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L'Est Républicain

- 1909 -


6 janvier 1909
Suicide à Rémoncourt
M. Charles Lavaux, 37 ans, débitant, s'est pendu à une poutre de son grenier.
Il se livrait à la boisson et avait la manie de la persécution.
Dans son entourage on redoutait depuis longtemps cette issue fatale.
Il s'est levé durant la nuit. Sa femme l'a trouvé pendu.
La gendarmerie d'Avricourt a procédé aux constatations d'usage.


8 janvier 1909
Herbéviller
M. Coster, de Herbéviller, a été victime d'un vol de lapins pendant la nuit. Les auteurs sont inconnus.
11 janvier 1909
Suicide à Rémoncourt
M. Charles Lavaux, 37 ans, débitant, s'est pendu à une poutre de son grenier.
Il se livrait à la boisson et avait la manie de la persécution.
Dans son entourage on redoutait depuis longtemps cette issue fatale.
Il s'est levé durant la nuit. Sa femme l'a trouvé pendu.
La gendarmerie d'Avricourt a procédé aux constatations d'usage.
15 janvier 1909
ETAT CIVIL DE NANCY
Publications de mariages
[...] Jean-Pierre Nicolas, préposé des douanes, domicilié à Gogney (Meurthe-et-Moselle), veuf de Marie-Catherine Schneider, et Marie Lang, sans profession, rue du Grand-Verger, 27, veuve de Alix-François Huguet.
1er février 1909
Domjevin
M. Charles Sturm s'est brisé doublement le bras en tombant dans les escaliers de son domicile
Après avoir reçu les premiers soins de M. le docteur Blusson, de Thiébauménil, le blessé a été amené à l'hôpital de Lunéville, où la réduction de la fracture a été opérée.

Leintrey
M. H. Thomas, cordonnier et adjoint au maire, a porté plainte contre M. François Jacques, qui aurait jeté du purin près de l'habitation du premier.
La gendarmerie a ouvert une enquête
11 février 1909
Igney
M. Célestin Vautrin, cultivateur à Emberménil, a déclaré à la gendarmerie qu'on lui avait dérobé un tablier en cuir couvrant le derrière d'un char-à-bancs qu'il avait acheté à la vente de M. Cuny. Le préjudice causé est évalué à 30 fr.
14 février 1909
Avricourt
François Woska, 56 ans, mécanicien à Schumetz (Bohême), a été arrêté en flagrant délit de contrebande.
Il a été conduit devant M. le procureur de la République, à Lunéville.
26 février 1909
Buriville
On annonce la mort, à Buriville, de M. J.-J. Dumas, décédé presque subitement à l'âge de 80 ans.
Avec lui, s'éteint la vieille famille des Dumas, très connus dans le pays.
28 février 1909
Nécrologie
[...]
Nicolas-Joseph Minster, un contemporain, collègue, ami et compatriote de Grandville, de Charles, de Bellevoye de Metz, de Champollion, de Valentin, etc., un véritable artiste lui-même dans l'art de la gravure, est décédé, ces temps derniers, à Paris. Le vénérable vieillard, qui s'est éteint, presque nonagénaire, produisit des travaux remarquables qui furent médaillés aux Expositions universelles de 1867 et de 1878,notamment ses procédés de mise en relief de taille douce sur cuivre.
Il était né d'une honnête famille de paysans lorrains, à Blâmont, le 15 juin 1819.
7 mars 1909
Blâmont
Le feu, dû à une imprudence, s'est déclaré dans une plantation de pins appartenant à M. Lafrogne, propriétaire, qui estime à 200 francs le préjudice qui lui est causé. D'après l'enquête ouverte par la gendarmerie, ce sinistre serait dû à l'imprudence d'un voisin qui a brûlé des herbes sèches dans une propriété contiguë.
19 mars 1909
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 17 mars 1909
L'escroquerie à l'accident d'automobile
C'est une histoire peu banale ; Le 30 juillet, Auguste Marchal, 27 ans, terrassier à Badonviller, revenait du travail avec d'autres ouvriers. Ils étaient sur la route nationale, non loin de Domêvre. Soudain, une automobile surgit derrière eux. Les ouvriers se garèrent, sauf Marchal, qui vint se mettre devant la voiture ; celle ci fit un brusque à droite. Marchal, tenace, la suivit et se coucha en travers des deux roues de devant du véhicule. Il poussa alors des cris, se disant blessé et ayant au moins la jambe cassée. On s'empressa autour de lui ; les voyageurs, qui étaient le colonel américain Nutting et deux dames, proposèrent au blessé de le conduire à Blâmont, où ils lui feraient donner les soins que comporterait son état. Marchal refusa et pour cause. Il exigea le paiement séance tenante de 200 mark. (Il croyait avoir affaire à des Allemands). Le colonel Nutting refusa de payer.
On alla alors chercher le maire de Domêvre. Celui-ci, absent, son adjoint arriva à sa place et après quelques discussions, obtint de l'automobiliste le versement d'une indemnité. Afin de mettre fin à cette scène, l'Américain s'exécuta et versa 190 francs à Marchal, que ses camarades transportèrent à Domèvre, à sa pension, où il entra en dansant une gigue échevelée.
Une caisse de bouteilles de bière fut servie et on trinqua à la santé de ta bonne poire transatlantique. Mais celle-ci avait mal digéré l'aventure ; aussi déposa-t-elle une plainte contre l'imposteur, qu'elle dépeignit dans un style imagé, comme un véritable apache d'un récit de Fenimore Cooper, tout en comparant la paisible campagne de Domèvre à quelque Archansas du nouveau continent.
Marchal, qui avait disparu, fut appréhendé le 10 novembre à Nancy.
Il a comparu à cette audience. De nombreux témoins ont été entendus, qui ne laissent aucun doute sur l'authenticité des faits. Le prévenu, qui est un épileptique, prétend qu'il a eu à ce moment une crise et qu'il ne se souvient de rien. Il a déjà encouru sept condamnations ; de mauvais renseignements sont donnés sur son compte, par sa femme elle-même, qu'il a laissée sans ressources avec quatre enfants.
Le tribunal condamne Marchal à six mois de prison.

