BLAMONT.INFO

Documents sur Blâmont (54) et le Blâmontois

 Présentation

 Documents

 Recherche

 Contact

 
 Plan du site
 Historique du site
 

 

Texte précédent (dans l'ordre de mise en ligne)

Retour à la liste des textes - Classement chronologique et thématique

Texte suivant (dans l'ordre de mise en ligne)


Alimentation en eau potable - 1948
 


MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE
DIRECTION GÉNÉRALE DU GÉNlE RURAL ET DE L'HYDHAULIQUE AGRICOLE


ETUDE SUR L'ALIMENTATION EN EAU POTABLE DES COMMUNES DE MEURTHE-ET-MOSELLE

PAR R. WARGNIER
INGÉNIEUR DU GÉNIE RURAL
SOUS LA DIRECTION DE R. BRUNOTTE
INGÉNIEUR EN CHEF DU GÉNIE RURAL
(Extrait des Annales du Génie Rural - Fascicule 70)
PARIS - IMPRIMERIE NATIONALE - 194
8

ZONE III
Les Vosges. - Le bassin de la Vezouse.


I. CARACTÈRES GÉNÉRAUX.

La zone n° 3 comprend toute la partie est du département, située au nord et en dehors des vallées de la Plaine et de la Meurthe. A l'Ouest, elle est limitée par les deux importants massifs de la forêt de Mondon au sud de la Vezouze, et de la forêt de Parroy au Nord. La commune de Croismare y est incluse.
Dans ce vaste secteur ainsi délimité, il existe 66 communes présentant toutes le caractère rural; 36 sont dotées d'une distribution d'eau potable moderne. La répartition géographique de ces dernières est régulière et directement fonction de la nature géologique des terrains sur lesquels elles sont situées.
En allant de l'Est à l'Ouest, on rencontre successivement
1 ° Les grès vosgiens, escarpés et boisés, avec de nombreuses sources d'un débit moyen mais constant, donnant une eau pure peu minéralisée. On y rencontre très peu d'agglomérations, mais surtout des demeures dispersées;
2° Les grès bigarrés, suivis par les marnes du Muschelkalk inférieur, formant une pénéplaine sans source. Ce sont les régions de Badonviller et de Cirey-sur-Vezouse.
Les cultures prennent de l'importance;
3° Le Muschelkalk supérieur, calcaire, formant une ligne de côtes dominant le Muschelkalk marneux et constituant la vallée moyenne de la Verdurette et de la région de Blamont. Les cultures y prédominent. A la base du Muschelkalk calcaire, au contact du. Muschelkalk marneux, se rencontre une ligne de sources donnant une eau chargée en sels calcaires, eau d'ailleurs faiblement filtrée, troublant à la suite des pluies. L'affleurement de cette nappe a favorisé l'établissement des villages;
4° Enfin, les marnes du Keuper inférieur, rigoureusement sans eau, qui affleurent au nord de la Vezouse et forment une zone de cultures aux terres difficiles. C'est la région de Leintrey-Emberménil, si éprouvée au cours de la guerre 19 14-1918, où les villages très peu peuplés sont éloignés les uns des autres.
Il résulte de ces caractères géologiques, que les communes situées sur le grès vosgien et sur les grès bigarrés, ont pu de bonne heure établir des distributions d'eau potable sous pression en prenant l'eau qui ne manquait pas à l'altitude voulue pour s'alimenter par gravité, tandis que celles, situées sur les marnes et les calcaires du Muschelkalk, parvenaient ensuite, soit seules soit en se groupant lorsque la distance l'imposait, à s'alimenter également par gravité en allant chercher l'eau jusque dans les vallées du grès vosgien. Par contre, les communes bâties sur les marnes du Keuper n'ont pu jusqu'à présent résoudre ce grave problème de l'alimentation en eau et nombreuses sont celles qui ne disposent encore que de puits qui ne fournissent qu'une eau de qualité bien médiocre.
 

