumière, que sa femme était morte. Effrayé, il acheva de s'habiller et partit à Lunéville pour se constituer prisonnier.
Nous avons raconté comment il rôda en ville pendant deux jours avant de se rendre à la gendarmerie.
Il se pourrait qu'Antoine fût placé en observation dans une maison de santé, afin qu'on puisse se convaincre s'il est, oui ou non, parfaitement responsable de ses actes.
17 avril 1895
Verdenal
Le corps de M. Joseph Mangin, âgé de 34 ans, cordonnier à Verdenal, a été retiré du canal de la forge, de Blâmont. On suppose que Mangin sera tombé accidentellement dans l'eau, étant en état d'ivresse.
21 avril 1895
Igney-Avricourt
Un sujet italien, expulsé d'Allemagne, a été arrêté jeudi à l'arrivée de l'express par la police d Igney-Avricourt. Cet individu se nomme Borghetti ; il est signalé pour un anarchiste dangereux.
22 avril 1895
Igney-Avricourt
Une pétition avait été signée par les habitants d'Igney à l'effet d'obtenir l'érection de la section d'Avricourt en commune distincte. Le conseil général, dans sa session d'avril 1894, avait émis un avis favorable.
Le ministre vient d'informer la préfecture de Meurthe-et-Moselle que cette demande n'avait pas été prise en considération par l'administration centrale, la jurisprudence du conseil d'Etat s'opposant à la création de communes de moins de 600 âmes.

Une femme étranglée à Domèvre (suite)
Antoine, le meurtrier de Domèvre, est toujours sous les verrous en attendant que les médecins aient prononcé sur la question de savoir si l'on a affaire à un criminel ordinaire ou à un aliéné.
II paraît établi que la conduite de sa malheureuse femme ne laissait prise à aucun soupçon et que le crime ne doit en aucune façon être attribué à la jalousie. A ce propos, et à titre de document, voici une lettre qui vient d'être adressée à M. le Procureur de la République de Lunéville, par M. Charles Dourdin, à la suite de la version publiée par un de nos confrères :
Monsieur le Procureur,
Le soussigné Charles Dourdin, vannier, domicilié actuellement à Merviller et auparavant à Domèvre-sur-Vezouze, a l'honneur de vous exposer que le journal l'Impartial de l'Est, du jeudi 11 avril courant, a publié un article dont l'extrait ci-dessous me concerne directement :
«  Depuis un an environ, ma femme, née Mathilde Bailly, âgée de 25 ans, se dérangeait et avait des relations intimes avec un nommé Dourdin Charles, vannier, qui habitait Domèvre. De ces relations naquit un enfant le 12 mars dernier. »
Je proteste énergiquement contre cet article, attendu que je puis jurer que jamais je n'ai eu la moindre relation avec la victime. M. le pro cureur peut d'ailleurs ouvrir à ce sujet une enquête qui, j'en suis persuadé, ne pourra que m'être favorable.
Si j'habitais ercore Domèvre, je ne me tracasserais pas à ce sujet, car dans cette commune où j'ai toujours résidé depuis ma naissance tout le monde me rend justice, mais à Merviller où je n'habite que depuis quatre mois et où je me suis marié avec la sage-femme, je ne suis pas encore connu et je m'aperçois que depuis l'apparition de cet article, bon nombre de personnes qui m'étaient sympathiques semblent déjà m'éviter et lorsque quelqu'un me regarde, il me semble lire dans son regard ces mots : «  Voilà un homme qui est cause, par son inconduite, de la mort d'une malheureuse.»
Si je n'obtiens pas une réparation, il me sera impossible de résider longtemps à Merviller.
Est-il donc permis, M. le procureur, à un journaliste, de se jouer ainsi de la réputation de quelqu'un qui n'a que cela pour toute fortune ?
Si je possédais quelque chose, j'intenterais de suite un procès en diffamation au rédacteur de l'Impartial, mais je n'ai que mon travail et celui de mon épouse pour nous faire vivre.
Je viens en conséquence, M. le procureur, vous prier de me faire connaître ce que je dois faire pour obtenir une réparation qui m'est nécessaire pour mon avenir et ma tranquillité personnelle.
J'ai l'honneur d'être, Monsieur le procureur, votre très humble et très dévoué serviteur.
DOURDIN Charles.
Signature légalisée par M. le maire de Merviller.
24 avril 1895
Perceptions
M. Maucolin, ancien employé à la Trésorerie générale de Nancy, où il a laissé de bons souvenirs, percepteur depuis plusieurs années à Emberménil, est nommé à Lenoncourt et remplacé par M. Henriquet, du Cantal.
26 avril 1895
TRIBUNE PUBLIQUE
On nous écrit d'Igney-Avricourt :
«  Dans votre numéro du 22 avril, vous rendez compte du rejet, par l'administration centrale, de la pétition des habitants d'Igney à l'effet d'obtenir l'érection de la section d'Avricourt en commune distincte.
Aucun des trois motifs donnés par l'administration pour justifier le rejet de cette demande ne me paraît fondé.
Avant 1870, Igney formait une petite commune qui se suffisait à elle-même. Sa section d'Avricourt qu'on lui a imposé à cette époque a aujourd'hui une population de plus de 700 habitants et se trouve par conséquent dans les conditions exigées par le conseil d'Etat pour former une commune distincte ; la commune d'Igney avec ses 275 habitants ne ferait que recouvrer son ancienne autonomie.
Si, lors de la délimitation de la frontière et malgré un article du traité de Francfort, on a divisé le territoire d'Avricourt en deux parties, ce n'est pas aux habitants d'Igney à contribuer à résoudre les difficultés financières occasionnées par cette division uniquement parce qu'ils sont voisins de cette commune nouvellement créée. L'administration centrale commet une véritable injustice en maintenant la réunion des deux communes.
L'opposition unanime des habitants d'Avricourt au projet de séparation n'est pas non plus une cause qui s'oppose à la modification demandée, ce serait au contraire un argument en faveur du projet. La population d'Avricourt étant devenue trois fois plus importante que celle d'Igney, la commune d'Igney doit subir la loi de son annexe et subvenir à ses besoins, ce qui explique l'opposition des habitants d'Avricourt qui ne demandent qu'à continuer de faire participer les habitants agricoles d'Igney dans leurs nombreuses dépenses communales.
Aussi la commission syndicale nommée à Igney pour défendre les droits de la commune vient d'adresser à M. le sous-préfet de Lunéville une lettre recommandée, pour en appeler de la décision ministérielle à la juridiction du conseil d'Etat.
On verra si le jugement de cette haute juridiction maintiendra la réunion de.la section d'Avricourt à la commune d'Igney malgré le refus absolu et malgré un avis favorable exprimé par le conseil général de Meurthe et-Moselle, mieux placé que l'administration centrale pour juger de la légitimité de la demande des habitants d'Igney ; ou bien si ce jugement, tenant compte des Idées de décentralisation qui gagnent le pays, rendra à la commune d'Igney son ancienne autonomie. »
30 avril 1895
Dans le même numéro de l'Officiel,nous relevons ces lignes qui accompagnent les trois mentions honorables que nous avons annoncées hier en Dépêches :
[...] M. Weisbecker (Georges), préposé des douanes à Repaix ; 5 janvier 1895 : belle conduite au cours d'un violent incendie ;
9 mai 1895
Blâmont
Société de tir du 41e territorial. - La société de tir de Blâmont, réorganisée avec le concours de plusieurs membres actifs réunis sous la présidence du dévoué et sympathique M. Delabbeye, a tenu sa première séance dimanche 5 mai. Environ 165 membres ont pris part au tir.
Ont fait les plus belles séries :
MM. Hélin, 6 b. 10 p.; Charles Murer, Louis Foell, Eugène Pinoit. Isidore Hénart, 6 b. 9 p.; Joseph Pierson, Christophe Gérard, 6 b. 8 p.; René Florentin, Henri Petit, Jules Hennequin, Emile Hiempfer, Victor Paradis, 6 b. 7 p.; Féry, notaire, Albert Cosson, de Xousse, 6 b. 6 s ; Joseph Simon, 5 b. 9 p.; Charles Trabac, 5 b. 8 p.; Jules Détré, Rollin, Martin Melchior, 5 b. 7 p.; Emile Hennequin, Busselot, de Fréménil, Paul Charton, 5 b. 6 p.
A signaler, en outre, les séries des pupilles de la société :
Aloyse Trabac, 6 b. 6 p.; Jacquot, de Nonhigny, et Henri Goll, 5 b. 6 p.
Plusieurs améliorations ont été apportées par la commission du tir : organisation d'une commission de propagande, marqueurs militaires du 2e bataillon de chasseurs de Lunéville mis obligeamment à la disposition de la société de tir, sous-officiers instructeurs et montrant à tirer aux débutants, installation d'une tente servant d'abri aux membres de la commission et aux tireurs, création d'une cinquièmecible.
Il nous faut ajouter que ces différentes améliorations ont produit aussitôt leurs fruits : 234 tireurs se sont fait immédiatement inscrire ; 150 encore ont promis formellement leur adhésion.
Les villages de Barbas, Frémonville, Harbouey, Igney, Nonhigny, Repaix, Domèvre, Xousse, Gogney et Verdenal ont fourni un nombre respectable de tireurs, parmi lesquels bon nombre de pupilles, ou débutants n'ayant pas tiré au sort,
Pour terminer : rappelons que le prix de la cotisation est de 3 francs, que les prochaines séances de tir auront lieu les : 12 mai, 9 et 30 juin, 7 et 21 juillet et le concours le 4 août, de dix heures et demie à onze heures et demie du matin et de une heure à six heurs du soir.
N. B.- Les sociétaires étrangers à la localité pourront exécuter trois tirs dans une séance.
10 mai 1895
Instituteurs et institutrices
Ont été nommés ou délégués :
[...] A Vandelainville, Mlle Cillien, institutrice à Harbouey. A Harbouey, Mlle Nondier, institutrice à Bezange.
[...] A Blâmont, Mlle Blanchard, institutrice aux Islettes, en remplacement de Mlle Mengin, admise à la retraite. A Lunéville (adjointe à l'école des du faubourg de Nancy), Mlle Jochum, de l'école maternelle de Blâmont. A Blâmont (école maternelle), Mlle Ga, suppléante à Fraimbois.
13 mai 1895
Lunéville
Tribunal correctionnel. [...]
Georges Durand, manoeuvre à Raon-l'Etape, n'est pas un repris de justice débutant ; il a été condamné 42 fois. La gendarmerie de Blâmont l'a surpris le 24 avril en état de mendicité. Quatre mois de prison.
16 mai 1895
Blâmont
Le concours de manoeuvres de pompes à incendie organisé à Blâmont, aura lieu le dimanche 26 mai prochain.
Le programme comprend diverses récompenses consistant en palmes, médailles de vermeil et d'argent. Une médaille d'honneur sera décernée dans chaque division à celle de toutes les compagnies qui aura le mieux rempli les conditions du programme.
Les autres médailles seront décernées :
1° Pour la meilleure organisation et le meilleur entretien du matériel ; 2° pour la bonne tenue du personnel ; 3° pour la meilleure exécution des manoeuvres ; 4° pour la meilleure réponse sur la stratégie.
La ville de Blâmont donnera aux fêtes qui accompagneront le concours un grand éclat. Un banquet aura lieu à l'hôtel de ville. Il y aura musique, feu d'artifice, etc. Un train supplémentaire, venant de Cirey, prendra les voyageurs à Blâmont à 10 h. 15 du soir pour correspondre à celui de 11 h. 3 à Igney-Avricourt.
Les sociétés musicales l'Industrielle, de Cirey, et la Blâmontaise, prêteront leur concours.
20 mai 1895
Vaucourt
Un soldat du régiment de chevau-légers bavarois, en garnison à Dieuze, s'est présenté, mercredi, devant M. le maire de Vaucourt. Il a été dirigé sur Lunéville où il a déclaré vouloir s'engager dans la légion étrangère.
Il a déserté à la suite de mauvais traitements que lui faisait subir son sous-officier, Prussien d'origine.

