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L'Est Républicain
- 1899 -
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3 janvier 1899
Blâmont
Un incendie s'est déclaré chez M. Toubhans, épicier en gros à
Blâmont. Les pompes ont été alimentées pour la première fois au
moyen des bouches nouvellement installées sur tous les points de
la ville. L'eau emmagasinée au réservoir arrivait en abondance
et c'est grâce à cette grande quantité d'eau qu'il a été
possible d'attaquer vigoureusement l'incendie sur tous les
points à la fois et que le logis et plusieurs immeubles voisins
ont pu être préservés.
Peu s'en est fallu que nous ayons un triple malheur à déplorer
par la chute d'un mur. Au pied de ce mur. surchauffé, se
trouvaient en même temps le capitaine Delabbeye, le lieutenant
de pompiers Moitrier et le sapeur Aubert. Tout à coup, un
craquement sinistre se fait entendre : le feu apparaît au
travers d'une fente qui vient de se produire. Instantanément le
temps de crier « sauf », et le mur s'abat comme une masse devant
ces trois hommes qui roulent l'un sur l'autre à l'entrée d'un
couloir. Heureusement aucun n'a été atteint.
Les dégâts matériels sont très importants 24 janvier 1899
La réunion antisémite de Lunéville
Notre correspondant particulier nous écrit :
« La réunion antisémitique organisée par le Journal de Lunéville
a eu lieu dimanche, à quatre heures, salle Kugler, rue de Viller.
Mais aucun des députés annoncés.
A cette réunion, beaucoup de curieux surtout, venus pour
entendre M. Millevoye, aussi déception.
Président, M. Léal, de Nancy ; assesseurs, M. de Juglart et un
monsieur dé Blâmont, que je ne connais pas.
Deux orateurs seulement venus de Paris : MM. Jacquemont, avocat,
secrétaire de Me de Saint-Auban, et Villenau, président de la
Jeunesse antisémite de Paris, j
M. Jacquemont a surtout tapé sur les israélites ; il a réédité
les articles de la Libre Parole sur les Rothschild et juifs de
marque, il a rappelé que M. Brisson, qui a ordonné la révision,
a été opposé au procès en réhabilitation de Pierre Vaux; il a
donné lecture de certains articles écrits, il y a dix ans, par
des défenseurs de Dreyfus, en résumé il n'a rien appris de neuf,
mais a été écouté avec assez d'attention.
Nombreux cris : « Vive l'armée ! »
M. Villenau a pris ensuite la parole ; il a plutôt fait l'effet
d'un réactionnaire.
Il a surtout causé politique.
Pendant qu'il parlait, on l'écoutait distraitement ; beaucoup
sont partis, d'autres rentraient, même des femmes, des soldats.
Avant de lever la séance, le président, M. Leal, a fait voter
par l'assistance l'ordre du Jour suivant :
« L'assemblée acclame l'armée, flétrit les dreyfusards et invite
le gouvernement à prendre des mesures énergiques pour faire
cesser la campagne de trahison. »
La sortie de cette réunion, à laquelle assistaient 500 personnes
environ, s'est tranquillement effectuée.
Aucun incident à signaler.
La séance a duré un peu plus d'une heure.
On dit que les orateurs sont partis après la réunion pour Nancy
où un punch devait leur être offert par la jeunesse
antisémitique de cette ville. » 27 janvier 1899
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 25 janvier
[...] Violation de domicile. - Albert Mangin, 23 ans, vannier à
Mignéville, quinze jours de prison. ,
[...] Charles Mathion, 63 ans, journalier à Emberménil, 5 fr.
d'amende. 28 janvier 1899
Enseignement primaire
Ont été nommés instituteurs chargés de la direction d'une école
:
[...] à Moncel-lès-Lunéville, M. Burté, de Montreux ;à Montreux,
M. Dardaine. adjoint titulaire à Einville;
ETAT CIVIL DE LUNÉVILLE
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] Clément Frémy, boulanger à Leintrey, auparavant à
Lunéville, et Marie-Catherine-Joséphine Pierson sans profession
à Blâmont 7 février 1899
Chronique de l'Est
Cour d'assises
Deuxième affaire. - Incendie volontaire. - Le sieur Emile
Batelot, reconnu coupable d'avoir volontairement incendié la
maison de culture de M. Moziman, à Repaix, est condamné à quinze
ans de travaux forcés et à six ans d'interdiction de séjour 12 février 1899
Médecins territoriaux
Sont promus au grade de médecin-major 2e classe de l'armée
territoriale :
de MM. les docteurs Andreux, de Pont-Saint-Vincent ; Brulard, de
Gondreville ; Hanriot, de Blâmont. 17 février 1899
Saint-Martin
Lundi soir, le feu s'est déclaré chez MM. Alexandre et Adolphe
Vozelle. La maison a été en partie détruite. Le bétail a été
sauvé et les habitations voisines n'ont pas eu à souffrir, grâce
à l'énergie des pompiers de Saint-Martin, secondés par leurs
dévoués camarades de Blémerey et d'Herbéviller. 18 février 1899
Avricourt
Une quête faite au cours d'une petite soirée récréative
organisée par Mme Thouvenel, institutrice, a produit 52 fr. 73
qui serviront à la fondation d'une bibliothèque scolaire.
Personnel des municipalités
Arrondissement de Lunéville. - Halloville, Bridey, propriétaire,
maire ; Monzein, propriétaire, adjoint; Vaucourt, Didier,
aubergiste, maire. 20 février 1899
Tribunal correctionnel de Nancy
Audience du samedi 18 février
[...] Victor Jean-Baptiste Aubry, 47 ans, a été facteur à
Frémonville, mais il s'est fait révoquer. Il ne ferait pas très
bon ménage avec sa femme dont il a eu cinq enfants. Aubry a
mendié rue des Michottes, à Nancy. - Six jours de prison. 25 février 1899
Blâmont
Mme Laurent, en voulant remplir une lampe à essence, commit
l'imprudence de ne pas l'éteindre. Le feu s'étant communiqué au
litre, celui-ci fit explosion et le liquide enflammé se répandit
sur Mme Laurent, qui fut grièvement brûlée sur .tout le corps.
M. Laurent, en portant secours à sa femme, a été également brûlé
à la figure. Il a dû être transporté à l'hospice. Les jours de
Mme Laurent sont en danger.
