| Janvier 1924 - n° 1 - p. 9
 Informations
 Le jeudi 20 décembre dernier, pendant que Monseigneur l'Evêque 
				bénissait l'église de Herbéviller, M. le chanoine Lacombe, 
				supérieur de l'Institution Saint Pierre Fourier, délégué par sa 
				Grandeur et assisté de huit prêtres des diocèses de Metz et de 
				Nancy, procéda, à Xousse, à la même cérémonie, en présence de la 
				Municipalité et de la population, et «  baptisa » les cloches, 
				qui remplacent les anciennes.
 Parmi les parrains des cloches de Vaucourt, annexe de Xousse, 
				dont nous avons annoncé la bénédiction dans notre numéro du 22 
				décembre, nous apprenons que figurait Madame Vic, présidente du 
				Comité des Femmes de France, de Saint-Sébastien (Espagne), 
				lequel s'est chargé avec une grande générosité d'aider à la 
				reconstitution de ce village. M. et Mme Vic assistaient à la 
				fête et se déclarèrent fort édifiés du spectacle que leur offrit 
				cette population chrétienne, groupée autour de son curé, en 
				parfait accord avec les autorités locales : ils promirent d'en 
				rendre témoignage au-delà de la Bidassoa, en faveur de notre 
				France, souvent encore calomniée par la propagande ennemie.
 
 19 janvier 1924 - n° 
				3 - p. 39Informations
 La Commission des Monuments religieux, dans sa réunion du 
				Jeudi 11 janvier, a examiné les plans du clocher de Bruley ; de 
				la table de communion de Notre-Dame-de-Lourdes ; des autels de 
				Bouxières-sous-Froidmont, Hénaménil, Herbéviller, Lesmesnils ; 
				du mobilier d'Arracourt, Bernécourt, Brin, Chenicourt, Fey-en-Haye, 
				Montreux et Serres.
 
 2 février 1924 - N° 
				5 - p. 70Ligue Patriotique des Françaises
 La Ligue Patriotique des Françaises, dont Madame Lyautey est 
				la présidente départementale, organise une tournée de 
				Conférences, à l'occasion de sa fête annuelle, célébrée cette 
				année, à l'église Saint-Léon IX.
 Voici l'itinéraire de cette tournée de Conférences : vendredi 11 
				février : Saint-Epvre; samedi, 2 : Bayon; dimanche, 3, Nancy; 
				lundi, 4: Blâmont et Cirey; mardi, 5: Dombasles ; mercredi, 6: 
				Réunion des Présidentes de groupes à 2 h. 1/2, 6, place de la 
				Carrière, chez Mme Lyautey; jeudi, 7 : Jarny. [...]
 
 16 février 1924 - n° 
				41 - p. 103Coopérative des églises
 A la réunion du Conseil d'administration, le 5 février 1924, 
				sont présents: MM. l'abbé Thouvenin, président; l'abbé Fiel, 
				secrétaire; MM. Préaud, chef du service des Coopératives et 
				Jacquemin, vice- président de l'Union; de Mahuet, trésorier; 
				Dardaine, Godfrin, Lehalle et de Metz.
 Le compte rendu de la précédente réunion est adopté. Admissions. 
				- Le Conseil admet comme sociétaires les communes de Baccarat, 
				Bruley, Merviller, Nomeny (église classée), Vacqueville et 
				Valhey. Les travaux à exécuter dans leurs églises seront payés 
				surtout en obligations décennales.
 Le Conseil approuve des décisions relatives à Hussigny, Morville 
				et Vaucourt; il adopte également un rapport adressé aux banques 
				de la Société, relativement au fonds de garantie complémentaire 
				de l'Emprunt diocésain.
 Enfin, il prend connaissance des rapports à présenter à 
				l'Assemblée générale du 14 février.
 Abbé L. THOUVEN!N.
 
 23 février 1924 - n° 
				8 - p. 111Nécrologies
 Monseigneur l'Evêque recommande aux prières du Clergé et des 
				Fidèles du diocèse, l'âme de M. l'abbé 
				ELMERICH, décédé le 14 février 1924.
 Né à Gosselming, le 25 décembre 1852 ordonné prêtre le 29 juin 
				1880, M l'abbé Marie-Nicolas Elmerich avait été successivement 
				curé de Coursan (1880), curé de Juvancourt (1881), curé de 
				Méhoncourt (1888), aumônier de l'Hôpital civil, à Nancy (1890), 
				curé d'Autrepierre (1893). Il était retiré à Gosselming depuis 
				1919.
 M. l'abbé Elmerich était membre de l'Association de prières.
 
 Monseigneur l'Evêque recommande aux prières du Clergé et des 
				Fidèles du diocèse, l'âme de M. l'abbé 
				LAURENT, décédé le 17 février 1924.
 Né à Nomeny, le 15 mars 1847. prêtre le 6 octobre 1872, M. 
				l'abbé Hippolyte Laurent avait été successivement vicaire à 
				Ogéviller (1871), vicaire à Dieulouard ( 1873), curé de Leyr 
				(1878), curé-doyen de Bayon (1893), chanoine honoraire le 1er 
				janvier 1907.
 M. l'abbé Laurent était membre de l'Association de prières.
 
