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L'Est Républicain
- 1908 -
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6 janvier 1908
Blâmont
Un inconnu a dérobé un baquet, d'une valeur de 50 fr., dans une
remise appartenant à M. Emile George, marchand de vins,
12 janvier 1908
Actes de courage et ils dévouement
Des distinctions honorifiques sont accordées pour actes de
courage et de dévouement, aux personnes dont les noms suivent :
Meurthe-et-Moselle. - [...] M. B. - M. Moitrier Claude-Alfred,
capitaine commandant la compagnie de sapeurs-pompiers do Blâmont
; 24 février 1907 : victime d'un accident au cours d'un
incendie.
17 janvier 1908
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 15 janvier
[...] Coups [...] - Bastien Victor, 27 ans, cultivateur à Repaix,
16 fr.
18 janvier 1908
Une bonne pêche
Ces jours derniers, MM. Alison, de Blémerey, et Chaton, d'Ogéviller,
étaient à la chasse sur les bords de la Vezouse, quand vers 11
heures du matin, ils virent déboucher du côté de Domjevin,
venant des bois de Blémerey, un superbe sanglier ; aussitôt, ils
se mirent à sa poursuite et le blessèrent à l'épaule ; se voyant
poursuivi, l'animal traversa la rivière sur la glace une
première fois ; mais, ayant voulu la retraverser une seconde
fois, la glace se rompit et il se noya, après avoir nagé sous la
glace sur un parcours d'une dizaine de mètres. Les chasseurs le
retirèrent après une heure de recherches ; il pesait environ 120
livres.
21 janvier 1908
Vente de la résidence épiscopale
Des affiches annoncent la vente prochaine, à l'amiable, de
l'hôtel de la rue de la Source, n° 35, appartenant à la comtesse
de Martimprey, de Blâmont, hôtel loué par Mgr Turinaz comme
résidence provisoire, à la fin de décembre 1906, lors de son
départ de l'immeuble de la place Stanislas.
Cet hôtel comprend un bâtiment principal sur la rue de la
Source, avec deux autres bâtiments en retour, à droite et à
gauche de la cour intérieure. Enfin, un dernier bâtiment donne
sur la cour et sur
la rue Jacquard.
L'annonce de vente dit que cet hôtel est d'un revenu annuel de
4,000 fr.
Il est peu probable que l'évêque de Nancy achète cet hôtel,
situé dans une rue reculée de la Ville-Vieille. Une location
plus heureuse et qui sourirait - dit-on - à certains familiers
épiscopaux, serait
l'ancienne résidence des Jésuites, au cour Léopold, si bien
aménagée, avec chapelle et jardins.
1er février 1908
Chemin de fer de Lunéville-Blâmont
Nous venons de recevoir le rapport fait par M. Lebrun, député de
Briey, au nom de la commission des travaux publics, des chemins
de fer et des voies de communication de la Chambre et chargée
d'examiner le projet de loi ayant pour objet de déclarer
d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt
local, à voie d'un mètre, de Lunéville à Blâmont, avec
embranchements
sur Badonviller et sur Jolivet.
Voici les points principaux- de ce rapport :
« L'entreprise présente un but manifeste d'utilité publique :
elle doit relier les nombreux villages de la Vezouse et de la
Blette, si déshérités jusqu'ici au point de vue des
communications par voie ferrée, d'une part à Lunéville,
chef-lieu d'arrondissement, et à Blâmont et Badonviller,
chefs-lieux de canton, tous trois desservis par la Compagnie de
l'Est, et d'autre part, au port d'Einville par l'intermédiaire
du tramway de Lunéville à Einville.
Il convient, d'ailleurs, de rappeler que la grande ligne de
Paris à Strasbourg devait dans un premier tracé remonter au
sortir de Lunéville la vallée de la Vezouse ; elle n'a dû qu'à
des circonstances particulières d'abandonner cette route
relativement riche et peuplée pour suivre son tracé actuel par
Avricourt.
Les dépenses de premier établissement de la ligne sont évaluées
à 3,984,000 fr., ce qui représente environ 83,000 fr. par
kilomètre, pour un développement total de 48 kilomètres.
Pour la construction de ce chemin de fer, une entente est
intervenue avec la Compagnie des chemins de fer départementaux
de l'Aube.
Le département de Meurthe-et-Moselle construit et arme lui-même
la voie ferrée dont il s'agit, et en confie l'exploitation à la
compagnie précitée qui supportera toutes les dépenses relatives
à cette exploitation.
La convention intervenue est donc un bail d'exploitation, dont
la durée est fixée à vingt-cinq années et pourra être prolongée
pour une période égale si la convention n'est pas dénoncée un an
avant l'expiration de la première période.
Mais elle comporte dans son article 13 une garantie
d'exploitation limitée.
La garantie totale du département pendant la durée du contrat ne
peut dépasser 4,600 fr. par kilomètre, soit 220,800 francs pour
toute la ligne et pour les quinze années d'exploitation.
L'article 14 de la convention prévoit j qu'à partir de la
sixième année d'exploitation inclusivement, la compagnie
concessionnaire sera tenue de prélever sur les recettes brutes
de l'exploitation une somme de 200 francs par kilomètre destinée
à former un fonds spécial affecté au renouvellement de la voie
et du matériel fixe. Ce fonds sera limité à 2,000 francs par
kilomètre.
Enfin, trois trains journaliers sont prévus dans chaque sens, un
quatrième pouvant être exigé par le département quand la recette
brute moyenne de la ligne atteindra 4,500 francs par kilomètre.
»
Dans ses conclusions, le rapporteur demande naturellement la
déclaration d'utilité publique pour le nouveau chemin de fer.
Le maximum de la charge annuelle pouvant incomber au Trésor est
fixé à 1,660 francs par kilomètre, soit au plus à « 79,680 fr. »
pour la ligne entière,
Le concours financier de l'Etat cessera nécessairement cinquante
ans après l'ouverture de la ligne à l'exploitation.
Tribunal correctionnel de Lunéville
[...] Vol. - [...] - Burgy Oswald, 40 ans, journalier à Blâmont,
2 mois par défaut.
Domèvre-sur-Vezouse
Il y a quelques jours, un individu se présentait chez M. Charles
Claude, cultivateur auquel il racontait qu'il était de
Mont-sur-Moselle (Alsace-Lorraine), où il possédait de vastes
propriétés et d'où il avait été expulsé pour avoir favorisé la
désertion d'un militaire. Cet homme se fit héberger et ayant
capté la confiance de M. Claude, lui emprunta 60 fr., disant
qu'il les lui rendrait lorsque ses affaires seraient réglées
dans son pays natal.
Cependant, M. Claude ayant conçu quelques soupçons, prévint la
gendarmerie, qui arrêta l'individu, lequel déclara se nommer
Jules Caye, âgé de 56 ans, et ajouta qu'il avait abusé de la
confiance de M. Claude.
2 février 1908
Chemins de fer Lunéville-Blâmont. - Le projet relatif à la
déclaration d'utilité publique vient d'être déposé par le
gouvernement sur le bureau de la Chambre. Il comporte
contrairement à l'usage une garantie d'exploitation.
4 février 1908
Le chemin de fer Lunéville-Blâmont
M. Pichon quitte à ce moment la salle des séances, et M. Brisson
fait adopter, au milieu d'une certaine effervescence de la
droite et de l'extrême-gauche, le premier projet inscrit à
l'ordre du jour (M. Lebrun, rapporteur), et qui a pour objet de
déclarer d'utilité publique l'établissement, dans le département
de Meurthe-et-Moselle, d'un chemin de fer d'intérêt local, à
voie de 1 mètre, de Lunéville à Blâmont, avec embranchement sur
Badonviller et sur Jolivet.
Commissaires spéciaux
Par décret : MM. Venner, commissaire spécial de police à
Pagny-sur-Moselle ; M. Fischer, commissaire spécial de police à
Igney-Avricourt, et Fritsch, commissaire spécial de police
adjoint à Pagny-sur-Moselle, ont été promus à une classe
supérieure.
8 février 1908
CONSEIL DE GUERRE DU 20e CORPS
[...] Désertion. - Gachon Alfred-Antoine, du 153e régiment,
d'infanterie, était en garnison au fort de Manonviller,
lorsqu'il déserta une première fois le 9 mai 1907.
II se présenta, à la frontière à Avricourt et fut désarmé par
les gendarmes, qui, après lui avoir donné des habits civils, le
conduisirent à la frontière luxembourgeoise
Gachon rentra en France peu de temps après, il fut arrêté le 17
juillet dernier dans la Loire-Inférieure.
Le 5 août il s'évadait de la prison du fort de Manonviller et
désertait de nouveau. Après avoir séjourné en Alsace-Lorraine et
au Luxembourg, manquant de travail, poussé par la faim, il
faisait sa soumission le 27 décembre à la gendarmerie. Gachon
regrette seulement d'avoir livré sa baïonnette et ses vêtements
aux gendarmes allemands. Il ne se repent pas d'avoir déserté,
car, dit-il, « ça n'a fait de tort à personne. » - Trois ans de
travaux publics.
Blâmont
M. Trabac s'entretenait de choses et d'autres avec une jeune et
agréable personne, lorsque, poussée par la curiosité, Mlle
Rientzler s'approcha un peu trop du couple.