Le commencement d'incendie qui s'était déclaré, a pu être
rapidement éteint après avoir commis quelques dégâts matériels. 2 mars 1899
Domêvre-sur-Vezouze. - Le jeudi 23 février, sur la demande du
conseil municipal à été célébré, à l'église de Domèvre, un
service solennel pour M. Félix Faure. Un magnifique catafalque,
orné de drapeaux français et russes, avait été dressé pour la
circonstance. Le conseil municipal en corps, la compagnie des
sapeurs-pompiers en grande tenue et presque toute la population
de la commune ont pris part à cette manifestation et tous
prouvaient par leur attitude digne et recueillie, combien était
aimé et respecté notre regretté Président. 6 mars 1899
Leintrey
Ecrasée par un train. - Samedi matin, vers 6 heures, le garde
barrière du passage à niveau a trouvé sur la voie le corps de la
fille Canevat, de Leintrey. La victime ne jouissait pas de la
plénitude de ses facultés mentales. 7 mars 1899
Leintrey
Le feu s'est déclaré dans un bois situé au lieu dit « Les
Amienbois ». appartenant à M. Grandgeorges, demeurant à Nancy,
rue du Pont-César. L'incendie, qui s'est déclaré dans un taillis
âgé d'environ 25 ans, a atteint environ un hectare de bois II a
été combattu par les douaniers de la brigade d'Amenoncourt.
Les dégâts sont évalués à environ 100 fr. 12 mars 1899
Chazelles
Un incendie, dû à l'imprudence d'un fumeur, s'est déclaré dans
une plantation d'osiers située au lieu dit « Gerisolle ».
Le feu a détruit environ un hectare de l'oseraie qui appartient
à plusieurs propriétaires habitant Chazelles et Saint-Martin.
Les pertes sont évaluées à environ 120 fr. 17 mars 1899
Tribunal correctionnel de Lunéviii8
Audience du 1S mars
[...] Vol de numéraire. - Prosper Denis, 16 ans, domestique, à
Xousse, trois mois de prison, avec sursis. 18 mars 1899
Xousse
Mercredi soir, vers sept heures, un incendie considérable s'est
déclaré chez M. Dieulin, cultivateur à Xousse. Les dégâts sont
considérables. 21 mars 1899
Xousse
L'incendie dont nous avons parlé l'autre jour s'est déclaré chez
M. Edmond Dieulin,
cultivateur. La maison a été complètement détruite, avec les
récoltes instruments aratoires, la plus grande partie du
mobilier et du linge. L'incendie serait dû à un vice de
construction de la cheminée. Les pertes s'élèvent à 19,000 fr.
et sont assurées. Le voisin, M. Heinezot, subit une perte
d'environ 600 fr. de fourrages abîmés par l'eau. Il est aussi
assuré. 29 mars 1899
Harbouey
Dimanche, un incendie a détruit entièrement une maison
appartenant â M. Jean-Baptiste Fiel, maçon; le mobilier et les
récoltes n'ont pu être sauvés. Les pertes évaluées à 7,000 fr.
sont couvertes par l'assurance. 30 mars 1899
Blémerey
Un incendie s'est déclaré à la ferme de l'Etang, commune de
Blémerey, appartenant à M. Voinson.
Une maison d'habitation, une grange avec écuries et hangar ont
été détruits par le feu.
Ce sinistre est dû à l'imprudence d'un enfant du fermier qui a
allumé du feu dans la grange.
Les pertes sont évaluées à environ 6,000 fr.; il y a assurance. 2 avril 1899
Ancerviller
Un incendie a détruit une maison appartenant à M. Alphonse
Duhaut, cultivateur. Les pertes, évaluées à environ 19,400 fr.,
sont couvertes par l'assurance.
4 avril 1899
Tribunal correctionnel de Metz
Extrait de l'audience du 29 septembre.
Marie Horny, 32 ans, née à Blâmont, se disant propriétaire,
demeurant à Paris, est accusée d'escroquerie. Le 18 juillet
dernier, elle descendit â l'hôtel Lhuillier, à Morhange, sous le
nom de Marie Geoffroy, et déclara être la nièce d'un professeur
de Lunéville qu'elle voulut attendre. Le 7 août, elle disparut
subitement sans régler la note de sa pension s'élevant à 95 mark
et se rendit à Metz où elle descendit à l'hôtel de Luxembourg.
Après s'être inscrite sous le nom de Marie Petitfils, elle y
resta quelques jours; l'addition s'élevait à 29 mark. Sommes par
le patron de payer la note, elle déclara ne posséder aucun
argent. Comme elle a déjà subi à Strasbourg et à Kehl des
condamnations pour des coups du même genre, elle s'entend
condamner aujourd'hui à dix mois de prison et à huit jours
d'arrêt.
5 avril 1899
Herbéviller
Un nommé Prosper Denis, âgé de 16 ans, a dérobé une somme de 500
fr., deux montres en or, plusieurs broches ou bracelets, dix
robes de grande valeur, au préjudice de M. Cuny, entrepreneur de
broderies. Le voleur avait heureusement oublié sur les lieux une
bottine révélatrice, provenant d'un vol antérieur commis par lui
à Herbéviller, qu'il n'habitait plus depuis longtemps.
Denis a été arrêté à la gare d'Emberménil. Il n'avait encore
dépensé que six sous II passe pour faible d'esprit. 8 avril 1899
Tribunal correctionnel de Nancy
Audience du vendredi 7 avril
[...] Nid illégitime. - L'épouse infidèle s'appelle Catherine
Eyschen, journalière à Pompey. Son complice est le jeune Nicolas
Collignon, d'Herbéviller. Collignon était pensionnaire chez les
époux Eyschen. Un beau matin, il « enleva, comme il dit, la
bourgeoise », et s'en alla monter un débit avec elle près de
Nancy. - 25 fr. d'amende chacun. 15 avril 1899
ETAT CIVIL DE LUNÉVILLE
NAISSANCES
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] Joseph-Auguste Legrand, employé au chemin de fer à
Lunéville, et Marie Garry, sans profession à Blâmont. 17 avril 1899
Bourses d'enseignement primaire supérieur
[...] Marie-Claire Martin, née le 5 janvier 1885, à Blâmont. Le
père cantonnier à Blâmont; 7 enfants. Trois quarts de bourse
d'internat, école primaire supérieure de Pont-à- Mousson.
[...] Hortense-Jeanne Rouillon, née le 15 octobre 1884, à
Igney-Avricourt, La mère visiteuse à la douane à Avricourt ; 3
enfants. Bourse d'internat, école primaire supérieure de
Pont-à-Mousson 26 avril 1899
Igney
Un incendie a détruit une petite maison construite en planches
appartenant à M. Jean-Baptiste Depoutot, manoeuvre.
Les pertes sont évaluées à environ 3,000 fr. Il y a assurance.
Emberménil
Un commencement d'incendie s'est déclaré dans le grenier à
fourrages d'une maison de culture appartenant à M. Adolphe
Baptiste.