 1er mars 1924 - n° 9 
				- p. 137UNE LETTRE DE S. E. LE NONCE APOSTOLIQUE
 Monseigneur l'Evêque de Nancy, ayant envoyé à Son Excellence 
				Mgr Ceretti, nonce apostolique, le compte-rendu de la récente 
				Assemblée générale de la Coopérative des églises du diocèse, a 
				reçu cette aimable réponse que nous sommes heureux de 
				reproduire:
 Paris, le .25 février 1924.
 MONSEIGNEUR,
 «  J'ai l'honneur d'accuser réception de la lettre que Votre 
				Grandeur a bien voulu m'adresser hier, aussi bien que du 
				compte-rendu de la dernière Assemblée générale de la Société 
				Coopérative de reconstruction des églises du diocèse de Nancy.
 «  C'est avec le plus vif intérêt que J'ai pris connaissance de 
				cet exposé de l'activité infatigable et intelligente déployée 
				par la dite Société et je m'empresse d'en offrir mes 
				félicitations les plus chaleureuses à Votre Grandeur et à tous 
				Ses zélés collaborateurs.
 «  Les brillants résultats obtenus par la Coopérative de Nancy 
				dans la belle oeuvre de reconstruction des églises constituent un 
				exemple dont Votre Grandeur peut justement être fière et donnent 
				la mesure de la piété, du dévouement et de l'intensité du 
				sentiment religieux de Ses diocésains.
 «  Heureux d'apprendre que, d'après les prévisions de Votre 
				Grandeur, l'année 1924 verra se terminer les travaux entrepris, 
				je forme les voeux les plus ardents pour que partout cette oeuvre 
				de reconstruction soit accompagnée des mêmes manifestations 
				d'esprit religieux que j'étais heureux de constater lors des 
				magnifiques cérémonies d'Ancerviller, qui récemment encore en a 
				donné de nouveaux et de si touchants témoignages.
 «  Veuillez agréer, Monseigneur, l'expression de mon profond et 
				respectueux dévouement en N. S.»
 + B. CERETTI.
 Archevêque de Corinthe, None; apostolique.
 
 8 mars 1924 - n° 10 
				- p. 158Comités Catholiques
 Monseigneur l'Evêque réunit à Blâmont, le Dimanche 9 mars, 
				les Comités Catholiques du canton.
 