Trabac, mécontent, lança des pelotes de neige à Mlle Rientzler
et aux jeunes filles qui se trouvaient avec elle. Cependant,
comme celle-ci ne s'éloignaient pas assez vite, au gré de Trabac,
il s'élança sur Mlle Rientzler et s'efforça de la renverser à
terre. Une courte lutte s'engagea.
Trabac eut-il le dessus ? On n'en sait rien. Toujours est-il
qu'il porta plainte à la gendarmerie contre Mlle Rientzler qu'il
accusa de l'avoir griffé au visage.
10 février 1908
Blâmont
La gendarmerie a arrêté, en vertu d'un mandat d'arrêt délivré
par le parquet de Laval, Antoine Diss, âgée de 39 ans,
contremaître à la brasserie, inculpé d'abus de confiance.
D. - Pourriez-vous me donner l'adresse de quelques maisons,
faisant la broderie pailletée à Avricourt ?
R. - Nous ne pouvons indiquer dans notre petite correspondance
l'adresse des maisons de commerce, car cela constituerait une
réclame et ne manquerait pas d'exciter la jalousie des maisons
qui pourraient être oubliées. Mais dans l'Annuaire de Lorraine
vous trouverez ces adresses.
12 février 1908
Avricourt
Des voleurs inconnus se sont introduits dans une maisonnette
inhabitée, appartenant à M. Isaac Meiss, boucher, et ont enlevé
environ 600 kilos de foin valant 25 fr.
Herbéviller
M. Eugène Dulché, marchand de bestiaux à Herbéviller, a été
rencontré par les gendarmes la nuit, sa voiture non éclairée. Il
a été gratifié d'un procès-verbal.
14 février 1908
Tribunal correctionnel de Lunéville
[...] Vol. - [...] Burgy Oswald, 40 ans, journalier à Blâmont, 2
mois par défaut.
Barbas
Uns enquête est ouverte au sujet de violences exercées sur son
père, par le nommé Camille Gondrexon, cultivateur.
Le fils Gondrexon reconnait avoir bousculé son père, mais nie
l'avoir frappé.
29 février 1908
SÉNAT
Séance du vendredi 28 février
La séance est présidée par M. Dubost.
Le chemin de fer Lunéville-Blâmont
On adopte le projet de loi, déjà adopté par la Chambre des
députés, ayant pour objet de déclarer d'utilité publique
l'établissement, dans le département de Meurthe-et-Moselle, d'un
chemin de fer d'intérêt local à voie de un mètre, de Lunéville à
Blâmont, avec embranchement sur Badonviller et sur Jolivet.
Le général Langlois. - Au point de vue militaire, je préférerais
la voie normale au lieu de la voie étroite ; mais ce chemin de
fer est urgent ; il est vivement réclamé par les populations ;
j'en demande le vote.
Voici le texte même de ce projet :
« Art. 1er. - Est déclaré d'utilité publique l'établissement,
dans le département de Meurthe-et-Moselle, d'un chemin de fer
d'intérêt local, à voie de un mètre de largeur entre les bords
inférieurs des rails, de Lunéville à Blâmont, avec embranchement
sur Badonviller et sur Jolivet.
Art.-2. - La présente déclaration d'utilité publique sera
considérée comme nulle et non avenue si les expropriations
nécessaires ne sont pas accomplies dans un délai de six ans à
partir de la promulgation de la présente loi.
Art. 3. - Le département de Meurthe-et-Moselle est autorisé à
pourvoir à la construction et à l'exploitation des lignes et
embranchements dont il s'agit, comme chemin de fer d'intérêt
local, suivant les dispositions de la loi du 11 juin 1880 et
conformément aux clauses et conditions du bordereau des prix, de
la nomenclature et du cahier des charges dont copie est annexée
à la présente loi.
Est approuvée la convention passée, le 12 novembre 1907, entre
le préfet de Meurthe-et-Moselle, d'une part, et la compagnie des
chemins de fer départementaux de l'Aube, d'autre part.
Une copie certifiée conforme de ladite convention restera
annexée à la présente loi.
Art. 4.-Pour l'application des articles 13 et 14 de la loi du 11
juin 1880, le maximum du capital de premier établissement de la
ligne et des embranchements désignés à l'article 1er est fixé à
la somme de 83,000 francs par kilomètre, soit, pour une longueur
maxima de 48 kilomètres, à 3,984,000 francs pour la ligne
entière.
Le maximum de la charge annuelle pouvant incomber au Trésor est
fixé à 1,660 fr. par kilomètre, soit au plus à 79,680 fr. pour
la ligne entière.
Le concours financier de l'Etat cessera nécessairement cinquante
ans après l'ouverture de la ligne à l'exploitation.
Dans tous les cas où, conformément à la convention ci-dessus
visée du 12 novembre 1907, le département participerait aux
recettes de l'exploitation, l'Etat viendrait, au prorata de sa
subvention, en partage des bénéfices réalisés par le
département, lors même que la période de remboursement ne serait
pas ouverte dans les conditions fixées par l'article 15 de la
loi du 11 juin 1880.
Art. 5. - Il est interdit à la compagnie des chemins de fer
départementaux de l'Aube, sous peine de déchéance, d'engager son
capital directement ou indirectement dans une opération autre
que la construction et l'exploitation du chemin de fer de
Lunéville à Blâmont ou la construction et l'exploitation du
chemin d'intérêt local qui lui a déjà été concédé dans le
département de l'Aube, sans y avoir été préalablement autorisée
par décret délibéré en conseil d Etat. »
4 mars 1908
Le chemin de fer Lunéville-Blâmont (suite)
L'intervention au Sénat du générai Langlois
On a vu que le Sénat a examiné le projet de loi ayant pour objet
de déclarer d'utilité publique l'établissement d'un chemin de
fer d'intérêt local, à voie de un mètre, de Lunéville à Blâmont
avec l'embranchement sur Badonviller et Jolivet.
Comme le ministre de la guerre était absent du Sénat, il avait
été question de renvoyer l'examen de ce projet et il a fallu
toute l'insistance de M. de Trévéneuc, du rapporteur, M. Antoine
Poirier, et du général Langlois, sénateur de Meurthe-et-Moselle,
pour que le Sénat reconnût l'urgence du projet et l'examinât
sans retard.
Nous croyons utile de donner le texte même des paroles du
général Langlois, telles qu'elles sont contenues à l' « Officiel
» du 29 février :
« M. le président.- La parole est à M. le général Langlois.
M. le général Langlois. - Messieurs, si je monte à la tribune,
c'est parce que mon honorable ami M. de Trévéneuc m'a mis en
cause.
En examinant le projet au point de vue militaire, moi, qui suis
personnellement pour l'offensive et pour la guerre de
mouvement....
M. Gaudin de Villaine. - Voilà la question !
M. le général Langlois. - Non, ce n'est pas toute la question.
(Sourires.)
... Je n'hésiterais pas à préférer la voie normale à la voie
étroite ; mon choix ne serait pas douteux si je prenais la
question sous ce seul aspect. Mais on doit l'envisager aussi au
point de vue de l'intérêt des populations. Or il est absolument
certain, messieurs, que les populations, ont un besoin urgent du
chemin de fer projeté.
Je déteste ce mot « urgent », je ne l'emploie presque jamais et
je n'hésite pas pourtant à m'en servir en ce moment.
Ce chemin de fer est attendu, comme le disait tout à l'heure M.
le rapporteur avec une grande impatience. Il y a là en jeu des
intérêts légitimes qui demandent une satisfaction immédiate.
Remettre en question la largeur de la voie, c'est reculer
l'exécution de plusieurs années peut-être ; nous ne pouvons
l'admettre.
C'est pour ce motif, messieurs, que je vous prie avec la plus
grande instance de voter ce projet de loi toi qu'il vous est
proposé. (Très bien ! très bien ! sur plusieurs bancs.) »
On sait que ce projet a été adopté, et nous en avons publié le
texte complet.
5 mars 1908
LE CHEMIN DE FER LUNÉVILLE-BLAMONY
L' « Officiel » du 5 mars promulgue la déclaration d'utilité
publique relative à l'établissement du chemin de fer d'intérêt
local Lunéville-Blâmont, récemment voté par les Chambres. -
Havas .
8 mars 1908
Etudes de Me Charles GANCE et Auguste DIOT, notaires à Blâmont.
Adjudication volontaire
Le Dimanche 15 Mars
1908. à deux heures de l'après-midi, à Blâmont, en l'étude de Me
Charles GANGE, notaire, il sera, par son ministère et celui de
Me DIOT, son confrère, notaire au dit lieu, procédé à la vente
aux enchères publiques
D'UNE MAISON
Située à Blâmont
place Carnot, dans laquelle est exploité le Café de la Réunion,
avec jardin derrière, cour, écuries, belles caves, aisances et
dépendances, entre les familles Vormus au Nord et M. Ignard au
Midi.
Belle situation pour tout commerce.
Amenoncourt
M l'abbé Eugène Blumstein, curé d'Avricourt en rentrant dans sa
maison, située à une centaine de mètres d'Amenoncourt, constata
que l'on avait démoli la partie supérieure d'une cheminée et
enlevé plusieurs pierres recouvrant le mur du jardin. Le
préjudice causé par les auteurs de cet acte de vandalisme est
évalué à 10 fr.
13 mars 1908
Saulxures. - Le tisserand Joseph Trouer, né à Baccarat, était en
pension à Blâmont, chez une veuve Antoine, et partageait son lit
avec le manoeuvre Joseph Pierre, Un de ces derniers matins, à
son réveil, Pierre constata la disparition de son compagnon et
... aussi celle de son porte-monnaie qui renfermait 51 fr.
