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L'Est Républicain

- 1912 -


 


1er janvier 1912
AVRICOURT
Démission. - Bernard Loeffler, d'Avricourt vient de démissionner.


BLAMONT
Arrestation. - La gendarmerie vient d'arrêter un homme nommé Guibert, pour infraction à expulsion. Guibert est coutumier du fait. Pendant la belle saison il habite les bois, mais pendant l'hiver il est heureux de trouver un gîte confortable à la maison d'arrêt.
5 janvier 1912
LUNEVILLE
Tribunal correctionnel, - Audience du 3 janvier 1912. - Expulsion. - Jules Goublaire, 47 ans, né à La Haie des Allemands, sans cesse arrêté pour infraction à un arrêté d'expulsion, comparaît à cette audience. - Trois mois de prison.
[...] Vagabondage. - Un pauvre vieux de 72 ans, Forier, a été arrêté à Blâmont où, prétend-il, il se trouve pour liquider un importante héritage. Il raconte avec une certaine élégance de langage tous ses malheurs. L'affaire est renvoyée à huitaine.
6 janvier 1921
Nos Société de tir et de P. M. sont menacées
On sait combien, depuis quelques années, les sociétés de tir et de préparation militaire se développent dans notre région de l'Est. Or, un jugement du tribunal de Lunéville concernant la société de tir de Blâmont-Cirey les menace dans leur existence.
Ce jugement, bien que reconnaissant «  le but éminemment patriotique » poursuivi par la Société de tir de Blàmont l'a condamné à l'exécution des travaux nécessaires pour supprimer «  tout danger pouvant menacer les personnes circulant sur les terrains de M. Lafrogne et la route de la ferme Saint-Jean, avoisinant le stand ».
Voici les «  attendus » du jugement :
«  Vu le rapport dressé par MM. Maringer, Berntheisel et Masson, et déposé par eux au greffe.
Attendu qu'il ressort dudit rapport que la tir de la Société de Blâmont, bien que ne possédant pas les perfectionnements modernes des tirs des GRANDES VILLES, présente toutes les garanties de sécurité désirable, à la condition toutefois, qu'il soit maintenu autour de lui, une zone dite dangereuse qui soit interdite à la circulation pendant les exercices de tir.
Attendu qu'il n'est pas contesté par la défenderesse qu'au delà de la butte contre laquelle sont fixées les cibles et dans le prolongement de la ligne de tir, Lafrogne possède des terrains qui se trouvent placés dans la zone dangereuse ; qu'en outre, cette zone se trouve traversée par un chemin qui constitue le seul moyen d'accès à sa ferme die Saint-Jean.
Attendu que le but éminemment patriotique poursuivi par la Société de tir de Blâmont n'autorise point celle-ci à porter une atteinte quelconque aux droits des propriétaires qui avoisinent son stand.
Attendu qu'il est manifeste que l'englobement dans la zone dangereuse de certaines parties du terrain porte un trouble à sa jouissance, en ce sens qu'il se trouve privé à certains moments, de l'accès desdits terrains.
Que la privation pendant les mêmes périodes de temps de l'usage du chemin qui conduit à sa ferme constitue une autre |atteinte à ses droits, qu'il est donc fondé à demander qu'il soit procédé aux travaux nécessaires pour arriver à la suppression de la zone dangereuse.
Attendu que dans leur rapport, les experts laissent entendre qu'à l'aide des perfectionnements modernes adoptés par certaines sociétés dans les grandes villes, il est impossible d'arriver à la suppression complète de toute zone dangereuse.
Attendu que les frais de trouble dont se plaint le demandeur remontent à l'année 1904.
Attendu que le tribunal possède les éléments nécessaires pour évaluer le préjudice qui lui a été causé par eux à la somme de cent francs.
Par ces motifs, le tribunal jugeant en matière ordinaire et en premier ressort ouï les avocats des parties en leurs plaidoiries et le ministère public en ses conclusions à l'audience du 30 novembre 1911 vidant son délibéré.
Dit que dans les six mois de la signification du présent jugement, la Société de tir de Blâmont sera tenue de faire exécuter à ses frais, sous la surveillance des experts précédemment commis, tous travaux nécessaires pour arriver à la suppression complète de tout danger pouvant menacer les personnes circulant pendant les exercices de tir sur une partie quelconque des terrains appartenant à Lafrogne et aussi sur te chemin qui conduit à la ferme de Saint-Jean. |
Dit qu'au cas où il existerait encore actuellement sur les propriétés de Lafrogne des poteaux indicateurs de la zone dangereuse, elle devra, dans le même délai, les faire enlever.
Condamne la défenderesse à payer à Lafrogne, à titre de réparation du préjudice qui lui a été causé a ce jour, la somme de cent francs.
La condamne en outre à tous les dépens de l'instance. »