Environ 500 kilogrammes de foin ont été consumés. Grâce aux
secours apportés par M. Collin, garde champêtre, et les voisins
le feu a pu être éteint avant qu'il eut occasionné de grands
dégâts. Les pertes sont minimes. 27 avril 1899
Barbas
Le jeune Jules Didier, âgé de 17 ans, domestique chez M. Colin,
propriétaire, en conduisant un boeuf à l'abreuvoir, commit
l'imprudence de s'enrouler autour du cou la corde qui tenait
l'animal. Chemin faisant, ce dernier prit peur et se mit à
courir, traînant derrière lui le jeune Didier. Lorsque les
personnes présentes arrêtèrent le boeuf, le malheureux jeune
homme avait cessé de vivre. La strangulation était complète. 30 avril 1899
VILLE DE BLAMONT
CHASSE EN FORET
Le DIMANCHE 14 mai 1899, à trois heures de l'après-midi, il sera
procédé, en une salle de la mairie de Blâmont, à l'adjudication,
pour une durée de neuf ans et en un seul lot, du droit de chasse
dans la forêt communale, d'une contenance de 373 hectares.
Le maire, LABOUREL. 2 mai 1899
Tribunal correctionnel de Lunéville
Dénonciation calomnieuse. - Camille Leclerc, 43 ans, journalier
à Vého, 2 mois de prison.
ETAT CIVIL QUOTIDIEN DE NANCY
Du 30 avril 1899
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] Georges-Emile Biet, architecte diplômé par le
gouvernement, rue des Carmes, 4, et Marie-Juliette Valérie
Grangé, sans r profession à Domjevin. 4 mai 1899
Ancerviller
La gendarmerie de Ligny-en Barrois a mis en état d'arrestation,
pour mendicité et pour vagabondage, la nommée Joséphine Thiriet,
âgée de 56 ans, sans profession ni domicile fixe, veuve de Jules
Richard, originaire d'Ancerviller Cette peu intéressante
personne a déjà subi plusieurs condamnations 9 mai 1899
Emberménil
Voici des détails sur l'incendie qui s'est déclenchée dans une
maison, appartenant à M. Charles Gadel, visiteur à la compagnie
de l'Est à Baccarat habitée par sa belle-mère, Mme veuve Guise.
Cette habitation a été entièrement détruite, ainsi que les
récoltes qu'elle contenait et une partie du mobilier.
Les pertes évaluées à environ 6,000 fr., sont couvertes en
partie par l'assurance.
Environ 2.000 kilogrammes de paille et des instruments
agricoles. appartenant à M. Guise, cultivateur, qui ont été
détruits n'étaient pas assurés. 12 mai 1899
Blâmont
A l'occasion du décès de M. Jules Hertz, industriel à Blâmont,
la famille a fait don d'une somme de cent francs au bureau de
bienfaisance de cette ville et de pareille somme à la Société de
secours mutuels. 16 mai 1899
Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle
Audience du lundi 15 mai
Première affaire. - Attentats à la pudeur. - Accusé: Jean-Emile
Marchal, dit Paysan, âgé de 48 ans, journalier, à Gogney. -
Ministère public, M. Cardot ; défenseur, Me Saur.
L'accusé est de petite taille, mais de forte corpulence. Il est
vêtu d'un veston en drap de couleur grisâtre. Dans la soirée du
13 décembre 1898, après avoir soupé chez les époux Roch, Marchal
demanda qu'on lui permit de passer la nuit chez eux, en raison
de son état d'ivresse.
L'accusé s'étendit sur une botte de paille, placée dans la
chambre ou étaient couchées les deux fillettes, âgées de 9 et 7
ans. Les époux Roch étant sortis. Marchal se leva, et, à deux
reprises, tenta d'abuser des enfants, se livrant sur elles à des
attouchements obscènes.
L'accusé a subi une condamnation. Il a une mauvaise réputation.
Marchal ne conteste pas les faits, mais prétend ne se rien
rappeler, en raison de son état d'ivresse.
Après l'appel des témoins, le huis clos est prononcé, sur les
réquisitions du ministère public.
Les débats sont terminés à dix heures et demie. Le jury, après
avoir délibéré, rapporte un verdict affirmatif mitigé par les
circonstances atténuantes.
En conséquence, la Cour condamne Marchal à trois ans de prison. 25 mai 1899
Fête patriotique à Blâmont
A l'occasion de la réception de son drapeau, la 320e section des
Vétérans des armées de terre et de mer de Blâmont a organisé une
tête patriotique pour le dimanche 28 mai, avec le concours de la
compagnie de sapeurs-pompiers et de la Société de musique la
Blâmontaise.
Le programma comporte : A une heure et demie après-midi
réception à la gare des délégués du conseil général et des
invités par la section, accompagnée de la Blâmontaise ; à deux
heures et demie, remise des titres et insignes aux nouveaux
membres dans la salon de l'hôtel de ville; à trois heures un
quart, sur la place de l'hôtel de ville, morceaux exécutés par
la Blâmontaise; souhaits de bienvenue parM. le maire de Blâmont;
chants patriotiques par les élèves des écoles communales ;
remise du drapeau par M. le commandant Schpeck, délégué du
conseil général; discours du président de la section ; défilé de
la compagnie de sapeurs-pompiers, de la section des Vétérans et
des conscrits de la classe 1898 devant la pyramide élevée à la
mémoire des soldats morts en 1870-71, prolongement du défilé
Place Carnot. Grande Rue, rues Traversière, du Château et
rentrée du drapeau à l'hôtel de ville ; à six heures et demie,
banquet par souscription pour les Vétérans.
Le Comité.
Blâmont
Mardi, vers sept heures et demie du soir, M. Raymond Xilliez,
banquier à Blâmont, se promenait en tricycle à pétrole aux
environs, lorsque, dans une légère descente, il lâcha le guidon
de sa machine et dut précipité contre un mur- Dans sa chute, M.
Xilliez s'est fracturé une jambe à deux endroits et a eu un
poignet démis
Le docteur Zimmermann a déclaré qu'un repos de six semaines au
moins serait nécessaire au rétablissement du blessé. 27 mai 1899
Vétérans des armées de terre et de mer
Sections de Baccarat et de Blâmont. - Le général commandant le
20e corps d'armée a autorisé le port de l'uniforme pour MM. les
officiers de réserve et de territoriale, qui assisteront le
dimanche 28 mai aux fêtes de réception des drapeaux des sections
des Vétérans de Baccarat et de Blâmont. A Blâmont, des voitures
seront mises à la disposition des invités pour la correspondance
du train de 10 h. 40 du soir à Avricourt. 10 juin 1899
Déserteur allemand H
Un cavalier, déserteur du 15e uhlan, en garnison à Sarrebourg,
s'est présenté à la gendarmerie de Blâmont. Ayant demandé à
contracter un engagement dans la légion étrangère, il a été
amené à Nancy. 27 juin 1899
Reillon
La. nommée Zélie Louis, 33 ans, femme Thiébaut, domiciliée à
Reillon, profitant de l'absence de son mari, qui s'en était allé
faucher s'est pendue à une traverse de la grange.