Blâmont
Société de tir du 41e territorial. - La seconde séance de tir a été favorisée, dimanche 12 mai, par un temps superbe. A quatre heures du soir, la musique «  La Blâmonlaise » est venue jouer les plus beaux morceaux de son répertoire et a attiré vers le champ de tir un grand nombre de promeneurs
191 membres ont pris part au tir ; environ 1,400 cartouches ont été brûlées.
Ont fait les meilleures séries :
MM. Francfort, douanier à Fremonville, 6 balles 10 points; Emile Hennequin, Foell, Orion, Christophe Gérard, Pinoit, Maurice Renard, Hélin, Hénart, Paradis, 6 b. 9 p. ; Valentin, de Frémonville, Staub, d'Igney-Avricourt, Détri, Receveur, Miclot, Charles Claude, Camille Trente, Toubhaus, Haas, Feys, Joseph Pierson, Crépin, Baumgarten, Michel, Trentel, 6 b.8 p. ; Emile Impher, Joseph Trabac, Guittin, instituteur à Verdenal, Emile Marchand, id., Moreau, Charles Murer, Désiré Aubry, de Gogney, Emile Colin, Gustave Godot, de Barbas, Berte, Steisel, Hetzel, 6 b. 7 p. ; Sage, gendarme, Vérel, de Frémonville, Emile Dieudonné, d'Emberménil, Charles Adrian, 6 b. 6 p. ; Honoré Bridey, d'Emberménil, 5 b. 9 p. ; Saintin, gendarme à Igney-Avricourt, Aimé Xilliez, Charles Baudot, 5 b. 8 p. ; Fausel, Hennequin, instituteur à Montreux, Didier, Henri Petit, Edouard François, Roesch, 5 b. 7 p Baucourt, Rollin, Simon, Vilms, Faivre, douanier, Jost, maréchal des logis de gendarmerie, 5 b. 6 p. ; Emile Petit, Paul Dubois, Alfred Colin, Fensch, Campion, 5 b. 5 p.
A signaler parmi les pupilles :
MM. Alphonse Chambrey, 6 balles 9 points ; Depoutot fils, 6 b. 9 p. ; Aloyse Trabac, 6 b. 8 p. ; Georges Godchot, 6 b. 7 p. ; Kuhn, de Harbouey ; Justin Receveur, 6 b. 7 p. ; Christophe Jean, Gory, de Harbouey, 6 b. 6 p. ; Cajelot, de Saint-Martin, 5 b. 8 p.; Paul Fiel, Amédée Jacquot, de Nonhigny, 5 b. 7 p.; Frémény, de Nonhigny, 5 b. 6 p.
A signaler la présence de presque tous les instituteurs des environs accompagnés de nouvelles recrues faites par eux, puis l'adhésion d'un grand nombre de sociétaires nouveaux.
L'organisation toute militaire du service et le dévouement des membres des commissions ont permis d'obtenir un fonctionnement parfait, qui a donné la plus complète satisfaction à tous ceux qui font partie de cette oeuvre patriotique.
N. B. - La prochaine séance de tir aura lieu le dimanche 9 juin, de dix heures à onze heures et demie du matin et de une heure à six heures.
21 mai 1895
Lunéville
Tribunal correctionnel.. - [...] Alexis-Henri Haumesser, 48 ans, aubergiste à Blâmont, 50 fr. d'amende pour avoir acheté un lièvre en temps prohibé. Joséphine Delorme, 24 ans, aubergiste à Blâmont se trouve dans le même cas, 50 fr. d'amende avec le bénéfice de la loi Bérenger.
28 mai 1895
Le concours de Blâmont
Nous avons reçu lundi matin la dépêche suivante de notre correspondant de Lunéville :
«  Au concours de Blâmont d'hier dimanche 26 mai, la compagnie de sapeurs-pompiers de Lunéville a remporté le 1er prix d'excellence en division d'excellence et le prix d'honneur de stratégie.
Ces succès n'ont rien d'étonnant sachant que les exercices préparatoires au concours ont été dirigés par M. Vannier, lieutenant de la compagnie, ancien adjudant d'artillerie, dont l'aptitude au commandement est de notoriété publique. La compagnie est rentrée à Lunéville aujourd'hui lundi, 27 mai, a onze heures et demie du matin, la musique municipale est allée à sa rencontre. »
Voici quelques détails supplémentaires qui nous sont adressés d'autre part :
La fête était présidée par M. le sous-préfet de Lunéville. Les invités ont été reçus à la gare par M. Barthélémy, maire et conseiller général ; par M. Lemoine, conseiller d'arrondissement, et par la municipalité.
La ville et les habitants avaient bien fait les choses; toutes les maisons étaient pavoisées et des arcs de triomphe construits avec goût, s'élevaient dans les principaux quartiers.
La revue des compagnies de sapeurs-pompiers a eu lieu à une heure. Des écriteaux indiquaient la place assignée à chaque compagnie. Le cortège, précédé des autorités, offrait un aspect des plus pittoresques et sous leurs uniformes variés, nos braves pompiers, pour la plupart anciens militaires, faisaient une excellente figure.
Le défilé a été particulièrement intéressant. La tenue des hommes et l'état du matériel méritent de sincères éloges. La fanfare de Blâmont et celle des Sauveteurs de Cirey prêtaient leur concours.
Au vin d'honneur, offert dans la grande salle de la mairie, M. Delabeyel, capitaine des sapeurs-pompiers de Blâmont, a prononcé un discours qui a été très applaudi et auquel M. le sous-préfet a répondu par une cordiale allocution.
Puis les manoeuvres ont commencé sur la place de l'Hôtel-de-Ville, où une estrade et des tribunes avaient été élevées, ainsi qu'une construction provisoire destinée à simuler un bâtiment en proie à l'incendie.
La manoeuvre consistait à atteindre rapidement le foyer supposé de cet incendie et à procéder aux sauvetages.
Les divers mouvements ont été fort bien exécutés et les péripéties, très émouvantes, ont vivement intéressé tous les assistants.
Après une allocution de M. le maire de Blâmont et un nouveau discours de M. le sous-préfet, M. Barbier a donné lecture de la liste des récompenses ; la voici :
Liste des récompenses
Industrielle. - Prix d'honneur : La société des sauveteurs de Cirey, couronne, offert par la ville de Blâmont.
Stratégie. - M. Mazerand, de la société des sauveteurs de Cirey, médaille de vermeil, offerte par la compagnie des sapeurs-pompiers de Blâmont.
2edivision.- Prix d'honneur: La compagnie des sapeurs-pompiers de Rosières, médaille palmée en vermeil, offerte par le conseil général.
Un diplôme spécial d'honneur est décerné à la compagnie de Blâmont.
Entretien du matériel. - 1er prix : La compagnie des sapeurs-pompier- de Domêvre, médaille de vermeil.
2e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Barbas, médaille d'argent.
3e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Pagney-derrière-Barine, médaille d'argent.
4e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Frémonville, médaille d'argent.
5e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Amenoncourt, médaille d'argent.
6e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Flavigny, médaille d'argent offerte par la compagnie d'assurances «  le Soleil ».
Tenue du personnel. - 1er prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Domêvre, médaille d'argent.
2° prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Amenoncourt, médaille d'argent.
3e prix: La compagnie des sapeurs pompiers de Pagney-derrière-Barine.
4° prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Tanconville, médaille d'argent.
5e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Barbas, médaille d'argent.
6° prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Flavigny, médaille d'argent, offerte par la compagnie d'assurances l'Aigle.
Manoeuvres. - 1er prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Domêvre, médaille de vermeil, offerte par M. Maringer,maire de la ville de Nancy.
3e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Frémonville, médaille de vermeil, offerte par le capitaine Barbier, de Nancy.
3e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Barbas, médaille d'argent offerte par la compagnie d'assurances la France.
4e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Tanconville, médaille d'argent, offerte par la compagnie d'assurances l'Urbaine.
5e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Chazelles, médaille d'argent, offerte par la compagnie d'assurances la Générale.
6e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers d'Amenoncourt, médaille d'argent, offerte par la compagnie d'assurances la Fraternelle.
Stratégie. - 1er prix : l'officier commandant la compagnie de Rosières, médaille de vermeil, offerte par la compagnie d'assurances l'Abeille.
2e prix : M. l'officier commandant la compagnie des sapeurs-pompiers de Domêvre, médaille de vermeil, offerte par la compagnie d'assurances d'Aigle.
3e prix : M. l'officier commandant la compagnie des sapeurs-pompiers de Tanconville, médaille d'argent.
4e prix : M. l'officier commandant la compagnie des sapeurs-pompiers d'Amenoncourt, médaille d'argent.
lre division. - Prix d'honneur : La compagnie des sapeurs-pompiers de Toul, médaille palmée vermeil offerte par le conseil général.
