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L'Est Républicain
- 1900 -
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1er janvier 1900
Un ex-condamné à mort
Le commissaire de police de Bar-le-Duc vient d'arrêter pour
infraction à un arrêté d'expulsion un nommé Auguste Collin, âgé
de cinquante-sept ans, né à Réchicourt-le-Château, dans l'ancien
département de la Meurthe, ferblantier, sans domicile fixe,
ancien condamné à mort dans les circonstances suivantes : en
1861, de complicité avec un sieur Bernard, il assassina l'oncle
de ce dernier, nommé également Bernard, dit Jean Evrard, à
Blâmont (Meurthe). Le 14 août de la même année, il était
condamné à mort par la cour d'assises de Nancy, puis sa peine
fut commuée en celle des travaux forcés. Après être resté treize
ans à Cayenne sous le numéro 9961, Colin opta pour la
nationalité allemande, continua sa peine à Sisheim, et, depuis
cette époque, subit cinq autres condamnations. Il a été écroué à
la prison de Bar-le-Duc
La direction des postes et télégraphes nous prie d'informer le
public qu'à partir du 1er janvier fonctionnera, à Blâmont, un
nouveau réseau téléphonique relié au réseau central.
lsay, Bechmann, Zeller et Cie
On nous demande, sur cette société, des renseignements qu'il
n'est pas facile d'obtenir, étant donné qu'elle ne publie point
ses bilans. Voici ce que nous avons recueilli :
La société est sous la forme de commandite par actions, le
capital de 1.500.000 francs est divisé en 150 actions de 10.000
francs chacune.
Siège social à Blâmont ; usines à Val-et-Châtillon, Badonviller
et Blâmont.
La société qui expirait en 1899, vient d'être prorogée pour 10
ans. Les actions touchent un dividende régulier de 8 % depuis
plusieurs années, il n y a pas d'obligations.
Les réserves sont de 400.000 francs, chiffre rond.
Le titre est demandé à 13.000, mais les détenteurs semblent
exiger sensiblement plus. D'ailleurs, la famille Bechmann
rachète toutes les actions qu'elle peut trouver.
6 janvier 1900
Reillon
Une rixe a éclaté entre les sieurs Thiébaut et Michel, à propos
d'une question d'intérêt. Thiébaut a été frappé si violemment de
coups de pied et de coups de poing qu'il est tombé évanoui.
Plainte a été déposée. 13 janvier 1900
Nécrologie
M. Lemoine, conseiller d'arrondissement de Blâmont, habitant Herbéviller, vient de mourir subitement, d'une congestion
cérébrale.
M. Lemoine avait été passer la journée à Nancy, il s'était, en
rentrant, senti un peu souffrant et s'était immédiatement mis au
lit.
Vers deux heures du matin, une de ses voisines, dont le mari
était malade, vint lui demander un objet dont elle avait besoin.
Les enfants de M. Lemoine voulurent éveiller leur père, et
quelle ne fut pas leur douleur en s'apercevant qu'il ne donnait
plus signe de vie. Le docteur Zimmermann immédiatement appelé ne
put que constater la mort.
M. Lemoine était dans sa 60e année. Nous prions sa famille
d'agréer l'expression de nos condoléances. 14 janvier 1900
Blâmont
On nous écrit : « La section des vétérans des armées de terre et
de mer de Blâmont, ayant ouvert une souscription publique dans
la ville et les communes du canton pour ériger un monument au
cimetière à la mémoire de ses compagnons d'armes tombés au champ
d'honneur en 1870-71 et dans les diverses expéditions, le comité
vient chaleureusement remercier la patriotique population de
Blâmont, qui, à part quelques personnes n'ayant rien voulu
donner, a vu néanmoins la souscription se monter à 1,000 fr.
Il remercie également les communes désignées ci-après qui, ayant
pris part à la souscription, ont versé au comité les somme
suivantes : Gogney, 37 fr. 60 ; Verdenal, 36 fr. ; Harbouey, 19
fr. 70 ; Igney, 11 fr. ; Buriville, 10 fr. 25 ; Barbas, 49 fr. ;
Domèvre, 85 fr. ; Herbéviller, 60 fr. - Total, 1,308 fr. 55.
Le Comité espère que les autres communes u du canton suivront
l'exemple de celles désignées ci-dessus et que dans un canton
longeant la frontière sur une si grande étendue, on y trouve que
du patriotisme.
Le monument est cantonal et sera érigé au cimetière de Blâmont.
» 18 janvier 1900
Ogéviller
On nous écrit :
« Venant du bureau de poste de ma résidence y toucher 200 fr.,
j'ai, par mégarde, laissé tomber deux billets de 50 fr. Le
lendemain matin, Mme la receveuse ma fait prévenir qu'elle
venait de trouver les 100 fr. en deux billets de 50 fr„ en
balayant son plancher,
Dût la modestie de Mlle Doyen en souffrir, cet acte de probité
mérite d'être connu. - Un abonné. » 19 janvier 1900
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 17 janvier
[...] Vol d'une taie. - Jules L'huillier, 52 ans, manoeuvre à
Leintrey, quinze jours de prison.
Montreux
M. Lucien Martin, carrier, étant, chez lui en état d'ivresse,
voulut allumer du feu dans la cheminée. Il tomba sur le foyer la
tête la première et eut la partie supérieure de la tête et la
main gauche brûlées. Son état est assez grave.
Ogéviller
Une enquête a été ouverte pour l'obtention d'une médaille
d'honneur à accorder à M. Gaillard, ancien soldat de Crimée et
d'Italie, garde champêtre et faisant partie depuis quarante ans
des sapeurs-pompiers de la commune. 23 janvier 1900
ETAT CIVIL DE NANCY
Du 21 janvier 1900
Décès. - [...] Marie Maxant, 47 ans, sans profession, épouse
Cézar, à Amenoncourt. 26 janvier 1900
Domevre
M. Noël, d'Herbéviller, se trouvait au café Fourmann, à Domèvre,
lorsqu'un domestique de Saint-Martin, nommé Dinoux, l'insulta et
se livra à de sérieuses voies de fait sur sa personne.
Plainte a été portée à la gendarmerie. 3 février 1900
Blâmont
A la suite d'une dénonciation anonyme, une enquête a été ouverte
au sujet de manoeuvres abortives dont se serait rendue coupable
une jeune fille de la localité. 4 février 1900
Ogéviller
Une représentation théâtrale offerte par les jeunes gens de la
commune, a attiré dimanche dernier, salle de M. Muller, une
assistance nombreuse fournie par Ogéviller et les communes
voisines. Nos jeunes gens, improvisés acteurs, ont fort bien
tenu leurs rôles ; aussi tous les spectateurs se sont retirés
contents d'avoir passé une bonne soirée, tout en se donnant
rendez-vous pour la prochaine représentation.
Une quête au profit des Boërs a produit la somme de 15 fr. 10
adressée à l'Est républicain. 9 février 1900
Blâmont
Election au conseil d'arrondissement.
Les électeurs du canton de Blâmont sont convoqués pour le
dimanche 25 février, à l'effet d'élire un conseiller
d'arrondissement, en remplacement de M. Lemoine, décédé. 10 février 1900
Mignéville
La commune de Mignéville, actuellement desservie par le bureau
de Badonviller, sera à partir du 16 février 1900, rattachée au
bureau d'Ogéviller.
Blâmont
Nous recevons la communication suivante :
« Avant de clore la souscription au sujet du monument qui sera
érigé au cimetière de Blâmont, le comité de la 320e section des
Vétérans des armées de terre et de mer remercie la patriotique
population de la ville qui a bien voulu verser la somme de 1,020 fr. ; Il remercie également les communes ci-après qui, ayant
pris part à la souscription ont versé les sommes suivantes :
Autrepierre, 31 fr.; Avricourt, 25 fr ; Barbas, 50 fr.; Domèvre,
85 fr.; Fréménil, 10 fr. ;Gogney, 37 fr.; Harbouey, 20 fr.;
Herbéviller, 67 fr. ; Igney, 11 fr.; Montreux, 16 fr. ; Reillon,
9 fr.; Saint-Martin, 25 fr.; Verdenal 36 fr. Total, 1,522 fr.
Il remercie aussi M. Fenal, député de l'arrondissement de
Lunéville ; MM. Marquis de Volland, sénateurs de
Meurthe-et-Moselle, M.Hirsch, de Lunéville, et M. Degommier, de
Paris.
Le comité espère que les autres communes du canton suivront
l'exemple de celles désignées ci-dessus. »
Ogéviller
Pour les Boërs. - On nous adresse la somme de 15 fr., produite
par une quête en faveur des Boërs, au cours de la représentation
donnée le 4 février par les jeunes gens dans la salle de M.
Muller. Lors de la première représentation, 15 fr. nous ont été
déjà adressés. C'est donc, en tout, 30 fr. pour nos amis du
Transvaal. 11 février 1900
Cirey
M. Joseph Florence, journalier, à Bertrambois, se trouvait au
débit About, à Cirey, avec divers consommateurs. L'un d'eux,
Albert Hachon, de Nonhigny, discutait ave lui sur la guerre de
1870.
La discussion, d'abord courtoise, dégénéra bientôt en dispute et
les injures furent échangées. Hachon, au paroxysme de la colère,
saisit un litre de vin qui se trouvait sur la table et en frappa
Florence qui fut sérieusement blessé a la figure. Hachon prit
aussitôt la fuite. 17 février 1900
Avis aux sculpteurs
Un concours pour l'érection d'un monument en souvenir des
soldats morts dans le canton de Blâmont est ouvert en cette
ville. Pour les renseignements s'adresser, d'ici fin février, à
M. Ferrez, président de la 320e section des . Vétérans des
armées de terre et de mer.