C'est son fils qui l'aperçut le premier en et rentrant le soir.
Mais tout secours était alors inutile.
La femme Thiébaut ne jouissait pas de la plénitude de ses
facultés. 5 juillet 1899
Dombasle
L'agent Halftermeyer a dressé procès un verbal contre Henri
Jehlé, qu'il a surpris, ce samedi soir, urinant contre la maison
Pécheur.
Le même agent a déposé ce jour au violon, pour ivresse
manifeste, le nommé Joseph Lhote, 56 ans, terrassier, né à
Nonhigny, qui hérite aussi d'un procès-verbal. 6 juillet 1899
Crue des eaux
La Vezouze a monté en six heures de 0 m 80. A Blâmont, mercredi
à sept heures du matin, elle avait atteint 1 m. 50. Cette
rivière, qui continue à monter, a occasionné des dégâts sérieux
dans les prairies riveraines. La pluie avait à peu près cessé à
Blâmont vers sept heures du matin.
La journée de mercredi a été beaucoup moins pluvieuse. 25 juillet 1899
Blâmont
Une information est ouverte au sujet d'un attentat à la pudeur
sans violences, commis sur la jeune X..., âgée de 9 ans,
demeurant à Bar-le-Duc, par le nommé Charles Houard, âgé de 20
ans. terrassier, originaire de Blâmont.
Cet individu ayant été découvert par les parents de l'enfant
avant d'avoir consommé son forfait a pris la fuite aussitôt ; il
est activement recherché. 28 juillet 1899
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 26 juillet
Délits de chasse. - Joseph Thuot, 40 ans, cultivateur à
Vaucourt, 50 fr. d'amende, avec sursis.- Auguste Génin, 42 ans,
cultivateur à Vaucourt, 50 fr. d'amende, avec sursis. 5 août 1899
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 2 août
Outrages à maire. - Joseph Friot, 53 ans, aubergiste à Vého, 16
et 11 fr. d'amende. 10 août 1899
Comice de Lunéville
Rappelons que le concours et la fête annuelle du comice agricole
de l'arrondissement de Lunéville auront lieu le dimanche 20
août, à Blâmont. 11 août 1899
Nécrologie
On annonce la mort de M. de Crevoisier d'Hurbache, docteur en
médecine, qui est décédé à Briey, à l'âge de 78 ans.
Le défunt était le père de M. de Crevoisier, avocat à la Cour de
Nancy.
A ce sujet, on nous écrit de Briey :
« M. de Crevoisier, médecin dans cette ville depuis 1850, est
mort subitement mercredi soir.
Praticien émérite, d'un dévouement à toute épreuve,
essentiellement charitable, il emporte les regrets de tous.
M. de Crevoisier(Marie-Joseph-CharIes-Henry), était né Fraize
(Vosges), le 21 février 1821. Reçu docteur en médecine, à la
Faculté de Strasbourg, le 23 décembre 1847, il s'établissait
aussitôt à Blâmont ; mais dès le commencement de 1850, il
quittait cette résidence pour venir se fixer à Briey.
La même année, il était nommé médecin de l'Assistance publique,
fonction qu'il a conservée jusqu'en 1898, époque à laquelle son
âge, et surtout les grandes fatigues de ses 52 années de
pratique médicale, l'avaient obligé à abandonner, à son grand
regret, ses pauvres.
Ceux ci, surtout, seront privés d'un ami sûr et profondément
dévoué. On doit le dire à sa louange, jamais un malheureux n'a
frappé en vain à sa porte : à toute heure du jour et de la nuit,
il s'est fait un devoir de conscience de répondre à l'appel de
tous. M. de Crevoisier s'était vu attribuer en 1897 la grande
médaille d'or de la Société d'encouragement au bien, et l'an
dernier, M. le ministre de l'intérieur lui avait, de son côté,
décerné une grande médaille d'argent. »
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 9 août
Violation de domicile. - Julien Lhôte 20 ans, brasseur à
Blâmont, six jours de prison, 16 fr. d'amende. avec sursis. -
Sylvanie Terrible 30 ans, journalière à Blâmont, 16 fr d'amende,
avec sursis. 13 août 1899
Nominations ecclésiastiques
Par décision épiscopale ont été nommés :
Curé d'Amenoncourt, M. l'abbé Jardel, précédemment aumônier de
l'hospice Sainte-Odile, à Rosières-aux-Salines; [...]
Administrateur d'Avricourt-français, M. l'abbé Blumstein,
précédemment curé. d'Amenoncourt.
Emberménil
Jeudi, à quatre heures de l'après-midi, un incendie a éclaté au
domicile de M. Victor Rainville ; l'immeuble a été entièrement
détruit.
Remoncourt
Un orage d'une violence extrême s'est abattu sur la commune de
Remoncourt. Les récoltes sont saccagées, l'on estime à 60,000
fr. les dégâts causés aux propriétaires. Aucun n'est assuré. 14 août 1899
Emberménil
Voici des détails sur l'incendie qui a éclaté subitement dans
une vaste maison, appartenant à M. Victor Rainville. A ce
moment, la plupart des habitants étaient occupés aux travaux de
la moisson Cependant, l'alarme aussitôt donnée, les secours ne
tardent pas à s'organiser et les pompiers de la commune,
secondés par la compagnie de Laneuveville-aux-Bois, accourue au
premier signal, parviennent à localiser la sinistre. La maison
incendiée contenait environ 10,000 kilog. de fourrages et 600
gerbes de blé qui, ainsi que le mobilier, sont devenus la proie
des flammes. II y a assurance pour 10,000 fr. environ. Cet
incendie, le troisième qui éclate à Emberménil cette année, ne
peut être attribué qu'à une cause accidentelle, toute idée de
malveillance doit être écartée. 17 août 1899
ETAT CIVIL QUOTIDIEN DE NANCY
Des 15 et 16 août 1899
[...] DÉCÈS [...] - Catherine Morhain, 78 ans, sans profession,
épouse Renaudin, à Leintrey. 20 août 1899
Société de tir de Blâmont
Séance du concours. - Fusil Gras (série de de 6 balles) : 6
balles 20 points: Louis Rollin. - 6-19 : Joseph Clément, Isidore
Henard, Adolphe Henry, de Blémerey ; Camille Louviot, de Barbas.
- 6 17 : Emile Collin. - 6 15 : Maurice Debry, Albert Pottier,
de Herbéviller. - 6-14 : Charles Hilbert, Eugène Pinoit, Ernest
Didier, de Barbas. - 6 11 : Charles Beaudot. - 5-18: Marc Henry,
de Blémerey. - 5-15 : Camille Bertrand. - 513 : Jules Hennequin.
