10 janvier 1903 - n° 2 - p. 24
ACTES OFFICIELS
Nominations.
Par décision de Monseigneur l'Evêque, ont été nommés:
[...] Curé de Nonhigny, M. l'abbé
Gridel, précédemment curé de Hénaménil.
31 janvier 1903 - n°
5 - p. 99
Nécrologie.
Nous recommandons aux prières de nos lecteurs l'âme de M. l'abbé
Barthélemy, décédé le 26 janvier 1903.
M. Barthelemy, Charles-Joseph, était né à Domjevin, le 26
octobre 1820, avait été ordonné prêtre le 27 février 1847, curé
de Méréville, après l'ordination, curé de Ceintrey (1852),
économe de l'Institution Saint-Pierre Fourier à Lunéville
(1872), curé d'Amenoncourt (1874), membre de la Maison de
Retraite de Bon-Secours depuis le 10 avril 1890.
M. Barthelemy était membre de l' Association de prières.
14 février 1903 - n°
7 - p. 143
Rejet de demandes d'autorisation d'établissements
congréganistes par M. le Président du Conseil des Ministres, à
partir du 20 décembre 1902.
1° - Pour la congrégation de la Doctrine Chrétienne dans le
diocèse de Nancy et dans d'autres diocèses, on compte 49
établissements dont les noms suivent:
Austrude (Yonne). - Bourmont (Haute-Marne). - Saint- Dizier-Closmortier
(Haute-Marne). - Courcy (Marne). - Sermaise (Marne) - Ancerville
(Meuse). - Clermont-en-Argonne (Meuse). - Ecurey (Usine)
(Meuse). - Les Islettes (Meuse). - Les Senades (Meuse). -
Montiers-sur-Saulx ( Meuse). - Ville-Issey (Meuse). - Gouvernes
(Seine-et-Marne). - Fontenay-le-Vicomte (Seine-et-Oise). -
Montigny-le-Bretonneux (Seine-et-Oise). - Ainvelle (Vosges). -
La Bresse (Ecole du Centre) (Vosges). - La Bresse (Le Chajoux)
(Vosges). - La Bresse (Vologne) (Vosges). - Châtel-sur-Moselle
(Vosges). - Epinal (Champ du Pin) (Vosges). - Golbey (Vosges). -
Gouécourt (Vosges). - Isches (Ecole Maternelle) (Vosges). -
Martigny-les-Bains (Vosges). - Moyenmoutier (Vosges). -
Saint-Etienne-les-Remiremont (Vosges). - Amance (Meurthe-et
Moselle]. - Bertrambois (Meurthe-et-Moselle). -
Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle). - Fléville
(Meurthe-et-Moselle). - Frouard (Meurthe-et-Moselle). - Froville
(Meurthe-et-Moselle). - Laneuvelotte (Meurthe-et-Moselle). -
Lupcourt (Meurthe-et-Moselle). - Nancy (St-Georges), rue Lamothe
(Meurthe-et-Moselle). - Olley (Meurthe-et-Moselle). -
Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle). - Pont-à-Mousson
(St-Martin) (Meurthe-et-Moselle). - Pulligny (Meurthe
et-Moselle). -- Richardménil (Meurthe-et-Moselle). -
Ste-Geneviève (Meurthe-et-Moselle). - Varangéville
(Meurthe-et-Moselle). - Verdenal (Meurthe-et-Moselle). -
Condé-les-Vouziers (Ardennes). - Glaire (Ardennes). - Aubigny-la-Ronce
(Côte-d'Or). - Corpeau (Côte-d'Or). - St-Giniez
(Bouches-du-Rhône).
2° - Pour la Congrégation des religieuses de la Providence de
Portieux, on parle de 120 ou 140 établissements. Voici ceux qui
sont du diocèse de Nancy :
Arracourt, Domèvre-sur-Vezouze, Neufmaisons, Saint-Clément,
Velaine-sous-Amance.
