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L'Est Républicain
- 1904 -
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5 janvier 1904
ETAT CIVIL DE NANCY
Publications de mariages. - [...] Victor-Albert Bousset,
charcutier, rue Mon-Désert, 104. et Emélie-Antoinette Delabbeye,
sans profession, domiciliée à Blâmont
8 janvier 1904
Blâmont
Au moment de l'incorporation des recrues, l'automne dernier, M.
Paul Cherrier, de Domnon, fut affecté au 11e régiment de uhlans.
Ces jours derniers, le jeune soldat désertait son corps et se
rendait en France.
A peine arrivé à Blâmont, M. Cherrier dut s'aliter. Il se
plaignait de mauvais traitements subis de la part des « anciens
» de son escadron. Le père du jeune homme, une personnalité bien
connue dans la Lorraine annexée, envoya un médecin pour
contrôler les assertions de son fils.
Elles ont dû être reconnues véridiques, car, à la prochaine
séance du Reichstag allemand, un député lorrain interpellera le
ministre de la guerre sur tes faits qui ont amené. le jeune
Cherrier à déserter son corps et à se réfugier.
9 janvier 1904
Chemin de fer de Lunéville à Blâmont et Badonviller
Le 5 janvier, s'est tenue, dans le bureau de M. l'ingénieur des
ponts et chaussées, à Lunéville, une réunion à laquelle
assistaient MM. Ribierre, Fénal et Bentz, conseillers généraux :
Messier, Moitrier et Viard, conseillers d'arrondissement ;
Méquillet et Masson, adjoints au maire de Lunéville; Labourel,
maire de Blâmont, et Fort, adjoint au maire de Badonviller.
Il résulte des renseignements donnés par M. l'ingénieur, que la
ligne de Lunéville à Blâmont aurait 30 kilomètres de longueur,
et l'embranchement sur Badonviller 13 ou 14 kilomètres, suivant
qu'il aboutirait, soit à Herbéviller ou à Ogéviller. Un
raccordement de 3 kilomètres environ serait établi entre Jolivet
et Chanteheux pour relier la ligne d'Einville aux lignes
projetées, afin d'éviter le passage par Lunéville des trains de
marchandises allant d'Einviile vers Blâmont ou Badonviller et
vice versa.
La dépense do construction serait d'environ 2 millions.
L'estimation détaillée du trafic, voyageurs et marchandises,
montre que les recettes couvriraient largement les frais
d'exploitation. On a tout lieu d'espérer que, si les communes
intéressées consentent les mêmes sacrifices que les habitants de
la région de Toul à Thiaucourt, le conseil général acceptera de
construire les lignes projetées.
Le prix de revient d'un kilomètre serait de 48,000 fr. et le
sacrifice à consentir par les communes - toujours pour un
kilomètre - de 6,000 fr., soit, au total, 280,000 fr. environ.
Quand le principe de ce chemin de fer sera accepte par les
communes intéressées, il y aura lieu de répartir cette somme de
280,000 francs, de façon à faire supporter à chaque commune une
charge proportionnelle à l'intérêt que les lignes présentent
pour elle, tout en tenant compte de son degré de richesse ou de
pauvreté relatives.
On pense que les communes accepteront plus facilement de voter
une subvention annuelle que d'emprunter la somme qui serait mise
à leur charge, el on espère que le département ne verrait pas
d'inconvénients à ce mode de participation,
L'installation à Lunéville d'une gare de marchandises parait
s'imposer.
10 janvier 1904
Herbéviller
L'ancienne communauté israélite de la commune vient de faire
don, au bureau de bienfaisance d'Herbéviller, d'une somme de
trois cents francs provenant de la vente du temple.
13 janvier 1904
Autrepierre
M. Eugène Perrin, cultivateur, revenait de Badonviller dans
l'après-midi. En traversant le bois de Montreuxà environ deux
cent cinquante mètres de cette commune, il fit la rencontre de
deux individus qui s'approchèrent comme pour le frapper. M.
Perrin, pris de frayeur, s'enfuit en courant et perdit son
chapeau, qu'il n'osa pas aller rechercher. Une enquête a été
ouverte par la gendarmerie pour découvrir les auteurs de cette
agression.
17 janvier 1904
Blâmont
Contravention a été dressée contre Maria Henriquel, femme
Marchal, repasseuse, pour avoir outragé Mlle Joséphine Lhôte,
qu'elle avait rencontrée sur la voie publique.
23 janvier 1904
Etat civil de Lunéville
Publications de mariages. - [...] Jules Désalme, charcutier à
Blâmont, el Marie-Alice Dieudonné, sans profession à Blâmont.
5 février 1904
Pauvre vieux ,
Jeudi, dans la matinée, on a trouvé près du château de Remicourt,
à Villers-les-Nancy, couché sur un las de feuilles un vieillard
qui ne pouvait plus se mouvoir.
Après avoir reçu quelques soins ce malheureux a été transporté à
l'hôpital de Nancy, où il a été admis d'urgence.
Ce n'est que dans l'après-midi et après avoir été réconforté,
que ce vieillard put déclarer se nommer François Pierson, âgé de
63ans, et être né à Blâmont.