- 5-12 : Auguste Delarue. - 5-7 : Henri Fiel.
a Fusil Lebel (série de 5 balles: 5 balles 16 points: Isidore
Henard. - 5 13 : Maurice Renard. -5-11: Albert Pottier, de
Herbéviller. - 4 7 : Aimé Gaire, de Blâmont.
Revolver. - 6 balles 29 points : Edouard François. - 6 21 :
Auguste Delarue. - 6 20 : Albert Munier.
La distribution des prix aura lieu le dimanche 27 août, en la
salle de l'hôtel de ville de Blâmont, à quatre heures du soir. 23 août 1899
Comice agricole de Lunéviile, à Blâmont
C'était au tour, cette année, de la coquette petite ville de
Blâmont, de recevoir les invités du comice agricole de
l'arrondissement, à l'occasion de la fête annuelle du concours.
Les habitants avaient très bien décoré leurs demeures, de telle
sorte que la toilette des maisons particulières ne le cédait en
rien à celle des rues et de l'hôtel de ville lui-même.
Nous voici sur la place. Abordons l'exposition des produits des
champs et des jardins.
Exposition tout à fait intéressante. Les fruits, les fleurs, les
légumes, les céréales y ont été apportés en quantité. Citons
parmi les exposants, MM. Portier et Debué, de Blâmont; Malnory,
de Nonhigny ; Balland, instituteur à Ogéviller ; Hennequin,
pépiniériste à Lunéville ; le docteur Hanriot, de Blâmont.
A côté, on remarque beaucoup l'exposition apicole - ruches et
instruments divers - de M. Aubry, de Gogney ; Balland, de
Ogéviler ; Paté, de Verdenal, et Chéry, de Barbas.
Les concours d'animaux, d'instruments et de machines agricoles
se tient de l'autre côté de la Vezouze, au lieu dit « aux Pâtis
». On compte une soixantaine de chevaux, d'étalons, de juments,
de pouliches, dont la plupart sont de performances remarquables.
La race bovine est aussi largement représentée.
Plusieurs taureaux de race normande et de race suisse sont
surtout remarqués pour leur taille et la beauté de leur forme.
Les vaches et les génisses semblent en général moins belles. A
citer aussi quelques lots de moutons et brebis et deux ou trois
lots de porcs qui, sont d'une belle venue.
C'est un peu plus loin, sur la route d'Harbouey, au lieu dit «
la Fontaine du Capucin » qu'a eu lieu le concours de labourage
Une dizaine de charrues y ont pris part.
Après la visite des diverses expositions et la réunion des
invités à l'hôtel de ville, a eu lieu la cérémonie religieuse,
au cours de laquelle M. l'abbé Florentin, curé doyen de Blâmont,
a pris la parole. Le compagnie des pompiers, commandée par son
capitaine, M. Delabeye, y assistait en armes. L'excellente
musique la Blâmontaise a fait entendra deux très jolis morceaux,
La distribution -des récompenses a eu lieu sur la place de
l'Hôtel de-Ville. Remarqué sur l'estrade, aux côtés de M. Genay,
président du comice, MM- Papelier et Fenal, députés ; Viox,
conseiller général; Vigneron, le dévoué secrétaire général du
comice ; Suisse, vice-président ; Bentz, conseiller général ;
Louis, vice-président du comice de Nancy ; les membres du bureau
et un grand nombre de cultivateurs.
C'est M Genay, président du comice, qui a prononcé le discours
d'usage. Il a constaté en commençant l'abondance de la récolte
en blé dans le canton de Blâmont et dans toute la France; il a
dit ensuite ce qu'il faudrait pour empêcher la baisse des prix
qui en sera très probablement la conséquence. Il a terminé en
faisant des voeux pour la réforme de l'impôt sur les propriétés
non bâties et la création de tribunaux agricoles.
Le discours de M. Genay a été vivement et chaleureusement
applaudi.
A une heure et demie, la distribution des prix terminée, on
s'est rendu dans la grande salle de l'hôtel de ville, très bien
décorée pour la circonstance, où a eu lieu le banquet
traditionnel. Il était servi par M. Godard, da l'hôtel des
Halles, à Lunéville, et comptait près de deux cents couverts.
Au Champagne, des toasts ont été portés par M Genay, qui a
remercié le maire et la municipalité de Blâmont, et tous ceux
qui, par leur présence, ont contribué à l'éclat de la fête.
M. le maire de Blâmont a porté la santé de M. Loubet et bu
ensuite à M. Genay et au comice de Lunéville.
M. Fenal. à son tour, a bu au relèvement de l'agriculture et aux
lauréats des concours.
Enfin, M. Papelier a bu à l'union des agriculteurs de
Meurthe-et-Moselle et à celle de tous les comices. [...] 25 août 1899
Une audition de témoins à la frontière
La Gazette de Francfort reçoit la nouvelle amusante que voici :
« Le juge cantonal de Lorquin (Meurthe annexée) avait a prendre
dans une affaire de vol la déposition d'un gendarme français (le
volé lui-même), de Blâmont, et sa femme comme témoins. Pour
éviter toutes les lenteurs qu'occasionne ordinairement
l'audition d'étrangers, le juge invita le gendarme et sa femme à
comparaître par devant lui à la frontière. Tout près d'une ferme
on installa une chaise moitié sur territoire allemand, moitié
sur territoire français. Du côté allemand s'assirent le juge et
son greffier, buvant de l'eau, du côté français le gendarme et
sa femme, dégustant de la bière. L'audition terminée juge et
greffier enfourchèrent leur vélo et pédalèrent dans la direction
du siège de leur juridiction et les témoins regagnèrent Blâmont.
» 27 août 1899
Enseignement primaire
Par décision de MM. le préfet et l'inspecteur d'Académie, les
instituteurs et institutrices dont les noms suivent sont sommés,
savoir :
à Chazelles, Pierron de Mance ; ,[...] à Doncourt, Nique, adj.
à Blâmont ; [...] à Reillon, Verrel, adj. à Cirey ;
Conseil général
Séance du jeudi 24 août
La séance est ouverte à deux heures un quart sous la présidence
de M. Mézières.
Le remaniement des cantons
Après lecture du procès-verbal, un rapport de M. Bentz.sur une
demande de la commune de Montreux, qui demande à être détachée
du canton de Blâmont pour être annexée au canton de Badonviller,
donne lieu à une assez longue discussion.
Plusieurs membres expriment l'avis qu il y a là une question de
principe qui ne peut être résolue sans un remaniement
d'ensemble.
M. Bichat ne croit pas qu'il y ait lieu d'invoquer une question
de principe. Il faut savoir si le conseil général estime qu'en
certains cas particuliers le détachement d'une commune est
possible. Si oui; et cela ne fait pas de doute, la demande de la
commune de Montreux doit être examinée avec bienveillance. On
doit considérer qu'elle est à huit kilomètres de Blâmont et à
quatre kilomètres seulement de Badonviller, qui est son centre
naturel.
