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La Semaine Religieuse, historique et littéraire de la Lorraine
Ed. Nancy

- 1882 -


8 janvier 1882 - n° 2 -p. 45
Souscription pour l'Oeuvre des Missionnaires (11eme liste)
[...]
M. Royer, curé de Barbas 20


22 janvier 1882 - n ° 3 - p. 67
Souscription pour un pilier à l'Eglise du Voeu national (2e liste)
[...]
Anonyme de Blamont 5


12 février 1882 - n ° 7 - p 148
DIOCESE - Actes officiels - Nominations
par décision de Mgr l'Evêque, ont été nommés :
[...] Curé de Gogney, M. l'abbé Klein, vicaire à Blâmont ;
Vicaire à Blâmont, M. l'abbé Gérard, vicaire, à Goville


5 mars 1882 - n° 10 - p. 193
NECROLOGIE
M. l'abbé C.-L. Dieulin
M. l'abbé Ch.-L. DIEULIN, curé de Vaucourt est décédé le 27 février à Xousse, son pays natal, où il habitait depuis quelque temps.
M. Dieulin, né en 1809, ordonné prêtre en 1837, avait été deux ans vicaire à Vézelise. Depuis 1840, il était curé de Vaucourt. Ila succombé après une longue et douloureuse maladie, qui l'avait obligé à demander un administrateur pour sa paroisse.
M. Dieulin a supporté ses souffrances avec la résignation la plus édifiante ; sentant sa fin approcher, il s'est pieusement préparé à paraître devant Dieu, qui récompense si magnifiquement ses fidèles et bons serviteurs.
M. Dieulin était membre de l'Association de prières.


12 mars 1882 - n° 11 - p. 209
NOUVELLES RELIGIEUSES
Association de Saint-François de Sales
D'après le compte-rendu général des recettes et dépenses de l'Association de Saint François de Sales, le diocèse de nancy a envoyé à l'oeuvre la somme de 4,713 fr. 55 et a reçu la somme de 753 fr. 15 qui a été répartie entre les différentes villes de Blâmont, Montigny-sur-Chiers, Aboncourt, Villers-sur-prény, Charey, Vézelise et Clérey. - Le comité a de plus envoyé des livres pour la somme de 1,7973 fr. 50.