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 3 février
[...] Chasse. - [...] Jules Lhuillier, 56 ans, manoeuvre à
Leintrey, 50 fr. d'amende.
10 février 1904
Postes et télégraphes
M. Paoli, ancien sous-officier, est nommé receveur à Emberménil
1,000 fr.
Le vol de la Société générale
Le gendarme allemand Schindler, de Deutsch-Avricourt, qui a
arrêté l'employé de banque Malville, aurait reçu, assure-t-on,
de la Société générale, une récompense de 1,000 fr.
71,000 fr. auraient été retrouvés en la possession de l'employé
infidèle.
12 février 1904
Etat civil de Lunéville
Du 4 au 11 février,
Publications de mariages. - [...] Jean-Charles-Léon Hannezo,
limonadier à Lunéville, et Juliette Bello, sans profession à
Blâmont.
La situation de Deutsch-Avricourt
Par une rectification au traité de France fort en 1871, le
chemin de fer d'Avricourt à Cirey resta français ; l'Allemagne
rélrocéda à la France le village d'Igney, de l'ancien canton de
Rêchicourt, ainsi que la gare d'Avricourt avec trois ou quatre
maisons du village d'Avricourt et environ 220 hectares,
c'est-à-dire un sixième du ban de cette commune. La France
abandonna de son côté un territoire situé à Raon-les-Leau.
La commune d'Avricourt, qui n'a d'autres ressources que ses
impositions additionnelles, fit ressortir combien grande était
sa perte dans cet échange international ; les cinq sixièmes
restant de son territoire devaient supporter entièrement les
dépenses, que le voisinage de la frontière grossissait
énormément ; en outre, la culture perdait sur les 220 hectares
rétrocédés, la vaine pâture et le libre parcours pour les
troupeaux. Les plaintes et doléances du conseil municipal ne
furent pas entendues. On les reconnut cependant justes el bien
fondées, puisqu'il fut répondu par l'administration que les
impôts sur la Colonie allemande, qui allait venir,
compenseraient la . perte du territoire enlevé à la commune.
Ce fut la première mutilation.,
La gare restée française s'était agrandie, un joli petit village
s'était formé, qui changea son nom d'Igney-Avricourt en celui d'Avricourt.
On enlevait ainsi à l'ancien village son nom. Deutsch-Avricourt
lui reste, mais pour combien de temps encore, puisque la Colonie
pétitionne en ce moment pour former une commune distincte, qui
s'approprierait vraisemblablement le nom de Deutsch-Avricourt.
Et avec cette nouvelle commune, une seconde amputation du
territoire est à craindre. Pourquoi cette séparation
demanderez-vous ? C'est que la Colonie escompte à son profit
l'impôt sur les salaires et traitements, établi depuis un an à
peine et veut le garder pour elle. Mais les propriétaires,
habitants du village, sont décidés à revendiquer tous leurs
droits, aliénés depuis 1871 et s'opposer à cette scission qu'on
réclame, parce que, non seulement elle enlèverait toute
compensation, mais doublerait le préjudice fait à l'ancienne
commune, deux fois mutilée.
14 février 1904
Cirey
On écrit de cette localité:
« Ces jours derniers, à la réunion des Femmes de France, M. le
docteur Hanriot, de Blâmont, a fait aux membres de cette Société
une conférence très intéressante sur les villes d'eaux des
Vosges. Nous avons été heureux de voir le conférencier souhaiter
que Cirey devienne station de cure d'air par son climat et sa
situation géographique. Nous ne pouvons qu'applaudir à cette
idée qui donnerait à Cirey une importance et une gaieté encore
plus grandes qu'actuellement.
A quand la formation d'une société locale pour entreprendre
celle affaire ? elle n'aurait pas, nous en sommes certains, à se
plaindre des résultats. »
16 février 1904
Deutsch-Avricourt
La conduite d'eau du Donon amènera cette année à Deutsch-Avricourt
une boisson saine et abondante, dont se réjouissent à l'avance
les populations déshéritées sous ce rapport.
On a réparti pour chaque commune une quantité d'eau au prorata
du chiffre de la population. C'est ainsi que pour Avricourt il a
été attribué au village et à la colonie élevée autour de la gare
le contingent pour chaque partie séparément, car dans le plan
primitif la conduite doit prendre depuis le tuyau collecteur une
direction différente : celle de la colonie longe le chemin de
Foulcrey à Rechicourt et la ligne du chemin de fer, celle du
village suit le chemin vicinal de Foulcrey à Avricourt.
Or, la commune, après bien des tergiversations et même des
refus, a accepté la conduite d'eau du village et s'est
désintéressée de celle de la colonie, que la direction des
chemins de fer d'Alsace-Lorraine a prise aussitôt pour son
propre compte. Celle-ci fournira de l'eau à ses employés et à
ses... machines, mais à point d'autres, dit-on, en sorte que les
employés de la douane, de la poste, l'école el les autres
particuliers recevraient l'eau de la conduite du village. On
peut calculer facilement la dépense que cela coûterait en plus à
la commune pour détacher une conduite partielle d'eau à plus
d'un kilomètre !
