18 février 1917
Obsèques de M. Garnier, percepteur. -- M. Garnier, percepteur d'Emberménil
est décédé subitement, à l'âge de 57 ans en son domicile de
réfugié à Lunéville 3 rue des Petits-Bosquets.
A ses obsèques, M. de Saint-Martin receveur des finances, a
retracé la vie de cet honorable fonctionnaire et lui a adressé
un suprême adieu au nom de l'administration des finances.
Des discours ont été ensuite prononcés par M. Parpaite,
percepteur, an nom de l'Association fraternelle des percepteurs
et par M Richard, percepteur, président de la Société amicale
des Francs-Comtois de l'arrondissement de Lunéville.
Nous prions sa veuve d'agréer l'expression de nos bien sincères
condoléances.
23 février 1917
TAXATION
des denrées alimentaires et boissons
VENDUES AUX MILITAIRES
Le général commandant l'armée,
Vu la loi sur l'état de siège ;
Vu la loi du 20 avril 1916 ;
Considérant que, s'il y a lieu de laisser aux producteurs et aux
négociants un bénéfice raisonnable et qui tienne le plus grand
compte de toutes les difficultés de production ou
d'approvisionnement dans les régions comprises dans la zone des
armées, il importe cependant que les hôpitaux et les troupes de
toutes les catégories ne soient pas obligés de payer les denrées
de première nécessité à des prix excessifs, tout à fait
disproportionnés avec le prix de revient ;
Qu'il y a lieu, d'autre part, de régulariser ces prix suivant
les mercuriales ;
Arrête :
Art. 1. - Sont soumises à la taxation les denrées alimentaires
et les boissons dont la liste sera énumérée périodiquement sur
des affiches qui fixeront les prix maxima déterminés suivant les
cours et affichés dans chaque commune.
Les prix mentionnés sur chaque affiche resteront en vigueur
jusqu'à l'apposition d'une nouvelle affiche.
Art. 2. - Il est interdit de vendre aux militaires les denrées
et les boissons énumérées sur ces affiches à des prix supérieurs
à ceux indiqués.
Art. 3. - Chaque négociant devra afficher d'une manière très
apparente, dans son magasin, les prix maxima des denrées et
boissons qu'il vend. La désignation des denrées ou boissons et
les prix seront inscrits sur l'affiche en caractères gras d'un
centimètre de hauteur au moins.
Art. 4. - Il est interdit de vendre des vins en bouteilles à des
prix supérieurs aux prix maxima fixés. Sont seuls exceptés, les
vins vendus, avec garantie d'origine, en bouteilles portant :
1° Une étiquette imprimée, avec le nom du fournisseur et la
désignation du vin ;
2° Un bouchon, avec une capsule métallique ou un cachet à la
cire apposés sur le bouchon.
L'étiquette, la capsule, le bouchon et le cachet de cire devront
être détruits aussitôt que la bouteille sera vide.
Il est interdit aux débitants, aubergistes, restaurateurs et
tous autres marchands de vendre des vins en bouteilles bouchées,
s'ils ne vendent pas en même temps du vin ordinaire au prix
fixé.
Art. 5. - Les marchandises en magasin devront être vendues
jusqu'à complet épuisement, et, sous aucun prétexte, un acheteur
d'une denrée quelconque ne pourra être contraint d'acquérir
d'autres marchandises contre son gré.
Art. 6. - Les contraventions au présent arrêté seront
poursuivies par application des articles 471. paragraphes 15,
474, 479, 480 et 482 du Code pénal, sans préjudice de
l'application de toutes autres pénalités plus fortes notamment
en vertu des articles 419 du Code pénal, 10 de la loi du 20
avril 1916, 1er et suivants de la loi du 1er août 1905 sur la
répression des fraudes.
En cas de récidive, les contrevenants pourront être évacués de
la zone des armées.