M. Paul Denis dit que bien d'autres communes sont dans ce cas;
sous peine de tout désorganiser, on ne peut accueillir les
demandas de ces communes avant un remaniement général.
M. Fenal. - Mais il n'y a pas de projet de remaniement général.
M. le préfet. - Il n'y en aura jamais. Je suis étonné d'entendre
invoquer ce motif, car jamais l'administration ne proposera le
remaniement complet des circonscriptions cantonales. Nous sommes
en présence d'une question d'espèce.
On passe au vote. Les conclusions de la commission sont adoptées
par 11 voix et rejetées par 11.
Sur la demande d'un membre le vote est recommencé ; cette fois
les conclusions de la commission, hostiles à la séparation, sont
adoptées par 12 voix contre 11. 2 septembre 1899
Tribunal correctionnel de Nancy
Audience du vendredi 1er septembre
[...] En réglant son compte.- Sigisbert-Hyacinthe Baptiste, 52
ans, négociant à Xousse, était allé réclamer le montant d'une
facture à Mme Soudier, de Frouard. Une discussion s'éleva et M.
Baptiste porta un peu lourdement la main sur la dame. - 16 fr.
d'amende. 3 septembre 1899
Etude de Me LARMOYER, notaire à Nancy, 30, rue Saint-Nicolas.
A vendre à l'amiable
LA FORÊT DES AMIENB0IS
située territoire de Leintrey,
canton de Blâmont, d'une contenance de 120 hectares,
Coupes annuelles, consommées sur place, d'un produit d'environ
4.000 fr.
- S'adresser pour tous renseignements, à Me LARMOYER, notaire. 24 septembre 1899
Nécrologie
On annonce la mort de M. l'abbé Eugène Gérard. Né à Badonviller,
le 2 avril 1826, ordonné prêtre le 6 mars 1852, M. Gérard avait
été successivement curé de Sainte-Geneviève, professeur au
collège de Blâmont, curé de Repaix, d'Ancerviller, et de
Harbouey. 4 octobre 1899
Ancerviller
Le jeune Gaston Martin, âgé de 7 ans, demeurant à Sainte-Agathe,
écart d'Ancerviller, a été écrasé par une voiture de fumier,
conduite par M. Bernard, cultivateur à
Neuviller-les-Badonviller. Le pauvre enfant est mort sur le
coup.
Reillon
Un incendie dû à l'imprudence d'un fumeur s'est déclaré dans une
maison d'habitation servant d'engrangement, appartenant à M.
Jacquot, cultivateur. L'immeuble a été entièrement détruit. Les
pertes s'élevant à environ 15,000 fr., sont couvertes par une
assurance. 7 octobre 1899
Blâmont
Le 4 octobre, vers dix heures un quart du matin, le train allant
de Cirev à Avricourt a tamponné entre Blâmont et Frémonville, a
environ six cents mètres de cette station, un boeuf qui se
trouvait sur la voie ferrée.
Lorsque le mécanicien put arrêter sa machine, l'animal avait été
traîné sur un parcours de quarante mètres et avait la tête
écrasée.
Par suite du choc, le fourgon placé derrière la machine sauta
hors des rails. Le train fut-obligé de stopper. La machine se
rendit a Blâmont. pour aller chercher une équipe d'ouvriers qui,
après une heure de travail remirent le fourgon en place. Le
train put ensuite continuer sa route. 15 octobre 1899
Nonhjgny
Nous avons plusieurs fois parlé, il y a deux ou trois ans, de
l'affaire du curé de Nonhigny, l'abbé Xaé et des soeurs
illuminées de Loigny, prétendant que le pape Léon XIII était
mort et qu'on gardait au Vatican un prêtre quelconque.
L'abbé Xaé, interdit, avait quitté le diocèse de Nancy.
Aujourd'hui le journal officieux du Vatican, l'Osservatore
Romano publie la déclaration suivante :
« Le prêtre Joseph Xaé, ancien cure de la paroisse de Nonhigny
(Meurthe-et -Moselle) fait connaître à tous avoir rétracté
devant l'autorité ecclésiastique son adhésion à la prétendue
voyante, Marie Marchal, et aux publications insérées dans les
Annales de Loigny mises à l'Index par le Saint-Office. Il
déplore sa longue aberration, déclare se trouver heureux d'avoir
obtenu son pardon du Saint-Siège et de s'être soumis de sa
propre volonté, par là grâce du Seigneur. »
« Rome, 10 octobre 1899.
« JOSEPH XAÉ. » 22 octobre 1899
Igney
L'autre soir, vers 7 heures, le nomme François Léonard, âgé de
61 ans, employé des chemins de fer en retraite, habitant à
Igney, disparaissait de son domicile.
Le lendemain matin, on était à sa recherche, lorsque vers neuf
heures, on l'aperçut dans son jardin, couché au pied d'un
poirier, à cinquante mètres de son habitation. Il était mort.
Léonard avait encore la corde au cou ; il s'était pendu à
l'arbre au pied duquel il a été retrouvé, et, à la longue, la
corde s'était rompue. On ne sait à quoi attribuer cet acte de
désespoir.
Léonard était en retraite depuis le premier janvier et jamais il
n'avait manifesté des idées de suicide. 10 novembre 1899
Blâmont
10, :
Le sieur Charles Houard, 20 ans, terrassier, rue Oudinot, 43, à
Bar-le-Duc, originaire de Blâmont, a été mis en état
d'arrestation pour bris de clôture, violation de domicile et
voies de fait envers le sieur Piguet, demeurant rue l'Horloge,
30, à Bar. 17 novembre 1899
Blâmont
On nous écrit : « La 320e section des vétérans des armées de
terre et de mer, dont le siège est à Blâmont, a fait dire une
messe en l'honneur des soldats morts pour la patrie et des
conscrits de la classe 1898. A dix heures et quart, le cortège,
formé de la musique, de la compagnie de sapeurs-pompiers, avec
le drapeau voilé d'un crêpe, des autorités civiles et militaires
et de la dite section, avec son drapeau, se rendait à l'église
magnifiquement décorée de drapeaux, de sapins et de fleurs
par les soins de M. Delabbaye. M. le curé de Blâmont a fait un
sermon rempli de patriotisme. Une quête au profit de la section
faite par MMlles Piot et Renard, conduites par MM. Charton et
Chainbrey, portant tous deux un superbe bouquet de fleurs, a été
fructueuse. Après la messe, le clergé et le cortège se sont
formés à la sortie de l'église et rendus au cimetière pouf
déposer une couronne au pied d'un monument dressé pour la
cérémonie. On ne se souvient pas d'avoir jamais vu autant de
personnes dans le cimetière de Blâmont !