Incendie par imprudence. - MM. Diétrich père et fils, de Blâmont, sont poursuivis pour incendie par imprudence d'une plantation appartenant à M. Lafrogne. Me Ribaud, défenseur.- 20 fr. d'amende au père ; 30 fr. au fils.
8 mars 1909
Barbas
Mme Pierron, passant sur la passerelle se trouvant sur le «  Vacon », aperçut le corps d'une femme qui flottait sur l'eau ; elle appela Mme Duhaut qui travaillait dans les environs, et avec l'aide d'autres personnes, le corps fut retiré, mais tout secours était inutile.
On constata que l'on se trouvait en présence du corps de Mme Bridey, âgée de 5S ans, née Rose Ferry, qui, quelques minutes auparavant avait été vue sur le sentier de Blâmont.
On suppose que la défunte qui était sujette à des faiblesses, fut prise d'une crise au moment où elle passait sur la passerelle, et qu'elle est tombée à l'eau.
24 avril 1909
Frémonville
Une élection municipale complémentaire aura lieu dimanche à Frémonville. M. Ch. Martin, ancien maire, pose sa candidature.
30 avril 1909
M. Charles Martin, cultivateur, a été élu conseiller municipal à Frémonville.

Le feu en foret, près Leintrey
Le feu s'est déclaré dans la forêt communale de Leintrey, près Bayon. Il a été vivement combattu par Erard, chef de district à Avricourt, aidé d'ouvriers. Un hectare environ a été brûlé. Le feu aurait été mis par une locomotive.

Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 28 avril
[...] Bris de. clôture. - François Harlatte, 36 ans, retraité à Igney, a brisé des carreaux au domicile de son beau-père, M. Clasquin. Il regrette son acte et demande l'indulgence du tribunal.
16 fr. avec sursis. - Me Ribaud défenseur.
1er mai 1909
Ancerviller
Procès-verbal a été dressé contre Jean-Baptiste Adrian, manoeuvre, pour avoir brisé à coups de pierre les carreaux d'une porte vitrée au débit tenu par M, Albert Hovasse, qui l'avait expulsé de son établissement.
6 mai 1909
Emberménil
La gendarmerie procède à une enquête au sujet d'une affaire de testament.
Un frère accuse son frère d'avoir volé le testament d'un troisième frère. Il s'agit d'une somme de 30,000 francs
8 mai 1909
Avricourt
Un inconnu a pénétré à l'aide d'effraction dans une baraque située dans un champ appartenant à M. Félix Faivre, retraité, et a dérobé un veston et quelques objets de peu de valeur.
9 mai 1909
Chemin de fer de Lunéville à Blâmont
Le jury d'expropriation pour le chemin de fer de Lunéville à Blâmont tient actuellement ses assises au tribunal civil de Lunéville.
11 mai 1909
Commune consignée aux troupes
La commune de Val-et-Châtillon est consignée aux troupes pour cause de maladie contagieuse. La consigne est levée pour la commune de Buriville.
13 mai 1909
A la douane d'Avricourt
Un Allemand, établi en Amérique, s'est fait pincer en flagrant délit de contrebande à la douane allemande à Avricourt.
En présence de ses allures suspectes, on procéda à une visite de corps et on le trouva porteur de plusieurs blouses de soie et d'une montre de dame en or. Cette supercherie lui coûta près de 200 mark.
Un ouvrier de Nancy, qui avait essayé d'introduire on fraude une grande quantité de cahiers de papier à cigarettes, a été écroué.
15 mai 1909
Société Nancéienne. - A la suite du décès de M. Xilliez, banquier à Blâmont, la Société Nancéienne a repris cette vieille et honorable maison qu'elle transforme en agence.