Art. 7. - Les maires, les commissaires de police, la gendarmerie
et tous autres agents de la force publique sont chargés de
l'exécution du présent arrêté, qui sera publié et affiché dans
toutes les communes de la zone de l'armée.
Prix maxima autorisés y compris les droits d'octroi :
Vin rouge 9° au minimum, à emporter, communes de la. lre
catégorie, le litre 0.95, communes de la 2e catégorie, 1 fr. ; à
consommer sur place, 1 fr. et 1.05 ; vin blanc 9° degrés au
minimum, à emporter, 1.05 et 1.10, à consommer sur place 1.10 et
1.15 : bière en bouteille, 0 l. 50 à 0 1. 55, 0.35 et 0.40 ; 0
l. 55 à 0 l. 60, 0.40 et 0.45 ; 0 l. 65 à 0 l. 80, 0.45 et 0.50
; 0 l. 90 à 1 l. 0.50 et 0 55.
Sardines étrangères, la boîte de 18 m. 0.55 ; 22 m., 0.65 ;
sardines françaises, 18 m., 0.60 ; 22 m., 0.70 ; sprats, 20 à 22
m., 0.50 . huile d'arachide, le litre, 2.30 et 2.50; vinaigre,
le litre, 0.75 et 0.80 ; chocolat ordinaire sans marque, le
kilo, 3.80 et 4 fr. ; chocolat de marque, le kilo, 4 fr. à 4,25
et 4.20 à 4.40; confitures pur sucre (en seaux), le kilo. 2.30
et 2.50.
(1) Les communes classées dans la 2e catégorie et où le tarif le
plus élevé peut être appliqué sont celles de Rambucourt,
Beaumont, Flirey, Mandres, Bernecourt, Noviant-aux-Prés,
Lironville, Grosrouves, Hamonville, Ansauville, Minorville,
Manonville, Mamey, Martincourt, Pont-à-Mousson, Maidières,
Montauville, Blénod-lès-Pont-à-Mousson, Jezuinville, Mousson,
Atton, Loisy, Sainte-Geneviève, Landremont, Manoncourt-sur-Seille,
Lixières, Serrières, Belleau, Xivry, Leyr, Moivrons, ViIllers-lès-Moivrons,
Jeandelaincourt, Champenois, Erbéviller, Hoeville, Serres,
Bathelémont, Valhey, Bauzemont, Marainviller,
Thiébauménll. Manonviller, Bénaménil, Fréménil, Domjevin,
Sionviller, Crion, Badonvlller, Pexonne, Fennevillers,
Mignéville, Réclonville, Ogéviller, Montigny et Sainte-Pole.
Fait au quartier général le 10 février 1917. - Le général
commandant l'armée :
Général GERARD.
14 mars 1917
Lunéville
Etat civil
[...] Décès. - [...] Du 4 : Marie-Eugénie Janîn, veuve
Barthelémy, 71 ans, à Emberménil.
4 avril 1917
VAUCOURT
Les personnes de cette commune rapatriées par le convoi du 2
mars, avaient été emmenées à Saint-Algis (Aisne), le 17 novembre
1915. Elles viennent donc de cette localité et ne peuvent donner
de nouvelles récentes de Vaucourt.
Une rapatriée nous informe que fin février, les familles Humbert
(5 personnes), Génin (3 personnes), Didier (3 personnes),
Crouvisier (2 personnes), Coeron (3 personnes) et M. François
Jeandemange étaient restés à Saint-Algis en bonne santé. La vie
est tout à fait calme dans cette commune située assez loin de
l'ancien front et qui n'est occupée que par trois soldats. Les
gens travaillent à la culture ou dans une laiterie. Le
ravitaillement est fait tous les mois. »
9 mai 1917
Lunéville
Etat civil
[...] Décès. - [...] Du 26 François-Auguste Gadat, 64 ans,
vannier à Chazelles.
