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L'Est Républicain

- 1900 -


1er janvier 1900
Un ex-condamné à mort
Le commissaire de police de Bar-le-Duc vient d'arrêter pour infraction à un arrêté d'expulsion un nommé Auguste Collin, âgé de cinquante-sept ans, né à Réchicourt-le-Château, dans l'ancien département de la Meurthe, ferblantier, sans domicile fixe, ancien condamné à mort dans les circonstances suivantes : en 1861, de complicité avec un sieur Bernard, il assassina l'oncle de ce dernier, nommé également Bernard, dit Jean Evrard, à Blâmont (Meurthe). Le 14 août de la même année, il était condamné à mort par la cour d'assises de Nancy, puis sa peine fut commuée en celle des travaux forcés. Après être resté treize ans à Cayenne sous le numéro 9961, Colin opta pour la nationalité allemande, continua sa peine à Sisheim, et, depuis cette époque, subit cinq autres condamnations. Il a été écroué à la prison de Bar-le-Duc


La direction des postes et télégraphes nous prie d'informer le public qu'à partir du 1er janvier fonctionnera, à Blâmont, un nouveau réseau téléphonique relié au réseau central.


lsay, Bechmann, Zeller et Cie
On nous demande, sur cette société, des renseignements qu'il n'est pas facile d'obtenir, étant donné qu'elle ne publie point ses bilans. Voici ce que nous avons recueilli :
La société est sous la forme de commandite par actions, le capital de 1.500.000 francs est divisé en 150 actions de 10.000 francs chacune.
Siège social à Blâmont ; usines à Val-et-Châtillon, Badonviller et Blâmont.
La société qui expirait en 1899, vient d'être prorogée pour 10 ans. Les actions touchent un dividende régulier de 8 % depuis plusieurs années, il n y a pas d'obligations.
Les réserves sont de 400.000 francs, chiffre rond.
Le titre est demandé à 13.000, mais les détenteurs semblent exiger sensiblement plus. D'ailleurs, la famille Bechmann rachète toutes les actions qu'elle peut trouver.
 


6 janvier 1900
Reillon
Une rixe a éclaté entre les sieurs Thiébaut et Michel, à propos d'une question d'intérêt. Thiébaut a été frappé si violemment de coups de pied et de coups de poing qu'il est tombé évanoui. Plainte a été déposée.
13 janvier 1900
Nécrologie
M. Lemoine, conseiller d'arrondissement de Blâmont, habitant Herbéviller, vient de mourir subitement, d'une congestion cérébrale.
M. Lemoine avait été passer la journée à Nancy, il s'était, en rentrant, senti un peu souffrant et s'était immédiatement mis au lit.
Vers deux heures du matin, une de ses voisines, dont le mari était malade, vint lui demander un objet dont elle avait besoin.
Les enfants de M. Lemoine voulurent éveiller leur père, et quelle ne fut pas leur douleur en s'apercevant qu'il ne donnait plus signe de vie. Le docteur Zimmermann immédiatement appelé ne put que constater la mort.
M. Lemoine était dans sa 60e année. Nous prions sa famille d'agréer l'expression de nos condoléances.
14 janvier 1900
Blâmont
On nous écrit : «  La section des vétérans des armées de terre et de mer de Blâmont, ayant ouvert une souscription publique dans la ville et les communes du canton pour ériger un monument au cimetière à la mémoire de ses compagnons d'armes tombés au champ d'honneur en 1870-71 et dans les diverses expéditions, le comité vient chaleureusement remercier la patriotique population de Blâmont, qui, à part quelques personnes n'ayant rien voulu donner, a vu néanmoins la souscription se monter à 1,000 fr.
Il remercie également les communes désignées ci-après qui, ayant pris part à la souscription, ont versé au comité les somme suivantes : Gogney, 37 fr. 60 ; Verdenal, 36 fr. ; Harbouey, 19 fr. 70 ; Igney, 11 fr. ; Buriville, 10 fr. 25 ; Barbas, 49 fr. ; Domèvre, 85 fr. ; Herbéviller, 60 fr. - Total, 1,308 fr. 55.
Le Comité espère que les autres communes u du canton suivront l'exemple de celles désignées ci-dessus et que dans un canton longeant la frontière sur une si grande étendue, on y trouve que du patriotisme.
Le monument est cantonal et sera érigé au cimetière de Blâmont. »
18 janvier 1900
Ogéviller
On nous écrit :
«  Venant du bureau de poste de ma résidence y toucher 200 fr., j'ai, par mégarde, laissé tomber deux billets de 50 fr. Le lendemain matin, Mme la receveuse ma fait prévenir qu'elle venait de trouver les 100 fr. en deux billets de 50 fr„ en balayant son plancher,
Dût la modestie de Mlle Doyen en souffrir, cet acte de probité mérite d'être connu. - Un abonné. »
19 janvier 1900
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 17 janvier
[...] Vol d'une taie. - Jules L'huillier, 52 ans, manoeuvre à Leintrey, quinze jours de prison.

Montreux
M. Lucien Martin, carrier, étant, chez lui en état d'ivresse, voulut allumer du feu dans la cheminée. Il tomba sur le foyer la tête la première et eut la partie supérieure de la tête et la main gauche brûlées. Son état est assez grave.

Ogéviller
Une enquête a été ouverte pour l'obtention d'une médaille d'honneur à accorder à M. Gaillard, ancien soldat de Crimée et d'Italie, garde champêtre et faisant partie depuis quarante ans des sapeurs-pompiers de la commune.
23 janvier 1900
ETAT CIVIL DE NANCY
Du 21 janvier 1900
Décès. - [...] Marie Maxant, 47 ans, sans profession, épouse Cézar, à Amenoncourt.
26 janvier 1900
Domevre
M. Noël, d'Herbéviller, se trouvait au café Fourmann, à Domèvre, lorsqu'un domestique de Saint-Martin, nommé Dinoux, l'insulta et se livra à de sérieuses voies de fait sur sa personne.
Plainte a été portée à la gendarmerie.
3 février 1900
Blâmont
A la suite d'une dénonciation anonyme, une enquête a été ouverte au sujet de manoeuvres abortives dont se serait rendue coupable une jeune fille de la localité.
4 février 1900
Ogéviller
Une représentation théâtrale offerte par les jeunes gens de la commune, a attiré dimanche dernier, salle de M. Muller, une assistance nombreuse fournie par Ogéviller et les communes voisines. Nos jeunes gens, improvisés acteurs, ont fort bien tenu leurs rôles ; aussi tous les spectateurs se sont retirés contents d'avoir passé une bonne soirée, tout en se donnant rendez-vous pour la prochaine représentation.
Une quête au profit des Boërs a produit la somme de 15 fr. 10 adressée à l'Est républicain.
9 février 1900
Blâmont
Election au conseil d'arrondissement.
Les électeurs du canton de Blâmont sont convoqués pour le dimanche 25 février, à l'effet d'élire un conseiller d'arrondissement, en remplacement de M. Lemoine, décédé.
10 février 1900
Mignéville
La commune de Mignéville, actuellement desservie par le bureau de Badonviller, sera à partir du 16 février 1900, rattachée au bureau d'Ogéviller.

Blâmont
Nous recevons la communication suivante :
«  Avant de clore la souscription au sujet du monument qui sera érigé au cimetière de Blâmont, le comité de la 320e section des Vétérans des armées de terre et de mer remercie la patriotique population de la ville qui a bien voulu verser la somme de 1,020 fr. ; Il remercie également les communes ci-après qui, ayant pris part à la souscription ont versé les sommes suivantes :
Autrepierre, 31 fr.; Avricourt, 25 fr ; Barbas, 50 fr.; Domèvre, 85 fr.; Fréménil, 10 fr. ;Gogney, 37 fr.; Harbouey, 20 fr.; Herbéviller, 67 fr. ; Igney, 11 fr.; Montreux, 16 fr. ; Reillon, 9 fr.; Saint-Martin, 25 fr.; Verdenal 36 fr. Total, 1,522 fr.
Il remercie aussi M. Fenal, député de l'arrondissement de Lunéville ; MM. Marquis de Volland, sénateurs de Meurthe-et-Moselle, M.Hirsch, de Lunéville, et M. Degommier, de Paris.
Le comité espère que les autres communes du canton suivront l'exemple de celles désignées ci-dessus. »

Ogéviller
Pour les Boërs. - On nous adresse la somme de 15 fr., produite par une quête en faveur des Boërs, au cours de la représentation donnée le 4 février par les jeunes gens dans la salle de M. Muller. Lors de la première représentation, 15 fr. nous ont été déjà adressés. C'est donc, en tout, 30 fr. pour nos amis du Transvaal.
11 février 1900
Cirey
M. Joseph Florence, journalier, à Bertrambois, se trouvait au débit About, à Cirey, avec divers consommateurs. L'un d'eux, Albert Hachon, de Nonhigny, discutait ave lui sur la guerre de 1870.
La discussion, d'abord courtoise, dégénéra bientôt en dispute et les injures furent échangées. Hachon, au paroxysme de la colère, saisit un litre de vin qui se trouvait sur la table et en frappa Florence qui fut sérieusement blessé a la figure. Hachon prit aussitôt la fuite.
17 février 1900
Avis aux sculpteurs
Un concours pour l'érection d'un monument en souvenir des soldats morts dans le canton de Blâmont est ouvert en cette ville. Pour les renseignements s'adresser, d'ici fin février, à M. Ferrez, président de la 320e section des . Vétérans des armées de terre et de mer.

