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L'Est Républicain
- 1947 -
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13 mai 1947
Les 15 et 18 Mai, à Blâmont
Kermesse de Bienfaisance pour relever les ruines de la
Pouponnière
Les 15 et 18 mai prochains, la Croix-Rouge Française organise
une grande kermesse à la Pouponnière de Blâmont dont le produit
servira à relever les ruines des bâtiments détruits par les
Allemands en novembre 19440
Cette fête de charité est placée sous le patronage du préfet de
M.-et-M., de la maréchale Lyautey, du général de Linarès, du
sous-préfet de Lunéville, du professeur Caussade, du docteur
Suzanne Mouton-Chaput et de nombreuses personnalités. Nul doute
que les Nancéiens qui pourront s'y rendre voudront participer au
relèvement d'une œuvre faite de dévouement et d'abnégation au
service des petits enfants.
Pour faciliter les déplacements, un service spécial d'autobus
est prévu : départ place de la Cathédrale le jeudi à 13 h. 30,
et retour de Blâmont, arrivée à Nancy vers 19 h
15 mai 1947
DU 15 AU 18 MAI
KERMESSE DE BLAMONT
au profit de la Pouponnière
La Maison maternelle de Blâmont a été créée en 1925, sous
l'égide de l'Union des Femmes de France, ancienne société
Croix-Rouge ; elle était subventionnée par la Santé publique.
Cette organisation a rendu, pendant vingt ans, les meilleurs
services au point de vue protection maternelle et enfance du
premier âge.
Renaissant de ses ruines dues à la fureur allemande en novembre
1844, l'œuvre va revivre avec une formule légèrement différente,
elle portera son effort sur la protection de l'enfance et
comprendra : une pouponnière, un centre d'accueil pour enfants
de 2 à 5 ans, et assurera le placement surveillé des nourrissons
dans les cantons environnants. Elle sera dirigée par un conseil
d administration.
Mais se trouvant absolument sans ressources pour le
fonctionnement de ce centre, les fonds de la kermesse lui
serviront à faire revivre ce dernier si bien connu dans notre
lorraine. Rappelons que la kermesse a lieu du 15 au 18 mal, à
Blâmont, parmi les vestiges des bâtiments détruits. 17 mai 1947
KERMESSE DE BLAMONT
Venez à Blâmont...
Vous vous amuserez...
Vous ferez des achats intéressants
Vous accomplirez une bonne action...
En visitant la Grande Kermesse organisée par la municipalité, le
comité local de la Croix-Rouge et les sociétés locales, au
profit de la Pouponnière de Blâmont, dont les bâtiments ont été
en partie détruits lors des bombardements de novembre 1944 et
qui va reprendre son activité.
Nombreux comptoirs ; ferme lorraine tenue par des jeunes filles
des communes rurales du canton de Blâmont ; tissus, cotonnades,
lainage, linge de maison, épicerie et vins, vaisselle, articles
de ménage, verrerie, papeterie, vannerie, ouvrages de dames,
layettes, jouets, buvette, restaurant, nombreuses attractions
(manèges, loteries, etc.).
A 10 heures : ouverture des comptoirs et attractions. - 16
heures : concert par la Fanfare municipale de Blâmont.
20 heures : tirage de la grande tombola. - 22 heures : feu
d'artifice et bal sous tente.
Services spéciaux d'autobus organisés par les Rapides de
Lorraine. 4 juin 1947
APRES L'INCIDENT DE BLAMONT
La Préfecture noua communique : Mal informés des raisons qui
avaient imposé l'arrêt du ravitaillement en farine de leurs
communes, environ 200 cultivateurs des communes du canton de
Blâmont s'étaient rassemblés autour du moulin de Blâmont pour
protester contre la décision prise.
Dans la soirée, une délégation des maires de ces communes,
accompagnée de M Crouzier. député de Meurthe-et Moselle, et de
M. Delatte, président de la C.G.A., fut reçue à la
sous-préfecture de Lunéville par M. le préfet de
Meurthe-et-Moselle, qui leur a exposé la situation actuelle et
les raisons qui l'avaient amené a suspendre provisoirement les
attributions de farine aux boulangers dans certaines communes
rurales.
