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L'Est Républicain

- 1902 -


1er janvier 1902
Avricourt
La gendarmerie a arrêté Euphrasie Loisel, âgée de 52 ans, couturière, sans domicile fixe, qui ayant été expulsée de France dans la matinée, y était rentrée aussitôt. Au moment de son arrestation, cette femme outragea les gendarmes.


5 janvier 1902
Une noce en automobile
Lunéville a « u samedi matin le spectacle peu banal d'une noce en automobile.
Un employé de la maison de Dietrich et Cie se mariait et ses patrons avaient bien voulu mettre à la disposition de la noce deux coquets omnibus automobiles. De chacun seize places, garnis de fleurs d'oranger ils étaient conduits par des chauffeurs vêtus du manteau classique en peau d'ours et gantés de blanc.
Ces omnibus sont destines à un service public entre Lunéville et Blâmont, qui fonctionnera incessamment.
Le cortège est arrivé à la mairie aux appels des cornes et au milieu d'une foule de curieux.
Si l'usage de ces automobiles pour noces venait à se généraliser, en quel désespoir pourtant seraient les loueurs de voilures.
9 janvier 1902
Blâmont
M. Edouard François, marchand de vins a porté plainte contre un boucher de cette ville, M. Cherrier, qui, paraît-il, l'aurait insulté.
10 janvier 1902
CHRONIQUE LUNEVILLLOISE
C'a été un véritable, petit événement de la vie lunévilloise que cette noce en automobiles dont l'Est républicain a parlé dans un de ses récents numéros. La photographie a tenu naturellement à fixer le souvenir de cette journée du 4 janvier 1902 où nous vîmes une mariée dans sa blanche parure, descendre, toute rougissante, d'un omnibus Dietrich.
Plus tard, lorsqu'on retrouvera sans doute en les archives une photographie semblable à celle que vous exposez dans votre salle des dépêches, il y aura des étonnements à n'en plus finir devant cette foule pressée, tout étonnée à l'aspect d'un moyen de locomotion inusité pour mariages et qui probablement sera devenu alors d'un usage courant pour toutes les courses, démarches et cérémonies d'ici-bas.
Somme toute, cette noce en automobiles destinés à un service public entre Lunéville et Blâmont a eu, outre son succès de curiosité, l'avantage d'appeler l'attention sur le le retard apporté à la mise en marche de ces véhicules.
Voilà plus d'un mois que ce service d'automobiles devrait fonctionner. Tout est prêt, les lieux d'arrêt sont fixés, les coquettes voitures ne demandent qu'à dévorer l'espace sous la conduite d'habiles chauffeurs.
Mais il y a encore, paraît-il, des formalités administratives à remplir ; les roues des autos seraient entravées par certains bâtons, en l'espèce des entraves bureaucratiques.
Le «  vieux Lunévillois » me racontait l'autre soir, chez Collet, qu'il y eu avait presque autant que pour le chemin de fer d'Einville. Sapristi! l'intérêt national n'est cependant pas en jeu el la défense stratégique ne-sera point compromise par ces véhicules transportant les braves Blâmontais vers leurs pénates chères.
Enfin, espérons que la sacro-sainte forme utile en diverses circonstances, mais rudement fâcheuse en bien d'autres, ne s'opposera plus longtemps à l'amélioration tant souhaitée des moyens de communication entre deux centres si importants !
On ne s'arrêtera pas là. Après Lunéville-Blâmont, ce sera Lunéville-Badonviller. Il y a de ce côté, en effet, plusieurs gros vile reliés à Lunéville d'une façon tout à fait insuffisante et dont les intérêts souffrent grandement de cet te situation. Comme un service régulier d'automobiles serait accueilli avec plaisir dans cette région malheureusement déshéritée !
Ainsi peu à peu s'affirme le rôle pratique et puissant que l'automobilisme est appelé à jouer dans la vie moderne.
Ce ne sera plus un «  sport » de gens riches, pressés, barbares, gagnés par la «  folie de la vitesse », n'hésitant point à briser des vies humaines dans la fièvre de l'«  excitement », comme disent les Anglais, mais une industrie bienfaisante, apportant partout la prospérité et la richesse.
Nous pouvons, bien le dire, dans catte «  évolution » intelligente et rapide de l'automobilisme se pliant aux nécessités démocratiques de l'existence contemporaine, notre ville a le droit de revendiquer hautement sa part d'action et de succès. Aussi n'avons-nous applaudi à la décoration de chevalier de la Légion d'honneur que le gouvernement vient de décerner à M.Eugène de Dietrich, qui, bien que résidant habituellement à Niederbronn, a cependant la haute main sur la fabrique d'«  autos » de Lunéville.
M. Eugène de Dietrich est de la race de ces gentilshommes, des Dion et autres, qui ont conçu avec la plus grande netteté et une remarquable intelligence l'avenir chargé d'espérance de l'industrie nouvelle. Ils ont été de l'avant, ils ont eu, comme dans tous les efforts de ce monde, des déboires, e des désillusions. Mais à la période de tâtonnements, d'essais plus ou moins fructueux a vite succédé la période des récompenses et des succès.
20 janvier 1902
Le service d'automobiles Lunéville-Blâmont
Le service public d'automobiles entre Lunéville et Blâmont, fonctionnera à partir du lundi 27 janvier courant; il y aura quatre départs par jour simultanément de Lunéville et de Blâmont. à 7 h. et à 9 h. 3/4 du matin, à midi 1/2 et a 2 h. 3/4 de l'après-midi.
Le prix des billets est ainsi fixé, de Lunéville à :
Billets simple - Aller et retour
Croismare - 50 - 75
Marainviller - 75 - 1.15
Thiébauménll - 95 - 1.45
Bénaménil - 1.30 - 2
Ogéviller - 1 75 - 2.65
Herbéviller 2 - 3
Domêvre 2.40 - 3.60
Blâmont 2.55 - 3.85
24 janvier 1902
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 22 janvier
[...] Vol de numéraire. - Emile Lacotte, 10 ans, sans profession à Vaucourt, en correction jusqu'à 18 ans. - Marie Lacotte, 47 ans, ménagère à Vaucourt, quatre mois de prison.
26 janvier 1902
NANCY, samedi 25 janvier 1902
L'augmentation des contributions (suite)
Dans cette question de l'augmentation des contributions, on voit apparaître un phénomène qui se produit toujours en pareil cas.
Le contribuable n'est pas seulement fâché de se voir imposé en plus ; il l'est surtout de l'être d'une façon inégale.
II s'inclinerait encore si on parvenait à lui démontrer que la révolution accomplie dans le système mobilier a été établie sur des bases de justice.
Mais il ne peul manquer d'être froissé légitimement s'il constate - ce qui n'est pas, hélas! chose difficile - que les dégrèvements ne sont point allés aux départements les plus pauvres. Une simple consultation des tableaux lui fera connaître que la Manche, département relativement riche, bénéficie d'un dégrèvement de 16 p. 100, pendant que la Haute-Savoie, région pauvre par excellence, voit ses chargés augmentées de 25 p. 100.
[...] Dans l'arrondissement de Lunéville, les protestations sont également des plus énergiques. L'Eclaireur a surpris, à Blâmont, un dialogue en bon patois lorrain, que nous ne pouvons résister au plaisir de reproduire, en sa forme sincère et pittoresque:
«  - Et ti Bâtisse ; et vo Coliche.
«  - Te revint de Cireu, qu'a ce que té épris de noviel.
«  - Ouérèque, seulement y sont torti don eu rège, y poussont des tempetmas é fère grilet les mahons.
«  Magine-te que l'ont reçu zo fouïotes de contributions, l'ont vi qui étieunent augmentet de lé mitan sur c'qui hoyont let côte mobière.
«  Si lo Cayo, minisse des flnanses, évé érivet çi lo moment, je crai qu'ils l'érint fouti é l'aoue. Jige donc y sont roguementés é Cireu de 4,000 francs. Ço eune grosse pougnie de pieusses de cent sous. Cé fet à moins quarante sous pour chèque habitant. Y vont réclamet, mais je cra que l'erront de let pouone d'obteni quecque chose.
«  Quand on tragne les gens, on devra li dieure pourquoet. »
Ajoutons qu'en plusieurs communes il est question de former des syndicats de contribuables qui prendront des mandataires, avocats chargés de défendre leurs intérêts devant le conseil de préfecture.
28 janvier 1902
Inauguration du service d'automobiles Lunéville-Blamont
Le service public d'automobiles entre Lunéville et Blâmont a été inauguré lundi. Malgré la grande quantité de neige tombée durant la nuit, il n'y a eu aucun accident.
Le voyage s'est effectué sans encombre en deux heures.
Le départ a eu lieu de Lunéville a 10h.20; l'arrivée à Blâmont a eu lieu à midi 20.
La musique de Blâmont a exécuté divers morceaux à l'arrivée. Les automobiles étaient décorées de trophées de drapeaux.
Parmi les invités, citons M. Ribierre, maire de Lunéville, Mme et M. Cailleux, sous-préfet de Lunéville.
30 janvier 1902
Enseignement primaire
Ont été nommés ou délégués :
A Boucq, Mlle Verdenal, adjointe à Ancerviller, en remplacement de Mlle Thouvenin, en congé ; à Ancerviller (école maternelle facultative), Mlle Houssard, institutrice suppléante: à Pexonne, adjointe, Mlle Dinat, adjointe à Frémonville, remplacement de Mme Déjon ; à Frémonville (école maternelle facultative), Mlle François, débutante ; [...]
31 janvier 1902
Le service d'antomobiles Lunéville-Blâmont
Nous avons déjà parlé de l'inauguration du service d'automobiles Lunéville-Blâmont.
Voici quelques détails complémentaires sur cet événement, qui intéresse vivement la région :
L'inauguration a eu lieu par le plus mauvais temps qu'il ait encore fait de tout l'hiver; il était tombé de grandes quantités de neige pendant la nuit et on pouvait s'attendre à voir surgir dès le premier jour le principal inconvénient qu'on puisse redouter pour ce nouveau mode de locomotion, c est-à-dire de ne pouvoir marcher par tous les temps et surtout par la neige. Il n'en a rien été et l'expérience a été, au contraire, d'autant plus concluante; car la neige amassée par le vent, atteignait en certains endroit une assez grande épaisseur.
L'arrivée à Blâmont s'est faite au milieu d'une grande affluence et aux accents de la Marseillaise, jouée par l'excellente musique municipale. Aussitôt les voyageurs descendus de voiture, M. Bentz, conseiller général du canton, a adressé à M. de Turckheim une allocution dont voici les passages caractéristiques :
«  Vous avez bien voulu, comme j'étais allé vous le demander dès 1899, organiser enter Lunéville et Blâmont un service public d'automobile» pour transport de voyageurs ; nous venons de l'inaugurer avec un très grand plaisir, et je crois être l'interprète fidèle des populations de la Vezouse, dont je représente la plus grande partie au conseil général, en vous priant, en ce moment d'agréer l'expression d» nos vifs sentiments de gratitude.
....
Votre entreprise, dont, nous le savons, vous ne faites pas un objet de spéculation, ne pourra certainement que contribuer à réaliser un peu plus tard une amélioration plus considérable encore dans nos moyens de communication et de transport : je veux parler du protêt de construction d'un chemin de fer à voie étroite, sur lequel pesait jusqu'à l'année dernière le vote inexorable du génie militaire ; car votre service d'automobiles permettra non seulement d'attendre plus facilement sa réalisation, mais pourra déjà déterminer les premiers éléments d'une circulation qui ne fera vraisemblablement que se développer tous les jours davantage.
Permettez-moi, monsieur le baron de Turckheim, de vous adresser toutes nos félicitations et de vous souhaiter le succès le plus complet. »
Au café du Commerce, où un apéritif a été offert aux musiciens, des allocutions ont été prononcées par MM. de Cailleux, sous-préfet, et Ribierre, maire de Lunéville.
Le service ne fait que commencer et les omnibus partent déjà de Lunéville presque entièrement occupés ; c'est bon signe pour la réussite de l'entreprise.