Il est évident que ce jugement qui paraît inattaquable au point de vue juridique est d'une importance capitale pour nos sociétés de tir.
Il suffira pour satisfaire une rancune particulière, ou pour entraver le développement d'une S. A. G. d'acquérir un lopin de terre situé derrière la butte d'un champ de tir ou dans une zone avoisinante pour créer à cette société des obligations susceptibles de provoquer sa dissolution immédiate dans la plupart des cas.
En effet, les sociétés «  rurales » possèdent rarement un budget qui leur permette d'aménager des stands entièrement clos. A la campagne, généralement, ces sociétés n'ont à leur disposition qu'un champ de tir très rudimentaire.
Le dernier mot n'est cependant pas dit et le docteur Hanriot, président de la Société de tir de Blâmont, écrit :
«  Encore sous le coup de l'émotion de l'arrêt rendu, nous ignorons ce que nous allons faire, ce que nous deviendrons, ce que nous réserve le lendemain.
A nos amis, «  ils sont légion » de nous conseiller. Aux sociétés de tir, soeurs de la nôtre, de nous dicter notre ligne de conduite.
A l'Union des sociétés de tir de France, de nous soutenir et par là de prendre en mains la défense de toutes les sociétés de tir de France.
A toutes les sociétés S. A. G. de se solidariser.
A notre sympathique député M. Méquillet, avocat-conseil de notre société, de plaider chaleureusement notre cause près de ses collègues du Parlement. »
C'est le premier procès (dans le genre) qui est intenté à une société de tir.
Si notre adversaire a gain de cause jusqu'au bout, n'est-il pas à craindre qu'il ne trouve des imitateurs... caveant consules ! »
Est-il besoin de dire que nous suivrons, et avec la plus grande attention, cette affaire qui intéresse au plus haut point la préparation même de notre défense nationale.
12 janvier 1912
LUNEVILLE
Tribunal correctionnel. - Audience du 10 janvier 1912. - [...] Flagrant délit. - Papelier Joseph, 33 ans, manoeuvre à Sainte-Barbe, a commis une filouterie d'aliments à Vého, au préjudice de Munier. Le tribunal confirme le mandat de dépôt.
13 janvier 1912
LUNEVILLE
Accident. - Le brigadier Leverger, du 18e chasseurs, a eu la jambe fracturée d'un coup de pied de cheval. Il se trouvait à Ogéviller, en manoeuvres, lorsqu'ayant mis pied à terre, il reçut une ruade de son cheval. Il a été amené à l'hôpital de Lunéville.
23 janvier 1912
Enseignement primaire
Mlle Maige, institutrice à Moivrons, est nommée à Cirey-sur-Vezouze (école maternelle).
Mlle Gontier, institutrice à Domjevin, est nommée à Pont-à-Mousson (classe, primaire annexée à l'Ecole supérieure).
26 janvier 1912
ETAT CIVIL
Du 25 Janvier
Publications de mariages
[...] - Victor- Auguste Paciel, boulanger à Domjevin, et Berthe Feck, sans profession, rue de Bel-Air.
28 janvier 1912
ETAT CIVIL
Du 27 Janvier
Décès
Charles Adrian. 63 ans, journalier, à Leintrey (M.-et-M.).
19 janvier 1912
La nomination dans ta Légion d'honneur de M. Bentz était prévue depuis l'inauguration du chemin de fer Lunéville-Blâmont-Badonviller. Tout le monde y souscrira volontiers.
M. Bentz s'est occupé, en effet, avec une patience inlassable, de cette épineuse et si délicate question de chemin de fer.
On sait combien elle a entraîné de pourparlers, de démarches, de discussions avec l'autorité militaire, avec les communes intéressées, avec les particuliers !
Enfin, M. Bentz a eu la joie légitime de voir aboutir une oeuvre qui est bien sienne et que la présence de MM. Lebrun et Augagneur a heureusement consacrée.
M. Bentz est du terroir. Il est né, en effet, à Blâmont même, le 9 mars 1837. Aucune des sociétés républicaines de cette ville ne lui est étrangère.
Il est le précieux conseiller de la société de tir de Blâmont-Cirey dans la période si critique qu'elle traverse.
M. Bentz est un modeste. Comme M. Florentin, il est entouré de ta plus grande affection de ses collègues qui connaissent son dévouement à la chose publique.
Ce dévouement n'a cependant pas trouvé grâce devant ses adversaires, qui lui ont opposé un concurrent, M. le général Marin, dont d'ailleurs il a triomphé facilement.
II est bon que parfois on distingue les hommes qui représentent nos paysans lointains. Notre province ne vit pas seulement, en effet, par sa magnifique industrie, mais encore par son agriculture.
A coté des forges puissantes, du scintillement de l'acier, de l'embrasement des hauts-fourneaux, le laboureur pousse son dur sillon.
Lui aussi a voix au chapitre par l'organe de nos élus si autorisés, dont il est juste que le ruban rouge récompense une carrière fructueusement remplie.
14 février 1912
BLEMEREY
Incendie .- Un très grave incendie a éclaté à Blémerey et a détruit deux maisons d habitation appartenant à Mme veuve Maurice et à M. Budeau, propriétaires.
Le feu a pris vers six heures du matin ; de la maison de Mme Maurice le feu a gagné l'immeuble voisin.
Seul le bétail a pu être sauvé.
Les dégâts, couverts par une assurance, s'élèvent à 35.000 fr. environ.
17 février 1912
Cour d'appel
[...] Un acquittement.- Au cours de l'année 1911 de graves accusations étaient portées contre M. Joseph C..., âgé de 56 ans, instituteur à Barbas.
Une longue et minutieuse information était ouverte. Des fillettes, l'école étant mixte, accusaient le maître d'attouchements ; d'autres, au contraire, affirmaient que rien d'anormal ne se passait en classe. |
Les chefs hiérarchiques de l'instituteur faisaient son éloge disant que pendant 24 années qu'il avait été à Barbas il avait été continuellement poursuivi par ses ennemis politiques qui l'avaient plusieurs fois dénoncé.
M. C. protesta toujours de son innocence et devant le tribunal correctionnel de Lunéville, où il comparut le 25 octobre 1911,il se défendit énergiquement contre les imputations relevées contre lui, déclarant que c'était une machination ourdie contre lui par des gens qui voulaient le perdre au moment où il allait prendre sa retraite. Il fut néanmoins condamné à quatre mois de prison.
Il fit appel du jugement.
Me Larcher, dans une vigoureuse défense, a demandé son acquittement.
La cour, après avoir délibéré, acquitte M. C.
18 février 1912
Etude de Me DIOT, notaire à Blàmont.
A vendre à l'amiable
LE MOULIN de Domèvre-sur-Vezouze
avec bief important, pouvant convenir à scierie ou industrie quelconque.
Facilité de raccordement avec la ligne Lunéville-Blâmont.
Superficie : 2 hectares. Pour tous renseignements, s'adresser à Me DIOT, notaire.
20 février 1912
AVRICOURT
Vagabond arrêté, - Le commissaire spécial a arrêté en flagrant délit de vagabondage, Erich Walter Hantusch, âgé de 18 ans, employé de commerce, qui avait voyagé sans billet.
Arrestation. - M. le commissaire spécial de police adjoint a mis en état d'arrestation le nommé Hippolyte Gautrot, 32 ans, dessinateur, pour avoir voyagé sans billet. Lui ayant demandé ses papiers, Gautrot sortit un acte de naissance qui fut reconnu faux. Le voyageur reconnut qu'on effet il avait été fabriqué de sa main.
Gautrot sera poursuivi pour infraction à la police des chemins de fer et pour faux en écritures publiques. Il est originaire de Firminy (Loire).
9 mars 1912
Legs. - Par son testament, Mme veuve Serva a fait les dispositions suivantes :
Je donne et lègue au bureau de bienfaisance de Domêre-sur-Vezouse, une somme de 2,000 francs ; cette somme sera employée en l'achat d'un titre de rente française et les revenus serviront d'abord à payer les soins d'entretien de ma tombe et de mon monument au cimetière de Domêvre et le surplus des revenus, si surplus il y a, devra être distribué aux pauvres de la commune de Domêvre.

FREMONVILLE
Rixe.- La gendarmerie a ouvert une enquête sur une rixe qui a éclaté entre les jeunes Robert Bailly, Victor Violle et Jules Clauss, qui se sont porté des coups sans grande gravité.
15 mars 1912
Tribunal correctionnel. - Audience du 13 mars 1912.
[...] Un poivrot irascible. - Le 11 février, à Gogney, M. Bernard et son frère revenaient le soir, de la gare à leur domicile, lorsqu'ils furent accostés par un nommé Loïse Jules, 32 ans, berger à Gogney. Celui-ci était ivre, et lorsqu'il est dans cet état, il est fort violent. Il menaça les deux passants d'un revolver qu'il portait dans sa poche. Heureusement, il put être désarmé à temps.
Aujourd'hui, il se repend de son acte. 6 jours de prison avec sursis et 16 fr. d'amende.
16 mars 1912
Le plus petit conscrit de Nancy

Vendredi matin, ont eu lieu les opérations du conseil de révision pour le canton de Nancy-Nord. Aussi les abords de la préfecture présentaient-ils une certaine animation. Les marchands de rubans tricolores, de cocardes et d'inscriptions attestant que ceux qui les portent sont bons pour le service, avaient placé leurs modestes étalages sur un coté de la rue d'Alliance, alors que de l'autre, avec une souriante bonhomie et une inlassable patience, les gendarmes s'efforçaient d'aligner les conscrits selon leur numéro d'ordre.
Cette année, le nombre des conscrits du canton Nord a été de 358. Comme il sied, pour accomplir cette formalité, ceux de Frouard et de Pompey firent leur entrée à Nancy précédés d'un orchestre qui jouait les valses à la mode pendant que l'un d'eux faisait flotter un gigantesque drapeau.
Bien entendu, nous nous sommes mis à la recherche du plus grand et du plus petit conscrit, ainsi que le commandent les rites professionnels.
Avouons que nous n'avons pu remplir qu'imparfaitement noire mission.
En ce qui concerne les plus grands, il y avait tellement de tailles élancées que l'oeil le plus exercé n'aurait pu décider à qui attribuer le record. Il aurait fallu posséder une toise pour se prononcer infailliblement.
Peut-être le plus grand conscrit est-il un de nos postières à la figure imberbe ? Mais nous n'en sommes pas assez certain que pour l'affirmer «  coram populo », à coups de «  toscin » pourrait-on dire.
Par contre, il n'était nullement difficile de trouver le plus petit.... Au milieu de ses camarades qui le fêtaient, on eut dit un premier communiant ! Il ne lui manquait guère que les traditionnels cheveux frisés.
François Coster peut, en effet, revendiquer non seulement le titre de plus petit conscrit du canton Nord, mais aussi de Nancy et même du département !
Fièrement campé sur ses minuscules jambes, il a le droit de lancer un défi aux conscrits qui pousseraient l'impertinence jusqu'à se prétendre plus petit que lui.
- Pensez un peu, nous disait-il, je n'ai qu'un mètre trente centimètres de taille et la bascule la plus juste n'accuse quand je me pèse, que le poids de 30 kilos ! »
Mais François Coster, sans espérer toucher les cieux autrement qu'en aéroplane, croit fermement qu'il pourra un jour regarder les choses d'un peu plus haut qu'à l'heure actuelle.
Il ne nous a pas caché sa joie d'avoir vu les médecins du conseil de révision partager ses espérances.
- Vous croyez peut-être qu'ils m'ont réformé ! Il n'en est rien. Ils m'ont tout simplement ajourné, disant que d'ici l'an prochain je pouvais grandir. Je ne demande pas à devenir tambour-major, mais avec 24 centimètres de plus je pourrais tout de même servir mon pays tout comme mes camarades. »
Et François Coster, qui habite Laxou avec sa famille depuis plusieurs années, nous explique à la suite de quelles circonstances sa taille a cessé de se développer.
Il est né à Blâmont le 27 novembre 1891 et ses parents méritent bien les félicitations de ceux qui encouragent les familles nombreuses, puisqu'ils ont élevé onze enfants, tous vivants et bien portants.
François Coster, bien que le troisième par rang d'âge est le plus petit par rang de taille.
Il avait cinq ans lorsqu'un incendie se déclara en l'absence de ses parents, dans leur domicile à Blâmont. Il faillit rester dans les flammes. Ce fut un courageux pompier, M. Simon, qui, au péril de sa vie, montant sur une échelle, alla le chercher au milieu d'une épaisse fumée. Quelques minutes après la maison s'effondrait...
L'épouvante fut telle pour François Coster qu'il resta le petit Poucet de sa famille.
A vrai dire, une de ses soeurs éprouva également de ce fait quelque retard dans sa croissance, mais à l'âge de 20 ans, elle se développa et elle a une taille normale.
- Je dois une fameuse chandelle au pompier Simon, ajoute François Coster en souriant, car sans lui je ne me balancerais pas en automobile. »
Le petit conscrit est en effet employé depuis deux ans aux Magasins-Réunis, et on peut le voir passer dans les rues, assis sur le siège d'une automobile affectée au service des livraisons à domicile.
- Je veux faire de l'exercice, grimper les étages en courant afin de grandir, ajoute-t-il en nous quittant, et il s'en va tout joyeux de ne pas avoir été réformé, pensant qu'il- ne lui fallait plus qu'une vingtaine de centimètres pour faire un tout petit fantassin.
A. MANGEOT.


