Sébastien Collombier est né
le 11 octobre 1757 à Herbéviller, fils de Antoine Collombier,
avocat à la cour, et Madelaine Pierron.
Le 15 juin 1788, le jeune lieutenant en second du régiment
d'artillerie de la Fère, Napoléon Bonaparte, arrive à Auxonne,
où il suit des cours d'artilleur jusqu'en juin 1791 :
La jeunesse de
Napoléon.
Arthur Chuquet
Ed. Armand Colin (Paris)-1898
« Il [Bonaparte] fit des
progrès dans le dessin. Le professeur Collombier était
excellent, et en moins d'une année, grâce à ses soins, après
avoir exécuté vingt-quatre dessins, entre autres les trois
systèmes de Vauban, le système de Cormontaigne, des colonnes
avec leur entablement et piédestal, un plan d'édifice, des vues
de plaines et de châteaux, les officiers connaissaient les
proportions des constructions, les ordres d'architecture et les
règles de la perspective.
Bonaparte sut donc en très peu de temps tout ce qu'il fallait
savoir... »
« Sébastien Collombier, né à Herbéviller (Meurthe) en 1757,
maître de dessin à l'école d'Auxonne en septembre 1781, avait
été breveté le 28 novembre 1783. Du Teil le regardait comme un «
très bon dessinateur en tous genres, fort appliqué à son état »,
et La Mortière assure qu'en 1788 Collombier « a opéré une espèce
de prodige, en parvenant par son zèle, sa douceur et ses soins à
montrer à dessiner tous les genres de dessin à 48 officiers qui
n'avaient que peu ou point de connaissances en cette matière ».
Collombier devint directeur de la fonderie de canons de la
Magdelaine, près d'Autun (15 février 1794), inspecteur de la
fonderie d'Autun (8 avril 1795), professeur de mathématiques à
l'école centrale de Saône-et-Loire (10 février 1796), professeur
de dessin et de géométrie descriptive à l'école d'artillerie de
Turin (2 octobre 1802), puis à l'école d'artillerie de Valence
(19 avril 1806-30 septembre 1815). »
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Recueil des actes du Comité de salut public :
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15 février 1794 : « Le
Comité de salut public, considérant que le citoyen
Collombier, professeur de l'Ecole d'artillerie à Auxonne, ne
fait aucun cours cette ville; qu'il pourrait être employé
utilement par le citoyen Olivet à la fonderie de canons de
la Magdelaine, près Autun, en qualité de directeur de cette
fonderie, autorise ledit citoyen Collombier à quitter
Auxonne pour se rendre à ladite fonderie, à l'effet d'en
diriger les opérations jusqu'à la paix, et cela sans que ce
nouvel emploi puisse faire perdre aucun droit à sa place de
professeur de l'Ecole d'artillerie d'Auxonne.
C.-A. PRIEUR » (Arch. nat. AF II, 216 - Non enregistré)
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10 juin 1795 : « [Sur le
rapport de la Commission des armes et poudres au sujet d'une
invention du citoyen Collombier, ce citoyen est chargé de
faire préparer ce qui sera nécessaire pour, l'expérience des
obus et des fusées de son invention. Il lui sera payé une
somme de 4,000 livres par forme d'indemnité pour les frais
que lui ont occasionnés ses découvertes et ceux que lui
occasionneront les voyages qu'il sera obligé de faire pour
ses expériences. Les dépenses pour l'achat des matières,
main-d'oeuvre et transport sont acquittées par la République
sur ses états certifiés, sans cependant que ces états
puissent excéder 7,000 livres. CAMBACÉRÈS, prés., RABAUT,
GAMON, SIÉYÈS, VERNIER. » (Arch. nat., AF II, 220. Non
enregistré)
Sur la biographie de
Sébastien Collombier, on trouve bien peu d'éléments et même ceux
donnés par Arthur Chuquet ci-dessus sont controversés. Ainsi, si
Collombier a quitté Turin pour Valence en 1806, pourquoi dans la
Correspondance inédite de Napoléon Ier, conservée aux
Archives de la guerre. T. II. 1808-1809. (Ed. 1912-1925),
trouve-t-on à la date du 10 juillet 1808 :
« Proposition d'accorder une gratification de 1.000 francs à M.
Collombier, professeur de dessin à l'école d'artillerie à Turin.
» « Accordé »
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