Etal civil de Lunéville
Du 6 au 12 mai 1909
[...] Mariages. - [...] Charles-Constant Bordonnet, employé de chemin de fer à Igney, et Alise-Berthe Boileau.
20 mai 1909
Suicide à Ancerviller
Le nommé Voissement Eugène, 57 ans, s'est pendu à Ancerviller.
Il habitait précédemment Cirey, et c'est à la suite de discussions avec sa femme et ses enfants, qu'il avait quitté cette localité.
Le désespéré buvait beaucoup et on pense que c'est dans un accès d'alcoolisme qu'il s'est donné la mort.
22 mai 1909
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 19 mai
Bris de clôture.- Au sujet dune discussion futile au café Hovasse, J.-B. Adrian, 29 ans, manoeuvre à Ancerviller, fut mis à la porte. Sitôt dehors, il saisit deux pierres qu'il lança dans les carreaux. - 16 francs d'amende.
25 mai 1909
Remise de chevaux allemands
Les gendarmes d'Avricourt viennent de remettre à la frontière les deux chevaux abandonnés à Remoncourt par les cavaliers allemands de Dieuze, dont nous avons signalé la désertion.
Un premier lieutenant du 3e chevau-légers, accompagné d'un gendarme, a pris possession des deux animaux contre remise de 74 fr. 20, montant de leurs frais de nourriture.
28 mai 1909
Est-ce un crime ?
Le parquet de Lunéville s'est rendu, jeudi après-midi, à Emberménil, pour enquêter au sujet d'un décès suspect.
Il s'agit de deux frères qui se querellaient d'habitude et dont l'un vient de mourir.
Or. ce décès a semblé bizarre et la gendarmerie a été prévenue.
Celle-ci, de son côté, a averti le parquet.
31 mai 1909
L'affaire d'Embermenil
Quelques nouveaux détails :
Ainsi que nous le faisions prévoir, M. Simon, médecin légiste, a conclu, dans l'affaire d'Emberménil, à une mort naturelle due à une congestion causée soit par le froid, soit pas l'alcool, soit par la peur. Avant de clore ce fait divers, donnons quelques détails sur l'affaire en elle-même et sur les circonstances qui avaient motivé l'intervention du parquet.
Les frères Joseph et Honoré Bridey, 38 et 45 ans, tous deux cultivateurs et tous deux célibataires, vivaient ensemble à Emberménil. Jouissant d'une belle aisance, ils avaient de grands loisirs qu'ils employaient à boire. Une fois ivres, ils se chamaillaient, et l'aîné cognait sur son cadet. De l'avis des voisins, cela arrivait si souvent qu'ils n'y faisaient plus attention.
Ces jours derniers donc, Joseph Bridey appelait un de ses voisins, M. Célestin Vautrin et, le visage ensanglanté, lui disait : «  Donne-moi un verre d'eau, je suis f... ». Après s'être désaltéré, il voulut se coucher près de la pompe, dans la cour, mais M. Vautrin le mit sur une botte de paille, à l'écurie, où il resta jusqu'à huit heures du soir.
Le lendemain, il revenait pour se plaindre de nouveau. Il but un verre de vin et s'affala dans le couloir. Relevé avec l'aide de M. Kissel, cantonnier, il fut reconduit dans sa chambre et couché. Il ne devait plus se relever.
Bien qu'à personne pendant les deux jours, Bridey n'ai dit être victime des coups de son frère, la rumeur publique, prenant acte des derniers gestes du défunt et des blessures qu'il portait au visage, émit des soupçons. Ceux-ci arrivèrent aux oreilles de la gendarmerie, qui estima de son devoir d'en informer le parquet. Comme on l'a vu plus haut, à l'heure où paraîtront ces lignes, M. le procureur de la République, sur conclusions du médecin légiste, aura rendu un non-lieu.
4 juin 1909
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 2 juin 1909
Outrages à garde champêtre. - Mme Chazel, de Frémonville, se trouvait dans un champ appartenant à M. le docteur Hanriot, de Blâmont. Surgit M. Noël, garde champêtre, qui demanda à Mme Chazel des explications et se fît assez mal recevoir. Poursuivie pour outrages, Mme Chazel, sur plaidoiries de Me Ribaud, est condamnée à 16 fr. d'amende avec sursis
6 juin 1909
Blâmont
M. Charles Grity, terrassier, en rentrant dans la chambre qu'il occupe avec deux autres ouvriers, constata que sa valise avait été fracturée et que les effets d'habilement qu'elle contenait avaient disparu. Dans la valise, se trouvait un couteau appartenant à Feninger, un des locataires.
La gendarmerie, prévenue, fit une perquisition et trouva les vêtements soustraits dans le lit de Feninger, qui, interrogé, n'a pu donner aucune indication plausible.
11 juin 1909
Tribunal correctionnel de Lunéville
(Audience du 9 juin 1909)
Vin mouillé. - Le tribunal condamne à 50 fr. d'amende Mlle Joséphine Goubler, 55 ans, négociante à Blâmont, pour avoir mouillé le vin qu'elle met en vente.
La prévenue prétend qu'elle avait mis de l'eau pour lui permettre de le vendre un peu moins cher.
13 juin 1909
Eply
La Semaine religieuse annonce la mort du père jésuite Antoine-Alphonse Baudin, décédé le 2 juin dernier, au Sault-du-Récollet, près de Montréal (Canada), dans la maison où, le 31 juillet 1859, il avait fait profession.
Né à Eply, le 2 avril 1833, le P. Baudin avait passé cinq ans au Petit-Séminaire de Pont-à-Mousson et plusieurs années au Grand-Séminaire de Nancy et au collège de Blâmont. La plus grande partie de sa vie sacerdotale a été employée en missions données en Amérique, en particulier dans la région des Grands-Lacs, et plus spécialement aux tribus autochtones
13 juin 1909
Badonviller
Sur la plainte de M. Gaire, -débitant à Nonhigny, procès-verbal a été dressé contre Eugène Hachon, de la même commune, qui étant à Badonviller, a proféré des insultes envers le plaignant, qu'il avait rencontré.
14 juin 1909
L'affaire d'Emberménil
L'enquête
L'enquête continue au sujet de l'affaire d'Emberménil. M. le procureur de la République a fait entendre encore quelques témoins pour préciser certains faits.
C'est dans ces conditions que la gendarmerie d'Avricourt a entendu M.Ackermann, chercher son frère au café Petitjean et qui a répété qu'Honoré Bridey est venu chercher son frère au café Petitjean et qu'il l'a reconduit avec une corde à leur domicile commun.
M. Eugène Pierson, maçon, était sur le toit de M. Dime, adjoint, quand il vit passer les deux frères. M. Pierson confirme la déposition de M. Ackermann. D'ailleurs, ces témoignages sont un peu accessoires, puisque M. Honoré Bridey reconnaît être allé chercher son frère dans les conditions précédentes. Comme M. le docteur Simon a conclu à une congestion due au froid, à l'alcool ou à la peur, la gendarmerie a cherché à établir si le jour de la mort de Joseph Bridey il faisait froid.
L'affaire en est là, elle ne saurait tarder à être close, quelle que soit la solution à intervenir.
18 juin 1909
Herbéviller
Au cours de l'orage qui s'est abattu le 10 juin sur la commune, le tonnerre est tombé sur le clocher de l'église et a occasionné des dégâts à l'édifice évalués à 480 francs.

Avricourt
M. Emile Antoine, employé au chemin de fer, se trouvant dans la soirée au café Loeffler. avait fait la quête au profit de trois Italiens qui jouaient de la musique.
Vers une heure du matin, comme il sortait de l'établissement, où il avait eu une légère discussion, il fut frappé d'un coup de couteau qui lui fit une légère blessure à l'omoplate gauche.
La gendarmerie ayant été prévenue, ouvrit une enquête pour découvrir l'auteur de ce coup, elle fut alors avertie par un douanier allemand de se rendre à la frontière pour l'entendre au sujet de cette affaire. Les gendarmes se rendirent près du poteau frontière. Le douanier leur déclara qu'un domestique de culture, Auguste Coquelin, âgé de 38 ans, demeurant à Deutsch-Avricourt, leur avait dit avoir porté un coup de couteau à un employé de chemin de fer français, pour «  lui apprendre à ne plus chercher querelle aux autres ». Ce domestique ne s'était aperçu qu'il causait à un douanier que lorsqu'il eut fait toute sa déclaration. Il recommanda à ce fonctionnaire de ne rien dire, mais comme on le voit le douanier n'écouta pas ce conseil et fit son devoir.
20 juin 1909
Blâmont
On nous écrit :
«  Jeudi soir, à 8 h. 1/2, il y avait réception au Cercle de Blâmont. Des membres du Cercle et du conseil d'administration de la Société de tir et de préparation militaire fêtaient le nouvel officier d'Académie, M. V. Watrinet, qui avait reçu les palmes académiques dimanche, à Paris, au concours de l'Union des Sociétés de préparation militaire de France, aux Tuileries, sous la présidence de M. Milliès-Lacroix, ministre des colonies.
M. Watrinet, secrétaire général de la Société de tir et de préparation militaire de Blâmont-Cirey, est aussi administrateur de la fanfare de la Société de tir ; aussi une retraite aux flambeaux a parcouru une partie de la ville et un concert très réussi a été donné devant le Cercle.
Nous joignons nos félicitations à celles des camarades et des si nombreux amis du nouveau promu pour cette distinction si bien méritée. »
25 juin 1909
Avricourt
M. Auguste Monsieux, garçon de culture à Foulcrey (Alsace-Lorraine), a déclaré à la gendarmerie que vers une heure du matin, à la sortie d'un débit, il avait été assailli et frappé par plusieurs individus qu'il avait vus dans le débit. Ceux-ci, interrogés, ont nié le fait.

Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 23 juin
Vol.- Charles Feninger, 26 ans, manoeuvre à Blâmont, a tenté de voler des effets d'habillement à son camarade de chambre, un terrassier italien. Feninger fait défaut ; deux mois de prison.
28 juin 1909
D. - Veuillez je vous prie si c'est possible, me donner l'adresse directement de la maison ou des maisons oui fournissent des bêtes de bois où suzées ou vers d'eau, cela dépend des contrées, etc..
Si vous pourriez me faire envoyer les statuts de la société des pêcheurs à la ligne de Nancy. Nous sommes quelques-uns décidés à en faire une à Blâmont.
R. - Pour les suzées, vers de vase, etc., tous les marchands d'articles de pêche de Nancy en vendent.
Pour les statuts, s'adresser à M. Houlard, trésorier de la Société, rue des Quatre-Eglises, à Nancy.
31 juillet 1909
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 28 juillet
[...] Mendicité. - Victor Chevalier, 35 ans, surpris on train de pénétrer dans des maisons à Blâmont, pour y mendier, est condamné à un mois.
4 août 1909
Igney
M. Michel Zeiger, garçon boulanger au service de M. Chambrey, négociant à Avricourt, conduisait sa voiture attelée d'un cheval allant au petit trot, lorsque, en arrivant près de l'école, il se trouva au-milieu des enfants qui en sortaient.
Ayant regardé à sa gauche, il aperçut une fillette devant la roue de sa voiture ; il arrêta son cheval, mais pas assez à temps, car la roue passa sur les jambes de l'enfant.
M. Zeiger sauta à terre, la releva aussitôt.
Une autre fillette la prenait dans ses bras et la portait chez ses parents.
La petite blessée, Joséphine Vigneron, âgée de cinq ans, fut examinée par M. le docteur Obelliane, de Blâmont, qui a constaté qu'elle avait la cuisse gauche fracturée.
D'après l'enfant, ce serait une de ses petites camarades qui l'aurait fait tomber en la poussant.
M. Chambrey s'est engagé à payer les frais causés par cet accident
6 août 1909
Tribunal correctionnel de Lunéville
AUDIENCE DU 4 AOUT
[...] Outrages à gendarme.- Un jeune homme dévoyé, échouait à la gare d'Avricourt, où il débarquait, venant de Paris sans billet. Remis entre les mains du gendarme Dubois, de service, il l'invectiva. Mis en état d'arrestation pour ce fait et pour infraction à la police des chemins de fer, il comparaît aujourd'hui. Il se nomme Laurent Heyraud, ouvrier en soie, originaire de Villeurbanne (Rhône), Il passe pour faire partie de groupements anarchistes. II nie ce fait, sans grande conviction d'ailleurs. - Huit jours de prison.
8 août 1909
Ordination
Dimanche, à 9 heures et demie, dans la chapelle du Grand Séminaire (Chartreuse de Bosserville), l'évêque de Nancy fera une ordination à laquelle prendront part un tonsuré, un sous-diacre et dix prêtres :
MM. [...] Poinsignon, de Vaucourt ;
11 août 1909
Un prince de Saxe-Weimar renonce à ses prérogatives
Son passage à Sarrebourg. - L'accident de Blâmont
Le prince Hermann de Saxe-Weimar vient de renoncer à toutes ses prérogatives de naissance et de rang. Né en 1886, le prince Hermann débuta comme lieutenant dans les cuirassiers de la garde, à Berlin, où il se fit bientôt remarquer par ses folles dépenses. A la suite d'une incartade, il fut envoyé en disgrâce au régiment de uhlans n° 11, en garnison à Sarrebourg. On le connaissait dans cette ville pour le luxe qu'il déployait et pour d'autres extravagances, dont les journaux s'occupèrent.
Un jour il avait acheté une automobile avec laquelle il comptait se rendre incognito à Paris. L,'auto franchit la frontière sans encombre, mais à Blâmont elle alla se jeter contre une maison et s'y brisa.
Le prince échappa à la mort par un simple hasard, mais la gendarmerie ayant fait une empiète sur l'accident, l'incognito du prince se trouva levé et il s'empressa de rejoindre sa garnison.
A ce moment on parlait d'un projet de mariage du lieutenant avec une princesse Bonaparte.
L'an dernier, le prince Hermann fut mis en demeure de donner sa démission comme officier. Sur l'ordre du grand-duc Guillaume-Ernest de Saxe-Weimar, il fut mis en tutelle. A ce moment, il comptait, dit-on, près de cinq millions de dettes.
En renonçant à ses titres et à son rang, le prince Hermann perd en même temps l'expectative au trône. Son titre actuel de comte d'Ostheim lui vient encore de son ancêtre le prince Bernard de Saxe-Weimar, qui, au temps de la guerre de Trente ans, obtint, grâce à l'appui de Richelieu, le duché d'Alsace.
17 août 1909
Mérite agricole
[...] Sont nommés chevaliers : [...] Lavot (Adolphe), maire de Leintrey, président et fondateur de la Société d'assurances mutuelles contre la mortalité du bétail de Leintrey, 30 ans de pratique.
27 août 1909
Tribunal correctionnel de Lunéville
Première audience de vacation
[...] Dura lex sed lex. - Bêchant dans son jardin, Joseph Poisson, 37 ans, tailleur à Domêvre, trouva, un lièvre qui s'y était réfugié.
Il n'eut qu'à lever son croc pour tuer le «  capucin », qu'il mangea en un civet excellent, mais cher, puisqu'il lui vaut de comparaître en police correctionnelle où il est condamné à 50 fr. d'amende avec sursis.
[...] Le revolver de l'agent d'assurances. - Nous avons relaté les faits: Raymond Meurice, 27 ans, inspecteur d'assurances, se trouvait à Ogéviller. Il monta dans la voiture publique pour retourner à Marainviller, quand M. Buth, le propriétaire du véhicule, le pria de descendre, la voiture ne devant contenir que quatre voyageurs, alors qu'ils étaient cinq.
Meurice s'y refusa ; M. Buth insista et monta dans le break pour pousser en bas le tétu jeune homme.
Celui-ci ne l'entendant pas de cette oreille, sortit un revolver chargé de sa poche et en menaça celui qui approcherait.
Poursuivi pour ce geste assez bizarre, Meurice comparaît aujourd'hui.
Mmes Buth, Renard et M. Nô, instituteur, viennent confirmer les faits. - 25 fr. d'amende avec sursis.
7 septembre 1909
«  L'Est-Républicain » aux manoeuvres du 20e corps d'armée
(De notre envoyé spécial)