Mieux informée, la délégation se rendit aux raisons du préfet et
se retira après s'être engagée à faire un effort exceptionnel de
collecte, afin de faciliter la soudure pendant les quelques
semaines critiques a venir.
La gendarmerie de Blâmont, qui avait été alertée, n'eut pas à
intervenir. Aucun Incident n'a été signalé. 21 juillet 1947
Sans ressources, un mari divorcé veut tuer son ex-épouse
Blâmont (de notre correspondant). - Vendredi soir, à 20 h 45.
Mme Neraud Solange, 29 ans, balayait son trottoir, lorsqu'elle
fut lâchement frappée dans le dos, de deux coups de couteau par
M Leconte Jean, son ex-époux. Le premier l'atteignit à l'épaule
droite et le second au milieu du dos. Mme Neraud traversa la
route en appelant au secours et vint s'effondrer à l'entrée du
café Munch. Son agresseur, qui la poursuivait, la voyant tomber,
prit immédiatement la fuite. Le docteur Thomas, mandé d'urgence,
apporta ses soins à la victime dont les blessures ne sont pas
mortelles.
Lee recherches entreprises jusqu'à présent par la brigade de
gendarmerie de Blâmont, pour retrouver l'agresseur n'ont pas
encore abouti. Le motif exact du meurtre, qui serait prémédité,
n'est pas connu, mais l'on suppose que M Leconte divorcé depuis
près de quatre mois, a voulu se venger.
A diverses reprises, il aurait menacé de tuer son ex-épouse
lorsqu'il n'aurait plus d'argent. L'intéressé vivait dans une
oisiveté complète depuis plusieurs mois vendant le bien de
l'ancien ménage. 5 décembre 1947
Restrictions de courant électrique
Les établissements industriels ne peuvent utiliser l'énergie
électrique que pendant quatre jours ouvrables par semaine avant
18 heures ou après 9 heures suivant le groupe dans lequel ils
sont placés. Les distributeurs d'électricité ont fait connaître
aux divers établissements les jours et heures de marche
autorisée En dehors de ces jours et heures les industriels ne
doivent pas prélever d'énergie sur le secteur, même si le réseau
qui les dessert est maintenu en permanence sous tension pour
l'alimentation d'un usager prioritaire.
Pour tous les usagers, le courant électrique est coupé de 7 h à
30 h chaque semaine les jours suivants
Villes de Nancy. Lunéville, Saint-Nicolas-de-Port, Toul et leurs
environs mercredi et jeudi. Villes d'Epinal, Commercy,
Saint-Mihiel, Verdun, Remiremont et leurs environs, ville de
Satnl-Dié vendredi et samedi.
Ville, de Charmes, Mirecourt, Vittel, Senonet, Baccara,t Blâmont
et leurs environs lundi et mardi.
Toutefois, à titre précaire et révocable, le courant est rétabli
chaque tour de 11 h 55 à 13 h 55 pour la cuisine électrique
seulement.
D'autre part à partir du lundi 8 décembre 1947 pendant les jours
où la consommation est autorisée des coupures pourront être
effectuées de 18 h à 20 h pour les villes de Nancy,
Saint-Nicolas-de-Port. Mirecourt, Verdun, Charmes, Commercy et
leurs environs, ville de Saint-Dié et de 7 h à 9 h pour les
villes de Toul, Lunéville, Baccarat, Blâmont, Senones, Epinal,
Remiremont, Vittel et leurs environs.
Au surplus des délestages supplémentaires pourront se produire
lorsque le besoin s'en fera sentir. Ils auront une durée maximum
d'une heure le courant étant rétabli à l'heure « ronde » suivant
celle de la coupure.
En outre. Il est fait appel à la compréhension et à la
solidarité de tous pour réaliser l'économie maximum de courant,
notamment de 7 à 11 h et de 16 à 20 h. Le chauffage électrique
reste formellement interdit. 31 décembre 1947
[Inondations] Région de BLAMONT. - La situation, lundi, était
critique. A Blâmont même, à 10 heures, 11 y avait 1 m. 10 d'eau
sur la place. La poste était inondée. A Fremonville, la plaine
était sous l'eau. A Cirey, le coffrage d'un pont fut emporté.
L'eau traversait les routes et avait envahi caves et
appartements.
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