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L'Est Républicain
- 1919 -
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6 janvier 1919
Pensez un peu aussi aux civils
A la séance du 27 décembre, à la Chambre, M. Raoul Méquillet, député de Lunéville, a fait la déclaration suivante, qui a reçu l'approbation générale de ses collègues : « II y a dans l'arrondissement de Lunéville une commune, Cirey, dans laquelle vient presque tous les jours un train militaire partant d'Avricourt, passant devant Blâmont, pour se rendre à Cirey. Je tiens d'un habitant de Blâmont que le train militaire passe devant Blâmont sans s'y arrêter.
Ce train, qui comporte trois ou quatre wagons de marchandises et un wagon de voyageurs, n'a qu'un but : aller chercher des planches dans la vallée. L'autorité militaire passe devant Blâmont, mais elle refuse d'y prendre voyageurs et marchandises, alors que cette commune manque de tout, et que ce train pourrait être utilisé pour le transport et le ravitaillement de la population civile.
« C'est tellement scandaleux que je tenais à citer ce fait : est-il inadmissible qu'une voie ferrée qui pourrait être utilisée pour le ravitaillement de nos populations ne serve qu'à transporter des planches ?
« Ce n'est pas en procédant de la sorte qu'on facilitera la renaissance de la vie économique dans des régions qui ont tellement souffert de la guerre. »
8 janvier 1919
Ce que dit M. Gérardin, directeur de la Cie de l'Est [...]
Certaines lignes, comme celle d'Avricourt-Blâmont-Cirey, n'ont pu encore être mises en service parce que les postes d'eau servant à l'approvisionnement des machines ont été détruits ; on en presse le rétablissement. 22 janvier 1919
LUNÉVILLE
Les transports. - La Compagnie du chemin de fer de Lunéville à Blâmont et à Badonviller a l'honneur d'informer le public qu'elle a repris l'exploitation de la ligne, le 20 janvier 1919, entre Lunéville-Est et Domèvre, et qu'à partir du 1er février 1919, les trains desserviront les localités de l'embranchement Herbéviller-Badonviller. 18 février 1919
Avis
La compagnie du chemin de fer de Lunéville à Blâmont et à Badonviller a l'honneur d'informer le public qu'elle organise un service de transport par camions automobiles entre Domèvre, Blâmont et Cirey, à partir du 11 février 1919, suivant l'horaire ci-après :
Tous les jours de la semaine, sauf le vendredi ; Cirey (place de la Mairie), départ ; 8 h, 14 h. - Blâmont (gare L. B. B.), arrivée, 8 h. 30, 14 h. 30 ; départ, 8 h.45, 14 h. 45. - Domèvre (gare provisoire L. B. B.), arrivée, 9 h., 15 h.
Le vendredi seulement : Cirey, départ : 6 h. 30. - Blâmont : arrivée, 7 h. ; départ, 7 h. 15. - Domèvre : arrivée, 7 h. 30. - Herbéviller (gare L. B. B.) : arrivée, 7 h. 45., départ, 8 h.
Tous les jours de la semaine, sauf le vendredi : Domèvre : départ, 9 h. 10, 15 h. 10 ; Blâmont : arrivée, 9 h. 25, 15 h. 25 ; départ, 9 h. 40, 15 h. 40 ; Cirey : arrivée, 10 h. 10. 16 h. 10.
Le vendredi seulement : Domèvre, départ, 8 h 15. - Blâmont : arrivée, 8 h. 30; départ, 8 h. 45. - Cirey : arrivée, 9 h. 15. 3 mai 1919
La renaissance de Blâmont 10 mai 1919
FRÉMONVILLE
Trois frères cités. - trois frères Clauss, de Frémonville, ont obtenu les citations suivantes :
Clauss Eugène-Camille, du 8e dragons :
« Excellent gradé qui s'est distingué par sa crânerie et son entrain dans plusieurs situations périlleuses. Le 23 juin 1915, en Lorraine, alors qu'il commandait un poste avancé, a contribué à faire avorter une attaque ennemie. Le 2 juin 1918, sur l'Ourq, chef d'une équipe de F. M. installée en flanquement, a employé très judicieusement son arme et arrêté des infiltrations ennemies. »
Clauss Georges, soldat à la 3e C. M. du 22e R, I. ; « Excellent mitrailleur. A fait preuve d'un beau courage et d'un beau sang-froid dans des circonstances difficiles.
