Janvier 1924 - n° 1 - p. 9
Informations
Le jeudi 20 décembre dernier, pendant que Monseigneur l'Evêque
bénissait l'église de Herbéviller, M. le chanoine Lacombe,
supérieur de l'Institution Saint Pierre Fourier, délégué par sa
Grandeur et assisté de huit prêtres des diocèses de Metz et de
Nancy, procéda, à Xousse, à la même cérémonie, en présence de la
Municipalité et de la population, et « baptisa » les cloches,
qui remplacent les anciennes.
Parmi les parrains des cloches de Vaucourt, annexe de Xousse,
dont nous avons annoncé la bénédiction dans notre numéro du 22
décembre, nous apprenons que figurait Madame Vic, présidente du
Comité des Femmes de France, de Saint-Sébastien (Espagne),
lequel s'est chargé avec une grande générosité d'aider à la
reconstitution de ce village. M. et Mme Vic assistaient à la
fête et se déclarèrent fort édifiés du spectacle que leur offrit
cette population chrétienne, groupée autour de son curé, en
parfait accord avec les autorités locales : ils promirent d'en
rendre témoignage au-delà de la Bidassoa, en faveur de notre
France, souvent encore calomniée par la propagande ennemie.
19 janvier 1924 - n°
3 - p. 39
Informations
La Commission des Monuments religieux, dans sa réunion du
Jeudi 11 janvier, a examiné les plans du clocher de Bruley ; de
la table de communion de Notre-Dame-de-Lourdes ; des autels de
Bouxières-sous-Froidmont, Hénaménil, Herbéviller, Lesmesnils ;
du mobilier d'Arracourt, Bernécourt, Brin, Chenicourt, Fey-en-Haye,
Montreux et Serres.
2 février 1924 - N°
5 - p. 70
Ligue Patriotique des Françaises
La Ligue Patriotique des Françaises, dont Madame Lyautey est
la présidente départementale, organise une tournée de
Conférences, à l'occasion de sa fête annuelle, célébrée cette
année, à l'église Saint-Léon IX.
Voici l'itinéraire de cette tournée de Conférences : vendredi 11
février : Saint-Epvre; samedi, 2 : Bayon; dimanche, 3, Nancy;
lundi, 4: Blâmont et Cirey; mardi, 5: Dombasles ; mercredi, 6:
Réunion des Présidentes de groupes à 2 h. 1/2, 6, place de la
Carrière, chez Mme Lyautey; jeudi, 7 : Jarny. [...]
16 février 1924 - n°
41 - p. 103
Coopérative des églises
A la réunion du Conseil d'administration, le 5 février 1924,
sont présents: MM. l'abbé Thouvenin, président; l'abbé Fiel,
secrétaire; MM. Préaud, chef du service des Coopératives et
Jacquemin, vice- président de l'Union; de Mahuet, trésorier;
Dardaine, Godfrin, Lehalle et de Metz.
Le compte rendu de la précédente réunion est adopté. Admissions.
- Le Conseil admet comme sociétaires les communes de Baccarat,
Bruley, Merviller, Nomeny (église classée), Vacqueville et
Valhey. Les travaux à exécuter dans leurs églises seront payés
surtout en obligations décennales.
Le Conseil approuve des décisions relatives à Hussigny, Morville
et Vaucourt; il adopte également un rapport adressé aux banques
de la Société, relativement au fonds de garantie complémentaire
de l'Emprunt diocésain.
Enfin, il prend connaissance des rapports à présenter à
l'Assemblée générale du 14 février.
Abbé L. THOUVEN!N.
23 février 1924 - n°
8 - p. 111
Nécrologies
Monseigneur l'Evêque recommande aux prières du Clergé et des
Fidèles du diocèse, l'âme de M. l'abbé
ELMERICH, décédé le 14 février 1924.
Né à Gosselming, le 25 décembre 1852 ordonné prêtre le 29 juin
1880, M l'abbé Marie-Nicolas Elmerich avait été successivement
curé de Coursan (1880), curé de Juvancourt (1881), curé de
Méhoncourt (1888), aumônier de l'Hôpital civil, à Nancy (1890),
curé d'Autrepierre (1893). Il était retiré à Gosselming depuis
1919.
M. l'abbé Elmerich était membre de l'Association de prières.
Monseigneur l'Evêque recommande aux prières du Clergé et des
Fidèles du diocèse, l'âme de M. l'abbé
LAURENT, décédé le 17 février 1924.
Né à Nomeny, le 15 mars 1847. prêtre le 6 octobre 1872, M.
l'abbé Hippolyte Laurent avait été successivement vicaire à
Ogéviller (1871), vicaire à Dieulouard ( 1873), curé de Leyr
(1878), curé-doyen de Bayon (1893), chanoine honoraire le 1er
janvier 1907.
M. l'abbé Laurent était membre de l'Association de prières.
1er mars 1924 - n° 9
- p. 137
UNE LETTRE DE S. E. LE NONCE APOSTOLIQUE
Monseigneur l'Evêque de Nancy, ayant envoyé à Son Excellence
Mgr Ceretti, nonce apostolique, le compte-rendu de la récente
Assemblée générale de la Coopérative des églises du diocèse, a
reçu cette aimable réponse que nous sommes heureux de
reproduire:
Paris, le .25 février 1924.