Bulletin sanitaire du mois de janvier
La fièvre aphteuse est signalée à Saint-Max, Jeandelize, Burthecourt-aux-Chênes, Réclonville, Rosières-aux-Salines, Hussigny, Lantéfontaine, Sancy, Villerupt, Thézey-Saint-Martin, Tomblaine, Montenoy, Veney, Beaumont, Pexonne, Chanteheux, Anoux, Pulnoy, Lunéville, Malaviller, Domèvre-sur Vezouze.
Deux cas de tuberculose sont signalés à Nancy et un cas à Romain.
BERBAIN,
Vétérinaire, chef du service sanitaire de Meurthe-et-Moselle.
19 février 1900
Blâmont
M. Moitrier, maire d'Ogéviller, vient de poser sa candidature au siège de conseiller d'arrondissement, rendu vacant par la mort du regretté M, Lemoine. Rappelons que cette élection a lieu dimanche prochain, 25 février.
23 février 1900
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 21 février
[...] Coups. - Albert Hachon, 52 ans, manoeuvre à Nonhigny, quinze jours de prison avec sursis, 30 fr. d'amende.
27 février 1900
Blâmont
Election au conseil d'arrondissement. - Voici les résultats de l'élection d'un conseiller d'arrondissement qui a eu lieu dimanche.
Electeurs inscrits, 3,311. Votants, 2,257; suffrages exprimés, 2,258.
M. Moitrier, maire d'Ogéviller, 2,098 voix, élu.
10 mars 1900
Etat civil de Lunéville
Publications de mariages.- Victor Dogat, distillateur à Deuxvi'le, et Marie-Joséphine Malot, sans profession à Leintrey, auparavant à Lunéville.

Vaucourt
La sieur Charles Houillon, âgé de 83 ans, domestique à Xousse, a été arrêté en flagrant délit de contrebande par les douaniers de Vaucourt.
13 mars 1900
ETAT CIVIL DE NANCY
Du 11 mars 1900
Publications de mariages. - [...] Eugène Christophe, serrurier à Malzéville, de fait et de droit à Gogney, et Marie-Augustine Antoine, modiste à Malzéville et avant à Nancy.
15 mars 1900
Chemins de fer de l'Est
Actes de probité pendant le mois de décembre 1899 :
[...] L'aiguilleur-chargeur Louis-Prosper Eve, d'Emberménil, a fait le dépôt de 20 centimes, qu'il avait trouvés sur le quai.
16 mars 1900
Domèvre-sur-Vezouse
Mlle Catherine Pierson, marchande de faïence, de passage à Amenoncourt, a été mordue au genou gauche par le chien de M. Ackerman, cultivateur. Plainte a été portée.

Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 14 mars 1900
[...] Contrebande. - Charles Houillon, 35 ans, domestique à Xousse, 3 jours de prison, 500 fr. d'amende.
17 mars 1900
Emberménil
La gendarmerie d'Avricourt a dressé procès-verbal aux sieurs Nicolas Baptiste, domestique et Jacques Rouvenach, journalier à Leintrey pour avoir mutilé près de cinquante jeunes bouleaux, appartenant à M. Thouvenin, aubergiste.
24 mars 1900
Reclonville
Dimanche prochain, 25 mars, à 7 h. 1/2 du soir, à Reclonville, il y aura une soirée récréative où seront joués Les ambitions d'Eglantine, comédie en deux actes; Jeanne d'Arc, drame historique en trois actes. Monologues entre les actes.
25 mars 1900
Blâmont
Le comité de la 320e section des vétérans des armées de terre et de mer, de Blâmont, vient de nouveau remercier la patriotique population du canton. Indépendamment des communes de Blâmont, Autrepierre, Avricourt, Barbas, Domèvre, Fréménil, Gogney, Harbouey, Herbéviller, Igney, Montreux, Reillon, Saint-Martin et Verdenal pour lesquelles le comité a déjà remercié par la voie des journaux, aujourd'hui, il est heureux de remercier les autres communes du canton qui ont également pris part à la souscription pour l'érection, au cimetière de cette ville, d'un monument à la mémoire de ses compagnons d'armes tombés au champ d'honneur ; ces communes sont les suivantes :
La municipalité de Blâmont, 200 fr. ; Amenoncourt, 13 fr. 40 ; Ancerviller, 33 fr. ; Blémerey, 2 francs ; Buriville, 10 fr. 25 ; Chazelles, 10 fr. ; Emberménil, 20 fr. 05 : Fremonville, 27 fr. ; Gondrexon, 10 fr. ; Leintrey. 25 fr. ; Nonhigny, 20 fr.; Ogéviller, 89 fr. plus 13 fr. recueillis dans une soirêe théâtrale, total 102 fr. : Reclonville, 10 fr. ; Remoncourt, 1 fr. ; Repaix, 16 fr, 10 ; Vaucourt, 5 francs, et Vého, 10 fr. Total, 514 fr. 80, en augmentation de la somme précédemment nommée.
29 mars 1900
Montreux
Des conseillers municipaux de Montreux ont protesté devant la commission des pétitions de la Chambre des députés contre la contribution imposée à leur commune pour le paiement de l'indemnité de logement du desservant de Nonhigny.
Yoici les motifs invoqués par la commission :
Il résulte de l'examen des pièces du dossier que la part contributive imposée à la commune de Montreux parait, en effet, trop élevée. Dans ces conditions, la commission renvoie le dossier de l'affaire à M. le président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, en le priant de vouloir bien l'examiner avec bienveillance et donner satisfaction aux pétitionnaires.
30 mars 1900
Amenoncourt
Pendant l'absence de M. Blumstein, prêtre desservant de la paroisse d'Avricourt, qui habite une maison isolée à la Grande-Haie, écart d'Amenoncourt, un malfaiteur a pénétré à l'aide d'escalade et d'effraction dans son domicile, a fouillé toutes les chambres, bouleversant les meubles. Ce malfaiteur n'ayant trouvé aucun magot, a dérobé une médaille d'argent à l'effigie du pape Léon XIII et un rasoir.
La gendarmerie a ouvert une enquête.
1er avril 1900
Avricourt
M. Eugène Thomann, âgé de 19 ans, terrassier, demeurant à Nancy, était occupé à creuser un puits dans l'intérieur de la gare d'Avricourt. Cet ouvrier travaillait seul à une profondeur de huit mètres, pendant que deux de ses camarades actionnaient un treuil destiné à monter les matériaux contenus dans un seau.
Thomann ayant placé dans ce seau deux planches donna l'ordre de remonter, puis il se remit au travail. A peine était-il baissé que le seau se détacha de la corde et lui tomba sur les reins.
Le malheureux, qui ressentait de vives douleurs, après s'être attaché, se fit remonter. Arrivé hors du puits, on lui prodigua quelques soins en attendant l'arrivée du docteur Zimmermann, de Blâmont, qui a constaté une forte contusion des muscles de l'épaule, et déclaré qu'un repos de vingt jours serait nécessaire
4 avril 1900
Demande. - Quelles sont les usines qui existent à Pexonne, à qui appartiennent ces usines et à quelle époque ont-elles été fondées ?
Réponse. - Il existe à Pexonne une grande faïencerie et une importante tuilerie ; cette dernière a été créée en 1719, l'ancienne faïencerie date à peu près de la même époque, a été complétée en 1882 par une fabrique de porcelaine opaque.
Ces diverses usines, ainsi que la tuilerie de Frémonville, sont la propriété exclusive de MM. Fenal frères, et le nom de cette raison sociale ne doit prêter à aucune confusion.
P.-S. - Afin d'éviter tout abus, ces renseignements sont les derniers que nous publierons en Petite correspondance sur les tuileries et faïenceries du département
7 avril 1900
Blâmont
Vendredi s'est ouverte, dans la coquette localité de Blâmont, la grande foire du printemps, foire très fréquentée encore et amenant une foule nombreuse des communes du canton et des cantons voisins.
26 avril 1900
Amenoncourt
La gendarmerie d'Avricourt a expulsé du territoire français une bande de nomades, composée de sept personnes, qui, après avoir franchi la frontière s'était installée dans un pré, à la sortie de la commune d'Amenoncourt. Ces nomades, qui sont originaires de la Pologne, ont déjà été expulsés de France le 18 avril par la gendarmerie de Xures,

Blâmont
Un incendie dont les causes sont inconnues s'est déclaré dans une oseraie, appartenant à M. Lafrogne, cultivateur. Le feu a parcouru 40 ares de terrain, occasionnant des dégâts pour environ 200 fr.

Avricourt
Le sieur Giovanni Traverso, âgé de 21 ans, manoeuvre, a été arrêté pour avoir voyagé sans billet de Commercy à Avricourt,
2 mai 1900
Blâmont
Un commencement d'incendie s'est déclaré au domicile de la femme Marchal, ménagère. Le feu, qui s'est communiqué à des chiffons placés dans la cuisine, a pu être éteint par les voisins.
Les pertes sont évaluées à environ 50 fr.
5 mai 1900
Avricourt
M. Jean-Baptiste Petitjean, journalier à Leintrey, était occupé à la gare d'Avricourt à charger un wagon de bois de démolition lorsqu'ayant glissé il tomba si malheureusement qu'il se fit une entorse au pied droit.
12 mai 1900
Emberménil
La gendarmerie a ouvert une enquête surune rixe qui a éclaté au débit Simonaire entre les sieurs Edouard Didelot, terrassier à Laneuveville-aux Bois, Arthur Sevrin, journalier à Lunéville. et Victor Noirclerc, terrassier. Au cours de la rixe, M. Simonaire, ayant voulu séparer les combattants, fut saisi à la gorge et frappé de plusieurs coups de poing
18 mai 1900
Lunéville
Tribunal correctionnel. - Audience du mercredi 16 mai :
Incendie par imprudence. - Joseph Coeur, 60 ans, manoeuvre à Frémonville, 16 fr. d'amende, avec sursis.
27 mai 1900
Blâmont
320e section des vétérans. - Le dimanche 10 juin aura lieu la grande fête d'inauguration du monument élevé au cimetière de la ville en souvenir des enfants du canton morts à l'ennemi, sous la présidence du général de brigade de cavalerie en retraite Marin, commandeur de la Légion d'honneur, qui, comme on le sait, est originaire de Blâmont.
Voici le programme de la fête :
A neuf heures du matin, réception à la gare des autorités civiles et militaires, par le maire, le conseil municipal, la compagnie des sapeurs-pompiers, la musique municipale et la 320e section des vétérans.
A. dix heures, service solennel à l'église en l'honneur des soldats morts pour la patrie.
A l'issue de la messe, inauguration solennelle du monument.
Sur la place de l'Hôtel-de-Ville, défilé de la compagnie de sapeurs-pompiers et de la section des vétérans.
A une heure, banquet par souscription à l'hôtel de ville. ,
Sont admis à y prendre part les autorités civiles et militaires, les fonctionnaires, les vétérans et toutes les personnes qui auront souscrit pour le monument. (Prière d'envoyer l'adhésion au président de la section pour le 3 juin prochain.)
Pendant le banquet, la musique la Blâmontaise exécutera plusieurs morceaux. Le soir, illuminations et musiques. Les habitants du canton, ainsi que ceux des cantons voisins, sont instamment priée d'honorer de leur présence cette cérémonie patriotique.