Bulletin sanitaire du mois de janvier
La fièvre aphteuse est signalée à Saint-Max, Jeandelize,
Burthecourt-aux-Chênes, Réclonville, Rosières-aux-Salines,
Hussigny, Lantéfontaine, Sancy, Villerupt, Thézey-Saint-Martin,
Tomblaine, Montenoy, Veney, Beaumont, Pexonne, Chanteheux, Anoux,
Pulnoy, Lunéville, Malaviller, Domèvre-sur Vezouze.
Deux cas de tuberculose sont signalés à Nancy et un cas à
Romain.
BERBAIN,
Vétérinaire, chef du service sanitaire de Meurthe-et-Moselle. 19 février 1900
Blâmont
M. Moitrier, maire d'Ogéviller, vient de poser sa candidature au
siège de conseiller d'arrondissement, rendu vacant par la mort
du regretté M, Lemoine. Rappelons que cette élection a lieu
dimanche prochain, 25 février. 23 février 1900
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 21 février
[...] Coups. - Albert Hachon, 52 ans, manoeuvre à Nonhigny,
quinze jours de prison avec sursis, 30 fr. d'amende. 27 février 1900
Blâmont
Election au conseil d'arrondissement. - Voici les résultats de
l'élection d'un conseiller d'arrondissement qui a eu lieu
dimanche.
Electeurs inscrits, 3,311. Votants, 2,257; suffrages exprimés,
2,258.
M. Moitrier, maire d'Ogéviller, 2,098 voix, élu. 10 mars 1900
Etat civil de Lunéville
Publications de mariages.- Victor Dogat, distillateur à
Deuxvi'le, et Marie-Joséphine Malot, sans profession à Leintrey,
auparavant à Lunéville.
Vaucourt
La sieur Charles Houillon, âgé de 83 ans, domestique à Xousse, a
été arrêté en flagrant délit de contrebande par les douaniers de
Vaucourt. 13 mars 1900
ETAT CIVIL DE NANCY
Du 11 mars 1900
Publications de mariages. - [...] Eugène Christophe, serrurier à
Malzéville, de fait et de droit à Gogney, et Marie-Augustine
Antoine, modiste à Malzéville et avant à Nancy. 15 mars 1900
Chemins de fer de l'Est
Actes de probité pendant le mois de décembre 1899 :
[...] L'aiguilleur-chargeur Louis-Prosper Eve, d'Emberménil, a
fait le dépôt de 20 centimes, qu'il avait trouvés sur le quai. 16 mars 1900
Domèvre-sur-Vezouse
Mlle Catherine Pierson, marchande de faïence, de passage à
Amenoncourt, a été mordue au genou gauche par le chien de M.
Ackerman, cultivateur. Plainte a été portée.
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 14 mars 1900
[...] Contrebande. - Charles Houillon, 35 ans, domestique à
Xousse, 3 jours de prison, 500 fr. d'amende. 17 mars 1900
Emberménil
La gendarmerie d'Avricourt a dressé procès-verbal aux sieurs
Nicolas Baptiste, domestique et Jacques Rouvenach, journalier à
Leintrey pour avoir mutilé près de cinquante jeunes bouleaux,
appartenant à M. Thouvenin, aubergiste. 24 mars 1900
Reclonville
Dimanche prochain, 25 mars, à 7 h. 1/2 du soir, à Reclonville,
il y aura une soirée récréative où seront joués Les ambitions
d'Eglantine, comédie en deux actes; Jeanne d'Arc, drame
historique en trois actes. Monologues entre les actes. 25 mars 1900
Blâmont
Le comité de la 320e section des vétérans des armées de terre et
de mer, de Blâmont, vient de nouveau remercier la patriotique
population du canton. Indépendamment des communes de Blâmont,
Autrepierre, Avricourt, Barbas, Domèvre, Fréménil, Gogney,
Harbouey, Herbéviller, Igney, Montreux, Reillon, Saint-Martin et
Verdenal pour lesquelles le comité a déjà remercié par la voie
des journaux, aujourd'hui, il est heureux de remercier les
autres communes du canton qui ont également pris part à la
souscription pour l'érection, au cimetière de cette ville, d'un
monument à la mémoire de ses compagnons d'armes tombés au champ
d'honneur ; ces communes sont les suivantes :
La municipalité de Blâmont, 200 fr. ; Amenoncourt, 13 fr. 40 ;
Ancerviller, 33 fr. ; Blémerey, 2 francs ; Buriville, 10 fr. 25
; Chazelles, 10 fr. ; Emberménil, 20 fr. 05 : Fremonville, 27 fr.
; Gondrexon, 10 fr. ; Leintrey. 25 fr. ; Nonhigny, 20 fr.;
Ogéviller, 89 fr. plus 13 fr. recueillis dans une soirêe
théâtrale, total 102 fr. : Reclonville, 10 fr. ; Remoncourt, 1
fr. ; Repaix, 16 fr, 10 ; Vaucourt, 5 francs, et Vého, 10 fr.
Total, 514 fr. 80, en augmentation de la somme précédemment
nommée. 29 mars 1900
Montreux
Des conseillers municipaux de Montreux ont protesté devant la
commission des pétitions de la Chambre des députés contre la
contribution imposée à leur commune pour le paiement de
l'indemnité de logement du desservant de Nonhigny.
Yoici les motifs invoqués par la commission :
Il résulte de l'examen des pièces du dossier que la part
contributive imposée à la commune de Montreux parait, en effet,
trop élevée. Dans ces conditions, la commission renvoie le
dossier de l'affaire à M. le président du conseil, ministre de
l'intérieur et des cultes, en le priant de vouloir bien
l'examiner avec bienveillance et donner satisfaction aux
pétitionnaires. 30 mars 1900
Amenoncourt
Pendant l'absence de M. Blumstein, prêtre desservant de la
paroisse d'Avricourt, qui habite une maison isolée à la
Grande-Haie, écart d'Amenoncourt, un malfaiteur a pénétré à
l'aide d'escalade et d'effraction dans son domicile, a fouillé
toutes les chambres, bouleversant les meubles. Ce malfaiteur
n'ayant trouvé aucun magot, a dérobé une médaille d'argent à
l'effigie du pape Léon XIII et un rasoir.
La gendarmerie a ouvert une enquête. 1er avril 1900
Avricourt
M. Eugène Thomann, âgé de 19 ans, terrassier, demeurant à Nancy,
était occupé à creuser un puits dans l'intérieur de la gare d'Avricourt.
Cet ouvrier travaillait seul à une profondeur de huit mètres,
pendant que deux de ses camarades actionnaient un treuil destiné
à monter les matériaux contenus dans un seau.
Thomann ayant placé dans ce seau deux planches donna l'ordre de
remonter, puis il se remit au travail. A peine était-il baissé
que le seau se détacha de la corde et lui tomba sur les reins.
Le malheureux, qui ressentait de vives douleurs, après s'être
attaché, se fit remonter. Arrivé hors du puits, on lui prodigua
quelques soins en attendant l'arrivée du docteur Zimmermann, de
Blâmont, qui a constaté une forte contusion des muscles de
l'épaule, et déclaré qu'un repos de vingt jours serait
nécessaire 4 avril 1900
Demande. - Quelles sont les usines qui existent à Pexonne, à qui
appartiennent ces usines et à quelle époque ont-elles été
fondées ?
Réponse. - Il existe à Pexonne une grande faïencerie et une
importante tuilerie ; cette dernière a été créée en 1719,
l'ancienne faïencerie date à peu près de la même époque, a été
complétée en 1882 par une fabrique de porcelaine opaque.
Ces diverses usines, ainsi que la tuilerie de Frémonville, sont
la propriété exclusive de MM. Fenal frères, et le nom de cette
raison sociale ne doit prêter à aucune confusion.
P.-S. - Afin d'éviter tout abus, ces renseignements sont les
derniers que nous publierons en Petite correspondance sur les
tuileries et faïenceries du département 7 avril 1900
Blâmont
Vendredi s'est ouverte, dans la coquette localité de Blâmont, la
grande foire du printemps, foire très fréquentée encore et
amenant une foule nombreuse des communes du canton et des
cantons voisins. 26 avril 1900
Amenoncourt
La gendarmerie d'Avricourt a expulsé du territoire français une
bande de nomades, composée de sept personnes, qui, après avoir
franchi la frontière s'était installée dans un pré, à la sortie
de la commune d'Amenoncourt. Ces nomades, qui sont originaires
de la Pologne, ont déjà été expulsés de France le 18 avril par
la gendarmerie de Xures,
Blâmont
Un incendie dont les causes sont inconnues s'est déclaré dans
une oseraie, appartenant à M. Lafrogne, cultivateur. Le feu a
parcouru 40 ares de terrain, occasionnant des dégâts pour
environ 200 fr.
Avricourt
Le sieur Giovanni Traverso, âgé de 21 ans, manoeuvre, a été
arrêté pour avoir voyagé sans billet de Commercy à Avricourt, 2 mai 1900
Blâmont
Un commencement d'incendie s'est déclaré au domicile de la femme
Marchal, ménagère. Le feu, qui s'est communiqué à des chiffons
placés dans la cuisine, a pu être éteint par les voisins.
Les pertes sont évaluées à environ 50 fr. 5 mai 1900
Avricourt
M. Jean-Baptiste Petitjean, journalier à Leintrey, était occupé
à la gare d'Avricourt à charger un wagon de bois de démolition
lorsqu'ayant glissé il tomba si malheureusement qu'il se fit une
entorse au pied droit. 12 mai 1900
Emberménil
La gendarmerie a ouvert une enquête surune rixe qui a éclaté au
débit Simonaire entre les sieurs Edouard Didelot, terrassier à
Laneuveville-aux Bois, Arthur Sevrin, journalier à Lunéville. et
Victor Noirclerc, terrassier. Au cours de la rixe, M. Simonaire,
ayant voulu séparer les combattants, fut saisi à la gorge et
frappé de plusieurs coups de poing 18 mai 1900
Lunéville
Tribunal correctionnel. - Audience du mercredi 16 mai :
Incendie par imprudence. - Joseph Coeur, 60 ans, manoeuvre à
Frémonville, 16 fr. d'amende, avec sursis. 27 mai 1900
Blâmont
320e section des vétérans. - Le dimanche 10 juin aura lieu la
grande fête d'inauguration du monument élevé au cimetière de la
ville en souvenir des enfants du canton morts à l'ennemi, sous
la présidence du général de brigade de cavalerie en retraite
Marin, commandeur de la Légion d'honneur, qui, comme on le sait,
est originaire de Blâmont.