19 mars 1912
Pris dans un rail, un jeune homme a le pied broyé
AVRICOURT, 18 mars. - Lundi, à 9 heures, l'homme d'équipe Louviot Ernest, âgé de 20 ans, et célibataire, employé à la gare d'Avricourt, a eu le pied broyé en racordant les wagons du train de marchandises n° 106.
Le malheureux, dont la jambe était prise dans un contre-rail, a été obligé d'attendre pendant une demi-heure pour que le service intéressé vint déboulonner les rails, afin de lui retirer le pied ; un seul véhicule lui passa cependant sur la jambe qui fut broyée.
Quand on, l'eut dégagé, la civière étant prête, on chargea le malheureux dans le fourgon de tète du train 106 pour le conduire à l'hôpital de Lunéville où il fut admis et où l'amputation fut pratiquée.
A moins de complications, le blessé, vu son jeune âge, pourra être sauvé.
Détails particulier : Louviot, qui était conscrit, devait passer le conseil de révision mardi prochain.

AVRICOURT
Suicide. - Un légionnaire natif du Wurtemberg s'est suicidé à Avricourt devant le poste de gendarmerie, à 8 heures du soir ; cet homme avait quinze ans de service et 750 fr. de pension. On ignore quel est le motif de ce suicide, ce n'est en tout cas pas la misère.
C'est la tempe trouée qu'on releva le malheureux ; il s'était tiré quatre balles de revolver.
Dans ses poches, on trouva quatorze sous.
28 mars 1912
Avertissement d'enquête
L'administration des postes et des télégraphes va faire procéder à l'établissement des lignes électriques dans les traversées des communes de Laneuveville-devant-Nancv, Saint-Remimont, Lunéville, Rosières-aux-Salines, Baccarat, Lemainville, Xousse, Remoncourt, Petitmont, Haraucourt, Buissoncourt, Ferrières, Coviller, Saint-Nicolas, Manonoourt-en-Vermois, Vandeleville, Thorey, Frémonville, Einville, Chavigny. Nancy, Vacqueville.
Un trace de ces lignes indiquant les propriétés privées où il doit être placé des supports (du conduits) restera pendant 3 (trois) jours consécutifs à partir du Ier avril 1912, déposé aux mairies des communes désignées ci-dessus, où les intéressés pourront en prendre connaissance et présenter leurs observations ou réclamations.

Etude de Me DIOT. notaire à Blâmont.
ADJUDICATION
LE VENDREDI 29 MARS 1912 à 2 heures après-midi, à l'étude
D'une PROPRIÉTÉ
dite : «  LE CARREAU », sise à BLAMONT, près de la gare.
Bel emplacement pour cure d'air : vue magnifique sur les Vosges.
Contenance d'un seul tenant: 4 hectares
16 avril 1912
ETAT CIVIL
Du 14 avril
Décès
[...] - Jean Charbon, 2 ans 7 mois, à Blâmont (Meurthe-et-Moselle).
17 avril 1912
AVRICOURT
Contrebande. - Deux mécaniciens des chemins de fer, les nommés Georges Engelhardt, 25 ans, et Gaspard Engelhardt, 20 ans, qui pilotaient un train allant jusqu'à Deutsch, ont été mis en état d'arrestation par la douane pour avoir été trouvés porteurs de briquets automatiques munis de fausses estampilles.
23 avril 1912
JUVRECOURT
Nomades refoulés. - La gendarmerie d'Avricourt a refoulé jusque la frontière allemande deux familles de nomades qui étaient entrées en France.
16 avril 1912
REPAIX
Incendie. - Un commencement d'incendie a éclaté dans une maison appartenant a M. Foiselle, cultivateur à Repaix. Le feu a pris dans le grenier et grâce aux secours immédiats a pu être rapidement circonscrit.
Les dégâts s'élèvent approximativement à 2,500 fr. Il y a assurance.
27 avril 1912
BLAMONT
Menaces de mort. - Deux frères, MM. Julien et Joseph Adam, Le premier cultivateur, le second fruitier, tous deux à Blâmont, ne vivent pas précisément en bons termes.
Le premier vient de déposer une plainte contre le second qui, en état d'ivresse l'a menacé de mort sous condition.