A la suite d'observations faites par les maires des localités desservies par les automobiles, les heures des quatre départs simultanés de Lunéville et de Blâmont ont été modifiées comme suit :
Le matin : 7 h. 20 et 10 h. 20; l'après-midi, 1 h. et 4 h.
Les tickets sont délivrés à Lunéville par MM. Arsène Jacquel, café de la Gare, et Pierson, débitant de tabac, 25, avenue Voltaire
5 février 1902
Lunéville
Lundi, vers cinq heures el demie du soir un omnibus automobile du service de Lunéville-Blâmont, a renversé, rue Carnot, le sieur Charles Ory, journalier, demeurant faubourg d'Einville, 34.
Ory, qui est sourd, n'a pas entendu les appels du chauffeur ; celui-ci a immédiatement arrêté l'omnibus et, après y avoir fait monter le blessé, l'a conduit à l'hôpital.
9 février 1902
Actes de probité
Voici les actes de probité accomplis par les agents de la Compagnie de l'Est pendant les mois d'octobre de novembre:
[...] Le facteur enregistrant Donaté, d'Igney Avricourt, a effectué la remise d'une pièce de 10 mark qu'il avait trouvée sur le quai.
17 février 1902
Herbéviller
Un incendie, qui s'était déclaré dans une maison habitée par-M. Joseph Ferry, journalier à Herbéviller,a en peu d'intants complètement détruit l'immeuble. Les pertes sont évaluées à 6,700 fr.
Cependant les secours permirent de préserver en partie la maison de M. Joseph Schmitt, attenant à l'immeuble brûlé ; des dégâts, évalués à 1.200 fr., ont été causés à cette habitation.
Toutes les pertes sont couvertes par diverses compagnies d'assurances,
La maison habitée par M. Joseph Ferry était la propriété de M. Roesch Jude, sellier à Blâmont
Une enquête, ouverte par la gendarmerie, n'a pu préciser comment le feu avait pris naissance. Néanmoins, la malveillance doit être tout à fait écartée.
22 février 1902
Montigny
Les douaniers ont arrêté Léon Schwob, âgé de 27 ans, manoeuvre à Repaix, en flagrant délit de colportage d'allumettes de fabrication frauduleuse.
23 février 1902
Etude de Me DIOT, notaire à Blâmont.
LE CHATEAU D'HERBEVILLER
Ancienne propriété seigneuriale dite c de LANOY
situé commune d'Herbéviller, canton de Blâmont, sur la route de Paris à Strasbourg (service d'automobiles de Lunéville à Blâmont, chemin de fer projeté) et comprenant:
Vastes bâtiments, moulin actionné par une turbine, terres, prés, jardins, bosquets, le tout d'une contenance de 13 hectares
28 février 1902
Tribunal correctionnel . de Lunéville
Audience du mercredi 26 février
[...] Léon Schwob, 27 ans, manoeuvre à Repaix, trois jours de prison et 500 fr. d'amende.
2 mars 1902
Blâmont
La jeunesse de Blamont, à l'occasion de Mi-Carême, organise une cavalcade pour le dimanche 9 mars. A 2 h. 1/2, départ d u cortège (entrée de la rue Victor-Pierre) pour de la faire le tour de la ville avec arrêts successifs, musique, et chars divers.
Pendant le défilé, une quête sera faite au profit de la fête.
A 8 heures, bal populaire et paré dans les salons de l'hôtel de ville.
Droit d'entrée, 1 fr. par cavalier.
Les jeunes gens des environs qui voudraient prendre part au bal seront bien reçus.
7 mars 1902
Blâmont
M. Auguste Onte, rentier, qui se rendait à la gare, vers huit heures du soir, a été renversé par M. Georges Grandemange, épicier, qui était monté à bicyclette. Dans sa chute, M. Onte a été blessé à la tête et il se plaint de vives douleurs internes.
M. Grandemange, qui a été également contusionné, a reconnu que sa machine n'était pas munie de lanterne.
21 mars 1902
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 19 mars
Blessures par imprudence. - Georges Grandemange, 25 ans, épicier à Blâmont, 50 fr. et 5 fr. d'amende avec sursis.