II. COMMUNES DOTÉES D'UN RÉSEAU DE DISTRIBUTION MODERNE.

78. NEUFMAISONS a capté trois sources : la fontaine de Housseau, la fontaine de la Verdurette et la fontaine du Cheval. Elle peut ainsi satisfaire largement tous ses besoins.
79. VACQUEVILLE est bien alimentée grâce à la source qu'elle a achetée à la commune de Veney. Située à 300 mètres à l'est de cette agglomération, cette source, qui donne 2 litres/seconde (VIII, 43), permet une distribution par gravité.
Elle utilise encore pour ses fontaines les sources anciennement captées à 200 mètres, au sud-ouest de Xermamont : la source de Martinval, avec 1 litre/seconde (VIII, 43), la source Contal, avec 0 L/s. 9 (VIII, 43) et la source Maxant, avec 0 l./s. 26 (VIII, 43).
80. PEXONNE utilise, d'une part, les eaux de la source du Bon-Repos, située à 2 km. 500 au sud-est de l'agglomération et, d'autre part, trois sources voisines dites « Prés du Voiré », situées à 1.500 mètres au sud-est du village.
81. FENNEVILLER a capté, à 600 mètres à l'est du village, les eaux de la source des Trois-Sauveurs.
82. BADONVILLER, chef-lieu de canton, centre déjà important, a réalisé, à plus de 3 kilomètres au sud-est de l'agglomération principale, neuf captages prélevant ainsi aux sources de la Blette un débit de plus de 5 litres/seconde. Elle continue par ailleurs à utiliser les deux sources dites du Bouge, à 400 mètres au Nord-Est, et la source du Chemin-de-Tir.
83. BREMÉNIL a été chercher sur le territoire de la commune voisine d'ANGOMONT, à 2 kilomètres au sud-est du village, les eaux de trois sources qu'elle a achetées à celle-ci. Le débit d'étiage paraît quelque peu insuffisant. Cependant il n'est enregistré que rarement. Il n'apparaît d'ailleurs pas impossible de trouver encore de l'eau dans les environs, au cas où la commune le jugerait indispensable.
84. PARUX a capté la source de Bellefontaine, dans la forêt, à 2 km. 500 au sud-est du village, qui lui suffit largement.
85. SAINT-SAUVEUR, en dehors de la source du Cloître qui jaillit dans le village et n'alimente que des fontaines, a capté la source du ruisseau de la Pile, à 4 kilomètres au sud-est de l'agglomération, qui satisfait à tous ses besoins.
86. 87. 88. Dans la vallée de Mauvais, sur le territoire de la commune de SAINT-SAUVEUR, à plus de 5 kilomètres au sud-est de ce village, une source a été captée pour l'alimentation des trois communes de PETITMONT, HARBOUEY et HALLOVILLE. Son débit serait de 6 l./s. 6, réparti de la façon suivante : 4 l./s. 3 pour PETITMONT, 2 litres/seconde pour HARBOUEY et 0 l./s. 66 pour HALLOVILLE, devant satisfaire ainsi à tous les besoins.
89. VAL-ET-CHATILLON est une agglomération importante, qu'alimentent les sources de la Noire-Basse et de Longval, avec un débit qui serait de 3 l./s. 75. Ces sources sont captées dans la forêt à plus de 4 kilomètres au sud-est du village.
90. CIREY-SUR-VEZOUSE, autre chef-lieu de canton quelque peu plus important que BADONVILLER, a été capter à plusieurs kilomètres à l'est six sources situées dans la vallée du ruisseau de Saussenrupt. Par ailleurs, elle possède un droit d'eau de 1 l./s. 66 que le Syndicat de Blâmont doit mettre à sa disposition.
91. Enfin, BERTRAMBOIS, dernière agglomération établie dans la zone des grès, a été également prendre l'eau qu'il lui fallait dans le massif montagneux des Vosges. Elle a capté deux sources en tête du vallon du Rupt-des-Dames, à quelques centaines de mètres au delà de la limite frontière du département.
Toutes ces communes sont alimentées par gravité; cependant, pour certaines, l'altitude des réservoirs est juste suffisante, pour ne pas dire insuffisante, pour donner la pression de distribution voulue. En outre, elles disposent pour la plupart des eaux d'autres sources que nous n'avons pas jugé utile de mentionner ici et qui coulent directement aux fontaines publiques d'une façon continue.