Blessé à sa pièce le 20 septembre 1918. »
Clauss Jules, chasseur au 107e bataillon : « S'est particulièrement distingué au cours de l'attaque du 15 décembre 1916 et pendant les jours qui ont suivi. A participé au nettoyage d'un camp ennemi et a fait preuve de courage et de sang-froid. » 18 mai 1919
AMENONCOURT
Vol d'une montre. - Le jeune Koch Joseph, 16 ans, couvreur, demeurant à Autrepierre, était allé la semaine dernière, en compagnie de son père, cimenter les cheminées de M. Dubois Emile, propriétaire à Amenoncourt.
En pénétrant dans les appartements de M. Dubois, le jeune Koch remarqua une montre qui lui plut, sans doute, car il la fit passer dans sa poche avec une dextérité remarquable.
Pourtant, il ne conserva pas cette montre par devers lui, il la vendit à un camarade. Bientôt dénoncé, te jeune Koch a été mis en état d'arrestation et écroué à la prison de Lunéville. 24 mai 1919
Comité d'assistance nancéienne aux familles réfugiées des villages lorrains
[...] A ce propos, M. Jambois signale l'empressement patriotique avec lequel tous les fabricants de chaussures sollicités par le comité lui ont livré les grosses quantités que l'intendance lui avait réservées sur leur fabrication, en particulier ceux de Nancy et à leur tête M. Picard président de leur syndicat. Le comité leur en marque publiquement sa gratitude.
Ces achats pour- compte du ministère des régions libérées ont été emmagasinés par le comité au 1er étage dans las locaux de l'ancienne manutention, gracieusement mis à sa disposition par la ville et réfectionnés par la préfecture. Le vestiaire les a disposés en séries complètes et a livré les quantités suivantes, sur désignation de
la préfecture :
[...] Le 14 avril : 1750 paires de chaussures et 1858 vêtures à l'Armoire lorraine pour Blâmont. [...] 27 mai 1919
BURIVILLE
Vol d'une jument. - Un sieur Moreau, se disant démobilisé du 217e R. I., se présentait, il y a quelques jours, chez M. François Albert, cultivateur à Buriville, pour demander du travail M. François Albert, manquant de domestiques, l'embaucha immédiatement.
Le démobilisé se coucha dans l'écurie, mais le matin il avait disparu, emmenant une magnifique jument alezane de 6 ans Le signalement du malfaiteur a été donné immédiatement à toutes les brigades de gendarmerie de la région. 12 juin 1919
LES CHINOIS ASSASSINS
LUNÉVILLE: 10 juin. - Il y a quelque temps, l'adjudant Daneuyer, commandant la compagnie de Chinois employés aux travaux de reconstruction, était trouvé assassiné sur la route de Foulcrey. Son cadavre, en état complet de putréfaction, fut retrouvé, percé de balles, dans un fossé. L'enquête ouverte aussitôt par la gendarmerie et l'autorité militaire démontra nettement que le vol avait été le mobile du crime, mais malgré d'activés recherches on ne put arrêter le meurtrier. A quelques jours de là, un nouvel attentat était commis sur la personne d'un facteur, M. Aubry. Celui-ci, revenant de faire sa tournée à Autrepierre, était attaqué à coups de revolver par un travailleur chinois lequel, guettant son passage, s'était dissimulé derrière une haie. Le facteur essuya plusieurs coups dé feu. Une baile perfora son sac de lettres, traversa plusieurs carnets, s'amortissant à fleur de peau ; une autre balle l'atteignit assez profondément à la cuisse. II put néanmoins rejoindre Blâmont et, se rendant aussitôt à la gendarmerie, il raconta par le menu son aventure. Une enquête fut ouverte qui amena l'arrestation de l'agresseur. Celui-ci a reconnu être l'auteur de l'attentat et a déclaré, en outre, connaître parfaitement l'assassin de l'adjudant Daneuyer. Les renseignements très précis qu'il a fournis sur l'identité du criminel ont été recueillis précieusement et peuvent faire espérer sa prochaine arrestation