Barbas
Le corps d'un individu, âgé d'environ 50 ans, a été trouvé au lieu dit «  le Moulin de Barbezieux ». Cet homme a été reconnu pour être celui d'un ouvrier italien atteint d'épilepsie, qui est passé à Domèvre-sur-Vezouse et à Barbas, il y a une dizaine de jours. La mort, qui remontait à six jours, est attribuée à une congestion.
 
22 mars 1902
Etat civil de Lunéville
Publications de mariages. - Joseph Saur, maçon à Lunéville, et Marie-Louise Antoine, sans profession à Blâmont.
3 avril 1902
Etat civil de Dombasle
Mois de mars
Publications de mariages. - Joseph Jacquel, ouvrier d'usine a Dombasle, et Marie-Joséphine-Julia Boudot, sans profession à Mignéville.
6 avril 1902
Leintrey
Une subdivision de sapeurs-pompiers est créée dans la commune ; l'effectif est fixé à dix-huit hommes.
11 avril 1902
Déserteur allemand
Mercredi, à six heures et demie du soir, un gendarme des brigades d'Avricourt a amené à Nancy un déserteur allemand, appartenant à un régiment d'infanterie, en garnison à Sarrebourg. Ce militaire, qui était en grande tenue, avait ses effets souillés par les terres labourées des champs qu'il avait dû parcourir dans sa fuite.
Il a déclaré que les mauvais traitements étaient la raison de sa désertion. Il a été placé en subsistance au 69e de ligne.
20 avril 1902
Vaucourt
Ces jours- derniers, la population de Vaucourt, M. le conseiller général de Blâmont, MM. les maires des communes environnantes, conduisaient à sa dernière demeure M. Chamant, maire de la commune, décédé à l'âge de 73 ans. Sur la tombe, M. Bentz a rappelé les qualités du défunt et les services qu'il a rendus à la commune. Républicain convaincu, administrateur intègre, homme loyal, il avait su par l'aménité de son caractère acquérir l'estime générale.
26 avril 1902
Leintrey
Procès-verbal a été dressé contre Auguste Mirgon, manoeuvre, pour délit de chasse, cet homme s'étant approprié un lièvre que son chien avait attrapé.
28 avril 1902
Les élections législatives
[...] Blâmont. - Ribierre, 955 ; Corrard des Essards, 1.222; Suisse, 710.
8 mai 1902
Les Artistes de l'Est
AUX SALONS
Depuis les longues années que je fais oeuvre de critique, il ne me souvient pas avoir ressenti impression de magnificence comparable à celle que m'a donnée le Salon actuel de la Société des Artistes français. [...]
J'aime peu le Coin d'atelier dans lequel M. Demange (de Mignéville) a placé de vieux cadres de bois dorés qui sont d'une étude abstraite, et fort inutiles à peindre ;
12 mai 1902
Les élections législatives
[...] Canton de Blâmont. - Insc. 3,297, vot. 2,928, suff. exp. 2,896. Ribierre 1,474, Corrard des Essarts 1,411.
21 mai 1902
Déserteur allemand
Un soldat d'infanterie allemande en garnison à Strasbourg est arrivé en tenue à Nancy. Ce militaire était accompagne d'un gendarme des brigades d'Avricourt. A son arrivée a la place, le soldat allemand a déclaré avoir déserté pour se soustraire aux mauvais traitements de se s chefs. Il a demandé à contracter un engagement dans la légion étrangère.
22 mai 1902
Emberménil
La gendarmerie a dressé procès-verbal à un jeune douanier de Vaucourt qui étant surexcité par la boisson a porté un coup de baïonnette à un taureau en pâture dans un pré longeant un chemin de grande communication.
Cette bête appartient à M. Alison, cultivateur à Emberménil, qui a été obligé de la tuer. La perte éprouvée par M: Alison est de 350fr.
29 mai 1902
Une souscription ouverte à la mairie de Blâmont, en faveur des victimes de la catastrophe de la Martinique, a produit la somme de 700 fr.
Versement de cette somme a été effectué par M. le maire à la caisse de la perception.

[NDLR : le 8 mai 1902 l'éruption de la montagne Pelée rase la ville de St Pierre en Martinique, faisant près de 20 000 victimes]
7 juin 1902
Déserteur allemand
Jeudi après-midi, un gendarme des brigades d'Avricourt a amené à Nancy un déserteur allemand, en tenue, appartenant à un régiment d'infanterie. Ce déserteur a demandé à contracter un engagement pour la légion.

Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 4 juin
[...] Menaces. - Charles Hardy, 39 ans, militaire à Vaucourt. - 3 mois de prison avec sursis et 5 fr. d'amende.
19 juin 1902
Ancerviller
La gendarmerie a arrêté Auguste Wolff, âgé de 17 ans, domestique, en flagrant délit de vol d'effets d'habillement au préjudice du jeune Léon Frémion, domestique à Halloville.
20 juin 1902
Tribunal correctionnel de Lunéville
[...] Vol de chaussures. - Auguste Wolff, 18 ans, domestique a Halloville. - Quinze jours de prison avec sursis.
23 juin 1902
Val-et-ChâtîlIon
On procède actuellement à la pose du réseau téléphonique départemental reliant Blâmont, Cirey, à Val-et-Châtillon. D'ici peu, la commune sera dotée d'un téléphone mis au service du public, et destiné aussi à l'envoi et à la réception des télégrammes. Cette installation demandée en 1900 par le conseil municipal et réalisée aujourd'hui, vient, avec le bureau de poste auxiliaire qui a été créé au commencement de cette année, compléter à la satisfaction générale, le service postal et télégraphique désiré depuis longtemps.

Xousse
M. Etienne-François Dieulin se promenait avec son ami Petitjean, lorsqu'ils croisèrent deux ouvriers habitant la même commune.
Un de ces ouvriers, Auguste Langkustch, sujet allemand, demanda à Dieulin pourquoi il lui faisait la «  grimace ».
Ce dernier lui répondit que c'était son affaire, qu'il n'avait aucun compte à lui rendre et qu'il était libre de grimacer si cela lui plaisait.
La phrase n'était pas achevée que Langkustch appliquait successivement deux coups de poing sur la figure de Dieulin qui se contenta de dire :
«  C'est malheureux d'être battu par des Prussiens. » .
L'agresseur, entendant la réflexion, revint à la charge et recommença à frapper le pacifique Dieulin.