 15 mars 1924 - n° 11 
				- p. 171Journée des Comités catholiques
 du canon de Blâmont, le dimanche 9 mars
 Ce fut une brillante journée qui accentua les succès progressifs 
				de nos réunions cantonales. Et Blamont le devait un peu. On n'y 
				a pas oublié que c'est par ce doyenné que Monseigneur Turinaz 
				avait inauguré les journées des Comités catholiques. Celle que 
				Monseigneur Ruch avait organisée la veille de la guerre et qui 
				fut un triomphe, est gravée pour longtemps dans toutes les 
				mémoires. Aussi. après les souffrances et les meurtrissures de 
				la terrible tourmente, était-il naturel de relier à ce beau 
				passé un fort besoin d'espérance et d'action. Le vaste canton de 
				Blâmont, qui compte 33 communes, répondit à l'invitation de 
				Monseigneur et a l'appel du vénéré Doyen avec un empressement 
				qui constitue un record puisque pour la première fois, toutes 
				les paroisses convoquées furent représentées. La distance 
				n'effraya personne: un paroisse et ses annexes solutionna la 
				difficulté en mobilisant simplement tout un camion qui put ainsi 
				amener un très respectable contingent.
 A 7 h. 3/4, Monseigneur célébrait la Messe de communion. De 
				nombreuses âmes s'approchèrent de la Sainte Table, entrant, par 
				ce grand acte d'amour de Dieu. dans l'esprit de la journée et 
				apportant déjà à son succès le concours surnaturel de la prière. 
				De cela, Sa Grandeur leur adressa un ardent et paternel merci.
 A 9 heures, dans la salle des oeuvres, commençait la réunion des 
				membres des Comités catholiques. 27 paroisses avaient envoyé 110 
				délégués. S'inspirant de la lettre pastorale qui devait 
				précisément être lue en chaire, ce dimanche 9 mars, M. l'abbé 
				MARGOT montra pourquoi et comment il est nécessaire et possible 
				d'organiser et d'orienter les générosités morales des 
				auxiliaires laïcs du clergé. M. l'abbé DEVAUX essaya de se faire 
				l'avocat du diable; ce, dernier, entre nous, cherchera à 
				l'avenir un autre défenseur, car bien que le Comité catholique 
				ne soit pas - on l'a dit bien des fois - rigide et uniforme, la 
				conclusion acceptée comme une évidence fut que «  les semences de 
				dévouement et d'action sociale trouvent partout une terre 
				propice et des moissons certaines «
 MM. les Curés. absents de cette réunion du matin à cause de leur 
				ministère, avaient donné tacitement tout pouvoir à leurs «  
				auxiliaires »; ceux-ci n'hésitèrent pas, puisque leur modestie 
				n'était pas en jeu, à faire ressortir ce qui se passe dans la 
				paroisse qu'ils aiment profondément. La constatation qui 
				n'étonne pas d'ailleurs, c'est que partout il se fait «  quelque 
				chose ». Plusieurs paroisses sont pleinement organisées par leur 
				Comité catholique. D'autres y viennent: ici, un Comité est un 
				nouveau-né de huit jours : ailleurs, la reconstruction 
				matérielle, arrivant à son déclin, fournira ses cadres, ses 
				méthodes d'activité pour la reconstitution morale et 
				religieuse... En un mot, le canton de Blamont compte partout des 
				Comités catholiques en fonction, puisque la réunion qui se tient 
				en ce moment est bel et bien la consécration et la mise en route 
				de ceux qui attendaient une occasion pour se révéler à eux-mêmes 
				Tous seront donc en état de signaler dans le compte-rendu d'une 
				réunion prochaine leur état de santé et leur besoin de vivre .. 
				Cette motion fut adoptée.
 A 10 h. 45, la Grand'Messe était célébrée-par M. le Curé de 
				Gogney, l'auxiliaire si généreux de M. le Doyen. La magnifique 
				église était tout accueillante avec son portail de cathédrale, à 
				qui la décoration de sapins, de banderoles, de drapeaux faisait 
				comme murmurer à tous une joyeuse bienvenue ; la nef aussi était 
				en fête avec ses oriflammes et ses guirlandes ; la voix des 
				quatre cloches enveloppait le tout d'une harmonie majestueuse et 
				pleine. Après l'Evangile, M. le Doyen remercia Monseigneur et 
				recommanda aux nombreux invités de rester, dans leur vie 
				individuelle et sociale, selon le conseil de l'Evangile, une 
				lumière resplendissante, par l'apostolat facile du bon exemple 
				et la vivifiante charité d'une salutaire influence.
 Le banquet réunissait à 11 h. 1/2 plus de 80 convives. Dans son 
				toast, M. le Doyen rappela les manifestations dont nous 
				évoquions le souvenir; le douloureux temps d'arrêt de de la 
				guerre ; le jour inoubliable de la délivrance où Blâmont 
				infligea à l'Allemand l'humiliation de défiler devant de 
				modestes mais fiers drapeaux cousus de pauvres loques 
				rassemblées en secret; la reprise enfin du travail dans 
				l'énergie et la confiance... Monseigneur répondit par ces 
				paroles d'espérance saluant la résurrection des oeuvres, 
				contenue et garantie par les floraisons antérieures.
 l.a réunion générale des Hommes avait lieu à 1 h. 1/2. dans la 
				salle des Fêtes de la ville, offerte très gracieusement par M. 
				le Maire. Le grand et luxueux local était à la taille vraiment 
				de la superbe assemblée qui s'y pressait. On y comptait plus de 
				500 hommes, parmi lesquels le groupe des Cheminots d'Avricourt 
				avec le R. P. Vigy. Monseigneur salua avec les mots qu'il 
				fallait cette imposante élite de catholiques. rappela à 
				l'assemblée le rôle important des Comités catholiques et 
				l'apostolat des laïques, auxiliaires du clergé.
 M. LE CURÉ D'ANCERVILLER présenta un excellent rapport à la 
				Presse ; prouvant que la lecture et la propagande du bon journal 
				est un devoir essentiel du catholique moderne tant au point de 
				vue individuel qu'au point de vue patriotique et social; 
				démolissant le faible paravent d'objections qui jugeraient «  
				moins intéressants » nos bons journaux. «  inoffensives » les 
				mauvaises lectures et «  tolérable » la feuille neutre; 
				constatant enfin le bon travail réalisé déjà dans le canton sur 
				le terrain de la Presse. La paroisse d'Ancerviller ne 
				compte-t-elle pas 12 Croix quotidiennes, 38 Eclair, 56 Croix de 
				l'Est, 11 Croix des Jeunes, 10 Journal de Lunéville, 25 
				Pèlerins, etc., etc ... «  C'est une idée, ajoute le rapporteur, 
				de ce qui existe dans toutes les autres paroisses. »
 M. l'abbé DEVAUX, qui depuis longtemps «  évangélise socialement 
				» le canton de Blâmont. résuma avec sa verve habituelle 
				l'ensemble des oeuvres rurales qui peuvent alimenter l'activité 
				de tout Comité catholique à la campagne C'est le syndicat 
				agricole avec ses avantages matériels et ses bienfaits moraux 
				d'union et de paix sociale. C'est la mutualité sous toutes ses 
				formes, couronnement nécessaire du syndicat : mutuelles bétail 
				et incendie. secours mutuels en cas de maladie, caisses dotale 
				et de retraite ...
 M. LAROPPE insista sur le devoir impérieux de s'initier aux 
				questions sociales actuelles et d'étudier les nombreuses lois 
				nouvelles, afin de donner la mesure d'activité qu'attendent les 
				heures graves que nous vivons. «  La vie est si courte, pour 
				travailler et, pour se reposer, l'éternité sera si longue ! ».
 M. le Vicaire général THOUVENIN parle de la liquidation 
				prochaine des Coopératives de reconstruction qui ont réalisé, en 
				si peu de temps, tant de résurrections dans un canton si 
				fortement martelé par la guerre. Après quelques renseignements 
				sur l'oeuvre du l'école des pupilles de la Nation qui compte 
				actuellement 700 adhérents dans le département, M. le Vicaire 
				général donna la parole à M. Marcel ADRIEN, avocat à Nancy. qui 
				résuma en quelques traits vibrants la consigne qui se dégageait 
				de toutes ces intéressantes réunions. «  Il faut agir, dit-il, 
				sortir de son indifférence avec énergie et fierté. Il faut que 
				nous sachions donner de nous-mêmes, de notre or, de notre temps 
				parce que nous sommes l'élite et, dans la lutte effroyable qui 
				se livre, l'ultime réserve de la patrie ... ».
 Inutile de dire que le jeune et séduisant orateur avait fait... 
				sensation et provoqué plus d'un sentiment d'envie !! «  Si on 
				avait des jeunes gens comme cela, on vous en ferait des Comités 
				et tant que vous voudriez ! » Et pourtant, s'il est vrai que 
				pour l'apostolat il faut dés apôtres, il e st encore 
				expérimentalement plus vrai que la pratique progressive de 
				l'apostolat crée et façonne les âmes d'apôtres qui, toute 
				révérence gardée ne germent pas rien qu'au barreau.
 Mais l'horaire est strictement mesuré, il faut lever la séance 
				pour l'office de 3 h. 45 qui achèvera d'encadrer d'une 
				solennelle prière une journée si bien remplie.
 Les Dames avaient tenu réunion à la salle paroissiale, sous la 
				présidence de M. le Vicaire général BARBIER d'abord, puis de 
				MONSEIGNEUR qui se doit successivement à tous. Ici encore, la 
				réunion fut parfaite. 20 paroisses étaient représentées Plus de 
				350 Dames et Jeunes Filles s'entassaient littéralement dans la 
				salle, les couloirs. les coulisses de la scène... Les différents 
				rapports. présentés par des compétences. étudiaient les diverses 
				façons de devenir les précieuses auxiliaires du prêtre.
 Une «  Noëliste » et «  jeune économe» ardente, Mlle BERTE, montra 
				d'après ce qui se passe à Blâmont, comment le rôle de Catéchiste 
				volontaire est en somme facile, en tout cas d'une capitale 
				utilité. La Bibliothèque paroissiale. oeu vre d'éducation aussi 
				et d'assainissement moral est en voie ce pleine prospérité. On 
				sent que l'organisation intelligente et active repose sur l'âme 
				d'apôtre qu'est la dévouée rapporteuse : nous lui souhaitons 
				beaucoup d'imitatrices.
 M. le CURÉ DE FRÉMONVILLE avait à parler des Confréries 
				paroissiales. D'une façon très judicieuse, M. le Curé établit 
				l'utilité des Confréries, foyer de piété et d'union de zèle et 
				de dévouement, sans prétention cependant d'exterminer à jamais 
				le vieil homme qui sommeille ... même chez une Congréganiste car 
				le maniement d'une Confrérie fait rencontrer parfois une ou deux 
				épines que cachait la rose ... Quoi qu'il en soit, si on en juge 
				par beaucoup de paroisses du doyenné et en particulier par celle 
				de Frémonville, la Confrérie sagement menée et vécue est le «  
				meilleur moyen de faire sortir ceux et celles qui en font partie 
				de l'ornière banale et routinière ».
 Mlle DE LARDEMELLE, secrétaire générale de la Ligue patriotique 
				des Françaises, rappelant la récente conférence faite à Blâmont 
				par Mlle de Chateaurocher, signala encore le but, les bienfaits, 
				le mécanisme de la Ligue qui va sans nul doute, s'étendre dans 
				le reste du doyenné. Comme l'an dernier, la Ligue organise, à sa 
				permanence de la Salle Déglin. un service de décorations et de 
				pavoisements pour la fêle de Jeanne d'Arc, sa patronne, dans des 
				conditions de prix exceptionnellement avantageuses. Les 
				commandes peuvent être adressées dès maintenant.
 Enfin Mlle SQUIVET, de Blamont, montra dans le Patronaqe des 
				petites et des grandes l'école idéale de préservation, de 
				formation et de ... saine gaité. Beaucoup de paroisses du 
				doyenné possèdent, grâce au concours de religieuses, un 
				patronage florissant. Puisse celle journée susciter dans toutes 
				les autres, moins privilégiées, des auxiliaires laïques qui 
				sèmeraient à jamais d'insignes bienfaits.
 L'Office final, M. le CURÉ D'OGÉVILLER appliqua aux auditeurs de 
				choix qui remplissaient la grande église le dialogue émouvant de 
				Jésus avec l'apôtre: «  Pierre, m'aimes tu ? - Seigneur, vous 
				savez bien que je vous aime ! » La meilleure preuve d'amour de 
				Dieu sera toujours la réponse des actes, de l'exemple, de 
				l'apostolat.
 Après la bénédiction, Monseigneur exprima encore, avec sa 
				profonde gratitude, les sentiments de confiance et toutes les 
				espérances qu'autorisait une si réconfortante journée.
 Sur le parvis de l'église, la foule heureuse, enthousiaste, 
				entourait, acclamait son Evêque, réclamant pour bientôt une 
				nouvelle journée de Comités catholiques.
 