AVRICOURT
Tombée par la fenêtre, - Mlle Marguerite Bernard, 19 ans, demeurant à Avricourt, est tombée accidentellement par la fenêtre de son habitation. Dans sa chute elle s'est fait de multiples contusions qui ont nécessité son envoi à l'hôpital de Lunéville. 15 juin 1919
LES DÉTONATEURS QUI EXPLOSENT
HARBOUEY, 14 juin, - Voici un nouveau nom à ajouter à la liste des victimes des engins de guerre, liste qui s'allonge tous les jours ! Le jeune Bridey Georges, âgé de 11 ans, dont les parents habitent Harbouey avait, en fouillant dans un tas de ferraille, trouvé un détonateur. Il s'amusa avec le dangereux engin qui éclata, le blessant grièvement au visage. Conduit d'urgence à l'hôpital de Lunéville, les médecins ont constaté que l'infortuné gamin avait un oeil perdu.
Jusqu'ici, l'arrondissement de Lunéville semble détenir le peu enviable record de ces navrants accidents. Nous continuerons hélas, à déplorer des morts et des mutilations d'enfants tant que l'administration ne se décidera pas à faire rechercher minutieusement, par des équipes spéciales, les engins et explosifs abandonnés dans tous les cantonnements et abris situés à proximité de nos villages. 16 juin 1919
LES CHINOIS EXAGÈRENT
Nouvel attentat en forêt. - Un chef de chantier attaqué à coups de revolver
LUNEVILLE, 15 juin. - Aux premiers temps de leur séjour en France, les travailleurs chinois jouirent de la sympathie du public. N'était-ce pas de la main-d'oeuvre qui nous arrivait et dont, au printemps de 1918, les graves événements militaires rendaient l'utilisation nécessaire et urgente ! Et puis, les habitants s'amusaient de la candeur de ces hommes aux noirs cheveux plaqués, aux petits yeux bridés trouant une large face jaune et camuse. Ils étaient si drôles, ces bons Chinois, déambulant par les rues, vêtus d accoutrements invraisemblables, d'un pittoresque ahurissant ; on s'arrêtait pour détailler leurs cravates jaunes ou vert pomme, leurs larges ceintures azurées, leurs chausses d'une coupe étrange et l'immense parapluie d'escouade qui, tel le sabre de Joseph Prudhomme, était sans aucun doute « le plus beau jour de leur vie ».
Des gens à l'esprit chagrin insinuaient bien que les Célestes n'étaient point des plus laborieux, qu'on ne pouvait espérer de leur travail qu'un rendement minimum. Baste ! Les Chinois sont des contemplatifs ; peut-on exiger d'eux un effort extraordinaire ? Acceptons-les comme ils sont et ne nous plaignons de rien.
Hélas, après la signature de l'armistice, dès que l'autorité militaire commença à les répartir dans les villages dévastés pour déblayer les ruines, les délits, les attentats, les actes de vandalisme se succédèrent à tel point que les populations des villages libérés ont un désir qui prime maintenant tous les autres et revient, dans leurs plaintes, comme un leit-mo-tiv : « Oui... mais qu'on nous débarrasse d'abord des Chinois ! »
Nous n'entendons pas généraliser. Il y a Chinois et Chinois. Mais, il n'en est pas moins vrai que, dans les rangs de ces travailleurs exotiques se trouvent un trop grand nombre de malandrins, ouvriers des ports et débardeurs, lesquels font peser sur nos villages une véritable atmosphère de terreur.