Pierre courut à la gendarmerie qui acquit la certitude que le
voleur avait pris la direction de Thiéfosse. En bécane, deux
gendarmes s'y rendirent et furent assez heureux de pincer Trouer
qui venait de monter dans le train en partance pour Remiremont.
Trouer avait pris un billet pour le Syndicat. C'est à la prison
de Remiremont qu'il a été ramené
Nonhigny
La commission spéciale de répartition des fonds du Pari Mutuel
affectés aux travaux d'adduction d'eau potable, a accordé à la
commune de Nonhigny une subvention de 16.200 fr.
La commission spéciale des adductions d'eau potable a donné son
approbation au projet présenté sous réserve de la déclaration
d'utilité publique, de la dérivation des eaux, et à la condition
que les prescriptions du géologue, relativement aux captages,
seront exactement suivies.
La dépense subventionnelle, égale au montant du projet, est de
27,000 fr. La subvention allouée représente 60 p. 100 de cette
somme.
22 mars 1908
Mairie de Blâmont
CHASSES EN FORÊT
Le DIMANCHE 28 MARS 19088, à deux heures de l'après-midi, en
l'une des salles de la mairie de Blâmont, il sera procédé à la
location pour une durée de neuf années, du droit de chasse dans
la forêt communale, d'une contenance de 373 hectares d'un seul
tenant.
Chasse giboyeuse : Cerfs, chevreuils, sangliers, etc.
Le maire : LABOUREL.
23 mars 1908
Arrêt à Emberménil du train 72
La station d'Emberménil sera désormais desservie par le train
direct 72, qui part d'Avricourt pour Nancy à 8 heures 13 du
soir.
Cette mesure donne aux habitants de la région d'Emberménil, que
leurs affaires appellent à Blâmont, chef-lieu de canton, la
possibilité de prendre, à la gare de cette localité, le train de
7 heures 33 du soir, qui n'a actuellement, à Igney-Avricourt,
aucune correspondance sur Emberménil.
Or, l'instruction a démontré qu'à ce point de vue le nouvel
arrêt rendrait de réels services et la Compagnie de l'Est s'est
déclarée prête à le comprendre dans le prochain remaniement des
horaires étant entendu que le train 72 desservira Emberménil,
seulement pour y laisser des voyageurs.
De leur côté, les fonctionnaires du contrôle ont reconnu que
cette restriction est justifiée par le caractère spécial dudit
train.
24 mars 1908
Vaucourt
Un inconnu a pénétré dans la cour de la maison des époux
Piquard, cultivateurs, et dérobé quatre lapins et un autre à M.
Jacques Knoery, sous-brigadier des douanés.
Ogéviller
La gendarmerie a ouvert une enquête sur des coups qui ont été
portés à M. Camille Colin, vannier, à sa sortie d'un café, à dix
heures du soir. Les auteurs de ces violences seraient trois
jeunes gens de la commune, qui, interrogés, ont nié les faits.
26 mars 1908
Amenoncourt
M. Edouard Arnoux, manoeuvre, a porté plainte contre Eugène
Chartin, qui l'aurait insulté et menacé. Les faits ont été niés
par Charton.
- Un inconnu a dérobé une caisse de fromages estimée 6 fr., sur
la voiture de M. Louis Baumgartner, négociant, à Leintrey,
lorsque celle-ci stationnait dans une rue du village
27 mars 1908
Blamont . La gendarmerie a dressé procès-verbal à M. Justin
Receveur, pâtissier, qui a porté plusieurs coups de poing au
jeune René Berteaux, apprenti, chez un de ses concurrents.
28 mars 1908
Poteau-frontière brisé
Le poteau frontière situé sur la route de Lagarde, territoire de
Vaucourt, a été trouvé brisé et jeté dans un fossé. La
gendarmerie a ouvert une enquête.
29 mars 1908
Domèvre-sur-Vezouze
La gendarmerie étant en tournée de nuit a dressé procès-verbal à
Alfred Thiriet, vannier, et à sa femme Marguerite Kisler,
brodeuse, qui ont été surpris pêchant à la grenouille.
4 avril 1908
Emberménil
Des malfaiteurs inconnus sont entrés dans la maison de M. Fogel,
épicier, et ont tué une vingtaine de poules. Le préjudice causé
est évalué à 60 francs. La gendarmerie a ouvert une enquête.
11 avril 1908
Comice de Lunéville
C'est le 13 septembre, qu'aura lieu à Blâmont la fête annuelle
du comice de Lunéville.
20 avril 1908
Frémonville
A la suite d'une légère discussion, M. Leclerc, tailleur de
pierre à Frémonville, a frappé à coups de poing M. Faltot, 39
ans, entrepreneur dans la même commune, puis, saisissant ce
dernier par les épaules, il voulut le faire tomber, mais,
calculant probablement mal, il tomba avec M. Faltot dans un trou
à purin.
La gendarmerie enquête.
Blâmont
Des inconnus ont pénétré dans un hangar appartenant à M. Bernard
Emile, 34 ans, négociant à Blâmont, et y ont dérobé un
char-à-bancs.
22 avril 1908
Vols à la gare d» Lunéville
On a volé dans les salles d'attente de la gare de Lunéville, un
porte-monnaie à Mme Laurent, brodeuse à Bénaménil.
Ce porte monnaie contenait cinq pièces de 20 francs une pièce de
10 francs, une pièce de 5 francs en or, 3 fr. de menue monnaie
et deux médailles.
La volée a porté plainte.
Mme Robecher, d'Avricourt, a été aussi victime d'un vol
analogue, toujours dans une salle d'attente de la gare de
Lunéville. C'est en voulant prendre le train qu'elle s'aperçut
qu'on mi avait volé son porte-monnaie, qui contenait une pièce
de 10 mark deux pièces de 1 franc, deux pièces de 0 fr 50, un
permis de 3e classe de Saint-Dié à Avricourt à son nom, son
bulletin de bagages et les deux clefs de sa malle.
Mme Robecher soupçonne une voyageuse qui s'est trouvée derrière
elle au moment où elle donnait à boire à son enfant. Plainte a
été portée
26 avril 1908
Nécrologie
Samedi matin est décédé, en son domicile, à Nancy, M. l'abbé
Nicolas Eloy, chanoine titulaire de la Cathédrale, ancien curé
de la cathédrale de Toul.
M. l'abbé Eloy avait été successivement aumônier militaire à
Toul, curé doyen de Blâmont, curé-doyen de Pont-à-Mousson, où il
succédait au futur cardinal Mathieu, nommé alors évêque
d'Angers, puis curé-archiprêtre de la cathédrale de Toul.
Il succombe à une longue maladie qui l'avait contraint, en
pleine maturité, à quitter le ministère actif à Toul et à
accepter une stalle de chanoine à Nancy.
L'abbé Eloy était l'oncle de M. l'abbé Stref, curé de Jarville ;
il était âgé d'une soixantaine d'années.
2 mai 1908
Lunéville
La gendarmerie d'Avricourt a amené au commissariat de police de
Lunéville le nommé Henri-Victor Touplet, âgé de 23 ans, sujet
allemand, actuellement soldat au 136e d'infanterie en garnison à
Strasbourg, qui avait quitté son corps depuis plusieurs jours.
Il a demandé à être dirigé sur Paris
5 mai 1908
BLAMONT
14 radicaux sont élus et 2 libéraux. Voici les résultats obtenus
par la liste radicale : MM. Labourel, maire sortant,- 294 ;
Florentin, adjoint, 295 ; Bentz, conseiller général, 293 ;
Campion, négociant, 305 ; Emile Collin, 206 ; Diot, notaire, 255
; Fensch, négociant, 253 ; Mangenot, vétérinaire, 317 ; Jules
Welcker, 257 ; Ignard, 219 ; Auguste Hennequin, 269 ; Victor
Léon, manufacturier, 257 ; Paul Schnorr, tailleur, 212; Vourion,
228.
Les deux libéraux élus sont : MM. Gance, notaire, par 214 voix,
et Hertz, par 225 voix.
9 mai 1908
Tribunal correctionnel do Lunéville
Audience du 6 mai 1908
Vol. - [...] - Schaefer Alfred, 28 ans, employé au chemin de fer
à Avricourt, 16 fr., sursis.
- Arnoux Juliette, 19 ans, ménagère à Avricourt, 16 fr., sursis.
- Vétié Marie-Louise, 31 ans, ménagère à Avricourt, 16 fr.,
sursis.
- Mengin Maric-Ernestine, 32 ans, domestique à Leintrey, 16 fr.,
sursis.
- Simon Marie-Augustine, 41 ans, journalière à Amenoncourt, 16
fr., sursis.
- Arnoux Edouard, 47 ans, journalier à Amenoncourt, 16 fr.,
sursis.
2 juin 1908
Les vols dans l'arrondissement de Lunéville
Nous avons déjà signalé les nombreux vols commis dans diverses
communes de l'arrondissement. Un nouveau cambriolage vient
d'avoir lieu à Buriville, où un inconnu, profitant de ce que M.
Joseph Pertusot, vannier, était absent, pénétra dans la maison
on passant par la fenêtre de la cuisine, restée ent'ouverte, et
déroba un kilogramme de saucisse et une livre de pain.
Le voleur sortit en ouvrant de l'intérieur une porte donnant sur
les champs.