Entretien du matériel. - 1er prix : La compagnie des sapeurs pompiers de Harbouey, médaille de vermeil offerte par le capitaine Gugumus, de Nancy.
2e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Badonviiler, médaille d'argent offerte par la compagnie d'assurances l'Urbaine.
3e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers d'Ogéviller, médaille d'argent.
4e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Baccarat, médaille d'argent.
Tenue du personnel. - 1er prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Baccarat, médaille d'argent offerte par la compagnie d'assurances la Nationale.
2e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Badonviller, médaille d'argent offerte par la compagnie d'assurances la Paternelle.
3e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers d'Ancerviller, médaille d'argent.
4e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers d'Ogéviller, médaille d'argent.
Manoeuvres. - 1er prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Gogney, médaille de
vermeil, offerte par M. le ministre de l'intérieur.
2e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Baccarat, médaille de vermeil offerte par le capitaine Masson, de Lunéville.
3e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers d'Ancerviller, médaille de vermeil offerte par la compagnie d'assurances l'Urbaine.
4e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers d'Ogéviller, médaille d'argent offerte par la compagnie d'assurances la Confiance.
5* prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Harbouey, médaille d'argent offerte par la compagnie d'assurances la Providence.
Stratégie. - 1er prix : M. l'officier de la compagnie des sapeurs-pompiers de Baccarat, médaille de vermeil offerte par la compagnie d'assurances l'Union.
2e prix : M. l'officier commandant la compagnie des sapeurs-pompiers de Toul, médaille de vermeil offerte par la Compagnie d'assurances le Soleil.
3e prix : M. l'officier commandant la compagnie des sapeurs-pompiers d'Ancerville, médaille d'argent offerte par la Compagnie d'assurances l'Union.
Excellence. - Prix d'honneur, la compagnie des sapeurs-pompiers de Lunéville, couronne offerte par l'Union départementale des officiers des sapeurs-pompiers de Meurthe et-Moselle.
Stratégie. - M. Vanier, de la compagnie des sapeurs-pompiers de Lunéville, médaille de vermeil, offerte par la compagnie des sapeurs-pompiers de Blâmont.
1er juin 1895
Domjevin
M. Alphonse Crouzier, âgé de 28 ans, charron à Domjevin, s'est suicidé en se jetant dans un puits situé derrière la maison de ses parents. Depuis quelque temps, Crouzier se livrait à la boisson et avait manifesté à plusieurs reprises l'intention de se donner la mort.
2 juin 1895
Repaix
M. Lidviller, cultivateur, en rentrant du travail des champs, fut averti par sa femme, arrivée quelque temps avant lui, qu'un individu resté inconnu avait pénétré dans son domicile et avait fouillé l'armoire de la chambre à coucher. On constata en effet la disparition d'une pièce de 20 fr., d'une montre en argent et d'autres objets, le tout estimé 100 fr. Le voleur, pour pénétrer, dans la maison, avait escaladé la fenêtre du rez-de-chaussée, après avoir brisé un carreau.
La gendarmerie de Blâmont a ouvert une enquête. Elle apprit bientôt qu'un individu étranger au pays avait changé une pièce de vingt francs et avait pris la direction de la frontière.
La gendarmerie d'Avricourt, prévenue, surveilla les individus suspects qui se rendaient en Allemagne ; l'un d'eux répondant au signalement donné fut arrêté. Il fut trouvé porteur des objets dérobés chez M. Lidviller. C'est un nommé Félix Lamm, âgé de 48 ans, domestique de culture, sans domicile fixe. Il a fait des aveux.
6 juin 1895
Blamont
Société de tir du 41e territorial. - Le conseil d'administration de la Société, dans sa dernière séance, a décidé, vu le nombre croissant des tireurs, d'ajouter une sixième cible spécialement réservée au tir facultatif, les cinq autres restant affectées au tir régulier.
Pour la même raison, deux jours de Concours, les 4 et 11 août aux heures habituelles, et sans tir de rappel, ont paru nécessaires.
Pendant ces deux journées le classement des tireurs sera ainsi établi :
Cible d'honneur. - Tireurs ayant mis plus de 24 balles en cible dans les six tirs d'ensemble.
Cible n° 1. - Tireurs ayant mis de 19 à 21 balles en cible.
Cible n°2.-Tireurs ayant mis moins de 19 balles.
Cible des pupilles. - Comprenant seulement les tireurs de moins de 20 ans, n'ayant jamais obtenu de prix au fusil de guerre.
Les détails du programme du concours seront indiqués ultérieurement.
N.-B.- La prochaine séance de tir aura lieu dimanche 9 juin, de dix à onze heures et demie du matin et de une à six heures du soir.
10 juin 1895
Lunéville
Tribunal correctionnel. - [...] Félix. Lamm, 48 ans, journalier, sans domicile fixe. A Repaix, pendant que les époux Lidviller étaient dans les champs, l'inculpé s'est introduit dans leur domicile avec escalade et effraction, puis a soustrait une pièce de 20 fr., une montre en argent et divers objets, le tout l'une valeur de 100 fr. Deux mois de prison.
18 juin 1895
ETAT-CIVIL QUOTIDIEN DE NANCY
Du lundi 17 juin
DÉCÈS
[...] Joseph Victor Guyon, 43 ans, sans profession, domicilié à Vaucourt (M.-et-M.) (hôpital civil)
19 juin 1895
Avricourt
Le gendarme de service à la gare, ayant aperçu à quelques pas de la barrière de la route départementale n° 13, un individu en état d'ivresse qui adressait des paroles grossières à l'égard de la France et les accompagnait de gestes démonstratifs, se mit à sa poursuite.
Cet individu prit la fuite vers la frontière suivi de près par un groupe de citoyens qui lui livrèrent une vraie chasse à l'homme. Il tomba à quelque mètres du poteau et un gendarme put l'arrêter. Cet énergumène a déclaré se nommer Jean Ferrari, âgé de 51 ans, terrassier sujet italien. Il a été déféré au parquet de Lunéville.
22 juin 1895
- M. Bonhomme, cultivateur à Reillon, a porte plainte à la gendarmerie contre le sieur Christophe Coleur, domestique, à qui il a donné une somme de 10 fr. pour venir travailler chez lui et qui a pris la fuite.
25 juin 1895
Lunéville
Tribunal correctionnel.- [...] Joseph-Victor Voinot, 25 ans, domestique à Autrepierre, s'est présenté chez Dedenon, aubergiste, pour se faire servir à boire, quand déjà il avait assez bu. «  Au lieu d'en demander de l'autre, dit l'aubergiste, tu ferais bien de payer ce que tu me dois. » Voinot, pas content, débite des injures, donne des coups, s'en prend à une persienne qu'il brise. 25 fr. d'amende.
28 juin 1895
Parroy
M. Raimond, garde champêtre de la commune de Parroy, a trouvé sur le chemin de contre-halage du canal un parapluie et un chapeau en feutre noir dans lequel se trouvait ce billet: «  Prévenir le maire d'Emberménil. Verdun ». A la place où ses objets ont été trouvés, l'herbe était foulée. Le même jour, des habitants de la commune ont remarqué le sieur Verdun, d'Emberménil, qui se trouvait sur le pont du canal et qui avait les yeux hagards.
29 juin 1895
Parroy
Nous avons annoncé dans notre dernier numéro la trouvaille sur le chemin de contre-halage du canal du chapeau et du parapluie de M. Verdun, d'Emberménil. Le corps de cet homme, qui était âgé de 40 ans, a été retiré du canal par des mariniers.
7 juillet 1895
Buriville
Le sieur Frédéric-Fritz Hetzel, âgé de 54 ans, domestique chez M. Brailly, cultivateur, a été arrêté pour avoir soustrait une somme de 50 fr. dans l'armoire de son patron.
18 juillet 1895
Igney-Avricourt
La fête nationale a été célébrée avec un éclat inaccoutumé par la douane, qui s'était assuré le concours des fonctionnaires, des autorités et des patriotes dévoués de la localité.
Le corps de garde, les habitations du service étaient ornés de guirlandes de feuillage, de fleurs, d'écussons, de trophées de drapeaux français et russes, de lanternes vénitiennes, de verres de couleur du plus bel effet.
Une fête enfantine a réuni à trois heures les familles. Chaque bambin a reçu gratuitement un billet de tombola et tous, sans exception, ont gagné un magnifique jouet.
A neuf heures, illumination générale et féerique.
A neuf heures et demie, feu d'artifice qui a duré près d'une heure et auquel toutes les communes avoisinantes ont assisté ; on estime à plus de 2,000 le nombre de personnes qui sont venues des deux côtés de la frontière grossir le chiffre de la population d'Igney.
Les habitants avaient pavoisé et illuminé.
A citer également la caserne de gendarmerie.