MONSEIGNEUR,
« J'ai l'honneur d'accuser réception de la lettre que Votre
Grandeur a bien voulu m'adresser hier, aussi bien que du
compte-rendu de la dernière Assemblée générale de la Société
Coopérative de reconstruction des églises du diocèse de Nancy.
« C'est avec le plus vif intérêt que J'ai pris connaissance de
cet exposé de l'activité infatigable et intelligente déployée
par la dite Société et je m'empresse d'en offrir mes
félicitations les plus chaleureuses à Votre Grandeur et à tous
Ses zélés collaborateurs.
« Les brillants résultats obtenus par la Coopérative de Nancy
dans la belle oeuvre de reconstruction des églises constituent un
exemple dont Votre Grandeur peut justement être fière et donnent
la mesure de la piété, du dévouement et de l'intensité du
sentiment religieux de Ses diocésains.
« Heureux d'apprendre que, d'après les prévisions de Votre
Grandeur, l'année 1924 verra se terminer les travaux entrepris,
je forme les voeux les plus ardents pour que partout cette oeuvre
de reconstruction soit accompagnée des mêmes manifestations
d'esprit religieux que j'étais heureux de constater lors des
magnifiques cérémonies d'Ancerviller, qui récemment encore en a
donné de nouveaux et de si touchants témoignages.
« Veuillez agréer, Monseigneur, l'expression de mon profond et
respectueux dévouement en N. S.»
+ B. CERETTI.
Archevêque de Corinthe, None; apostolique.
8 mars 1924 - n° 10
- p. 158
Comités Catholiques
Monseigneur l'Evêque réunit à Blâmont, le Dimanche 9 mars,
les Comités Catholiques du canton.
15 mars 1924 - n° 11
- p. 171
Journée des Comités catholiques
du canon de Blâmont, le dimanche 9 mars
Ce fut une brillante journée qui accentua les succès progressifs
de nos réunions cantonales. Et Blamont le devait un peu. On n'y
a pas oublié que c'est par ce doyenné que Monseigneur Turinaz
avait inauguré les journées des Comités catholiques. Celle que
Monseigneur Ruch avait organisée la veille de la guerre et qui
fut un triomphe, est gravée pour longtemps dans toutes les
mémoires. Aussi. après les souffrances et les meurtrissures de
la terrible tourmente, était-il naturel de relier à ce beau
passé un fort besoin d'espérance et d'action. Le vaste canton de
Blâmont, qui compte 33 communes, répondit à l'invitation de
Monseigneur et a l'appel du vénéré Doyen avec un empressement
qui constitue un record puisque pour la première fois, toutes
les paroisses convoquées furent représentées. La distance
n'effraya personne: un paroisse et ses annexes solutionna la
difficulté en mobilisant simplement tout un camion qui put ainsi
amener un très respectable contingent.
A 7 h. 3/4, Monseigneur célébrait la Messe de communion. De
nombreuses âmes s'approchèrent de la Sainte Table, entrant, par
ce grand acte d'amour de Dieu. dans l'esprit de la journée et
apportant déjà à son succès le concours surnaturel de la prière.
De cela, Sa Grandeur leur adressa un ardent et paternel merci.
A 9 heures, dans la salle des oeuvres, commençait la réunion des
membres des Comités catholiques. 27 paroisses avaient envoyé 110
délégués. S'inspirant de la lettre pastorale qui devait
précisément être lue en chaire, ce dimanche 9 mars, M. l'abbé
MARGOT montra pourquoi et comment il est nécessaire et possible
d'organiser et d'orienter les générosités morales des
auxiliaires laïcs du clergé. M. l'abbé DEVAUX essaya de se faire
l'avocat du diable; ce, dernier, entre nous, cherchera à
l'avenir un autre défenseur, car bien que le Comité catholique
ne soit pas - on l'a dit bien des fois - rigide et uniforme, la
conclusion acceptée comme une évidence fut que « les semences de
dévouement et d'action sociale trouvent partout une terre
propice et des moissons certaines «
MM. les Curés. absents de cette réunion du matin à cause de leur
ministère, avaient donné tacitement tout pouvoir à leurs «
auxiliaires »; ceux-ci n'hésitèrent pas, puisque leur modestie
n'était pas en jeu, à faire ressortir ce qui se passe dans la
paroisse qu'ils aiment profondément. La constatation qui
n'étonne pas d'ailleurs, c'est que partout il se fait « quelque
chose ». Plusieurs paroisses sont pleinement organisées par leur
Comité catholique. D'autres y viennent: ici, un Comité est un
nouveau-né de huit jours : ailleurs, la reconstruction
matérielle, arrivant à son déclin, fournira ses cadres, ses
méthodes d'activité pour la reconstitution morale et
religieuse... En un mot, le canton de Blamont compte partout des
Comités catholiques en fonction, puisque la réunion qui se tient
en ce moment est bel et bien la consécration et la mise en route
de ceux qui attendaient une occasion pour se révéler à eux-mêmes
Tous seront donc en état de signaler dans le compte-rendu d'une
réunion prochaine leur état de santé et leur besoin de vivre ..
Cette motion fut adoptée.