92. La commune de GÉLACOURT, trop éloignée des sources, a été chercher l'eau du grès vosgien par un forage de 130 mètres de profondeur. Elle doit recourir à une pompe, le niveau statique, de l'eau s'établissant à 12 mètres du sol.
93. BROUVILLE, commune voisine, s'est adressée aux eaux du Muschelkalk et a capté la source La Brouvelotte, qui donne naissance au ruisseau Le Pacheux, à 600 mètres au sud-ouest du village. Elle doit recourir également à des appareils élévatoires.
Plus au Nord, le Syndicat intercommunal d'Ancerviller a groupé les sept communes de MONTREUX (94), NEUVILLER-LES-BADONVILLER (95), SAINT-MAURICE (96), SAINTE-POLE (97), MONTIGNY (98), MIGNEVILLE (99) et ANCERVILLER (100), et va chercher les eaux nécessaires à leurs besoins (2 l./s. 53) à plusieurs kilomètres à l'est de Badonviller, dans une vallée du massif vosgien où coule le ruisseau de France. Le débit capté serait de 5 l./s. 4, il est réparti entre les diverses communes, l'alimentation se faisant par gravité.
101. BARBAS a recours aux eaux du Muschelkalk; elle a capté, à 2.500 mètres à l'est du village, deux sources situées sur le territoire de HARBOUEY, sa voisine, dont les eaux peuvent être distribuées par gravité.
102. TANCONVILLE distribue aussi par gravité les eaux du Muschelkalk, que lui fournit en abondance la source La Chersonnette, captée à 300 mètres au nord du village.
Un deuxième Syndicat intercommunal, celui de Blâmont, groupe six communes :
FRÉMONVILLE (103), BLÂMONT (104), GOGNEY (105) IGNEY (106), AVRICOURT (107) et AMÉNONCOURT (108). Lui aussi va chercher l'eau pure dans les Vosges boisées, à près de 15 kilomètres à l'est de Blâmont, où a été capté un ensemble de plusieurs sources situées dans la vallée du ruisseau de Saussenrupt, dans la vallée des Chevaux, tributaire de la précédente, et dans quelques petites vallées avoisinantes. Lors des travaux, le débit obtenu était de 8 l./s. 35; comme redevance à la commune de CIREY-SUR-VEZOUSE (89), le syndicat devait donner 1 l./s. 66; il disposait donc pour lui de 6 l./s. 70 supérieur à ses besoins évalués à 4 l./s. 17.
109. DOMEVRE-SUR-VEZOUSE, à la limite extrême du Muschelkalk, va chercher l'eau de la nappe située au milieu de cet étage en captant trois sources situées à 400 mètres au nord-ouest de Harbouey.
Dans ce deuxième groupe, les communes (92-109) sauf GELACOURT (92) et BROUVILLE (93), s'alimentent encore par gravité. La quantité d'eau dont elles disposent, judicieusement utilisée, doit suffire à satisfaire tous leurs besoins; mais l'écoulement continu aux fontaines publiques habituellement pratiqué dans les agglomérations entraîne parfois, en saison sèche, un manque d'eau relatif auquel il serait sans doute facile de remédier. Par ailleurs, l'altitude des réservoirs n'est pas toujours telle qu'elle permette de desservir avec une pression convenable tous les points élevés des villages. Enfin, notons qu'ici encore, bien des anciennes sources locales non mentionnées continuent à être utilisées pour le fonctionnement de fontaines publiques, sans que leurs eaux ne soient mêlées à celles de la distribution.
Les quatre communes suivantes sont établies dans la zone des marnes du Keuper inférieur, mais en des endroits où celles-ci sont recouvertes par des alluvions anciennes ou modernes.
110-111-112. OGEVILLER, HERBEVILLER et FREMÉNIL, situées dans les vallées de la Vezouse et de la Verdurette, près du confluent de ces deux rivières, se sont constituées en syndicat intercommunal et utilisent les eaux d'un puits de 7 mètres de profondeur.
113. Enfin THIEBAUMÉNIL élève les eaux en provenant des terrasses alluvionnaires anciennes, qu'elle se procure par une tranchée drainante située à 400 mètres au sud-ouest de l'agglomération.