Et puisque la masse d'eau est calculée séparément pour le
village et la colonie, on s'étonne que ce soit le village qui
retranchera de sa provision, pour alimenter la moitié de la
colonie, alors que la direction des chemins de fer jouirait
seule de la masse entière d'eau destinée à toute la colonie ?
24 février 1904
Barbas
Un incendie dont les causes sont accidentelles, s'est déclaré
dans une maison comprenant des écuries, des engrangements, et
l'atelier de M. Stanislas Hachair. Le bétail a pu être sauvé.
Les pertes subies par M. Hachair, à qui appartient cet immeuble,
sont évalués à 10,000 fr. Elles ne sont pas
couvertes par l'assurance.
Autrepierre
Une enquête a été ouverte sur des violences exercées par Joseph
Contai, âgé de 27 ans, maçon, sur son père, âgé de 79 ans, et sa
mère, âgée de 61 ans. Joseph Contal, qui était pris de boisson,
était dans un tel état de surexcitation que ses parents ont dû
se réfugier chez un autre de leurs fils.
13 mars 1904
Chemin de fer Lunéville-Blâmont
Dans sa dernière réunion, le conseil municipal de Lunéville a
voté le principe d'une subvention annuelle au chemin de fer de
Lunéville-Blâmont.
Le montant de cette subvention sera fixé dès que la durée de la
Société sera décidée.
M. Dubois, ingénieur ordinaire à Lunéville. accompagné de M.
Bentz, conseiller général, et de M. Moitrier, conseiller
d'arrondissement pour le canton de Blâmont, a fait sciemment, à
Bénaménil une conférence sur le projet de chemin de fer de
Lunéville à Blâmont et à Badonviller.
A l'issue de cette conférence, le conseil municipal de Bénaménil
a volé la somme de 18,000 fr. demandée à la commune pour sa part
contributive dans la dépense.
19 mars 1904
Instituteurs et institutrices
Ont été nommes : [...] - A Haigneville, Mlle Racadot, d'Ancerviller,
en remplacement de M. Piquant, décédé. - A Ancerviller (école
maternelle), Mllé Troché.
1er avril 1904
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 30 mars
[...] Vols. - [...] Auguste Guerre, 45 ans, manoeuvre à
Emberménil, 4 mois de prison.
Herbeviller
L'autre soir, vers sept heures, Mlle Anna Bagard, 17 ans,
perleuse à Fréménil, à été renversée et écrasée à son passage à
Herbéviller par une automobile, conduite par deux chauffeurs,
qui marchait à une allure excessive.
La pauvre fille, relevée dans un état des plus pitoyables, à dû
être transportée en voiture au domicile de ces parents.
Quant aux auteurs de l'accident, ils ont continué leur course
folle à la même allure sans s'occuper de leur malheureuse
victime.
On croit que ces chauffeurs habiteraient Strasbourg. Une enquête
est ouverte.
12 avril 1904
Blâmont
Il y a cent ans, le 10 avril 1804, a été célébré à Blâmont le
mariage de Dominique Mathieu, âgé de cent un ans, avec une «
jeunesse » de 60 ans.
Mathieu se mariait pour la septième fois.
Son nom ne mérite-t-il point de passer à la postérité ?
15 avril 1904
Les commissaires de police
M. Bonnette demande que le commissaire de police soit chargé de
veiller à l'exécution de la loi scolaire.
M. Michaut. - « Ce n'est pas l'affaire des commissaires de
police qui ne sont que des agents politiques comme à Baccarat. »
M. de Klopstein attaque particulièrement le commissaire spécial
d'Avricourt qui, dit-il, est toujours à ses trousses. « On
devrait, ajoute M. de Klopstein, laisser les commissaires
spéciaux a leur besogne d'espions pour l'étranger et ne point
les utiliser uniquement à une besogne d'espions pour
l'intérieur. »
M. le préfet fait l'éloge des commissaires de police et en
particulier de M. Venner, commissaire spécial à
Pagny-sur-Moselle.
M. Humbert affirme que M. le capitaine Mengin, du 26e, chargé du
service des renseignements, apprécie à leur grande valeur les
services des commissaires spéciaux.
On est bien loin du voeu de l'honorable M. Bonnette. M. Mézières
le rappelle et, finalement, ce voeu est repoussé.
17 avril 1904
Repaix
Il y a un an, M. Auguste Pierre, domestique, était victime d'un
vol d'une montre.
Il y a quelques jours, il apprit qu'un domestique de Blâmont
avait vendu une montre à un jeune homme de la commune. Ayant vu
cet objet, il constata que c'était celui qui lui avait été
dérobé il y a un an. Le domestique qui avait vendu la montre a
déclaré l'avoir trouvée à moitié brisée sur la route.
18 avril 1904
Tentatives criminelles à Blâmont
Une série de tentatives criminelles a été commise pendant une de
ces dernières nuits, dans la ville de Blâmont. M. Léon Xilliez,
banquier, étant couché, entendit un bruit insolite à une fenêtre
de ses bureaux, se leva et appela son domestique. Tons deux
descendirent dans les bureaux. Les malfaiteurs, dérangés dans
leur besogne, prirent aussitôt la fuite.