- Un malfaiteur resté inconnu a brisé trois jeunes arbres et dévasté le jardin de M. Ferrez, le receveur d'octroi à Blâmont, qui estime à 12 fr. les dégâts causés.
31 mai 1900
Blâmont
Un malfaiteur resté inconnu a pénétré à l'aide d'escalade dans le jardin de M. Blaise Dedenon, ouvrier de fabrique, et après avoir fracturé la porte d'un clapier, y a dérobé trois lapins estimés 10 fr. La gendarmerie a ouvert une enquête
- Une poule a été volée dans les mêmes circonstances, dans le jardin de M. Gance, notaire.
2 juin 1900
Blâmont
Société mixte de tir du 41e territorial. - Séance du 27 mai 1900. - La première séance de tir s'est signalée par d'excellents résultats : les cibles ont été constamment occupées et beaucoup de nouveaux sociétaires sont venus se faire inscrire, notamment des jeunes gens éloignés de Blâmont, à qui M. le président adresse ses sincères félicitations pour l'empressement qu'ils ont mis à venir s'exercer à ce sport patriotique.
Malgré le nombre relativement important de tireurs encore peu expérimentés, les tirs de cette journée ont donné comme résultat une moyenne de 52 p. 100 de balles mises en cible au fusil Gras et de 84 p. 100 au fusil Lebel. :
Ont obtenu les meilleurs résultats :
Fusil Lebel (série de 5 balles. - 5 balles 7 points, Albert Pottier, à Herbéviller ; 5,6, Diot, notaire à Biàmont ; 5-5, Auguste Cherrier, Lucien Labourel, à Blâmont ; 4-7, Christophe, à Domèvre ; 4 6, Charles Bente à Blâmont ; 4 4, Amëdè Jacquot, à Nonhigny, Emile Marchal, à Ogéviiler.
Fusil Gras (série de 6 balles). - 6 balles 9 points, Eugène Pinoît, à Blâmont ; 6 8, Diot, notaire ; Maurice Debrie, Louis Hetzel, Isidore Hénart, à Blâmont ; Henri Nô, à Herbéviller ; Adolphe Henry, à Blémerey ; 6-7, Aug. Cherrier, Emile Laval, Constant Hertz, Edouard Marchal, à Blâmont; Marc Henry, à Blémerey; 6 6, Louis Rollin, photographe; Henri Fiel, à Blâmont ; 5-7, Emile Colin, Jules Denis, à Blâmont ; 5-6, Jules Détré, à Blâmont ; Emile Marchal, à Ogéviiler; 5 5. Théodule Yvon, Charles Beaudot, Joseph Trabac, à Blâmont ; Albert Pottier, à Herbéviller.
La prochaine séance aura lieu le dimanche 17 juin ; les amateurs de tir qui vaudraient s'y faire inscrire auront droit à un tir de rappel.
Les tireurs non encore familiarisés avec l'arme de guerre trouveront au stand un sous-officier de l'armée active, qui se mettra à leur disposition pour leur donner les meilleures notions et les aider à devenir d'excellents tireurs.
3 juin 1900
Herbéviller
Un pigeon-voyageur d'origine allemande portant les inscriptions suivantes : Ludw-Merx Richterich. B. Aachen, un lion et le n° 15, a été capturé à Herbéviller et remis à la gendarmerie.
10 juin 1900
Etudes de Me DIOT, notaire à Blâmont, et de M RIBAUD, avoué à Lunéville.
Licitation entre majeurs et mineurs
Le DIMANCHE 1er juillet 1900, à deux heures après-midi, à Herbéviller, des immeubles dépendant des successions réunies de M. Albert-Lucien-Valentin Lemoine, en son vivant conseiller d'arrondissement, propriétaire, et Mme Marie André, son épouse, d'Herbéviller, savoir ;
Premier lot
CHATEAU D'HERBÉVILLER
ancienne propriété seigneuriale, dite «  de Lanoy », avec le moulin y attenant et vastes dépendances, le tout contenant 13 hectares environ.
Mise à prix : 30,000 fr.
Deuxième lot
Una portion de fôret sise ban d'Herbéviller, d'une contenance de 17 hectares 46 ares 30 centiares.
Mise à prix : 10,000 fr.
Troisième lot
Un corps de ferme situé commune d'Herbéviller et bancs voisins, comprenant vastes bâtiments d'exploitation, terres, prés et chenevières, le tout d'une contenance de 75 hectares 47 ares 52 centiares.
Revenu annuel : 5.500 fr.
Mise à prix : 50,000 fr.
Du quatrième au trente-deuxième lot:
Différentes parcelles de terres et prés
Pour plus ample désignation, voir les affiches.
Nota. - Les immeubles situés à Nancy, et dépendant de ces mêmes successions, seront mis en vente ultérieurement.
Pour tous renseignements, s'adresser à Me DIOT, notaire à Blâmont,
11 juin 1900

Le monument élevé à Blâmont aux enfants du canton morts pour la patrie
Nous donnons ci-dessus un croquis du monument patriotique inauguré le dimanche 10 juin, à Blâmont.
Cette pyramide est toute en granit des Vosges, taillé et poli. Elle a été exécutée par la maison Cuny-Mangin, de Lunéville.
La hauteur totale du monument est de 7 mètres ; vers le centre, on voit un superbe cartouche en marbre blanc, contenant les armes de la ville de Blâmont et la devise de la Société des Vétérans.
Disons ici que ce cartouche a été spontanément offert par l'entrepreneur, à titre de souscription
personnelle.
Sur les différentes faces de la pyramide, on remarque des panneaux polis renfermant la dédicace du monument : Aux enfants du canton morts pour la patrie, 1900.
Sur les panneaux latéraux, également polis, on peut lire les noms de toutes les communes du canton de Blâmont qui ont participé à la souscription.
Tout autour de la pyramide, on a placé une grille en fer forgé, reposant sur des bordures de granit. Cette grille est un don du Souvenir Français.
Les habitants du canton de Blâmont devront une reconnaissance particulière à M. Ferrez, président de la 320e section des Vétérans, à Blâmont, dont le dévouement et l'activité ont été admirables dans toute cette affaire du monument patriotique.
12 juin 1900
Blâmont
Le monument. - Dimanche, comme nous l'avons annoncé, la ville de Blâmont a inauguré un monument patriotique à la mémoire des enfants du canton morts pour la patrie en 1870-71.
Ce monument, dû à l'initiative de la 320e section des Vétérans et au Souvenir franças, est l'oeuvre, on le sait déjà, de la maison Cuny-Mangin, de Lunéville. I! n'a pas coûté 3,000 fr. avec la grille. C'est à la fois un vrai tour de force et un acte de désintéressement de la part de l'éminent sculpteur, oublié par tous les orateurs au jour de l'inauguration.
La cérémonie, grâce au beau temps, a été fort belle et émouvante.
A neuf heures, à l'arrivée du train de Lunéville, le cortège se forme à la gare, musique en tète ; puis viennent les pompiers, le conseil municipal, les autorités, les officiers de réserve et de territoriale, les délégations des garnisons de Lunéville et de Baccarat, les Sociétés de Vétérans de Cirey, Blâmont, Lunéville, avec leurs drapeaux, la plupart des maires du canton, etc.
Le cortège traverse les rues de Blâmont, ornées et pavoisées ; çà et là, de jolis arcs de triomphe, dus au zèle de M. Delabbeye, commandant les sapeurs-pompiers.
On se réunit sur la belle place de l'hôtel de ville où tout le monde aurait voulu voir se dresser le monument cantonal.
Là, arrivent successivement : MM. Fenal, député de l'arrondissement, le colonel Delarue, le général Marin, tous deux enfants de Blâmont, M. Niessen, fondateur du Souvenir français, toutes les autorités locales et cantonales.
De nouveau le cortège se forme et se rend, aux sons de la musique La Blâmontaise à la coquette église ogivale, véritable petite cathédrale aux deux tours élancées, se dressant au-dessus de la rivière face aux ruines si pittoresques du vieux château-fort des sires de Blâmont.
Il y a bien 2,000 personnes sous les nefs trop étroites. La musique municipale joue ses plus beaux morceaux, pendant que la chorale de Baccarat exécute une fort belle messe en musique. La messe est chantée par M l'abbé François, de Xousse, curé de Verdenal et le sermon donné par M. le chanoine Florentin, curé doyen de Blâmont, qui fait l'éloge du patriotisme fondé sur la religion.
Après la messe, sous un soleil de feu, la foule du se dirige processionnellement au cimetière, dans un coin duquel on a dressé la haute pyramide de granit bleu des Vosges.
Ce monument est entouré de sapins et de trophées de drapeaux. La foule envahit les abords, pendant que les invités ont peine à se placer tout autour.
Après les chants religieux et la bénédiction du monument par le clergé, plusieurs discours sont prononcés.
M. Ferrez, président des Vétérans de Blâmont, remet le monument et remercie toutes les personnes qui ont pris part à l'oeuvre.
M. Labourel, maire de Blâmont, accepte le monument et invite tous les jeunes gens à faire partie de la société de tir local.
M. Niessen, secrétaire général, fondateur du Souvenir français, venu exprès de Paris, dépose une fort belle couronne sur le monument à côté de celle des conscrits de 1900. Puis dans un discours enflammé, des plus pathétiques, et qui soulève l'émotion générale, il fait un tableau saisissant des tombeaux français délaissés en Allemagne et en Alsace-Lorraine; il félicite la ville de Blâmont et salue la mémoire des héros de 1870. Il fait un appel généreux en faveur de l'oeuvre si intéressante du Souvenir français et espère voir de pareils monuments être érigés bientôt dans toutes nos bourgades lorraines.
Enfin, le général Marin, président de la fête, prononce une courte mais vibrante allocution patriotique, qui est acclamée par les cris répétés de : «  Vive l'armée ! »
Après la sonnerie Aux champs et la Marseillaise, le cortège se disloque pour rentrer à Blâmont.
Un banquet par souscription a lieu ensuite à l'hôtel de ville.