III. - RESSOURCES PROPRES DES COMMUNES NON DOTÉES D'UN- RÉSEAU DE DISTRIBUTION D'EAU POTABLE MODERNE.

114. ANGOMONT, petite commune, à la population dispersée dans de nombreux écarts, ne manque pas d'eau. Cinq sources alimentent les fontaines du village. Leur débit est faible; le plus important est de 0 l./s. 17 (IX, 43). Nous avons vu que BREMÉNIL (83) avait capté trois sources sur son territoire. Par ailleurs, ANGOMONT se trouve en plein massif forestier; où très nombreux sont les points d'eau.
115. NONHIGNY a été chercher à 500 mètres au nord-ouest de Parus, une belle source qui donne 5 litres-seconde (IX, 43). Elle est alimentée par gravité, possédant un réseau de distribution avec branchements particuliers. Seul un réservoir fait défaut; il est vrai que le débit disponible est nettement supérieur à celui nécessaire.
Les communes de la vallée de la Verdurette sont fort mal alimentées en eau potable.
116. VENEY, petite commune, possède encore des sources sur son territoire. A 400 mètres au sud-ouest du village, la source du Champ d'Aubois donne 0 l./s. 41 (VIII, 43) et alimente les fontaines; à l'Ouest dans un rayon de 400 mètres également de l'agglomération, se trouvent deux sources non captées donnant respectivement 0 l./s. 16 (VIII, 43) et 0 l./s. 19 (VIII, 43). Par ailleurs, à 300 mètres à l'Est, une belle source donnant 2 litres-seconde (VIII, 43) a été cédée à Vacqueville; non loin d'elle, pou captée, une autre source donne 0 l./s. 7 (VIII, 43).
117. Avec MERVILLER, les ressources en eau diminuent rapidement, au point que cette commune importante qui comprend deux écarts non négligeables, Criviller et Les Carrières, doit recourir à neuf petites sources éloignées les unes des autres, parfois très mal situées au point de vue hygiène, et dont la plus importante ne donne pas plus de 0 l./s. 25 (VIII, 43).
118. A REHERREY, une source mérite d'être citée, la source de Hodey, à 600 mètres à l'est du village, qui donne 0 l./s. 45 (X, 43). Elle alimente les fontaines du pays, mais ses eaux proviennent de la nappe du. Muschelkalk, troublent après les pluies, et sont reconnues mauvaises au point de vue bactériologique.
119. VAXAINVILLE n'est guère mieux partagée. Elle a recours aux eaux de la source Chantrelle, dont le débit n'atteint pas 0 l./s. 19 (X, 43) pour alimenter deux fontaines. Quant aux autres sources, leur débit est infime et ne permet pas de s'y arrêter.
120. HABLAINVILLE utilise trois sources pour ses fontaines, dont la plus importante donne 0 l./s. 15 (X, 43), d'une eau calcaire troublant facilement.
121. La source de PETTONVILLE donne encore moins, avec 0 l./s. 10 (X, 43), aussi la commune a-t-elle dû construire un réservoir de 2 5 mètres cubes pour améliorer son alimentation. Il convient de signaler, en amont et à 800 mètres du village, en bordure de la Verdurette, une source dite Fontaine Salée, donnant 0 l./s. 77 (X, 43) et dont l'eau n'est pas potable par suite de l'excès des sulfates et des chlorures. Enfin, à 300 mètres à l'ouest du village, la source Le Patrouillot, non captée, donne 0 l./s. 16 (X, 43).
122. RECLONVILLE a également construit un réservoir de 10 mètres cubes pour emmagasiner les eaux de la source qu'elle a captée, qui lui donne 0 l./s. 26 (X, 43). Ces eaux troublent après la pluie. Deux autres sources ne donnent pas une eau meilleure, avec un débit infime.
123. BURIVILLE utilise les eaux de la source Saint-Antoine, captée à 500 mètres au sud du village, la seule source intéressante par son débit qui est de 0 l./s. 73 (X, 43).
124. Dans la vallée de la Vezouse, BENAMÉNIL recourt à six sources différentes pour alimenter ses fontaines; mais aucune ne présente un débit intéressant pour que l'on puisse la retenir. Ajoutons que les eaux sont reconnues mauvaises au point de vue bactériologique.