Voici le programme de la fête :
A neuf heures du matin, réception à la gare des autorités
civiles et militaires, par le maire, le conseil municipal, la
compagnie des sapeurs-pompiers, la musique municipale et la 320e
section des vétérans.
A. dix heures, service solennel à l'église en l'honneur des
soldats morts pour la patrie.
A l'issue de la messe, inauguration solennelle du monument.
Sur la place de l'Hôtel-de-Ville, défilé de la compagnie de
sapeurs-pompiers et de la section des vétérans.
A une heure, banquet par souscription à l'hôtel de ville. ,
Sont admis à y prendre part les autorités civiles et militaires,
les fonctionnaires, les vétérans et toutes les personnes qui
auront souscrit pour le monument. (Prière d'envoyer l'adhésion
au président de la section pour le 3 juin prochain.)
Pendant le banquet, la musique la Blâmontaise exécutera
plusieurs morceaux. Le soir, illuminations et musiques. Les
habitants du canton, ainsi que ceux des cantons voisins, sont
instamment priée d'honorer de leur présence cette cérémonie
patriotique.
- Un malfaiteur resté inconnu a brisé trois jeunes arbres et
dévasté le jardin de M. Ferrez, le receveur d'octroi à Blâmont,
qui estime à 12 fr. les dégâts causés. 31 mai 1900
Blâmont
Un malfaiteur resté inconnu a pénétré à l'aide d'escalade dans
le jardin de M. Blaise Dedenon, ouvrier de fabrique, et après
avoir fracturé la porte d'un clapier, y a dérobé trois lapins
estimés 10 fr. La gendarmerie a ouvert une enquête
- Une poule a été volée dans les mêmes circonstances, dans le
jardin de M. Gance, notaire. 2 juin 1900
Blâmont
Société mixte de tir du 41e territorial. - Séance du 27 mai
1900. - La première séance de tir s'est signalée par
d'excellents résultats : les cibles ont été constamment occupées
et beaucoup de nouveaux sociétaires sont venus se faire
inscrire, notamment des jeunes gens éloignés de Blâmont, à qui
M. le président adresse ses sincères félicitations pour
l'empressement qu'ils ont mis à venir s'exercer à ce sport
patriotique.
Malgré le nombre relativement important de tireurs encore peu
expérimentés, les tirs de cette journée ont donné comme résultat
une moyenne de 52 p. 100 de balles mises en cible au fusil Gras
et de 84 p. 100 au fusil Lebel. :
Ont obtenu les meilleurs résultats :
Fusil Lebel (série de 5 balles. - 5 balles 7 points, Albert
Pottier, à Herbéviller ; 5,6, Diot, notaire à Biàmont ; 5-5,
Auguste Cherrier, Lucien Labourel, à Blâmont ; 4-7, Christophe,
à Domèvre ; 4 6, Charles Bente à Blâmont ; 4 4, Amëdè Jacquot, à
Nonhigny, Emile Marchal, à Ogéviiler.
Fusil Gras (série de 6 balles). - 6 balles 9 points, Eugène
Pinoît, à Blâmont ; 6 8, Diot, notaire ; Maurice Debrie, Louis Hetzel, Isidore Hénart, à Blâmont ; Henri Nô, à Herbéviller ;
Adolphe Henry, à Blémerey ; 6-7, Aug. Cherrier, Emile Laval,
Constant Hertz, Edouard Marchal, à Blâmont; Marc Henry, à
Blémerey; 6 6, Louis Rollin, photographe; Henri Fiel, à Blâmont
; 5-7, Emile Colin, Jules Denis, à Blâmont ; 5-6, Jules Détré, à
Blâmont ; Emile Marchal, à Ogéviiler; 5 5. Théodule Yvon,
Charles Beaudot, Joseph Trabac, à Blâmont ; Albert Pottier, à
Herbéviller.
La prochaine séance aura lieu le dimanche 17 juin ; les amateurs
de tir qui vaudraient s'y faire inscrire auront droit à un tir
de rappel.
Les tireurs non encore familiarisés avec l'arme de guerre
trouveront au stand un sous-officier de l'armée active, qui se
mettra à leur disposition pour leur donner les meilleures
notions et les aider à devenir d'excellents tireurs. 3 juin 1900
Herbéviller
Un pigeon-voyageur d'origine allemande portant les inscriptions
suivantes : Ludw-Merx Richterich. B. Aachen, un lion et le n°
15, a été capturé à Herbéviller et remis à la gendarmerie. 10 juin 1900
Etudes de Me DIOT, notaire à Blâmont, et de M RIBAUD, avoué à
Lunéville.
Licitation entre majeurs et mineurs
Le DIMANCHE 1er juillet 1900, à deux heures après-midi, à
Herbéviller, des immeubles dépendant des successions réunies de
M. Albert-Lucien-Valentin Lemoine, en son vivant conseiller
d'arrondissement, propriétaire, et Mme Marie André, son épouse,
d'Herbéviller, savoir ;
Premier lot
CHATEAU D'HERBÉVILLER
ancienne propriété seigneuriale, dite « de Lanoy », avec le
moulin y attenant et vastes dépendances, le tout contenant 13
hectares environ.
Mise à prix : 30,000 fr.
Deuxième lot
Una portion de fôret sise ban d'Herbéviller, d'une contenance de
17 hectares 46 ares 30 centiares.
Mise à prix : 10,000 fr.
Troisième lot
Un corps de ferme situé commune d'Herbéviller et bancs voisins,
comprenant vastes bâtiments d'exploitation, terres, prés et
chenevières, le tout d'une contenance de 75 hectares 47 ares 52
centiares.
Revenu annuel : 5.500 fr.
Mise à prix : 50,000 fr.
Du quatrième au trente-deuxième lot:
Différentes parcelles de terres et prés
Pour plus ample désignation, voir les affiches.
Nota. - Les immeubles situés à Nancy, et dépendant de ces mêmes
successions, seront mis en vente ultérieurement.
Pour tous renseignements, s'adresser à Me DIOT, notaire à
Blâmont, 11 juin 1900
Le monument élevé à Blâmont aux enfants du canton morts pour la
patrie
Nous donnons ci-dessus un croquis du monument patriotique
inauguré le dimanche 10 juin, à Blâmont.
Cette pyramide est toute en granit des Vosges, taillé et poli.
Elle a été exécutée par la maison Cuny-Mangin, de Lunéville.
La hauteur totale du monument est de 7 mètres ; vers le centre,
on voit un superbe cartouche en marbre blanc, contenant les
armes de la ville de Blâmont et la devise de la Société des
Vétérans.
Disons ici que ce cartouche a été spontanément offert par
l'entrepreneur, à titre de souscription
personnelle.
Sur les différentes faces de la pyramide, on remarque des
panneaux polis renfermant la dédicace du monument : Aux enfants
du canton morts pour la patrie, 1900.
Sur les panneaux latéraux, également polis, on peut lire les
noms de toutes les communes du canton de Blâmont qui ont
participé à la souscription.
Tout autour de la pyramide, on a placé une grille en fer forgé,
reposant sur des bordures de granit. Cette grille est un don du
Souvenir Français.
Les habitants du canton de Blâmont devront une reconnaissance
particulière à M. Ferrez, président de la 320e section des
Vétérans, à Blâmont, dont le dévouement et l'activité ont été
admirables dans toute cette affaire du monument patriotique.
12 juin 1900
Blâmont
Le monument. - Dimanche, comme nous l'avons annoncé, la ville de
Blâmont a inauguré un monument patriotique à la mémoire des
enfants du canton morts pour la patrie en 1870-71.
Ce monument, dû à l'initiative de la 320e section des Vétérans
et au Souvenir franças, est l'oeuvre, on le sait déjà, de la
maison Cuny-Mangin, de Lunéville. I! n'a pas coûté 3,000 fr.
avec la grille. C'est à la fois un vrai tour de force et un acte
de désintéressement de la part de l'éminent sculpteur, oublié
par tous les orateurs au jour de l'inauguration.
La cérémonie, grâce au beau temps, a été fort belle et
émouvante.
A neuf heures, à l'arrivée du train de Lunéville, le cortège se
forme à la gare, musique en tète ; puis viennent les pompiers,
le conseil municipal, les autorités, les officiers de réserve et
de territoriale, les délégations des garnisons de Lunéville et
de Baccarat, les Sociétés de Vétérans de Cirey, Blâmont,
Lunéville, avec leurs drapeaux, la plupart des maires du canton,
etc.
Le cortège traverse les rues de Blâmont, ornées et pavoisées ;
çà et là, de jolis arcs de triomphe, dus au zèle de M.
Delabbeye, commandant les sapeurs-pompiers.
On se réunit sur la belle place de l'hôtel de ville où tout le
monde aurait voulu voir se dresser le monument cantonal.
Là, arrivent successivement : MM. Fenal, député de
l'arrondissement, le colonel Delarue, le général Marin, tous
deux enfants de Blâmont, M. Niessen, fondateur du Souvenir
français, toutes les autorités locales et cantonales.
De nouveau le cortège se forme et se rend, aux sons de la
musique La Blâmontaise à la coquette église ogivale, véritable
petite cathédrale aux deux tours élancées, se dressant au-dessus
de la rivière face aux ruines si pittoresques du vieux
château-fort des sires de Blâmont.
Il y a bien 2,000 personnes sous les nefs trop étroites. La
musique municipale joue ses plus beaux morceaux, pendant que la
chorale de Baccarat exécute une fort belle messe en musique. La
messe est chantée par M l'abbé François, de Xousse, curé de
Verdenal et le sermon donné par M. le chanoine Florentin, curé
doyen de Blâmont, qui fait l'éloge du patriotisme fondé sur la
religion.