 

Fête des Vétérans, 10 juin 1900 - Réception officielle des invités à la gare
Fête des Vétérans, 10 juin 1900 - Réception officielle des invités à la gare

 

 

Fête des vétérans - 10 juin 1900 - Le cortège se rendant au cimetière
Fête des vétérans - 10 juin 1900 - Le cortège se rendant au cimetière

 

 

Inauguration du Monument élevé aux enfants du Canton morts pour la Patrie, 10 juin 1900
Inauguration du Monument élevé aux enfants du Canton morts pour la Patrie, 10 juin 1900

 

 
16 juin 1900
Emberménil
Contravention a été dressée contre le sieur Alexandre Priester, rémouleur à Nancy, pour avoir brisé la porte d'entrée de M. Eugène Seminaire, aubergiste à Emberménil.
19 juin 1900
Dégâts causés par la grêle .
D'après l'enquête administrative faite dans les communes de l'arrondissement de Lunéville, il est établi que la grêle tombée pendant l'orage du 12 juin a causé de sérieux dégâts parmi les récoltes.
C'est ainsi que les pertes sont évaluées pour les communes de Reclonville, à 40,000 fr. ; d'Herbeviller, à 50,000 fr. ; d'Ogèviller, à 5,000 fr. ; de Remoncourt, à 7,100 fr. ; d'Hablainville, à 20,000 fr. ; de Pettonville, à 20,000 fr. ; de Vaxainville, à 13,000 fr.
22 juin 1900
Votre chroniqueur toulois faisait hier le compte des conférences qui ont eu lieu dans l'arrondissement de Toul durant l'année écoulée.
L'année prochaine, l'arrondissement de Lunéville ne sera pas en reste si j'en crois l'activité déployée par nos conférenciers.
Vous avez parlé des conférences faites à Arracourt, à Ogéviller, à Frolois et autres lieux par M. Emile Badel, rédacteur en chef de l'Eclaireur, qui poursuit sa campagne avec l'ardeeur qu'on lui connaît.
M. Emile Hinzelin, rédacteur en chef de l'Indépendant, a entrepris de son côté une tournée du même genre à Baccarat, à Ogéviler - déjà nommé, - à Domèvre-sur-Vezouze, etc.
Nos journalistes, qui sont souvent en polémique, sont d'accord, on le voit, sur l'utilité des conférences.
Toutes ces intéressantes séances sont consacrées à la gloire de la Lorraine. A Lorrain, Lorrain et demi. M. Emile Badel célèbre la Lorraine en prose ; M. Emile Hinzelin la célèbre en vers.
Jamais nos bons villageois lorrains ne se sont trouvés à pareille fête,
On ne dira pas que la presse lunévilloise s'endort et qu'elle néglige son arrondissement.
Il faut souhaiter que l'Eclaireur et l'lndépendant continuent le tournoi sur ce terrain, où les suivront toutes les sympathies locales,
Pour Peu que le Journal de Lunéville et l'Arrondissement (organe de M. Larcade), se mettent de la partie, nos campagnards pourront assister à un quatuor tout à fait lorrain dont les dissonnances n'altèreront pas l'harmonie.

Emberménil
Ces jours derniers, M. Jules Frocot, cultivateur à la ferme du Chénois, écart d'Embermènil, en arrivant à ce village en compagnie d'autres jeunes gens, fit la rencontre de M. Prosper Eve, aiguilleur, avec lequel il vit en mauvaise intelligence. Après avoir échangé quelques mots aigres-doux, Frocot donna une poussée à Eve qui tomba sur le sol. S'étant relevé, Eve recula d'une vingtaine de mètres et défia Frocot d'approcher. Ce dernier ayant fait quelques mètres malgré ce défi, Eve tira un revolver de sa poche et en déchargea six coups. Fort heureusement, personne ne fut atteint par les projectiles.
L'inculpé, entendu par la gendarmerie, a déclaré qu'il n'avait fait que tirer en l'air.
23 juin 1900
Blâmont
Un incendie dont les causes sont inconnues, s'est déclaré dans un hangar appartenant à M. Charles Hilbert, plâtrier. Cent cinquante sacs de plâtre, quarante bottes! de lattes, du fourrages et divers outils ont été la proie des flammes.
Les dégâts évalués à environ 2,300 fr., sont couverts par l'assurance.

