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Journal - La Presse du jour

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L'Est Républicain

- 1918 -


NDLR : nous n'avons pas repris ici les nombreux extraits de communiqués officiels, déjà cités dans les articles d'autres journaux.


16 février 1918
AVIS MORTUAIRE
Vous êtes prié d'assister au Service funèbre qui sera célébré le lundi 18 février, à
9 heures et demie, à l'église Saint-Sébastien, pour le repos de l'âme de
monsieur l'abbé Auguste LEFEBVRE
Curé de la paroisse évacuée d'Ancerviller
Aumônier des Hospices Maringer et Villemin, à Nancy
pieusement décédé, victime de son dévouement, le vendredi 8 février 1918, dans la
67e année de son âge et la 43e de son Sacerdoce.
Les obsèques ont eu lieu le dimanche 10 février, dans la chapelle de l'Hospice, et l'inhumation au cimetière du Sud.


12 mars 1918
La participation américaine
AUX COUPS DE MAIN
de Reillon et de Neuvillers
LONDRES. - Le correspondant de l'Agence Reuter auprès de l'année française télégraphie :
«  Les troupes américaines ont pris partavant-hier, 9 mars, pour la première fois, à des opérations de destruction contre des ouvrages ennemis.
Deux raids de destruction simultanés avaient été projetés pour l'après-midi sur le front franco-américain de Lorraine, l'un à l'est de Reillon, l'autre à l'est de Neuvillers, devant Badonviller.
Le détachement opérant près de Reillon, composé de soixante sapeurs français, porteurs d'explosifs et d'outils, et de cinquante fantassins américains du régiment de l'Ohio, quitta les tranchées à cinq heures trente, après une vigoureuse préparation d'artillerie, traversa près de cinq cent mètres de terrain découvert sous un feu de barrage allemand et s'empara des objectifs qui lui avaient été assignés.
Les sapeurs y détruisirent les réseaux de fils de. fer barbelés, firent sauter les abris allemands et le poste d'observation tandis que les Américains tenaient l'ennemi à distance respectueuse.
Le groupe franco-américain se retira dans ses lignes à sept heures, ayant accomplit sa tâche avec le succès le plus complet, au prix de quatre blessés seulement.
L'opération de Neuvillers exécutée par deux compagnies françaises et une compagnie américaine, fut du même genre.
L'ennemi fut chassé de trois lignes de tranchées qui furent systématiquement détruites, les assaillants ramenant deux uhlans prisonniers.
Les fantassins américains ont fait preuve d'un entrain et d'un courage splendides.
La seule difficulté pour les officiers était de les retenir et de les empêcher de se précipiter avec trop de témérité dans les lignes allemandes.
L'artillerie américaine quii coopéra à la préparation d'artillerie, s'est attirée les vifs éloges des artilleurs français pour la rapidité et la précision de son tir. » - Havas
13 mai 1918
EN MARGE DU COMMUNIQUÉ
Enlèvement d'un petit poste allemand en Lorraine
PAR LES AMERICAINS
Notre communiqué du 5 mai a relaté que, sur le front de Lorraine, une rencontre de patrouilles, dans Ancerviller, nous avait permis de ramener des prisonniers.
Disons tout d'abord qu'il s'agit du hameau d'Ancerviller, qui se trouve dans les lignes allemandes, et non du village d'Ancerviller qui, lui, est à nous, et dans lequel les Boches ne se hasardent pas à venir patrouiller.
Nos alliés américains, qui font montre sur le front occupé par eux, dans cette région, d'une activité ralentie et d'une audace magnifique, se promènent beaucoup.
Ils veulent voir les Boches, et se rencontrer avec eux. Pour cela, il leur faut aller dans leurs lignes et ils y vont de temps en temps.