Après la messe, sous un soleil de feu, la foule du se dirige
processionnellement au cimetière, dans un coin duquel on a
dressé la haute pyramide de granit bleu des Vosges.
Ce monument est entouré de sapins et de trophées de drapeaux. La
foule envahit les abords, pendant que les invités ont peine à se
placer tout autour.
Après les chants religieux et la bénédiction du monument par le
clergé, plusieurs discours sont prononcés.
M. Ferrez, président des Vétérans de Blâmont, remet le monument
et remercie toutes les personnes qui ont pris part à l'oeuvre.
M. Labourel, maire de Blâmont, accepte le monument et invite
tous les jeunes gens à faire partie de la société de tir local.
M. Niessen, secrétaire général, fondateur du Souvenir français,
venu exprès de Paris, dépose une fort belle couronne sur le
monument à côté de celle des conscrits de 1900. Puis dans un
discours enflammé, des plus pathétiques, et qui soulève
l'émotion générale, il fait un tableau saisissant des tombeaux
français délaissés en Allemagne et en Alsace-Lorraine; il
félicite la ville de Blâmont et salue la mémoire des héros de
1870. Il fait un appel généreux en faveur de l'oeuvre si
intéressante du Souvenir français et espère voir de pareils
monuments être érigés bientôt dans toutes nos bourgades
lorraines.
Enfin, le général Marin, président de la fête, prononce une
courte mais vibrante allocution patriotique, qui est acclamée
par les cris répétés de : « Vive l'armée ! »
Après la sonnerie Aux champs et la Marseillaise, le cortège se
disloque pour rentrer à Blâmont.
Un banquet par souscription a lieu ensuite à l'hôtel de ville. |
Fête des Vétérans, 10 juin 1900 - Réception officielle des invités à la gare
Fête des vétérans -
10 juin 1900 - Le cortège se rendant au cimetière
Inauguration du Monument élevé aux enfants du Canton morts pour la Patrie, 10 juin 1900
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16 juin 1900
Emberménil
Contravention a été dressée contre le sieur Alexandre Priester,
rémouleur à Nancy, pour avoir brisé la porte d'entrée de M.
Eugène Seminaire, aubergiste à Emberménil. 19 juin 1900
Dégâts causés par la grêle .
D'après l'enquête administrative faite dans les communes de
l'arrondissement de Lunéville, il est établi que la grêle tombée
pendant l'orage du 12 juin a causé de sérieux dégâts parmi les
récoltes.
C'est ainsi que les pertes sont évaluées pour les communes de Reclonville, à 40,000 fr.
; d'Herbeviller, à 50,000 fr. ; d'Ogèviller, à 5,000 fr. ; de Remoncourt, à 7,100 fr.
; d'Hablainville, à 20,000 fr. ; de Pettonville, à 20,000 fr. ; de
Vaxainville, à 13,000 fr. 22 juin 1900
Votre chroniqueur toulois faisait hier le compte des conférences
qui ont eu lieu dans l'arrondissement de Toul durant l'année
écoulée.
L'année prochaine, l'arrondissement de Lunéville ne sera pas en
reste si j'en crois l'activité déployée par nos conférenciers.
Vous avez parlé des conférences faites à Arracourt, à Ogéviller,
à Frolois et autres lieux par M. Emile Badel, rédacteur en chef
de l'Eclaireur, qui poursuit sa campagne avec l'ardeeur qu'on
lui connaît.
M. Emile Hinzelin, rédacteur en chef de l'Indépendant, a
entrepris de son côté une tournée du même genre à Baccarat, à
Ogéviler - déjà nommé, - à Domèvre-sur-Vezouze, etc.
Nos journalistes, qui sont souvent en polémique, sont d'accord,
on le voit, sur l'utilité des conférences.
Toutes ces intéressantes séances sont consacrées à la gloire de
la Lorraine. A Lorrain, Lorrain et demi. M. Emile Badel célèbre
la Lorraine en prose ; M. Emile Hinzelin la célèbre en vers.
Jamais nos bons villageois lorrains ne se sont trouvés à
pareille fête,
On ne dira pas que la presse lunévilloise s'endort et qu'elle
néglige son arrondissement.
Il faut souhaiter que l'Eclaireur et l'lndépendant continuent le
tournoi sur ce terrain, où les suivront toutes les sympathies
locales,
Pour Peu que le Journal de Lunéville et l'Arrondissement (organe
de M. Larcade), se mettent de la partie, nos campagnards
pourront assister à un quatuor tout à fait lorrain dont les
dissonnances n'altèreront pas l'harmonie.
Emberménil
Ces jours derniers, M. Jules Frocot, cultivateur à la ferme du
Chénois, écart d'Embermènil, en arrivant à ce village en
compagnie d'autres jeunes gens, fit la rencontre de M. Prosper
Eve, aiguilleur, avec lequel il vit en mauvaise intelligence.
Après avoir échangé quelques mots aigres-doux, Frocot donna une
poussée à Eve qui tomba sur le sol. S'étant relevé, Eve recula
d'une vingtaine de mètres et défia Frocot d'approcher. Ce
dernier ayant fait quelques mètres malgré ce défi, Eve tira un
revolver de sa poche et en déchargea six coups. Fort
heureusement, personne ne fut atteint par les projectiles.
L'inculpé, entendu par la gendarmerie, a déclaré qu'il n'avait
fait que tirer en l'air. 23 juin 1900
Blâmont
Un incendie dont les causes sont inconnues, s'est déclaré dans
un hangar appartenant à M. Charles Hilbert, plâtrier. Cent
cinquante sacs de plâtre, quarante bottes! de lattes, du
fourrages et divers outils ont été la proie des flammes.
Les dégâts évalués à environ 2,300 fr., sont couverts par
l'assurance.
Société de tir. - Séance du 17 juin 1900. - Ont obtenu les
meilleurs résultats :
Fusil Gras (série de 6 balles) : 6-9, MM. Charles Adrian,
Isidore Hénart, à Blâmont ; Adolphe Henry, à Blémerey ; 6-8,
Jules Détré, à Blâmont; 6 7, Victor Paradis, Maurice Re nard, à
Blâmont ; 6-6, Louis Rollin, photographe ; 5-7, Emile Collin,
Raymond Xillig, à Blâmont; 5-6, Jules Fensch, Louis Hetzel,
Charles Beaudot, Maximin Grandemange, à Blâmont ; Joseph Louis,
à Ogéviller; 5-5, Edouard Marchal, Henri Fiel, Maurice Debrie, à
Blâmont ; ante Marc Henry, à Blémerey.
Fusil Lebel (série de 6 balles) : 5-8, MM. Lucien Labourel,
Jules Fensch, à Blâmont ; 5-7, Auguste Cherrier, Maurice Renard,
à Blâmont; 5-6, Maximin Grandemange, à Blâmont; 5-5, Edouard
Marchal, à Blâmont ; 4-6, Emile Laval, à Blâmont; 4-5, Emile
Marchal, à Ogéviller.
La prochaine séance aura lieu le dimanche 1er juillet. 24 juin 1900
Lunéville
Tribunal correctionnel. - [...]
Violation de domicile. - Joseph Friot, 58 ans, débitant à
Reillon, 50 fr. d'amende. 28 juin 1900
Double suicide à Blâmont
Un drame vient de jeter une grande émotion dans la paisible
localité de Blâmont.
Le principal clerc de Me Gance, notaire, un homme de 50 ans,
nommé Charles Claudel, veuf, père de deux jeunes filles habitant
Lunéville, a été découvert dans sa chambre asphyxié à l'aide de
trois réchauds de charbon - en compagnie de sa maitresse Marie
Toulon, une jeune fille de 20 ans.
Charles Claudel, qui était depuis deux ans le principal clerc
de Me Gance, dont il possédait toute la confiance, n'avait pas
tardé à conquérir les bonnes grâces de la domestique, qui est
originaire d'Einville. Depuis quelque temps déjà, on parlait, à
Blâmont, de cette liaison.
Me Gance soupçonnait les relations qui existaient entre Claudel
et Marie Toulon ; il ne pouvait, d'ailleurs, manquer d'en avoir
connaissance par la rumeur publique.
Aussi, lorsqu'il constata la double disparition de son clerc et
de la domestique, il supposa qu'on les trouverait ensemble.
Accompagné de M. le juge de paix, il se rendit au domicile de
Claudel. Le magistrat frappa, mais en vain ; la porte était
fermée intérieurement, et personne ne
répondit. Il fallut requérir un serrurier pour l'ouvrir.
Ce suicide est attribué à la situation pécuniaire très difficile
dans laquelle se trouvait Claudel. « Acculé » par ses
créanciers, il avait depuis quelque temps déjà l'intention d'en
finir avec la vie et il aura décidé sa maîtresse à partager son
sort. 29 juin 1900
Lunéville
Tribunal correctionnel. - Audience du mercredi 27 juin.
[...] Bris de clôture. - Alexandre Priester, 52 ans, rémouleur à
Nancy, 20 fr. d'amende, par défaut ; Joseph Voinot, 30 ans,
domestique à Reillon, six jours de prison avec sursis et 25 fr.
d'amende. 5 juillet 1900
Harbouey
Nous apprenons la mort, à l'âge de 21 ans, de M. Jules Haumant,
caporal du génie, fils de l'honorable maire d'Harbouey, décédé à
Tananarive, où il était attaché à la chefferie du génie. 8 juillet 1900
Blâmont - Société de tir. - Séance du 1er juillet 1900. - Ont
obtenu les meilleurs résultats :
Fusil Gras (série de 6 balles) : 6 balles 10 points, MM. Joseph
Clément et Martin Melchior, à Blâmont ; 6-9. Louis Rollin,
photographe et Emile Colin, à Blâmont ; 6 8, Thiriet, à Cirey ;
6-7, Louis Foell, Jules Hennequin, Jules Détré, Charles Baudot,
à Blâmont, et Christophe Receveur, à Domèvre ; 6 6, Henri Fiel,
Louis Hetsel, Isidore Hénart et Paul Mantout, à Blâmont ; 5 8,
Eugène Pinoit, à Blâmont ; 5-7, Charles Adrian et Auguste
Delarue, à Blâmont ; 5 6, Maximin Grandemange à Blâmont, et
Gustave Fiel, à Harbouey ; 5 5, Auguste Trabac fils, et Jules
Détré, à Blâmont.