Pour ne pas être facilement reconnus, ces individus avaient pris
la précaution d'éteindre un bec de gaz, situé rue Victor-Pierre,
à environ cinquante mètres de la banque.
N'ayant pas réussi dans leur expédition contre la banque Xilliez,
les cambrioleurs se dirigèrent vers la gare où, après avoir
fracturé une porte donnant sur le quai, ils entrèrent dans le
bureau de M. Jacquot, chef de gare.
Là, ils se mirent en mesure de fracturer le coffre-fort. Mais le
bruit qu'ils firent éveilla M. Jacquot, qui était couché
au-dessus du bureau.
Il se leva aussitôt et appela.
Les voleurs, effrayés, prirent la fuite, sans qu'il fut possible
de les distinguer.
M. Jacquot a constaté après leur départ qu'un portemonnaie
contenant 10 fr. lui avait été dérobé dans un tiroir.
M. Henri Charton, propriétaire du Bazar parisien, en ouvrant son
magasin, constata que pendant la nuit des malfaiteurs avaient
brisé deux carreaux de la vitrine de son magasin, avaient sorti
une grande quantité de vaisselle qui s'y trouvait et avaient
enlevé quatre montrés en acier oxydé.
Enfin, M. Zeliquer, boulanger, en ouvrant son magasin le matin,
constata que la barre de fer maintenant les volets avait été
faussée. Les cambrioleurs, voyant que la tâche destinée à les
faire pénétrer dans la maison était probablement trop difficile,
avaient renoncé.
La gendarmerie a ouvert une enquête pour découvrir les auteurs
de ces diverses tentatives criminelles qui ont causé une
légitime émotion dans le pays. Au cours de cette enquête il fut
retrouvé un coutre de charrue dont les malfaiteurs s'étaient
servis pour commettre leurs effractions. Ce coutre avait été
enlevé à une charrue laissée dans un champ appartenant à M.
Lhôte, cultivateur à Fremonville.
19 avril 1904
Etat civil de Lunéville
Publications de mariages.- [...] Benjamin Schwaerdelé,
contremaître à Emberménil, et Marie-Marguerite Fousse, sans
profession. - [...] Schwaller, boulanger, et Mélanie-Eugénie
Cuny, sans profession à Vého.
24 avril 1904
Barbas
On signale de Barbas la disparition de Charles Bridey, âgé de 7
ans. Taille, 1 mètre; cheveux, sourcils et yeux châtain foncé,
bouche petite, visage rond.
29 avril 1904
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 27 avril
Pêche. - Victor Ruyer, 53 ans, journalier à La Chapelle ;
Jean-Baptiste Ary, 42 ans, journalier à Bénaménil ; Jules
Lhuillier. 57 ans, journalier à Leintrey. - Chacun 60fr.
d'amende; Jean-Baptiste Lhuillier, 20 ans, journalier à Leintrey.
- 5 fr. d'amende.
6 mai 1904
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 4 mai
Vol. - Georges Voeltzel, 20 ans, domestique à Verdenal. - 2 mois
de prison par défaut.
12 mai 1904
Chemin de fer de Lunéville à Blâmont et à Badonviller
M. le préfet de Meurthe-et-Moselle vient de prendre un arrêté
duquel nous extrayons ce qui suit :
MM. les ingénieurs chargés des études définitives du chemin de
fer de Lunéville à Blâmont et à Badonviller et les agents sous
leurs ordres sont autorisés à pénétrer dans les propriétés
publiques et privées, closes et non closes sur les territoires
des communes de Blâmont, Verdenal, Barbas, Domêvre, Herbéviller,
Ogêviller, Frêménil, Domjevin, Bénaménil, Thiébauménil,
Marainviller, Croismare, Chanteheux, Lunéville, Badonviller,
Saiut-Maurice, Neuviller-les-Badonviller, Àncerviller,
Sainte-Pôle, Montigny et Mignéville, à l'effet de procéder au
lever des plans, nivellement, sondages, rigolages, plantation
des bornes et autres opérations nécessaires pour l'étude du
chemin de fer entre Lunéville, Blâmont et Badonviller.
Les indemnités qui pourraient être dues pour les dommages causés
par lesdites opérations seront réglées, soit à l'amiable, soit à
défaut d'accord, par le conseil de préfecture.
13 mai 1904
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 11 mai
[...] Coups. - Edouard Bridey, 66 ans, tailleur à Barbas, 100 fr.
d'amende, avec sursis. - Lucien Bridey, 31 ans, maréchal à
Barbas. 25 fr. d'amende, avec sursis.
15 mai 1904
Chemn de fer de Lunéville à Blâmont et à Badonviller
M. Benlz, conseiller général de Blâmont, vient de recevoir une
lettre du sous-chef du cabinet civil du ministre de la guerre,
l'informant que l'embranchement d'Herbéviller à Badonviller est
autorisé.