3°- Citons enfin l'établissement de la rue Ste-Marie, à Nancy,
tenu par les religieuses de la Sainte Enfance de Marie et celui
de Morfontaine, dirigée par les soeurs de la Providence de
Fillières,
28 février 1903 - n°
9 - p. 183
M. l'Abbé Barthélemy.
M. l'abbé
Bathélemy est décédé à la maison de retraite de Bonsecours
le 26 janvier dernier, dans la 83° année de son âge. Qu'il soit
permis à l'un de ceux qui l'ont connu et aimé de consacrer
quelques lignes à sa mémoire.
Il naquit à Domjevin d'une famille honnête el chrétienne. Nous
saurions peu de chose sur sa jeunesse (ses contemporains, en
effet, ont presque tous disparu) si M. Barthelemy lui-même ne
nous en avait rapporté quelques souvenirs. Il se plaisait en
effet dans ces charmantes causeries à rappeler le temps où,
jeune séminariste, il se rendait à pied de son village natal au
Petit Séminaire de Pont-à-Mousson et plus tard au Grand
Séminaire de Nancy, d'où il ne revenait qu'après neuf mois, neuf
mois d'un travail de formation à la piété et à la vertu. Il
connut au Grand Séminaire M. l'abbé Rohrbacher qui s'occupait a
ce moment à son grand travail sur l'Histoire de l'Eglise
universelle.
Ordonné prêtre en 1847, Il fut envoyé dans la paroisse de
Méréville où il fit apprécier son talent et. sa charité.
Quelques années après il était appelé à la cure plus importante
de Ceintrey. Ce fut surtout dans cette paroisse où il resta de
longues années qu'il sut se faire estimer et aimer. La marque
principale du caractère de M. Bathélemy, c'était la bonté ;
c'est ce que rappelait M. l'abbé Messin, supérieur de
l'Institution Saint-Pierre Fourier, aux obsèques du défunt.
Cette bonté s'exerça d'abord sur les âmes. Quels soins et quelle
sollicitude M. Barthélemy mettait dans la préparation de ses
instructions et de ses catéchismes ; les vieillards de Ceintrey
se le rappellent et ont gardé un vif souvenir qu'ils se plaisent
à évoquer. Ce fut lui qui institua dans la paroisse la
congrégation aujourd'hui si florissante des enfants de Marie. Il
était aussi homme de conseil; ses paroissiens avaient confiance
en lui, ils allaient le trouver dans leurs peines, leurs ennuis
; souvent le curé, par son intervention apaisa bien des querelle
des susceptibilités ou soulagea bien des infortunes. Sa bonté se
manifesta également par l'exercice de la charité envers les
pauvres : M. Barthélemy ne fut jamais riche, c'est dire qu'il
donna sans compter, avec générosité, ne gardant pour lui que le
strict nécessaire.
Il quitta Ceintrey en 1872 pour devenir économe à l'Institution
Saint-Pierre Fourrier. Là encore, il se montra homme de bon
conseil, charitable et dévoué ; c'est le témoignage de tous ceux
qui l'ont connu, le témoignage en particulier de M l'abbé Messin
qui, faisant allusion à un fait personnel rappela combien grande
était sa bonté, sa prudence et sa charité.
Après trois années de séjour à Lunéville, il fut nommé curé d'Amenoncourt.
Là également, il sut se faire aimer de ses paroissiens et de ses
confrères. Mais la vieillesse approchait et avec elle
l'impuissance et les infirmités. M. Barthélemy s'en rendit
compte le premier. Il quitta avec regret le ministère paroissial
où il avait trouvé le bonheur qu'on éprouve en faisant le bien,
et se retira à la Collégiale de Bonsecours en 1890. Ce fut là
auprès du sanctuaire de la Sainte Vierge pour laquelle il eut
toujours une tendre dévotion qu'il passa les dernières années de
sa vie. Ce fut là encore qu'il trouva le moyen d'exercer la
charité et son esprit de justice, surtout dans les délicates
fonctions d'économe que lui avait confiées l'administration
diocésaine.
La mort ne le surprit pas, il l'attendait depuis quelques années
avec calme et résignation ; elle fut édifiante comme sa vie tout
entière.