15 juin 1917
FREMONVILLE
Nos morts glorieuses. - Un des meilleurs enfants de la commune,
Jules-Victor Vigneron, vient de tomber au champ d'honneur. Il
était né à Fremonville. Ancien adjudant au 82e de ligne,
lieutenant au 41e territorial, il fut blessé, le 21 mars, par un
éclat d'obus, et succomba, le 4 avril, à l'hôpital
complémentaire 7, de Neufchâteau. Il a mérité la belle citation
suivante à la ...e division :
« Officier des plus vigoureux. Appelé par son capitaine à un
point très exposé au feu, a été atteint par l'éclatement d'un
obus de 105 de nombreuses et larges blessures. Reste huit haures
dans la tranchée de première ligne avant de pouvoir être
transporté a fait preuve d'un beau courage, excitant les énergie
à son départ par les cris de : Vive la France !»
Le père de ce brave Lorrain habite actuellement Midrevaux par
Neufchàteau. Il laisse une veuve avec deux enfants. - Nos
sincères condoléances.
2 juillet 1917
Liaison des Vosges. - D'une source sûre, on annonce que les
communes des Vosges encore envahies par les Boches (parties des
cantons de Senones, Provenchères et Raon-l'Etape) et les
communes de Meurthe-et-Moselle (parties des cantons de
Cirey-sur-Vesouze, Blâmont et Badonviller) sont désignées
actuellement sous le nom de « Pavs de la Liaison des Vosges » en
attendant leur retour prochain à leurs départements respectifs.
16 juillet 1917
ETAT CIVIL
Du 23 juillet
Décès. [...] Marie-Joséphine Louis, 57 ans, brodeuse, épouse
Cézard, à Ancerviller.
16 août 1917
ETAT CIVIL
du 13 août 1917.
Décès.
[...] Julie Guise, 81 ans, sans profession, veuve Desalme,
Emberménil.
29 septembre 1917
Frisonniers civils rapatriés
Saint-Dizier Emile, 35 ans ; Thiry Edmond, 51 ans, de Gogney ;
[...] ; Mangin Jules, 55 ans ; Mangin Auguste, 53 ans, de
Verdenal.
22 octobre 1917
Remiremont
Etat-civil du 11 au 18 octobre. - Décès : [...] Du 13 : Meyer
Marie, 67 ans, sans profession, évacuée de Frémonville
(M.-et-M.), épouse de Camaille Victorin, cordonnier, place du
Bâtard, 3.
13 novembre 1917
Les rapatriements
Les 119 convois de rapatriés qui se sont succédé du 30 juillet
au 31 octobre 1917, ont ramené en France libre 56.566 personnes,
dont 30.000 femmes et 18.000 enfants.
Le nombre des rapatriés depuis le début de la guerre est ainsi
porté a 286.725.
Dans les 119 convois dont nous parlons on n'a compté que 134
habitants de Meurthe-et-Moselle, ce qui reporte le total des
rapatriés de notre départements depuis la guerre à 24.246.
Voici les communes dont ces 134 rapatriés sont originaires :
[...] Autrepierre 3; Avricourt, 2. Barbas, [...] Gogney, 4.
[...] Leintrey, 2
14 novembre 1917
ETAT CIVIL
du 12 novembre 1917.
Décès.
[...] Gustave-Joseph Virion, 47 ans, cultivateur à Gogney.
20 novembre 1917
NOUVELLES PERSONNELLES
BLAMONT
M. Gaudry Jean-Joseph est en bonne santé ainsi que son épouse.
Leur fille Maria est décédée. (Francfort, le 5 septembre 1917).
Carte reçue par M. Gaudry Charles, caporal au 45e territorial
1re Cie, par B. C. M.
23 novembre 1917
LUNEVILLE
Décès.-. - [...] Du 14 : Basile Crouvizier, 60 ans, journalier à
Amenoncourt.
11 décembre 1917
LUNEVILLE
ETAT CIVIL
Décès. - [...] Marie Martin, 63 ans, sans profession, à Vého.
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