Chemins de fer de l'Est
Actes de probité accomplis pendant le mois de mars 1902 par des employés de la compagnie :
[...] L'emballeur Neunreuther (Joseph), d'Igney-Avricourt, a trouvé, dans la salle de visite de la douane, une pièce de 10 fr., dont il a fait la remise.
1er juillet 1902
ETAT CIVIL DE NANCY
Publications de mariage. -- [...] Onésime-Hubert-Martin, commerçant, rue de la Charité, 15, domicilié
de droit a Ancerviller, et Jeanne Front, tailleuse, rue de la Charité, 16.
2 juillet 1902
Société nationale d'encouragement au bien {Suite)
Nous avons donné hier le compte rendu de la distribution des récompenses, qui a eu lieu dimanche à Paris, au Cirque d'hiver.
Voici celles intéressant nos trois départements lorrains, avec les notices que consacre aux lauréats le Bulletin de la Société :
[...] M. Jean-Baptiste Gerardin, âgé de 59 ans, né à Leintrey, compte 47 années de service tant militaires que civils, soldat en 1864, il a fait la guerre contre la Prusse en 1870-71. Fait prisonnier deux fois, il s'évada et rejoignit son ancien corps à Douai.
Libéré en 1871, il entra dans la gendarmerie où il devint brigadier ; sa conduite fut toujours exemplaire.
13 juillet 1902
Petitmont
Ou vient de célébrer à Petitmont, où il était mort subitement, les obsèques de M. l'abbé Sins. Le défunt, né à Schalbach en 1850, a été vicaire à la paroisse Saint-Epvre de Nancy, de 1877 à 1883, aumônier de l'hôpital civil de 1883 à 1890, curé de Montigny-sur-Chiers et de Vaucourt. Il s'était retiré à l'hospice de Ludres en 1898.
24 juillet 1902
Blâmont
M. Gobert, huissier, venant d'Autrepierre, rentrait à bicyclette à Blâmont. Voyant devant lui une vieille femme accompagnée d'une religieuse, il fil marcher l'avertisseur de sa machine. La religieuse affolée se jeta devant M. Gobert, qui ne put s'arrêter à temps. Par suite du choc ils tombèrent tous
deux.
La soeur qui n'avait qu'une légère blessure au front put regagner l'hospice.
Quant à M. Gobert il dut être relevé par plusieurs personnes, et transporté à son domicile où l'on constata qu'il avait la jambe droite fracturée.

Verdenal
Le jeune Emile Volfard, âgé de 12 ans, a disparu du domicile paternel depuis plusieurs jours. Cet enfant a une taille de 1m40 environ, cheveux et sourcils chateins, fort pour son âge. Vêtu d'un complet coutil rayé blanc, brun et noir, coiffé d'un chapeau de paille.
29 juillet 1902
Xousse
La gendarmerie d'Avricourt a arrêté Jean-Baptiste Salmon, 29 ans, domestique, inculpé de violences sur la personne d'un autre domestique et qui fait infraction à un arrêté d'expulsion.
9 août 1902
Chazelles
La famille Sido déménageait en mai dernier de la ferme de Grandseille pour venir habiter Chazelles. Au cours du déménagement, une petite boîte en carton contenant une paire de boucles d'oreilles en or garnie de perles disparut.
M. Charles Sido demanda à sa mère de ne parler de ce vol à personne, qu'il se chargeait de trouver la voleuse. L'autre dimanche, ce jeune homme alla se poster à la sortie des vêpres, près du bénitier de l'église el dévisagea les femmes qui sortaient l'office.
Les recherches du jeune homme furent couronnées de succès, car il remarqua que bijoux volés étaient aux oreilles de Mlle Jeanne Gadat, âgée de 19 ans, demeurant à Chazelles.
M. Sido prit la jeune fille par le bras et conduisit à la mairie; en présence du maire, la voleuse reconnut avoir dérobé les boucles d'oreilles le jour du déménagement de M. Sido, dans le couloir de la ferme de Grandseille, où la petite boîte qui les renfermait était déposée sur un meuble que l'on venait de sortir.
10 août 1902
Enseignement primaire
Sont nommés instituteurs : [...] A Parux, M. Humbert, d'Amenoncourt; à Amenoncourt, M. Rozet, de Gondrexon ; à Gondrexon, M. Marchand, de Germonville; à Gogney, M. Verrel, de Reillon; à à Reclonville, M. Hesse, de Cercueil
[...]
Sont nommées institutrices :
[...] à Reillon, Mlle Dufour, d'Ogéviller; [...] à Croismare, Mlle Colin, d'Ancerviller ; à Ancerviller, Mlle Dupays, adj. à Crévic; [...] à Domêvre-sur-Vezouse, Mlle Vanier, de Sommerviller ; [...] à Blémerey, Mlle Mathieu, adj. à Lucey. [...]
Sauf quelques exceptions, les nominations des adjoints et adjointes ne seront notifiées, suivant l'usage, que le 20 septembre.
Toutes ces nominations, décidées officiellement à partir du 1er septembre, auront leur effet à partir du 1er octobre, date de la rentrée des classes.
15 août 1902
Nominations ecclésiastiques
Par décision épiscopale, ont été nommés [....]
Vicaire de Blâmont, M. l'abbé Birkel, nouveau prêtre.
17 août 1902
Depuis le 16 août courant, un service de transport des dépêches par voitures automobiles fonctionne entre Luneville et Cirey-sur-Vezouse, par Marainviller, Bénaménil, Ogéviller et Blâmont.
L'horaire adopté comporte deux voyages dans chaque sens :
1er ordinaire. - Départ de Lunéville 5 h 10 matin; arrivée à Cirey, 7 h. 05 matin; en départ d'Ogéviller, 10 h. 28 matin ; arrivée à Lunéville, 11 h. 21 matin.
2e ordinaire. - Départ de Lunéville, 2 h 40 soir; arrivée a Cirey, 4 h. 35 soir ; départ d'Ogéviller, 6 h. 30 soir; arrivée à Lunéville, 7 h 23 soir.
Cette nouvelle organisation permet de réaliser des améliorations très appréciables dans l'acheminement des correspondances de et pour la région.
La 1re distribution dans les circonscriptions postales de Blâmont et de Cirey-sur-Vezouse sera respectivement avancée de 20 et de 55 minutes.
Le 2e courrier de Paris parviendra au bureau de Marainviller 2 h. 30 plus tôt qu'aujourd'hui.
Les bureaux de Bénaménil et d'Ogéviller seront pourvus d'une 2e expédition et d'une 2e distribution pour les correspondances de toute destination et de toute provenance.
21 août 1902
La contribution personnelle mobilière
On sait que le conseil général a décidé en principe, au cours de sa session d'avril, que le département restituerait aux contribuables, une partie de la plus-value que le vote de l'amendement Le Moigne doit donner, en 1902, au produit des centimes départementaux, cette restitution demeurant, d'ailleurs limitée aux communes qui auraient elles-mêmes opéré, au profit des mêmes contribuables,
la restitution totale ou partielle des centimes communaux.
[...]
Une demande de la commune de Blâmont relativement à la réduction du contingent personnel mobilier n'est pas prise en considération.
M. Bentz, conseiller général de Blâmont, tout en s'inclinant devant le vote du conseil, présente quelques intéressantes observation, il se plaint dé l'extraordinaire surcharge qui pèse sur la petite ville de Blâmont, dont la population et les ressources ont décru considérablement. Déjà des réclamations avaient été faites pour la répartition du contingent mobilier fixé de 1830 à 1840. La nouvelle répartition frappe Blâmont plus lourdement encore.
M. de Klopstein - si les ressources de Blâmont périclitent c'est bien de sa faute. Blâmont est un «  trou » qui n'aspire qu'à devenir plus «  trou » encore (Rires )
M. Bentz s'est plaint du nouveau mode défectueux de l'évaluation de la valeur locative de la propriété bâtie et a émis le voeu que les répartiteurs tiennent compte de la valeur des immeubles et de la valeur des baux. (Adopté.)