Blâmont
Arboriculture. - Dimanche 21 juillet, à deux heures et demie du soir, M. Picoré fera une conférence à Blâmont, il traitera de la formation des charpentes du poirier soumis à la taille.
Cette conférence est offerte gratuitement par la Société d'horticulture de Nancy.

Société de tir du 41e régiment territorial.
- La cinquième séance a eu lieu le dimanche 7 juillet. Malgré les travaux de la campagne, bon nombre de tireurs se sont présentés. 1,800 cartouches ont été brûlées.
Ont obtenu les meilleurs résultats :
Tir réglementaire. - 6 balles 10 points, MM. Hélin ; 6 b. 9 p., Massel, Laval, Ed. Lionnet, Allain ; 6 b. 8 p.. Marchand, Petit, Trabac, Aloyse ; 6 b. 7 p., Mûrrer, Paul Marchal, Cosson et Coster ; 6 b. 6 p., F. Allain ; 5 b. 8 p., Xilliez ; 5 b. 7 p., Paul Charton, Renard. Charton et Gonin; 5 b. 6 p., Thiaucourt, Louis
François, Chambrey, J, Hennequin ; 5 b. 5 p., L'Hote, Paul Fiel.
Tir de séries facultatives. - 6 b. 9 p. MM. Camille Trente, Toubhans ; 6 b. 8 p.. Denis fils ; 6 b. 7 p., Crépin, Chambrey, A. Godot, Foëll;6b. 6 p., Gonin.
A la séance précédente, le 30 juin, voici les meilleurs résultats obtenus :
Tir réglementaire. - 6 b. 9 p., M Gance notaire ; 6 b. 8 p., M. Pinois ; 6 b. 7 p MM L. Petit, Saintin, gendarme; Gary ; 6 b 6 p., MM. Chéry, instituteur à Barbas; Pierson, Foell, Dieudonné, Trentel, Fensch, Mougeard.
Tir de séries facultatives. - 6 b. 10 p M Jules Hennequin; 6b. 9p., MM. Mougeard adjoint du génie au fort de Manonviller- Chéry Paradis, Pinois, Rollin ; 6 b. 7 p., MM Gaudry, Chambrey, Gance, notaire; Marchand et François Louis; 6 b. 6 p., MM. Masson, Helluy Hennequin, Wilms, Foëll, Florentin, René et Fauvel.
Pour répondre au désir de plusieurs, la commission vient de faire agrandir d'environ 3 mètres, la butte et le trou des marqueurs de façon à pouvoir écarter d'au moins 1 m. 25 les six cibles les unes des autres.
La sixième séance de tir aura lieu le dimanche 21 juillet. MM. les membres de la Société sont instamment, priés de venir y achever tous leurs tirs réguliers. Les jours de concours, il n'y aura pas de tirs de rappel.
19 juillet 1895
Les élections fin 28 juillet
(Suite)
[...] Canton de Blâmont. - Le conseiller sortant, M. Lemoine, adresse aux électeurs cet appel :
«  Messieurs les électeurs,
«  Il y a trois ans, lorsque j'ai été désigné comme candidat au conseil d'arrondissement, je vous ai adressé ma profession de foi qui était franchement républicaine.
«  Il est à peine besoin de vous dire que mes convictions n'ont pas changé.
«  Les grands principes d'ordre, d'économie,' de stabilité gouvernementale, d'équité, de liberté de toutes les croyances, dont je me déclarai alors le partisan résolu, sont et seront toujours les miens.
«  Electeurs,
«  Si vous me faites l'honneur de m'accorder de nouveau votre confiance, vous me trouverez en toute circonstance, comme par le passé, entièrement dévoué à nos affaires cantonales.
«  Vive la République !
«  A LEMOINE, cultivateur à Herbéviller. »
20 juillet 1895
Herbéviller
M. Charles Coster, âgé de 18 ans, domestique à Saint-Martin, se trouvant dans un débit de Herbéviller, a eu une discussion d'intérêts avec son oncle, le sieur Jean Didier, journalier. Coster a reçu à la tête un coup de bouteille. Il a dû s'aliter.
22 juillet 1895
Lunéville
Tribunal correctionnel. - [...] Joseph Litis, journalier, sans domicile fixe, exerçant le métier de contrebandier, a été trouvé le 8 juillet, aux environs de Vaucourt, porteur de 15 paquets de tabac de provenance étrangère. Ce ballot lui attire 2 mois de prison et 500 fr. d'amende.
[...] Louis-Joseph Pernet, 47 ans, ouvrier maçon, à Reillon : vol d'un pantalon et d'une chemise, 20 jours de prison.
Charles-Auguste Haumant, 49 ans; Joseph Haumant, 57 ans, tous deux propriétaires à Harbouey, sont condamnés chacun à 16 francs d'amende pour coups et blessures volontaires.
[...] G. B..., voiturier à Blâmont, s'est montré agressif vis-à-vis du commissaire de police qui lui apportait un procès-verbal. 25 francs d'amende.
24 juillet 1895
Barbas
Le 21 juillet, à neuf heures du soir, un incendie a détruit l'immeuble de M.Auguste Bernard, propriétaire à Barbas, comprenant maison d'habitation et dépendances, engrangements, etc. Les récoltes et une partie du mobilier ont été brûlées aussi.
Il y a assurance à la compagnie le Monde.
La cause, restée inconnue, est présumée accidentelle
27 juillet 1895
Blâmont .
Un commencement d'incendie s'est déclaré dans la maison de Mme veuve Fiel, ouvrière en velours à Blâmont. Le feu, qui a pu être rapidement éteint, a occasionné des dégâts évalués à environ 500 fr. Il y a assurance.
28 juillet 1895
Deutsch-Avricourt Guillaume II a accordé une subvention de 5,000 mark pour la construction d'une église protestante à Avricourt.
29 juillet 1895
CONSEIL D'ARRONDISSEMENT
Blâmont. - Elect. ins., 3,371 ; vot., 2,019 ; M. Lemoine, conseiller sort., 1,840, élu.
30 juillet 1895
Le 26 juillet, vers une heure du matin, la maison de M. Pierre Cotel, journalier à Domêvre-sur-Vezouze, a été détruite par un incendie.
La cause de cet incendie est une lampe à pétrole que Cotel a laissé tomber et qui a communiqué le feu à des osiers. La perte est assurée pour 2.000 fr.