 19 avril 1924 - n° 
				16 - p.260Informations
 La Commission des Monuments religieux, le jeudi, 10 avril, 
				dans une longue séance qui dura deux heures et demie, a examiné 
				les projets de mobilier pour les églises d'Arraye, Aix, 
				Beaumont, Bey, Bouxières-sous-Froidmont, Chazelles, Fey-en-Haye, 
				Gondrexange, Hamonville, Létricourt, Mamey, Moncel-sur-Seille, 
				Port-sur-Seille, Rouves, Thézey-Saint-Martin et le projet de 
				reconstruction de la chapelle de Notre-Dame de Bouxières, sur le 
				Froidmont.
 
 26 avril 1924 - n° 
				17 - p. 270Nécrologie
 Monseigneur l'Evêque recommanda aux prières du Clergé et des 
				fidèles du diocese, l'âme de M. l'abbé 
				JACQUES Louis, décédé le 19 avril 1924 à Nancy. ,
 Né à Réchicourt-le-Château, le 12 février 1844, ordonné prêtre 
				le 29 juin 1869, M. l'abbé Jacques Louis-Eugène avait été 
				successivement vicaire à Rosières-aux-Salines (1869), curé de 
				Pierre-Percée (1871), curé de Herbéviller (1878), curé de 
				Harbouey (1889); retiré à la Maison de Retraite de Bonsecours 
				depuis 1915.
 M. l'abbé Jacques Louis était membre de l'Association d prières.
 