Fusil Lebel (série de 5 balles): 5-9, MM. Lucien Labourel, à
Blâmont ; 5-7, Georges Grandemange, épicier en gros-, Maximin
Grandemange, à Blâmont ; 5 6. Gaston Gabriel, à Blâmont, et
Bronner, à Avricourt ; 5 5, Charles Adrian, à Blâmont ; 4-7,
Charles Bentz, à Blâmont ; 4-5, Jules Crépin, à Blâmont.
En raison de la fête d'inauguration par le comité de Lunèville
du Souvenir français, du monument de la scierie Lajus qui a lieu
dimanche, la séance de tir qui était fixée à cette date est
reportée au dimanche suivant 15 juillet. 20 juillet 1900
Blâmont
ISociété de tir.- Séance du 15 juillet 1900.
Ont obtenu les meilleurs résultats :
Fusil Gras (série de 6 balles). - MM. Jules e Détré, Camille
Trente, à Blâmont; Célestin à Herbéviller; Paul Claudon, à
Cirey, 6 balles 8 points ; Alphonse Chambrey, Louis Rollin,
photographe ; Emile Collin, à Blâmont, 6-7 ; Joseph Hector,
Eugène Pinoit, à Blâmont ;Théophile Receveur, à Gondrexon ;
Emile Marchal, à Ogéviller, 6-6 ; Georges Godchot, Maurice
Debrie, à Blâmont, 5-7 ; Charles Feys, à Blâmont ; Joseph Didier
et Albert Pottier, à Herbéviller, 5 6 ; Charles Adrian, Charles
Beaucourt, Louis Atzenhoffer, Théodule Yvon, Jules Denis, à
Blâmont ; Barrion, au Val, 5-5.
Fusil Lebel (série de 5 balles). - MM. Gaston Gabriel, à Blâmont
; Célestin Nô, à Herbéviller, 5 balles 8 points ; Charles Bentz,
Auguste Trabac père, à Blâmont, 5-7; Joseph Clément, à Blâmont,
5-5 ; Emile Marchal, à Ogéviller, 4-5 ; Georges Grandemange, à
Blâmont ; Léon Bronner, à Avticourt, 4-5; Lucien Labourel, à
Blâmont ; Albert Pottier, à Herbéviller, 4 4.
La prochaine séance de tir aura lieu dimanche prochain, 22
juillet. 27 juillet 1900
Blâmont
Société de tir. - Un temps très favorable avait attiré beaucoup
de tireurs à la séance 22 juillet, qui s'est fait remarquer par
les excellents résultats qui vont suivre, et les pupilles ont
rivalisé d'adresse avec leurs aînés.
Aussi, le pour cent des balles mises en cible pour cette séance
a-t il été de 69 50 au fusil Gras et de 83 57 au fusil Lebel.
Ce résultat est un véritable succès, qui fait honneur à la
Société en même temps qu'il est un encouragement et une
satisfaction bien légitime pour son sympathique et dévoué
président.
Ont particulièrement bien tiré
Au fusil Gras (série de 6 balles) : MM. Adolphe Henry, à
Blémerey, 6 b 11 p. Joseph Clément et Charles Baudot, à Blâmont
6-10 ; Henri Goll et Camille Trente, à Blâmont 6-9 ; Victor
Paradis, Isidore Hénart, Jules Détré, Louis Hetzel, Auguste
Trabac fils, à Blâmont,Marc Henry, à Blémerey, et Paul Claudon à
Cirey 6-8; Joseph Thomas, à Avricourt, Georges Grandemange, à
Blâmont, Joseph Thiriet à Cirey, Ernest Didier, à Blémerey et
Edmont Godot, à Barbas, 67; Alphonse Chambrey, Emile Colin et
Eugène Pinoit à Blâmont, 6-6 ; Alfred Mercio, à Blâmont 5 8;
Auguste Cherrier et Maurice Renard, à Blâmont 5-7 ; Joseph
Deppen, à Blâmont, 5-6 ; Paul Helvig et Maurice Debrie, à
Blâmont, 5-5.
Au fusil Lebel (série de 5 balles) : MM. Isidore Hénart, à
Blâmont, et Edmond Godot, à Barbas, 5 b. 6 p.; Lucien Labourel,
Gaston Gabriel, Georges Grandemange à Blâmont, Paul Claudon, à
Cirey, et Emile Marchal, à Ogéviller, 5-5 ; Charles Bentz et
Auguste Trabac père à Blâmont, 4-5 ; Jules Crépin, à Blâmont,
4-4.
Le dernier tir d'ensemble aura lieu dimanche prochain 29
juillet.
Aucun tir de rappel ne sera effectué au tir de concours du 5
août, qui commencera de dix heures à onze heures et demie du
matin et de une heure et demi à cinq heures trois quarts du
soir. 3 août 1900
Emberménil
Des malfaiteurs se sont introduits dans la cave de M. Simonaire,
aubergiste à Emberménil, et y ont dérobé environ pour 65 fr. de
boisson.
Les auteurs soupçonnés de ce vol sont les nommés Friot et
Kromer, mécanicien, qui ont disparu.
Igney
A la suite d'une querelle futile avec un de ses voisins, M.
Nicolas Feltmann forgeron, la dame Mayeur est devenue furieese
et a frappé son adversaire à la figure en accompagnant ses
violences de tout un lot d'épithètes choisies.
Blâmont
Société mixte de tir. - Séance du 29 juillet 1900. - Ont obtenu
les meilleurs résultats.
Fusil Gras (série de 6 balles) M. Henri Lepoire, à Cirey, 6
balles 12 points ; Emile Laval, Maurice Renard, Alphonse
Chambrey et Joseph Didier, 6-7 ; Joseph Clément, Emile Colin,
Maurice Debrie, à Blâmont et Célestin Nô à Herbéviller, 6-6 ;
Jules Détré à Blâmont, 5-9 ; Auguste Diot, notaire, Charles Feys
et Georges Godchot, à Blâmont, 5-8 ; Victor Paradis, à Blâmont,
et Albert Pottier, à Herbéviller, 5-7. Alfred Mercio, Charles
Helvig, Isidore Hénart, Louis Hetzel et Gaston Gabriel, à
Blâmont, 5-6 ; Paul Helvig et Alfred Dubois à Blâmont, 5-5.
Fusil Lebel (série de 5 balles) MM. Célestin Nô, à Herbéviller, 5 balles 6 points ; Alfred Pottier, à Herbéviller,
5-5- Georges Grandemange, à Blâmont, 4-5.
Avis. - Contrairement à ce qui avait été annoncé jusqu'ici, le
tir de concours, qui aura lieu dimanche prochain, ne commencera
qu'à une heure de l'après-midi.
Aucun tir de rappel ne pourra plus avoir lieu.
Avant de prendre part au concours MM. les tireurs sont priés de
s'assurer, en consultant le tableau de classement affiché au
stand, à quelle cible ils sont classés. En cas d'erreur, en
informer de suite M. le président.
Lunéville
Tribunal correctionnel. - Audience du 1er août. - [...]
Chasse sans permis. - Jules Lhuillier, 53 ans manoeuvre à
Leintrey, 8 jours de prison, 50 fr. d'amende. 6 août 1900
Magnières
On annonce la mort de M. l'abbé Germain Royer, curé de Magnières. M. Royer, né à Saint-Médard, le 30 juin 1824, ordonné
prêtre le juin 1849, avait été successivement vicaire à
Saint-Quirin, à Saint-Laurent de Pont-à-Mousson, professeur à
Versailles, curé d'Ansauville, de Hattigny, d'Ogéviller, de
Magnières, depuis le 15 août 1886. 9 août 1900
Pour la Chine
[...] M. Charles Petitjean, de Xousse, sergent rengagé au 3e
régiment de tirailleurs algériens, vient de rendre ses galons
pour signer son engagement pour le corps expéditionnaire de
Chine. Il a été Incorporé au 3e régiment de marine. 10 août 1900
Lunéville
Tribunal correctionnel. - [...]
Outrages à gendarme.- Auguste Cherrier, 28 ans, boucher à
Blâmont. - Huit jours de prison avec sursis et 5 fr. d'amende.
[...] Escroquerie.- Pierre Cromer, 23 ans, journalier à
Emberménil. - Quatre mois de prison sur opposition.
Blâmont
Société de tir. - Concours du 5 août 1900. - Distance, 300
mètres.
Fusil Gras (série de 6 balles). - MM. Marc Henry, à Blémerey, 6
balles 24 points ; Henri-Célestin Nô, à Herbéviller. 6-23 ; Paul
Fiel, à Blâmont, 6-22 ; Adolphe Henry, à Blémerey, 6-21 ; Emile
Marchal, à Ogéviller, 6-20; Henri Lepoire, à Cirey, 6 19;
Isidore Hénard, Louis Hetzel, Maurice Debrie et Paul Mantout, à
Blâmont, 6-17 ; Eugène Pinoit et Charles Adrian, à Blâmont,
6-16; Louis Rollin, photographe à Blâmont, 6-15 ; Auguste Trabac
père, à Blâmont, 6 14; Ernest Didier, à Blémerey, 6 12 ; Paul
Claudon, à Cirey, 5 19 ; Victor Paradis, à Blâmont, 5-16;
Alphonse Chambrey et Camille Trente, à Blâmont, 5-15 ; Auguste
Diot et Auguste Trabac fils, à Blâmont, 5-14; Joseph Clément, à
Blâmont, 5-13; Alfred Mercio, à Blâmont, 5-12 ; Henri Fiel, à
Blâmont, 5-10 ; Louis Atzenhoffer, à Blâmont, 5 8 ; Edmond
Godot, à Barbas, 5-7.