A 10 h. 45, la Grand'Messe était célébrée-par M. le Curé de
Gogney, l'auxiliaire si généreux de M. le Doyen. La magnifique
église était tout accueillante avec son portail de cathédrale, à
qui la décoration de sapins, de banderoles, de drapeaux faisait
comme murmurer à tous une joyeuse bienvenue ; la nef aussi était
en fête avec ses oriflammes et ses guirlandes ; la voix des
quatre cloches enveloppait le tout d'une harmonie majestueuse et
pleine. Après l'Evangile, M. le Doyen remercia Monseigneur et
recommanda aux nombreux invités de rester, dans leur vie
individuelle et sociale, selon le conseil de l'Evangile, une
lumière resplendissante, par l'apostolat facile du bon exemple
et la vivifiante charité d'une salutaire influence.
Le banquet réunissait à 11 h. 1/2 plus de 80 convives. Dans son
toast, M. le Doyen rappela les manifestations dont nous
évoquions le souvenir; le douloureux temps d'arrêt de de la
guerre ; le jour inoubliable de la délivrance où Blâmont
infligea à l'Allemand l'humiliation de défiler devant de
modestes mais fiers drapeaux cousus de pauvres loques
rassemblées en secret; la reprise enfin du travail dans
l'énergie et la confiance... Monseigneur répondit par ces
paroles d'espérance saluant la résurrection des oeuvres,
contenue et garantie par les floraisons antérieures.
l.a réunion générale des Hommes avait lieu à 1 h. 1/2. dans la
salle des Fêtes de la ville, offerte très gracieusement par M.
le Maire. Le grand et luxueux local était à la taille vraiment
de la superbe assemblée qui s'y pressait. On y comptait plus de
500 hommes, parmi lesquels le groupe des Cheminots d'Avricourt
avec le R. P. Vigy. Monseigneur salua avec les mots qu'il
fallait cette imposante élite de catholiques. rappela à
l'assemblée le rôle important des Comités catholiques et
l'apostolat des laïques, auxiliaires du clergé.
M. LE CURÉ D'ANCERVILLER présenta un excellent rapport à la
Presse ; prouvant que la lecture et la propagande du bon journal
est un devoir essentiel du catholique moderne tant au point de
vue individuel qu'au point de vue patriotique et social;
démolissant le faible paravent d'objections qui jugeraient «
moins intéressants » nos bons journaux. « inoffensives » les
mauvaises lectures et « tolérable » la feuille neutre;
constatant enfin le bon travail réalisé déjà dans le canton sur
le terrain de la Presse. La paroisse d'Ancerviller ne
compte-t-elle pas 12 Croix quotidiennes, 38 Eclair, 56 Croix de
l'Est, 11 Croix des Jeunes, 10 Journal de Lunéville, 25
Pèlerins, etc., etc ... « C'est une idée, ajoute le rapporteur,
de ce qui existe dans toutes les autres paroisses. »
M. l'abbé DEVAUX, qui depuis longtemps « évangélise socialement
» le canton de Blâmont. résuma avec sa verve habituelle
l'ensemble des oeuvres rurales qui peuvent alimenter l'activité
de tout Comité catholique à la campagne C'est le syndicat
agricole avec ses avantages matériels et ses bienfaits moraux
d'union et de paix sociale. C'est la mutualité sous toutes ses
formes, couronnement nécessaire du syndicat : mutuelles bétail
et incendie. secours mutuels en cas de maladie, caisses dotale
et de retraite ...
M. LAROPPE insista sur le devoir impérieux de s'initier aux
questions sociales actuelles et d'étudier les nombreuses lois
nouvelles, afin de donner la mesure d'activité qu'attendent les
heures graves que nous vivons. « La vie est si courte, pour
travailler et, pour se reposer, l'éternité sera si longue ! ».
M. le Vicaire général THOUVENIN parle de la liquidation
prochaine des Coopératives de reconstruction qui ont réalisé, en
si peu de temps, tant de résurrections dans un canton si
fortement martelé par la guerre. Après quelques renseignements
sur l'oeuvre du l'école des pupilles de la Nation qui compte
actuellement 700 adhérents dans le département, M. le Vicaire
général donna la parole à M. Marcel ADRIEN, avocat à Nancy. qui
résuma en quelques traits vibrants la consigne qui se dégageait
de toutes ces intéressantes réunions. « Il faut agir, dit-il,
sortir de son indifférence avec énergie et fierté. Il faut que
nous sachions donner de nous-mêmes, de notre or, de notre temps
parce que nous sommes l'élite et, dans la lutte effroyable qui
se livre, l'ultime réserve de la patrie ... ».
Inutile de dire que le jeune et séduisant orateur avait fait...
sensation et provoqué plus d'un sentiment d'envie !! « Si on
avait des jeunes gens comme cela, on vous en ferait des Comités
et tant que vous voudriez ! » Et pourtant, s'il est vrai que
pour l'apostolat il faut dés apôtres, il e st encore
expérimentalement plus vrai que la pratique progressive de
l'apostolat crée et façonne les âmes d'apôtres qui, toute
révérence gardée ne germent pas rien qu'au barreau.
Mais l'horaire est strictement mesuré, il faut lever la séance
pour l'office de 3 h. 45 qui achèvera d'encadrer d'une
solennelle prière une journée si bien remplie.
Les Dames avaient tenu réunion à la salle paroissiale, sous la
présidence de M. le Vicaire général BARBIER d'abord, puis de
MONSEIGNEUR qui se doit successivement à tous. Ici encore, la
réunion fut parfaite. 20 paroisses étaient représentées Plus de
350 Dames et Jeunes Filles s'entassaient littéralement dans la
salle, les couloirs. les coulisses de la scène... Les différents
rapports. présentés par des compétences. étudiaient les diverses
façons de devenir les précieuses auxiliaires du prêtre.