Repaix
La gendarmerie a dressé procès-verbal à Alphonse Jacob,
domestique, qui a outragé Mme André, aubergiste à Repaix. Cet
individu, qui était en état d'ivresse, a également outragé M.
Jacquet, puis a brisé la clôture du jardin de M. André
17 mai 1904
ETAT CIVIL DE NANCY
Publications de mariages - [...] Pierre-Joseph Monzein,
charpentier, domicilié à Harbouey (M.-et-
M.), et Marie-Eugénie Colin, sans profession, domiciliée à
Harbouey, et avant à Nancy.
20 mai 1904
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 18 mai
[...] Outrages. - Albert Mallet, 26 ans, journalier à Blâmont,
six jours de prison, 5 fr. pour ivresse.
27 mai 1904
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 25 mai
[...] Outrage public à la pudeur. - Marguerite Singriste, 45
ans, ménagère a Domevre, 16 fr. d'amende.
3 juin 1904
Etat civil de Lunéville
Du 26 mai au 2 juin 1904
Publications de mariages. - [...] Justin-Joseph Marchal,
jardinier, et Marie-Joséphine Petitjean, sans profession à
Xousse.
Autrepierre
M. le maire de la commune a remis à la gendarmerie Pierre-Emile
Graff, âgé de 21 ans, domestique, qui a outragé le garde
champêtre dans l'exercice de ses fonctions.
10 juin 1904
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du mercredi 8 juin
[...] Débit clandestin. - Veuve Demorice, 35 ans, débitante à
Igney, 16 fr, d'amende, défaut.
11 juin 1904
Gogney
M. Joseph Rupp, cultivateur à la ferme des Salières, à Gogney,
se rendait à Blâmont, sur un tilbury, en suivant la route
nationale n° 4, lorsqu'il aperçut une automobile qui venait sur
lui à grande vitesse.
M Rupp se rangea aussitôt sur le côté de la route. Lorsque
l'automobile fut passée il continua son chemin. Mais une
deuxième voiture automobile survint et prit en écharpe le
tilbury, dont le conducteur fut projeté sur la chaussée.
Les chauffeurs s'arrêtèrent et apportèrent des secours à M.
Rupp. Le tilbury été entièrement démoli, le cheval a eu une
jambe fracturée, M. Rupp a été gravement contusionné. Un des
chauffeurs a également été blessé à !a tête.
L'automobile cause de cet accident a dû être remorquée pour être
reconduite à Lunéville. Son conducteur était F. Gabriel, le
coureur bien connu de la maison Dietrich et qui habite
Neuilly-sur-Seine.
14 juin 1904
ETAT CIVIL DE NANCY
Publications de mariages. - [...] Joseph Hansen, garçon de café,
domicilié à Lunéville et avant à Lyon, et Marguerite Coster,
fille de salle, rue Saint-Georges 23, de droit à Blâmont.
24 juin 1904
Fremonville
M. Auguste Faltot, maçon, qui vit en désaccord avec son voisin
Jean Baptiste Knipuler, s'est pris de querelle avec lui et son
fils Charles. Des coups furent portés de part et d'autre et la
scène s'étant continuée sur la vote publique, procès-verbal a
été ie dressé par la gendarmerie.
Leintrey
Le corps d'un inconnu, âgé d'une soixantaine d'années, a été
trouvé sur la voie ferrée, à environ 1,500 mètres de la station
d'Emberménil. Cet homme, qui est d'une taille de 1 m 70, était
vêtu d'un pantalon coutil gris, d'un gilet de coton gris, d'une
blouse bleue, d'une chemise à raies rouges. Il fut trouvé dans
ses poches une feuille de calendrier à effeuiller. On suppose
que cet homme a été tué au passage d'un train.
28 juin 1904
Emberménil
L'identité du corps qui a été trouvé sur la voie ferrée a pu
être établie.C'est un nommé Auguste Daniel, âgé de 57 ans,
cultivateur, domicilié à Gondrexange (Alsace-Lorraine).
Cet homme ne jouissait plus de la plénitude de ses facultés
ETAT CIVIL DE NANCY
Publications de mariages. - [...] Marie-Auguste-Armand Thirion
sergent rengagé à la 5e section de commis et ouvriers militaires
d'administration, fait à Orléans, de droit à Nancy, et Adèle
Marie Bernard, sans profession, domiciliée à Ancerviller (Meurthe-el-Moselle).
4 juillet 1904
Contre la mortalité du bétail.
- Des subventions de 400 francs ont été accordées aux sociétés
d'assurances contre la mortalité du bétail de Vého, St-Martin et
Brouville.
10 juillet 1904
Etat civil de Lunéville
(Du 30 juin au 7 juillet 1904)
Publications de mariages, - [...] Gustave Garland, manoeuvre à
Xousse, et Berthe-Joséphine Jacquot, sans profession à
Vaucouleurs.
24 juillet 1904
Elections cantonales
Tenons-nous bien.
Ces élections vont faire une extraordinaire bouillabaisse, avec
abondante sauce d'aigrelettes
et fausses nouvelles.
Dans l'encombrement extrême des informations diverses, notons
que le Journal de la Meurthe et des Vosges imprime que l'Est
Républicain soutient la candidature ministérielle du docteur
Grandjean, à Conflans.