Fusil Lebel (série de 5 balles). - MM. Charles Bentz, à Blâmont,
5 13 ; Albert Poitier, à Herbéviller, 5-12 ; Emile Marchal, à
Ogéviller, 4-18; Isidore Hénart, à Blâmont, 4-13; Henri-Célestin
Nô, à Herbéviller, 4-7.
Revolver (série de 6 balles). - MM. Victor Paradis, à Blâmont,
6-25; Auguste Delarue, à Blâmont, 6-24 ; Charles Bentz, à
Blâmont, 6-16 Auguste Diot, à Blâmont, 5-16 ; Constant Hertz,
à Blâmont, 5-14.
La date de la distribution des prix sera ultérieurement fixée
23 août 1900
Xousse
La grêle est tombée abondamment sur une partie du territoire de
Xousse. On a relevé en certains endroits une épaisseur de 10
centimètres.
Les quelques raisins que la gelée du 20 mai ,avait épargnés et
les feuilles des vignes ont été coupés. Les quelques champs
d'avoine qui n étaient pas encore fauchés ont été ravagés.
Heureusement que cette récolte était à peu prs faite, car les
pertes auraient été considérables.
26 août 1900
Personnel de l'enseignement primaire
Ont été nommés instituteurs : à Avricourt, M. Maire, de Roville
; [...] à Sponville, M. Marlot, de Repaix ; à Repaix, M. Lang, d'Avricourt ; 31 août 1900
Frémonville
Un commencement d'incendie s'est déclaré dans un hangar
dépendant de la tuilerie de MM. Fenal frères, à Pexonne.
Grâce à l'arrivée des pompiers de la commune, le feu a pu être
rapidement éteint. Les pertes sont évaluées à environ 7,000 fr.-
elles sont couvertes par une assurance. 6 septembre 1900
Blâmont
Société mixte de tir. - Le conseil d'administration de la
Société de tir de Blâmont a l'honneur d'informer MM. les
sociétaires que la distribution solennelle des prix aura lieu,
sous la présidence d'honneur de M. le général Marin, le dimanche
16 septembre courant, à l'hôtel de ville de Blâmont, à quatre
heures du soir. 7 septembre 1900
Blâmont
La gendarmerie a dressé contravention au sieur Pierre
Charbonnier, étameur ambulant, our avoir, étant pris de
boissons, injurié et proféré des menaces contre M. Gobert,
huissier. 8 septembre 1900
Cirey
Mme Anna Gall, qui, à la suite de mauvais traitements, s'est
séparée de son mari, Léon Voinot, aubergiste à Leintrey, a porté
plainte contre ce dernier qui, profitant de l'absence de sa
femme, a pénétré dans son domicile, a fracturé une malle
appartenant à son épouse et y a dérobé ou lacéré des effets
d'habillement estimés 295 fr. La gendarmerie a ouvert une
enquête. 13 septembre 1900
Herbéviller
Un malfaiteur a pénétré à l'aide d'escalade dans la salle
d'école des garçons et a dérobé, dans le bureau de
l'instituteur, le sceau de la mairie, estimé 12 fr.
On soupçonne, comme étant l'auteur de ce vol, un jeune homme
originaire de la commune. 20 septembre 1900
Union des officiers de sapeurs-pompiers
Cette année, la réunion des officiers de sapeurs-pompiers de
Meurthe-et-Moselle se tiendra à Blâmont le dimanche 23
septembre.
MM, les membres de l'Union, ainsi que les officiers qui
désireraient en faire partie, sont priés d'y assister.
La souscription au banquet est fixée à 5 fr. 21 septembre 1900
Marainviller
Le sieur Prosper Denis, Agé de 18 ans, domestique, sans domicile
fixe, a été arrêté comme étant l'auteur du vol du sceau de la
mairie de Herbéviller. Cet individu a avoué les faits. 22 septembre 1900
Incident à la frontière ?
Si l'on en croit un de nos confrères, « un grave incident se
serait produit, au cours des récentes manoeuvres de la 11e
division, alors que le 37e d'infanterie se trouvait sur la
frontière.
Un certain nombre d'hommes de ce régiment se sont approchés du
territoire annexé et ont tracé sur un poteau des inscriptions
injurieuses à l'adresse, de l'Allemagne. Quelques-uns auraient
même commis une violation de territoire.
Sur une plainte de l'ambassade d'Allemagne, une enquête vient
d'être ouverte. Le 37e est consigné et la libération de la
classe ajournée jusqu'à la découverte des coupables, qui
appartiennent aux 7e et 8e compagnies.
Ajoutons, termine notre confrère, que la, plaisanterie a revêtu
un certain caractère de gravité par suite de l'apposition
d'ordures sur le poteau-frontière allemand. » 23 septembre 1900
L'incident du 37e
(suite)
Nous avons sommairement raconté hier un incident de frontière,
qui met en cause un certain nombre de soldats du 37e
d'infanterie.
Dans la journée de samedi, un de nos reporters s'est livré à une
sérieuse enquête sur les faits allégués. Disons tout de suite
qu'ils n'ont pas l'importance qui leur a été prêtée par la
dépêche adressée à un de nos confrères parisiens et que nous
avons reproduite hier.
Ces faits se réduisent à des espiègleries et à des farces assez
dangereuses d'ailleurs, dont des soldats en goguette ont été les
auteurs.
L'ambassade d'Allemagne ne semble pas avoir été saisie de
l'incident ; en tous cas, les hommes libérables du 37e n'ont
nullement été retenus en bloc. Voici d'ailleurs le récit de
notre collaborateur :
« ... Jeudi, veille de la rentrée à Nancy, la 22e brigade
d'infanterie (général Michel) cantonnait à Blâmont et à Repaix.
Le 79e de ligne, les 1er et 3e bataillons du 37e étaient à
Blâmont, tandis que le 2e bataillon du 37e se trouvait à Repaix,
petit village da 155 habitants, situé à trois kilomètres de
Blâmont.
Le commandant Bader qui commande le bataillon avait pris toutes
les précautions d'usage. Des sentinelles avaient été placées
pour empêcher les soldats de quitter le cantonnement. Malgré
toutes ces précautions d'autant plus nécessaires que Repaix est
à l'extrême frontière, il s'est passé une série d'incidents
regrettables quoique peu graves par eux-mêmes.
Tout d'abord, un certain nombre de militaires appartenant aux 7e
et 8e compagnies, ont revêtu des habits civils appartenant à
leurs hôtes et ont essayé de passer la frontière pour aller
chercher du tabac en territoire annexé. Reconnus par des
douaniers français, ils ont été en mis en lieu sûr.
D'autres soldats, en tenue, malgré la surveillance des
sentinelles - ont franchi le poteau frontière et ont fait
plusieurs centaines de mètres au-delà. Arrêtés par des douaniers
allemands, ceux-ci leur ont pris les numéros matricules placés
dans leurs képis, les troupiers ont été en outre photographiés
par des officiers allemands en manoeuvres dans ces parages.
Enfin la troisième phase de l'incident :
Une dizaine de soldats ont gravé leurs noms à l'aide de couteaux
sur un poteau-frontière, notre confrère dit qu'ils ont fait des
ordures au pied de ce poteau, mais la chose n'est pas certaine.
Aussitôt ces faits connus, le commandant Bader en référa au
colonel de Curières de Castelnau, commandant le 37e, et
l'enquête commença.
Dès leur arrivée à Nancy, les 7e et 8e compagnies furent
consignées, mais jamais on n'a songé à consigner le régiment
qui, comme on l'a vu plus haut, était loin d'être cantonné tout
entier à Repaix. Sur ces entrefaites, on reçut communication des
photographies prises par les officiers allemands, les douaniers
allemands firent parvenir les numéros matricules saisis et la
découverte des coupables fut facile.
Dix - la plupart libérables - ont été punis de 60 jours de
prison.
Nonhigny
Au milieu du village de Nonhigny se dresse une superbe fontaine,
toute neuve, érigée sous les auspices de M. le maire. Un
écriteau tout luisant avertit les passants que « procès-verbal
sera dressé contre toute personne qui se permettra de laver à
cette fontaine. »
Bizarrerie des antithèses ; il y a plus de deux mois que la
belle fontaine n'a donné d'eau !
A quand donc le premier procès-verbal ? 26 septembre 1900
Congrès des officiera de sapeurs-pompiers de Meurthe et-Moselle
Dimanche dernier, la ville de Blâmont avait pavoisé pour fêter
la réunion au congrès des officiers de sapeurs-pompiers de
Meurthe-et-Moselle.
A l'arrivée du train de neuf heures, M. le capitaine Delabbeye,
président de l'Union des officiers de sapeurs-pompiers de
Meurthe-et-Moselle, entouré des officiers de la région,
attendait ses collègues de Toul, Nancy, Dombasle, Rosières,
Lunéville, etc.
Les compliments d'usage une fois échangés, les officiers se
rendent en ville, où une légère collation leur était offerte ;
puis, précédés de la musique municipale, ils se dirigent en
corps le vers la mairie, où la séance du Congrès est aussitôt
ouverte par son président, M. Delabbeye, qui souhaite la
bienvenue à ses collègues.
Diverses propositions sont mises à l'étude :
1° Le capitaine Varnier, de Lunéville, propose d'étendre l'Union
des officiers de Meurthe-et-Moselle à tous les départements
lorrains en prenant le titre de Fédération lorraine des
officiers de sapeurs-pompiers ; ,
2° Le capitaine Barbier, de Nancy, propose de créer dans chaque
chef-lieu de canton des manoeuvres de pompes à incendie et de
sauvetage pour l'instruction technique et pratique des
sapeurs-pompiers dans les communes du canton.