Une « Noëliste » et « jeune économe» ardente, Mlle BERTE, montra
d'après ce qui se passe à Blâmont, comment le rôle de Catéchiste
volontaire est en somme facile, en tout cas d'une capitale
utilité. La Bibliothèque paroissiale. oeu vre d'éducation aussi
et d'assainissement moral est en voie ce pleine prospérité. On
sent que l'organisation intelligente et active repose sur l'âme
d'apôtre qu'est la dévouée rapporteuse : nous lui souhaitons
beaucoup d'imitatrices.
M. le CURÉ DE FRÉMONVILLE avait à parler des Confréries
paroissiales. D'une façon très judicieuse, M. le Curé établit
l'utilité des Confréries, foyer de piété et d'union de zèle et
de dévouement, sans prétention cependant d'exterminer à jamais
le vieil homme qui sommeille ... même chez une Congréganiste car
le maniement d'une Confrérie fait rencontrer parfois une ou deux
épines que cachait la rose ... Quoi qu'il en soit, si on en juge
par beaucoup de paroisses du doyenné et en particulier par celle
de Frémonville, la Confrérie sagement menée et vécue est le «
meilleur moyen de faire sortir ceux et celles qui en font partie
de l'ornière banale et routinière ».
Mlle DE LARDEMELLE, secrétaire générale de la Ligue patriotique
des Françaises, rappelant la récente conférence faite à Blâmont
par Mlle de Chateaurocher, signala encore le but, les bienfaits,
le mécanisme de la Ligue qui va sans nul doute, s'étendre dans
le reste du doyenné. Comme l'an dernier, la Ligue organise, à sa
permanence de la Salle Déglin. un service de décorations et de
pavoisements pour la fêle de Jeanne d'Arc, sa patronne, dans des
conditions de prix exceptionnellement avantageuses. Les
commandes peuvent être adressées dès maintenant.
Enfin Mlle SQUIVET, de Blamont, montra dans le Patronaqe des
petites et des grandes l'école idéale de préservation, de
formation et de ... saine gaité. Beaucoup de paroisses du
doyenné possèdent, grâce au concours de religieuses, un
patronage florissant. Puisse celle journée susciter dans toutes
les autres, moins privilégiées, des auxiliaires laïques qui
sèmeraient à jamais d'insignes bienfaits.
L'Office final, M. le CURÉ D'OGÉVILLER appliqua aux auditeurs de
choix qui remplissaient la grande église le dialogue émouvant de
Jésus avec l'apôtre: « Pierre, m'aimes tu ? - Seigneur, vous
savez bien que je vous aime ! » La meilleure preuve d'amour de
Dieu sera toujours la réponse des actes, de l'exemple, de
l'apostolat.
Après la bénédiction, Monseigneur exprima encore, avec sa
profonde gratitude, les sentiments de confiance et toutes les
espérances qu'autorisait une si réconfortante journée.
Sur le parvis de l'église, la foule heureuse, enthousiaste,
entourait, acclamait son Evêque, réclamant pour bientôt une
nouvelle journée de Comités catholiques.
19 avril 1924 - n°
16 - p.260
Informations
La Commission des Monuments religieux, le jeudi, 10 avril,
dans une longue séance qui dura deux heures et demie, a examiné
les projets de mobilier pour les églises d'Arraye, Aix,
Beaumont, Bey, Bouxières-sous-Froidmont, Chazelles, Fey-en-Haye,
Gondrexange, Hamonville, Létricourt, Mamey, Moncel-sur-Seille,
Port-sur-Seille, Rouves, Thézey-Saint-Martin et le projet de
reconstruction de la chapelle de Notre-Dame de Bouxières, sur le
Froidmont.
26 avril 1924 - n°
17 - p. 270
Nécrologie
Monseigneur l'Evêque recommanda aux prières du Clergé et des
fidèles du diocese, l'âme de M. l'abbé
JACQUES Louis, décédé le 19 avril 1924 à Nancy. ,
Né à Réchicourt-le-Château, le 12 février 1844, ordonné prêtre
le 29 juin 1869, M. l'abbé Jacques Louis-Eugène avait été
successivement vicaire à Rosières-aux-Salines (1869), curé de
Pierre-Percée (1871), curé de Herbéviller (1878), curé de
Harbouey (1889); retiré à la Maison de Retraite de Bonsecours
depuis 1915.
M. l'abbé Jacques Louis était membre de l'Association d prières.
10 mai 1924 - n° 19
- p. 311
Chronique des missions paroissiales
[...]