4 juin 1908
Incident à Avricourt
Avait lieu à Neuhof-Strasbourg, la fête de la bénédiction du
drapeau d'une société catholique de jeunes gens. Parmi les
sociétés invitées à la cérémonie en figurait une de Lunéville,
qui arriva avec sa bannière cravatée aux couleurs françaises.
Mais à la gare d'Avricourt le commissaire de police refusa de
laisser passer l'emblème et il fallut consigner la bannière au
bureau du chef de gare.
5 juin 1908
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 3 juin 1008
Coups. - [...] - Voinot Aimé, 20 ans, cultivateur à
Saint-Martin, 50 fr., loi Bérenger.
- Georges Léon, 24 ans. manoeuvre à Saint-Martin, 50 fr., loi
Bérenger.
- Georges Emile, 27 ans, manoeuvre à Saint-Martin, 50 fr., loi
Bérenger.
7 juin 1908
Amenoncourt
On annonce la mort de M. l'abbé Jardel curé d'Amenoncourt,
décédé à l'âge de 66 ans.
12 juin 1908
Les élections municipales contestées devant le conseil de
préfecture
Plusieurs protestations ont été émises comme on le sait, contre
les résultats des élections municipales dans quelques communes
rurales du département.
Les protestations ont été examinées par la conseil de préfecture
dans son audience du jeudi 11 juin.
[...] A Verdenal. - Une protestation contre la non-acceptation
par le bureau de vote d'un militaire ayant plus de trente jours
de permission.
[...] Le conseil de préfecture a mis toutes ces affaires en
délibéré.
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 10 juin 1908
[...] Outrages. - Marin Charles, 51 ans, cultivateur à
Emberménil : 16 fr. (loi Bérenger) et 50 fr.
13 juin 1908
ETAT CIVIL DE NANCY
Du 12 juin
Publications de mariages
Camille-Henri Moitsier, commissaire-priseur, rue Sigisbert-Adam,
9, et Jeanne-Marie Cloud, sans profession à Blâmont
(Meurthe-et-Moselle).
16 juin 1908
Les élections municipales contestées au conseil de préfecture
Le conseil de préfecture a rendu les décisions suivantes dans
les diverses protestations faites contre les élections
municipales de diverses communes :
[...] Le conseil a rejeté les protestations de Verdenal,[...]
Sur le déféré de M. le préfet relatif à l'élection de Buriville,
le conseil a proclamé élu au 1er tour, M. Mellé, et a annulé les
opérations du deuxième tour.
21 juin 1908
ETAT CIVIL DE NANCY
Du 20 juin
Publications de mariages [...] - Camille-Hyacinthe Baptiste,
charpentier à Domêvre-sur-Vezouse (Meurthe-et-Vloselle), et
Marie-Constance Morellon, lingère, rue du Ruisseau, 48.
10 juillet 1908
Trinubal correctionnel de Lunéville
Audiince du 8 juillet [...]
Coups [...] Adrian Joseph, 41 ans, aubergiste, et Corny Eugène,
tous deux à Domjevin, 5 fr. chacun.
(Me Dufournet, défenseur.)
11 juillet 1908
Courtes nouvelles
[...] - Mme veuve Usselmann, de Blâmont, a porté plainte contre
M. J.-B. Usselmann, retraité à Repaix, qui, sans motif apparent,
l'a insultée dans la rue de la Gare.
12 juillet 1908
MEURTHE-ET-MOSELLE
Prêtre victime d'une insolation
M l'abbé Fiel, curé d'Ogéviller (canton de Blâmont), revenait de
Fréménil lorsqu'il tomba comme une masse, victime d'une
insolation.
Tous soins étaient inutiles. la mort avait fait son oeuvre. Le
défunt était né en 1849.
A la frontière d'Avricourt
Les Allemands de plaignent du zèle de leurs compatriotes,
gendarmes et commissaires
Plusieurs journaux de langue allemande se plaignent amèrement de
l'excès de zèle que déploient gendarmes et commissaires
allemands, à l'égard des voyageurs qui se rendent en France et
en reviennent. A Avricourt-allemand, les autorités surveillent
rigoureusement les personnes qui quittent le pays et
s'enquièrent de la nationalité des jeunes gens en âge de porter
les armes. Au retour, l'interrogatoire est plus sévère encore.
On pourrait presque conclure de ces mesures que l'obligation des
passeports n'a pas encore été abrogée.
Les mêmes journaux font ressortir que l'on ne trouve rien de
semblable à la station française d'Igney-Avricourt, où «
personne ne songe à molester les voyageurs, même ceux qui
portent le petit chapeau vert, le costume de molleton et le
fameux « rucksack », auxquels on reconnaît à cent mètres la
nationalité de ceux qui les portent ».
Un Allemand ayant séjourné à Paris et revenant dans son pays par
Avricourt, se voyant soumis à toutes ces inquisitions, s'écria :
« C'est triste à constater, mais le premier casque à pointe que
l'on retrouve ici, au lieu de nous réjouir, ne nous occasionne
que des désagréments. »
Que dire des Alsaciens qui se trouvent dans la même situation I
Courtes nouvelles
[...] - Jean Volfer, marcaire à la ferme des Salières, commune
de Gogney, a constaté la disparition de son porte-monnaie
contenant 26 fr.
L'auteur du vol est un domestique qui a pris la fuite.
18 juillet 1908
Blamont
On annonce le prochain mariage de M. Lucien Labourel, fils du
maire de Blamont, avec Mlle Marthe Husson, fille de l'ancien
maire d'Haussonville.
20 juillet 1908
Courtes nouvelies
[...] - M. Camille Dedonon, cultivateur à Xousse, avait engagé
comme domestique un jeune homme envoyé par une agence de Paris.
Après quelques jours de travail, ce jeune domestique a pris la
fuite en emportant les effets que son patron lui avait prêtés.
21 juillet 1908
Courtes nouvelles
[...] - A Nonhigny, ia gendarmerie a ouvert plusieurs enquêtes
pour constater divers dégâts causés dans les propriétés de MM.
Arsène Gérard, maire, et Joseph Munier, coquetier, l'eau d'un
ruisseau étant détournée dans un but de malveillance par un
propriétaire situé en amont
23 juillet 1908
Mme Herbourg, ménagère à Avricourt, a déclaré à la gendarmerie
que sa montre en argent, estimée 20 fr., avait disparu de son
domicile. Les soupçons qu'elle avait sur une jeune fille
d'Amenoncourt n'ont pu être établis.
25 juillet 1908
M. Labru, maire d'Herbéviller, a vu tomber devant la maison
Pottier, un pigeon-voyageur. Il l'a ramassé et a constaté qu'il
portait, une bague avec cette inscription : 80-4537 (Anvers). M.
le maire a fait la déclaration à la gendarmerie.
27 juillet 1908
Courtes nouvelles
La gendarmerie de Nomeny a arrêté à Moivron, Marcel Thévenin,
âgé de 18 ans, domestique de culture, inculpé de vol d'argent à
Gogney.
7 août 1908
Blâmont
M. Charles Receveur, secrétaire de la mairie, en se rendant dans
sen jardin clos, constata qu'une partie de la toiture de la loge
avait été enlevée et que deux lapins et un tablier lui avaient
été dérobés. L'enquête a établi qu'un individu nommé Jean
Poisson, demeurant à Lunéville, avait été vu dormant sur le bord
du chemin, ayant à côté de lui les lapins et le tablier dérobés.
Ce même Poisson et deux ouvriers sont soupçonnés d'avoir brisé
dix-huit tuyaux en ciment, appartenant à M. Gillet, entrepreneur
des travaux de la conduite d'eau de Domèvre-sur-Vezouse, Le
préjudice causé est de 100 fr.
Tribunal correctionnel de Lunéville
[...] Inondation de propriété. - M. J.-B. Malnoury, 56 ans, a
obtenu l'autorisation de faire une prise d'eau sur le ruisseau
de Nonhigny pour arroser ses champs. Mais cette opération a eu
le déplorable effet d'inonder les propriétés voisines et
appartenant à MM. Gérard, maire, et Joseph Munier, qui portèrent
plainte. M. Malnoury est condamné à 50 fr. d'amende, après une
discussion assez longue sur les responsabilités respectives du
prévenu.
Vol. - Armand Lagorce, 16 ans, employé chez M. Victor, marchand
de cartes postales à Avricourt, a dérobé à son patron des cartes
postales qu'il distribua à droite et à gauche, notamment à Mlle
Herbourg. 16 fr. d'amende à Lagorce pour vol et 5 fr. à Mlle
Herbourg pour recel. Me Ribaud défendait cette dernière.
[...] Vol. - [...] - Edouard Georges, 24 ans, journalier,
travaillait sur le même chantier que M. Jédor, au moulin de
Herbéviller. Avisant une montre dans le paletot suspendu de
celui-ci, Georges s'en empara et chargea sa soeur d'aller
l'engager sous un faux nom au Mont-de-Piété, où elle fut
retrouvée. - Dix jours de prison.
9 août 1908
Nominations ecclésiastiques
Par décision épiscopale, ont été nommés :
[...] Curé d'Ogéviller, M. l'abbé Duhaut, précédemment curé de
Ville-au-Val.
ACTES DE COURAGE ET DE DÉVOUEMENT
L'Officiel du 9 août publie la liste suivante des récompenses
honorifiques accordées pour actes de courage et de dévouement
signalés en juin 1908 :
Meurthe-et-Moselle. - Médaille de bronze, M. Parmentier
Joseph-Alfred, cultivateur à Repaix (29 juillet 1905, a secouru
une fillette attaquée par un taureau furieux).