II avait manifesté le désir de reposer dans le cimetière de
Ceintrey. A Ceintrey en effet, malgré trente années passées, il
avait conservé de nombreuses sympathies. Aussi ses funérailles
furent une manifestation de reconnaissance et d'affection. Ceux
qui l'ont connu au cours de sa vie sacerdotale avaient eu à coeur
de l'accompagner à sa dernière demeure. M. l'abbé Babon, ancien
curé d'Autrepierre ; M. l'abbé Thouvenot, enfant de Ceintrey :
M. l'abbé Umbricht, ancien paroissien d'Amenoncourt ; M. l'abbé
Gablat, de la Collégiale étaient présents. M. l'abbé Carrier,
compatriote du défunt, fut invité à chanter à la messe. M.
l'abbé Messin en quelques mots émus remercia l'assistance et
félicita les paroissiens de Ceintrey qui se trouvaient présents
en grand nombre de la sympathie qu'ils témoignèrent à tous leurs
pasteurs, tant à M. Barthélemy qu'à M. Charpentier, qui lui
aussi était là, dont le souvenir est encore si vivant dans tous
les coeurs, et dont la présence a ravivé tous les regrets.
Et maintenant M. l'abbé Barthélemy repose dans sa chère paroisse
de Ceintrey. Ses paroissiens ne l'oublieront pas. Souvent sur sa
tombe, au cimetière, ils viendront prier nombreux, celle
surtout qui l'a servi avec fidélité pendant la plus grande
partie de sa vie et que sa mort a éprouvée si douloureusement.
11 avril 1903 - n°
15 - p. 296
Itinéraire de la tournée de confirmation dans
l'arrondissement de Lunéville.
1903
[...] Mercredi 13 mai - à DOMÈVRE-SUR-VEZOUSE. - Chazelles,
Domévre, Herbéviller, St-Martin, Verdenal.
Jeudi 14 - à BLAMONT. - Amenoncourt, Autrepierre, Avricourt,
Blêmont, Gogney, Repaix.
Vendredi 15 - à HARBOUEY. - Ancerviller, Barbas, Harbouey,
Nonhigny, Parux.
[...]Dimanche 17 - à CIREY: - Bertrambois, Cirey, Frémonville,
Tanconville.
Lundi 18 - à EMBERMÉNIL. - Emberménil, Leintrey, Vaucourt, Vého,
Xousse.
Mardi 19 - à BÉNAMÉNIL. - Bénaménil, Blémerey, Domjevin, Laronxe,
St-Clément.
16 mai 1903
ACTES OFFICIELS
Nominations.
Par décision de Monseigneur l'Evêque, ont été nommés :
Curé de Loro-Montzey, M. l'abbé
Gaillard, précédemment curé de Nonhigny; [...]
23 mai 1903 - n° 21
- p. 422
Visites pastorales de Monseigneur dans l'arrondissement de
Lunéville
[...]
Partout la population manifeste le même empressement, le même
enthousiasme : [...]
A Blâmont et à Cirey des applaudissements répondent à la parole
ardente de l'évêque; mais il les réprime aussitôt.
La plus touchante manifestation populaire à l'égard de
Monseigneur a eu lieu dans la paroisse si chrétienne de
Val-et-Châtillon :
« Tout le village, dit un témoin, était pavoisé, orné de
guirlandes sur une longueur de trois kilomètres et d'arcs de
triomphe qui, le soir, étaient illuminés par des lanternes
vénitiennes et des lampes électriques.
« Arrivé la veille, vers cinq heures, et accompagné par M. le
baron de Klopstein, conseiller général du canton de Cirey,
Monseigneur a trouvé, sur tout son parcours. une foule
empressée.
« Au seuil du presbytère, le maire, M. Veillon, fondateur d'une
grande usine et adoré de ses ouvriers, entouré de tout le
conseil municipal, souhaitait à Monseigneur la bienvenue,
l'assurait de la reconnaissance, de la vénération, de
l'enthousiasme de la population. »
Nous publions en partie son courageux discours:
« Vous êtes, Monseigneur, dans une paroisse, où l'enthousiasme,
qui vous suit depuis le commencement de votre tournée pastorale,
est particulièrement ressenti, au souvenir de votre grand acte
épiscopal à la Cathédrale de Nancy, auquel ont applaudi tous les
catholiques de la France, de la Lorraine et de Val-et-Châtillon
!