[NDLR :.Le baron Jean de Klopstein, né le 21 janvier 1853 ; avait été élève de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr, puis chef d'escadrons de cavalerie. Elu au Conseil général de Meurthe-et-Moselle le 3 juillet 1898 ; il restera conseiller général du canton de Cirey jusqu'à son assassinat le 17 novembre 1914 par une patrouille allemande alors qu'il se trouvait en compagnie d'un officier allemand au balcon de son château de Châtillon]
23 août 1902
Personnel des municipalités
Arrondissement de Lunéville.- Gondrexon, Joseph Grandemange, propriétaire, adjoint. - Reillon, Adolphe .Bonhomme, cultivateur, maire ; Jules Leffray, cultivateur, adjoint - Vaucourt, lrénée Piquard, cultivateur, maire.
25 août 1902
Val-et-Châtillon
par suite de l'organisation du nouveau service postal par automobiles entre Cirey et Lunéville, la distribution des lettres a lieu une heure plus tôt que par le passé ; de même la levée des boîtes est avancée d'une heure.
Au sujet de ce service le conseil municipal avait demandé à la maison Dietrich, de Lunéville, qui en est chargée, que le courrier automobile, s'il devait rejoindre Ogéviller par Badonviller, depuis Cirey, passe par Val-et-Châtillon. Malheureusement la maison Dietrich, a dû renoncer au parcours Cirey-Badonviller-Ogéviller.
12 septembre 1902
Le Cirque Barnum dans l'Est
A Lunéville
On nous téléphone de Lunéville, jeudi à midi : i
«  Le cirque Barnum et Bailey, venant d'Epinal, est arrivé à Lunéville dans la nuit de mercredi à jeudi par quatre trains spéciaux. Dès l'aube, une foule énorme se presse au Champ-de-Mars pour assister au montage de l'établissement que surveille le directeur M. Mac Caddon, beau-frère de M. Bailey. M. Mac-Caddon paraît faire impression, car sur son passage toutes les langues des curieux se taisent, on entendrait voler une mouche.
Suivant une habitude qui a soulevé et soulève encore de vifs commentaires, la troupe a été mise, à Lunéville, à la disposition du cirque Barnum.
On a pu assister au spectacle peu banal d'un peloton de dragons, lance au poing, gardant à la gare les chameaux et les singes du célèbre cirque. Un officier de la garnison a pris des photographies de cette scène typique.
Lunéville est en pleine rumeur. Le nombre des curieux est invraisemblable. ll en est es venu de tous les coins du vaste arrondissement par tous les moyens de locomotion possibles et imaginables, depuis les antiques charrettes jusqu'au chemin de fer de l'Est, au chemin de fer d'Einville, aux automobiles de Blâmont.
Les hôlels, les restaurants, les moindres débits regorgent de monde. On évalue à 50,000 fr. la recette de Barnum à Lunéville. »
12 septembre 1902
Leintrey
La jeune Louise Lemblé, âgée de 12 ans a été victime d'une tentative de viol. Cette enfant qui gardait les vaches dans un champ fut brutalement saisie par un jeune homme âgé d'une vingtaine d années, qui, après l'avoir renversée à terre, essaya d'abuser d'elle. Pour étouffer les cris de l'enfant, cet individu lui avait enfoncé son mouchoir dans la bouche; il n'a pu arriver a ses fins, grâce à la résistance de sa victime.
La jeune Lemblé, qui a été fortement contusionnée, a pu donner le signalement de son agresseur à la gendarmerie de Bayon qui a ouvert une enquête.
26 septembre 1902
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 24 septembre
[...] Coups. - Joseph Marchal, 53 ans, manoeuvre à Blâmont, 30 fr. d'amende. - [...] Emile Graff, 19 ans, manoeuvre à Autrepierre, dix le jours de prison avec sursis.
27 septembre 1902
Grave accident en gare d'Avricourt
Un grave accident est arrivé en gare d'Avricourt. Un homme d'équipe en régie, Henri Rainville, 20 ans. a été-tamponné par un train en manoeuvre.
Rainville atteint dans la région abdominale a été transporté à l'hôpital de Lunéville. Son état est très grave, presque désespéré.
28 septembre 1902
Personnel des municipalité»
Voici les changements survenus depuis quelque temps dans le personnel des municipalités du département:
[...] Arrondissement de Lunéville. - [...] Nonhigny, M. Gérard (Arsène), plâtrier, maire.
30 septembre 1902
Blémerey
Un pigeon voyageur appartenant à un colombier de Metz s'est réfugié chez M. Rudeau. cultivateur, qui en a fait la remise a la gendarmerie de Blâmont.
3 octobre 1902
Crime à Lagarde
Un crime horrible a été commis dans la paisible localité. Mlle Victorine Noyer, âgée de 75 ans, précédemment au service de M. le curé de Maizières-les-Vic, qui vivait seule du fruit de ses économies, à Lagarde, a été trouvée assassinée dans son lit. La victime, qui avait été bâillonnée, gisait sur son lit dans une mare de sang. L'assassin l'avait assommée à coups de poing. La découverte du meurtre a produit une violente émotion dans tout le village. Le parquet de Vic, instruit de l'affaire par dépêche, s'est rendu immédiatement sur les lieux pour procéder à une enquête. Il a été constaté que le vol de est le mobile du crime; les assassins sont parvenus à enlever les titres représentant une valeur de 18,000 fr. Mlle Victorine Noyer était d'un naturel très paisible et sympathique, elle jouissait de. l'estime de toute la population qui est profondément affectée et qui désire ardemment que les meurtriers soient punis.
4 octobre 1902
Etat civil de Lunéville
Publications de mariages. - [...] Joseph Batt, journalier à Lunéville, et Joséphine Dell, sans profession à Blâmont.
5 octobre 1902
Le crime de Lagarde
Les assassins présumés de Mlle Victorine Noyer (ancienne bonne du curé de Maizières-les-Vic (Lorraine annexée), sont arrêtés. Ce sont deux individus de Vaucourt, canton de Blâmont, les neveux de la victime, paraît-il. On a trouvé une somme de 8,000 fr. On sait que le montant des valeurs emportées s'élevait à 18,000 fr.
9 octobre 1902
L'hôpital de Lunéville
[...] Puisque nous parlons des malades, c'est le moment d'intercaler un mot au sujet des nouveaux amputés qui sont au nombre de quatre ou cinq ; tous sont en voie de guérison : l'état du blessé qui avait été tamponné à Avricourt s'est sensiblement amélioré.
10 octobre 1902
TENTATIVE DE MEURTRE A CITEY
La petite ville de Cirey, vient d'être mise en émoi par une tentative de meurtre, commise sur M. Joseph Helmer, aubergiste, par un ouvrier italien. Victor-Louis Croci, âgé de 25 ans, maçon, domicilié à Val-et-Châtillon.
Voici des détails complets sur cette affaire :
Lundi dernier, vers quatre heures de l'aprés-midi, deux ouvriers italiens entraient dans le débit tenu par M. Joseph Helmer. L'un d'eux, Louis Croci, s'avança aussitôt vers Auguste Faltot, maçon à Frémonville, qui se trouvait seul à. une table, sans lui adresser une parole il lui donnait un violent soufflet.
M. Faltot s'étant levé pour riposter, M. Helmer s'avança vers les deux Italiens, les engageant au calme. Les péninsulaires au lieu d'écouter les conseils du débitant continuèrent à proférer des menaces contre Faltot, M. Helmer, voyant qu'une rixe allait éclater dans son débit, ferma sa porte et fit prévenir la gendarmerie. Puis il se mit en demeure d'expulser les deux Italiens de sa salle.
Le débitant parvint à faire sortir Croci, mais à peine avait-il franchi à nouveau le seuil de sa porte que l'Italien lui portail un violent coup de couleau dans le dos, au-dessus de la hanche droite.
M. Helmer tomba, perdant le sang en abondance, en criant : «  Au secours ! Arrêtez-le, il m'a donné un cou de couteau ! ».
Les consommateurs et plusieurs ouvriers qui travaillaient prés du débit se mirent à la poursuite de Croci, notamment les deux frères Jean-Baptiste et Joseph Fendry Ce dernier, voyant que l'Italien prenait la fuite dans la direction de la gare, courut après lui. Comme il allait l'atteindre, il entendit, une femme lui crier: «  Faites attention, il a un couteau à la main,. »
Joseph Fendry prit un bâton sur un tas de bois, en frappa au bras droit l'Italien, qui lâcha son couteau qui tomba à terre, où il fut aussitôt ramassé.
Les deux frères Fendry s'emparèrent de Croci, le ramenèrent au débit, où les curieux, révoltés par son odieuse conduite, voulaient le «  lyncher » net. Il fallut l'arrivée des gendarmes pour le soustraire à la fureur légitime de la foule.
Croci, interrogé aussitôt par la gendarmerie. déclara qu'il avait giflé Fablot, parce que celui-ci l'avait traité, il y a quelques jours, de «  patte d'ours et de macaroni ».
Interrogé sur le coup de couteau porté à M. Helmer, il répondit qu'il n'avait pas porté de coup, que jamais il n'avait eu de couteau en sa possession,
Le couteau ramassé par Joseph. Fendry lui ayant été représenté, il déclara qu'il ne le reconnaissait pas.
M. Helmer a reçu les soins de M. le docteur Rapp, qui a déclaré que sa blessure, quoique présentant un certain caractère de gravité, ne mettait pas sa vie en danger.