Du 3 au 10 février, les RP.. PP. HENRY et PETITDIDIER qui,
quelques semaines plus tard. devaient évangéliser Nancy,
prêchèrent, quinze jours, à Ancerviller. dans la belle église
que consacra S. Exc. le Nonce apostolique, et huit jours, à
Halloville, son annexe. Leur labeur ne fut pas vain : le
Bulletin paroissial en témoigne en ces termes : « La Mission
n'aura pas été un feu de paille; les résultats s'en font jours
sentir: les offices sont mieux suivis et surtout les communions
sont plus nombreuses. Deo gratias ! - A Ancervillers, le 7 et le
15 mars, nous avons béni plusieurs maisons. constatons avec
satisfaction que toutes les constructions neuves ont ainsi reçu
la bénédiction du Bon Dieu. Le 7 mars également, premier
vendredi du mois. nous avons eu la joie faire l'Intronisation du
Sacré-Coeur dans cinq nouveaux foyers, ce qui porte à 28 le
nombre des familles consacrées au Divin Coeur de Jésus. Nous
avons confiance que ce nombre s'accroîtra rapidement. - A
Halloville, le 23 mars, à l'issue des Vêpres, nous avons procédé
à la première intronisation. C'est la première, mais nous
espérons bien que ce n'est pas la dernière. »
10 mai 1924 - n° 19
- p. 315
VARIETÉ
A N.-D. de la Bonne-Fontaine
à Domjevin
Vierge, nous venons boire à la Bonne Fontaine.
La forêt devant vous courbe ses verts arceaux;
Pour vous, ne cesse point le concert des oiseaux
Et le vent adoucit sa voix brusque et hautaine.
Le voyageur lassé d'une course lointaine
Respire la fraicheur auprès de ces roseaux;
Mais son âme s'abreuve à de célestes eaux,
Comme, au puits de Jacob, fit la Samaritaine.
Quand le pâtre naïf, en des gestes touchants,
Vous offre un gros bouquet de simples fleurs des champ
Il voit sur votre bouche errer un doux sourire.
Et, si quelque pécheur, au pied de votre autel,
Songeant à son passé, se lamente et soupire,
Vous recueillez ses pleurs pour les porter au Ciel.
17 mai 1924 - n° 20
- p. 324
Chronique des missions paroissiales
[...]
Domèvre-sur-Vezouze a vu partir les équipes de la
reconstitution. Dans la pensée de M. le Curé, qui a tant fait
pour hâter la reconstruction du village et la restauration de
l'église, la Mission devait être plutôt « une oeuvre de
consolidation. Des conditions défectueuses pour la vie
religieuse, la présence et l'exemple d'ouvriers étrangers
avaient nui, en particulier, à la jeunesse. Il y avait du
flottement; les retours du début étaient menacés ». La Mission
que donna le R P. LEVAL, o. m. i., du 24 février au 9 mars, a
parfaitement répondu à son objet. La Congrégation des
Demoiselles et l'Association des mères chrétiennes aideront au
maintien el au progrès des résultats acquis.
[...]
De Domèvre-sur-Vezouze, le R.P. LEVAL passa, dès le 9 mars, pour
y prêcher durant huit jours, à Herbéviller, paroisse
actuellement confiée aux soins de M. le Curé de Domèvre . Là
aussi, il y avait à mener un travail de consolidation » La
conclusion du rapport : « Bonne paroisse, gagnerait à avoir un
curé », suffit pour témoigner du succès de la campagne.
14 juin 1924 - n° 24
- p. 375
Bénédiction des églises d' Emberménil, Gondrexon et Chazelles
Cette triple cérémonie eut lieu le jeudi 5 juin. Sa Grandeur
qui avait tenu à l'accomplir, était entourée de M. le Vicaire
général Barbier, de M. l'Archiprêtre de Lunéville, de M. le
Supérieur du Collège Saint-Pierre-Fourier; de M. le Chanoine
Fiel, secrétaire de la Coopérative des églises, et de nombreux
prêtres du voisinage.
Dans les trois villages, la joie des habitants se traduisait par
une décoration somptueuse de feuillage, de verdure, de drapeaux,
de guirlandes, de fleurs et d'arcs de triomphe.
EMBERMENIL avait ajouté à la décoration des rues et de la place
centrale, un coquet reposoir devant chaque maison. Monseigneur
répondit à cette pieuse initiative par une visite à toutes les
familles qu'il bénit, en même temps que les foyers. GONDREXON et
CHAZELLES avaient une parure d'une élégance exquise. A Chazelles,
le cortège épiscopal fut reçu par des salves d'artillerie.
Dans les trois communes, Monseigneur fut accueilli par MM. les
Maires, accompagnés de leur Conseil qui, en saluant l'Evêque et
les personnalités présentes, rendirent hommage aux dirigeants de
la Cooperative des Eglises et à celle des Mairies-Ecoles.
Avec une émotion qui fit couler bien des larmes, M. l'abbé
HECKLER, curé de Laneuveville-aux-Bois, chargé de desservir
Emberménil, rappela les cruelles épreuves du pays :
« Emberménil, dit-il, comme beaucoup de paroisses du canton de
Blamont, est obligé de faire appel à la bonne volonté d'un
prêtre voisin pour vous exprimer, Monseigneur, toute sa joie,
toute sa reconnaissance, pour votre troisième visite ....
Brebis sans pasteur dès la mobilisation, les habitant ont connu
toutes les horreurs de la Guerre. Ce fut le jeune Müchler,
tombant sous la balle d'une sentinelle française. Ce fut Marie
Camsat, dame Masson, et le jeune Dime, fusillés lâchement, à
deux pas d'ici, en présence de toute la population. Les cris
d'épouvante, poussés par les femmes enfants, furent entendus à 4
kilomètres d'ici, à Laneuveville-aux-Bois! Ce fut M. le Maire,
un autre habitant et cinq jeunes gens emmenés par l'ennemi.