Le 5 mai, à 3 heures du matin, sans la moindre préparation d'artillerie, trois de leurs patrouilles partaient d'Ancerviller village, et, pendant que les deux premiers s'établissaient en flanquement à droite et à gauche; la troisième, composée de huit hommes, commandés par le sous-lieutenant Cassidy, accomplissant un habile mouvement tournant, pénétrait par derrière, dans le hameau d'Ancerviller où se trouvait un petit poste allemand.
Un seul coup de fusil fut tiré par la patrouille américaine qui se précipita aussitôt d'un seul élan sur les Boches, qu'elle attaqua au couteau.
La lutte fut âpre et farouche.
Les Sammies frappèrent avec tant de violence, que les crosses des fusils dont l'ennemi voulut se servir pour se défendre, furent largement entaillées par les lames.
Deux Allemands furent tués. Le caporal chef de groupe fut grièvement blessé. Les Américains le remenèrent dans leurs tranchées, avec les trois autres hommes composant le petit poste.
Au retour, ils montraient avec fierté leurs couteaux rouges de sang et les armes allemandes rapportées.
Aucun d'eux n'avait reçu la moindre blessure pendant l'action.
Cet. exploit fut accompli par les soldats du régiment irlandais de New-York.
24 mai 1918
ETAT CIVIL
Du 22 mai 1918
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] Charles Kraner, menuisier à Nancy, et Marie-Anne Brogli, employée de commerce à Blâmont (M.-et-M.).
29 mai 1918
ETAT CIVIL
Du 27 mal 1013
[...] Décès [...] Marguerite Saunier, 79 ans, s. p., veuve Bréneur, à Harbouey (M.-et-M.).
2 juin 1918
CLERC très au courant du notariat, ayant bonnes références, est demandé de suite pour la durée de la guerre à Tain (Drôme), ligne Lyon-Marseille. - On prendrait mutilé. - S'adresser à Me Gance ancien notaire à Blamont suppléant Me Chièze, à Tain.
22 juin 1918
LUNEVILLE
Les rapatriés de l'arrondissement de Lunéville. - Voici les noms des habitants des communes envahies de l'arrondissement, ramenés en France avec les récents convois de rapatriés :
[...] D'Avricourt : Baltz Louise, Bonneval Marguerite, Charles Magle, Dugourd Léontine, Fréville Augustine, Hartenberger Jean, Hendy Catherine, Knaebel Germaine, Mortet Caroline, Neunreuther Thérèse, Ragot Jeanne, Thierry Justin, Thomassin Marie, Vouaux Rose, Werbecker Marie.
[...] D'igney : Blauvalet Emile Bersch François, Boileau Remy, Boileau Marie, Briot Stanislas, Colin Victor, Cuny Marie, Cuny Amélie, Didon Victor, Dumas Jules, Fuchermann Eugénie et deux enfants, Gaertner Jean, Joublain Marie, Patoux Joseph, Patoux Célestin, Patoux Lucie, Simon Marie, Thirion Joseph, Walter Joseph.
[...] D'Ogéviller : Evrard Marie et un enfant.
[...] De Remoncourt : Baudoin Marie et deux enfants, Garnot Joseph, Garnot Marie, Gérardin Julie et un enfant, Humbert Appoline et deux enfants, Malgras Ferdinand, Schérer Aline
De Vaucourt : Frémy Alice.
11 juillet 1918
AVIS MORTUAIRE
Monsieur Ernest LAMBOULEY. réformé de guerre, cité à l'ordre de l'armée, réfugié de Blâmont à Eulmont, gérant de la Société Nancéienne d'Alimentation,
A la douleur de vous faire part de la perte cruelle qu'il a éprouvée en la personne de
Madame Ernest LAMBOULEY
décédée à Eulmont après une courte maladie.
28 juillet 1918
AVIS MORTUAIRE
Madame Victor CLOUD née ADRIAN ; Monsieur Camille MOITSIER et Madame née CLOUD ; Monsieur Henri CLOUD, et la famille, .
Ont la douleur de vous faire part du décès de
Monsieur Arsène ADRIAN
de Blâmont
à Rosières-aux-Salines, le 26 juillet 1918, dans sa 86e année. Leur père et grandpère.
Troyes (Aube), Mail des Charmilles, 92.
4 août 1918
LE LIVRE D'OR DE NOS INSTITUTEURS
[...] AUTRES CITATIONS
[...] Dion Eugène, ancien élève à l'école normale de Nancy, instituteur à Blâmont.
Sergent au 26e rég. d'infanterie.
[...] Spirgel Louis, instituteur à Harbouey.
Sergent au 42e rég. terr. d'inf.
[...] Piot Hyacinthe, instituteur à Xousse,
Caporal au 41e rég. d'inf. territoriale.