125. MARAINVILLER n'a qu'une source, mais qui donne une eau de bonne qualité provenant d'alluvions anciennes et dont le débit est important : 1 l./s. 15 (VII, 43). Elle est située à 1 kilomètre au sud de l'agglomération.
126. CROISMARE a recueilli pour ses fontaines les eaux superficielles de quelques petites sources qui tarissent en été.
La région située au nord de la Vezouse, où affleurent presque partout les marnes du Keuper inférieur, est extrêmement pauvre en eau. Les rares sources qui s'y rencontrent ont un débit très faible; beaucoup tarissent l'été.
127. REPAIX a capté trois petites sources d'un débit insignifiant. Deux autres non captées donnent chacune 0 l./s. 11 (VIII, 43), débit infime.
128. La meilleure source d'AUTREPIERRE donne 0 l./s. 36 (IX, 43) et ses eaux troublent facilement. Il en est de même de deux ou trois autres sources dont les débits sont bien plus faibles.
129. GONDREXON ne s'alimente que par des puits. La seule source qui mérite d'être citée a un débit de 0 l./s. 25 (VIII, 43) et se trouve à 500 mètres au nord-ouest du village.
130. CHAZELLES-SUR-ALBE n'a qu'une source qui donne 0 l./s. 10 (IX, 43) et qu'elle n'utilise même plus faute d'entretenir les anciens ouvrages, préférant recourir à des puits.
131. REILLON, 132. BLEMEREY, 133. VEHO, 134. LEINTREY, 135. EMBERMENIL, ne s'alimentent en eau que par des puits. Les quelques sources que l'on rencontre sur leur territoire ont un débit infime, proviennent la plupart de zones marécageuses et ne sont que la réunion d'eaux superficielles de ruissellement.
136. XOUSSE, 137. VAUCOURT, 138. REMONCOURT, plus au Nord, sont dans une situation identique. Cependant, sur le territoire de Remoncourt, à 400 mètres au nord du village, se trouve la fontaine Sainte-Barbe, près du ruisseau de Remiremont, qui donne 1 l./s. 3 (X, 43). Ses abords sont marécageux.
139. LANEUVEVILLE-AUX-BOIS a capté quatre petites sources qui ensemble donnent 0 l./s. 26 (XI, 43) et alimentent un réservoir de 15 mètres cubes. Les habitants s'adressent à une centaine de puits. A l'est du village, la source La Lavière, la plus intéressante de toutes par son débit, donne 0 l./s. 36 (XI, 43).
140. MANONVILLER a construit également un petit réservoir de 1 5 mètres cubes. La source Behaye, à 800 mètres à l'est du village, lui fournit 0 l./s. 34 (XI, 43). Un groupe de deux sources, tout près du village, donne 0 l./s. 3 (XI, 43) aux fontaines. Quelques autres sources non captées ne présentent aucun intérêt.
141. VERDENAL a basé son alimentation en eau sur la fontaine Puisier, située à 1.200 mètres au nord du village. L'eau est très calcaire et trouble facilement. Elle s'écoule par gravité dans un réservoir enterré de 50 mètres cubes puis est distribuée par un réseau de canalisations avec branchements particuliers. Cependant la pression fait défaut dans la partie haute de l'agglomération.
142. SAINT-MARTIN, au bord de la Vezouse, utilise les eaux très calcaires de trois sources qui donnent 0 l./s. 34 (VIII, 43) et qui sont situées à 300 mètres au nord-ouest du village. Au Nord, à 300 mètres environ, la source Les Banvoires, non captée, donne 0 l./s. 13 (VIII, 43). A 400 mètres au Sud-Ouest, une autre source donne 0 l./s. 14 (VIII, 43).
143. Enfin, DOMJEVIN a construit un réseau de distribution, qui n'alimente cependant que des fontaines; le réservoir reçoit les eaux de la source du Pied-de-Chet et de la source de Moureuil; celles-ci donnent ensemble 0 l./s. 32 (X, 43), débit insuffisant pour la commune, qui manque d'eau l'été. La situation du réservoir ne permet pas d'obtenir par ailleurs la pression souhaitable en tous les points du village.