L'ordre du jour appelle enfin le renouvellement du comité :
Le capitaine Delabbeye est réélu président ; le capitaine
Barbier, de Nancy, vice-président; membres : le capitaine
Siatte, de Badonviller ; le capitaine Voilard, de Longuyon ; le
lieutenant Arsant, de Lunèville, secrétaire ; le lieutenant
Moitrier, de Blâmont, trésorier.
Les comptes du trésorier sont approuvés avec elle, un fonds de
caisse de près de 700 fr., après quatre années d'existence.
A l'unanimité, MM. Bentz, conseiller général ; Labourelle, maire
de Blâmont, qui n'avaient pu assister au banquet des maires, à
Paris, et Florentin, adjoint, sont acclamés membres d'honneur de
l'Union,
La compagnie des sapeurs-pompiers de Blâmont, sous les ordres de
son capitaine, est venue après la réunion du congrès se ranger
en bataille sur la place de l'hôtel-de-ville.
Le capitaine Barbier a été prié d'en passer la revue ; puis une
manoeuvre à eau a réuni cinq lanciers pour une attaque combinée,
qui a fort bien réussi et fait grand honneur à l'instruction des
sapeurs de la compagnie et à ses excellents officiers.
Après un banquet à l'hôtel du Commerce, dont Ie menu a été
trouvé excellent par les convives et le service parfait, M.
Bentz, conseiller général, a porté la santé de M. Loubet,
président de la République.
M. Delabbeye a remis les insignes de l'Union aux nouveaux
membres d'honneur et a remercié ensuite les officiers des autres
compagnies d'être venus aussi nombreux, ce qui prouve la marche
ascendante de l'Union.
Après le banquet, chacun a été visiter la ville, puis on s'est
retrouvé à la gare, à sept heures du soir, satisfaits d'avoir
fait de bonne besogne et se promettant bien de se retrouver l'an
prochain à Baccarat, comme il est permis d'en garder l'espoir. 3 octobre 1900
Blâmont
Claire Geoffroy, 24 ans, femme Holveck cueillait des prunes au
lieu dit les « Marmottes » lorsque survint son mari dont elle
vit séparée. L'homme lui porta trois coups de poing et lui mit
sa camisole en lambeaux. Le père de la pauvre femme accourut,
mais le gendre - ah ! quel malheur d'avoir un gendre ! -
s'élança sur lui et chercha à l'étrangler.
- Je causais tranquillement avec ma femme, dans le verger,
riposte Holveck, lorsque mon beau-père a couru sur moi avec une
fourche américaine. Je ne l'ai pas frappé, non plus que ma
femme.
Telles sont les deux versions. - La justice informe. 5 octobre 1900
Enseignement primaire
Nominations
Sont nommés : - Instituteurs. - [...] A Avricourt, M. Maire, de
Roville. - [...] A Sponville, M. Marlot, de Repaix - A. Repaix, M.
Lang, d'Avricourt. 7 octobre 1900
Herbéviller
M. le ministre des finances a accordé à M. Gantel, percepteur d'Herbéviller, l'autorisation de fixer sa résidence à Ogéviller. 9 octobre 1900
ÉTAT CIVIL DE NANCY
Du 7 octobre
Publications de mariages. [...]
Auguste Carrière, maçon, rue Mac-Mahon, 66, et Marie-Hélène
Paulus. sans profession à Frémonville. 13 octobre 1900
Cirey
Le brigadier forestier Dieudonné Grandidier, de Cirey, est
proposé à la Société centrale d'agriculture de
Meurthe-et-Moselle pour une médaille d'argent et une prime de 80
f. Voici l'extrait du rapport de M. Lamblé, conservateur des
forêts, relatif à ce brave serviteur :
M. Dieudonnè Grandidier, brigadier communal à Girey. 27 ans de
services forestiers - 6 ans, 3 mois de services militaires. Agé
de 54 ans, a obtenu en 1895 une médaille de bronze, avec prime
da 25 fr. pour travaux de repeuplement et d'amélioration
effectués dans les forêts communales de sa brigade. La médaille
d'honneur des préposés forestiers lui a été décernée en 1898.
Depuis qu'il a été récompensé par la Société d'agriculture, il
n'a cessé de mériter les éloges ; il a planté en moyenne chaque
année 18,000 plants de chênes, frênes et bouleaux dans les
forêts de sa brigade ; il a participé aux semis de sapin
effectués par bandes sur 20 hectares dans les forêts communales
de Cirey, Blâmont et Petitmont, a dégagé les semis sur les
parcelles en régénération de sa brigade, et a dirigé les
plantations faites en 1896 sur une étendue de 16 hectares dans
la forêt particulière du Haut-Bois (territoire de Fanconville).
Préposé hors ligne, il a renoncé à passer dans le service
domanial pour ne pas s'éloigner de Cirey. » 17 octobre 1900
L0RRAINE ET ALSACE
La gare de Deutsch-Avricourt
La Bilrgerzeitung, de Strasbourg, critique vivement l'état de
choses à Avricourt-Allemand. Pour une gare frontière, la gare
d'Avricourt-Allemand est, sous tous les rapports, insuffisante
surtout lorsque, par des circonstances, particulières, celle,
par exemple, que présente en ce moment l'Exposition de Paris, la
circulation se trouve considérablement augmentée.
Le personnel, tant des employés que des hommes de peine, est
insuffisant pour un si grand nombre de voyageurs ; les salles
d'attente trop petites, sombres, désagréables. A cela viennent
s'ajouter les longueurs exagérées des nombreuses formalités
douanières, la surveillance étroite à laquelle sont soumis les
voyageurs, qui ne peuvent circuler comme ils le désireraient :
tout cela est fait pour rendre le passage par Avricourt-Allemand
des plus désagréables.
Tous eux qui ont passé la frontière à Avricourt ont dû faire les
mêmes constatations ; ce n'est vraiment pas encourageant pour
les étrangers qui viennent dans le pays. La comparaison avec la
France, où l'on rencontre à la gare nous ne dirons pas un
confort luxueux, mais certainement plus d'urbanité et plus de
liberté, n'est pas à l'avantage de l'Allemagne. Il serait
désirable que l'administration des chemins de fer allemands
prenne des mesures pour remédier le plus tôt possible à ces
inconvénients. 19 octobre 1900
Emberménil
Un malfaiteur inconnu a pénétré au domicile de Mme veuve Mansuy
et y a dérobé une somme de 44 fr., enfermée dans un secrétaire.
La gendarmerie a ouvert une enquête. 22 octobre 1900
Harbouey
Vendredi 19 octobre, vers sept heures du soir, in incendie dû
purement à une cause accidentelle, s'est déclaré chez Mme veuve
Streiff, propriétaire à Harbouey.
Le feu qui a pris naissance dans-la chambre à four attenant à la
maison d'habitation, prit dès le début de grandes proportions -
la chambre à four étant au milieu d'un hangar rempli de bois Le
sinistre menaçait surtout le voisin, M. Hippolyte Saunier,
cultivateur.
Mais grâce à la rapidité des secoure, à une première et habile
manoeuvre de la grosse pompe à incendie de Harbouey et au
concours empressé de tous, le feu fut bientôt circonscrit. Aussi
à l'arrivée des pompes de Nonhigny et Barbas il n'y avait plus
guère qu'à noyer le foyer même et tout danger était conjuré.
Tout se borne à des dégâts matériels relativement peu
importants.
Bien qu'il y ait assurance, le plus éprouvé sera M. Saunier, car
toute son avoine est littéralement incendiée ; de plus son
mobilier et sa lingerie déménages en toute hâte, sont fortement
endommagés. 23 octobre 1900
ÉTAT CIVIL DE NANCY
Du 21 octobre
Publications de mariages. - [...]
Adolphe-Victor Krebs, employé aux chemins de fer de l'Est, à
Champigneulles, et Marie-Joséphine Masson, sans profession, à
Ancerviller, de droit et de fait ruelle Saint-Antoine, 6 bis. 24 octobre 1900
Harbouey
M. Haumant, maire de Harbouey, a fait célébrer, mardi matin, un
service solennel en mémoire de son fils Jules Haumant, caporal
du génie, décédé, le 16 juin 1900, à Moramanga (Madagascar).
A cette occasion, le conseil municipal a pris, sur l'initiative
de M. Fiel, adjoint, et sous sa présidence, une délibération par
laquelle le calvaire érigé au nouveau cimetière aura un but
patriotique : il servira désormais à perpétuer les noms des
enfants de Harbouey morts au service da la patrie.
En conséquence M, le maire vient d'être invité à y faire placer
l'inscription concernant son fils. 25 octobre 1900
Dombasle
Le sieur Charles Masson, ouvrier d'usine à Dombasle, a porté
plainte contre son locataire, Thouvenin, auquel il avait loué
une maison meublée à Autrepierre, et qui aurait pris la poudre
d'escampette en emportant les meubles de la maison ; une enquête
est ouverte par la gendarmerie.
Montreux
M. Joseph Alison, propriétaire, est élu maire, et M. Joseph
Gérard, propriétaire, est nommé adjoint de la commune de
Montreux. 29 octobre 1900
Nous avons le regret d'enregistrer la mort de Mme veuve Bentz;
mère de l'honorable conseiller général du canton de Blâmont, à
qui nous offrons l'expression de nos condoléances.
Mme Bentz était la providence des pauvres du pays ; ils
garderont pieusement sa mémoire. 31 octobre 1900
Blâmont
Le sieur Nicolas Fanchon, âgé da 37 ans, jardinier, sans
domicile fixe, a été arrêté en flagrant délit de vagabondage et
de mendicité dans les maisons de la ville. 9 novembre 1900
Lunéville
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience de mercredi 7 novembre
[...] Violation de domicile. - Eugène Simonaire, 48 ans,
mécanicien à Emberménil, six jours
de prison, par défaut. 13 novembre 1900
ÉTAT CIVIL DE NANCY
Du 11 novembre
Publications de mariages. - [...] Célestin-Léon Bertrand,
marchand forain, de passage à Nancy, et domicilié à Autrepierre,
et Marie-Julienne-Victoire Levillain, marchande foraine, de
passage à Nancy, et domiciliée à Bremoncourt. 18 novembre 1900
Nominations ecclésiastiques
Par décision épiscopale, ont été nommés :
[...] Curé de Favières. M. l'abbé Dedenon, précédemment curé de
Vého. 20 novembre 1900
ÉTAT CIVIL DE NANCY
Du 18 novembre
Publications de mariages. - [...]
