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L'Est Républicain
- 1952 -
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9 avril 1952
Un enfant passe sous la roue d'un lourd chariot
FREMONVILLE (de notre correspondant) - Lundi, vers 14 h. 30, à
Frémonville (M.-et-M.), le jeune Bernard Boulanger, âgé de 7
ans, accompagnait son père, M. Georges Boulanger, occupé à
transporter du fumier dans les champs. L'enfant était à
califourchon sur l'un des chevaux qui trainait la lourde
voiture. Celle-ci venait à peine de démarrer et le père était
occupé à desserrer la mécanique du véhicule quand, brusquement,
l'enfant tomba et roula devant la roue du chariot qui lui passa
sur le corps.
Le docteur Thomas, appelé d'urgence, ordonna le transfert rapide
du petit blesse à l'hôpital de Lunéville ou le docteur Godot,
chirurgien, pratiqua immédiatement une opération.
L'enfant se plaint de fortes douleurs dans le bas ventre.
19 juin 1952
Des grêlons gros comme des œufs de pigeon tombent à Emberménil
(M.-et-M.)
LUNEVILLE (de notre rédaction). - Mardi, vers 18 h. 15, É le
village d'Emberménil (M-et-M.) a eu à subir un orage de grêle
qui ne sera pas oublié de si tôt.
Des grêlons avaient la grosseur d'un œuf de pigeon. Il s'en
forma de petits tas tels que, le lendemain, il en subsistait
encore.
Le nord et le nord-ouest de la localité ont été éprouvés :
jardins bouleversés, vignes arrachées, champs de blé saccagés
sur 60 à 70 % de leur surface. Quelques vitres de maisons ont
été brisées. 22 août 1952
Une rencontre peu banale-
Vers 21 h. 10. sur la route nationale, à la sortie d'OgevIller,
une vache a heurté une voiture automobile pilotée par M Paul
Wurtz, 20 ans, dessinateur. 70, rue Charles-Keller, à Nancy.
Revenant de Strasbourg, l'automobiliste se dirigeait vers
Lunéville et s'apprêtait à doubler un troupeau de quatre bêtes
lorsqu'une d'elles se porta sur la gauche et monta littéralement
sur le capot de la voiture. Sous le choc, M. Wurtz a été
légèrement blessé à la cuisse droite.
Mme Fernand Cornebois, 39 ans, cultivatrice à Ogéviller, qui
conduisait le troupeau, assure qu'aucune de ses bêtes ne fit un
écart et que c'est l'auto qui heurta la vache. 17 septembre 1952
D'un coup de sabot un poulain blesse un garçonnet
AVRICOURT (de notre correspondant). - A Autreplerre (M.-et-M.),
le petit Lucien Contal, âgé de 4 ans, a été grièvement blessé
par un poulain. Celui-ci envoya au malheureux garçonnet un coup
de sabot qui lui perfora les intestins.
Un docteur, mandé aussitôt, dirigea le petit blessé vers un
hôpital où, bien qu'il ait été opéré d'urgence, son état demeure
grave. 11 octobre 1952
A Amenoncourt, dans les ruines d'une maison brûlée en 1914, un
ouvrier découvre une trentaine de pièces d'or
A Amenoncourt, uns équipe d'ouvriers de l'entreprise Molinari,
de Lunéville, est occupée aux travaux préliminaires à la
construction d'un Immeuble pour le compte de M. Eugène
Frichemann.
Actuellement, les terrassements sont en cours pour la
réalisation des fondations et des caves. M. Louis Acremont,
domicilié à Petitmont, creusait dans un endroit du terrain
lorsque, à la suite d'un coup de pioche, un objet lui sauta à la
figure. Il crut d'abord qu'il s'agissait d'un simple jeton de
monnaie, mais, en examinant de plus prés sa trouvaille, il
constata qu'en réalité c'était une pièce en or.
Grattant alors le sol, il découvrit une trentaine de pièces :
vingt-deux louis, dont la plupart sont des « napoléons », six
pièces en or de vingt marks, une de cinquante francs, une de dix
francs et une étrangère (vraisemblablement d'origine polonaise),
ainsi que deux pièces en argent. A côté desquelles se trouvaient
un porte monnaie complètement détérioré et une chaîne de montre
en argent.
D'après l'estimation qui a été faite, on peut compter que le
tout représente une valeur de plus de 100.000 francs. On suppose
que cet argent provient de la guerre de 1914 ; car, à cet
emplacement, où l'on travaille à l'édification d'un immeuble,
existait une maison gui, en 1914, fut brûlée a l'arrivée des
Allemands. Son occupant, M. Eugène Thouvenin, qui devait
d'ailleurs périr dans cet incendie, aurait possédé à l'époque
des pièces d'or, ce qui expliquerait la trouvaille de l'ouvrier.
Les pièces découvertes sont considérées comme un trésor qui,
selon le code civil, devra être partagé entre le propriétaire du
terrain, M. Frichmann, et l'inventeur, M. Acremont.
Celui-ci peut dire qu'il aura donné un coup de pioche qui
rapporte. 23 octobre 1952
Le maître Florent Schmitt, originaire de Blâmont,
Meurthe-et-Moselle promu commandeur de la Légion d'honneur
Par décision prise hier matin en Conseil des ministres, le
compositeur Florent Schmitt, membre de l'Institut, a été promu
commandeur de la Légion d honneur, au titre du ministère de
l'Education Nationales.