Accident de voiture à Blâmont
Un accident qui aurait pu avoir de plus fâcheuses conséquences,
s'est produit en face de la propriété de Turckheim, à 100 mètres
de Blâmont.
M. le juge de paix rentrait de promenade accompagné de Mme et
Mlle Duron et d'une petite camarade, lorsque le cheval qui
conduisait la voiture eut peur d'un tas de résidus de houille,
déposé sur l'accotement de la route. La voiture fut projetée à
quelques mètres de là, ainsi que les promeneurs. Les personnes
présentes relevèrent M. Duron et constatèrent qu'il avait le
bras droit cassé. Quant à Mme Duron et aux jeunes demoiselles,
elles en ont été quittes pour la peur.
La voiture est détériorée ; le cheval n'a eu aucun mal.
18 août 1908
Nécrologie. - La Semaine religieuse de Verdun annonce la mort de
l'abbé GilIot, ancien missionnaire, retiré à Bar-le-Duc, né à
Commercy le 7-février 1841, et de l'abbé Hamand,curé de
Houdelaucourt, né à Chazelles (Meurthe-et-Moselle), le 25 août
1870.
20 août 1908
Mutations d'instituteurs
Sont nommés :
[...] - A Gerbéviiler, M. Borland, d'Ogéviller, en remplacement
de M. François, mis à la retraite. - A Ogéviller, M. Burgun, de
Montreux. - A Domêvre-sur-Vezouze, M. Verrel, de Gogney, en
remplacement de M. Colin, mis à la retraite.
A Gogney, M. Muller, adjoint à Lunéville. [...] A Autrepierre,
M. Marchand, de Gondrexon en remplacement de M. Vouaux, retraité
Tamponnoment à Emberménil
(De notre correspondant de Lunéville)
« On procède en ce moment à la la gare d'Emberménil à
l'établissement de voies de garage destinées aux wagons de
pommes qu'on dirige sur l'Allemagne.
Le train de balbstage était parti de Lunéville mercredi, à
quatre heures 50 du matin, mais à Emberménil, par suite à une
erreur d'aiguillage, on le dirigea sur la voie principale.
Le train de voyageurs 1010 arrivant à 5 heures 36.se jeta dans
le train de ballastage exactement en face du kilomètre 402.
La locomotive et trois wagons du train de voyageurs ont été
assez sérieusement détériorés.
Les wagons avaient obstrué les voies montante et descendante, de
sorte que le service des trains n'a pu être repris que vers dix
heures du matin.
Heureusement aucun accident de personnes. »
22 août 1908
Etat civil de Blâmont
Décès.- Marie Simon, veuve de Joseph Masson, 64 ans. -
Caroline-Marie Heisler épouse de Charles Foisset, 32 ans.
23 août 1908
Nominations ecclésiastiques
Par décision épiscopale, ont été nommés :
[...] Curé de Blénod-les-Toul, M. l'abbé Caspar, précédemment
curé à Herbéviller ;
Enseignement primaire
Sont nommés institutrices :
[...] - A Reclonville, Mlle Fiatte, de Hablainville, en
remplacement de Mlle Dufour, dont la délégation prend fin.
24 août 1908
La mise à sac de la chapelle de Domjevin
Les coupables
Nous avons relaté la mise à sac de la chapelle Bonne-Fontaine,
près de Domjevin.
L'abbé Meyer, curé de cette commune, vient de recevoir
d'Ogéviller une lettre anonyme l'informant que les coupables
sont deux militaires d'infanterie, un caporal et un soldat. M.
Meyer a fait sa déclaration à la gendarmerie, ajoutant que si
cette lettre dit la vérité, ce sont deux militaires du fort de
Manonviller, car ce jour là on a vu deux soldats de cette
garnison, circulant autour de la chapelle.
26 août 1908
Courtes nouvelles
Mlle Marie Mengin, de Leintrey, était fiancée avec Charles
Arnoux, cultivateur. Ayant rompu, ce dernier vint chez elle.
Effrayée, Marie Mengin, qui se trouvait avec Mme Joséphine
Mengin, se sauva dans la rue .en poussant des cris qui
troublèrent la tranquillité publique. . Procès-verbal fut dressé
à l'auteur du tapage.
- Auguste Mougeot, carrier à Amenoncourt, est un brutal. Voyant
que sa femme, accouchée depuis deux jours, ne pouvait se lever
pour faire son manger, il la frappa de plusieurs coups de poing
au visage. Mougeot a nié les faits à la gendarmerie.
28 août 1908
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 26 août
[...] Coups à Amenoncourt. - Pour une futilité, Edouard Arnoux,
47 ans, journalier ; Joseph Charton, 37 ans, maréchal ; Clément
Charton, 49 ans, manoeuvre, tous trois à Amenoncourt, en sont
venus aux mains. Des coups réciproques ont été portés, des
blessures ont été faites, ce qui vaut 50 francs d'amende aux
deux premiers et 25 francs au troisième
[...] Vol à Blâmont- Une nuit du mois dernier, la logette du
jardin de M. Receveur, secrétaire de mairie à Blâmont, fut
visitée par des voleurs, qui s'emparèrent de deux lapins. Le
lendemain matin, M. Gillet, entrepreneur à Lunéville, voyait
endormi sur la route de Harbouey le nommé Jean Poisson, 25 ans,
terrassier à Lunéville. A côté de celui-ci gisaient les corps de
deux lapins. L'affaire était donc éclaircie par ce seul fait.
Aujourd'hui, Jean Poisson nie les faits ; les deux lapins lui
ont été vendus par un inconnu. Malheureusement pour lui, son
dossier porte déjà les traces de quelques « campagnes » du même
genre.-Trois mois de prison.
29 août 1908
Comice agricole de Lunéville
Les concours et fête annuels auront lieu à Blâmont, les samedi
12 et dimanche 13 septembre 1908.
Ordre des opérations. - Le samedi 12, de 2 heures à 7 heures du
soir, réception aux Pâtis, par les commissaires, des
instruments.
Le dimanche 13, de 6 à 8 heures du matin, aux Pâtis; réception
et classement des ; animaux. Réception et classement des
produits agricoles, horticoles, vinicoles et apicoles, place de
l'Hôtel-de-Ville.
Egalement de 6 à 8 heures du matin, réception et classement des
charrues, pour le concours du labourage, qui aura lieu au haut
de Harbouey.
A 7 heures, réunion, à l'Hôtel-de-Vilie, des invités et du jury,
déjeuner froid et distribution des insignes.
A 8 heures, ouverture de tous les concours.
A 10 heures, fin des concours, réunion des différentes sections
du jury à l'Hôtel de-Ville, pour prendre et déposer leur
conclusions.
A 10 heures 3/4, les invités, le bureau et les membres du comice
se réuniront à l'Hôtel-de-Ville pour se rendre en cortège à
l'église paroissiale et assister à la messe dite à son
intention, à 11 heures précises.
A midi, séance publique pour la proclamation des lauréats et la
distribution des récompenses.
A 1 heure, salle de l'Hôtel-de-Ville, banquet traditionnel par
souscription.
La musique municipale prêtera son gracieux concours à la fête.
[...]
4 septembre 1908
L'affaire de moeurs d'Avricourt
Le parquet de Lunéville continue d'instruire l'affaire Cotten.
Cotten François, 47 ans, est le garçon de bureau ambulant des
postes, qui fut arrêté, il y a deux mois, sous l'inculpation
d'outrage public à la pudeur sur des fillettes d'Avricourt.
Attaché à un wagon-poste qui fait le service de Paris à
Avricourt, Cotten séjournait plusieurs fois par semaine dans la
commune frontière.
C'est au cours de ces stations qu'il aurait commis les faits
déplorables qui lui sont reprochés.
Sur réquisition de M. le juge d'instruction, la gendarmerie
d'Avricourt vient de nouveau d'entendre des témoins : Mlle
Auguste Marguerite, qui a vu Cotten se promenant dans un champ
avec la petite l'Valentine Meyer
La gendarmerie a également entendu cette dernière et sa mère.
Toutes trois ont précisé certains points de leurs premières
déclarations.
Les gendarmes ont transmis le résultat de leur supplément
d'enquête à M. le procureur de la République qui, selon toutes
probabilités, va clore avec ces éléments nouveaux l'instruction
de. l'affaire.
Cotten est toujours détenu à la prison de Lunéville, attendant
qu'il soit décidé sur son sort.
Domêvre-sur-Vezouze
On nous écrit :
« Dimanche dernier, la presque totalité des habitants de Domêvre
étaient réunis devant la mairie pour adresser leurs adieux et
leurs remerciements les plus sincères à M. Colin, depuis 31 ans,
instituteur et secrétaire de mairie de la commune, et admis à la
retraite.
La jeunesse avait organisé à cette occasion une petite fête très
touchante. La salle d'école était ornée de fleurs et de
drapeaux, sur une estrade reposait un superbe fauteuil offert
comme souvenir par les élèves à leur maître dévoué. Un ancien
élève de M. Colin, M. H. Poirson, prit la parole, et dans un
élégant discours, interrompu souvent par les applaudissements de
l'assistance, retraça les services rendus par cet homme de bien,
tant comme instituteur que comme secrétaire de mairie, et lui
adressa les adieux de toute la population. Les coeurs étaient
gonflés d'émotion et on voyait perler bien des larmes dans les
yeux.