«  Domèvre, dimanche soir.
Où va-t-on ?
Personne ne le sait.
M. le général Pau, qui assistera demain aux manoeuvres du 20° corps d'armée, est mieux renseigné sans doute que les escouades ; mais il garde son secret.
Il faut donc courir les aventures, vivre entre deux alertes, avoir son Alcyon à portée de la main, boucler d'avance son sac de touriste, ranger en ordre ses cartes, n'avoir qu'à mettre en bandoulière sa jumelle Belliéni...
On sait que le thème des manoeuvres se propose la reconstitution des épisodes de la guerre franco-allemande à proximité des Vosges. Il présente donc un intérêt particulier. Nous en suivrons le développement avec soin, notant le». impressions des chefs.
L'incertitude des étapes rend difficile notre besogne et la complique singulièrement par le problème du vivre et du couvert.
Pas une miche dans les boulangeries d'Ancerviller - car le 20e de ligne a passé par là. Les appétits, creusés par l'exercice, ont tout englouti.
Pas de chambre à Montigny ni à Domèvre - car les officiers occupent les hôtels.
Est-ce qu'ils se plaignent, cependant ces réservistes dont les capotes sèchent sur le seuil des maisons, sur les clôtures, les brancards des charrettes, qui donnent dans les greniers mal clos, qui épluchent les patates, qui soufflent, à pleins poumons sous la chaudière où mijote un repas hasardeux ?
La plupart ont quitté le comptoir ou l'atelier. Ils ont sollicité un sursis, mobilisé autour d'eux les influences afin de couper aux manoeuvres. Une «  période » troubla leurs projets et prélève sur l'épargne des bas de laine les frais qu'ils déboursent avec la même philosophie qu'ils accepteront les fatigues des longues étapes.
Puis on s'étonne de reprendre goût « au métier. Des plaisanteries accompagnent les corvées. Une chanson rythme les marches. Le tutoiement abolit les classes sociales. La discipline enseigne la solidarité.
Les scènes militaires dégagent un charme irrésistible ; elles ont du pittoresque et de l'imprévu. Les «  revues de » groles », de vivres, l'inspection des astiquages, la distribution du courrier par les vaguemestres, les cuisines en plein air ; tout le «  fourbis », en un mot, alimente la curiosité.
La population, dans tous les villages, entoure les camps, se presse, aux concerts des musiques, met à la disposition des escouades les ustensiles pour le café ou la soupe, s'attable aux cabarets avec les soldats et l'hospitalité lorraine s'empresse avec une sympathie dont nous trouvons partout des manifestations.

Les cantonnements
Les forces du parti bleu étaient échelonnées entre Baccarat et Domêvre. Elles stationnaient dans la plupart des coquettes localités qui semblent protéger les Vosges contre l'invasion.
Baccarat : 3 escadrons du 12e dragons (Pont-à-Mousson) ; Merviller : un détachement
du 5e hussards (Nancy) ; Montigny : deux groupes, du 8e d'artillerie (Nancy), sous les ordres des commandants Felter et d'Entraygues et un bataillon du.-69e de ligne (Nancy) ; Sainte-PôJe, deux bataillons du 69e de ligne (Nancy.)- ; le premier et le troisième sons, les ordres des commandants Maire et Brirnaud.
Anccrviller, le 26e de ligne. (Nancy), au grand complet. sous les ordres du colonel Sibille ;. Domêvre, le 37e de ligne, sous les ordres du colonel Bajolle ; un groupe du 8e d'artillerie ; le quatrième escadron du 126 dragons (Pont-à-Mousson) ; une compagnie du 4e chasseurs à pied (Saint-Nicolas), et enfin, l'état-major de la 11e division.
Saint-Martin, un détachement du 37e de ligne ; Hebéviller, le 20e bataillon de chasseurs (Baccarat) ; Mignéville, le 17e chasseurs (Rambervillers), avec un bataillon du 79e de ligne (.Nancy)...
Entre tous ces villages, un perpétuel mouvement de voitures, de fourgons, d'ambulances et de cantines n'a cessé de régner.
A Baccarat, une grosse déception a éprouvé la population. On avait primitivement annoncé le stationnement d'une brigade d'infanterie.
Les commerçants avaient, en prévision d'un surcroit de clientèle, accumulé les denrées, les provisions de bouche. Le personnel de la mairie, depuis le secrétaire jusqu'à l'humble appariteur, tenu en haleine, escomptait aussi l'événement. A la sortie de l'église, des curieux attendaient. On se réjouissait à la pensée qu'une musique militaire jouerait sur la place.
Au lieu d'une brigade d'infanterie-, Baccarat reçut la courte visite de trois escadrons de dragons qui s'es allèrent presque aussitôt vers Deneuvre et Badménil où leurs cantonnements étaient déjà préparés.
Même déception - à l'autre extrémité de la ligne. La commune de Blâmont espérait le séjour de l'état-major de la 11e division.
Le commerce local se mit également en frais, mais la nouvelle que le général Houdaille et ses officiers d'ordonnance iraient à Domêvre, causa une amère surprise.
Nous avons parcouru dimanche après-midi tous les cantonnements.
A Montigny, le brigadier d'artillerie Michaud, atteint d'une crise de rhumatisme, est évacué sur l'hôpital militaire de Nancy.
A Saint-Martin, un accident assez grave s'est produit à l'issue de la manoeuvre ; la victime a été dirigée sur l'hôpital de Blâmont : c'est un chasseur de Baccarat qui est tombé du grenier
Les ondées qui se sont succédé presque sans interruption ont causé des malaises chez de nombreux réservistes. Fièvre et courbatures seront promptement guéries par un court repos, Demain, la vaillance, l'entrain des troupes justifieront l'opinion des chefs de corps sur leurs hommes :
- Les manoeuvres prouveront une fois de plus en Lorraine, nous ont répété des officiers, que l'on peut tout attendre de la discipline et de la résistance physique de nos troupes en campagne... »