REPAIX
Incendie. - Le feu s'est déclaré dans le grenier de M. Joseph Foiselle. cultivateur, gagna rapidement un hangar contigu.
L'alarme fut donnée, les habitants organisèrent les secours et, après une heure et demie de travail, tout danger était écarté. Le hangar a été entièrement détruit. Les pertes, évaluées à 2.300 fr., sont couvertes par l'assurance.
6 mai 1912
Elections municipales
[...] BLAMONT
La liste républicaine est élue en entier.
11 mai 1912
XOUSSE
Malveillance. - M. Paul Durlin. 33 ans, cultivateur, a déclaré à la gendarmerie que pendant la nuit des pois vitriolés avaient été répandus dans sa cour, dans le but d'empoisonner ses volailles.
Il soupçonne comme étant l'auteur de ce méfait un habitant du pays, avec lequel il vit en mauvaise intelligence.
12 mai 1912
LANEUVEVILLE-DEVANT-NANCY
Suicide. - Le corps de M. Nicolas-Auguste Charbois, âgé de 42 ans, mécanicien des chemins de fer de l'Est, à Avricourt, a été retiré du canal de la Marne au Rhin.
Sur la berge du canal on a trouvé une lettre dans laquelle il indiquait qu'il se donnait la mort en raison des douleurs qu'il endurait.
Le défunt avait quitté Avricourt le 9 mai pour se rendre chez son frère habitant Nancy, où il n'était resté que quelques instants, disant qu'il regagnait Avricourt.
24 mai 1912
BLAMONT
Flagrant délit. - La gendarmerie prévenue par téléphone que deux individus étrangers à la localité venaient de commettre un vol à Domêvre-Sur-Vezouze, se mit de suite à leur recherche et les découvrirent sur la route, à un kilomètre de Blâmont. Ils furent trouvés porteurs des objets qu'ils avaient volés aux époux Dubas, de Domêvre, chez lesquels ils avaient pénétré pendant leur absence.
Les deux individus ont été mis en état d'arrestation. Ce sont les nommés Martz Ignace, 20 ans, manoeuvre, né à Strasbourg, sans domicile fixe, et Gasser Laurent, 20 ans, né à Sarrebourg.
25 mai 1912
Aéroplane brisé
On nous écrit d'Avricourt :
«  M. Poulin, expédiait d'Allemagne pour Paris un aéroplane, dans une grande caisse appropriée à ce genre de transport. Cet envoi arrivait en gare d'Avricourt mercredi à 2 heures et demie.
La caisse étant trop volumineuse, elle ne put passer au gabarit, établi pour les ponts et tunnels, et l'expédition ne put donc avoir lieu par chemin de fer en France.
MM. Poulin et Hubert, son mécanicien, résolurent alors de rejoindre Paris par la voie aérienne.
L'aéroplane retiré de sa caisse, fut conduit près d'Avricourt, et jeudi, vers 7 heures du soir, les deux aéronautes prenaient leur vol, afin d'essayer leur appareil, faisaient trois fois le circuit Avricourt, Deutsch-Avricourt, Réchicourt, Igney, et Moussey, et revenaient à leur point de départ, au milieu d'une foule enthousiaste, que l'on peut évaluer à mille personnes.
Ils atterrissaient, sans accident dans une propriété, près d'Avricourt, remettant au lendemain matin, le grand voyage pour Paris.
Vendredi matin, vers 3 heures, la foule qui la veille, avait assisté au départ, était déjà à attendre ; vers 5 heures, MM, Poulin et Hubert prenaient place dans l'aéroplane et après quelques essais, se mettaient en route pour prendre leur vol.
Malheureusement, au moment où l'appareil s'enlevait, l'hélice se prit dans des fils de fer servant de clôture et se brisa, l'aéroplane tomba à terre et eut quelques avaries en plus de celles de l'hélice. Quant à MM. Poulin et Hubert, ils n'avaient aucun mal, sauf quelques légères contusions.
Si beau, la veille encore, l'aéroplane gisait brisé, au milieu des champs. La foule qui avait assisté, jeudi soir, à sa brillante envolée, plaignait les aviateurs et regrettait beaucoup ce malencontreux accident.
C'est, par chemin de fer que le grand oiseau, l'aile brisée, dût faire le voyage pour Paris. »
25 mai 1912
BLAMONT
Voleurs arrêtés, - La gendarmerie de Blâmont était avertie par téléphone que deux tirimardeurs venaient de dérober un porte-monnaie contenant 3 fr., des mouchoirs de poche, un couteau et des bouts de bougie, chez Mme Dubas, à Domêvre-sur-Vezouze.
Les gendarmes se mirent à la recherche des voleurs qu'ils découvrirent à une courte distance de Blâmont. Les deux individus, fouillés, furent trouvés nantis des objets soustraits. Ils déclaraient se nommer Ignace Martz, âgé de 20 ans, et Laurent Gasser, âgé de 20 ans, sortis tous deux de la maison d'arrêt d'Epinal le 18 mai, où ils venaient de purger une peine de six mois de prison pour vol et frappés d'un arrêté d'expulsion. Ils prétendirent avoir acheté à un inconnu les objets qu'ils avaient.
Mme Dubas, mise en leur présence, les reconnut formellement pour les voleurs.
Ils ont été conduits à la prison de Lunéville.
1er juin 1912
Goublaire est arrêté. - Goublaire, l'expulsé récalcitrant, vient d'être arrêté à la ferme des Salières, près de Blâmont.
C'est au moins la vingtième fois qu'il fait infraction à l'expulsion prise contre lui et chose bizarre, il est chaque fois arrêté au même endroit et par les mêmes gendarmes.
10 juin 1912
Inauguration du nouveau Stand de tir de Blâmont
BLAMONT, 9 juin. - Ainsi que nous l'avons déjà publié, un procès a été intenté à la Société de tir de Blâmont par le propriétaire d'une ferme-voisine du stand, qui prétendait que les exercices de tir le privaient momentanément de l'usage d'un chemin situé dans la zone dangereuse ; le tribunal de Lunéville, tout en reconnaissant l'excellente organisation du terrain et le but éminemment patriotique de la Société de tir, a admis que l'englobement d'une partie du terrain de M. L..., dans la zone dangereuse constituait un trouble à sa jouissance ; il a donc ordonné la suppression de cette zone dangereuse au moyen de travaux appropriés, qui, au dire des experts permettront de réaliser cette suppression.
Voilà donc la Société de tir de Blâmont-Cirey qui était gravement menacée dans son, existence et ceci au lendemain de la consécration que venaient de lui apporter deux ministres !! (visite de M. Augagneur et Lebrun - 13 août 1911), il n'en sera rien, et cela grâce au dévouement du sympathique président de la Société, le docteur Hanriot, dont l'inlassable activité est bien connue ; dès le lendemain du jugement il demandait l'appui moral des grandes Unions des Sociétés de tir de France auxquelles celle de Blâmont est affiliée ;
un groupe d'amis de Blâmont et de Cirey dont il avait sollicité le concours, mettait immédiatement à sa disposition les sommes d'argent nécessaires pour la reconstruction du stand et l'établissement de créneaux, paraballes, etc., et ne lui ménageait pas ses précieux encouragements ; si bien que l' Avenir des Sociétés de tir, de gymnastique et de préparation militaire de Blâmont-Cirey est définitivement assuré.

C'est aujourd'hui que M. le général Kaufmant, commandant la 21e brigade d'infanterie et la 1re subdivision de la 20e région, a inspecté les Sociétés S. A. G. des cantons de Blâmont et Cirey, à cette occasion, a eu lieu l'inauguration du nouveau stand.
Cette cérémonie a remporté un vif succès... récompense bien méritée par les dirigeants de la vaillante Association.
Voici le programme de la- fête :
9 heures. - Arrivée au stand de M. le général Kaufmant, commandant la 21e brigade d'infanterie et la lre subdivision de la 20e région, inspecteur des S. A. G. de Blâmont-Cirey, et des autorités militaires et civiles.
Présentation du conseil d'aùdministration.
Concert au stand, par la Fanfare de la Société de tir.
Visite du stand et du terrain de manoeuvre de la P. M.
11 heures. - Retour en ville, ; visite des locaux du siège social.
11 heures 1/2. - Déjeuner.
12 heures 1/2. - Concert, devant l'hôtel du Commerce, par l' «  Industrielle » des usines Mazerand.
1 heure 1/2. - Retour ou stand.
2 heures. - Présentation des Sociétés de gymnastique (cadets et pupilles), de la Fanfare et de l'Ecole de P. M. - Inspection, manoeuvres et exercices.
4 heures. - Concert au stand par l' «  Industrielle ».
5 heures. - Départ des autorités.
André K.
11 juin 1912
Inauguration du nouveau Stand de tir de Blâmont
(DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL)
BLAMONT, 9 juin. - Comme nous l'avons annoncé, l'inauguration du nouveau stand de tir de Blâmont a eu lieu dimanche, en même temps que l'inspection des sociétés S. A. G. des cantons de Blâmont-Cirey.
Favorisée par un temps splendide, cette double cérémonie a parfaitement réussi ; elle laissera dans l'esprit des assistants un inoubliable souvenir.
La ville, dont les rues sont jonchées de fleurs et feuillages, nous rappelle la journée du 13 août dernier . un clair soleil donne à la pittoresque cité son plus riant aspect.
Il est neuf heures quand les autorités civiles et militaires, ayant à leur tête le général Kaufmant, arrivent au stand ; M. le docteur Hanriot, l'infatigable président de la Société de tir, les reçoit, entouré de ses dévoués collaborateurs : MM. Georges Mazerand, Lucien Labourel, Barbier, Watrinet, Sclmorr, le sympathique, conseiller municipal.
Parmi les nombreuses personnalités présentes, nous notons :
M. le colonel Lecomte, commandant le 41e territorial ; Florentin, adjoint au maire, représentant la municipalité de Blâmont ; Krug, président de l'Union des gymnastes de Meurthe-et-Moselle ; Maringer, président de la Fédération des sociétés de tir de l'Est ; Bentz et Schertzer, conseillers généraux ; Labru, conseiller d'arrondissement ; les capitaines de gendarmerie Tavernier, d'artillerie Caen, d'infanterie Schmidt (du 153e) ; les lieutenants
Blum et Taillebert, le sous-inspecteur des eaux et forêts Vaillant, Chesnel, directeur de l'exploitation du chemin de fer de Lunéville à Blâmont, etc., etc.
L'excellente musique de la Société de tir habilement dirigée par M. Carle exécute la «  Marseillaise », écoutée tête nue par tous les assistants, tandis que le général Kaufmant commence sa visite du magnifique stand ; il constate avec un réel plaisir l'excellente organisation et demande à visiter les cibles électriques à 200 m. ; à son retour, il fit exécuter quelques tirs en sa présence et ne ménagea pas ses compliments aux dévoués instructeurs.
Après avoir parcouru le terrain de manoeuvre de la préparation militaire, le cortège se rend au siège social pour la visite des locaux ; tout y est parfaitement en ordre et vaut aux dirigeants de la Société de tir de chaleureuses félicitations.
Il est 11 heures et demie ; nous nous rendons alors à l'hôtel du Commerce, où a lieu...