En vous apportant, Monseigneur, le témoignage officiel et public
de nos sentiments à l'égard de cet acte généreux, courageux et
national, je risque d'être frappé par les foudres
administratives: ce serait pour un maire un honneur tout
particulier !
Au Conseil municipal, on connait mieux les affaires que le
latin. Cependant on y comprend l'adage: Verba volant, scripta
manent,
« Aussi, Monseigneur, ai-je été sollicité par mes collègues, que
je vais avoir l'honneur de vous présenter, d'écrire et remettre
entre les mains de Votre Grandeur, l'expression de notre très
respectueux hommage, et surtout celle de la joie profonde,
sincère et unanime que cause parmi nous votre visite pastorale.
»
Le soir, en traversant les rues illuminées, Monseigneur était
entouré et acclamé par la foule. Le lendemain après la messe de
confirmation, il prononçait un discours vibrant, rempli de
conseils pratiques aux ouvriers, et toujours courageux dans sa
protestation contre la guerre religieuse actuelle. »
22 août 1903
CHRONIQUE DIOCÉSAINE
Ordination.
Dimanche prochain, à 9 heures, Monseigneur fera, dans la
chapelle du Grand Séminaire, une ordination à laquelle prendront
part 1 tonsuré, 1 diacre et 17 prêtres : MM. [...]
Fiel, d'Ancerviller
;[...]
Squivet, de Blâmont.
29 août 1903 - n° 35
- p. 718
Pie X et la bicyclette pour ecclésiastique
Sur l'usage de la bicyclette dans le clergé, voici ce que
disait, en 1893, le cardinal Sarto à la fin d'une lettre
pastorale adressée au clergé de son diocèse :
L'usage du vélocipède et de la bicyclette s'est tellement
répandu parmi les laïques qu'on ne croit plus aujourd'hui
pouvoir vivre sans cela. Comme cette nouveauté parait prendre
faveur auprès du clergé, je juge nécessaire d'ordonner à tous
les ecclésiastiques qu'ils aient à s'abstenir.
Mes séminaristes savent déjà ce que j'en pense ; je prie les
curés de me signaler ceux qui, pendant les vacances m'auraient
désobéi. Je dois naturellement défendre à tous les prêtres ce
que j'ai interdit aux clercs; rien, en effet, ne me semble plus
contraire à la dignité d'un ecclésiastique que de s'asseoir à
califourchon sur une machine de cette sorte ; cette attitude
n'étant pas en harmonie avec la gravité qu'exige notre état.
Tout ce qui nous rapproche des habitudes laïques nous expose au
reproche de frivolité.
Je sais que la bicyclette a, jusque dans le clergé, de très
chauds partisans qui vantent ses services; je n'hésite pas
cependant à la proscrire. Quelques personnes jugeront peut-être
que ce sont là des petitesses indignes de nous occuper ;
laissons dire ces personnes; elles n'ont pas à gouverner
l'Eglise : c'est l'affaire des évêques avec le secours de
l'Esprit-Saint. Et, tant que le Pape n'aura point réglementé
cette matière par lui-même ou par ses Congrégations, ma défense
restera en vigueur.
On ne manquera point d'objecter les avantages de la bicyclette,
la rapidité avec laquelle le prêtre pourrait se porter au chevet
des malades, l'économie de ce mode de transport. Toutes ces
considérations ont, en effet, leurs poids ; mais elles doivent
céder devant la dignité et le sérieux qui sont les premiers
devoirs du prêtre.
8 septembre 1903 -
n° 36 - p. 733
ACTES OFFICIELS
Nominations.
Par décision de Monseigneur l'Evêque, ont été nommés : [...]
Vicaire à Saint-Georges, M. l'abbé
Fiel, nouveau prêtre ; [...]
26 septembre 1903 -
n° 39 - p. 809
Nécrologie.
M. Suisse
(Charles-François), né à Tonnoy, le 29 mars 1830. ordonné
prêtre, le 2 juin 1855, vicaire à Foug après l'ordination, curé
de Grimonviller (1857), de Bioncourt (1864); admis au diocèse
d'Orléans (1865); curé de Lezey (1872); de Chazelles (1874); de
Mont-sur-Meurthe depuis le 1er octobre 1878, est décédé le 25
septembre 1903.
M. Suisse était membre de l'association de prières.
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