Société de tir. - Séance du 17 juin 1900. - Ont obtenu les meilleurs résultats :
Fusil Gras (série de 6 balles) : 6-9, MM. Charles Adrian, Isidore Hénart, à Blâmont ; Adolphe Henry, à Blémerey ; 6-8, Jules Détré, à Blâmont; 6 7, Victor Paradis, Maurice Re nard, à Blâmont ; 6-6, Louis Rollin, photographe ; 5-7, Emile Collin, Raymond Xillig, à Blâmont; 5-6, Jules Fensch, Louis Hetzel, Charles Beaudot, Maximin Grandemange, à Blâmont ; Joseph Louis, à Ogéviller; 5-5, Edouard Marchal, Henri Fiel, Maurice Debrie, à Blâmont ; ante Marc Henry, à Blémerey.
Fusil Lebel (série de 6 balles) : 5-8, MM. Lucien Labourel, Jules Fensch, à Blâmont ; 5-7, Auguste Cherrier, Maurice Renard, à Blâmont; 5-6, Maximin Grandemange, à Blâmont; 5-5, Edouard Marchal, à Blâmont ; 4-6, Emile Laval, à Blâmont; 4-5, Emile Marchal, à Ogéviller.
La prochaine séance aura lieu le dimanche 1er juillet.
24 juin 1900
Lunéville
Tribunal correctionnel. - [...]
Violation de domicile. - Joseph Friot, 58 ans, débitant à Reillon, 50 fr. d'amende.
28 juin 1900
Double suicide à Blâmont
Un drame vient de jeter une grande émotion dans la paisible localité de Blâmont.
Le principal clerc de Me Gance, notaire, un homme de 50 ans, nommé Charles Claudel, veuf, père de deux jeunes filles habitant Lunéville, a été découvert dans sa chambre asphyxié à l'aide de trois réchauds de charbon - en compagnie de sa maitresse Marie Toulon, une jeune fille de 20 ans.
Charles Claudel, qui était depuis deux ans le principal clerc de Me Gance, dont il possédait toute la confiance, n'avait pas tardé à conquérir les bonnes grâces de la domestique, qui est originaire d'Einville. Depuis quelque temps déjà, on parlait, à Blâmont, de cette liaison.
Me Gance soupçonnait les relations qui existaient entre Claudel et Marie Toulon ; il ne pouvait, d'ailleurs, manquer d'en avoir connaissance par la rumeur publique.
Aussi, lorsqu'il constata la double disparition de son clerc et de la domestique, il supposa qu'on les trouverait ensemble. Accompagné de M. le juge de paix, il se rendit au domicile de Claudel. Le magistrat frappa, mais en vain ; la porte était fermée intérieurement, et personne ne
répondit. Il fallut requérir un serrurier pour l'ouvrir.
Ce suicide est attribué à la situation pécuniaire très difficile dans laquelle se trouvait Claudel. «  Acculé » par ses créanciers, il avait depuis quelque temps déjà l'intention d'en finir avec la vie et il aura décidé sa maîtresse à partager son sort.
29 juin 1900
Lunéville
Tribunal correctionnel. - Audience du mercredi 27 juin.
[...] Bris de clôture. - Alexandre Priester, 52 ans, rémouleur à Nancy, 20 fr. d'amende, par défaut ; Joseph Voinot, 30 ans, domestique à Reillon, six jours de prison avec sursis et 25 fr. d'amende.
5 juillet 1900
Harbouey
Nous apprenons la mort, à l'âge de 21 ans, de M. Jules Haumant, caporal du génie, fils de l'honorable maire d'Harbouey, décédé à Tananarive, où il était attaché à la chefferie du génie.
8 juillet 1900
Blâmont - Société de tir. - Séance du 1er juillet 1900. - Ont obtenu les meilleurs résultats :
Fusil Gras (série de 6 balles) : 6 balles 10 points, MM. Joseph Clément et Martin Melchior, à Blâmont ; 6-9. Louis Rollin, photographe et Emile Colin, à Blâmont ; 6 8, Thiriet, à Cirey ; 6-7, Louis Foell, Jules Hennequin, Jules Détré, Charles Baudot, à Blâmont, et Christophe Receveur, à Domèvre ; 6 6, Henri Fiel, Louis Hetsel, Isidore Hénart et Paul Mantout, à Blâmont ; 5 8, Eugène Pinoit, à Blâmont ; 5-7, Charles Adrian et Auguste Delarue, à Blâmont ; 5 6, Maximin Grandemange à Blâmont, et Gustave Fiel, à Harbouey ; 5 5, Auguste Trabac fils, et Jules Détré, à Blâmont.
Fusil Lebel (série de 5 balles): 5-9, MM. Lucien Labourel, à Blâmont ; 5-7, Georges Grandemange, épicier en gros-, Maximin Grandemange, à Blâmont ; 5 6. Gaston Gabriel, à Blâmont, et Bronner, à Avricourt ; 5 5, Charles Adrian, à Blâmont ; 4-7, Charles Bentz, à Blâmont ; 4-5, Jules Crépin, à Blâmont.
En raison de la fête d'inauguration par le comité de Lunèville du Souvenir français, du monument de la scierie Lajus qui a lieu dimanche, la séance de tir qui était fixée à cette date est reportée au dimanche suivant 15 juillet.
20 juillet 1900
Blâmont
ISociété de tir.- Séance du 15 juillet 1900.
Ont obtenu les meilleurs résultats :
Fusil Gras (série de 6 balles). - MM. Jules e Détré, Camille Trente, à Blâmont; Célestin à Herbéviller; Paul Claudon, à Cirey, 6 balles 8 points ; Alphonse Chambrey, Louis Rollin, photographe ; Emile Collin, à Blâmont, 6-7 ; Joseph Hector, Eugène Pinoit, à Blâmont ;Théophile Receveur, à Gondrexon ; Emile Marchal, à Ogéviller, 6-6 ; Georges Godchot, Maurice Debrie, à Blâmont, 5-7 ; Charles Feys, à Blâmont ; Joseph Didier et Albert Pottier, à Herbéviller, 5 6 ; Charles Adrian, Charles Beaucourt, Louis Atzenhoffer, Théodule Yvon, Jules Denis, à Blâmont ; Barrion, au Val, 5-5.
Fusil Lebel (série de 5 balles). - MM. Gaston Gabriel, à Blâmont ; Célestin Nô, à Herbéviller, 5 balles 8 points ; Charles Bentz, Auguste Trabac père, à Blâmont, 5-7; Joseph Clément, à Blâmont, 5-5 ; Emile Marchal, à Ogéviller, 4-5 ; Georges Grandemange, à Blâmont ; Léon Bronner, à Avticourt, 4-5; Lucien Labourel, à Blâmont ; Albert Pottier, à Herbéviller, 4 4.
La prochaine séance de tir aura lieu dimanche prochain, 22 juillet.
27 juillet 1900
Blâmont
Société de tir. - Un temps très favorable avait attiré beaucoup de tireurs à la séance 22 juillet, qui s'est fait remarquer par les excellents résultats qui vont suivre, et les pupilles ont rivalisé d'adresse avec leurs aînés.
Aussi, le pour cent des balles mises en cible pour cette séance a-t il été de 69 50 au fusil Gras et de 83 57 au fusil Lebel.
Ce résultat est un véritable succès, qui fait honneur à la Société en même temps qu'il est un encouragement et une satisfaction bien légitime pour son sympathique et dévoué président.
Ont particulièrement bien tiré 
Au fusil Gras (série de 6 balles) : MM. Adolphe Henry, à Blémerey, 6 b 11 p. Joseph Clément et Charles Baudot, à Blâmont 6-10 ; Henri Goll et Camille Trente, à Blâmont 6-9 ; Victor Paradis, Isidore Hénart, Jules Détré, Louis Hetzel, Auguste Trabac fils, à Blâmont,Marc Henry, à Blémerey, et Paul Claudon à Cirey 6-8; Joseph Thomas, à Avricourt, Georges Grandemange, à Blâmont, Joseph Thiriet à Cirey, Ernest Didier, à Blémerey et Edmont Godot, à Barbas, 67; Alphonse Chambrey, Emile Colin et Eugène Pinoit à Blâmont, 6-6 ; Alfred Mercio, à Blâmont 5 8; Auguste Cherrier et Maurice Renard, à Blâmont 5-7 ; Joseph Deppen, à Blâmont, 5-6 ; Paul Helvig et Maurice Debrie, à Blâmont, 5-5.
Au fusil Lebel (série de 5 balles) : MM. Isidore Hénart, à Blâmont, et Edmond Godot, à Barbas, 5 b. 6 p.; Lucien Labourel, Gaston Gabriel, Georges Grandemange à Blâmont, Paul Claudon, à Cirey, et Emile Marchal, à Ogéviller, 5-5 ; Charles Bentz et Auguste Trabac père à Blâmont, 4-5 ; Jules Crépin, à Blâmont, 4-4.
Le dernier tir d'ensemble aura lieu dimanche prochain 29 juillet.
Aucun tir de rappel ne sera effectué au tir de concours du 5 août, qui commencera de dix heures à onze heures et demie du matin et de une heure et demi à cinq heures trois quarts du soir.
3 août 1900
Emberménil
Des malfaiteurs se sont introduits dans la cave de M. Simonaire, aubergiste à Emberménil, et y ont dérobé environ pour 65 fr. de boisson.
Les auteurs soupçonnés de ce vol sont les nommés Friot et Kromer, mécanicien, qui ont disparu.

Igney
A la suite d'une querelle futile avec un de ses voisins, M. Nicolas Feltmann forgeron, la dame Mayeur est devenue furieese et a frappé son adversaire à la figure en accompagnant ses violences de tout un lot d'épithètes choisies.

Blâmont
Société mixte de tir. - Séance du 29 juillet 1900. - Ont obtenu les meilleurs résultats.
Fusil Gras (série de 6 balles) M. Henri Lepoire, à Cirey, 6 balles 12 points ; Emile Laval, Maurice Renard, Alphonse Chambrey et Joseph Didier, 6-7 ; Joseph Clément, Emile Colin, Maurice Debrie, à Blâmont et Célestin Nô à Herbéviller, 6-6 ; Jules Détré à Blâmont, 5-9 ; Auguste Diot, notaire, Charles Feys et Georges Godchot, à Blâmont, 5-8 ; Victor Paradis, à Blâmont, et Albert Pottier, à Herbéviller, 5-7. Alfred Mercio, Charles Helvig, Isidore Hénart, Louis Hetzel et Gaston Gabriel, à Blâmont, 5-6 ; Paul Helvig et Alfred Dubois à Blâmont, 5-5.
Fusil Lebel (série de 5 balles)   MM. Célestin Nô, à Herbéviller, 5 balles 6 points ; Alfred Pottier, à Herbéviller, 5-5- Georges Grandemange, à Blâmont, 4-5.
Avis. - Contrairement à ce qui avait été annoncé jusqu'ici, le tir de concours, qui aura lieu dimanche prochain, ne commencera qu'à une heure de l'après-midi.
Aucun tir de rappel ne pourra plus avoir lieu.
Avant de prendre part au concours MM. les tireurs sont priés de s'assurer, en consultant le tableau de classement affiché au stand, à quelle cible ils sont classés. En cas d'erreur, en informer de suite M. le président.

Lunéville
Tribunal correctionnel. - Audience du 1er août. - [...]
Chasse sans permis. - Jules Lhuillier, 53 ans manoeuvre à Leintrey, 8 jours de prison, 50 fr. d'amende.
6 août 1900
Magnières
On annonce la mort de M. l'abbé Germain Royer, curé de Magnières. M. Royer, né à Saint-Médard, le 30 juin 1824, ordonné prêtre le juin 1849, avait été successivement vicaire à Saint-Quirin, à Saint-Laurent de Pont-à-Mousson, professeur à Versailles, curé d'Ansauville, de Hattigny, d'Ogéviller, de Magnières, depuis le 15 août 1886.
9 août 1900
Pour la Chine
[...] M. Charles Petitjean, de Xousse, sergent rengagé au 3e régiment de tirailleurs algériens, vient de rendre ses galons pour signer son engagement pour le corps expéditionnaire de Chine. Il a été Incorporé au 3e régiment de marine.
10 août 1900
Lunéville
Tribunal correctionnel. - [...]
Outrages à gendarme.- Auguste Cherrier, 28 ans, boucher à Blâmont. - Huit jours de prison avec sursis et 5 fr. d'amende.
[...] Escroquerie.- Pierre Cromer, 23 ans, journalier à Emberménil. - Quatre mois de prison sur opposition.