 10 mai 1924 - n° 19 
				- p. 311Chronique des missions paroissiales
 [...]
 Du 3 au 10 février, les RP.. PP. HENRY et PETITDIDIER qui, 
				quelques semaines plus tard. devaient évangéliser Nancy, 
				prêchèrent, quinze jours, à Ancerviller. dans la belle église 
				que consacra S. Exc. le Nonce apostolique, et huit jours, à 
				Halloville, son annexe. Leur labeur ne fut pas vain : le 
				Bulletin paroissial en témoigne en ces termes : «  La Mission 
				n'aura pas été un feu de paille; les résultats s'en font jours 
				sentir: les offices sont mieux suivis et surtout les communions 
				sont plus nombreuses. Deo gratias ! - A Ancervillers, le 7 et le 
				15 mars, nous avons béni plusieurs maisons. constatons avec 
				satisfaction que toutes les constructions neuves ont ainsi reçu 
				la bénédiction du Bon Dieu. Le 7 mars également, premier 
				vendredi du mois. nous avons eu la joie faire l'Intronisation du 
				Sacré-Coeur dans cinq nouveaux foyers, ce qui porte à 28 le 
				nombre des familles consacrées au Divin Coeur de Jésus. Nous 
				avons confiance que ce nombre s'accroîtra rapidement. - A 
				Halloville, le 23 mars, à l'issue des Vêpres, nous avons procédé 
				à la première intronisation. C'est la première, mais nous 
				espérons bien que ce n'est pas la dernière. »
 
 10 mai 1924 - n° 19 
				- p. 315VARIETÉ
 A N.-D. de la Bonne-Fontaine
 à Domjevin
 
 Vierge, nous venons boire à la Bonne Fontaine.
 La forêt devant vous courbe ses verts arceaux;
 Pour vous, ne cesse point le concert des oiseaux
 Et le vent adoucit sa voix brusque et hautaine.
 
 Le voyageur lassé d'une course lointaine
 Respire la fraicheur auprès de ces roseaux;
 Mais son âme s'abreuve à de célestes eaux,
 Comme, au puits de Jacob, fit la Samaritaine.
 
 Quand le pâtre naïf, en des gestes touchants,
 Vous offre un gros bouquet de simples fleurs des champ
 Il voit sur votre bouche errer un doux sourire.
 
 Et, si quelque pécheur, au pied de votre autel,
 Songeant à son passé, se lamente et soupire,
 Vous recueillez ses pleurs pour les porter au Ciel.
 
 17 mai 1924 - n° 20 
				- p. 324Chronique des missions paroissiales
 [...]
 Domèvre-sur-Vezouze a vu partir les équipes de la 
				reconstitution. Dans la pensée de M. le Curé, qui a tant fait 
				pour hâter la reconstruction du village et la restauration de 
				l'église, la Mission devait être plutôt «  une oeuvre de 
				consolidation. Des conditions défectueuses pour la vie 
				religieuse, la présence et l'exemple d'ouvriers étrangers 
				avaient nui, en particulier, à la jeunesse. Il y avait du 
				flottement; les retours du début étaient menacés ». La Mission 
				que donna le R P. LEVAL, o. m. i., du 24 février au 9 mars, a 
				parfaitement répondu à son objet. La Congrégation des 
				Demoiselles et l'Association des mères chrétiennes aideront au 
				maintien el au progrès des résultats acquis.
 [...]
 
 De Domèvre-sur-Vezouze, le R.P. LEVAL passa, dès le 9 mars, pour 
				y prêcher durant huit jours, à Herbéviller, paroisse 
				actuellement confiée aux soins de M. le Curé de Domèvre . Là 
				aussi, il y avait à mener un travail de consolidation » La 
				conclusion du rapport : «  Bonne paroisse, gagnerait à avoir un 
				curé », suffit pour témoigner du succès de la campagne.
 