IV. RECHERCHE DE LA SOLUTION OPTIMA SUSCEPTIBLE DE DOTER CHAQUE COMMUNE D'UNE DISTRIBUTION D'EAU POTABLE MODERNE.

I. La situation d'ANGOMONT (114), au milieu des Vosges gréseuses, ne semble pas poser de question particulièrement difficile pour doter la commune d'un réseau de distribution; d'autant que le débit nécessaire est peu important. Plutôt que d'utiliser les eaux des sources actuellement captées, et de les refouler à l'altitude requise pour obtenir la pression voulue, il serait préférable de rechercher une source de débit suffisant, soit 0 l./s. 17 à l'étiage, et dont l'altitude permettrait de desservir l'agglomération par gravité. Ce n'est qu'au cas où cette solution ne se révélerait pas économique par suite d'une trop grande distance à parcourir pour amener l'eau, qu'il faudrait alors adopter la première.

II. Toute amélioration concernant la distribution d'eau potable à NONHIGNY (115) paraît devoir se baser sur la source actuellement utilisée.

III. La première solution à envisager lorsque l'on cherche à alimenter toutes les communes de la vallée de la Verdurette, consiste à doter chacune d'elles d'une distribution indépendante. Dans ces conditions, VENEY (116), avec la source du Champ d'Aubois, pourrait s'alimenter par gravité, tandis que REHERREY (118) avec la source de Hodey, VAXAINVILLE (119) avec la source Chantrelle, PETTONVILLE (121) avec la source Le Patrouillot, RECLONVILLE (122) avec la source captée actuellement, et BURIVILLE (123) avec la source Saint-Antoine, devraient recourir à un pompage. MERVILLER (117) et HABLAINVILLE (120), faute de ressources, ne peuvent résoudre le problème de cette façon. Encore faut-il noter que VENEY (116) mise à part, les débits de certaines sources citées sont parfois juste suffisants : ainsi pour VAXAINVILLE (119), PETTONVILLE (121), RECLONVILLE (12 2) et que la qualité des eaux recueillies laisse à désirer; les sources troublent après la pluie; l'analyse chimique révèle des eaux légèrement incrustantes.
On se trouve ainsi amené à examiner si une ou plusieurs solutions collectives ne seraient pas préférables. VENEY (116) ayant ce qu'il lui faut, les sept autres communes pourraient constituer un syndicat intercommunal. Le débit nécessaire serait de 2 l./s. 2 7. Mais aucune source d'un tel débit ne se rencontre dans cette région. Même si l'on admet que BURIVILLE (123) et RECLONVILLE (122) se groupent pour utiliser les eaux de la source Saint-Antoine, le débit nécessaire pour les cinq autres communes, soit 1 l./s. 88, ne peut encore se trouver.
Il convient donc d'envisager si, comme l'ont fait les syndicats intercommunaux d'Ancerviller et de Blâmont, il n'est pas possible d'aller chercher de l'eau de bonne qualité dans la zone des grès vosgiens. S'il semble difficile de trouver un point d'eau présentant à lui seul le débit total suffisant, par contre on doit sans doute pouvoir rencontrer plusieurs sources susceptibles d'être retenues. Les recherches devraient être orientées vers les sources mêmes de la Verdurette, dans la région et en amont de NEUFMAISONS (78).
En admettant qu'elles soient couronnées de succès, on peut estimer approximativement à 27 kilomètres, la longueur des canalisations à poser, non comprises celles constituant les réseaux communaux de distribution, soit plus de 22 mètres par habitant pour les 1250 habitants des communes syndicales. Cette longueur est encore admissible si l'on réussit à alimenter tout le syndicat par simple gravité, car les dépenses de premier établissement seraient avantageusement compensées par l'absence de dépenses d'exploitation. Cependant, il se pourrait que cette alimentation par gravité de tout le syndicat ne soit pas possible; en effet, l'altitude de toutes les communes ne dépasse pas 300 mètres, sauf cependant HABLAINVILLE (120) qui se trouve à 320 mètres; il faudrait donc trouver des sources au moins aux environs de l'altitude 340 mètres, ce qui contraindra selon toute vraisemblance à s'éloigner de plus en plus dans les forêts du Petit Reclos et du Grand Reclos au risque d'ailleurs de ne point aboutir dans les recherches, l'écoulement naturel de la plus grande partie des eaux s'effectuant vers la vallée de la Plaine; et en accroissant sensiblement par ailleurs les dépenses de premier établissement. Peut-être sera-t-on amené dans ces conditions à prévoir une station de pompage des eaux distribuées à HABLAINVILLE, en se contentant de sources situées à une altitude voisine de 320 mètres.