Tribunal correctionnel de Lunèville
Audience du mercredi S octobre
[...] Vol d'une couverture. - Auguste Mirgon, 39 ans, cultivateur à Leintrey, 2 mois de prison.
12 octobre 1902
Le crime de Lagarde
Les bruits les plus fantaisistes, dus en grande partie à la trop féconde imagination de quelque reporter en peine de nouvelles sensationnelles, ont été colportés au sujet du meurtre commis dans cette localité.
D'abord, l'article nécrologique, qui fut en somme un panégyrique de la victime, n'est pas, quant au sens, conforme à la vérite. Victorine Noyer n'était pas la personne serviable et aimée de tous qu'on a dite. Dans l'intérêt de la vérité, il faut constater que c'était une personne chez qui l'avarice prédominait et qu'elle ne craignait nullement de faire appel à la générosité et à la compassion de plus pauvres qu'elle. A un neveu, père d'une nombreuse famille, elle avait toujours refusé de venir en aide. Un exemple de sa manière de vivre : l'autopsie a démontré en quoi avait consisté son dernier repas, elle avait tout simplement mangé une pomme et un navet.
Celle frugalité excessive - c'est plutôt de la privation qu'elle s'imposait - ne l'a cependant pas empêchée de vivre jusqu'à 82 ans et de conserver dans sa. vieillesse une certaine verdeur. L'opinion publique n'est, je le répète, nullement en sa faveur.
15 octobre 1902
Les raisins au pays annexé
Nous recevons de Nancy une lettre non signée sur la vente des raisins à Avricourt. L'intéressé veut-il passer dans nos bureaux ?
21 octobre 1902
Pays d'Avricourt [suite]
On nous écrit à propos d'un article que nous avons emprunté à un journal de Metz relatif à la vente des raisins du pays d'Avricourt :
«  Je ferai remarquer à l'auteur de l'article qu'il ne connaît peut-être pas la partie. La presque totalité des raisins arrivés à Avricourt français a été vendue 23 fr. les 100 kilos, plus 5 fr. pour les frais de douane allemande, ce qui donne 22 mark 40 pfennig. mais ces raisins, dits «  alicante Bouschet ». sont une marchandise médiocre ne produisant qu'un vin de faible degré et donnant 50 p. 100 de jus. »
Notre correspondant ajoute qu'il a vendu du raisin français provenant du Roussillon, raisin produisant un vin de onze degrés et 65 à 70 p. 100 de jus.
«  Si je m'étends un peu longuement, continue-t-il, c'est que l'auteur de l'article demande comment il se fait qu'on vende une espèce de raisin 22 mark et une autre 28 mark. Cela ne peut-être la même marchandise, car entre le «  carignan choix » et l' «  alicante Bouschet » il y a une forte différence.
Il est, prétendu qu'un grand nombre d'acheteurs iront faire leur provision à Avricourt, mais d'après la nouvelle loi allemande il est possible que les raisins paient dix mark de droits au lieu de quatre. On préférera la bonne marchandise qui paiera comme la mauvaise. »
24 octobre 1902
Téléphone
Le 25 octobre seront ouverts au service, un réseau téléphonique avec cabine à Ogéviller et une cabine téléphonique publique à Raucourt. Le prix de l'unité de conversation de trois minutes sera fixé à 0 fr. 25 entre Ogéviller, Blâmont et Marainviller d'une part ;
Entre Raucourt, Lanfroicourt, Létricourt, Leyr et Nomexy d'autre part.
Avec les autres bureaux du département cette taxe est de 0 fr. 40; avec Paris, 1 fr., etc.
7 novembre 1902
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 5 novembre
[...] Délit de chasse. - Louis de Baedts, 26 ans, rentier à Blâmont, 50 fr. d'amende avec sursis.
11 novembre 1902
Le crime de Lagarde
On se rappelle le crime commis à Lagarde, village de la Lorraine annexée, sur la personne d'une vieille femme. L'enquête se poursuit activement dans les cantons de Blâmont et de Cirey où peut se trouver l'assassin, selon certains indices.
Le marteau avec lequel le crime fut commis a été présenté à plusieurs industriels de Frémonville, de Blâmont, etc., mais aucun d'eux n'a pu préciser à quel ouvrier il aurait pu appartenir.
Les marques dont l'outil est marqué sont inconnues des ouvriers métallurgistes des cantons de Cirey et de Blâmont à qui il ont été présenté.