Blâmont
Société de tir. - Concours du 5 août 1900. - Distance, 300 mètres.
Fusil Gras (série de 6 balles). - MM. Marc Henry, à Blémerey, 6 balles 24 points ; Henri-Célestin Nô, à Herbéviller. 6-23 ; Paul Fiel, à Blâmont, 6-22 ; Adolphe Henry, à Blémerey, 6-21 ; Emile Marchal, à Ogéviller, 6-20; Henri Lepoire, à Cirey, 6 19; Isidore Hénard, Louis Hetzel, Maurice Debrie et Paul Mantout, à Blâmont, 6-17 ; Eugène Pinoit et Charles Adrian, à Blâmont, 6-16; Louis Rollin, photographe à Blâmont, 6-15 ; Auguste Trabac père, à Blâmont, 6 14; Ernest Didier, à Blémerey, 6 12 ; Paul Claudon, à Cirey, 5 19 ; Victor Paradis, à Blâmont, 5-16; Alphonse Chambrey et Camille Trente, à Blâmont, 5-15 ; Auguste Diot et Auguste Trabac fils, à Blâmont, 5-14; Joseph Clément, à Blâmont, 5-13; Alfred Mercio, à Blâmont, 5-12 ; Henri Fiel, à Blâmont, 5-10 ; Louis Atzenhoffer, à Blâmont, 5 8 ; Edmond Godot, à Barbas, 5-7.
Fusil Lebel (série de 5 balles). - MM. Charles Bentz, à Blâmont, 5 13 ; Albert Poitier, à Herbéviller, 5-12 ; Emile Marchal, à Ogéviller, 4-18; Isidore Hénart, à Blâmont, 4-13; Henri-Célestin Nô, à Herbéviller, 4-7.
Revolver (série de 6 balles). - MM. Victor Paradis, à Blâmont, 6-25; Auguste Delarue, à Blâmont, 6-24 ; Charles Bentz, à Blâmont, 6-16   Auguste Diot, à Blâmont, 5-16 ; Constant Hertz, à Blâmont, 5-14.
La date de la distribution des prix sera ultérieurement fixée
23 août 1900
Xousse
La grêle est tombée abondamment sur une partie du territoire de Xousse. On a relevé en certains endroits une épaisseur de 10 centimètres.
Les quelques raisins que la gelée du 20 mai ,avait épargnés et les feuilles des vignes ont été coupés. Les quelques champs d'avoine qui n étaient pas encore fauchés ont été ravagés. Heureusement que cette récolte était à peu prs faite, car les pertes auraient été considérables.


26 août 1900
Personnel de l'enseignement primaire
Ont été nommés instituteurs : à Avricourt, M. Maire, de Roville ; [...] à Sponville, M. Marlot, de Repaix ; à Repaix, M. Lang, d'Avricourt ;
31 août 1900
Frémonville
Un commencement d'incendie s'est déclaré dans un hangar dépendant de la tuilerie de MM. Fenal frères, à Pexonne.
Grâce à l'arrivée des pompiers de la commune, le feu a pu être rapidement éteint. Les pertes sont évaluées à environ 7,000 fr.- elles sont couvertes par une assurance.
6 septembre 1900
Blâmont
Société mixte de tir. - Le conseil d'administration de la Société de tir de Blâmont a l'honneur d'informer MM. les sociétaires que la distribution solennelle des prix aura lieu, sous la présidence d'honneur de M. le général Marin, le dimanche 16 septembre courant, à l'hôtel de ville de Blâmont, à quatre heures du soir.
7 septembre 1900
Blâmont
La gendarmerie a dressé contravention au sieur Pierre Charbonnier, étameur ambulant, our avoir, étant pris de boissons, injurié et proféré des menaces contre M. Gobert, huissier.
8 septembre 1900
Cirey
Mme Anna Gall, qui, à la suite de mauvais traitements, s'est séparée de son mari, Léon Voinot, aubergiste à Leintrey, a porté plainte contre ce dernier qui, profitant de l'absence de sa femme, a pénétré dans son domicile, a fracturé une malle appartenant à son épouse et y a dérobé ou lacéré des effets d'habillement estimés 295 fr. La gendarmerie a ouvert une enquête.
13 septembre 1900
Herbéviller
Un malfaiteur a pénétré à l'aide d'escalade dans la salle d'école des garçons et a dérobé, dans le bureau de l'instituteur, le sceau de la mairie, estimé 12 fr.
On soupçonne, comme étant l'auteur de ce vol, un jeune homme originaire de la commune.
20 septembre 1900
Union des officiers de sapeurs-pompiers
Cette année, la réunion des officiers de sapeurs-pompiers de Meurthe-et-Moselle se tiendra à Blâmont le dimanche 23 septembre.
MM, les membres de l'Union, ainsi que les officiers qui désireraient en faire partie, sont priés d'y assister.
La souscription au banquet est fixée à 5 fr.
21 septembre 1900
Marainviller
Le sieur Prosper Denis, Agé de 18 ans, domestique, sans domicile fixe, a été arrêté comme étant l'auteur du vol du sceau de la mairie de Herbéviller. Cet individu a avoué les faits.
22 septembre 1900
Incident à la frontière ?
Si l'on en croit un de nos confrères, «  un grave incident se serait produit, au cours des récentes manoeuvres de la 11e division, alors que le 37e d'infanterie se trouvait sur la frontière.
Un certain nombre d'hommes de ce régiment se sont approchés du territoire annexé et ont tracé sur un poteau des inscriptions injurieuses à l'adresse, de l'Allemagne. Quelques-uns auraient même commis une violation de territoire.
Sur une plainte de l'ambassade d'Allemagne, une enquête vient d'être ouverte. Le 37e est consigné et la libération de la classe ajournée jusqu'à la découverte des coupables, qui appartiennent aux 7e et 8e compagnies.
Ajoutons, termine notre confrère, que la, plaisanterie a revêtu un certain caractère de gravité par suite de l'apposition d'ordures sur le poteau-frontière allemand. »
23 septembre 1900
L'incident du 37e
(suite)
Nous avons sommairement raconté hier un incident de frontière, qui met en cause un certain nombre de soldats du 37e d'infanterie.
Dans la journée de samedi, un de nos reporters s'est livré à une sérieuse enquête sur les faits allégués. Disons tout de suite qu'ils n'ont pas l'importance qui leur a été prêtée par la dépêche adressée à un de nos confrères parisiens et que nous avons reproduite hier.
Ces faits se réduisent à des espiègleries et à des farces assez dangereuses d'ailleurs, dont des soldats en goguette ont été les auteurs.
L'ambassade d'Allemagne ne semble pas avoir été saisie de l'incident ; en tous cas, les hommes libérables du 37e n'ont nullement été retenus en bloc. Voici d'ailleurs le récit de notre collaborateur :
« ... Jeudi, veille de la rentrée à Nancy, la 22e brigade d'infanterie (général Michel) cantonnait à Blâmont et à Repaix. Le 79e de ligne, les 1er et 3e bataillons du 37e étaient à Blâmont, tandis que le 2e bataillon du 37e se trouvait à Repaix, petit village da 155 habitants, situé à trois kilomètres de Blâmont.
Le commandant Bader qui commande le bataillon avait pris toutes les précautions d'usage. Des sentinelles avaient été placées pour empêcher les soldats de quitter le cantonnement. Malgré toutes ces précautions d'autant plus nécessaires que Repaix est à l'extrême frontière, il s'est passé une série d'incidents regrettables quoique peu graves par eux-mêmes.
Tout d'abord, un certain nombre de militaires appartenant aux 7e et 8e compagnies, ont revêtu des habits civils appartenant à leurs hôtes et ont essayé de passer la frontière pour aller chercher du tabac en territoire annexé. Reconnus par des douaniers français, ils ont été en mis en lieu sûr.
D'autres soldats, en tenue, malgré la surveillance des sentinelles - ont franchi le poteau frontière et ont fait plusieurs centaines de mètres au-delà. Arrêtés par des douaniers allemands, ceux-ci leur ont pris les numéros matricules placés dans leurs képis, les troupiers ont été en outre photographiés par des officiers allemands en manoeuvres dans ces parages.
Enfin la troisième phase de l'incident :
Une dizaine de soldats ont gravé leurs noms à l'aide de couteaux sur un poteau-frontière, notre confrère dit qu'ils ont fait des ordures au pied de ce poteau, mais la chose n'est pas certaine.
Aussitôt ces faits connus, le commandant Bader en référa au colonel de Curières de Castelnau, commandant le 37e, et l'enquête commença.
Dès leur arrivée à Nancy, les 7e et 8e compagnies furent consignées, mais jamais on n'a songé à consigner le régiment qui, comme on l'a vu plus haut, était loin d'être cantonné tout entier à Repaix. Sur ces entrefaites, on reçut communication des photographies prises par les officiers allemands, les douaniers allemands firent parvenir les numéros matricules saisis et la découverte des coupables fut facile.
Dix - la plupart libérables - ont été punis de 60 jours de prison.