Domèvre-sur-Vezouse
M. Pierre Cotel, journalier, étant monté sur son grenier, vers minuit, avec une lampe allumée, vint à trébucher. Il tomba, abandonnant sa lampe, qui communiqua le feu à un tas de paille. En peu d'instants les flammes envahirent toute la maison, qui a été complètement détruite. Les pertes, évaluées à environ 2.000 fr., sont couvertes par l'assurance.

ETAT CIVIL QUOTIDIEN DE NANCY
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] Paul-Joseph Remlinger, négociant, place Thiers, 7, de fait et de droit à Igney Avricourt (Meurthe-et-Moselle), et Marie-Célestine-Jeanne Gantzer, sans profession à Sarrebourg (Lorraine).
3 août 1895
Blâmont
Société de tir du 41e territorial. - La sixième séance de tir a eu lieu dimanche 21 juillet.
147 sociétaires ont pris part au tir. 1,308 cartouches ont été tirées. Les meilleurs résultats ont été obtenus par : MM. Bourdonnay, Thomas Hénard, Fauvel, Hennequin, instituteur à Montreux, Hélin, Fèvre, 6 balles 9 points. Laval, Fensch, Frémény (pupille), Fool, 6 balles 8 points. Nô, instituteur à Herbéviller, Simon, Steizel, Chéry, instituteur à Barbas, 6 balles 7 points. Louis Constant, Hainzelin de Barbas, André, 6 balles 6 points. Gaudry, Gonin, gendarme, 5 balles 9 points. Charles Trabac, 5 balles 8 points Holveck, Louviat, Renard, 5 balles 7 points. Gary, Bridey, Busselot, Roussel, gendarme, 5 balles 6 points. Féry, notaire, Paradis, Helvig (pupille), Mérel, Depoutot (pupille), Pinoit, Remy, 5 balles 5 points.
Tir facultatif. - 618 balles. Ont obtenu : MM. Henard, Allain, 6 balles 10 points. Toubhans, Bridey, Hélin, 6 balles 9 points. Crépin, ancien notaire, Gance, notaire, 6 balles 7 points. Chéry, instituteur, Louis Constant, 6 balles 6 points. Denis (pupille), 5 balles 6 points.
Les jours de concours restent fixés au 4 et au 11 août.
MM. les tireurs, en arrivant sur le champ de tir feront bien de consulter le tableau de classement : en cas d'erreur, munis de leur carte de tir, ils devront adresser aussitôt leurs réclamations à M. le vice-président de la Société.
Rappelons qu'il y aura pour les jours de concours trois divisions pour les tireurs au-dessus de 20 ans et deux pour les pupilles. - Des prix seront affectés à chacune de ces divisions pour le tir régulier de concours et pour le prix facultatif à une seule série. - Tous les sociétaires concourent ensemble pour le tir facultatif à séries illimitées.
Le comité dispose déjà de 60 prix qui ont été offerts à la Société.
L'exposition des prix se fera à partir du dimanche 4 août, chez M. Delabaye, vice-président.
5 août 1895
Lunéville
Tribunal correctionnel. - [...] Frocot Rose Clémentine, 36 ans, cultivateur à Leintrey, 5 fr. d'amende, pour coups et blessures volontaires,
Quertat Marie-Joséphine 23 ans, brodeuse à Leintrey, 50 fr. d'amende, avec sursis, pour colportage de gibier en temps prohibé.
6 août 1895
Etat civil quotidien de Nancy
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] Célestin-Albert Levêque, garçon épicier, rue des Ponts, 24, et Marie-Joséphine-Adelaïde Gasser, domestique à Blâmont (M.-et-M.).
7 août 1895
Contributions indirectes
M. Colin, commis à Lunéville, est nommé commis principal à Blâmont, en remplacement de M. Raluat, nommé commis principal à Bar-sur-Aube.
8 août 1895
Postes et télégraphes
M. Croisant, receveur à Igney-Avricourt, est nommé a Rosières-aux-Salines, en remplacement de Mlle Panon, mise en disponibilité.
M. Aubertin, receveur à Norroy-le-Sec, est nommé à Igney-Avricourt.
10 août 1895
Igney-Avricourt
On écrit à la Gazette de Sarrebourg :
«  Dans un champ de blé à Igney-Avricourt, à quelques mètres de la route, un faucheur a trouvé, il y a quelques jours, une boîite en carton, renfermant douze cartouches de poudre, de balles et chevrotines, et dissimulée assez adroitement au milieu de tiges épaisses et à moitié couchées sur le sol.
Le sinistre gredin qui a déposé en cet endroit un tel engin espérait-il que le choc de la faux amènerait une explosion pouvant causer la mort d'un brave et honnête père de famille ? Celui-ci, qui habite le village d'Avricourt, a remis sa trouvaille entre les mains de la gendarmerie française. Une enquête serait ouverte. »

Blâmont
La gendarmerie a arrêté le sieur Joseph Obry, âgé de 42 ans, maçon, sans domicile fixe, en flagrant délit d'infraction à un arrêté d'expulsion.
12 août 1895
Lunéville
Tribunal correctionnel. - [...] Le nommé Coster, Charles, âgé de 17 ans, se trouvait, pendant la nuit du 13 au 14 juillet, à l'auberge Fournier à Herbéviller, avec son oncle Didier qui lui faisait des observations sur sa conduite. Le neveu fut inconvenant dans ses réponses ; Didier le souffleta et lui lança une bouteille. 16 fr. d'amende.
18 août 1895
Blâmont
Société de tir du 41e territorial.- La distribution solennelle des prix de la Société de tir aura lieu dimanche prochain, 18 août, à quatre heures après-midi.
M. le commandant du 2e bataillon des chasseurs à pied, de Lunéville, a bien voulu en accepter la présidence. Seront aussi présents : M. le sous-préfet de Lunéville ; M. Viox, député ; M. le capitaine Nicolas, adjoint de Lunéville. Le sympathique commandant de recrutement de Nancy, quelques officiers du bataillon de Lunéville, les officiers de réserve et de territoriale faisant partie de laSociété de tir de Blâmont ont été également invités à venir rehausser l'éclat de la fête par leur présence.
Le vice-président de la Société, M.Delabbeye, et les membres du conseil d'administration se font un devoir et un véritable plaisir de remercier les nombreuses personnes qui ont bien voulu offrir des prix. En énumérer complètement la liste (80 donateurs) serait trop long ; citons cependant les prix offerts par MM. les ministres de la guerre et de l'intérieur (médailles et épinglettes); par M. Viox,député ; M. le sous-préfet, la ville de Blâmont (un bronze) ; M. Barthélémy, maire et conseiller général, M. Fenal, de Pexonne. Le cercle cantonal de Lunéville, le cercle de Blâmont, M. Marcillat, président de la Société de de tir de Fraize ; M. Verdelet, de Nancy (en souvenir de M. Léon Verdelet, ancien percepteur à Blâmont), les membres des différentes commissions du tir, les notables, les industriels et les commerçants de Blâmont.
La musique, la Blâmontaise, se fera entendre pendant la cérémonie.
Après la distribution des prix, un banquet sera offert par les membres du conseil d'administration à MM. les invités.
20 août 1895
Lunéville
Tribunal correctionnel. - Edmond Thiry, 29 ans ; Charles-Joseph Cholet, 19 ans, manoeuvres à Gogney, quinze jours de prison chacun pour vol.
Marie-Âppoline Comte, 51 ans, journalière à Gogney, 30 fr. d'amende, pour complicité de vol. .
[...] Jean-Florentin Didier, 47 ans, manoeuvre à Herbéviller, 16 fr. d'amende, pour défaut de déclaration d'étrangers.
24 août 1895
Blâmont
Société de tir du 41e territorial. - Dimanche 18, a eu lieu à Blâmont la distribution des prix de la société de tir. Les membres du conseil d'administration étaient allés à l'arrivée du train au devant des invités. M. Delabbeye, vice-président de la société, a successivement présenté aux officiers venus de Lunéville les membres de son conseil.
MM. Bocquet, capitaine d'infanterie en retraite ; le docteur Hanriot, médecin aide-major de territoriale ; Mangenot, vétérinaire aide-major de territoriale, avaient revêtu pour cette fête militaire les uniformes de leur grade.
A quatre heures, a eu lieu la distribution des prix sous la présidence du commandant du 2e bataillon de chasseurs à pied ; il avait à sa droite les capitaines Bois et Houssel, le lieutenant Lemonon ; les sous-lieutenants Michel et Seyer, tous du 2e bataillon de chasseurs à pied ; M. Mougeard, adjoint du génie au fort de Manonviller et les officiers de territoriale faisant partie de la société. A sa gauche M. Delabbeye, M. le maire, M. le curé et son vicaire, M. l'adjoint, MM. les membres civils de la commission comprenant MM. Crépin, ancien notaire ; Féry et Gance, notaires ; Helin, receveur des contributions indirectes ; Xilliez, Adrian, Toubhans, Renard, Florentin, Limon, le conseil municipal, M. Lemoine, conseiller d'arrondissement et les fonctionnaires.
L'assistance était nombreuse. On y remarquait beaucoup de jolies toilettes. La table sur laquelle les prix avaient été disposés produisait le plus bel effet ; au dernier moment sont venus s'y ajouter les prix de M. le baron de Turckeim (pendule de marbre), de M. Charles Jacquot (boîte de londrès), et de M. Lemoine, conseiller d'arrondissement (bouteille de rhum).
M. le commandant Journée a ouvert la séance par une allocution fort appréciée et chaleureusement applaudie, il a développé quelques idées tendant à démontrer l'utilité des sociétés de tir, il a donné ensuite les raisons pour lesquelles il n'était pas encore possible de mettre entre les mains de nos tireurs le fusil modèle 1889, il a vivement préconisé le tir rapide et a terminé en remerciant la municipalité et les nombreuses personnes du bienveillant intérêt porté à la société.
M. Delabbeye a remercié le commandant et les officiers ; il a fait l'éloge, bien mérité d'ailleurs, du sergent Leroy, qui est venu assister à tous les exercices de tir et les a dirigés avec un zèle admirable.
Les donateurs de prix n'ont pas été oubliés dans les remerciements de M. le vice-président, pas plus que la musique et les jolies quêteuses. Mlle Marcelle Bocquet était conduite par le lieutenant Mougeard, Mlle Fensch par M. Xilliez. La quête a rapporté 42 fr. En somme, satisfaction sur toute la ligne parmi les spectateurs et les lauréats. Nous donnerons prochainement les noms de ces derniers.
N'oublions pas de mentionner le gracieux concours de la musique municipale, dirigée avec un zèle si actif par M. Receveur.
A sept heures, MM. les membres du comité offraient à leurs invités, à l'hôtel Marchal, un banquet d'honneur. Au champagne, un toast a été porté par M. Delabbeye au commandant Journée et aux officiers présents ; le commandant a levé ensuite son verre à la prospérité de la Société et à la santé de son vice-président.
Le docteur Hanriot a terminé la série des toasts en buvant à la bonne entente du conseil d'administration, à qui il a demandé d'adopter cette devise : «  Toujours de l'avant et de la persévérance. » Après le départ des officiers, à dix heures, on s'est réuni au cercle de Blâmont pour y terminer cette journée.
N.-B. - Réunion des sociétaires dimanche 25 août, à 2 heures, dans une des salles de l'hôtel de ville ; ordre du jour : reddition des comptes du conseil d'administration et renouvellement de son mandat.
6 septembre 1895
Instituteurs et institutrices
Sont nommés instituteurs :
[...] à Bonviller, M. Hennequin, inst. à Montreux ; à Montreux, M. Burté, inst. adj. à Lunéville
[...] Sont nommés institutrices :
[...] à Frémonville, Mlle Petit, inst.-adj. à Lunéville
[...] à Chaligny (déléguée), Mlle Chané, inst. stag. à Domèvre-sur-Vezouse ; à Domèvre-sur-Vezouse (déléguée), Mlle Blandin, stag. à la classe enfantine