ETAT CIVIL DE NANCY
[...] Publications de mariages. [...] Jean-Baptiste-Edouard-Edmond Janin, cultivateur à Verdenal (M.-et-; M.) et avant militaire à Nancy, et Isabelle-Sophie Houillon, sans profession à Verdenal.
21 novembre 1902
Vaucourt
L'enquête se poursuit activement, mais sans grands résultats, au sujet du crime dont Mlle Victorine Noyé a été victime à Lagarde (Lorraine annexée).
II y a des Noyé à Vaucourt. ; on a recherché dans les actes de l'état civil si la personne assassinée n'était pas originaire de la commune. Son acte de naissance n'a point été retrouvé. On croit que Victorine Noyé est née à Lagarde ou à Maizières-les-Vic ;
23 novembre 1902
Allumettes de contrebande
La gendarmerie a arrêté, pour colportage d'allumettes de fabrication clandestine, Eugène Nenneman, 26 ans, journalier à Lunéville; Nicolas Laval, 40 ans, à Clichy ;François Marchal, 48 ans, à Charmes ; Victor Muelle, 58 ans, à Gespinsard (Ardennes).
Ces individus ont été surpris par les brigades de Blâmont et de Mirecourt.
24 novembre 1902
Blâmont
L'autre soir M. Auguste Cherrer, âgé de 30 ans, boucher rue du Château, s'aperçut que l'on s'était introduit chez lui en son absence et qu'on lui avait dérobé une tranche de rouelle de veau.
Le boucher pensa que le voleur ne pouvait être que Joseph .Goeury, âgé de 26 ans, manoeuvre qui jouit à Blâmont d'une réputation détestable, il courut donc chez ce dernier qui habite à la sortie de la ville dans une baraque en bois appartenant à M. Fix, Edouard, qui ie loge par charité.
M. Cherrier arriva en coup de vent chez le voleur et y aperçut rôtissant dans un poêlon la viande qui lui avait été volée.
Celle-ci était déjà d'une fort belle couleur mordorée.
Le boucher alla déposer une plainte a la gendarmerie qui procéda à l'arrestation de Goeury qui, le lendemain, réintégrait la prison qu'il avait quittée huit jours auparavant.
- Un commencement d'incendie s'est déclaré dans la chambre à coucher de M. Adolphe Gobert, huissier à Blâmont.
Les voisins et le propriétaire apportèrent leur concours et après une heure de travail e tout danger était conjuré.
Les pertes, évaluées à 515 fr., sont couvertes par une compagnie d'assurances.
L'enquête faite par la gendarmerie ayant établi que la cheminée, cause initiale du feu, n'avait pas été ramonée depuis trois années, procès-verbal a été dressé.
27 novembre 1902
Blâmont
Pendant une de ces dernières nuits, des individus inconnus sont montés sur le mur de clôture de la propriété de la villa «  le Chalet », appartenant à M. de Baedts, pour agacer le chien de garde, lui ont jeté de la neige et des bouts de bois. Ces faits ont eu lieu à deux reprises différentes dans la même nuit. La gendarmerie a ouvert une enquête.
1er décembre 1902
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 26 novembre 1902
[...] Vol de viande. - Joseph Goeury, 26ans, manoeuvre à Blâmont, six jours de prison.
2 décembre 1912
ETAT CIVIL DE NANCY
Publications de mariages.
[...] Jean-Baptiste-Auguste Vincler, rentier à Blâmont (M -et-M.), veuf de Marie-Joséphine Pierron, et Marie Krieg, épicière, rue de Thionville, 1.
10 décembre 1902
Nécrologie
Nous apprenons avec regret la mort de M. Delabbeye, capitaine des sapeurs-pompiers de Blâmont, président de la Fédération des officiers de sapeurs-pompiers de Meurthe-et-Moselle, décédé subitement mardi, à trois heures du malin, en son domicile de Blâmont.
M. Delabbeye, qui comptait à peu près la soixantaine, était bien connu dans le département ; il avait de fort beaux états de service et de nombreux actes de courage à son actif. La Légion d'honneur devait prochainement, assure-t-on, récompenser toute une vie de travail et de dévouement.
Les obsèques de M. Delabbeye auront lieu jeudi matin, à dix heures, aux frais de la ville de Blâmont, qui veut ainsi acquitter une dette de reconnaissance envers un de ses meilleurs serviteurs.
12 décembre 1902
Le service automobile Lunéville-Blâmont
Dans le courant de l'été, nous avons reçu de nos correspondants des plaintes nombreuses au sujet de la négligence et de l'irrégularité qui règnent dans le service automobile de Lunéville à Blâmont. Aujourd'hui, ces plaintes se renouvellent de toutes parys. Nous avons expérimenté par nous-mêmes combien elles sont fondées.
On s'expose à une cruelle désillusion en s'imaginant que le service automobile de Lunéville-Blâmont marque un progrès sur l'antique patache. Le service de voilures du temps passé se faisait avec une régularité parfaite. En voulant utiliser un mode de locomotion plus rapide, on s'expose maintenant à faire de longs kilomètres à pied.
Quant au transport des colis, il subit tous les retards qu'il plaît au personnel des automobiles de lui faire subir. La direction de cette exploitation fantaisiste accueille avec une tranquillité narquoise les doléances auxquelles donnent lieu les préjudices dont elle est l'auteur.
II est de notre devoir de signaler cet état de choses au public qui court risque d'en être victime, et à l'administration qui voudra peut-être y mettre bon ordre.
13 décembre 1902
Obsèques de M. Delabbeye
Les obsèques de M. Jules Delabbeye, capitaine de la compagnie des sapeurs-pompiers de Blâmont, président de l'Union des officiers de sapeurs-pompiers de Meurthe-et-Moselle, ont eu lieu, jeudi malin, à Blâmont, avec une grande solennité.
Les cordons du poêle étaient tenus par les capitaines de pompiers : Klein, de Toul ; Vannier, de Lunéville; Siatte, de Badonviller, el par le lieutenant Arsant, de Lunéville.
Le deuil était conduit par MM. Bouquet, gendre. Desbuisson, Gustave Florentin, beaux-frères, Thiriot, photographe à Malzéville, cousin du défunt, et par M. René Florentin, adjoint au maire de Blâmont.
De nombreuses couronnes avaient été offertes, notamment par l'Union des sapeurs-pompiers du département, les compagnies de Nancy, Lunéville, Blâmont, le conseil municipal de Blâmont, la 320e section des vétérans, la société de tir du 41e territorial, la Société de musique la Blâmontaise, la famille, les amis.
Dans l'assistance, M. François, sous-préfet de Lunéville, M. Labourel, maire de Blâmont, M. Bentz, conseiller général, M. Moitrier, conseiller d'arrondissement, de nombreux maires du canton, une soixantaine d'officiers de pompiers, etc., etc.
Un service a été dit à l'église, et l'absoute a été donnée par le curé-doyen.
Au cimetière, des discours ont été prononcés par le sous-préfet de Lunéville, M. Labourel, MM. Siatte, Heitz et Ferrez, président de la 320e section des vétérans. Nous regrettons vivement que le manque de place nous empêche de nous y étendre aujourd'hui.
Les orateurs ont retracé la vie exemplaire du défunt, dont la mort cause un tel vide à Blâmont. M. Delabbeye devait recevoir dimanche à Lunéville, des mains du ministre de la guerre, la médaille d'or, précédant une récompense plus haute, celle de la Légion d'honneur. Il avait su faire de la compagnie de Blâmont une véritable compagnie modèle ayant remporté de multiples succès dans les concours. Sous des dehors simples et modestes, M. Delabbeye avait un coeur rempli des plus purs sentiments.
Les assistants se sont retirés en emportant de cette triste cérémonie la plus profonde et la plus douloureuse impression.
14 décembre 1902
A CEDER, pour cause de décès, bon fonds d'entrepreneur de peinture et papiers peints.
S'adresser à Mme veuve Delabbeye, à Blâmont (M.-et-M.).