Nonhigny
Au milieu du village de Nonhigny se dresse une superbe fontaine, toute neuve, érigée sous les auspices de M. le maire. Un écriteau tout luisant avertit les passants que «  procès-verbal sera dressé contre toute personne qui se permettra de laver à cette fontaine. »
Bizarrerie des antithèses ; il y a plus de deux mois que la belle fontaine n'a donné d'eau !
A quand donc le premier procès-verbal ?
26 septembre 1900
Congrès des officiera de sapeurs-pompiers de Meurthe et-Moselle
Dimanche dernier, la ville de Blâmont avait pavoisé pour fêter la réunion au congrès des officiers de sapeurs-pompiers de Meurthe-et-Moselle.
A l'arrivée du train de neuf heures, M. le capitaine Delabbeye, président de l'Union des officiers de sapeurs-pompiers de Meurthe-et-Moselle, entouré des officiers de la région, attendait ses collègues de Toul, Nancy, Dombasle, Rosières, Lunéville, etc.
Les compliments d'usage une fois échangés, les officiers se rendent en ville, où une légère collation leur était offerte ; puis, précédés de la musique municipale, ils se dirigent en corps le vers la mairie, où la séance du Congrès est aussitôt ouverte par son président, M. Delabbeye, qui souhaite la bienvenue à ses collègues.
Diverses propositions sont mises à l'étude :
1° Le capitaine Varnier, de Lunéville, propose d'étendre l'Union des officiers de Meurthe-et-Moselle à tous les départements lorrains en prenant le titre de Fédération lorraine des officiers de sapeurs-pompiers ; ,
2° Le capitaine Barbier, de Nancy, propose de créer dans chaque chef-lieu de canton des manoeuvres de pompes à incendie et de sauvetage pour l'instruction technique et pratique des sapeurs-pompiers dans les communes du canton.
L'ordre du jour appelle enfin le renouvellement du comité :
Le capitaine Delabbeye est réélu président ; le capitaine Barbier, de Nancy, vice-président; membres : le capitaine Siatte, de Badonviller ; le capitaine Voilard, de Longuyon ; le lieutenant Arsant, de Lunèville, secrétaire ; le lieutenant Moitrier, de Blâmont, trésorier.
Les comptes du trésorier sont approuvés avec elle, un fonds de caisse de près de 700 fr., après quatre années d'existence.
A l'unanimité, MM. Bentz, conseiller général ; Labourelle, maire de Blâmont, qui n'avaient pu assister au banquet des maires, à Paris, et Florentin, adjoint, sont acclamés membres d'honneur de l'Union,
La compagnie des sapeurs-pompiers de Blâmont, sous les ordres de son capitaine, est venue après la réunion du congrès se ranger en bataille sur la place de l'hôtel-de-ville.
Le capitaine Barbier a été prié d'en passer la revue ; puis une manoeuvre à eau a réuni cinq lanciers pour une attaque combinée, qui a fort bien réussi et fait grand honneur à l'instruction des sapeurs de la compagnie et à ses excellents officiers.
Après un banquet à l'hôtel du Commerce, dont Ie menu a été trouvé excellent par les convives et le service parfait, M. Bentz, conseiller général, a porté la santé de M. Loubet, président de la République.
M. Delabbeye a remis les insignes de l'Union aux nouveaux membres d'honneur et a remercié ensuite les officiers des autres compagnies d'être venus aussi nombreux, ce qui prouve la marche ascendante de l'Union.
Après le banquet, chacun a été visiter la ville, puis on s'est retrouvé à la gare, à sept heures du soir, satisfaits d'avoir fait de bonne besogne et se promettant bien de se retrouver l'an prochain à Baccarat, comme il est permis d'en garder l'espoir.
3 octobre 1900
Blâmont
Claire Geoffroy, 24 ans, femme Holveck cueillait des prunes au lieu dit les «  Marmottes » lorsque survint son mari dont elle vit séparée. L'homme lui porta trois coups de poing et lui mit sa camisole en lambeaux. Le père de la pauvre femme accourut, mais le gendre - ah ! quel malheur d'avoir un gendre ! - s'élança sur lui et chercha à l'étrangler.
- Je causais tranquillement avec ma femme, dans le verger, riposte Holveck, lorsque mon beau-père a couru sur moi avec une fourche américaine. Je ne l'ai pas frappé, non plus que ma femme.
Telles sont les deux versions. - La justice informe.
5 octobre 1900
Enseignement primaire
Nominations
Sont nommés : - Instituteurs. - [...] A Avricourt, M. Maire, de Roville. - [...] A Sponville, M. Marlot, de Repaix - A. Repaix, M. Lang, d'Avricourt.
7 octobre 1900
Herbéviller
M. le ministre des finances a accordé à M. Gantel, percepteur d'Herbéviller, l'autorisation de fixer sa résidence à Ogéviller.
9 octobre 1900
ÉTAT CIVIL DE NANCY
Du 7 octobre
Publications de mariages. [...]
Auguste Carrière, maçon, rue Mac-Mahon, 66, et Marie-Hélène Paulus. sans profession à Frémonville.
13 octobre 1900
Cirey
Le brigadier forestier Dieudonné Grandidier, de Cirey, est proposé à la Société centrale d'agriculture de Meurthe-et-Moselle pour une médaille d'argent et une prime de 80 f. Voici l'extrait du rapport de M. Lamblé, conservateur des forêts, relatif à ce brave serviteur :
M. Dieudonnè Grandidier, brigadier communal à Girey. 27 ans de services forestiers - 6 ans, 3 mois de services militaires. Agé de 54 ans, a obtenu en 1895 une médaille de bronze, avec prime da 25 fr. pour travaux de repeuplement et d'amélioration effectués dans les forêts communales de sa brigade. La médaille d'honneur des préposés forestiers lui a été décernée en 1898.
Depuis qu'il a été récompensé par la Société d'agriculture, il n'a cessé de mériter les éloges ; il a planté en moyenne chaque année 18,000 plants de chênes, frênes et bouleaux dans les forêts de sa brigade ; il a participé aux semis de sapin effectués par bandes sur 20 hectares dans les forêts communales de Cirey, Blâmont et Petitmont, a dégagé les semis sur les parcelles en régénération de sa brigade, et a dirigé les plantations faites en 1896 sur une étendue de 16 hectares dans la forêt particulière du Haut-Bois (territoire de Fanconville). Préposé hors ligne, il a renoncé à passer dans le service domanial pour ne pas s'éloigner de Cirey. »
17 octobre 1900
L0RRAINE ET ALSACE
La gare de Deutsch-Avricourt
La Bilrgerzeitung, de Strasbourg, critique vivement l'état de choses à Avricourt-Allemand. Pour une gare frontière, la gare d'Avricourt-Allemand est, sous tous les rapports, insuffisante surtout lorsque, par des circonstances, particulières, celle, par exemple, que présente en ce moment l'Exposition de Paris, la circulation se trouve considérablement augmentée.
Le personnel, tant des employés que des hommes de peine, est insuffisant pour un si grand nombre de voyageurs ; les salles d'attente trop petites, sombres, désagréables. A cela viennent s'ajouter les longueurs exagérées des nombreuses formalités douanières, la surveillance étroite à laquelle sont soumis les voyageurs, qui ne peuvent circuler comme ils le désireraient : tout cela est fait pour rendre le passage par Avricourt-Allemand des plus désagréables.
Tous eux qui ont passé la frontière à Avricourt ont dû faire les mêmes constatations ; ce n'est vraiment pas encourageant pour les étrangers qui viennent dans le pays. La comparaison avec la France, où l'on rencontre à la gare nous ne dirons pas un confort luxueux, mais certainement plus d'urbanité et plus de liberté, n'est pas à l'avantage de l'Allemagne. Il serait désirable que l'administration des chemins de fer allemands prenne des mesures pour remédier le plus tôt possible à ces inconvénients.
19 octobre 1900
Emberménil
Un malfaiteur inconnu a pénétré au domicile de Mme veuve Mansuy et y a dérobé une somme de 44 fr., enfermée dans un secrétaire. La gendarmerie a ouvert une enquête.
22 octobre 1900
Harbouey
Vendredi 19 octobre, vers sept heures du soir, in incendie dû purement à une cause accidentelle, s'est déclaré chez Mme veuve Streiff, propriétaire à Harbouey.
Le feu qui a pris naissance dans-la chambre à four attenant à la maison d'habitation, prit dès le début de grandes proportions - la chambre à four étant au milieu d'un hangar rempli de bois Le sinistre menaçait surtout le voisin, M. Hippolyte Saunier, cultivateur.
Mais grâce à la rapidité des secoure, à une première et habile manoeuvre de la grosse pompe à incendie de Harbouey et au concours empressé de tous, le feu fut bientôt circonscrit. Aussi à l'arrivée des pompes de Nonhigny et Barbas il n'y avait plus guère qu'à noyer le foyer même et tout danger était conjuré.
Tout se borne à des dégâts matériels relativement peu importants.
Bien qu'il y ait assurance, le plus éprouvé sera M. Saunier, car toute son avoine est littéralement incendiée ; de plus son mobilier et sa lingerie déménages en toute hâte, sont fortement
endommagés.
23 octobre 1900
ÉTAT CIVIL DE NANCY
Du 21 octobre
Publications de mariages. - [...]
Adolphe-Victor Krebs, employé aux chemins de fer de l'Est, à Champigneulles, et Marie-Joséphine Masson, sans profession, à Ancerviller, de droit et de fait ruelle Saint-Antoine, 6 bis.
24 octobre 1900
Harbouey
M. Haumant, maire de Harbouey, a fait célébrer, mardi matin, un service solennel en mémoire de son fils Jules Haumant, caporal du génie, décédé, le 16 juin 1900, à Moramanga (Madagascar).
A cette occasion, le conseil municipal a pris, sur l'initiative de M. Fiel, adjoint, et sous sa présidence, une délibération par laquelle le calvaire érigé au nouveau cimetière aura un but patriotique : il servira désormais à perpétuer les noms des enfants de Harbouey morts au service da la patrie.
En conséquence M, le maire vient d'être invité à y faire placer l'inscription concernant son fils.
25 octobre 1900
Dombasle
Le sieur Charles Masson, ouvrier d'usine à Dombasle, a porté plainte contre son locataire, Thouvenin, auquel il avait loué une maison meublée à Autrepierre, et qui aurait pris la poudre d'escampette en emportant les meubles de la maison ; une enquête est ouverte par la gendarmerie.