M. Colin prit ensuite la parole, et en quelques mots très
touchants remercia le jeune orateur, les organisateurs de la
fête et la population tout entière. Il termina en donnant à tous
l'assurance de son meilleur souvenir et en exprimant le plaisir
qu'il aura toujours à obliger ceux qui s'adresseront encore à
lui. »
11 septembre 1908
Lunéville
Tribunal correctionnel [...] - Coups.- Mougeot Auguste, 21 ans,
carrier à Reillon, comparaît pour brutalités sur la personne
de sa femme.- Huit jours de prison
Etat civil. - [...] Publications de mariages. - [...] Paul
Obellianne, docteur à Blâmont, et Marguerite Barbé.
12 septembre 1908
La fête du 20 septembre, à Blâmont
Nous avons annoncé qu'une grande fête des sociétés de tir et de
préparation militaire aurait lieu le 20 septembre, à Blâmont,
sous la présidence de M. Adolphe Chéron, président de l'Union
des sociétés d'instruction militaire de France.
Voici le programme de la fête :
1 heure 45. - Réception à la gare des autorités civiles et
militaires. Présentation du drapeau du tir scolaire. Aubade de
bienvenue par la fanfare de la Société de tir. Défilé et
descente en ville.- La ville sera pavoisée.
2 heures 15. - Inauguration du terrain de manoeuvre de la
préparation au service militaire. Exercices divers de
gymnastique.
3 heures. - Visite du stand. Tir d'honneur effectué par les
maîtres tireurs.
De 2 heures 30 à 3 heures 30. - Concert au stand.
3 heures 45. - Visite de l'ancien collège, de l'installation et
du matériel du comité des Femmes de France et des différents
services de la Société.
4 heures 15. - Distribution des prix, sous les halles de l'hôtel
de ville.
De 5 heures 30 à 6 heures 30. - Concert sur la place Carnot.
6 heures 30. - Banquet par souscription.
N.-B. - Le train quittant Cirey à midi 10, prendra des voyageurs
à destination de Blâmont.
L'express partant d'Avricourt à 8 heures 13 du soir, s'arrêtera
à Emberménil.
13 septembre 1908
Nominations ecclésiastiques
Par décision épiscopale, ont été nommés :
curé d'Amenoncourt, M. l'abbé Colin, précédemment curé de
Saint-Martin ;
15 septembre 1908
La comice agricole de Lunéville
A BLAMONT
(de notre envoyé spécial)
« Blâmont, l'Albus Mons d'autrefois, est une charmante petite
ville qui s'épanouit à l'aise sur les bords de la Vezouse, venue
de Cirey et des sources profondes du Val et de Châtillon. Cette
coquette cité, où siègent aujourd'hui les assises annuelles de
l'agriculture de l'arrondissement de Lunéville, s'est gentiment
parée pour la circonstance, pour cette fête de la paix, de la
charrue et des labours féconds.
Le temps ne sont plus, où les sires de Blâmont, châtelains
puissants, avaient sans cesse maille à partir avec les
comtes-évêques de Metz ; où les princes de Salm y régnaient en
maîtres avec leur écu aux saumons de gueules, à la rose rouge
épanouie et sanglante.
Sans doute, voici les vieilles murailles du château-fort qui
profilent leurs ruines pittoresques au-dessus de la gare,
rappelant les sièges de 1587 et 1635, l'odyssée des Klopstein,
pendus par les Allemands, aussi les entrevues royales, la visite
de Catherine de Médicis et de son fils Henri III, acceptant là
le trône éphémère de Pologne.
Mais en ces jours de septembre 1908, les gens de Blâmont sont
tout entiers à la réception si cordiale de leurs hôtes.
Aussi dès samedi, malgré les froides averses qui endeuillent la
vallée si pittoresque de la Vezouse, les Blâmontais parent leurs
maisons, organisent des décorations ; un arc de triomphe est
dressé dans la Grande-Rue et aux fenêtres les drapeaux claquent
joyeusement.
Les concours
Dimanche, dès cinq heures du matin, c'est un branle-bas général
à travers les rues de la petite ville. Des voitures et encore
des voitures arrivent des 33 villages de l'important canton
agricole. Les hôtels et les cafés s'emplissent dès l'aube et sur
la promenade du Pâtis, longée par un bras de la Vezouse, les
expositions se terminent.
Dès huit heures la foule se presse le long de cette promenade,
sur une route boueuse, mais que vient illuminer un soleil un peu
chaud qui durera jusqu'à midi.
Un concours de labourage, charrues tirées par des chevaux et des
boeufs couplés, a lieu au Haut-de-Harbouey, dans des fins et des
saisons de bonnes terres... et les braves bêtes tirent dur,
excitées par la voix des garçons de labour.
Au Pâtis, voici les expositions de charrues et de matériel
agricole, dont la palme revient assurément aux maisons si
avantageusement connues Breton et Joiy, d'Einvaux et Corny, de
Blainville-sur-l'Eau.
La maison Breton-Joly se recommande par une très brillante
collection de charrues, herses, hauts-vants, écrémeuses,
faucheuses américaines, bat-beurre, râteaux l'Indépendant, qui
fait plaisir à un de nos confrères lunévillois et surtout le
semoir d'engrais très économique et très pratique de la maison
Paquotte, de Lunéville.
Plus loin, voici les écrémeuses de la maison Durand, de
Lunéville, représentée par M. Bridey de Barbas, et surtout la
magnifique exposition de M. Corny, de Blainville-sur-l'Eau, qui
attire et retient longuement les agriculteurs de la région.
M. Corny expose des herses, des charrues, des concasseurs à
moteur à pétrole lourd, des charrues fixes se transformant, des
meules-émeri à eau, des herses en fer, des écrémeuses simplex et
tout un ensemble imposant de machines agricoles de construction
irlandaise des plus parfaites et des plus remarquables.
On admire comme il convient les faucheuses Victor, les
moissonneuses, les hache-paille, les semoirs à billon, les
coupe-racines Hector, etc.
La maison Julien Stingre, de Nancy, fabrique d'agglomérés,
expose de nombreux produits.
On s'arrête longuement devant le beau matériel agricole de MM.
Gérardin frères à Flin et à Ménil-Flin, machines à battre,
herses ; les moteurs à pétrole de M. Dupont fils, constructeur à
Charmes et les dessins de constructions agricoles de MM. les
architectes Fort et- Lévy : types de laiteries, hangars
métalliques, fumières, écurie et bergerie.
Le concours des animaux comprend 7 étalons, des juments de trait
suitées, des juments de race croisée, des pouliches de trois
ans, une trentaine de pouliches et de poulains.
Six taureaux et une vingtaine de vaches s'alignent le long de la
promenade ; d'énormes verrats et des truies plus énormes encore
font l'éloge de la bonne race porcine lorraine (Lorrains,
mangeurs de lard) ; voici six beaux lots de moutons peints de
différentes couleurs, qui sont bien vite remmenés par leurs
bergers et leurs chiens fidèles.
Sur la place de la Mairie se tenaient les divers concours
horticoles : panoplie de fourches et de broyaux de la maison
Labourel, pieds de houblon de M. Baumgarten, à Blâmont;
exposition agricole de M. Humbert Pierre, jardinier : bégonias,
fruits, légumes, melons, glaïeuls, etc.
La maison Jacquel-Cordebar expose ses fromages de Haussonville ;
M. Scébalt, d'Ancerviller, ses poires juteuses et fondantes,
poires boulonnaises ; M. Portier, jardinier à Blâmont, montre
ses produits magnifiques, choux-fleurs, concombres, melons,
choux, carottes, salades, etc.
On admire la superbe exposition du château de Cirey, blés de
toutes provenances, 23 variétés, 40 espèces de pommes de terre,
12 sortes de betteraves et disettes,
L'exposition se termine par les produits industriels de la
maison Nordon, de Blâmont, bâches et sacs par une collection
d'oiseaux empaillés de M. Ladret, à Vacqueville, qui a toute la
faveur du public, et finalament par les osiers de M. Kientzler,
à Blâmont, et un coq blanc, seul représentant des animaux de
basse-cour. Les anciens l'eussent sacrifié à quellque divinité
Les récompenses
A onze heures, a lieu, dans la basilique ogivale de Blâmont ;
dédiée au soldat Mauritius, la messe dite aux intentions du
comice.
Les gymnastes du patronage local en béret blanc (qu'ils gardent
familièrement dans l'église même), conduisent les personnages
officiels à leurs places respectives au son de leurs trompettes
aiguës, pendant que s'abstient la musique locale, qui
interrompra plus tars les discours et les toasts.
M. le curé-doyen Léon Benoit, de Royaumeix, prononce une
allocution de circonstance sur la noblesse et les beautés de
l'agriculture lorraine ; puis Mlle Edith Mangenot et Marcelle
Hertz font une quête fructueuse à travers les rangs pressés.
Après la messe, le cortège revient à l'hôtel de ville, où, sous
le péristyle, a lieu la distribution des primes et des
récompenses.
M. Genay, président du Comice, prononce un assez long discours ;
il met en relief les intérêts et les desiderata nombreux des
agriculteurs lorrains, et fait une étude de l'impôt sur le
revenu en ce qui concerne la propriété rurale et les revenus des
bénéfices agricoles.