Le banquet
Le menu fut exquis, et le banquet charmant de cordialité et de bonne humeur.
Quand le champagne pétille dans les verres, M. le docteur Hanriot se lève, il remercie le général Kaufmant d'avoir bien voulu faire lui-même l'inspection d'aujourd'hui au lieu de déléguer un officier supérieur ainsi que l'autorisent les prescriptions ministérielles ; il remercie également le colonel Lecomte, MM. Krug, Maringer, représentant l'Union des gymnastes du département et la Fédération des sociétés de l'Est ; l'adjoint Florentin, remplaçant M. Labourel, maire de Blâmont ; MM. Schertzer et Bentz, conseillers généraux, et tous les convives qui, par leur présence, montrent tout l'intérêt qu'ils portent aux vaillantes sociétés patriotiques et républicaines de Blâmont-Cirey.
M. Bentz, conseiller général, s'associe aux souhaits de bienvenue exprimés à M. le général Kaufmant ; il lève son verre à la vitalité toujours croissante des sociétés de préparation militaire.
M. le général Kaufmant prend alors la parole ; il exprime au sympathique président de la Société de tir ses vifs remerciements pour la manifestation si cordiale qui lui a été faite ; il l'assure de son entier dévouement à l'excellente oeuvre qu'il dirige avec tant de compétence et est heureux de constater les brillants résultats obtenus jusqu'à présent. Il lève son verre à la patrie, à la France et à la République ! !
MM. Krug, Schertzer, Chesnel, colonel Lecomte et Maringer prononcèrent successivement des discours empreints du plus pur patriotisme qui furent chaleureusement applaudis.
Pendant le banquet, la musique «  L'Industrielle » des usines Mazerand fit entendre les morceaux les plus choisis de son répertoire.
L'après-midi fut consacrée à la présentation des sociétés de gymnastique et de préparation militaire ; divers mouvements d'ensemble furent remarquablement exécutés, sous la direction du moniteur M. Camaille, tandis que l' «  Industrielle » donnait un concert très goûté de l'assistance aussi nombreuse que choisie.
Bref, cette journée fut en tous points réussie . elle valut aux organisateurs des félicitations très méritées et c'est avec grand plaisir que nous y joignons les nôtres.
André K....
21 juin 1912
BLAMONT
Nécrologie. - On annonce la. mort, à 60 ans, de M. Lahourel, maire depuis de longues années. C'est un vieux et sincère républicain qui disparaît, et une personnalité des plus honorablement connues dans la région.

LUNÈVILLE
Tribunal correctionnel. - Audience du 19 juin 1912.
Affaire de coups. - A Herbéviller, le jour du scrutin de ballottage, M Jules Munier, 43 ans, se trouvait sur la voie publique quand il eut une discussion avec ses neveux, Joseph, François et Jules Munier, journaliers, 24, 22 et 30 ans, qui le frappèrent à coups de poing et de pied. L'avant-veille, une scène semblable s'était déjà passée, où les trois frères s'étaient flanqué une raclée d'importance.
M. Munier, le blessé, porta plainte et de nombreux témoins sont entendus. Il sera difficile de faire la vérité dans cette affaire, car des témoins nombreux sont entendus, et évidemment ne disent pas tous la même chose. Et puis, on était, nous l'avons dit, en pleines élections municipales, époque où l'on boit plus que de coutume.
Bref, à quatre heures du matin, on se colletait et on menaçait !
Sur plaidoirie de Me Ribaud, pour Joseph et Jules Munier, le tribunal condamne Joseph et François Munier à un franc d'amende et Jules Munier à 5 fr. d'amende.
On le voit, le tribunal a tenu compte des circonstances dans lesquelles se sont déroulées ces quelques scènes.
23 juin 1912
Obsèques du maire de Blâmont

BLÂMONT, 21 juin. - Les obsèques de M. Labourel, maire de Blâmont, dont nous avons annoncé la mort, ont été célébrées aujourd'hui parmi une affluence très considérable. Plusieurs discours ont été prononcés.
Ont parlé successivement : MM. Lacombe, sous-préfet, qui a rappelé en termes éloquents la vie toute de travail du défunt ; de Langenhagen, sénateur ; Florentin, adjoint de Blâmont, et Bentz, conseiller général, au nom du comité républicain de l'arrondissement de Lunéville.
Ancien élève de l'Ecole normale d'instituteurs de Nancy, Charles Labourel fut nommé instituteur à Insming (Alsace-Lorraine), avant 1870. Après la guerre, Charles Labourel passa, comme profeseur au collège de Blâmont.
Il fut élu conseiller municipal de Blâmont en 1878, puis adjoint en 1892.
Depuis 1896, M. Labourel était maire de Blâmont. Le comité républicain de Blâmont l'avait choisi comme président.
La disparition de ce bon républicain, de cet administrateur éclairé et dévoué est vivement ressentie par la population de la ville de Blâmont.
L' «  Est républicain » adresse à la famille du défunt l'expression de ses condoléances sincères.