12 mars 1882 - n° 11 - p. 211
M. l'abbé C.-L. Dieulin

L'abbé Charles-Louis Dieulin, mort il y a quelques jours, a fourni une belle carrière, soixante-douze ans d'âge et quarante-cinq de ministère. Ordonné en mil huit cent trente-sept, il passa deux ans et demi à Vézelize comme vicaire, pusi il fut nommé curé. Son frère, de glorieux et cher souvenir, alors vicaire-général du diocèse de Nancy, lui avait offert deux paroisses, Repaix et Vaucourt; comme autrefois le bienheureux Pierre Fourier, l'abbé Dieulin choisit la plus pauvre et la plus difficile. Vaucourt était une ancienne annexe, récemment érigée en succursale. Tout y manquait: point de presbytère, point de linges sacrés ni d'ornements à l'église, si l'on peut appeler église une pauvre chapelle sans plancher ni plafond, où le jour entrait péniblement par de misérables fenêtres. M. Dieulin dut aller chercher un asile au dehors, à Xousse, son village natal, distant de quelques kilomètres. Ce fut là peut-être le seul avantage de sa position: il put vivre au milieu des siens et, pendant plusieurs années, avec sa bonne et sainte mère. Hâtons-nous de le dire, les affections du fils ou du frère ne nuisirent jamais aux devoirs du prêtre. La nuit, M. Dieulin était à Xousse ; mais le jour il le passait à Vaucourt, catéchisant les enfants, visitant les malades et les pauvres, travaillant et faisant travailler, à ses frais, dans son église qu'il transforma. Quand on lui parlait de souscriptions à faire dans le village: «  Mes gens ne sont pas riches, répondait-il, ils ont assez de mal, je ne veux pas les gêner. »
Quarante ans et plus, le bon curé fut vaillant à la peine, bravant les pluies et les vents, la neige et le soleil. Le terrible hiver de mil huit cent quatre-vingt le mit à bout de forces ; on lui conseilla le repos: «  Non, il n'est pas temps encore, répétait-il, je veux mourir la houlette à la main. » Mais la maladie vint à la rescousse ; plusieurs fois il eut des défaillances à l'autel et, bon gré malgré, il lui fallut garder la chambre, puis le lit. En tombant il eut du moins une dernière et bien douce consolation celle de céder le fardeau pastoral à un enfant de sa paroisse, qu'il avait baptisé et que le bon Dieu semblait lui avoir réservé pour être le bâton de sa vieillesse. Les bons offices d'un excellent confrère, les tendres soins d'une nièce toute dévouée purent adoucir le mal, mais non le guérir, et après dix ou onze mois de souffrances saintement endurées, M. Dieulin s'endormit dans le Seigneur, le vingt-sept février dernier, à huit heures du soir.
Les funérailles eurent lieu à Xousse; elles furent magnifiques. Une trentaine de prêtres, tous amis du défunt, et parmi eux il s'en trouvait dont l'amitié était vieille de soixante ans, avaient tenu à lui rendre le suprême témoignage de l'affection. De nombreux parents, les habitants de Xousse qui avaient toujours eu leur compatriote en haute vénération, grossissaient le cortège. Mais plus nombreux, plus tristes et plus près du cercueil, suivaient les gens de Vaucourt. Ils étaient tous là : enfants, jeunes gens et vieillards. Les rôles avaient changé en ce jour: les paroissiens venaient à leur curé qui ne pouvait plus aller à eux; il faisaient pour lui, pour honorer son triomphe, ce même chemin qu'il avait pris et repris tant de fois pour le service de leurs âmes.
Après la messe, M. le curé de Blâmont, dans une allocution touchante, dont l'éloquence partait du coeur, retraça la vie et les vertus de celui que tous pleuraient, Il montra en M. l'abbé Charles Dieulin un homme de foi et un homme de coeur. La foi, il l'avait vive, pleine et entière; non seulement il croyait; mais il aimait la vérité. Il faillait le voir à l'autel; là, plus de ces petites brusqueries, d'ailleurs aimables, et qui lui allaient si bien en conversation, mais cette dignité, ce grand air, ce saint recueillement qui indiquent une âme pénétrée de ce qu'elle fait.
Sa bonté était proverbiale dans le pays; on ne l'appelait que «  le bon curé de Vaucourt ». Il était d'un abord facile, très-simple dans ses manières; mais sa simplicité avait je ne sais quoi de délicat et de noble qui frappait à première vue. On ne pouvait l'approcher sans l'aimer; il y avait quelque chose de si franc et de si ouvert dans sa physionomie ! Jamais il n'a fait sciemment de mal à personne et M. le Doyen a pu justement lui appliquer cette parole de l'Ecriture: «  Dilectus deo et hominibus », il fut aimé de Dieu et des hommes.
Heureux le prêtre qui descend ainsi dans la tombe, pleuré de ses parents, de ses amis, de ses enfants selon la grâce ; c'est un signe qu'il a rempli son devoir et qu'il a passé, comme le Maître, en faisant le bien.


9 avril 1882 - n° 15 - p. 287.
NÉCROLOGIE.
M. le Curé de Vacqueville.
Nous recommandons aux prières de nos lecteurs l'âme de M. L.-Q. PIERRON, décédé curé de Vacqueville le 2 avril 1882.
M l'abbé Pierron a succombé à une maladie qui depuis plusieurs années attristait sa vie et lui rendait pénible l'exercice du saint ministère. Depuis un an seulement M. Pierron était à Vacqueville. Il avait été successivement vicaire à Cirey, curé de Hénaménil, d'Ogeviller, de Moncel-sur-Seille et enfin de Vacqueville où il est mort dans sa 54e année. Il a été inhumé à Millery, sa paroisse natale.
M Pierron était membre de l'Association de prières.


7 mai 1882 - n ° 19 - p. 378
NÉCROLOGIE.
M. l'abbé E. Galland.
La mort vient de frapper un de nos plus jeunes frères dans le sacerdoce: M. l'abbé Eugène Galland, professeur à l'Ecole St-Sigisbert, né à Ogéviller le 22 décembre 1857, ordonné prêtre le 22 septembre 1881 et décédé dans sa famille le 30 avril 1882.
Fils de parents chrétiens qui eurent l'honneur de donner leur deux enfants à l'Eglise, élevé par son oncle, le vénérable curé du Val, il avait puisé à cette double source les vertus, les qualités d'esprit et de coeur qui font les bons prêtres.
Le court espace de temps qu'il passa au collège de la Malgrange et à l'Ecole St-Sigisbert suffit à faire apprécier le mérite du jeune prêtre et à lui attirer l'estime affectueuse des maîtres et des élèves.
Mais, si l'âme était forte, le corps ne l'était pas et la faiblesse de sa constitution inspirait de vives inquiétudes pour l'avenir
Au cours des vacances de Pâques, M. l'abbé Galland fut atteint d'une congestion pulmonaire qui se compliqua bientôt d'une congestion cérébrale; son tempérament affaibli n'était pas capable de résister, et notre jeune confrère rendait sa belle âme à Dieu le 30 avril, au matin.
Les funérailles eurent lieu mardi dernier à Ogéviller. Trente prêtres, collègues et amis du défunt, étaient réunis et priaient autour de cette tombe si prématurément ouverte; les élèves de L'Ecole avaient envoyé deux magnifiques couronnes témoignages de leur affection et de leurs regrets; la paroisse tout entière s'était associée à ce deuil, de la façon la plus consolante pour la famille et la plus honorable pour elle-même et pour son Pasteur. L'émotion fut à son comble, lorsque, dans un langage élevé et éloquent, le supérieur de la Malgrange vint faire au jeune prêtre moissonné dans la fleur de son sacerdoce les suprêmes adieux et consoler les siens en leur montrant par delà la mort, le prêtre couronné dans le le ciel et associé au sacerdoce éternel de J.-C.
M. L'abbé Eugène Galland était membre de l'association de prières.