Certains secteurs sont particulièrement éprouvés par les méfaits de ces indésirables. Celui d'Avricourt notamment. Nous avons relaté l'assassinat de l'adjudant Daneuyer, à Foulcrey, l'attentat commis sur la personne du facteur Aubry, à Autrepierre. Voici un nouvel exploit à ajouter à la série. Des Chinois appartenant à la compagnie cantonnée dans la forêt de Vaucourt ont attaqué, dimanche soir, à 21 heures, un chef de chantier de l'équipe de reconstruction de Xousse.
A deux reprises, les jaunes tirèrent des coups de revolver sur lui. Il s'enfuit et réussit à dépister ses agresseurs en se cachant dans un inextricable réseau de fils de fer barbelés. Ce n'est qu'à cette circonstance qu'il dut son salut.
C'est la troisième agression commise par des Chinois sur des personnes du village.
Il serait temps que l'autorité recourût à des mesures rigoureuses, susceptibles de faire cesser un aussi déplorable état de choses. Les braves gens de nos villages, qui ont tant souffert, ont droit à la sécurité ! 11 juillet 1919
ARRONDISSEMENT DE LUNEVILLE
Les dommages de guerre. - Les opérations des commissions de constatation et d'évaluation des dommages de guerre institués par l'arrêté du 4 mai 1919 dans tous les cantons de Meurthe-et-Moselle commenceront le 10 juillet 1919.
Le ressort et le siège de chacune de ces commissions sont fixés comme il suit :
[...] Canton de Blâmont, siège Blâmont (deux commissions), ressort de la 1re commission : Amenoncourt, Ancerviller, Avricourt. Barbas, Chazelles, Domèvre-sur-Vezouze, Domjevin, Emberménil, Gondrexon, Halloville, Leintrey, Reillon, Saint-Martin, Vého, Verdenal. - Ressort de la 2e commission ; Autrepierre, Blâmont, Blémerey, Buriville, Fréménil, Frémonville, Gogney, Harbouey, Herbéviller, Igney, Montreux, Nonhigny, Ogéviller, Reclonville, Remoncourt, Repaix, Vaucourt, Xousse.
AVRICOURT
P. G. en fuite arrêté. - Rhode Otto, 27 ans, originaire de Magdebourg (Saxe), prisonnier de guerre évadé du camp d'Igney-Avricourt, a été arrêté dans
le bois Mertale, près de Dieuze, par le soldat Dumaty Arthur et remis entre les mains de la gendarmerie de Dieuze qui l'a ramené au camp de P. G. 21 juillet 1919
VAUCOURT
La situation. - Vaucourt, avant la guerre, comptait 222 habitants, 85 y sont aujourd'hui revenus.
Le village a beaucoup souffert : 24 maisons sont détruites, 18 très abîmées, mais réparables.
L'église a été brûlée par un obus incendiaire boche en août 1914 ; il n'en reste que les murs. Nous croyons savoir qu'elle ne pourra être reconstruite sur son emplacement actuel, en raison des travaux souterrains effectués par les Allemands. L'école est également brûlée.
Les cultivateurs rentrés au village se sont remis courageusement au travail. En dépit, des difficultés qu'ils ont rencontrées pour se loger, pour se procurer chevaux, charrues et semences, - il n'y a pas d'avoine cette année, les chevaux et charrues étant arrivés trop tard - on voit déjà un certain nombre de champs labourés pour les semailles d'automne.
D'autre part, tous possèdent maintenant des chevaux et ils rentreront leur prairie.