29 juin 1912
DE LUNEVILLE AUX VOSGES
Le nouveau chemin de fer
M. Chesnel, directeur de la ligne, nous expose les avantages pratiques qu'elle offre au pays
Un programme intéressant
La petite ligne (LBB), de Lunéville à Blâmont.et Badonviller n'est pas seulement fréquentée par les voyageurs du pays auxquels elle rend de précieux services.
Si elle favorise les relations locales, si elle amène vers le marché de Lunéville les producteurs de la région qu'elle traverse, il convient d'ajouter qu'elle favorise dans une large mesure le développement du tourisme.
L'actif directeur de ce réseau, M. Chesnel, a compris dès les premiers jours de l'exploitation, les avantages, les bienfaits utiles que l'on pouvait attendre des moyens de communications simples, rapides, et peu coûteux.
M. Chesnel s'est donc ingénié à «  démocratiser » davantage - si ce mot est susceptible de trouver ici une application - un chemin de fer dont nul ne saurait contester la popularité.
Pas plus tard qu'hier, M. Chesnel nous exposait ses idées, ses projets :
- Oui, ce que je désire, c'est, avant toutes choses, nous déclarait-il, d'amener vers les Vosges, les nombreux Lorrains qui rêvent d'excursions à bon marché et qui ne soupçonnent point qu'auprès des sites enchanteurs, des collines ravissantes, des panoramas splendides leur procureraient aisément les plaisirs qu'ils rêvent de goûter... »
Une excursion de ce genre est organisée pour dimanche prochain. Rappelons-en le programme. Un train spécial direct sera mis en marche le 30 juin à 7 heures 30 du matin, de Lunéville pour Badonviller où il .arrivera à 8 heures 30. Un retour s'effectuera de la même manière à 6 heures 30 du soir.
On voit ainsi que les amateurs de villégiature, de grand air, de promenades en montagne ont en perspective une grande journée pour visiter les environs de la vallée de Celles, Pierre-Percée, les bois de Mignéville, les paysages que domine la masse imposante du Donon, le merveilleux décor qui déroule au loin comme une magnifique toile de fond, les lignes bleues et souples des Vosges.
Mais M. Chesnel ne s'en tient pas à ce programme agréable. Il a d'autres vues. Pour lui, la ligne LBB doit entretenir un mouvement constant, un échange toujours plus grand de voyageurs entre Lunéville et les villages :
- Le chemin de fer rentre parmi les meilleurs moyens d'éducation de la jeunesse. Il ne sert pas exclusivement les intérêts économiques ; il a joué un rôle moral en permettant aux enfants des campagnes un voyage dans la ville voisine où ils apprendront à connaître beaucoup de choses... »
Partant de cette idée, le directeur du nouveau réseau se propose de faciliter par des tarifs extrêmement réduits les rapports entre la population agricole de cette région et le centre important qu'est Lunéville :
- Les élèves des écoles communales, ajoute M. Chesnel, jouiront d'avantages spéciaux ; ils s'instruiront en parcourant un pays où ils auront la faculté de visiter tantôt une ferme modèle, tantôt une filature ou une papeterie dans la vallée toute proche du Rabodeau, tantôt les musées, bibliothèques, monuments divers du chef-lieu... »
On ne peut qu'applaudir à cette généreuse initiative.
Pendant trois dimanches consécutifs, le 30 juin, le 7 juillet et le 14 juillet, en outre, le train du soir qui part de Lunéville à 7 heures 50, au lieu de s'arrêter à Herbéviller, continuera sa route jusqu'à la gare terminus de Blâmont.
- Enfin, j'ai une heureuse nouvelle à vous annoncer, acheva .M. Chesnel... Le jour de la Fête nationale, tous les trains circuleront avec -une réduction de cinquante pour cent sur le tarif, c'est-à-dire que, moyennant le prix d'un, voyage aller, les habitants de la région desservie par notre chemin de fer pourront assister à la revue des troupes sur le Champ de Mars de Lunéville, prendre part aux réjouissances publiques ; passer, en un mot,  une bonne journée et rentrer le soir chez eux... »
C'est là, sous une forme intéressante, une oeuvre de bon patriotisme : les Lorrains de la frontière aimeront mieux leur pays qu'ils le connaîtront plus intimement, qu'ils en éprouveront avec plus de force de charme si divers et si profond.
Nous ne saurions trop remercier M. Chesnel d'avoir pris une telle initiative et - ce qui vaut mieux encore - de l'avoir si parfaitement réalisée sous tous les rapports. - LUDOVIC CHAVE.
6 juillet 1912
Bulletin sanitaire du mois de juin
La fièvre aphteuse vient de faire une nouvelle apparition dans notre département, à Domjevin et à Manonviller.
8 juillet 1912
BLAMONT
Accident mortel. - Un accident mortel est survenu, dans la rue des Capucins. Un vieillard, M. Joseph Pinoit, âgé de 80 ans, menuisier, qui avait laissé sa brouette sur la chaussée, en entendant les appels d'un chauffeur, courut pour prendre sa brouette qu'il poussa à droite.
Le conducteur fit virer son véhicule à gauche, mais M. Pinoit s'étant dirigé de ce côté, fut atteint par l'auto. Il tomba à terre et la roue avant lui passa sur la tête.
La mort a été instantanée.
10 juillet 1912
Chemin de fer de Lunéville-Blâmont. - La Compagnie a l'honneur d'informer le public qu'à l'oceasion de la Fête nationale de 1912, elle a décidé de faire profiter tous les habitants de la vallée qui se rendront ce jour-là à Lunéville par quelque train que ce soit, d'une réduction de 50 % sur les prix doublés des billets simples, c'est-à-dire que les voyageurs prendront aux gares de départ de chez eux un billet d'aller et que ce billet leur servira également pour le retour.
Les billets qui n'auront pas été utilisés au retour dans la journée même ne seront plus valables le lendemain.
La Compagnie rappelle que le train n° 9 qui quitte ordinairement Lunéville-Est à 19 heures 49, ne partira qu'à minuit et qu'au lieu de s'arrêter à Herbéviller ce train ira jusqu'à Blâmont.

MIGNEVILLE
Noyé flans un baquet. - M. Charles Creuszt, cultivateur, avait confié la garde de son fils Raymond, âgé de 15 mois, à sa tante, Mlle Léonie Marchal, brodeuse.
Pendant que cette dernière vaquait aux occupations du ménage, l'enfant s'approcha d'un baquet contenant dix centimètres d'eau.
S'étant penché, il tomba à l'intérieur du récipient. Mlle Marchal n'entendant plus le bébé, s'inquiéta et découvrit le pauvre petit dans le baquet. Elle le retira aussitôt, mais malgré tous les soins prodigués il ne put être rappelé à la vie.
On juge du désespoir de la tante.
13 juillet 1912
Service téléphonique
L'attention de l'administration a été appelée sur les inconvénients qui résultent pour le public de l'impossibilité d'échanger des communications téléphoniques pendant les heures de fermeture des bureaux municipaux les dimanches et jours fériés où ces bureaux prennent clôture à 10 heures ou 11 heures du matin.
En vue de remédier en grande partie à ces inconvénients, il a été possible dans certaines localités de substituer au poste téléphonique du bureau fermé le poste d'un abonné, généralement un commerçant ou un propriétaire d'hôtel, café, etc., lequel est lui-même rattaché directement après la clôture au bureau à service complet.
Ces localités sont les suivantes : Auboué, Audun-le-Roman, Baccarat, Blainville-sur- l'Eau, Blâmont, Champigneulles, Conflans-en-Jarnisy, Ecrouves, Einville, Foug, Joeuf, Neuves-Maisons, Momeny, Pagnv- sur-Moselle, Pont-Saint-Vincent, Rehainvillcr, Saunes, Saint-Nicolas-du-Port, Thiaucourt et Villerupt.
14 juillet 1912
BLAMONT
Déserteur. - Un fantassin du 97e de ligne allemand, en garnison à Sarrebourg, s'est présenté la nuit au poste de gendarmerie de Blâmont, demandant à contracter un engagement à la légion étrangère.
C'est un nommé Lemper A., âgé de 21 ans, et natif de la Prusse rhénane ; ayant assez des mauvais traitements, il a préféré passer la frontière.
25 juillet 1912
Nominations dans le personnel enseignant
Sont nommés instituteurs. - [...] Albert, de Harbouey à Croismare. - Spirgel, adjoint à Liverdun à Harbouey. --[...] Monnaie, adjoint à Croismare à Mignéville.