 14 juin 1924 - n° 24 
				- p. 375Bénédiction des églises d' Emberménil, Gondrexon et Chazelles
 Cette triple cérémonie eut lieu le jeudi 5 juin. Sa Grandeur 
				qui avait tenu à l'accomplir, était entourée de M. le Vicaire 
				général Barbier, de M. l'Archiprêtre de Lunéville, de M. le 
				Supérieur du Collège Saint-Pierre-Fourier; de M. le Chanoine 
				Fiel, secrétaire de la Coopérative des églises, et de nombreux 
				prêtres du voisinage.
 Dans les trois villages, la joie des habitants se traduisait par 
				une décoration somptueuse de feuillage, de verdure, de drapeaux, 
				de guirlandes, de fleurs et d'arcs de triomphe.
 EMBERMENIL avait ajouté à la décoration des rues et de la place 
				centrale, un coquet reposoir devant chaque maison. Monseigneur 
				répondit à cette pieuse initiative par une visite à toutes les 
				familles qu'il bénit, en même temps que les foyers. GONDREXON et 
				CHAZELLES avaient une parure d'une élégance exquise. A Chazelles, 
				le cortège épiscopal fut reçu par des salves d'artillerie.
 Dans les trois communes, Monseigneur fut accueilli par MM. les 
				Maires, accompagnés de leur Conseil qui, en saluant l'Evêque et 
				les personnalités présentes, rendirent hommage aux dirigeants de 
				la Cooperative des Eglises et à celle des Mairies-Ecoles.
 Avec une émotion qui fit couler bien des larmes, M. l'abbé 
				HECKLER, curé de Laneuveville-aux-Bois, chargé de desservir 
				Emberménil, rappela les cruelles épreuves du pays :
 «  Emberménil, dit-il, comme beaucoup de paroisses du canton de 
				Blamont, est obligé de faire appel à la bonne volonté d'un 
				prêtre voisin pour vous exprimer, Monseigneur, toute sa joie, 
				toute sa reconnaissance, pour votre troisième visite ....
 Brebis sans pasteur dès la mobilisation, les habitant ont connu 
				toutes les horreurs de la Guerre. Ce fut le jeune Müchler, 
				tombant sous la balle d'une sentinelle française. Ce fut Marie 
				Camsat, dame Masson, et le jeune Dime, fusillés lâchement, à 
				deux pas d'ici, en présence de toute la population. Les cris 
				d'épouvante, poussés par les femmes enfants, furent entendus à 4 
				kilomètres d'ici, à Laneuveville-aux-Bois! Ce fut M. le Maire, 
				un autre habitant et cinq jeunes gens emmenés par l'ennemi.
 Ensuite, ce fut l' évacuation générale. Exilés dans leur propre 
				patrie, quelles angoisses, quelles privations, les gens d'Emberménil 
				n'eurent-ils pas à endurer ! Ne peuvent en parler que ceux qui 
				ont passé par cette terrible épreuve.
 Enfin ! la guerre est finie ! Ils reviennent. Stupeur et, 
				peut-être, un peu de découragement : l'église, leur église, 
				embellie récemment par M. le Chanoine Masson, leur église où ils 
				ont prié, fait leur Première Communion, accompagné les restes de 
				leurs Défunts, leur église n'est plus ! Dans le reste du 
				village, partout des ruines; quelques caves restent converties 
				en abris et bétonnés, la large rue est traversée par cinq 
				tranchées.
 Appelé par Dieu, envoyé par le Vicaire de J.-C., vous êtes venu, 
				Monseigneur, et Vive Labeur! Vous avez fait de la bonne besogne. 
				Aidé par MM. Thouvenin et Fiel, par MM. Deville, France-Lanor, 
				Bichaton, dont les noms gravés sur le marbre à l'entrée de 
				l'église passeront à la postérité, vous nous avez donné cette 
				belle église; des artistes de paris l'ont ornée, en s'inspirant 
				de l'art nouveau que nous finirons par admirer. Merci a vous, 
				Monseigneur! Merci à tous, Artistes et Ouvriers !
 Depuis quatre ans, sur la longue route de Laneuveville à 
				Emberménil, j'ai assisté à bien des transformations : 
				camouflages, boyaux, abris, trous d'obus ont disparu; 
				aujourd'hui ce sont des champs de seigle, de blé, d'avoine ; on 
				ne voit les arbres dénudés de sinistre aspect; de jeunes arbres 
				bordent la route; chacun a son tuteur. Monseigneur. il est à 
				Embermenil de bons jeunes gens, de bonnes jeunes filles; ils ont 
				leurs tuteurs; mais, il faudrait un prêtre à demeure, pour 
				relier parents et enfants: il y ferait ample moisson, j'en 
				prends garant le geste si beau de Marie Camsat : privée de 
				l'assistance du prêtre, elle est allée au devant de la mort, en 
				faisant un grand signe de croie : «  Je suis chrétienne ; je 
				mourrai chrétienne ! » ; nos jeunes gens, nos jeunes filles 
				aussi, sont et resteront chrétiens !»
 M. l'abbé KLEIN, curé de Leintrey, à Gondrexon, et M. l'abbé 
				PERTUSOT, curé de Verdenal, à Chazelles, évoquèrent les mêmes 
				douloureux souvenirs.
 A tous trois, Monseigneur répondit avec une paternelle bonté. Il 
				répandit à profusion la foi qui console, l'espérance et les 
				encouragements qui réconfortent. Il adressa de vives 
				félicitations aux Architectes, aux Artistes, aux Maires, aux 
				Curés, à l'entreprise France-Lanor et Bichaton, qui a réparé les 
				églises de Verdenal, Amenoncourt, Autrepierre et Igney, 
				reconstruit celles de Chazelles, Gondrexon et Emberménil, et 
				terminera prochainement celles de Blémerey, Reillon et Leintrey.
 Au retour, Sa Grandeur visita cette dernière église, dont M. le 
				Curé et MM. les Entrepreneurs lui firent les honneurs; puis, 
				Elle s'arrêta à Bénaménil, pour consoler M. le Curé Munier, 
				alité depuis plusieurs semaines par de dures souffrances. Par 
				une touchante initiative, des paroissiens qui avaient remarqué 
				l'arrivée de leur Evêque, sonnèrent les cloches et témoignèrent 
				ainsi leur gratitude pour l'affectueuse attention dont leur Curé 
				était l'objet.
 
 21 juin 1924 - n° 25 
				- p. 387Nécrologie
 Monseigneur l'Evêque recommande aux prières du clergé et des 
				fidèles du diocèse, l'âme de M. l'abbé 
				MASSON, décédé 14 juin 1924, à Nancy.
 Né à Mignéville le 9 août 1862, ordonné prêtre le 10 juillet 
				1887, M. l'abbé Masson (Charles-Henri-Nicolas) avait été 
				successivement professeur à l'Institution Saint-Pierre-Fourier, 
				de Lunéville (1887); vicaire à Saint-Jacques, de Lunéville 
				(1890); curé d'Emberménil (1892) ; chanoine prébendé en 1899; 
				curé de Villers-les-Nancy (1909).
 M l'abbé Masson était membre de l'Association de prières.
 
 2 août 1924 - n° 31 
				- p.484Souscription pour envoyer des Malades pauvres au Pèlerinage 
				de Lourdes en 1924.
 5e liste
 [...] MM. les Curés de [...] Ogéviller, 100 fr.; [...]
 
 23 août 1924 - n° 34 
				- p. 529Lundi 18 août, M. le vicaire général Barbier a procédé à la 
				bénédiction solennelle de l'église de Montreux et salué la 
				résurrection de ce village.
 
 30 août 1924 - n° 35 
				- p ; 538Fêtes de Notre-Dame de Sion Selon la tradition, des pèlerinages 
				régionaux, aurnu] dans la première quinzaine de Septembre, aux 
				dates c1-do1 indiquées. Les autres jours, il n'y aura pas 
				d'offices.
 [...] LUNDI 8. - FÊTE DE LA NATIVITÉ, Lunéville, Baccarat, 
				Badonviller, Einville, Gerbéviller, Blâmont, Cirey, etc...
 