Il parle de la fluctuation des terres dans l'arrondissement de
Lunéville et rappelle l'ouvrage de M. Méline sur le retour à la
terre. I
Il demande l'égalité de l'impôt pour tous.
M. Vigneron lit ensuite la longue liste des primes, prix et
récompenses, liste que nous publierons ultérieurement.
M. le sénateur Langlois remet ensuite quatre médailles accordées
par la Société nationale des agriculteurs de France à MM.
Suisse, Chôné, Bertrand et Collet, de Mervaville, pour l'élevage
du cheval ardennais.
Le banquet
Le banquet a lieu à une heure, dans la grande salle des fêtes de
l'hôtel de ville de Blâmont.
Il comprend cent couverts, et il est servi très remarquablement
par M. Godard, de l'hôtel des Halles, à Lunéville.
Les convives font honneur au menu, excellent.
A la table d'honneur, on remarque : MM. Genay, président du
Comice ; général Langlois, sénateur ; Labourel, maire de Blâmont
; Castara, maire de Lunéville ; Tourtel, conseiller général de
Haroué ; de Guichen, conseiller d'arrondissement de Cirey ;
Suisse et Vigneron, du comité du Comice ; les principaux
lauréats de la journée ; Hertz et Gance, conseillers municipaux
de Blâmont ; Marin, . conseiller d'arrondissement de
Gerbéviller, etc.
Les toasts
Le maire de Blâmont
A l'heure des toasts, M. Labourel, maire de Blâmont, prend le
premier la parole et porte un toast à M. le président de la
République ; il souhaite la bienvenue à tous les agriculteurs au
nom de la ville de Blâmont, et porte la santé des lauréats du
concours. (Applaudissements.)
Le général Langlois
M. le général Langlois dit qu'il veut revenir sur certaines
paroles prononcées à Haroué. Il dit très justement que si, dans
le cas de danger extérieur, tous les Français se lèveraient pour
la défense du pays, dans les périodes de paix intérieure il faut
souvent de l'opposition.
Ainsi l'arrondissement de Lunéville s'unit pour l'élevage du
cheval ardennais contre la Normandie, qui veut implanter chez
nous ses étalons et ses demi-sang.
Il cite l'exemple de la Suisse et il termine en disant que le
choc des intérêts est l'état normal dans la nation la plus unie.
Il boit au développement de l'élevage du cheval de trait et à
l'union fraternelle de tous les Français dans l'égalité des
devoirs et des charges. (Vifs applaudissements.)
M. Genay
M. Genay présente un quarteron d'excuses (25 en chiffres
exacts). Deux surtout sont diversement discutées : M. Levé,
sous-préfet de Lunéville, en congé, et M. Méquillet, député, qui
s'est blessé au genou dans une chasse au pays de l'Yonne.
M. Genay dit que l'absence du député de Lunéville est très
regrettée.
Il remercie la municipalité de Blâmont, les commissaires, les
membres du jury, les lauréats des primes d'honneur, notamment
MM. Chôné et Guise, et la presse, présentée par les divers
journaux de Lunéville et de Nancy. (Applaudissements.)
M. Suisse
M. Suisse, de Moncel, reporte à M. Genay la prime d'honneur des
agriculteurs de France qu'il mérite depuis tant d'années qu'il
aurait dû obtenir en 1877 et en 1885.
M. Léon Barat
M. Barat, le doyen des journalistes présents, et l'un des trois
rédacteurs en chef de l'Eclaireur, tant anciens que nouveau,
assistant à ce banquet du Comice agricole, porte un toast
humoristique aux agriculteurs lorrains et remercie au nom de
tous ses confrères.
Le retour
Il est trois heures. Le train express (oh ! combien), de Cirey à
Avricourt, va partir et remmener les principaux invités.
Pendant que la musique fait rage sur la place, sans souci des
discours et des toasts, les personnalités officielles quittent
Blâmont en pleine après-midi ensoleillée.
Nous, plus archéologiquement, nous restons à visiter la
bourgade, les portes de 1588, les retables historiés, les
souterrains et les tours du château féodal, conduits dans ces
repaires d'antan par d'aimables Blâmontois, qui se souviennent
des Didier, des Klopstein, et des sonnées héroïques des
chevaliers d'autrefois.
Le soir, Blâmont se recueille... les villageois sont partis et
une radieuse jeunesse s'en donne à coeur joie en polkas es et en
valses furibondes,
Le Comice est fini... dimanche, après la fête des labours, ce
sera la fête du tir et du patriotisme. « Ense et aratro ».
E B. »
19 septembre 1908
TRIBUNE PUBLIQUE
Echo du comice de Blâmont
Nancy, le 16 septembre 1908.
Monsieur le directeur,
Je lis dans les colonnes de votre estimable journal, le
compte-rendu de la fête du Comice agricole de Blâmont.
M. Suisse, de Moncel, dans son toast, déclare que M. Genay
aurait dû avoir la prime d'honneur en 1877 et en 1885.
En 1885, MM. Suisse et Genay étaient candidats à la prime
d'honneur ; s'ils ne l'ont pas obtenue, c'est probablement parce
qu'un agriculteur du département leur était supérieur, car on
n'attaque pas avec une telle désinvolture l'impartialité des
membres du jury désignés par le gouvernement pour l'attribution
de cette haute distinction.
Cet homme, supérieur en 1885, était M. Charles Louis, le
distingué agriculteur de Tomblaine, dont la compétence vient
d'être attaquée publiquement pour la première fois par M.
Suisse.
Dans son compte-rendu, l'Eclair de l'Est insinue que c'est grâce
à la politique que M. Genay n'a pas obtenu la prime d'honneur ;
il me semble cependant que la politique de M. Suisse est
sensiblement la même que celle de M. Genay, ce qui n'a pas
empêché la commission, et je l'en félicite, d'attribuer cette
année la prime d'honneur à M. Suisse fils.
M. Suisse, beau-père de M. Thiry, directeur de l'Ecole
d'agriculture de Tomblaine, sait du reste bien que les fermes de
Tomblaine peuvent encore aujourd'hui lutter avantageusement
contre tous leurs concurrents.
Veuillez agréer, etc..
Un abonné.
Emberménil
Procès-verbal a été dressé pour le même motif [pour vol de
fruits] au préjudice de M. Charles Marin,
contre, les jeunes Dime, 17 et 12 ans, demeurant à Emberménil.
Une bizarre histoire
Le New-York Herald publie le récit du colonel Andrew Nutting, de
Brooklyn, qui aurait été arrêté ces jours derniers près de
Lunéville en automobile par des ouvriers qui ne l'auraient
ensuite laissé passer qu'en payant 190 mark, sous prétexte de
dégâts qu'il aurait causés. Il aurait reçu de l'un d'eux un reçu
signé : Auguste Marchal.
L'histoire est d'autant plus incompréhensible que sur la demande
du colonel les agresseurs seraient allés chercher un agent en
ville. De plus, ils auraient réclamé un paiement en mark, ce qui
n'est pas l'usage à Lunéville. D'autre part, le colonel Nutting
n'est pas un aventurier. Que penser de cette affaire dont la
gendarmerie et la police n'ont pas eu connaissance ?
22 septembre 1908
Fête à Blâmont
Une fête des sociétés de tir et d'instruction militaire a eu
lieu dimanche à Blâmont. Les invités ont été reçus à la gare par
la municipalité.
Précédé d'une musique, le cortège s'est rendu au champ de tir,
puis est allé visiter le matériel des Femmes de France.
Au banquet traditionnel, des toasts été portés par MM. Adolphe
Chéron, président de l'Union des sociétés d'instruction
militaire de France, président de la fête ; Bentz conseiller
général ; Labourel, maire de Blâmont ; Maringer, président de
l'Union des sociétés de tir de l'Est ; Maljean, maire de
Neufchâteau ; docteur Thierry de Saint-Mihiel ; Théophile
Brichon ; Larcher, Nicolas.
23 septembre 1908
L'affaire de moeurs d'Avricourt
Aux assises- Quatre chefs d'accusation
l'instruction de l'affaire de moeurs d'Avricourt, dans laquelle
est impliqué le garçon de bureau ambulant des postes Cotten, est
close. Le dossier a été envoyé par M. le procureur de la
République de Lunévile, à la chambre des mises en accusation.
Cotten comparaîtra aux assises de Meurthe-et-Moselle, à la
session de novembre. Cotten aura à répondre de quatre chefs
d'accusation ; trois pour outrages à la pudeur sans violences
sur la personne de la petite Valentine Wasser et le quatrième
pour attentat à la pudeur; également sans violence, sur la
personne, de ia jeune Lucienne Leroy, tontes deux d'Avricourt et
âgées de moins de 13 ans.
26 septembre 1908
Etat civil de Lunéville
Publications de mariages. - [...] - Marie-Paul Obellianne,
docteur en médecine à Blâmont, et Marie-Marguerite Barbé, sans
profession
29 septembre 1908
Enseignement primaire
[...] Est nommée institutrice à Moncel-les- Lunéville, Mlle
Gontier, institutrice à Domjevin.
Sont nommées institutrices adjointes :
[...] ; à Domêvre-sur-Vezouze, Mlle Clerc, institutrice
stagiaire, déléguée à Lunéville ; à Blâmont, Mlle Livé,
élève-maîtresse;
2 octobre 1908
L'Américain exploité
Nous avons conté la mésaventure du colonel américain Nutting,
dont la voiture automobile fut arrêtée par plusieurs individus à
Domèvre-sur-Vezouse ; les renseignements qu'il avait donnés sont
à peu près confirmés ; le principal coupable serait Auguste
Marchal, alors occupé à Domèvre, qui se coucha sur la route
comme blessé par l'automobile, et a disparu depuis.