Joseph Cyrille Michel, journalier à Saint-Martin, et
Marie-Charlotte Kraemer, domestique, domiciliée ,
de droit à Nancy, et de fait à Ogéviller. 22 novembre 1900
Blâmont
A l'occasion du décès de sa mère, Mme veuve Bentz, M. Charles
Bentz, le dévoué conseiller général du canton de Blâmont, a
remis à M. le maire de Blâmont la somme de 200 fr, dont 100 fr.
pour le bureau de bienfaisance et 100 fr. au profit de la
Société de secours mutuels de cette ville. 30 novembre 1900
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience de mercredi 28 novembre
Vol de numéraire. - Auguste Rénaux, 19 ans, domestique à
Herbéviller, deux mois de prison avec sursis. - Adolphe Ungerer,
24 ans, domestique à Herbéviller, six mois de prison avec
sursis. 4 décembre 1900
Mort subite de l'abbé Grand'Eury
Nous avons annoncé, en page 2, la mort subite, dans l'église de
Bouxières-aux-Dames, de M. l'abbé Doyotte. Le détunt n'est pas
M. l'abbé Doyotte, mais bien M. l'abbé Grand'Eury, chanoine
titulaire, mort de la rupture d'un anévrisme en descendant de la
chaire, où il était venu prêcher sur la demande de M. l'abbé
Franiatte, curé de Bouxières.
Un premier service funèbre sera célébré mardi, à 8 heures du
matin, en l'église de Bouxiéres, puis le cercueil sera dirigé
sur Nancy, où un deuxième service sera chanté, à [onze heures, à
la Cathédrale.
A l'issue de la cérémonie, le corps sera dirigé sur Moyen
(canton de Gerbéviller), où un troisième service et l'inhumation
auront lieu mercredi.
Ajoutons que le défunt, ancien vicaire de Saint-Epvre, à Nancy,
avait été aussi curé de Frémonville, Moyen et Champigneulles. 9 décembre 1900
Harbouey
Etrange aventure. - Dans la nuit du 2 au 3 du courant, vers
quatre heures du matin, la dame Marchal, veuve Bazin. âgée de 62
ans, domiciliée à Harbouey, étant couchée dans sa chambre, vit
un individu arriver près de la seule fenêtre du local, casser un
carreau, faire jouer l'espagnolette et ouvrir la fenêtre ; après
quoi, il sauta dans la chambre, referma la fenêtre, s'approcha
du lit, où il se mit à genoux.
Puis, saisissant au cou Mme Bazin, qui n'osait crier, il la
serra avec ses deux mains ; mais la victime, en se débattant,
lit tomber son agresseur sur le plancher ; elle se leva alors,
alluma une petite lampe et réussit à mettre à la porte cet
individu, qui sortit en murmurant quelques mots
incompréhensibles, dont la veuve Bazin ne put retenir que celui
d'« Ernest ».
Mme Bazin, qui est sourde et parle difficilement, a porté
plainte à La gendarmerie de Badonviller contre l'auteur de
l'agression, duquel elle n'a pu donner qu'un signalement confus.
Toutefois, on a pu relever nettement sur le cou de Mme Bazin des
traces de doigts. 15 décembre 1900
Chemins, de fer de l'Est
Actes de probité pendant le mois de septembre (suite).
[...] Le garde-frein Camille-Nicolas Maillard a remis au chef de
service à Avricourt un porte-monnaie contenant 4 fr. 80, qu'il
avait trouvé dans une voiture d'un train. 19 décembre 1900
Pétition de douaniers
Les agents de la brigade d'Avricourt ont adressé le mois dernier
la lettre suivante à leur député :
Monsieur le député,
Au moment où la Chambre des députés va aborder la discussion du
budget des finances, un groupe d'agents du service actif des
douanes vient se recommander à leur bienveillant député pour
qu'il appuie par son vote las revendications qui seront
présentées à la Chambre pour l'amélioration de leur situation.
Vous connaissez, monsieur le député, cette situation du douanier
et vous savez qu'elle est digne d'intérêt Vous nous avez vus à
la tâche, et toujours prêts à faire notre devoir ; vous avez pu
voir que pour la dur labeur qu'on nous impose, nous recevons un
salaire bien au-dessous de la moyenne de tous les autres
fonctionnaires.
Nos désirs sont modestes, nous ne demandons que l'assimilation à
la gendarmerie, quant au traitement, à l'avancement et à la
liquidation des retraites (retraita à 25 ans de services, sans
limite d'âge, et retraite proportionnelle).
Aussi, dans l'espoir que vous nous accorderez votre appui
bienveillant, nous vous prions d'agréer, monsieur le député,
l'assurance de nos sentiments les plus respectueux et dévoués.
(Suivent 26 signatures )
Voici la réponse de M Fenal :
Paris, le 27 novembre 1900.
Messieurs les préposés des douanes d'Avricourt,
Je suis en possession de votre lettre collective du 24 courant
et m'emprosse d'y répondre.
Bien que, d'une façon générale, je sois opposé à toute
aggravation de charges pour le budget, je ne puis cependant
rester insensible à toutes les propositions qui constituent,
comme celles qui vous intéressent, des mesures de justice et
d'égalité.
Aussi, je suis tout disposé à appuyer, quand elles sa
présenteront, les mesures sur lesquelles vous voulez bien
appeler mon attention.
Je doute que vous obteniez toutes satisfactions cette année,
mais j'espère bien qu'il sera fait quelque chose, comme l'année
dernière, pour les traitements de début.
Veuillez agréer, messieurs, l'assurance de mes sentiments
dévoués. FENAL
20 décembre 1900
Le lion échappé
Le lion échappé dont il est tant parlé depuis quelques jours
dans la région ne serait décidément pas une chimère propre à «
ébaudir » les bonnes gens et à servir d'épouvantail aux petits
enfants peu sages.
On donne maintenant les détails les plus circonstanciés sur la
façon dont le lion s'est évadé da la cage où il était enfermé.
La chose se serait passée à Avricourt pendant le transbordement
des colis de la gare française à la gare allemande.
L'animal féroce a gagné la forêt da Blâmont où une battue fut
organisée sans résultat. Nos lecteurs se rappellent qu'un
chasseur a affirmé avoir relevé les traces du lion dans la forêt
de Haye, du côté de la Poste-de-Velaine.
Voici maintenant qu'il a été vu par des bûcherons de
Dommartin-Ia-Montagne, canton de Fresne-en-Woëvre.
Allons, bien des fidèles ne se rendront pas tranquillement à la
messe de minuit !
22 décembre 1900
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience de mercredi 19 décembre
[...] Violation de domicile. - Albert Mangin, 25 ans, vannier à
Mignéville, un mois de prison,
10 fr. d'amende.
Blâmont
M. Brenet, brigadier de gendarmerie à Vittel, est nommé maréchal
des logis. Il passe en cette qualité à la brigade de Blâmont. 28 décembre 1900
Leintrey est en ce moment en révolution à la suite d'un jugement
du tribunal correctionnel de Lunéville, acquittant un sieur -
j'emplois ici le langage de dame justice - mettons un sieur N...
pour ne nommer personne.
Depuis quelque temps, ce pauvre diable de sieur N... était
l'objet d'accusations multiples. Les dénonciations, les lettres
anonymes, pleuvaient contre lui. Pas une poule ne disparaissait
qu'on ne l'en rendit responsable.
Un beau jour, N... se trouvant sur le marché de Blâmont,
rencontra pour son malheur un petit cochon. L'animal était égaré
et poussait des cris lamentables. N... fut touché de compassion
et l'emmena, en déclarant qu'il le tenait a la disposition de
son maître. Le lendemain le maître se présenta et reprit
possession du cochon, qui le suivit en frétillant.
Vous croyez peut être qu'à défaut d'an prix Monthyon, N... fut
proposé pour une médaille de la société protectrice des animaux
?
Pas da tout. Une dénonciation en règle l'inculpa de vol et le
signala aux rigueurs de la police correctionnelle.
De plus, ayant aperçu un rayon de miel dans un hangar lui
appartenant, on l'accusa d'avoir dévalisé des ruches.
heureusement, aucun assassinat ne fut commis dans le canton.
Comme le berger Maigrot, dont on vous a raconté l'infortune, on
n'aurait pas oublié de le lui imputer.
N... fut donc qualifié de sieur, traduit devant la justice de
son pays pour avoir donné l'hospitalité à un cochon en détresse.
Elle l'acquitta, comme je viens de le dire, mais ce procès
n'ouvre-t-il pas un jour singulier sur les petites persécutions
villageoises ? 31 décembre 1900
Toujours le lion
Comme nous l'avons dit, le lion échappé d'une ménagerie à Avricourt et que des personnes
semblant dignes de foi ont vu sur le plateau de Malzéville et
dans la forêt de Haye, aurait élu domicile dans les bois
meusiens de Dommartin : Dommartin-la-Planchette, disent les uns,
Dommartin-la-Montagne, disent les autres. Les bonnes femmes et
les enfants se signent, les frissons vous courent dans le dos.
Brrr !
Dans sa bienveillante vigilance l'administration forestière
s'est émue et, de par son ordre, un brigadier et un garde sans
doute jusqu'aux dents, ont été invités par leur chef
hiérarchique à faire une enquête à Dommartin-la-Montagne.
Aucun renseignement, jusqu'alors n'a pu être recueilli sur le
fugitif.
Il est question de réunir plusieurs brigades et de faire appel
aux tireurs émérites, puis d'organiser des battues.
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