1er octobre 1882 - n° 40 - p 789
Une Ecole libre à Barbas.
On nous écrit:
Au mois de novembre 1877, M. l'abbé Royer (Auguste) prenait possession de la cure de Barbas, non loin de Blâmont. Il connaissait d'avance, il aimait la nouvelle paroisse confiée à son zèle: à peine était-il installé que déjà il formait de pieux projets et arrêtait dans son âme de généreuses résolutions. C'est par sa chère église qu'il commençai t quelque temps après pour l'enrichir ensuite, tous les ans, de quelque nouvel embellissement : nous aimerions à. en parler plus longuement, mais nous avons hâte d'aborder notre sujet. Tout en réalisant ses autres desseins, le jeune et dévoué pasteur murissait de plus en plus celui qui lui tenait surtout au coeur; il s'en était ouvert à son vénérable prédécesseur dont il avait reçu de précieux encouragements et, depuis ce moment, il s'y préparait en silence à exécuter au plus tôt cette oeuvre capitale.
Au printemps dernier, jugeant le moment venu, il s'est mis à l' oeuvre avec courage et la paroisse de Barbas se trouve, à l'heure présente, dotée d'un fort bel édifice où pourront s'ouvrir prochainement une école libre pour les jeunes filles et en même temps un asile pour les petits enfants.
La bénédiction de cet édifice a eu lieu le dimanche, 24. septembre, en la fête de N.-D. de la Délivrance. M. l'abbé Fruminet, secrétaire général de l'Evêché, avait bien voulu consentir à présider cette touchante cérémonie: il a prononcé, à l'issue des Vêpres, une instruction, fort bien appropriée à la circonstance et écoutée par les fidèles avec un religieux silence, Une procession s'est ensuite organisée et c'était bien édifiant de la voir s'acheminer avec tant de recueillement vers la nouvelle école. Arrivé sur le seuil, M. le secrétaire-général a récité les prières de la Liturgie, puis pénétrant dans l'intérieur, il a béni les différentes parties de l'édifice.
Pendant ce temps nous en admirions le plan tout à la fois conçu avec tant d'intelligence et réalisé avec tant d'habileté: nos secrets hommages s'adressaient au vaillant ouvrier qui a si bien dirigé les travaux, et à l' humble pasteur qui a voulu que cette oeuvre fut doublement la sienne. Pendant ce temps aussi la foule, au dehors, gardait toujours la même attitude pieuse et recueillie: on sentait, en la considérant, qu'elle était pénétrée d'une émotion profonde.
Les enfants de la paroisse étaient jusqu'alors entre bonnes mains, chacun le reconnaît, mais la tâche de leur maître devenant trop lourde il était urgent de lui procurer des auxiliaires. C'est chose faite : désormais deux religieuses de la Sainte-Enfance prodigueront aux jeunes filles, aux petits enfants, les soins les plus tendres et les plus dévoués; les mères de famille, grandement soulagées, pourront aussi, en toute liberté, vaquer à leurs autres devoirs. Tout le monde l'avait bien vite compris, et voilà pourquoi le projet du zélé pasteur a été, dès le principe, si favorablement accueilli, voilà pourquoi son exécution, au lieu d'être traversée par des obstacles, a rencontré dans la population un concours unanime de sympathie et de dévouement, voilà pourquoi tous étaient émus, tous étaient heureux en face de cette oeuvre qui est devenue, d'une certaine façon, l'oeuvre de tous.
Et maintenant, redisons hautement, avant de finir, cc que nous disions ailleurs avec tant de joie: Heureuse paroisse ! heureux pasteur! Oui, heureuse cette paroisse qui a conservé son esprit chrétien et ses pratiques religieuses : le Ciel, en récompense, lui fait aujourd'hui un magnifique présent ! Heureux aussi ce pasteur qui a pu concevoir le généreux dessein d'une oeuvre si chrétienne et si sacerdotale ! Heureux ce pasteur qui a trouvé, dans sa famille, des âmes capables d'applaudir à son dévouement et surtout de le partager! Il mérite la reconnaissance de sa paroisse dont il est le bienfaiteur insigne: mais ses pieuses soeurs en sont, au même titre, les bienfaitrices. Frère et soeurs, inséparablement unis dans la pensée de tous, recueilleront à jamais l'hommage de l'admiration et de la reconnaissance publique.