 6 septembre 1924 - 
				n° 36 - p. 549Nécrologie
 Monseigneur l'Evêque recommande aux prières du clergé et aux 
				fidèles du diocèse, l'âme de M. l'abbé 
				CHARlER, décédé le 30 août 1924.
 Né à Raon-l'Etape, le 17 janvier 1842, ordonné prêtre le 10 
				septembre 1865, M. l'abbé Charier (Nicolas-Jules) avais été 
				successivement : Professeur au Pensionnat Saint-Maur, à 
				Lunéville (1865); Elève à l'Ecole des Hautes Etudes (1868) ; 
				Vicaire à Saint-Jacques de Lunéville (1869) ; Curé de Pagny-derrière-Barine 
				(1870) ; Curé de Domjevin (1884); retiré à Lunéville depuis 
				1907.
 M. l'abbé Charier était membre de l'Association de prières.
 
 25 octobre 1924 - n° 
				43 - p. 665Les cloches destinées à l'église d'Harbouey, qui doit être 
				bénite le 6 novembre, ont été «  baptisées », dimanche dernier, 
				par M. le Doyen de Blâmont.
 
 1er novembre 1924 - 
				n° 44 - p. 679Bénédiction des cloches de Badonviller
 Les bénédictions de cloches, si fréquentes en ces dernières 
				années dans les régions libérées, se ressemblent toutes et ne 
				comportent pas de chronique, sauf quand des circonstances 
				spéciales en rehaussent l'éclat.
 C'est le cas pour Badonviller, dont l'église fut démolie et 
				brûlée, dès les premiers jours de la guerre; dont les cloches 
				fondirent sous l'action de l'incendie allumé par la fureur des 
				Bavarois; où des femmes et de paisibles habitants furent brûlés 
				vifs, après des scènes de sauvagerie inouïe.
 Le dimanche 10 octobre, jour choisi pour la cérémonie, une vaste 
				estrade avait été dressée devant le presbytère, et les cloches 
				suspendues attendaient dans leurs parures de néophytes la 
				bénédiction de Monseigneur l'Evêque, qui avait répondu avec 
				empressement à l'invitation de M. le Maire et de M. le Curé:
 A 9 h. 1/2, M. le Maire présentait à Sa Grandeur, dans une salle 
				du presbytère, une délégation du Conseil municipal et les 
				vingt-quatre parrains et marraines; car chaque cloche en avait 
				six, et il y avait quatre cloches.
 La grosse cloche donne la note do; elle porte comme inscription 
				: «  L'an de N.-S., 1924, le 19 octobre, Monseigneur Hippolyte de 
				la Celle étant évêque de Nancy, Monsieur Fournier Emile, maire, 
				l'abbé Mougin, curé de Badonviller, mes trois soeurs et moi avons 
				été baptisées pour remplacer dans le clocher de l'église 
				reconstruite nos aînées martyrisées et brûlées le 12 aout 1914. 
				»
 Les trois autres cloches portent aussi chacune, en relief, leur 
				acte de baptême.
 Après que Monseigneur eut répondu aux souhaits de bienvenue de 
				M. le Maire et salué chacun des parrains et marraines, le 
				cortège se dirigea vers la chapelle paroissiale, et la Messe 
				fut célébrée par M. l'abbé Houin, professeur à Saint Pierre 
				Fourier. Des chants de circonstance furent fort bien exécutés 
				par la Chorale et par les jeunes filles, devant un assistance 
				qui débordait les étroites limites de la double chapelle.
 Après la Messe, à laquelle Monseigneur assistait 
				pontificalement, ayant à ses côtés M. le vicaire général Barbier 
				et M. le chanoine Lacombe, supérieur de l'Institution Saint 
				Pierre Fourier, Sa Grandeur se rendit à l'estrade, dressée 
				devant le presbytère. Et là, le spectacle était vraiment beau. 
				Devant les cloches et faisant face à la foule, Monseigneur, 
				entouré du Clergé; puis, de chaque côté, les parrains et 
				marraines, M. le Maire et la délégation du Conseil, M. le 
				conseiller général Fénal ; et, sur la place, une foule immense : 
				tout Badonviller et beaucoup de fidèles des villages voisins, 
				Neuviller, Saint-Maurice, Bréménil, Fenneviller, Pexonne ; à 
				droite, la rue de l'église, noire de monde; puis, dans le fond, 
				l'hôtel de ville et, à gauche, l'église presque achevée, avec 
				ses échafaudages et des grappes humaines accrochées aux 
				échelles; avec son dôme surmonté de la croix, que M. Bruneau 
				entrepreneur, avait placée pour cette journée.
 A cette foule, M. l'abbé Kruchten, professeur à Saint Pierre 
				Fourier, adressa des paroles très élevées, disant le rôle des 
				cloches dans l'église, dans la cité, dans les coeurs, qui furent 
				écoutées avec un intérêt religieux et une pieuse attention. Les 
				cérémonies et les prières de la bénédiction commencèrent ensuite 
				et se poursuivirent, entrecoupées du chant des psaumes, des 
				oraisons, des cantiques, pendant que Sa Grandeur faisait les 
				onctions.
 Puis, Monseigneur, après avoir donné la voix aux cloches que 
				firent tinter après lui chacun des 24 parrains et marraines, 
				s'adressa à cette foule immense et à son adresse, tira de cette 
				belle cérémonie, les enseignements qu'elle contenait: jours de 
				deuil et de mort pour Badonviller, suivis de jour de 
				résurrection et de vie; fidélité aux appels des cloches qui 
				invitent à louer Dieu : enseignements toujours si précieux à 
				recueillir quand ils sortent de la bouche et du coeur d'un 
				Evêque, de l'Evêque de la reconstruction.
 Des corbeilles de cornets de dragées se vidèrent bien vite, 
				permettant à chacun des assistants d'emporter un sensible 
				souvenir d'une cérémonie, à qui il ne manqua pas même les rayons 
				du soleil d'automne.
 A la fin du banquet qui réunit à l'hôtel de ville les invités de 
				M. le Maire et des Parrains et Marraines ; M. le Curé ; M. 
				Fournier, maire; M. Fénal, conseiller général; M. Chaudel, 
				trésorier de la Coopérative locale; puis, Monseigneur l'Evêque 
				résumèrent les leçons de cette fête, qui sera l'une des plus 
				belles, parce que la plus populaire de toutes.
 Sur le chemin du retour, Monseigneur tint à s'arrêter 
				Saint-Maurice, pour visiter un malade. M. le Curé. M. le Maire 
				et son Conseil, la population, prévenus au dernier moment, 
				l'accueillirent, avec joie, sur la place de l'église, et Sa 
				Grandeur, après avoir salué chacun d'eux, et béni les enfants, 
				visita l'église, adressa quelques paroles et donna sa 
				bénédiction à la foule.
 