Montreux
M. Joseph Alison, propriétaire, est élu maire, et M. Joseph Gérard, propriétaire, est nommé adjoint de la commune de Montreux.
29 octobre 1900
Nous avons le regret d'enregistrer la mort de Mme veuve Bentz; mère de l'honorable conseiller général du canton de Blâmont, à qui nous offrons l'expression de nos condoléances.
Mme Bentz était la providence des pauvres du pays ; ils garderont pieusement sa mémoire.
31 octobre 1900
Blâmont
Le sieur Nicolas Fanchon, âgé da 37 ans, jardinier, sans domicile fixe, a été arrêté en flagrant délit de vagabondage et de mendicité dans les maisons de la ville.
9 novembre 1900
Lunéville
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience de mercredi 7 novembre
[...] Violation de domicile. - Eugène Simonaire, 48 ans, mécanicien à Emberménil, six jours
de prison, par défaut.
13 novembre 1900
ÉTAT CIVIL DE NANCY
Du 11 novembre
Publications de mariages. - [...] Célestin-Léon Bertrand, marchand forain, de passage à Nancy, et domicilié à Autrepierre, et Marie-Julienne-Victoire Levillain, marchande foraine, de passage à Nancy, et domiciliée à Bremoncourt.
18 novembre 1900
Nominations ecclésiastiques
Par décision épiscopale, ont été nommés :
[...] Curé de Favières. M. l'abbé Dedenon, précédemment curé de Vého.
20 novembre 1900
ÉTAT CIVIL DE NANCY
Du 18 novembre
Publications de mariages. - [...]
Joseph Cyrille Michel, journalier à Saint-Martin, et Marie-Charlotte Kraemer, domestique, domiciliée ,
de droit à Nancy, et de fait à Ogéviller.
22 novembre 1900
Blâmont
A l'occasion du décès de sa mère, Mme veuve Bentz, M. Charles Bentz, le dévoué conseiller général du canton de Blâmont, a remis à M. le maire de Blâmont la somme de 200 fr, dont 100 fr. pour le bureau de bienfaisance et 100 fr. au profit de la Société de secours mutuels de cette ville.
30 novembre 1900
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience de mercredi 28 novembre
Vol de numéraire. - Auguste Rénaux, 19 ans, domestique à Herbéviller, deux mois de prison avec sursis. - Adolphe Ungerer, 24 ans, domestique à Herbéviller, six mois de prison avec sursis.
4 décembre 1900
Mort subite de l'abbé Grand'Eury
Nous avons annoncé, en page 2, la mort subite, dans l'église de Bouxières-aux-Dames, de M. l'abbé Doyotte. Le détunt n'est pas M. l'abbé Doyotte, mais bien M. l'abbé Grand'Eury, chanoine titulaire, mort de la rupture d'un anévrisme en descendant de la chaire, où il était venu prêcher sur la demande de M. l'abbé Franiatte, curé de Bouxières.
Un premier service funèbre sera célébré mardi, à 8 heures du matin, en l'église de Bouxiéres, puis le cercueil sera dirigé sur Nancy, où un deuxième service sera chanté, à [onze heures, à la Cathédrale.
A l'issue de la cérémonie, le corps sera dirigé sur Moyen (canton de Gerbéviller), où un troisième service et l'inhumation auront lieu mercredi.
Ajoutons que le défunt, ancien vicaire de Saint-Epvre, à Nancy, avait été aussi curé de Frémonville, Moyen et Champigneulles.
9 décembre 1900
Harbouey
Etrange aventure. - Dans la nuit du 2 au 3 du courant, vers quatre heures du matin, la dame Marchal, veuve Bazin. âgée de 62 ans, domiciliée à Harbouey, étant couchée dans sa chambre, vit un individu arriver près de la seule fenêtre du local, casser un carreau, faire jouer l'espagnolette et ouvrir la fenêtre ; après quoi, il sauta dans la chambre, referma la fenêtre, s'approcha du lit, où il se mit à genoux.
Puis, saisissant au cou Mme Bazin, qui n'osait crier, il la serra avec ses deux mains ; mais la victime, en se débattant, lit tomber son agresseur sur le plancher ; elle se leva alors, alluma une petite lampe et réussit à mettre à la porte cet individu, qui sortit en murmurant quelques mots incompréhensibles, dont la veuve Bazin ne put retenir que celui d'«  Ernest ».
Mme Bazin, qui est sourde et parle difficilement, a porté plainte à La gendarmerie de Badonviller contre l'auteur de l'agression, duquel elle n'a pu donner qu'un signalement confus. Toutefois, on a pu relever nettement sur le cou de Mme Bazin des traces de doigts.
15 décembre 1900
Chemins, de fer de l'Est
Actes de probité pendant le mois de septembre (suite).
[...] Le garde-frein Camille-Nicolas Maillard a remis au chef de service à Avricourt un porte-monnaie contenant 4 fr. 80, qu'il avait trouvé dans une voiture d'un train.
19 décembre 1900
Pétition de douaniers
Les agents de la brigade d'Avricourt ont adressé le mois dernier la lettre suivante à leur député :
Monsieur le député,
Au moment où la Chambre des députés va aborder la discussion du budget des finances, un groupe d'agents du service actif des douanes vient se recommander à leur bienveillant député pour qu'il appuie par son vote las revendications qui seront présentées à la Chambre pour l'amélioration de leur situation.
Vous connaissez, monsieur le député, cette situation du douanier et vous savez qu'elle est digne d'intérêt Vous nous avez vus à la tâche, et toujours prêts à faire notre devoir ; vous avez pu voir que pour la dur labeur qu'on nous impose, nous recevons un salaire bien au-dessous de la moyenne de tous les autres fonctionnaires.
Nos désirs sont modestes, nous ne demandons que l'assimilation à la gendarmerie, quant au traitement, à l'avancement et à la liquidation des retraites (retraita à 25 ans de services, sans limite d'âge, et retraite proportionnelle).
Aussi, dans l'espoir que vous nous accorderez votre appui bienveillant, nous vous prions d'agréer, monsieur le député, l'assurance de nos sentiments les plus respectueux et dévoués.
(Suivent 26 signatures )
Voici la réponse de M Fenal :
Paris, le 27 novembre 1900.
Messieurs les préposés des douanes d'Avricourt,
Je suis en possession de votre lettre collective du 24 courant et m'emprosse d'y répondre.
Bien que, d'une façon générale, je sois opposé à toute aggravation de charges pour le budget, je ne puis cependant rester insensible à toutes les propositions qui constituent, comme celles qui vous intéressent, des mesures de justice et d'égalité.
Aussi, je suis tout disposé à appuyer, quand elles sa présenteront, les mesures sur lesquelles vous voulez bien appeler mon attention.
Je doute que vous obteniez toutes satisfactions cette année, mais j'espère bien qu'il sera fait quelque chose, comme l'année dernière, pour les traitements de début.
Veuillez agréer, messieurs, l'assurance de mes sentiments dévoués. FENAL
20 décembre 1900
Le lion échappé
Le lion échappé dont il est tant parlé depuis quelques jours dans la région ne serait décidément pas une chimère propre à «  ébaudir » les bonnes gens et à servir d'épouvantail aux petits enfants peu sages.
On donne maintenant les détails les plus circonstanciés sur la façon dont le lion s'est évadé da la cage où il était enfermé.
La chose se serait passée à Avricourt pendant le transbordement des colis de la gare française à la gare allemande.
L'animal féroce a gagné la forêt da Blâmont où une battue fut organisée sans résultat. Nos lecteurs se rappellent qu'un chasseur a affirmé avoir relevé les traces du lion dans la forêt de Haye, du côté de la Poste-de-Velaine.
Voici maintenant qu'il a été vu par des bûcherons de Dommartin-Ia-Montagne, canton de Fresne-en-Woëvre.
Allons, bien des fidèles ne se rendront pas tranquillement à la messe de minuit !


22 décembre 1900
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience de mercredi 19 décembre
[...] Violation de domicile. - Albert Mangin, 25 ans, vannier à Mignéville, un mois de prison,
10 fr. d'amende.

Blâmont
M. Brenet, brigadier de gendarmerie à Vittel, est nommé maréchal des logis. Il passe en cette qualité à la brigade de Blâmont.
28 décembre 1900
Leintrey est en ce moment en révolution à la suite d'un jugement du tribunal correctionnel de Lunéville, acquittant un sieur - j'emplois ici le langage de dame justice - mettons un sieur N... pour ne nommer personne.
Depuis quelque temps, ce pauvre diable de sieur N... était l'objet d'accusations multiples. Les dénonciations, les lettres anonymes, pleuvaient contre lui. Pas une poule ne disparaissait qu'on ne l'en rendit responsable.
Un beau jour, N... se trouvant sur le marché de Blâmont, rencontra pour son malheur un petit cochon. L'animal était égaré et poussait des cris lamentables. N... fut touché de compassion et l'emmena, en déclarant qu'il le tenait a la disposition de son maître. Le lendemain le maître se présenta et reprit possession du cochon, qui le suivit en frétillant.
Vous croyez peut être qu'à défaut d'an prix Monthyon, N... fut proposé pour une médaille de la société protectrice des animaux ?
Pas da tout. Une dénonciation en règle l'inculpa de vol et le signala aux rigueurs de la police correctionnelle.
De plus, ayant aperçu un rayon de miel dans un hangar lui appartenant, on l'accusa d'avoir dévalisé des ruches. heureusement, aucun assassinat ne fut commis dans le canton.
Comme le berger Maigrot, dont on vous a raconté l'infortune, on n'aurait pas oublié de le lui imputer.
N... fut donc qualifié de sieur, traduit devant la justice de son pays pour avoir donné l'hospitalité à un cochon en détresse. Elle l'acquitta, comme je viens de le dire, mais ce procès n'ouvre-t-il pas un jour singulier sur les petites persécutions villageoises ?
31 décembre 1900
Toujours le lion
Comme nous l'avons dit, le lion échappé d'une ménagerie à Avricourt et que des personnes
semblant dignes de foi ont vu sur le plateau de Malzéville et dans la forêt de Haye, aurait élu domicile dans les bois meusiens de Dommartin : Dommartin-la-Planchette, disent les uns, Dommartin-la-Montagne, disent les autres. Les bonnes femmes et les enfants se signent, les frissons vous courent dans le dos. Brrr !
Dans sa bienveillante vigilance l'administration forestière s'est émue et, de par son ordre, un brigadier et un garde sans doute jusqu'aux dents, ont été invités par leur chef hiérarchique à faire une enquête à Dommartin-la-Montagne.
Aucun renseignement, jusqu'alors n'a pu être recueilli sur le fugitif.
Il est question de réunir plusieurs brigades et de faire appel aux tireurs émérites, puis d'organiser des battues.
 

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