14 décembre 1902
Obsèques du capitaine Delabbeye (suite)
Voici la péroraison du discours prononcé sur la tombe du si regretté défunt, par M. Labourel, maire de Blâmont :
«  Le conseil municipal a pensé que la ville de faire aussi quelque chose pour celai qui avait tant fait pour elle. Il a voulu qu'elle fût associés d'une façon effective à ses funérailles, en lui concédant à perpétuité cette petite place ou il va dormir son dernier sommeil, à lui qui en occupa une si grande durant sa vie au milieu de nous, et en faisant ériger un modeste monument à l'ombre de celui des vétérans.
«  Ce monument rappellera à la population et surtout à la génération nouvelle que celui qui repose sous cette pierre fut aussi un vétéran du dévouement et du devoir, et qu'il fut toujours considéré comme la sentinelle avancée, la grand-garde de Blâmont.
«  M. le sous-préfet, je vous remercie, au nom de notre cher défunt, de sa veuve éplorée et de toute sa famille, d'être venu vous joindre à nous en ce triste moment. Votre présence nous est précieuse. Et vous, MM. les officiers de l'Union, qui êtes venus en si grand nombre, des différents points du département, pour accompagner à sa dernière demeure votre regretté collègue et vénéré président, lui qui était si fier el si heureux de marcher à votre tète, merci encore pour lui et pour nous.
«  El, maintenant, mon cher ami, dors en paix du sommeil du juste, car ta vie sans reproche sera donnée comme exemple à nos, enfants, et ton nom ne s'effacera jamais de la mémoire de tes concitoyens... Adieu ! »
- Du discours prononcé par M. Siatte, capitaine de la compagnie de Badonviller, nous détachons aussi ce passage:
«  L'Union des officiers de pompiers de Meurthe- et-Moselle perd son président dévoué et infatigable. ne marchandant pas son temps, ni ses peines pour accomplir un devoir sacré.
«  Vous perdez en votre capitaine un véritable ami : pour le remplacer, vous trouverez un bon chef; jamais vous n'aurez un homme qui puisse être plus fier de vous qu'il ne l'était.
«  A lui, vous devez d avoir pu réussir à monter une compagnie modeste ; partout où elle a concouru, votre capitaine a su, par ses bons principes, vous faire remporter les premiers prix.
«  C'était lui l'organisateur de tous les concours qui ont eu lieu en Meurthe-et-Moselle ; le premier a eu lieu à Blâmont en 1883, pour le remercier de ses peines, les braves sapeurs-pompiers de sa compagnie se sont cotisés et lui ont offert un sabre d'honneur.
«  Au concours de Toul, il est rentré couvert de lauriers.
«  Pont-à-Mousson, Toul et Lunéville, surtout où il est allé concourir, il avait su gagner la haute estime de tous ceux qui l'ont connu. »
15 décembre 1902
Médailles d'honneur
Reçoivent la médaille d'honneur des pompiers :
[...] Une médaille d'or, accordée à M. Delabbeye, de Blâmont, décédé comme on sait, mardi, est remise à M. le maire de la commune, qui la fera parvenir à la famille du défunt.
17 décembre 1902
Le service automobile entre Lunéville et Cirey
M. le directeur des postes nous prie d'insérer la note suivante :
«  Le service de transport des correspondances postales par voitures automobiles qui fonctionne depuis le 16 août 1902 entre Lunéville et Cirey-sur-Vezouze, a donné lieu à des plaintes assez vives dont parfois la presse s'est fait l'écho. Ou a reproché au nouveau service certains retards qui s'étaient produits dans l'arrivée du courrier tant à Blâmont qu'à Cirey et quelques personnes ont préconisé le retour à l'ancien état de choses, c'est-à-dire à la traction par chevaux, qui seule leur paraît offrir les garanties voulues au point de vue de la régularité de la marche.
Tout d'abord, on peut remarquer que l'utilisation de la traction automobile a permis d'améliorer très notablement l'organisation de la distribution postale dans les bureaux de la vallée de la Vezouze : Bénaménil et Ogéviller où le courrier ne parvenait qu'une seule fois par jour, ont été dotées d'une seconde distribution ; à Marainviller, Blâmont et Cirey, on a pu avancer quelque peu l'arrivée des dépêches.
Des retards, il est vrai, sont survenus, surtout pendant le mois d'octobre, au cours duquel l'exécution du service postal à Blâmont et à Cirey a eu à souffrir d'irrégularités assez fréquentes.
On peut considérer que le nouveau service débutait et que quelques hésitations étaient inévitables, surtout si l'on tient compte de la distance parcourue journellement par les voitures (168 kil.) et de la vitesse imposée, qui est supérieure au double de celle des courriers à traction animale.
D'autre part, le public a peut-être perdu de vue qu'à peu près dans le même temps l'arrivée du train qui apporte les correspondances à Lunéville a été reportée de 4 h. 30 à 4 h. 59 du matin ; enfin ces trains eux-mêmes éprouvent quelquefois des retards qui ont forcément leur répercussion sur la marche des automobiles.
Quoi qu'il en soit, l'administration des postes s'est immédiatement préoccupée de la situation et elle a étudié de concert avec la maison de Diétrich, concessionnaire de l'entreprise, les moyens d'assurer au service toute la régularité désirable.
On doit reconnaître que dans le mois de novembre, les retards ont été moins importants et que ceux qui sont survenus, notamment du 19 au 24, étaient justifiés par l'état des routes peu praticables à n'importe quel genre de locomotion.
D'ailleurs, depuis le 1er décembre, MM. de Diétrich utilisent des voitures plus légères avec lesquelles ils espèrent éviter les incidents des débuts. Cette confiance est justifiée si l'on en juge par les constatations de ces derniers jours.
En employant des voitures automobiles pour transporter les correspondances qu'elle est chargée d'acheminer, l'administration des postes tente une expérience qui, si elle réussit, contribuera à améliorer considérablement le service de la distribution Elle compte pour l'aider dans sa tâche sur la bienveillance du public qui peut être assuré que dans tous les cas ses intérêts ne seront pas perdus de vue et que, le cas échéant, toutes les mesures seraient prises pour que ces mêmes intérêts ne soient pas compromis. »
18 décembre 1902
Postes et télégraphes
M. Cuny, receveur à Blâmont, 1,000 fr., passe à Saint-Maurice-sur-Moselle.
M. Durand, receveur à Woël, 1,200 fr., passe à Blâmont.
27 décembre 1902
RÉCOMPENSES HONORIFIQUES
L'Officiel publie tes récompenses honorifiques suivantes :
Meurthe-et-Moselle.- M. O. - M. Jules-Césaire Dzlabbeye, capitaine à la compagnie de sapeurs-pompiers de Blâmont, 1859-1902, s'est tout particulièrement distingué et a exposé sa vie dans de nombreux incendies.
(On sait que M. Delabbaye est mort à la veille de recevoir une récompense, méritée par une vie toute de travail et de dévouement.)
 

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