 22 novembre 1924 - 
				n° 47 - p. 735Bénédiction de l'église de Harbouey
 Nous n'avons pas eu, samedi dernier, la possibilité de 
				mentionner la bénédiction, par Monseigneur l'Evêque, le jeudi 7 
				novembre, de la 55e église du diocèse rendue au culte par la 
				Coopérative des églises.
 C'est à Harbouey que se déroula cette cérémonie, toujours si 
				émouvante. «  Tout, atteste un témoin, dans l'Eclair de l'Est, y 
				brillait, pour cette solennité : le soleil mettant en valeur le 
				plateau que domine le village, la ligne bleue des Vosges avec 
				ses nuances automnales, les façades élégantes des maisons 
				reconstruites, gracieusement décorées, les rues transformées en 
				avenues de sapins, les uniformes et les casques des 
				sapeurs-pompiers qui formaient une haie d'honneur devant le 
				portail de la mairie et, par dessus tout, la nouvelle église, 
				superbe dans sa majesté. »
 C'est dans ce cadre suggestif, au milieu d'une foule dans 
				l'allégresse, au son triomphal de cloches puissantes, que Sa 
				Grandeur fut saluée par M. Odinot, maire, et par M. l'abbé Thou 
				venin, curé de Frémonville, administrateur de la paroisse 
				qu'entouraient MM. les Conseillers municipaux ; M. de Turckheim, 
				conseiller général; MM Lauthe, architecte; Bouf, entrepreneur; 
				Cayette, sculpteur, etc.
 En se déclarant très touché de l'accueil chaleureux dont il 
				était l'objet, Monseigneur félicita la Municipalité et remercia 
				M. le Maire des sentiments distingués qu'il venait d'exprimer. 
				La paroisse de Harbouey, ajouta-t-il en répondant à un voeu 
				formulé par M. le Maire, se recommande d'elle-même a 
				l'administration diocésaine, et la façon généreuse dont elle a 
				su comprendre le zèle de M. le curé de Frémonville, chargé de la 
				desservir, la place en bon rang parmi les cures à pourvoir d'un 
				titulaire.
 Avec M le chanoine Fiel, MM. les Doyens de Blâmont et de Cirey, 
				M. l'abbé Renaud, ancien curé de Domèvre-sur-Vezouze, nommé 
				curé-doyen de Saint-Pierre, grand artisan de la reconstitution 
				en ces régions, et plusieurs curés des environs, Monseigneur 
				l'Evêque procéda aux rites sacrés et, au cours de la Messe, il 
				félicita les paroissiens d'avoir apporté de généreux subsides 
				pour que la Maison de Dieu soit plus digne de son Hôte et il les 
				exhorta à demeurer fidèles à la fréquenter.
 [...]
 Bénédiction de l'église de Nonhigny
 Dans cette même région de Blâmont, le même jour de la 
				Saint-Martin, fête de l'Armistice. en présence de MM. Mazerand, 
				député; de Turckheim, conseiller général; Adam, conseiller 
				d'arrondissement ; Labourel, maire de Blâmont; Coulon, 
				inspecteur primaire, directeur de la Coopérative des écoles; 
				Lauthe et Villeman, architectes; Collin et Bouf, entrepreneurs, 
				et de la Municipalité, M. le Doyen de Blâmont bénit la gracieuse 
				église de Nonhigny, entouré de M. l'abbé Colin, curé de Barbas. 
				qui dessert la paroisse; de M. l'abbé Séel, curé de 
				Val-et-Châtillon, ancien curé de Nonhigny et des curés du 
				voisinage. Le sermon fut donné par M. l'abbé Lacour, curé d'Azerailles. 
				Les chants furent parfaitement exécutés par les jeunes filles de 
				la paroisse et par l'assistance. La fanfare l'Industrielle, de 
				Cirey, prêtait à la cérémonie un aimable dévoué concours.
 Après la Messe, eut lieu la bénédiction des plaques 
				commémoratives apposées à l'extérieur de la Mairie et qui 
				rappelleront les noms des militaires et des civils qui furent 
				victimes de la guerre.
 Et ce fut, dans tout le village reconstruit, la fête de la 
				résurrection.
 
 20 décembre 1924 - 
				n° 51 - p. 796Nécrologie
 Monseigneur l'Evêque recommande aux prières du clergé et des 
				fidèles du diocèse, l'âme de M. l'abbé 
				CHATTON Joseph Edmond, décédé à Nancy le 11 décembre 1924.
 Né à Buriville, le 13 décembre 1858, ordonné prêtre le 10 
				juillet 1883, M. l'abbé Chatton Joseph-Edmond avait été 
				successivement: vicaire à Cirey (1883), vicaire à Saint-Nicolas, 
				de Nancy (1885), curé de Velaine-sous-Amance (1889), curé de 
				Remenoville (1889), curé de Sornéville (1907), retiré à la 
				Maison de Retraite de Bonsecours (1917).
 M. l'abbé Chatton était membre de l'Association de prières.
 
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