Blâmont
La gendarmerie a dressé procès-verbal à la jeune Clémence Oster, âgée de 14 ans, qui, étant seule dans le magasin de M. Laval, épicier, a dérobé une somme de 75 fr. dans le tiroir du comptoir
12 septembre 1895
Odyssée d'un déserteur
D'après une correspondance adressée au Messin de Vic-sur-Seille,un déserteur français, arrêté par un douanier allemand, est arrivé lundi dans cette ville. Cet individu appartiendrait au 119e de ligne ; après avoir servi pendant deux ans aux zouaves, ! il aurait été, en dernier lieu, en garnison aux environs de Paris.
Il serait, d'après son récit, natif du canton de Blâmont et aurait obtenu de son régiment une permission de vingt-quatre heures pour venir voir de ses, parents qui habitaient Nancy ; ayant passé le délai qui lui était accordé et ne voulant pas encourir une punition à sa rentrée au corps, il aurait jugé prudent de mettre la frontière entre lui et son régiment.
II a dû se diriger vers la frontière à travers champs, laissant Valhey et Arracourt à sa gauche ; il est venu tomber à Juvrecourt où il fit la rencontre du garde-champêtre qui, essayant de l'arrêter pour lui faire rebrousser chemin, reçut un coup de poing en pleine poitrine.
Enfin, il est arrivé près de Moyenvic, à l'endroit où le douanier de planton l'a arrêté pour l'amener à Vic et le remettre entre les mains de la gendarmerie.
La population de Vic, si française de coeur, a hué le déserteur et lui aurait fait un mauvais parti sans la présence du douanier allemand qui l'accompagnait.
14 septembre 1895
Athienville
M. Guittin, mécanicien, revenait le 9 septembre de Morville-les-Vic (Alsace-Lorraine), lorsqu'il fit la rencontre, à environ cinq cents mètres de Moyenvic, d'un soldat du 115e régiment d'infanterie française qui désertait. Lui ayant reproché sa conduite, il l'engagea à rentrer en France. Voyant que le militaire refusait, il lui dit qu'il ne partirait pas avec ses armes. Sur ces paroles, le militaire lui remit son ceinturon et son épée-baïonnette que M. Guittin a remis à la gendarmerie d'Avricourt.
27 septembre 1895
Barbas
M. Constant Marchal, âgé de 70 ans, propriétaire, en aidant son gendre, M. Grandclaude, à tirer une voiture chargée de gerbes, a été renversé par cette dernière. Une des roues de derrière lui a fait de graves contusions. La gangrène s'étant déclarée dans la plaie, M. Marchal a expiré deux jours après l'accident.
5 octobre 1895
Blâmont
La nommée Marie Dedenon, âgée de 20 ans, domestique chez M. Charles Cuny, cafetier-hôtelier à Blâmont, a été arrêtée en flagrant délit de vol au préjudice de celui-ci.
7 octobre 1895
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] - Nicolas-Eugène Chatel, vannier à Blâmont, et Octavie George, cuisinière à Lunéville.
8 octobre 1895
Etat civil quotidien de Nancy
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] Albert-Louis-Clément Déchaseaut, employé de commerce à Emberménil (Meurthe-et-Moselle), et Louise-Caroline Ioecker, employée de commerce, rue du Montet, 113.
13 octobre 1895
Blâmont
La dame Shreyer, femme Laval, journalière à Blâmont, s'est présentée à la gendarmerie, dans la matinée de jeudi 10 courant, disant que sa fille Juliette, âgée de quinze ans, venait de rapporter chez elle trois paires de chaussures qu'on lui avait données.
Ayant peu de confiance en sa fille, qui a déjà volé des choux dans un jardin et celle-ci ayant avoué avoir dérobé les chaussures chez Mme Fongond, demeurant à Blâmont, elle demande que sa fille soit enfermée dans une maison de correction.
20 octobre 1895
Blâmont
La gendarmerie de Blâmont a procédé à l'arrestation de la fille Barbe Haas, âgée de 27 ans, domestique, pour vol de différents objets au préjudice de son maître, M. Jules Fery, notaire à Blâmont.
Les objets volés, qui consistent en linge, s'élèvent à la somme de 180 francs. Deux vols plus importants, qui furent commis il y a quelques mois au préjudice de M. Fery lui sont attribués.