Ensuite, ce fut l' évacuation générale. Exilés dans leur propre
patrie, quelles angoisses, quelles privations, les gens d'Emberménil
n'eurent-ils pas à endurer ! Ne peuvent en parler que ceux qui
ont passé par cette terrible épreuve.
Enfin ! la guerre est finie ! Ils reviennent. Stupeur et,
peut-être, un peu de découragement : l'église, leur église,
embellie récemment par M. le Chanoine Masson, leur église où ils
ont prié, fait leur Première Communion, accompagné les restes de
leurs Défunts, leur église n'est plus ! Dans le reste du
village, partout des ruines; quelques caves restent converties
en abris et bétonnés, la large rue est traversée par cinq
tranchées.
Appelé par Dieu, envoyé par le Vicaire de J.-C., vous êtes venu,
Monseigneur, et Vive Labeur! Vous avez fait de la bonne besogne.
Aidé par MM. Thouvenin et Fiel, par MM. Deville, France-Lanor,
Bichaton, dont les noms gravés sur le marbre à l'entrée de
l'église passeront à la postérité, vous nous avez donné cette
belle église; des artistes de paris l'ont ornée, en s'inspirant
de l'art nouveau que nous finirons par admirer. Merci a vous,
Monseigneur! Merci à tous, Artistes et Ouvriers !
Depuis quatre ans, sur la longue route de Laneuveville à
Emberménil, j'ai assisté à bien des transformations :
camouflages, boyaux, abris, trous d'obus ont disparu;
aujourd'hui ce sont des champs de seigle, de blé, d'avoine ; on
ne voit les arbres dénudés de sinistre aspect; de jeunes arbres
bordent la route; chacun a son tuteur. Monseigneur. il est à
Embermenil de bons jeunes gens, de bonnes jeunes filles; ils ont
leurs tuteurs; mais, il faudrait un prêtre à demeure, pour
relier parents et enfants: il y ferait ample moisson, j'en
prends garant le geste si beau de Marie Camsat : privée de
l'assistance du prêtre, elle est allée au devant de la mort, en
faisant un grand signe de croie : « Je suis chrétienne ; je
mourrai chrétienne ! » ; nos jeunes gens, nos jeunes filles
aussi, sont et resteront chrétiens !»
M. l'abbé KLEIN, curé de Leintrey, à Gondrexon, et M. l'abbé
PERTUSOT, curé de Verdenal, à Chazelles, évoquèrent les mêmes
douloureux souvenirs.
A tous trois, Monseigneur répondit avec une paternelle bonté. Il
répandit à profusion la foi qui console, l'espérance et les
encouragements qui réconfortent. Il adressa de vives
félicitations aux Architectes, aux Artistes, aux Maires, aux
Curés, à l'entreprise France-Lanor et Bichaton, qui a réparé les
églises de Verdenal, Amenoncourt, Autrepierre et Igney,
reconstruit celles de Chazelles, Gondrexon et Emberménil, et
terminera prochainement celles de Blémerey, Reillon et Leintrey.
Au retour, Sa Grandeur visita cette dernière église, dont M. le
Curé et MM. les Entrepreneurs lui firent les honneurs; puis,
Elle s'arrêta à Bénaménil, pour consoler M. le Curé Munier,
alité depuis plusieurs semaines par de dures souffrances. Par
une touchante initiative, des paroissiens qui avaient remarqué
l'arrivée de leur Evêque, sonnèrent les cloches et témoignèrent
ainsi leur gratitude pour l'affectueuse attention dont leur Curé
était l'objet.
21 juin 1924 - n° 25
- p. 387
Nécrologie
Monseigneur l'Evêque recommande aux prières du clergé et des
fidèles du diocèse, l'âme de M. l'abbé
MASSON, décédé 14 juin 1924, à Nancy.
Né à Mignéville le 9 août 1862, ordonné prêtre le 10 juillet
1887, M. l'abbé Masson (Charles-Henri-Nicolas) avait été
successivement professeur à l'Institution Saint-Pierre-Fourier,
de Lunéville (1887); vicaire à Saint-Jacques, de Lunéville
(1890); curé d'Emberménil (1892) ; chanoine prébendé en 1899;
curé de Villers-les-Nancy (1909).
M l'abbé Masson était membre de l'Association de prières.
2 août 1924 - n° 31
- p.484
Souscription pour envoyer des Malades pauvres au Pèlerinage
de Lourdes en 1924.
5e liste
[...] MM. les Curés de [...] Ogéviller, 100 fr.; [...]
23 août 1924 - n° 34
- p. 529
Lundi 18 août, M. le vicaire général Barbier a procédé à la
bénédiction solennelle de l'église de Montreux et salué la
résurrection de ce village.
30 août 1924 - n° 35
- p ; 538
Fêtes de Notre-Dame de Sion Selon la tradition, des pèlerinages
régionaux, aurnu] dans la première quinzaine de Septembre, aux
dates c1-do1 indiquées. Les autres jours, il n'y aura pas
d'offices.
[...] LUNDI 8. - FÊTE DE LA NATIVITÉ, Lunéville, Baccarat,
Badonviller, Einville, Gerbéviller, Blâmont, Cirey, etc...
6 septembre 1924 -
n° 36 - p. 549
Nécrologie
Monseigneur l'Evêque recommande aux prières du clergé et aux
fidèles du diocèse, l'âme de M. l'abbé
CHARlER, décédé le 30 août 1924.