BLAMONT
Election municipale. - Voici les résultants de l'élection qui a eu lieu pour la nomination d'un conseiller municipal, en remplacement de M. Labourel, maire décédé.
Inscrits : 475 ; votants : 366 ; bulletins blancs ou nuls : 5 ; majorité absolue : 181.
Ont obtenu : M. Labourel Lucien, 205 voix, élu ; M. Hertz Constant, 156 voix.
9 août 1912
BLAMONT
Le nouveau maire. - Le conseil municipal de Blâmont a procédé à l'élection d'un nouveau maire, en remplacement de M. Labourel, décédé. M. Bentz, conseiller général, a été élu par 12 voix contre 4 à M. Florentin, adjoint.
10 août 1912
DOMEVRE
Accident. - Une voiture automobile conduite par M. Abella, ingénieur à Buenos-Ayres, de passage à Blàmont, a renversé M. Josph Marchal, 42 ans, marchand de fourrages. M. le juge de paix de Blâmont s'est transporté sur les lieux pour enquêter.
L'état du blessé est assez grave. Il est père de trois enfants. Il a été transporté à l'hôpital de Blâmont où il a reçu les soins de M. le docteur Hanriot.
13 août 1912
ETAT CIVIL
Du 12 Août
[...] Décès [...] Emile Dappe, 28 ans, employé au chemin de fer à Igney (M.-et-M.).
14 août 1912
BLAMONT
Vagabond arrêté. - Albert Lorentz, âgé de 37 ans, sans profession mi domicile, s'est présenté à la gendarmerie de Blâmont, déclarant qu'il avait déjà été condamné plusieurs fois pour vagabondage et infraction à expulsion. Il ajouta que sorti de la prison de Poissy (Seine-et-Oise), le 12 janvier 1912, il avait été reconduit à la frontière. Depuis, il avait vagabondé en Allemagne, mais craignant de s'y faire arrêter il était rentré en France, préférant notre régime pénitentiaire, plus doux que celui de l'Allemagne, a-t-il dit.
22 août 1912
REPAIX
Un vol de 250 francs. - Mme Louise Bordonnet femme Claudon, âgée do 30 ans, était entrée à la Société nancéienne d'alimentation d'Avricourt, tenue par les époux Colas. Profitant d'un moment où elle était seule, la femme Claudon ouvrit la caisse et s'empara de plusieurs billets de banque, puis elle s'enfuit.
M. Colas s'aperçut immédiatement du vol dont il venait d'être victime et prévint la gendarmerie.
Ouelques instants après, la voleuse était rejointe sur la route dTgney et arrêtée. Elle nia d'abord, mais menacée d'être fouillée, elle finit par sortir les billets volés : un de cent francs et trois de cinquante francs.
Mme Claudon a été amenée à la maison d'arrêt de Lunéville pour être mise à la disposition du parquet.
23 août 1912
BLAMONT
Incendie. - Dans la nuit de mercredi à jeudi, un incendie a éclaté dans une maison habitée par M. Thiat, bourrelier, Grande-Rue. II était trois heures du matin.
Malgré les secours organisés de suite, toute la maison fut la proie des flammes ; la maison voisine, occupée par M. Charton, négociant, fut un instant menacée, mais on put protéger cet immeuble, qui n'a que peu souffert.
On ignore les causes de ce sinistre. La gendarmerie de Blâmont, arrivée immédiatement sur les lieux, a ouvert une enquête.
28 août 1912
Nominations d'Instituteurs et d'institutrices
Sont nommés :
[...] Mme Bulle, institutrice en congé à Villeurbanne, adjointe à Domêvre-sur-Vezouse.
29 août 1912
Nominations judiciaires
Par décret rendu sur la proposition du garde des sceaux, [...] M. Daron, juge de paix à Blâmont, est nommé à Commercy, et M. Maillard, clerc de voué à Lunéville, est nommé juge de paix à Blâmont.
10 septembre 1912
BLAMONT
Mortel accident de cîsasss. - Dimanche après-midi, M. Emile Chatton, 62 ans, rentier à Verdenal, était à la chasse dans le grand bois qui se trouve entre cette commune et celle de Chazelles, quand M. Isidore Petit lui tira à bout portant un coup de fusil. Il était quatre heures du soir.
M. Emile Chatton fut tué sur le coup. L'auteur involontaire de ce déplorable accident, M. Isidore Petit, est cafetier à Verdenal. La gendarmerie de Blâmont a ouvert de suite une enquête.
11 septembre 1912
BLAMONT
Accident mortel de chasse.- Voici quelques renseignements sur le mortel accident de chasse dans lequel le malheureux M. Chatton fut tué et que nous avons sommairement relaté :
M. Isidore Petit, 51 ans, propriétaire à Verdenal, était à la chasse avec son beau-frère, M. Marchand, professeur à l'école supérieure de Nancy. Il était quatre heures du soir, M. Chatton, 62 ans, rentier, les accompagnait. Ils cheminaient dans un sentier, lorsque subitement le fusil de M. Petit partit et les plombs allèrent atteindre M. Chatton qui tomba à terre sans pousser un cri. L'arme était chargée de plomb n° 5. De suite, on courut à Blâmont, chercher M. Hanriot, docteur, qui constata que la victime avait reçu la charge dans la nuque, déterminant un délabre ment considérable de la boîte crânienne.
M. Emile Chatton était âgé de 62 ans, rentier à Verdenal, marié et père d'un enfant.
14 septembre 1912
FREMONVILLE
Les obsèques du capitaine Desfrères. - Les obsèques du capitaine Desfrères, tué au Maroc auront lieu à Frémonville, samedi prochain, à 10 heures.
15 septembre 1912
Les obsèques du capitaine Desfrères
FRÉMONVILLE (arrondissement de Lunéville). 14 septembre. - Aujourd'hui, dans le village de Frémonville, à 4 kilomètres de Blâmont, ont en lieu, parmi l'assistance la plus douloureusement émue, les obsèques du capitaine Desfrères, du 1er tirailleurs algériens, chevalier de la Légion d'honneur, tué. au Maroc.
Le capitaine Desfrères, fils de l'ancien maire de Frémonville, appartenait à une vieille famille du pays.
Né le 26 novembre 1870, il fit d'excellentes études au lycée de Nancy, entra à Saint-Cyr le 30 octobre 1891 ; il en sortit sous-lieutenant le 1er octobre 1893.
Nommé à Toul, il n'y resta que peu, de temps. La vie - pourtant si active - des garnisons de l'Est n'allait pas à son tempérament. Il passa au 1er tirailleurs en. garnison à Blidah.
Lors des événements du Maroc, il partit l'un des premiers. Il y a deux ans environ, le capitaine Desfrères - qui venait d'être promu - tomba dans un puits, au cours de la campagne, et se cassa la jambe en deux endroits. Soigné à l'hôpital de Casablanca, il acheva sa convalescence à Blidah.
A peine remis, il repartit pour le Maroc.
Il faisait partie de la colonne du général Gouraud lorsqu'il trouva une mort glorieuse à la tête de sa compagnie.
Le capitaine Desfrères était très aimé, très estimé à Blidah. C'est ainsi que la municipalité de cette ville a décidé de donner son nom à une de ses rues.

Toute la population de Frémonville assistait ce matin aux obsèques du capitaine Desfrères. Le deuil était conduit par ses cousins : M. Simon père, de Pont-à-Mousson, un des braves combattants de 1870, et son fils, M. Charles Simon, pharmacien à Nancy.
Le capitaine Desfrères a encore à Frémonville sa vénérable mère, dont il était l'orgueil et dont on comprend l'immense, affliction.
... Ainsi s'allonge de jour en jour la liste funèbre des officiers lorrains tués au Maroc.
Après les capitaines Petitjean, de Frouard, Maréchal, de Pagney-derrière-Barine ; Cuny, de Pont-à-Mousson ; le capitaine Desfrères va dormir son dernier sommeil au pays natal.
Et, à une place d'honneur, dans notre vieux lycée de Nancy, son nom s'ajoutera on lettres d'or à ceux de ses condisciples morts pour la France : » A nous le souvenir, à eux l'immortalité !» - L. P.
20 septembre 1912
ARRACOURT
Rixe. - M- Auguste Enel, maquignon à Ogéviller, se trouvait au débit Lintz, près de la gare, lorsqu'il eut une discussion avec Germain Iuchs, mécanicien à Avricourt annexé. Après avoir échangé plusieurs injures, les deux hommes en vinrent aux mains et se portèrent réciproquement des coups. Le gendarme de planton à la gare accourut, sépara les combattants, leur dressa procès-verbal pour tapage. Comme Iuchs était ivre, il fut gratifié d'un autre procès-verbal.
21 septembre 1912
AVRICOURT
Arrestations. - Léon-Jean Lair, âgé de 50 ans, graveur, sans domicile, a été arrêté en vertu d'un mandat d'arrêt au moment où il rentrait en France.
Extradés. - La femme Grosshaus, née Marie Mayer, 31 ans, et Emile Doussat, 33 ans, papetier, demeurant à Saint-Privas, inculpés de vol, ont été extardés d'Allemagne où ils ont été arrêtés.
29 septembre 1912
EMBERMENIL
Grave accident. - M. Jules Mercier, 39 ans, employé des chemins de fer, travaillant à la gare d'Emberménil, a fait une chute de 10 mètres. Relevé sans connaissance, le malheureux a dû être amener à l'hôpital de Lunéville dans un état alarmant. Il a de nombreuses contusions dont notamment une fracture des deux poignets et du col du fémur.
M. Mercier, qui est originaire de Lunéville, est marié. Ses jours ne semblent pas en danger, mais son rétablissement sera très long.
6 octobre 1912
OGÉVILLER, 5 octobre. - Ce matin., vers 10 heures, un ballon, sphérique venant de la direction de Strasbourg et monté par des aéronautes allemands est passé au-dessus d'Ogéviller.
Il a été également vu à Ménil-Flin, à Blâmont et Baccarat.
Il semblait se diriger vers Nancy.
11 octobre 1912
IGNEY-AVRICOURT
Coups. - Plusieurs ouvriers se trouvaient dans un débit ; l'un d'eux, Charles Justin, terrassier, se mit à chanter. Pour le taquiner, Félicien Henry, voiturier, lui dit qu'un de ses camarades chantait mieux que lui. Richard se fâcha, puis comme il était provoqué, il frappa brutalement Henry, qui fut assez grièvement blessé à la figure. La gendarmerie a ouvert une enquête.
13 octobre 1912
LEINTREY
Violences. - Au bal de. la fête patronale une scène de violences a eu lieu entre Mlle Jeanne Mathieu; 16 ans, et Mme Bertrand, toutes deux foraines de passage à Leintrey.
15 octobre 1912
BLAMONT
Cambriolage du stand. - Un ou des malfaiteurs se sont introduits dans le stand de Blâmont pendant la nuit, et ont cambriolé les caisses d'armes, emportant un revolver.
19 octobre 1912
BLAMONT
Voleur au stand. - La gendarmerie a arrêté Eugène Martin, 37 ans, journalier à Gogney, qui a été trouvé détenteur d'un revolver et de cartouches dérobées dans le stand de la société de tir. Cet individu a déclaré que ces objets lui avaient été remis par un inconnu.
9 novembre 1912
BLAMONT
Vagabond arrêté. - La gendarmerie a arrêté en flagrant délit de vagabondage Paul Schneider, âgé de 52 ans, sans profession ni domicilie, qui a reconnu que depuis longtemps il ne vivait que du produit de la mendicité.