9 octobre 1908
Tentative de suicide à la prison de Lunéville
(Par téléphone, de notre correspondant particulier)
Lunéville, jeudi
« On avait annoncé que Cotten, le garçon de bureau de poste
ambulant arrété à Avricourt pour attentats aux moeurs commis sur
des fillettes, avait été amené à la prison de Nancy, où il
devait attendre sa comparution devant les assises. Or, au
dernier moment, ce départ avait été ajourné.
Ce matin seulement, les gendarmes se présentèrent à la prison
pour conduire Cotten à Nancy par le train de 9 h. 17.
Ils l'invitèrent à quitter ses effets de détenu pour prendre ses
vêtements ordinaires avec lesquels il devait comparaître devant
le jury.
Cotten obéit ; il était en bras de chemise, lorsque soudain,
saisissant un couteau de prisonnier, il s'en porta quatre coups
dans le côté.
Il s'est fait des blessures relativement peu sérieuses, le
couteau ayant son extrémité arrondie.
Néanmoins, on a dû surseoir à son départ. Le docteur Henri Job a
prodigué des soins empressés à Cotten, qui, étant donnée la
façon dont il s'est porté les coups avait bien l'Intention de se
donne la mort et n'a pu parvenir à ses fins grâce à la faiblesse
de son arme. »
Avricourt
M. Auguste Prévost, hôtelier à Avricourt avait amené à la gare
un fût contenant 600 kilos de raisin qu'il devait expédier à M.
Trapp, à Saint-Louis (Alsace-Lorraine). Quand il voulut procéder
aux formalités de l'expédition, M. Prévost s'aperçut que le
tonneau avait disparu.
Le préjudice causé est de 140 fr. Plainte a été déposée à la
gendarmerie.
Tribunal correctionnel de Lunéville
[...] Lait falsifié. - Mme Chache, 37 ans, laitière à Gogney,
fut trouvée, le 18 août, vendant du lait écrémé et mouillé, à
Baccarat. Me Ribaud, défenseur. 16 fr. d'amende.
15 octobre 1908
Leintrey
Le jeune Emile Brégeard, clerc de notaire à Saint-Dié, était
venu à la fête de Leintrey, chez son oncle, garde-champêtre. Le
soir, ayant fait honneur à la table, il se trouvait surexcité
par les vins généreux et s'en alla sur le manège de chevaux de
bois, où il occasionna un certain scandale, cherchant
continuellement chicane au patron, M. Jules Mathieu. Ce jeune
homme brisa même les deux jambes d'un animal de carrousel. A la
suite de cela, les gendarmes furent appelés, dressèrent
procès-verbal au jeune Brégeard, qui fut ramené chez son oncle
par deux jeunes hommes de la commune.
19 octobre 1908
Nomination universitaire
M. Marcel Godchot, de Blâmont, ancien élève de l'Institut
chimique de Nancy, docteur ès-sciences, chargé de cours à la
Faculté des sciences de. Montpellier, est nommé au grade de
maître de conférences à ladite Faculté.
20 octobre 1908
ÉTAT CIVIL DE NANCY
Du 1S octobre
[...] Décès [...] - Maria Claude, 17 ans, sans profession,
célibataire, à Frémonville.
23 octobre 1908
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 21 octobre
[...] Coups. - M. Pierre Flaus, 24 ans, berger à Chazelles, a
frappé M. Volfait, berger. Me Ribaud, défenseur. - 16 fr.
d'amende.
28 octobre 1908
Domêvre-sur-Vezouze
M. Thiébaut, garde particulier, se trouvait à la chasse, quand
il découvrit dans le bois des Prêtres un squelette humain au
pied d'un arbre. A côté, se trouvaient des effets d'habillement
complètement pourris et appartenant à un homme. Au chêne au pied
duquel étaient ces ossements, étaient suspendus les restes d'une
ceinture qui établissent qu'on est en face d'un pendu.
La gendarmerie a fait une enquête dans les communes voisines, à
l'effet de rechercher l'état civil de cet homme, mais ces
recherches furent vaines, Car dans ces villages, on ne signale
aucune disparition depuis 8 ans.
Il est donc probable que le squelette est celui d'un homme
étranger au pays et qui s'est pendu là. Rongée par la
pourriture, la ceinture s'était rompue, alors que le corps était
déjà à l'état de squelette, car le crâne a été trouvé plus loin,
ce qui prouve qu'en tombant il s'est séparé du reste des
ossements.
1er novembre 1908
Nominations ecclésiastiques
Par décision épiscopale, ont été nommés :
Curé de Herbéviller, M. l'abbé Richard, précédemment curé
d'Anderny.
5 novembre 1908
Malade dans la rue
Mercredi, vers dix heures du matin, un nommé Marchal,
terrassier, fut pris d'une crise épileptique, rue de la
Visitation, Il fut conduit au bureau central de police, où il
fut reconnu pour être cet ouvrier terrassier qui s'était couché
sur la route près de Domêvre-sur-Vezouze, au passage d'une
automobile, et qui se fit donner une indemnité par le
propriétaire de l'auto, un richissime Américain. Marchal était
vêtu de vêtements neufs qu'il avait achetés avec a l'argent qui
lui fut donné à cette occasion.
12 novembre 1908
Tribunal correctionnel de Toul
Audience du mercredi 11 novembre 1908
[...] Mamy Joseph, 35 ans, ouvrier d'usine, né à Emberménil,
sans domicile fixe, est inculpé de vagabondage. Il a déjà été
condamné plusieurs fois. - 2 mois de prison.
13 novembre 1908
Tribunal correctionnel de Lunéville
Le déraillement d'Emberménil
On se souvient du déraillement qui survint le 19 août, à
Emberménil. Un train de voyageurs tamponna un train de ballast
qu'une erreur d'aiguillage avait envoyé sur la voie principale.
Les dégâts ne furent heureusement que matériels. M. Auguste
Clément, 53 ans, chef d'équipe est poursuivi comme responsable
de cet accident.
Le prévenu déclare qu'il avait été chargé de ce service très
chargé et qu'en maniant l'aiguille, il suppléait un agent plus
compétent que lui, que le service appelait autre part.
La Compagnie reconnut d'ailleurs son peu de responsabilité en ne
lui infligeant qu'une peine disciplinaire tout ce qu'il y a de
plus minime, en comparaison du préjudice supporté par elle. M.
Clément est un employé modèle, comptant 28 ans de bons services
et sur lequel les meilleurs renseignements sont fournis.
Me Ribaud, le défenseur, fail la genèse de l'accident et dit que
les vrais responsables sont ceux qui ont chargé cet employé d'un
service en dehors de ses attributions et en contravention avec
les règlements de l'administration. L'avocat demande une peine
très légère, en raison des circonstances très atténuantes qui
interviennent dans la cause. Le tribunal est de cet avis et ne
condamne M. Clément qu'à la peine de 10 fr. avec sursis.
17 novembre 1908
Echos de la récente tension diplomatique
A quelqu'un qui l'interrogeait sur les mouvements des troupes
allemandes de la frontière, le commissaire spécial d'Avricourt
aurait répondu qu'il suffisait, pour la savoir, de se rendre au
bureau de tabac : « Si les douaniers allemands, qui adorent le «
caporal », ont fait ce matin des provisions anormales, c'est la
guerre certaine, imminente. Dans le cas contraire, vous pouvez
retourner à Paris et rassurer le public. »
Renseignements pris, la buraliste de France-Avricourt n'avait
vendu que la provision habituelle de « caporal ». Et la guerre
n'éclata pas.
5 décembre 1908
Blâmont
M. Albert Martin, 14 ans, employé chez M. Charton, négociant,
était allé chercher de l'eau, lorsqu'un cheval qui s'était cabré
lui envoya un coup de pied qui lui brisa la jambe gauche.
Il prétend que ces chevaux sont ceux de M Thoubans. épicier.
La gendarmerie a ouvert une enquête.
Dombasle
La gendarmerie a arrêté en flagrant délit de mendicité Lucien
Remy, 49 ans. manoeuvre, qui prétend avoir été chassé de son
domicile par sa femme et ses enfants qui habitent Igney.
11 décembre 1908
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 9 décembre
Contrebande. - Félicien Coleur, domestique à Leintrey, trois
jours de prison, 500 fr. d'amende.
24 décembre 1908
Avrioourt
Les gendarmes, au cours d'une tournée de commune, traversèrent
la forêt des Amienbois, aperçurent dans un petit bois,
territoire de Leintrey. un lièvre pris dans un collet. Malgré
les recherches le propriétaire de cet engin n'a pu être
découvert.
27 décembre 1908
Les romanichels
Samedi soir, par le train d'Avricourt de 8 heures 1/2, sont
arrivés à Nancy 80 romanichels, hommes, femmes et enfants.
Ils ont campé la nuit dans les salles d'attente des 3e classes
de la gare.
Ils sont repartis pour l'Espagne dimanche matin, par le train de
8 h. 52.
On a fait désinfecter les salles d'attente aussitôt après le
départ de la caravane.
Leintrey
La Semaine religieuse annonce la mort du chanoine Renac, ancien
curé de Saint-Remy-aux-Bois. Il avait 66 ans.
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