Après les prières, M. Ferrez, président de la section, a fait un
discours dans lequel il a remercié tous ceux qui avaient
concouru à rehausser l'éclat de cette imposante cérémonie II a
fait ressortir que le but était de rendre' hommage à nos anciens
frères d'armes tombés héroïquement sur les champs de bataille.
Puis s'adressant aux conscrits de la classe de 1898, il leur a
dit qu'il fallait aimer notre belle France et savoir, si elle
était attaquée mourir pour la défendre, qu'il fallait, toujours
et partout, regarder le drapeau, l'emblème de la patrie, et
avoir toujours les yeux tournés vers lui.
M. Delabbaye, capitaine de la compagnie des sapeurs-pompiers, a
ensuite pris la parole et a fait un discours vibrant de
patriotisme. Il a fait l'éloge des héros qui sont décédés pour
la patrie, et parlé de l'invasion que nous avions été obligés de
supporter pendant et après la guerre de 1870-1871. Il a dit que
nous devions toujours avoir sous les yeux ces jours néfastes et
qu'étant à la frontière nous devions nous tenir prêts pour
empêcher l'ennemi d'entrer de nouveau dans nos murs. Il a
terminé en disant : il faut rester constamment unis et tout
faire pour la France !
Des applaudissements, malgré le respect du lieu, ont souligné
les deux discours. Le cortège s'est ensuite reformé devant le
cimetière et s'est rendu sur la place de l'Hôtel-de-Ville, où a
eu lieu la dislocation. » 19 novembre 1899
Saint-Nicolas
Vendredi, à sept heures du matin, on a trouvé pendu dans la
remise de son habitation le nommé Jean-Baptiste André, âgé de 58
ans, journalier, natif d'Ancerviller, demeurant rue des Fonts,
17.
André s'adonnait à la boisson. Il avait perdu sa femme le 26
octobre dernier.
M. le docteur Marchal, appelé pour visiter le suicidé, a
constaté que la mort remontait à trois ou quatre jours. 24 novembre 1899
Au Salon de Nancy
[...] Voici la liste complète des oeuvres achetées par la Société
des amis des arts :
[...] Château d'Herbéviller, de M. Renaudin 26 novembre 1899
Etudes da Me RIBAUD, avoué à Lunéville, et M* DIOT, notaire à
Blâmont,
A vendre aux enchères
le MARDI 28 novembre 1899. à trois heures après midi, sur les
quais de la gare d'Igney-Avricourt de treize wagons de pommes à
cidre du poids total de 132.000 kilos.
Paiement au comptant et 5 % en sus. 30 novembre 1899
Blâmont
Procès-verbal pour insultes envers le chef de l'Etat a été
dressé contre M. Noircler, marchand d'étoffes à Cirey, qui, dans
un café, à Blâmont, a tenu des propos injurieux à l'égard de M.
Loubet, président de la République. 2 décembre 1899
Blâmont
M. Noirclerc, marchand de tissus et nouveautés à
Cirey-sur-Vezouze, nous écrit pour affirmer qu'aucun
procès-verbal n'a été dressé contre lui pour des injures
soi-disant proférées dans un café de Blâmont, à l'égard du
président de la République.
M. Noirclerc prétend qu'il a été victime de la dénonciation
calomnieuse d'un de ses concurrents. 5 décembre 1899
ETAT CIVIL DE NANCY
Publications de mariages.
[...] Joseph-Edouard-Emile Perrin, camionneur, rue de
l'Equitation, 69, et Marie-Joséphine Simonet, brodeuse à
Blâmont. 6 décembre 1899
Autrepierre
Le sieur Joseph Lacôte, âgé de 20 ans, domestique, a été arrêté
pour vol d'une pièce de 30 fr., commis chez son patron, M.
Perrin, cultivateur.
Blâmont
M. Jacquot, cultivateur à Reillon, s'étant rendu en voiture à
Verdenal, a été victime d'un vol. Un audacieux malfaiteur, resté
inconnu, a en effet, dérobé sur sa voiture divers objets de
consommation estimés à 30 fr. 8 décembre 1899
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 6 décembre
Vols.- [...] - Joseph Lacôte, 20 ans, domestique à Autrepierre,
trois mois de prison.
Blâmont
Mercredi après-midi, un braconnier de Blâmont, nommé Adam,
chassait avec son chien, tout près de la frontière, lorsqu'il
aperçut MM. Mourgès, propriétaires des terres où il se trouvait,
accompagnés d'amis et d'un garde particulier, - en tout un
groupe de cinq personnes.
Adam, invité à se rendre, prit la fuite. On lui tira dessus. Le
chien fut tué et l'homme fut blessé. Malgré sa blessure, le
braconnier repassa la frontière et vint tomber à environ 150
mètres de celle-ci, tout près de la ferme des Salières.
Le docteur Henriot releva Adam vers trois heures et le fit
transporter, [... ? ...] parquet, sans attendre
le train de midi 28, est parti immédiatement, jeudi matin, en
voiture pour Blâmont.
La nouvelle du fait a été étrangement colportée et modifiée. A
Lunéville, en effet, jeudi matin, on prétendait qu'il s'agissait
d'un douanier français blessé par un douanier allemand. On voit
que l'affaire a heureusement le des proportions beaucoup moins
graves. 10 décembre 1899
Blâmont
Voici dans quelles circonstances, d'après le Lorrain, de Metz,
se serait déroulée l'affaire dont le braconnier Adam a été la
victime :
« .... La présence d'Adam fut remarquée sur le ban de Foulcrey
(chasse dont M. Georgel est propriétaire.) Deux fils de M.
Georgel, Adolphe et Camille, prirent aussitôt leurs armes suivis
de domestiques de la maison. Ils ne tardèrent point à découvrir
Adam qui continua à se rapprocher d'eux sans les remarquer, tant
il était appliqué à sa chasse. Au moment opportun, Adolphe
s'élança de l'au tre côté d'une haie en criant : « Halte ! » et
sommant le braconnier de se rendre... Adam se retourna et épaula
son arme, croyant sans doute n'avoir à faire qu'à un seul
adversaire... Une vraie salve retentit soudain, et à propos,
bien qu'à distance. Adam prit alors la fuite vers la frontière
qu'il parvint à franchir non sans avoir encore essuyé de
nombreux coups de fusil. »
On sait que le chien d'Adam a été tué, mais que le braconnier en
a été quitte pour une blessure au bras droit. Le Lorrain ajoute,
d'après une correspondance de Blâmont :
« Adam prétend qu'on a continué à tirer sur lui après son
passage sur le territoire français. Il ajoute même que pour
échapper aux chevrotines des chasseurs, il aurait été obligé de
se jeter dans un ruisseau rempli d'eau à la suite des pluies de
ces jours derniers. Le fait est que le braconnier est rentré à
Blâmont, penaud, ensanglanté, et mouillé jusqu'aux os.