La manoeuvre de lundi
Le plus profond mystère plane sur le thème de la manoeuvre qui se déroulera entre Baccarat et Charmes.
On sait seulement que la compagnie du génie doit construire un pont qu'elle jetterait sur la Verdurette, près d'Ogéviller, ou sur la Meurthe, à proximité d'Azerailles.
Un téléphone a été installé cet après-midi entre Montigny et Ancerviller ; les appareils ont fonctionné parfaitement. Les signaleurs, les patrouilles en reconnaissance ont renforcé le service de sûreté qui couvrait le parti bleu.
A Domèvre, le 37e d'infanterie a coiffé de manchons ses képis. Le bruit circule qu'une alerte est possible, vers minuit. Nous veillons, prêt à toute éventualité ; mais jusqu'à présent les avant-postes ont joui d'une tranquillité absolue.
Une brume du précoce automne emplit la vallée. Le ciel, plein d'étoiles, semble un coussin de velours bleu où scintillent une profusion do diamants. Le silence enveloppe ce paysage où, dans quelques heures, les simulacres belliqueux feront entendre la toux rauque de l'artillerie... [...]


10 septembre 1909
Tribunal correctionnel de Lunéville
Deuxième audience de vacation
[...] Un imprudent. - Saoul comme un Polonais, c'est le cas de le dire, Stadislaf Soukteck, 32 ans, originaire des rives de la Vistule, actuellement terrassier à Blâmont, se présentait à la gendarmerie de cette ville, y gesticulait, sans pouvoir exprimer ce qu'il voulait.
Au fait, le savait-il au juste ? En attendant qu'il fût revenu à des idées un peu plus lucides, les gendarmes le conduisirent au violon. Il se mit alors à cogner, ce qui lui vaut de s'entendre condamner aujourd'hui à huit jours de prison.
12 septembre 1909
Auto contre voiture
Samedi soir, une voiture automobile appartenant à M. Bachmann, industriel, à Blâmont, a heurté, rue Jeanne-d'Arc, la voiture de place n° 224, appartenant à M. Vincent.
Dégâts matériels de part et d'autre.
17 septembre 1909
Montreux
Une enquête est ouverte par la gendarmerie au sujet de coups réciproques entre Pierre Bébé, 48 ans, vannier, et Joseph-Emile Fournier, 44 ans, cultivateur, demeurant tous deux à Montreux.
18 septembre 1909
Gogney
Léon Bertrand, marchand forain, de passage à Gogney à l'occasion de la fête patronale, a, dans le nez, sa belle-soeur, marchande foraine comme lui.
- Ce n'est pas par jalousie de métier qu'il m'a giflée et renversée, après m'avoir «  salement » injuriée, a déclaré la belle-soeur, Constance Bertrand.
- Je t'ai giflée parce que tu te mêles de ce qui ne te regarde pas, a riposté Léon Bertrand.
Procès-verbal a été dressé.
25 septembre 1909
Etat civil de Lunéville
Du 16 au 22 septembre 1909
Publications de mariages. - [...] Philippe Conrad, cocher, et Eugénie-Louise Hild, sans profession à Vaucourt.
30 septembre 1909
A TRAVERS LA LORRAINE
Chez les Sires de Blâmont
Le «  Mont-Blanc » de la Lorraine
Toujours des ruinas Une fenêtre sur les Vosges Le «  puits de la vache » de Repaix

[L'article est une copie intégrale de celui déjà publié par Emile Badel dans L'Immeuble et la construction dans l'Est du 27 septembre 1908, à l'exclusion du post-scriptum]
7 octobre 1909
Etat civil de Dombasle
(Mois de septembre)
Publications de mariages. - [...] Bourdon Joseph, cafetier, domicilié à Dombasle, et Petit]ean Catherine-Juliette, sans profession, domiciliée à Xousse (Meurthe-et-Moselle).
8 octobre 1909
Verdenal
M. Mangin, garde champêtre, passant devant le domicile de Mlle Marie Dumas, âgée de 52 ans, qui, la fenêtre ouverte, tenait des propos orduriers, lui ayant donné l'ordre de se taire, Mlle Dumas lui adressa des injures. Procès-verbal a été dressé.

Tribunal correctionnel de Lunéville
Quatrième et dernière vacation
[...] Outrages. -[...] - Puis c'est M. Joseph Fréchard, 29 ans, forgeron à Nonhigny qui, au sujet d'un procès-verbal pour pêche, a menacé le garde-forestier verbalisateur, de le faire révoquer.- 16 fr. d'amende.
[...] Un triste sire.- Habitant dans la même maison, les époux Malo sont l'objet de tracasseries de la part de leur fils, Jules Malo, 31 ans, vannier à Ogéviller. Dernièrement la situation s'est tendue et le fils a odieusement brutalisé sa mère, une pauvre vieille qui sortit des mains de son fils dénaturé, l'oeil tuméfié et portant d'autres blessures qu'a constatées M. le docteur Hanriot, de Blâmont.
Le fils nie les faits que la mère et le père n'ont aucun intérêt à inventer. - Jules Malo est condamné à quinze jours de prison et 25 francs d'amende, avec le sursis pour la prison.
9 octobre 1909
Vol d'une bicyclette à Lunéville
M. Dubois, garde champêtre à Bénaménil, était prévenu par téléphone qu'un individu venait de voler une bicyclette à Ogéviller, et qu'il avait pris la direction de Bénaménil. Le garde champêtre surveilla la route, et il vit bientôt arriver à bicyclette un jeune homme répondant au signalement fourni. Il voulut l'arrêter, mais l'individu descendit de sa machine, l'abandonna sur la route et se sauva à travers champs. Il fut rejoint après quelques minutes de poursuite.
Conduit à la mairie, il déclara par l'intermédiaire, d'un interprète (il ne causait pas français), se nommer Brandt Hermann, âgé de 21 ans, né à Berlin, déserteur depuis la veille du 11e uhlans, en garnison à Sarrebourg.
Il déclara avoir pénétré en France avec l'intention die se rendre à Paris, pour y travailler de son métier de serrurier, et avoir volé une bicyclette pour y aller plus facilement. Il a été amené à Lunéville et déféré au parquet. Le procureur de la République, après l'avoir interrogé, l'a fait écrouer.