12 septembre 1918
Nos compatriotes
Nous apprenons la promotion de chevalier de la légion d'honneur du capitaine Emile Chaton, d'un bataillon de chasseurs à pied.
Employé à la préfecture de Meurthe-et-Moselle avant la guerre, parti comme sergent de réserve à la mobilisation, le capitaine Chaton, réintégré dans l'armée active, a conquis tous ses grades sur le champ de bataille.
Outre sa croix de chevalier, le capitaine Chaton est titulaire de sept citations.
Originaire de Domjevin, habitant à Essey-les-Nancy, nous adressons à ses parents réfugiés à Clézentaine, et à sa famille, nos félicitations.
24 septembre 1918
NOS RAPATRIÉS
Soixante rapatriés de différentes communes de Meurthe-et-Moselle sont arrivés à Paris, venant de Suisse.
Cent dix rapatriés, enfants compris, des régions de Saint-Quentin, Château-Thierry, Crépy-en-Valois sont arrivés également à Paris.
Hier, à Evian, 1167 rapatriés sont arrivés venant de La Petite-Fosse, Senones, Saint-Quentin, Barras, Frémonville, Blâmont et diverses communes du Nord. 519 rapatriés du convoi d'hier soir seront affectés au département de la. Vendée et ceux de ce matin seront dirigés sur Annemasse en situation d'attente.
25 septembre 1918
Nouveaux Convois de Rapatriés
A EVIAN
EVIAN, 21 septembre. - Sont arrivés aujourd'hui 1.308 rapatriés venant de [...]
Barbas, Frémonville, Blamont, Saint-Ail, Tanconviile, Cirey, Bertrambois, Azerailles et Repaix (Meurthe-et-Moselle) ; [...] Ils seront dirigés sur Les Landes.
M. Froment, directeur du Casino, harangua nos compatriotes et, après lui, le commandant Constant Verlot, député des Vosges.
24 novembre 1918
Rétablissement des correspondances
Le Directeur des Postés fait connaître à la population que la distribution des correspondances ordinaires est rétablie dans les communes de Blâmont, Cirey,Bertrambois, Briey, Conflans, Jarny, Tucquegnieux, Auboué, Batilly, Joeuf, Homécourt, Fixières, Valleroy, Mancieulles, ainsi que dans toute la circonscription postale des bureaux de Norroy-le-Sec, Mercy-le-Bas, Xivry-Circourt.
1er décembre 1918
APRÈS LA LIBÉRATION
A Barbas
M. Méquillet, député de Lunéville, et le sous-préfet se sont rendus dans cette commune.
Barbas a souffert des bombardements successifs, plusieurs maisons sont démolies, beaucoup ont été atteintes et sont inhabitables. L'église n'a plus de clocher.
Sur les 310 habitants d avant-guerre, il en reste 13, groupés autour du maire, M, Carrier, demeuré au village pendant l'occupation.
Le ravage allemand est là plus visible qu'à Cirey, dont les immeubles, hors la Glacerie, complètement dévastée, n'ont pas tenté la fureur destructive des boches.
Barbas c'est la solitude, on n'y entend pas vivre ; les quelques habitants semblent encore courbés sous la discipline allemande. «  Ils ont souffert ! Ils ont eu faim! » disent-ils.
Le député de l'arrondissement et le sous-préfet se sont informés. près de M. Carrier des nécessités immédiates de la commune et ont indiqué sous quelles conditions les évacués pourront rentrer au village : il faut au moins qu'ils puissent s'y loger.
8 décembre 1918
BLAMONT
Imprudence fatale - M. Maurice Coster âgé de 19 ans, qui avait trouvé un fusil allemand, malheureusement encore chargé, s'amusait à le manoeuvrer, le coup partit et blessa mortellement son camarade Charles Colin, âgé de 18 ans. La gendarmerie a ouvert une enquête.
13 décembre 1918
BLAMONT
Nomination. - Par décret du 5 décembre est nommé juge au tribunal de première instance de Vouziers, M. Maillard (Charles-Joseph), licencié en droit, juge de paix de Blâmont, en remplacement de M. Caillotelle, nommé juge d instruction au tribunal de première instance de Lunéville.
 

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