A Vaucourt, l'humour lorrain ne perd pas ses droits. Avant de nous quitter, un cultivateur nous faisait la recommandation suivante : « Surtout, dites bien aux services agricoles qui nous ravitaillent qu'il nous faudra de la semence de blé avant... 1er janvier. » 5 août 1919
BURIVILLE
Acte de probité. - M. Bernier Joseph, demeurant à Buriville, en se promenant dans la forêt, a trouvé un portefeuille contenant divers papiers et 900 francs en billets de banque. Il a été très heureux de le remettre à son propriétaire qui l'avait perdu la semaine précédente, en cueillant des champignons. Ajoutons que M. Bernier a refusé toute récompense. 14 août 1919
PONT-SAINT-VINCENT
On perd son temps. - Nous recevons la lettre suivante :
Je me suis rendu au greffe de la 2e commission cantonale de Blâmont le 1er août à 15 h. 45 pour déposer un dossier et demander quelques éclaircissements ou instructions. J'ai eu beau attendre, frapper, errer sur la place, le bureau était fermé Un industriel passant par là me conseilla de m'adresser chez M- M..., ce que j'ai fait, mais en Vain. Ces bureaux ne pourraient- ils avoir des heures d'ouverture et de fermeture plus étendues. N'avons-nous pas droit et besoin d'un peu plus, de bonne volonté, beaucoup de sinistrés étant commerçants ou dans des situations qui ne permettent pas des déplacements prolongés et onéreux.
UN SINISTRÉ, LECTEUR DE L'EST RÉPUBLICAIN 18 août 1919
Tribunal correctionnel. - Vol d'avoine. - Thomas Louis, 48 ans, cultivateur à Moussey, est inculpé d'avoir soustrait 123 litres d'avoine au préjudice des régions libérées, à Blâmont.
Huit jours de prison avec sursis. 27 août 1919
BLAMONT
Religieuse décorée. - En présence de M. Bentz, conseiller général, et de M. Langeron, sous-préfet de Lunéville, le général commandant la 21e région à remis la croix de guerre à Mme Perrin Victoire, en religion soeur Léopold, de la congrégation de Saint-Charles.
La soeur Léopold a été décorée pour les soins qu'elle prodigua a nos blessés en 1914 et pour le dévouement absolu qu'elle témoigna à la population civile pendant les quatre années de l'occupation allemande. 1er septembre 1919
Les ponts. - Le pont de Leintrey est parti le 23 août de Versailles. Le personnel militaire compétent sera fourni dès l'arrivée du pont. [...]
Les routes. - M. Jacquel ingénieur fait connaître que le cylindrage de la route de Crion à Bénaménil est commencé, celui de la route de Deuxville à Einville va commencer. Des équipes sont sur la route Athienville-Bezange ; le transport des matériaux à pied d'oeuvre de Réchicourt à Parroy et de Vého à Leintrey est en cours. Le cylindrage de Blâmont à Herbéviller continue. Les cinq lots de route pour lesquels personne n'avait soumissionné viennent d'être adjugés à une Société ; l'exécution commencera incessamment. L'enlèvement des terres sur la route Vého-Emberménil continue.
[...] Baraques.- A la suite des interventions de la commission, on a reçu des baraques pour la région de Chazelles, Vého, Leintrey, Reillon, Montreux, Nonhigny. On dispose de camions pour leur transport. Etant donnée l'incertitude des transports, on commencera la couverture des baraques au moyen de tôles ondulées, sans attendre les tuiles promises. 9 septembre 1919
LES DÉTONATEURS
REPAIX. 8 septembre. - Le jeune Ehling Louis, âgé de 11 ans, demeurant chez ses parents à Repaix, a trouvé un détonateur et l'a ramassé. L'engin lui a éclaté dans la main. L'enfant en sera quitte, heureusement, avec un pouce enlevé. Il a été conduit à l'hôpital. 1er octobre 1919
BLAMONT
Association des mutilés et anciens combattants de la Grande Guerre. - Siège social : 2 rue Lafayette, à Nancy. - La première réunion et conférence faite par l'A.M.C de Blâmont le dimanche 28 courant, au cours de laquelle furent exposés les droits des mutilés et anciens combattants, de leurs veuves, ascendants et orphelins, a eu son plein effet. De nombreux intéressés, ignorants de leurs droits, ont été renseignés gracieusement. Tous les anciens combattants présents, non encore inscrits à l'association, se sont enrôlés comme membres actifs, et ont compris l'intérêt de se grouper pour affirmer leurs droits et faire triompher non seulement leurs revendications, mais encore pour assister, par leur appui et leurs conseils, les compagnes, enfants et ascendants de leurs camarades tombés au champ d'honneur.