AVRICOURT
Vol de vêtements. - M. Félicien Lallemand, terrassier, en rentrant au dortoir où il couche avec d'autres ouvriers, constata que la porte était fracturée et que divers vêtements, estimés 85 fr., lui avaient été dérobés. L'auteur de ce vol serait Jacob Bori, sujet allemand, qui a pris la fuite.
15 novembre 1912
VERDENAL
Vandalisme. - Un inconnu a enlevé et a brisé trois jeunes arbres plantés dans le jardin de Aime veuve Chaton, qui n'a pu indiquer à quelle date cet acte de vandalisme avait été commis.
23 novembre 1912
OGÉVILLER
Un voleur de bicyclette. - Un jeune homme se présentait chez M. Alexandre Richard, marchand de cycles, offrant en vente, pour un prix dérisoire, une bicyclette presque neuve. M. Knipiller, garde champêtre, prévenu, interrogea le jeune homme, qui avoua avoir dérobé .cette bicyclette à Raon-l'Etape. Ce voleur, Georges Seyler, âgé de 20 ans, garçon de culture, a été arrêté
2 décembre 1912
BLAMONT
Vol d'une montre. - M. Lehmanm, marchand forain à Domêvre, a porté plainte à la gendarmerie pour vol d'une montre contre Mlle Abel et Mme Bour, ménagère à Blâmont, qui nient.
17 décembre 1912
HERBÉVILLER
Vagabond arrêté. - Joseph Luron, âgé de 37 ans, sans profession ni domicile, a été arrêté en flagrant délit de vagabondage.
21 décembre 1912
LUNËVILLE
Tribunal correctionnel. - Audience du 18 décembre 1912.
Les vagabonds, - Ils sont toujours nombreux aux audiences d'hiver.
[...] - J.-B. Courrier, 50 ans, lui aussi, a été arrêté à Blâmont, en état de vagabondage. Il a déjà encouru seize condamnations, plus la dix-septième d'aujourd'hui, avec huit jours de prison.
[...] - Huit jours encore - c'est le tarif - à Joseph Luron, 37 ans, arrêté à Herbéviller.
Coups. - Deux monteurs allemands venus à Blâmont, instiller une machine aux Moulins, comparaissent pour avoir frappé un jeune ouvrier de la maison.
Ce sont Speyser Alphonse, 34 ans, et Hermann Doll, 34 ans également ; leur victime se nomme Lucien Benet, qui se plaint d'avoir été arrêté dix-sept jours à la suite de leurs coups.
La vérité semble être la suivante : Marchant sur des pièces fragiles de la machine en montage, les deux ouvriers bousculèrent le jeune ouvrier qui trébucha et tomba.
Cela vaut 5 fr. d'amende à Speyser et l'acquittement à Doll, sur plaidoirie de Me Ribaud.
Une gifle malencontreuse.- M. Stoquard travaillait à Emberménil, dans un chantier de la compagnie de l'Est. Le 10 septembre, il vint au travail en état d'ivresse, et, comme il tenait des propos injurieux à l'égard du chef de chantier, M. Poirson, homme d'équipe, celui-ci flanqua une gifle à Stoquard, qui trébucha et roula à terre. Malheureusement les conséquences furent graves, car Stoquard fut relevé avec une jambe brisée.
M. Poirson comparaît donc aujourd'hui pour répondre de cet accident. - 16 fr. d'amende, sur plaidoirie de Me Ribaud.

BLAMONT
Vagabondage. - Le nommé Jean-Baptiste Courrier, âgé de 50 an% ouvrier d'usine, sans domicile fixe, a été arrêté pour vagabondage.
23 décembre 1912
Avertissement d'enquête
EXÉCUTON DE LA LOI DU 22 JUILLET 1885
L'administration des postes et des télégraphes va faire procéder à l'établissement de la ligne électrique de Blâmont à Barbas.
Un tracé de cette ligne indiquant les propriétés privées où il doit être placé des supports (ou enduits) restera pendant 3 (trois) jours consécutifs à partir du 26 décembre 1912 déposé aux mairies des communes de Blâmont et de Barbas, où les intéressés pourront en prendre connaissance et présenter leurs observations et réclamations.
25 décembre 1912
HARBOUEY
Violences - M. Jean-Baptiste Denis, tisserand, a porté plainte contre Charles Brua, cultivateur, qui, à la suite d'une discussion d'intérêt, lui a porté un coup de poing au visage.
M. Brua, interrogé, a nié le fait.
28 décembre 1912
Un aéroplane de l'escadrille de Nancy atterrit en pays annexé
METZ, 27 décembre. - Un aéroplane de l'escadrille de Nancy a atterri près de Moussey (Lorraine annexée).Les Allemands n'ont pas voulu le laisser repartir par ses propres moyens. Les officiers ont dû le démonter pièce par pièce, jeudi, pour le transporter à la gare de Deutsch.
Notre excellent confrère, «  Le Journal d'Alsace-Lorraine », de Strasbourg, donne les détails suivants sur l'atterrissage d'un aéroplane de l'escadrille de Nancy en territoire annexé :
«  Lundi, dans la soirée, les habitants du pays frontière d'Avricourt voyaient depuis un certain temps un biplan aller et venir le long de la frontière, croiser et virer, s'avancer jusqu'au-dessus de la gare de Moussey et l'étang de Réchicourt, - puis, brusquement revenir en arrière, sur le territoire français.
«  Il était trop tard, la provision d'essence s'épuisait. Le biplan - biplan français monté par deux officiers en uniforme, de Nancy - fit un suprême effort pour descendre en vol plané au delà de la frontière. Mais il se posa à 500 mètres de la frontière.
«  Immédiatement, les aviateurs avisèrent les autorités et expliquèrent leur croisière hésitante dans les airs de la frontière franco-allemande, par le fait très vrai d'une brume qui leur cachait le relief du sol.
«  Les autorités remplirent les formalités prescrites avec une parfaite courtoisie. Les aviateurs purent prendre le soir même le train de France, laissant la garde du biplan aux bons soins de M. le maire et de son greffier.
«  L'aéroplane attend que les autorités supérieures signent son passeport de retour à Nancy, »
 

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