Avricourt
A partir du mois de novembre, un bureau annexe de la Caisse d'épargne sera ouvert à Avricourt, salle de la mairie, le dimanche, de 8 à 10 heures du matin, pour toutes les opérations.

Bénaménil
M. Jules Lallemant, charron, revenait de Barbas à bicyclette, lorsque, en traversant Herbéviller, il fut heurté et renversé par un autre bicycliste. M. Lallemant, qui avait perdu connaissance, dut être ramené en voiture à son domicile ; il a dû rester plusieurs jours en repos. L'auteur de cet accident est inconnu.

Repaix
M. Jean Uselmasnn, douanier en retraite, a déclaré à la gendarmerie que se trouvant dans un café il avait été frappé par les époux Théophile Frécot, cultivateurs. Les faits ont été confirmés par des témoins.
20 octobre 1909
Avricourt
Les douaniers ont arrêté en flagrant délit de contrebande, Marcel Mauroy, 24 ans,, M. Victor Billotte, 67 ans, manoeuvres, sans domicile fixe.
21 octobre 1909
Obsèques, - [...] - On vient de célébrer à Mignéville les obsèques de M. Jacques, qui fut pendant de longues années professeur au Collège de Lunéville. M. Digue, au nom de ses amis de Lunéville, a adressé un dernier adieu au défunt.

Avricourt
La gendarmerie a arrêté Bernard Poderovsky, âgé de 28 ans, ébéniste, en flagrant délit de contrebande d'allumettes de provenance étrangère
29 octobre 1909
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 27 octobre
Contrebande. - Victor Billiotte, 67 ans, et Marcel Nauroy, 24 ans, ont été trouvés tous deux sur le territoire d'Amenoncourt, porteurs d'allumettes de fabrication clandestine, lis sont condamnés solidairement à une amende de 500 francs et chacun à 3 jours de prison.
3 novembre 1909
Accident à Verdenal
M. Gérard, instituteur, faisait à ses élèves une démonstration avec la carabine scolaire, lorsque son attention ayant été attirée par du bruit provenant du couloir, le coup partit si malheureusement qu'il vint frapper à la tête le jeune Eugène Lhote, 8 ans, L'enfant a été transporté à l'hôpital de Blâmont. On ne croit pas que l'accident aura des suites mortelles.

De renseignements complémentaires qui nous parviennent sur l'affaire de Verdenal, il résulte que l'accident découle d'une série de coïncidences malheureuses où la fatalité joue le rôle essentiel. Le jeune Lhote, en effet, a passé devant la carabine de l'instituteur sans que celui-ci ait pu prévoir le mouvement.
L'instituteur était plein de bonté pour son jeune élève. Celui-ci sera dirigé dans quelques jours de l'hospice de Blâmont, où il est soigné, sur l'hôpital de Nancy. La balle lui sera alors extraite.
5 novembre 1909
Verdenal
Procès-verbal a été dressé contre Mlle Sophie Dumas, âgée de 52 ans, rentière, pour avoir outragé M. Gobert, huissier à Blâmont, qui venait l'assigner à comparaître, devant le tribunal correctionnel.
10 novembre 1909
Blâmont
Deux pioches, appartenant à MM. Hermann Bergmester et Jean-Baptiste Schultz, terrassiers, ont été dérobées sur le chantier où ils travaillaient. L'auteur de ce vol est un terrassier qui n'a travaillé que quelques jours sur le chantier et qui a été vu offrant en vente les objets dérobés.
11 novembre 1909
Avricourt
La gendarmerie a conduit à la prison de Lunéville, le nommé Victor Rillatte, âgé de 67 ans, qui a été arrêté à Amenoncourt, sous l'inculpation de vol commis dans l'église d'Avricourt.
17 novembre 1909
Société de tir de Blâmont-Cirey
La distribution des prix est fixée au 21 novembre.
La fête annuelle aura lieu sous la présidence de M. le général Balfourier, commandant la 1re subdivision du 20e corps, à Nancy.
19 novembre 1909
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 17 novembre
Outrage public à la pudeur. - Revenant d'Avricourt, Mme Dinat, femme de l'instituteur de Remoncourt, rentrait à son domicile, en compagnie de sa fillette. En route, elle fui rejointe dans un petit bois par un individu qu'elle avait vu travaillant sur la voie et qui donnait des signes inquiétants de lubricité. Après avoir fait quelque cent mètres, comme on arrivait près d'une ferme, l'individu rentrait soudain. Une courte enquête amena la découverte du coupable, qui était le nommé Glaudel
Charles, 26 ans, poseur aux chemins de fer et habitant Leintrey. Il avoué les faits.
A l'audience, il manifeste son repentir pour cet acte, qu'il met sur le compte de
l'ivresse.
M«  Ribaud présente la défense et demande une peine très légère, en raison des bons renseignements fournis sur le compte du prévenu. - Six jours de prison avec sursis.
Outrages à garde. - M. Hourdiaux Lucien, 50 ans, propriétaire à Ogéviller, a répondu grossièrement à une observation que lui faisait le garde champêtre Cadix, de Reclonville.
M. Hourtiaux, sans contester le fait, dit que le garde a agi arbitrairement et que c'est pourquoi il a eu ce mouvement d'impatience.
Me Ribaud, défenseur. - 16 fr. d'amende avec sursis.
Est-elle responsable ? - Mlle Marie Dumas, 52 ans, a injurié le garde champêtre de Verdenal. Cela lui vaut d'être poursuivie aujourd'hui. Me Dufournet demande au tribunal de faire examiner la prévenue qui a déjà été internée à plusieurs reprises. Le ministère public est du même avis, sur les renseignements qu'il a reçus de M. Mathis de Grandseille, maire de Verdenal. Le tribunal décide donc de soumettre Mllee Dumas à l'examen d'un spécialiste.
21 novembre 1909
ETAT CIVIL DE NANCY
Du 19 novembre
Publications de mariage
[...] Isidore Friant, employé aux tramways, rue de l'Abbé-Gridel, 25, et Marie-Louise Charles, brodeuse à Vaucourt (Meurthe-et-Moselle).
27 novembre 1909
Agressions nocturnes à Blâmont
Deux domestiques de ia ferme Duchamp, écart de Blâmont, étaient allés passer la soirée dans un café de la. localité.
L'un d'eux, Auguste Balland, quitta le café, vers neuf heures et demie du soir, pour regagner la ferme. Il était sur la route nationale, à environ cent mètres de Blâmont, lorsqu'il fut assailli par deux individus qui, après l'avoir terrassé, lui dérobèrent son porte-monnaie contenant 45 fr.
Ses agresseurs s'étant enfuis, il put regagner la ferme.
Le compagnon de Balland, M. Charles Mielo, ne quitta le café qu'à onze heures. A la sortie de Blâmont, il fut également attaqué par deux individus.
Comme i! se défendait, l'un le frappait avec un corps dur, lui faisant une blessure assez-sérieuse à l'arcade sourcilière, droite. Ce domestique tomba sans connaissance sur le sol ; il ne reprit ses sens que vers trois heures du matin. Il constata alors que son porte-monnaie, renfermant 6 fr., lui avait été dérobé.
La gendarmerie a ouvert une enquête. Deux jeunes gens nui avalent été désignés par Balland ont été interrogés ; ils ont nié les faits et pu établir un alibi.
9 décembre 1909
Blâmont
La gendarmerie a arrêté Jules Goublaire, âgé de 45 ans, sans profession ni domicile, sujet allemand, frappé d'un arrêté d'expulsion. Cet individu a déclaré que depuis le 16 septembre, date de sa rentrée en France, il avait erré dans les bois.
13 décembre 1909
Blâmont
M. Léonard François-Sébastien, ancien percepteur à Blâmont, en retraite, vient d'être nommé percepteur honoraire.
14 décembre 1909
Frémonville
Jean-Baptiste Knauf, demeurant à Val-et-Chatillon, était venu assister à un enterrement à Frémonville. La cérémonie terminée, il alla se griser dans les cabarets, puis fit du tapage dans la rue, menaçant de briser tous les carreaux. Il s'en alla ainsi devant la maison habitée par M. le curé, où d'un coup de pierre il brisa une vitre.
24 décembre 1909
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 22 décembre
Une imprudence. - M. Gérard, instituteur à Verdenal, a comparu à cette audience. Rappelons en deux mots les faits qui l'ont amené :
Le 29 octobre, en récréation. M. Gerard qui donnait une leçon de tir réduit à ses élèves, fut invité par eux à tirer sur des moineaux. Il le fit, puis ayant rechargé l'arme, il eut la malencontreuse idée tenir la carabine horizontale. Le coup partit contre son gré et le projectile alla atteindre un petit bambin, le jeune Lhôte qui eut le crâne percé.
Soigné d'abord à l'hôpital de Blâmont, par M. le docteur Hanriot, le blessé fut transféré à la clinique de M. le docteur Michel, de Nancy. Aujourd'hui, il est remis : le projectile n'a pas été extrait, mais le praticien nancéien put le localiser à un endroit où il offre des garanties d'innocuité.
M. Jules Gérard est âgé de 36 ans. Avec une attitude très sympathique, il reconnait son imprudence. M. le procureur de la République prononce un réquisitoire très modéré, en remarquant que M. Gérard a fait tout son devoir envers le petit blessé et que les frais qui en découlent constituent déjà une peine assez sévère.
50 fr. d'amende arec sursis.