Né à Raon-l'Etape, le 17 janvier 1842, ordonné prêtre le 10
septembre 1865, M. l'abbé Charier (Nicolas-Jules) avais été
successivement : Professeur au Pensionnat Saint-Maur, à
Lunéville (1865); Elève à l'Ecole des Hautes Etudes (1868) ;
Vicaire à Saint-Jacques de Lunéville (1869) ; Curé de Pagny-derrière-Barine
(1870) ; Curé de Domjevin (1884); retiré à Lunéville depuis
1907.
M. l'abbé Charier était membre de l'Association de prières.
25 octobre 1924 - n°
43 - p. 665
Les cloches destinées à l'église d'Harbouey, qui doit être
bénite le 6 novembre, ont été « baptisées », dimanche dernier,
par M. le Doyen de Blâmont.
1er novembre 1924 -
n° 44 - p. 679
Bénédiction des cloches de Badonviller
Les bénédictions de cloches, si fréquentes en ces dernières
années dans les régions libérées, se ressemblent toutes et ne
comportent pas de chronique, sauf quand des circonstances
spéciales en rehaussent l'éclat.
C'est le cas pour Badonviller, dont l'église fut démolie et
brûlée, dès les premiers jours de la guerre; dont les cloches
fondirent sous l'action de l'incendie allumé par la fureur des
Bavarois; où des femmes et de paisibles habitants furent brûlés
vifs, après des scènes de sauvagerie inouïe.
Le dimanche 10 octobre, jour choisi pour la cérémonie, une vaste
estrade avait été dressée devant le presbytère, et les cloches
suspendues attendaient dans leurs parures de néophytes la
bénédiction de Monseigneur l'Evêque, qui avait répondu avec
empressement à l'invitation de M. le Maire et de M. le Curé:
A 9 h. 1/2, M. le Maire présentait à Sa Grandeur, dans une salle
du presbytère, une délégation du Conseil municipal et les
vingt-quatre parrains et marraines; car chaque cloche en avait
six, et il y avait quatre cloches.
La grosse cloche donne la note do; elle porte comme inscription
: « L'an de N.-S., 1924, le 19 octobre, Monseigneur Hippolyte de
la Celle étant évêque de Nancy, Monsieur Fournier Emile, maire,
l'abbé Mougin, curé de Badonviller, mes trois soeurs et moi avons
été baptisées pour remplacer dans le clocher de l'église
reconstruite nos aînées martyrisées et brûlées le 12 aout 1914.
»
Les trois autres cloches portent aussi chacune, en relief, leur
acte de baptême.
Après que Monseigneur eut répondu aux souhaits de bienvenue de
M. le Maire et salué chacun des parrains et marraines, le
cortège se dirigea vers la chapelle paroissiale, et la Messe
fut célébrée par M. l'abbé Houin, professeur à Saint Pierre
Fourier. Des chants de circonstance furent fort bien exécutés
par la Chorale et par les jeunes filles, devant un assistance
qui débordait les étroites limites de la double chapelle.
Après la Messe, à laquelle Monseigneur assistait
pontificalement, ayant à ses côtés M. le vicaire général Barbier
et M. le chanoine Lacombe, supérieur de l'Institution Saint
Pierre Fourier, Sa Grandeur se rendit à l'estrade, dressée
devant le presbytère. Et là, le spectacle était vraiment beau.
Devant les cloches et faisant face à la foule, Monseigneur,
entouré du Clergé; puis, de chaque côté, les parrains et
marraines, M. le Maire et la délégation du Conseil, M. le
conseiller général Fénal ; et, sur la place, une foule immense :
tout Badonviller et beaucoup de fidèles des villages voisins,
Neuviller, Saint-Maurice, Bréménil, Fenneviller, Pexonne ; à
droite, la rue de l'église, noire de monde; puis, dans le fond,
l'hôtel de ville et, à gauche, l'église presque achevée, avec
ses échafaudages et des grappes humaines accrochées aux
échelles; avec son dôme surmonté de la croix, que M. Bruneau
entrepreneur, avait placée pour cette journée.
A cette foule, M. l'abbé Kruchten, professeur à Saint Pierre
Fourier, adressa des paroles très élevées, disant le rôle des
cloches dans l'église, dans la cité, dans les coeurs, qui furent
écoutées avec un intérêt religieux et une pieuse attention. Les
cérémonies et les prières de la bénédiction commencèrent ensuite
et se poursuivirent, entrecoupées du chant des psaumes, des
oraisons, des cantiques, pendant que Sa Grandeur faisait les
onctions.
Puis, Monseigneur, après avoir donné la voix aux cloches que
firent tinter après lui chacun des 24 parrains et marraines,
s'adressa à cette foule immense et à son adresse, tira de cette
belle cérémonie, les enseignements qu'elle contenait: jours de
deuil et de mort pour Badonviller, suivis de jour de
résurrection et de vie; fidélité aux appels des cloches qui
invitent à louer Dieu : enseignements toujours si précieux à
recueillir quand ils sortent de la bouche et du coeur d'un
Evêque, de l'Evêque de la reconstruction.
Des corbeilles de cornets de dragées se vidèrent bien vite,
permettant à chacun des assistants d'emporter un sensible
souvenir d'une cérémonie, à qui il ne manqua pas même les rayons
du soleil d'automne.