La gendarmerie ayant eu vent de l'affaire et craignant qu'Adam
n'ait fait un mauvais coup, a prévenu le commissaire spécial de
police qui est venu faire une enquête aussitôt, bientôt suivi
par le parquet de Lunéville.
« Les enquêtes successives n'ont rien amené à la charge d'Adam :
elles n'ont pu démontrer si on avait tiré sur lui alors qu'il
était sur le territoire français, comme il le prétend. » 13 décembre 1899
Blâmont
La compagnie des sapeurs-pompiers a célébré, dimanche, la fête
de sainte Barbe. A dix heures et demie, le cortège, composé des
pompiers en armes, commandés par M. Delabbeye, leur dévoué
capitaine, de la section des vétérans avec son drapeau, précédé
de la société de musique la Blâmontaise, s'est rendu à l'église
où une messe a été chantée. A l'issue de l'office, un banquet,
auquel assistaient M. Bentz, conseiller général ; Labourel,
maire ; l'adjoint, une partie du conseil municipal, Ferrez,
président des vétérans, et diverses notabilités, a eu lieu au
café du Centre.
Au dessert, la Blâmontaise, sous la direction de M. Receveur, a
fait entendre ses meilleurs morceaux, et les plus joyeuses
chansons ont terminé cette belle fête où la plus franche gaieté
n'a cessé de régner.
L'affaire du braconnier Adam (suite). - Nos lecteurs connaissent
cette affaire que certains journaux avaient grossie au point
d'en faire un incident de frontière. Un de nos collaborateurs a
parcouru, mardi, le terrain sur lequel s'est déroulé l'incident.
Le parquet de Saverne était justement à cette heure sur les
lieux et le procureur a bien voulu donner quelques
renseignements d'autant plus intéressants que le parquet de
Lunéville vient de terminer son enquête. Voici la version du
parquet . allemand :
« Le 6 décembre, MM. Georgel, de Foulcrey (et non Mourgès, comme
il a été dit par erreur par plusieurs journaux) étaient prévenus
qu'un braconnier était en action de chasse sur leurs terres. En
l'absence de M. Georgel père, MM. Adolphe et Camille Georgel,
ses fils, accompagnés de deux domestiques, s'armèrent à la hâte
et se mirent à la recherche du braconnier, qui n'était autre que
le sieur Adam, de Blâmont.
Ils l'aperçurent au moment où il gravissait une légère pente.
MM. Georgel se dissimulèrent derrière un pli de terrain et
l'aîné, Adolphe Georgel, se glissant le long des haies voisines,
parvint sur les derrières d'Adam et se redressant soudain, il
cria ; - « Halte-là, bas les armes ! »
A cet instant, Adolphe Georgel voulut franchir la haie, mais ses
pieds s'embarrassant dans les basses branches, il tomba. Le
braconnier, surpris, se retourna et ne voyant devant lui qu'un
seul homme, qui lui coupait la retraite, il épaula son fusil
dans la direction du fils Georgel.
C'est à ce moment que Camille Georgel et les deux domestiques,
voyant le danger couru par Adolphe, tirèrent sur Adam qui fut
atteint au bras.
Il prit alors la fuite du côté de la frontière française,
poursuivi par la fusillade des chasseurs, qui blessèrent assez
grièvement son chien qui, moins heureux que son maître, ne put
traverser un ruisseau et fut entraîné par le courant.
Les fils Georgel déclarent avoir tiré 21 coups de fusil, mais,
sauf les premiers coups, tous ont été tirés très bas, ce qui
explique la blessure du chien et le peu d'efficacité du feu, car
les fils Georgel sont réputés excellents tireurs.
Les faits se sont passés sur le territoire annexé, près de la
route de Nancy à Strasbourg et à environ 200 mètres de la
frontière.
Adam soutient que les coups de feu ont été tirés pendant qu'il
était sur le territoire français ; mais ses dires rencontrent
peu de créance, car il est de notoriété publique que depuis
longtemps, Adam mettait en coupe réglée non seulement les
chasses françaises, mais encore celles du pays annexé et
notamment celle de Foulcrey,
Ajoutons qu'Adam est considéré comme un braconnier incorrigible
et dangereux. Il aurait adressé à plusieurs reprises des menaces
de mort à plusieurs propriétaires de chasses notamment à MM.
Georgel. Ces lettres ont été remises au parquet.
Le parquet de Saverne aurait l'intention de demander
l'extradition d'Adam pour tentative d'assassinat.
A Blâmont, l'opinion publique s'étonne généralement qu'un permis
de chasse ait pu être accordé à un individu sur lequel on ne
peut recueillir aucun bon renseignement ; qui a été condamné
plusieurs fois pour délit de chasse et qui est considéré comme
un homme violent. Le femme d'Adam a été obligée de quitter le
domicile conjugal par suite des mauvais traitements de son mari.
En résumé, la version des fils Georgel, qui sont bien
considérés, non seulement au delà mais en deçà de la frontière,
paraît vraisemblable et le parquet de Lunéville en serait
convaincu.
L'opinion générale du pays est que si l'extradition d'Adam était
accordée par le gouvernement français, ce serait un bon débarras
pour la contrée. » - H. F. 14 décembre 1899
Cirey
Le nommé Mosse, 22 ans, ouvrier maçon, s'est vu arrêter à la
gare de Cirey pour avoir voyagé sans billet d'Avricourt à Cirey. 16 décembre 1899
Blâmont
On nous écrit : - « La section de Blâmont :
les Vétérans des armées de terre et de mer, ayant ouvert une
souscription publique dans la ville et les communes du canton
pour ériger un monument au cimetière, à la mémoire de ses
compagnons tombés au champ d'honneur en 1870-71 et dans les
diverses expéditions, le comité vient remercier chaleureusement
la patriotique population de Blâmont, qui a bien voulu répondre
à l'appel qui lui a été fait.
Il remercie également la bienveillante population de Gogney, qui
vient de remettre à notre président une somme rondelette
provenant de la souscription de cette petite commune, où chacun
a offert son obole.
Nous espérons que les autres communes du canton suivront
l'exemple de ces patriotes, voisins de la frontière.
Ce monument est cantonal et sera placé au cimetière de Blâmont.
» 18 décembre 1899
Vého
La fable de Perrette et du pot au lait : On distillait de
l'eau-de-vie ces jours derniers. Deux cruches étaient pleines,
l'une de 9 litres, l'autre de 6 litres. Belle récolte par le
temps qui court ! Aussi que d'espoirs, que de beaux châteaux en
Espagne de la part du propriétaire ! Ça se vendra toujours bien
2 à 3 fr. le litre. On emporte la cruche de 9 litres, belle de
ses 22 degrés, au domicile du propriétaire. Crac ! chemin
faisant, l'anse se décroche, la cruche tombe, se casse, le
liquide se répand et les châteaux s'écroulent !
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