C'est faux.
Il est non moins faux - quoique le donne à entendre la Croix -
que nous nous prononcions en faveur du général Marin, candidat à
Blâmont, contre M. Bentz, conseiller sortant.
Malgré les circonstances particulièrement difficiles, traversées
par le parti progressiste, il est tout indiqué d'attendre la
profession de foi de M. Bentz.
25 juillet 1904
Domèvre-sur Vezouse
Le corps de François Milot, âgé de 55 ans, manoeuvre, a été
trouvé pendu à une poutre de son grenier. Le défunt, qui
s'adonnait à la boisson, avait manifesté à diverses reprises
l'intention de se suicider.
Élections cantonales
On lit dans le Libéral de l'Est :
« Il est regrettable de voir tous les journaux républicains
antiministériels ne pas prendre nettement position en faveur de
la candidature si franchement républicaine et antiministérielle
du général Marin, dans le canton de Blâmont, sous le spécieux
prétexte que celle candidature est appuyée par les conservateurs
de ce canton. »
Ainsi s'exprime notre dévoué et mélancolique confrère le
Libéral, et il nous demande notre avis.
Nous répondrons :
Il est regrettable que les « conservateurs » aient toujours
sournoisement combattu la République et excité les extrêmes :
c'est pourquoi on ne peut avoir dans les conservateurs qu'une
très mince confiance :
Il est regrettable que les journaux faisant profession de
défendre la religion comme le Libéral, la Croix el la Meurthe,
après avoir fulminé contre le sacrilège de la vente des biens
d'Eglise, s'empressent de
soutenir un candidat et une famille qui spéculent sur les biens
d'Eglise. - Cette attitude donne forcément à croire que les
défenseurs des religieux sont des farceurs. [...]
28 juillet 1904
Canton de Blâmont
A propos de la situation électorale de ce canton, nous lisons
dans l'Eclaireur, journal républicain progressiste de Lunéville:
« Dans le canton de Blâmont, M. Bentz, conseiller général
sortant, se représente. Mais la différence qui existe entre ses
idées politiques et celles du comité progressiste ne permet pas
à ce dernier de soutenir sa candidature.
« D'autre part, nous avons eu la visite de M. le général Marin,
qui nous a affirmé ses convictions républicaines, et rappelé les
persécutions dont son père fut victime sous l'Empire. M Marin
doit à ses qualités personnelles de nombreuses sympathies. »
31 juillet 1904
Leintrey
Le jeune Auguste Louis, âgé de six ans, en voulant monter sur
une voiture attelée de deux boeufs qui revenait des champs,
tomba sur le sol, où il fut écrasé par une roue qui lui passa
sur le corps. Relevé aussitôt par M. Berger, qui conduisait le
véhicule, il fut transporté au domicile de ses parents, où il
expira quatre heures après l'accident.
1er août 1904
Canton de Blâmont
M. Benlz, sortant, répub. ministériel, 1883 élu ; M. le général
Marin, rép. libéral, 911.
28 août 1914
Nominations dans l'enseignement
Sont nommés :
Instituteurs adjoints. - [...] à Blâmont, M. Cherrière,
militaire;
[...] Institutrices adjointes. - [...] à Ancerviller, Mlle
Roulllon, suppléante ;
9 septembre 1904
Avricourt
On écrit d'Avricourt à un de nos confrères messins :
« Les hirondelles nous quittent pour le Midi, et celui-ci en
retour nous envoie ses raisins mûrs beaux à voir, agréables au
goût, d'un jus rutilant, qui dévoile leur origine au pays du
soleil.
Nos deux gares, française et allemande, voient arriver des
trains de tonneaux, aux flancs rebondis, remplis de grappes
noires; d'autres wagons sont chargés des claies ou caisses â
claire-voie et ouvertes, ou le raisin a conservé sa fraîcheur,
malgré un long trajet de 4 à 5 jours en chemin de fer. Et
l'animation redouble dans les gares et les environs.
De près comme de loin accourent nos braves campagnards, avec
chariots et tonneaux vides. On range ceux-ci sur le quai près du
wagon français. Le transbordement terminé, on passe à la douane
allemande, où l'on verse autant de fois 4 mark que de 100 kilos
de raisins, futaille comprise. Tout en
réglant le prix d'achat à 16 mark les 100 kilos, on dîne
confortablement et l'on repart, content de sa journée, ramenant
à la maison de quoi remplir sa cave du doux jus de la treille. »
18 septembre 1904
NeuvilIer-lès-Badonvlller
Ces jours derniers, un jeune homme de 17 ans, jouait aux quilles
chez M. Melnotte, débitant. Ayant perdu une certaine somme et
craignant de rentrer chez ses parents le gousset vide, il
prétexta une promenade à travers champs et se rendit à la
gendarmerie voisine. Là il déclara qu'il avait été attaqué par
quatre individus dont il donna le signalement,
Les gendarmes se mirent aussitôt en campagne à la recherche des
prétendus agresseurs. A neuf heures du soir, ils étaient à
Neuviller; n'ayant pas trouvé les coupables supposés, ils
allèrent à Ancerviller où, onze heures du soir, ils réveillaient
deux habitants qu'ils soupçonnaient. Tête de ces habitants. Le
lendemain, nouvelle enquête. Cette fois les gendarmes se firent
accompagner par victime. Chemin faisant le bon jeune homme avoua
sa supercherie. On comprend que la gendarmerie ne rit pas de
cette aventure.