A la fin du banquet qui réunit à l'hôtel de ville les invités de
M. le Maire et des Parrains et Marraines ; M. le Curé ; M.
Fournier, maire; M. Fénal, conseiller général; M. Chaudel,
trésorier de la Coopérative locale; puis, Monseigneur l'Evêque
résumèrent les leçons de cette fête, qui sera l'une des plus
belles, parce que la plus populaire de toutes.
Sur le chemin du retour, Monseigneur tint à s'arrêter
Saint-Maurice, pour visiter un malade. M. le Curé. M. le Maire
et son Conseil, la population, prévenus au dernier moment,
l'accueillirent, avec joie, sur la place de l'église, et Sa
Grandeur, après avoir salué chacun d'eux, et béni les enfants,
visita l'église, adressa quelques paroles et donna sa
bénédiction à la foule.
22 novembre 1924 -
n° 47 - p. 735
Bénédiction de l'église de Harbouey
Nous n'avons pas eu, samedi dernier, la possibilité de
mentionner la bénédiction, par Monseigneur l'Evêque, le jeudi 7
novembre, de la 55e église du diocèse rendue au culte par la
Coopérative des églises.
C'est à Harbouey que se déroula cette cérémonie, toujours si
émouvante. « Tout, atteste un témoin, dans l'Eclair de l'Est, y
brillait, pour cette solennité : le soleil mettant en valeur le
plateau que domine le village, la ligne bleue des Vosges avec
ses nuances automnales, les façades élégantes des maisons
reconstruites, gracieusement décorées, les rues transformées en
avenues de sapins, les uniformes et les casques des
sapeurs-pompiers qui formaient une haie d'honneur devant le
portail de la mairie et, par dessus tout, la nouvelle église,
superbe dans sa majesté. »
C'est dans ce cadre suggestif, au milieu d'une foule dans
l'allégresse, au son triomphal de cloches puissantes, que Sa
Grandeur fut saluée par M. Odinot, maire, et par M. l'abbé Thou
venin, curé de Frémonville, administrateur de la paroisse
qu'entouraient MM. les Conseillers municipaux ; M. de Turckheim,
conseiller général; MM Lauthe, architecte; Bouf, entrepreneur;
Cayette, sculpteur, etc.
En se déclarant très touché de l'accueil chaleureux dont il
était l'objet, Monseigneur félicita la Municipalité et remercia
M. le Maire des sentiments distingués qu'il venait d'exprimer.
La paroisse de Harbouey, ajouta-t-il en répondant à un voeu
formulé par M. le Maire, se recommande d'elle-même a
l'administration diocésaine, et la façon généreuse dont elle a
su comprendre le zèle de M. le curé de Frémonville, chargé de la
desservir, la place en bon rang parmi les cures à pourvoir d'un
titulaire.
Avec M le chanoine Fiel, MM. les Doyens de Blâmont et de Cirey,
M. l'abbé Renaud, ancien curé de Domèvre-sur-Vezouze, nommé
curé-doyen de Saint-Pierre, grand artisan de la reconstitution
en ces régions, et plusieurs curés des environs, Monseigneur
l'Evêque procéda aux rites sacrés et, au cours de la Messe, il
félicita les paroissiens d'avoir apporté de généreux subsides
pour que la Maison de Dieu soit plus digne de son Hôte et il les
exhorta à demeurer fidèles à la fréquenter.
[...]
Bénédiction de l'église de Nonhigny
Dans cette même région de Blâmont, le même jour de la
Saint-Martin, fête de l'Armistice. en présence de MM. Mazerand,
député; de Turckheim, conseiller général; Adam, conseiller
d'arrondissement ; Labourel, maire de Blâmont; Coulon,
inspecteur primaire, directeur de la Coopérative des écoles;
Lauthe et Villeman, architectes; Collin et Bouf, entrepreneurs,
et de la Municipalité, M. le Doyen de Blâmont bénit la gracieuse
église de Nonhigny, entouré de M. l'abbé Colin, curé de Barbas.
qui dessert la paroisse; de M. l'abbé Séel, curé de
Val-et-Châtillon, ancien curé de Nonhigny et des curés du
voisinage. Le sermon fut donné par M. l'abbé Lacour, curé d'Azerailles.
Les chants furent parfaitement exécutés par les jeunes filles de
la paroisse et par l'assistance. La fanfare l'Industrielle, de
Cirey, prêtait à la cérémonie un aimable dévoué concours.
Après la Messe, eut lieu la bénédiction des plaques
commémoratives apposées à l'extérieur de la Mairie et qui
rappelleront les noms des militaires et des civils qui furent
victimes de la guerre.
Et ce fut, dans tout le village reconstruit, la fête de la
résurrection.
20 décembre 1924 -
n° 51 - p. 796
Nécrologie
Monseigneur l'Evêque recommande aux prières du clergé et des
fidèles du diocèse, l'âme de M. l'abbé
CHATTON Joseph Edmond, décédé à Nancy le 11 décembre 1924.
Né à Buriville, le 13 décembre 1858, ordonné prêtre le 10
juillet 1883, M. l'abbé Chatton Joseph-Edmond avait été
successivement: vicaire à Cirey (1883), vicaire à Saint-Nicolas,
de Nancy (1885), curé de Velaine-sous-Amance (1889), curé de
Remenoville (1889), curé de Sornéville (1907), retiré à la
Maison de Retraite de Bonsecours (1917).
M. l'abbé Chatton était membre de l'Association de prières.
|