Etude de Me Charles GANCE, notaire à Blâmont (successeur de Me CRÉPIN.)
A VENDRE
Le Moulin d'Ogéviller
Canton de Blâmont (M.-et-M.)
Avec son matériel industriel et ses dépendances. Comprenant vastes bâtiments d'habitation et d'exploitation où sont installés une machine à battre, un pilon de chanvre et une scie circulaire mus par l'eau et un hectare de prés et oseraies avec jardin y attenant
Beau saut d'eau alimenté par un canal de 1,820 mètres, appartenant à l'usine.
Pourrait servir à toute autre industrie.
Pour tous renseignements, s'adresser à Me Charles GANCE, notaire à Blâmont.
28 octobre 1895
NANCY, dimanche. 27 octobre 1895.
LES ATROCITÉS DES ALLEMANDS EN 1870
La rentrée des Chambres nous a empêché de signaler plus tôt, un article de la Strassburger Post (numéro du 19 octobre dernier), article dont voici la traduction des passages principaux :

Le chauvinisme à la frontière de l'Est
A la frontière des Vosges, aux environs de Saint Dié, furent célébrés les anniversaires des combats d'Etival (Nompatelize-La Bourgonce, sur la rive gauche de la Meurthe) et de Rambervillers, des 6 et 9 octobre 1870. A Nompatelize, l'archiprêtre de la cathédrale de Saint-Dié, abbé Brignon, prit la parole. Rarement depuis laguerre il a été prononcé autant d'injures et de calomnies à l'adresse des Allemands, que celles dites par cet ecclésiastique catholique. Après avoir exalté l'héroïsme des «  soldats improvisés » qui arrêtèrent un jour entier l'armée exercée du général Werder :
«  Cette fameuse armée qui avait à sa tête pour terroriser les populations tous les voleurs du pays de Bade et tous les meurtriers de la Forêt-Noire, qui avaient encore l'oreille la marque d'infamie, l'anneau de plomb des maisons de correction. »
Ensuite l'archiprêtre oppose la conduite des défenseurs de la patrie française aux faits des ennemis atteints de folie sombre et dit :
«  Nous pourrions causer des innocents qui ont été fusillés, des blessés achevés à coups de baïonnette ou de crosses de fusil, de l'incendie de la Bourgonce, qui a été exécuté à sang-froid deux jours après le combat. Partout l'on rencontre l'honneur, la loyauté qui falsifiaient les dépêches, pour rendre la guerre inévitable, qui réduisit Bazeilles en cendres, qui bombardaient les villes ouvertes, qui fusillaient les mobiles de Passavant, qui arrosaient les officiers blessés, de pétrole, a et sans pitié les brûlaient. Si nous jetons un coup d'oeil sur ces grands méfaits, nous voyons la civilisation allemande qui avance et le grand livre de l'état-major allemand pourrait porter en épigraphe le mot d'un officier prussien : «  Nous menons contre vous une guerre de brigands. »
Le même jour, à Saint-Dié, après Charles Ferry, le franc tireur Wolowski, qui commandait en 1870 la cavalerie du corps des Vosges, tint aussi un discours. D'après la Gazette vosgienne le commandant tonna contre la traîtrise des Allemands.
.... .... ....
Lorsque nous avons lu - conclut la Strassburger Post - cette relation dans la Kreutzer Zeitung, nous avons cru impossible qu'un ecclésiastique français, un archiprêtre, donc un homme d un âge mûr, causât ainsi. Nous avons fait venir la Gazette vosgienne, journal républicain, politique et littéraire, feuille d'annonces judiciaires et commerciales de l'arrondissement de Saint-Dié. Chose étonnante, c'était vrai ! Dans le numéro 32, du 10 octobre, toute la relation y est. Le plus beau, c'est que l'archiprêtre en commençant son discours dit : «  Loin de moi toute parole provocatrice ! » Saperlipopette, si le sympathique et vénérable aumônier de l'hôpital, archiprêtre de la cathédrale cause ainsi quand il ne provoque pas, qu'aurait-il dit s'il n'avait pas commencé son discours par ces paroles chrétiennes ?
(Strassburger Post).
Nous avons fait communiquer à M. l'abbé Brignon cette traduction de l'article de la Strassburger Post. En réponse, l'honorable ecclésiastique nous a adressé immédiatement la note suivante :
«  MM. les Prussiens ont daigné s'occuper de mon sermon de Nompatelize. Ils parlent de mes injures et de mes calomnies à l'égard des Allemands. Vrai ! cela prouve que leurs armes sont à plus longue portée que leur mémoire.
1° L'anneau de plomb des forçats du pays de Bade offres que la délicatesse de ces messieurs. C'est sur le champ de bataille de Nompatelize que j'appris la signification de cet anneau, de la bouche même d'un officier prussien. J'avais été insulté grossièrement, malgré mon brassard de Genève :
«  Que voulez-vous, me dit cet officier. Nous avons ouvert nos prisons. Ceux qui portent l'anneau sont des forçats. Ils viennent de vous insulter. Je saurai les punir. Passez et ne répondez jamais. (Textuel.) »
2° Innocents fusillés.- Deux mendiants fusillés à la Pêcherie. Un vieillard tué sur le pas de sa porte (M. Petitnicolas). A la ferme de Bouzy, M. Idoux tué, non pas dans le feu de l'action mais froidement, le feu mis à la ferme, et MM. les Badois obligeant femmes et enfants à assister à l'incendie de la maison, et à voir brûler le chef de famille. C'est de la civilisation, et du meilleur genre ou je ne m'y connais pas.
3° L'incendie de la Bourgonce allumé deux jours après le combat. Personne n'élèvera de doute à ce sujet. C'est de notoriété publique.
4° Blessés tués après le combat, et le témoignage d'hommes sérieux ajoute : tués par un officier ivre de colère d'avoir perdu là un de ses amis.
5° Officier blessé enduit de pétrole et brûlé. C'est près de Dijon, au château de Pouilly que le fait s'est passé, et on conserve encore la photographie du cadavre horriblement tuméfié autour duquel dansaient en rond les soldats prussiens.
A suivre, si ces messieurs le désirent.
C. BRIGNON,
Archiprêtre de Saint Dié.

C'est aux faits atroces consommés à Nompatelize (dont M. l'abbé Brignon était le curé en 1870) qu'a fait allusion, pendant la cérémonie commémorative du 6 octobre dernier, M. Rovel, président du comité d'organisation, quand parlant de la couronne déposée néanmoins par les manifestants sur la tombe des Allemands, l'orateur s'est exprimé ainsi :
«  Nous déclarons hautement qu'il nous en a coûté beaucoup de déposer cette couronne, non pas pour le fait en lui-même, car, devant la mort, la haine n'a plus de droits, mais parce que sous ces tombes reposent peut-être quelques-uns des soldats allemands qui, dans ce village, ont mis à mort inutilement des êtres sans défense Je ne veux pas insister ; mais je tiens à déclarer qu'à l'égard de ces innocentes victimes, notre mission n'est pas complètement remplie, car nous voulons faire graver leurs noms sur ce monument ; et si nous attendons pour remplir ce devoir pieux, c'est parce que nous comptons joindre à ces noms ceux d'un grand nombre de soldats morts sur ce champ de bataille. »
Etc.
Les témoignages de la férocité germanique abondent. Ceux de sa rapacité ne manquent pas non plus. Nous comprenons fort bien que ces souvenirs importunent les Allemands, mais pourquoi, par leurs fêtes indécentes, ont-il réveillé les échos de l'année terrible?
Pour l'instant, une question se pose : la Strassburger Post aura-t-elle la loyauté de reproduire la réponse de M. Brignon à son article du 19 octobre ?