29 octobre 1882 - n° 44 - p. 869
NÉCROLOGIE
M. l'abbé P. Chata.
Samedi 14 octobre, mourait à l'âge de 32 ans, M. l'abbé Chata, ancien vicaire de Blâmont, curé de Manonviller.
Depuis longtemps sa santé inspirait de graves inquiétudes à tous les siens, mais ils espéraient que les soins délicats et attentifs dont il était l'objet réussiraient à écarter le mal terrible qui le minait. Il y a quinze jours à peine, il s'arrachait à l'affection de ses paroissiens pour trouver à Dombasles, au sein de sa famille, la liberté d'esprit, le calme, et la tendresse empressée qui auraient dû, sinon lui rendre la santé, du moins prolonger ses jours et adoucir ses souffrances. Mais Dieu n'a pas voulu réaliser cette espérance et l'a promptement rappelé à Lui. A peine installé, au moment même, où il se croyait remis des fatigues et des émotions du voyage, la mort est venue le surprendre. Averti de la gravité de son état, il s'est à l'instant tourné vers Dieu par la résignation, et a reçu les derniers sacrements avec un grand courage et une foi généreuse.
Lundi, 16 octobre, une foule émue lui rendait les derniers devoirs. Une trentaine de prêtres, une partie importante de la paroisse de Dombasles, et un groupe assez nombreux d'habitants de Manonviller remplissaient l'église et formaient un cortège touchant à ce cher défunt.
Ses amis pleuraient en lui un confrère aimable qui attirait par l'abandon à la fois simple et élevé de sa conversation, par la gaieté de ses saillies, par la franche cordialité de ses manières et surtout par la constante et généreuse fidélité de son affection. Ses paroissiens pleuraient un pasteur qu'ils savaient être sincèrement et simplement dévoué. Déjà ils avaient accueilli par des sanglots la nouvelle de son départ et ne pouvaient se faire à l'idée de perdre un prêtre qui leur avait prodigué les trésors de sa tendresse avec l'or de sa bourse, qui avait si largement contribué à l'embellissement de leur église et qui avait rêvé de vivre longtemps au milieu d'eux. Aussi lui avaient-Ils témoigné leur regret avec une sincérité si touchante qu'il en avait été ému jusqu'au fond de l'âme et que, après les déchirements des derniers adieux, il disait avec sa douce et expressive simplicité: «  Je ne croyais pas que je les aimais tant ! »
A la fin de la cérémonie, M, le doyen de Blâmont retraça la vie trop courte de M, l'abbé Chata. Il montra en termes touchants la pieuse mère du défunt: veillant avec un soin jaloux sur la vocation de son fils. Il rappela les ressources d'esprit de M. l'abbé Chata : son zèle discret, son tact et sa modestie, l'élévation de sa parole, ses attentions pour les jeunes gens, qu'il cherchait à soustraire aux influences funestes du siècle. Enfin il attendrit son auditoire jusqu'aux larmes en lui représentant ce jeune prêtre, mourant au milieu de sa ramille désolée, au moment où il aurait pu, plein de vie et d'ardeur, gagner encore des âmes à J. -C., mais échappant ainsi aux inquiétudes qui dévorent sans cesse le coeur du prêtre dans les moments de trouble que nous traversons..
Après le tableau de cette vie, l'auditoire compléta le texte de l'orateur. M. l'abbé Chata, en effet, a peu vécu, mais il a rempli de longs jours. Sa mémoire sera devant Dieu, et elle vivra dans le coeur de ses paroissiens et de ses amis.
Il faisait partie de l'association des prières pour les confrères défunts.


10 décembre 1882 - n ° 50 - p. 991
Au moment de mettre sous presse nous apprenons la mort de M. L'abbé Chatelain, ancien curé de Remoncourt et ancien vicaire de choeur à la cathédrale de Nancy, décédé à l'âge de 88 ans, à l'hospice Saint-Julien.
 

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