7 octobre 1904
Amenoncourt
M. Sigisbert Maire, âgé de 70 ans, manoeuvre, en revenant le
soir de son travail, fut renversé à l'entrée du village par M.
Désiré Nicolas, cafetier à Leintrey.qui était monté à
bicyclette. M. Maire a été légèrement blessé au coude droit.
11 octobre 1904
Etat civil de Lunéviile
(Du 29 au 6 octobre)
Publications de mariages. - Joseph Zimmermann, pâtissier, et
Marie Humbert, employée de commerce à Remoncourt. -
Val-et-Châtillon
Un incendie s'est déclaré à la fabrique de velours de MM.
Bechmann et Cie. Le feu s'est déclaré dans un bâtiment, isolé de
20 mètres de longueur, 5 mètres de largeur et 7 mètres de
hauteur, dans lequel sont déposées les pièces de velours pour
être séchées après la teinture.
Les ouvriers ayant aperçu les flammes, l'alarme fut aussitôt
donnée et, après une heure et demie de travail, tout danger
avait disparu. On suppose que le feu a pris naissance par suite
de l'élévation de la température qui atteint 60 degrés, ou bien
par le dégagement des gaz provenant des matières
colorantes.
Les pertes, évaluées à 18,000 fr., sont couvertes par
l'assurance.
Avricourt
Le commissaire spécial a remis à la gendarmerie Marcel Soulas,
âgé de21 ans, manoeuvre,
sans domicile fixe, qui a voyagé sans billet d'Epernay à
Avricourt. Cet individu a été conduit devant le procureur de la
République, à Lunéville.
21 octobre 1904
Baccarat
La gendarmerie a arrêté par contrainte de corps à Mignéville,
Alexandre Muller, marchand forain.
28 octobre 1904
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 26 octobre
[...] Tentative de vol. - Thouvenin Camille, 46 ans charron à
Ogéviller, 4 mois de prison avec sursis.
Ogéviller
La gendarmerie a arrêté Camille Thouvenin, âgé de 46 ans,
charron qui, profilant de ce que les époux Marchal, boucher,
étaient à la messe, a pénétré dans leur boucherie où il a dérobé
une certaine somme dans le tiroir-caisse.
Thouvenin a été vu dans la boucherie par le jeune Marchal, qui
était resté à la mai son.
29 octobre 1904
Etat civil de Lunéville
Du 20 au 27 octobre
Publications de mariages. - [...] Charles-Emile Simon,
sous-officier au 9e dragons, et Marie-Catherine-Emma L'huillier,
sans profession à Herbéviller.
1er novembre 1904
Avricourt
Les préposés des douanes ont remis à la gendarmerie François
Dosda, âgé de 28 ans, manoeuvre ; Charles Petitjan, âgé de 24
ans, dessinateur, qui ont introduit en France du phosphore en
fraude.
10 novembre 1904
Un drame au tribunal de Lunéville
Une scène de sauvagerie
Mercredi matin, un peu avant neuf heures, alors que le public
attendait l'ouverture de l'audience correctionnelle du tribunal
de Lunéville. une scène de sauvagerie se déroulait tout à coup
au palais de justice.
Un individu nommé Hochepied se ruait sur sa femme, avec qui il
était en instance de divorce, et la frappait de plusieurs coups
de couteau, dans la région de la tête, avant que les témoins de
cette scène aient pu intervenir.
Au mois d'avril 1895, Abel-Alexandre Hochepied, né à Polaincourt
(Haute Saône), le 17 mai 1868, convolait en justes noces, à
Lunéville, avec une demoiselle Maria Eustache, originaire de
Domjevin, près de Lunéville.
Les premiers moments du mariage furent heureux, mais au bout
d'un an à peine des scènes violentes éclatèrent soudain dans le
ménage pour des motifs les plus futiles et Hochepied se livra à
des actes de brutalité sur la personne de sa femme, qui quitta
plusieurs fois le domicile conjugal pour y rentrer peu de temps
après, toujours sur les instances de son mari.
Ces temps derniers, à la suite de nouveaux mauvais traitements,
Maria Eustache se décida à quitter définitivement son époux et
demanda le divorce.
C'est pour ce motif que, mercredi matin, ils étaient tous deux
réunis au tribunal pour entendre prononcer le jugement qui
allait rompre leur communauté.
Hochepied se dirigea immédiatement vers sa femme et lui demanda
une dernière fois de revenir, avec lui, lui promettant de se
tenir tranquille à l'avenir. Mais celle-ci refusa de l'entendre.
C'est â ce moment que, pris d'un terrible accès de colère, il
sortit de sa poche un long couteau et en frappa sa femme de
plusieurs coups, dont un transperça la face.