Originaire de Blâmont, en Meurthe-et-Moselle, où il est né en
1870. Florent Schmitt appartenait à une modeste famille de cette
ville. Dès son jeune âge, sa vocation musicale s'affirma et, en
1800, il devint, pour plusieurs années, l'élève de Henri Hess,
organiste de la cathédrale de Nancy.
Il travailla ensuite à Paris, où il se montra particulièrement
brillant dans les classes de Massenet, de Fauré et d'autres
grands maîtres. Par cinq fois, il tenta d'obtenir le Grand Prix
de Rome, mais son non-conformisme fut assurément la raison
principale de ses échecs successifs. La consécration du Grand
Prix échut finalement à Florent Schmitt, alors âgé de 20 ou 30
ans, et qui devait ensuite devenir un compositeur
particulièrement éminent.
Alerte, spirituel, plein d'allant, Florent Schmitt fut également
un grand voyageur, et il parcourut tour à tour l'Amérique du
Sud, les Etats-Unis, le Cap Nord, etc. Il se signala par
ailleurs en de multiples activités, dirigea le Conservatoire de
Lyon, assura avec autorité, avant-guerre, la critique musicale
du « Temps » et se fit en outre apprécier dans de nombreuses
œuvres de musique de chambre, dont un « Quintette en si mineur
», considéré comme l'un des chefs-d'œuvre de la musique moderne
et, au théâtre, par « Antoine et Cléopâtre », par « La tragédie
de Salomé », par un ballet « Le petit Elfe ferme l'œil ». On lui
doit aussi le « Psaume XLVII » pour soli, chœurs et orchestre,
et il n'est pas exagéré de souligner que Florent Schmitt est
actuellement un des maîtres de la musique française
contemporaine. Ajoutons que sa participation, l'an dernier, au
Festival international de musique de Besançon, où il dirigea
lui-même l'exécution de plusieurs de ses œuvres, constitua
incontestablement un des sommets de cette grande manifestation
musicale. 24 octobre 1952
Cinq pièces d'or du “trésor" d'Amenoncourt allaient être vendues
à Nancy
Nous avons relaté qu'au cours de travaux exécutes dans un
immeuble à Amenoncourt, près d'Igney-Avricourt, un ouvrier, en
donnant un coup de pioche, avait mis à jour et éventré une
vieille sacoche qui contenait des pièces d'or.
Il recueillit 31 de ces pièces que le coup de pioche avait
dispersées et il en fit la déclaration à la gendarmerie.
Mais hier, la sûreté urbaine procédait à Nancy à l'arrestation
d'un Nord-Africain qui se livrait à des démarches suspectes pour
tenter de vendre des pièces d'or.
Mokta Bouchalèce, 19 ans, manoeuvre, fut, en effet, trouve en
possession de cinq vieilles pièces de 20 francs, dont une
française et quatre étrangères.
Interrogé sur leur origine, il avoua qu'elles provenaient du
trésor d'Amenoncourt.
Pendant que l'ouvrier qui venait de découvrir le magot
recueillait consciencieusement les 31 pièces, qu'il porta à la
gendarmerie, Moktar était parvenu, sans se faire remarquer, à «
piquer » cinq autres pièces éparpillées par le coup de pioche.
Procès-verbal lui a été dressé pour vol et les cinq pièces
seront restituées au trésor d'Amenoncourt en vue du partage
entre le propriétaire et celui qui en fit la découverte. 25 octobre 1952
Une automobile et un camion s'accrochent, puis le poids lourd se
jette contre un platane
TROIS BLESSÉS
BADONVILLER (de notre correspondant). - Hier, une collision
s'est produite entre un camion charge d'outillage appartenant à
M. Joseph Miller, de Saint-Maurice-aux-Forges, et une automobile
appartenant à M. Jacques Pierre, maire de Neuviller-les-Badonviller.
A la sortie de Nonhigny (Meurthe-et-Moselle), à 300 mètres en
direction de Blâmont, M. Jacques, qui pilotait son véhicule,
aperçut devant lui le camion de M. Miller, piloté par son fils
Jean. Ayant klaxonné à plusieurs reprises et le camion s'étant
alors légèrement porté sur la droite de la route, M. Jacques
s'engagea pour le dépasser. A ce moment, le camion revint au
centre de la chaussée, et M. Jacques, pour éviter l'accrochage,
dut rouler sur le côte gauche (50 mètres environ). Arrivé à la
hauteur de la cabine du camion, M. Jacques tenta de reprendre la
route, mais l'accrochage se produisit.
L'automobile, bascula sous le choc et lut traînée par le camion
; la roue avant droite du camion percuta un platane. Sous le
choc, le chargement du camion tut projeté vers l'avant et
défonça la cabine, qui bascula entièrement sur le moteur. Le
chargement recouvrit la voiture de M. Jacques.
Le chauffeur du camion fut retiré quelques instants plus tard
des restes de sa cabine. Il fut transporté à l'hôpital de
Lunéville avec la jambe gauche fracturée et des contusions
multiples sur le corps.
Il n'en est pas de même de M. Jacques, accompagné le son épouse
et de son neveu Guery Bernard, qui furent bloqués dans leur
voiture. II fallut casser les vitres pour qu'ils puissent sortir
de cette fâcheuse position. M. et Mme Jacques ont des contusions
qui paraissent a première vue sans gravité. Les deux véhicules
sont hors d'usage.
La gendarmerie enquête.
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