BàdonvilIer
La gendarmerie a ouvert une enquête sur une rixe qui a éclaté dans un débit situé au hameau «  des Carriers », écart de Badonviller, entre M. Joseph Fréchard, maréchal-ferrant à Nonhigny, et Théophile Gedor, carrier à Bréménil.
31 décembre 1909
Pour revoir le midi !
(Par téléphone, de noire correspondant particulier)
Lunéville, jeudi.
«  Les préposés des douanes Perraguin et Ernest Guéry, ont surpris sur le territoire d'Emberménil deux cavaliers de la garnison de Lunéville dont, à bon droit, les allures leur parurent suspectes:
Conduits à la gendarmerie de Xures, ils ont déclaré se nommer Marius Pons, 20 ans, né à Cavaillon (Vaucluse), et Raoul Larouzière, 18 ans, né à Nîmes, appartenant tous deux au 4e escadron du 18e chasseurs.
Depuis le 27 décembre, ils avaient abandonné leur corps et cherchaient à gagner la frontière. Ils ont invoqué pour motif le refus opposé par leur colonel à les laisser changer de régiment. Ils voulaient, en effet revoir leur Midi natal. »

Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du29 décembre
Une affaire de lait écrémé. -- Le tribunal a eu à juger à cette audience une nouvelle affaire de lait dans le genre de celles dont il eut à connaître à plusieurs reprises. Nous voulons parler de ces affaires dont l'expertise et la contre-expertise sont sinon contradictoires, du moins présentent des anomalies qui ne peuvent que laisser les juges perplexes.
En celle qui nous occupe, il s'agit de M. Duchamp, fermier aux environs de Blamont, et de son laitier, M. Doudemont Célestin. M. le commissaire de police de Baccarat vint faire un prélèvement de lait et opéra dans un bidon du susnommé. Le récipient était à moitié vide et l'échantillon fut trouvé écrémé à une première expertise et à une seconde. Mais les experts admirent que le fond d'un bidon pouvait fort bien ne pas valoir le dessus. Ce qui voulait dire que si le lait ne contenait pas les matières grasses requises rien ne prouvait que ce fût le laitier qui eût enlevé la crème.
C'est ce qu'a fait ressortir Me Castara, chargé de la défense. Le tribunal, dansces conditions a acquitté.

Bris de clôture. - J.-B Knauf, 29 ans, fileur à Val-et-Cbâtillon était venu à l'enterrement à Frémonville
Après la cérémonie, et suivant une étrange coutume, il but. et se trouva ivre. C'est dans cet état qu'il allla au presbytère pour demander, dit-il, des explications au curé, sur le refus de celui-ci de dire une messe à la mémoire de la défunte. Comme bien on pense, le prêtre expulsa son visiteur aviné qui ne trouva pas cette sortie de son goût. Et pour le montrer, il ramassa un morceau de boiset le lança dans un carreau de la cure : éclats et procès-verbal, qui amènent Knauf en correctionnelle.
- C'est la colère qui m'a poussé, explique-t-il au tribunal. Vous comprenez que je ne voulais pas me battre en duel avec le curé. (Rires.)
De bons renseignements sont fournis sur le compte du prévenu. - 25 fr d'amende avec sursis pour le carreau et 5 fr. pour l'ivresse.
 

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