Grièvement blessée, la malheureuse s'affaissa au milieu d'Une
mare de sang. On la transporta aussi tôt dans une pharmacie
voisine où un médecin militaire qui se trouvait par là lui
prodigua les premiers soins, et elle fut dirigée ensuite sur
l'hôpital Saint-Jacques où son état a été jugé extrêmement
grave.
Pendant ce temps on se rendait maître du forcené et il fut
conduit par trois agents au violon municipal, en attendant
d'être mené à l'instruction.
Hochepied est père de plusieurs enfants et est atteint de
tuberculose. Il avait déclaré il y a quelques jours qu'il ferait
un malheur.
Il avait, mercredi matin, acheté le couteau qui lui a servi à
commettre son forfait.
Cette arme a été saisie comme pièce à conviction.
Voici quelques détails complémentaires sur cette scène tragique
et sur le meurtrier Hochepied:
Ce dernier, se trouvait assis sur un banc du tribunal un peu
ayant neuf heures lorsque tout à coup, apercevant sa femme
assise sur un autre banc, il se leva et marcha sur elle. Après
une courte altercation, il la frappa à coups de couteau.
Comme il portait le dernier coup, un employé de chemin de fer en
civil le frappa avec une canne.
Hochepied, bien connu à Lunéville, est un assez triste sire. Il
faisait volontiers étalage de sentiments anarchistes, il allait
souvent demander des secours au maire de la ville, M. Carême, et
lorsque ce dernier lui reprochait sa fainéantise. Hochepied
répondait : « Je n'ai pas été habitué à travailler,
d'ailleurs mes principes s'y opposent. »
On peut juger de l'émotion causée au tribunal par ce drame. La
malheureuse femme Hochepied a perdu quantité de sang. Les
blessures cependant ne sont pas si graves qu'elles le
paraissaient de prime abord.
11 novembre 1904
Un drame au tribunal de Lunéville (suite)
L'état de la dame Hochepied s'est beaucoup amélioré, elle a
repris ses sens mercredi dans la soirée. Deux blessures sont
encore à craindre : c'est un coup de couteau reçu dans le dos et
un autre à la nuque, mais les docteurs ne désespèrent plus de la
sauver.
Les époux Hochepied ont cinq enfants et la victime est enceinte
de sept mois.
Le meurtrier a été écroué mercredi à la maison d'arrêt.
13 novembre 1904
Instituteurs et institutrices
Sont nommés :
[...] A Pont-Saint-Vincent, Mme Perrin, née Mathieu, de Blémerey
22 novembre 1904
Veho
Il y a quelque temps, M. Chrétien, instituteur, en voulant
prendre une boite en fer blanc, contenant des valeurs, qu'il
avait cachée dans sa cave, constata qu'elle avait été dérobée.
Ces jours derniers, Mme Chrétien, en sortant le soir de son
domicile aperçut contre la porte la boîte qui avait été volée,
ouverte, elle contenait tous les titres.
29 novembre 1904
ETAT CIVIL DE NANCY
Publications de mariages. - [.. .] Adolphe Didier, homme
d'équipe au chemin de fer, domicilié
à Nancy, avant a Igney (M.-el-M.), et Louise-Georgette Bizet,
femme de chambre, rue de la Ravinelle, 13.
2 décembre 1904
Xousse
M. Jules Dedenon, cultivateur, a porté plainte à la gendarmerie
contre les frères Charles et Auguste Langkutsch, manoeuvres,
qui, à la suite d'une discussion de cabaret, l'ont terrassé et
frappé à coups de poing.
9 décembre 1904
Blâmont
Mme Elisa Merciô, ménagère, a porté plainte contre la femme
Kling, habitant la même maison, qui, à la suite d'une légère
discussion, lui a porté un coup de bâton au poignet droit. La
femme Kling a nié les faits.
16 décembre 1904
Tribunal correctionnel de Lunéville
[...] Délit de chasse. - Thomas Charles, 63 ans. cultivateur à
Gogney, 10 fr.
23 décembre 1904
Embérménil
Jeudi, à 8 heures du matin, deux jeunes mères, ayant accouché à
la Maternité de Nancy, depuis une quinzaine de jours, se
présentaient avec leurs bébés au guichet de la gare où elles
demandèrent deux billets pour retourner chez elles. Une d'elles
habite Emberménil.
La demoiselle préposée à la vente des billets regarda les deux
pauvres femmes et leur répondit : « Je ne délivre point de
billet maintenant, car il n'y a pas de train avant neuf heures
et quart ».
Les deux malheureuses, transies de froid, serrant contre elles
leur bébés, arpentaient, de grosses larmes aux yeux, la salle
des Pas-Perdus. Aller à la salle d'attente se reposer, elles ne
pouvaient le faire puisqu'elles n'avaient pas un rouge liard
autre que l'argent de leurs billets.
Un voyageur indigné, alla trouver le chef de gare qui envoya
donner l'ordre de délivrer les billets demandés.
A cette injonction, la jeune préposée aux tickets sembla «
s'humaniser », et elle délivra les billets demandés et payés.
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