Un bureau provisoire est formé désormais, en attendant l'organisation définitive de la section cantonale de Blâmont.
Tous renseignements seront communiqués gracieusement par l'intermédiaire de M. Malo, huissier à Blâmont. 15 octobre 1919
GRAVE AFFAIRE DE TITRES VOLÉS
BLAMONT, le 14 octobre. - Deux habitants de Blâmont, les sieurs Trabach, débitant, et Rocque, demeurés à Blâmont pendant l'occupation allemande, se présentaient il y a quelques jours au guichet d'une banque pour se faire payer des coupons échus, détachés de titres volés et frappés d'opposition.
Aussitôt averti, le parquet de Lunéville ordonna une enquête. Vendredi dernier, une descente de justice avait lieu au domicile des négociateurs de coupons. La perquisition fut fructueuse. Les titres découverts furent immédiatement saisis et des mandats d'amener décernés contre Trabach et Rocque.
Interrogés, ceux-ci affirmèrent avoir acheté aux Boches les titres trouvés en leur possession. Ils avaient l'intention de les restituer à leur propriétaire, mais ils ne persistèrent pas dans leur primitif dessein, puisqu'ils essayèrent bel et bien de se les approprier.
Les sieurs Trabach et Rocque ont été amenés à la maison d'arrêt de Lunéville et écroués. 26 octobre 1919
BLAMONT
Une affaire de malles. - Nous avons signalé, il y a quelques jours, l'arrestation des sieurs Trabac et Roques. Ce dernier seul serait inculpé de détournement de titres. Quant à Trabac, il fut amené à Lunéville, à propos du vol de deux malles, commis au préjudice de Mme de Martinprey. Il avait fait l'expédition de ces malles sur la demande d'une dame L..., qui les avait laissées chez lui en dépôt.
Les malles ont été reconnues, en gare par la propriétaire. Plainte fut aussitôt déposée. Trabac a fourni à M. le juge d'instruction la lettre de demande d'expédition de la dame L... Une commission rogatoire a été envoyée dans le Jura où résidé la dame L... et Trabac bénéficiera, d'une ordonnance de non lieu si ses déclarations sont reconnues exactes. 2 novembre 1919
BLAMONT
Le feu - Un commencement d'incendie qui s'était déclaré dans la maison de M. Auguste Trabach, débitant à Blâmont, a détruit plancher, lit, boiseries, tapisseries etc. Les pertes sont évaluées à 3.018 fr et couvertes par une assurance. 14 décembre 1919
L'ÉLECTION
des Municipalités
[...] AVRICOURT Maire : M. Loeffler ; adjoint : M. Chambrey.
MIGNEVILLE.. Maire : M. Liengey Eugène ; adjoint : M. Hellé L.
HERBEVILLER. - Maire : M. Chatton P. ; adjoint : M. Henry A.
FREMONVILLE. - Maire : M. Paulus ; adjoint M. Vouaux.
REMONCOURT. - Maire : M. Walter Emile ; adjoint : M. Malgras Joseph.
[...] LEINTREY. - Maire : M. Thomas ; adjoint : Edmond Lemoine. 30 décembre 1919
- M. A. Colin, boucher, d'Ancerviller, réfugié à Flin, nous écrit d'autre part :
Je viens vous prier s'il vous plaît, de vouloir bien faire insérer dans l'Est Républicain la belle conduite qu'a eue M. Lefort., chef de gare, qui, au cours de la crue de la Meurthe, le 24 décembre, s'est porté au secours de Mme et Mlle Colin, bouchère
à Ancerviller, qui traversaient en voiture le pont sur la Meurthe à Flin, envahi par les eaux, et qui, sans le secours de M. Lefort, auraient été entraînées par les eaux, avec cheval et voiture.
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