P. S.- A l'appui des faits cités antérieurement et de ce qu'on vient de lire, donnons ce passage d'une lettre qui nous a été adressée de Blâmont la semaine dernière :
«  Dès le premier jour de l'invasion, soit le 13 août, il s'est trouvé, parmi les nombreux soldats que j'avais à héberger, un lus communicatif que les autres. Il vint à moi, me tendant d'une main un livret de soldat français et de l'autre me frappant légèrement la poitrine, il me dit : « Boum, capout ! » Je compris parfaitement que le soldat avait été tué d'un coup de feu et que mon peu estimable hôte l'avait fouillé, puisqu'il s'était emparé de son livret et de probablement de tout ce que ce malheureux pouvait posséder.
J'ai encore ce livret que j'ai acheté avec quelques verres de vin ; je le tiens à votre disposition, si vous le désirez. J'ai voulu le renvoyer à la famille, mais les indications qui y sont contenues sont si confuses et si vagues que je n'ai pu deviner l'adresse exacte. Tout ceci pour donner un poids de plus aux affirmations du général Munier.
Encore un fait entre tant d'autres : le 14 août 1870, un officier prussien a volé en face de chez moi un cheval de luxe d'un très grand prix, il est vrai qu'il a laissé le sien en place, mais en négligeant de payer la plus-value.
En vous priant de faire de cette lettre ce que vous jugerez à propos, recevez, etc.
Sylvain WONGDOEFFT.
N. B. - La couverture du livret porte ceci : 21e régiment d'infanterie, 1er bataillon, 1re compagnie, 2e demi section, 3e escouade. - Livret de caporal. »
29 octobre 1895
Pêche prohibée
Procès-verbal a été dressé par la gendarmerie d'Avricourt à M. Alfred Voinot, âgé de 33 ans, manoeuvre à Amenoncourt, qui a été surpris péchant à la grenouille à l'aide d'un rateau, engin prohibé.
31 octobre 1895
Leintrey
Le professeur départemental d'agriculture fera à Leintrey, le dimanche 3 novembre, à deux heures et demie du soir, une conférence sur les prairies naturelles et artificielles
1er novembre 1895
Lunéville
Tribunal correctionnel. - [...]
Juliette Laval, âgée de 15 ans, journalière à Blâmont : vol. - Huit jours de correction.
[...] Louis-Auguste Henriquet, âgé de 61 ans, journalier, et Jean-Baptiste Charpentier, âgé de 30 ans, vannier à Ancerviller : coups et blessures volontaires. - 10 francs d'amende chacun.
3 novembre 1895
LA CIVILISATION ALLEMANDE
On nous écrit de Metz, le 31 octobre 1895 :
«  Monsieur le Rédacteur,
Il y a trois jours, vous avez redressé, comme il convenait de le faire, les démentis opposés par la feuille prussienne intitulée Strassburger Post au discours patriotique prononcé à Nompatelize par M. l'abbé Brignon, archiprêtre de la cathédrale de Saint-Dié, à l'occasion de l'anniversaire des combats livrés du 6 au 9 octobre 1870 aux environs d'Etival et vous vous êtes un peu étendu sur les atrocités commises sur certains points par les troupes allemandes pendant la guerre néfaste de 1870-1871.
Les aimables écrivains d'Outre-Rhin et ceux de leurs confrères qui sont venus s'implanter dans le pays annexé prétendent que notre soif de revanche, à nous autres Français, nous porte à calomnier continuellement fleurs compatriotes, c'est-à-dire à les comparer à des malfaiteurs, à des sauvages, à des gens sans coeur et sans conscience.
Eh bien ! nous sommes aujourd'hui en état de répondre à la Strassburger Post par un extrait du numéro du 21 octobre courant du Saarlouiser Journal, feuille que personne ne soupçonnera de ne pas être bien prussienne.
Voici ce que je viens d'y lire :
«  Sarrelouis, 21 octobre. - Hier soir, 20 octobre, celles des recrues de notre région destinées aux régiments stationnés en Alsace-Lorraine sont arrivées ici pour attendre, sous escorte militaire, de neuf heures du soir à minuit, le départ du train spécial qui devait les emmener. Pendant leur séjour à Sarrelouis, notre ville était sens dessus dessous ; notre paisible cité était troublée par un vacarme épouvantable, causé principalement par les hommes, les femmes et les jeunes gens qui accompagnaient leurs fils, leurs frères ou leurs amis. Après avoir bu plus que de raison, avant leur départ déjà, dans les localités d'où ils venaient, tous ces gens roulaient ici, pendant trois heures, d'une auberge à l'autre, et s'y livraient à toutes sortes d'excès et de violences. Partout on entendait proférer des cris de colère, de rage et de combat, qui rappelaient ceux des bêtes féroces. Les apostrophes de : Chenapan ! maudit gueux ! bandit ! ne me pousse pas, misérable fermeras-tu ton couteau, misérable ! brigand revenaient à tout moment. C'étaient des scènes de violence et de pugilat à faire dresser les cheveux sur la tête. En un mot, Sarrelouis avait l'air d'une ville soudainement envahie par les Huns, conduits par Attila !
«  Il serait fort à désirer que la police, qui n'osait même pas essayer d'intervenir, fût renforcée à l'avenir dans des circonstance pareilles. »
C'est évidemment par des gens de cette espèce-là, par de vrais Teutons, de vrais Huns que sera peuplée et renforcée l'armée allemande en cas de guerre. Retenons-le bien ! »
4 novembre 1895
Lunéville
Tribunal correctionnel
La jeune Clémence Coster, âgé de 14 ans, s domiciliée à Blâmont, ouvrit le septembre, le tiroir de M. Laval épicier et y enleva 15 fr.
A différentes reprises, elle a déjà commis d'autres vols. Le tribunal l'acquitte pour avoir agi sans discernement. Mais il engage le père à la surveiller.
8 novembre 1895
Blâmont
A l'occasion de nos soldats morts à Madagascar, une messe solennelle a été célébrée le 5 novembre dans l'église de Blâmont, richement décorée pour la circonstance.
Foule compacte ; le tout Blâmont, sans distinction de culte et de parti, était présent.
La compagnie de pompiers en grande tenue rehaussait l'éclat de cette cérémonie. A la sortie, une réunion a eu lieu à la mairie, dans laquelle M. de Labay, capitaine de la compagnie des sapeurs-pompiers, a prononcé une allocution émue ; il a montré les sentiments pleins de patriotisme de cette petite ville, aujourd'hui malheureusement frontière, et toujours sans soldats !
Assistaient entr'autres à cette réunion, le maire, presque tout le conseil municipal, les fonctionnaires et les notabilités de la ville.
Le samedi précédent une cérémonie analogue avait été faite par la communauté israélite de Blâmont.
9 novembre 1895
Service vicinal
M. André, maire d'Emberménil, est nommé membre de la commission de surveillance des chemins vicinaux du canton de Blâmont, en remplacement de M. Verdun, démissionnaire.
14 novembre 1895
LES INONDATIONS
Crue de la Meurthe
II fallait le redouter. C'était fatal, à la suite des continuelles et ininterrompues averses des derniers jours : la Meurthe a grossi dans des proportions inquiétantes.
Elle commence même à dépasser ses rives dans les environs de Nancy.
M. Monet, ingénieur des ponts et chaussées, a fait parvenir à la mairie, mardi, à six heures et demie du soir, l'avis suivant :
«  Hauteur de la Meurthe à quatre heures du soir, à l'échelle de Lunéville, 1 m. 12 au-dessus de l'étiage.
Hauteur de la Vezouse à la même heure, 1 m. 28. »
Ces deux rivières sont en hausse assez rapide.
[...] «  Blâmont, 8 h. 4 matin.
«  Ce matin, la Vezouse est à 1 m. sur l'étiage, à Blâmont ; la hausse persiste ; la pluie est continuelle. »
17 novembre 1895
Nomination
M. l'abbé Eloy, ancien vicaire et aumônier militaire à Toul, ancien curé de Blâmont et actuellement curé-doyen de Saint-Martin, de Pont-à-Mousson, depuis le départ de Mgr Mathieu, nommé à l'évêché d'Angers, vient d'être promu à la cure importante de Toul (paroisse de la Cathédrale), en remplacement de l'archiprêtre, M. Mansuy, qui prend sa retraite. M. Eloy est à peine âgé de quarante cinq ans.
20 novembre 1895
Lunéville
Tribunal correctionnel. - [...] J.-B.-Alfred Voinot, 33 ans, manoeuvre à Amenoncourt, 10 fr. ; [...] tous pour délit de pêche.
24 novembre 1895
Repaix
Un malfaiteur resté inconnu a dérobé un pantalon de drap, estimé 15 fr., au préjudice de M. André Moziman, propriétaire à Repaix

PETITES NOUVELLES RÉGIONALES
Des malfaiteurs restés inconnus ont dérobé une certaine quantité d'osiers, estimés 30 fr., dans une oseraie, appartenant à M. Jean-Baptiste Charpentier, vannier à Ancerviller.
26 novembre 1895
Herbéviller
Une maison d'habitation, appartenant à M. Auguste Claude, marchand de veaux, a été détruite par un incendie dont les causes sont présumées accidentelles. Les pertes, évaluées à environ 3.500 fr., sont couvertes par l'assurance.
29 novembre 1895
Reclonville
Un malfaiteur, resté inconnu, a dérobé une somme de 200 fr. au domicile de M. Marchal, vannier à Reclonville.
Cette somme était placée- dans une armoire dont la clef était cachée derrière une glace de la chambre. La gendarmerie a ouvert une enquête.
2 décembre 1895
Lunéville
Tribunal correctionnel. - [...]
- La jeune Blanche Philippe, 12 ans, au service de Robac, gymnasiarque, étant avec son patron à la fête de Fréménil, s'est avisée de voler des canards.
Le tribunal acquitte l'enfant comme ayant agi sans discernement.
- La jeune Irma Colas, 13 ans, domiciliée à Amenoncourt, est accusée d'avoir volé une chemise de la femme César.
En raison de l'âge de l'enfant et du peu de valeur de l'objet volé (1 fr.), le tribunal renvoie la prévenue des fins de la plainte pour avoir agi sans discernement.
6 décembre 1895
- Le sieur Victor Jacquot, âgé de 29 ans, domestique, a pris la fuite en dérobant neuf kilogrammes de saucisses, estimés 36 fr., au préjudice de son patron, M. Aubry, maire à Gogney
11 décembre 1895
Lunéville
Tribunal correctionnel.- [...]
Désiré-Bernard Camsat, 36 ans, cultivateur à Leintrey, renvoyé sans dépens pour blessures par imprudence.
29 décembre 1895
Verdenal
Un incendie a détruit une maison appartenant à M. Petit, cafetier, habitée par M. Alexandre Thirion, journalier. Le feu a pris naissance dans le grenier de la maison. On suppose qu'il a été communiqué par des fissures de la cheminée. Les pertes sont estimées à environ 1,300 fr. M. Petit seul est assuré. M. Thirion a son mobilier complètement perdu.

Avricourt
La gendarmerie a arrêté le sieur Guillaume Coppiters, âgé de 48 ans, sujet belge, en flagrant délit d'infraction à un arrêté d'expulsion.
 

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