Une autre solution mérite d'être étudiée : la source du Champ d'Aubois, à VENEY (116), la source de Vacqueville et la source voisine, toutes deux également sur le territoire de VENEY, donnent ensemble 3 l./s. 18, par conséquent de quoi satisfaire les besoins des neuf communes qui sont évalués à 3 litres-seconde. Il serait donc possible de baser une alimentation générale des communes en question en partant de ces points d'eau, toutes les communes seraient alimentées par gravité, sauf MERVILLER (11 7) et HABLAINVILLE (12 0) pour lesquelles il faudrait élever les eaux. Les dépenses d'installation seraient réduites au minimum en ce qui concerne les canalisations, mais il faudrait prévoir deux stations de relèvement.
Cette solution serait sans doute préférable à celle qui consisterait à utiliser après élévation les eaux qui troublent facilement, des sources de Martinval, Contal et Maxent, donnant ensemble 2 l./s. 1 6 pour alimenter MERVILLER (117), REHERREY (118), VAXAINVILLE (119), HABLAINVILLE (1,20) et PETTONVILLE (121), qui exigent 1 l./s. 88, tandis que BURIVILLE (123) et RECLONVILLE (122) constitueraient un deuxième syndicat, utilisant les eaux de la source Saint-Antoine.
Nous ne croyons pas devoir envisager comme solution intéressante, l'exécution d'un forage profond allant chercher l'eau potable au grès vosgien. Un tel ouvrage est toujours coûteux, et même dans la région de MERVILLER où la profondeur serait vraisemblablement la plus faible, il faudrait encore compter sans doute sur une centaine de mètres; d'autre part, si l'on peut dans le cas présent escompter à peu près sûrement trouver de l'eau de bonne qualité, il existe toujours un certain risque à courir quant à la quantité disponible. Il est bien difficile de prévoir d'avance le débit que l'on obtiendra, lequel en l'occurrence pourrait ne pas suffire pour l'ensemble du syndicat, ce qui obligerait soit à établir un deuxième forage en courant de nouveau les mêmes risques pour des frais analogues, soit à recourir à une solution mixte; alimentation par forage et sources, ce qui ne serait vraisemblablement pas économique. Ces considérations suffisent, semble-t-il, à ne point pousser les recherches dans ce sens, étant donné que d'autres solutions paraissent réalisables à meilleur compte.
Les solutions envisagées ci-dessus peuvent donc se résumer ainsi :
1 ° Alimentation individuelle des communes à partir des sources existantes; pas de solution pour MERVILLER (117) et HABLAINVILLE (120);
2° Syndicat de sept communes, VENEY (115) exclu, alimenté par gravité à partir de sources du grès situées à l'altitude d'environ 340 mètres;
3° Solution n° 2, avec des sources à une altitude inférieure à 340 mètres et avec station de refoulement pour HABLAINVILLE (120);
4° Syndicat de neuf communes, alimenté par les sources émergeant sur le territoire de VENEY (115), avec refoulement pour MERVILLER (117) et HABLAINVILLE (120) [VAXAINVILLE déjà alimentée pourrait rester en dehors du syndicat, mais céderait à celui-ci l'eau dont elle dispose actuellement en excédent];
5° Syndicat de cinq communes, alimenté par les sources émergeant sur le territoire de VACQUEVILLE (116) avec élévation des eaux; et syndicat de deux communes, alimenté par la source Saint-Antoine de BURIVILLE (123) avec également élévation des eaux;
6° Recours à un ou plusieurs forages.
S'il est difficile, en disposant des seuls renseignements que nous avons actuellement, d'adopter définitivement une solution, cependant des études plus poussées conduiront vraisemblablement à préférer la deuxième. S'il y avait impossibilité technique ou économique, il faudrait se résoudre à prendre la troisième ou la quatrième, suivant le résultat des études économiques. La cinquième solution ne nous paraît guère recommandable

IV. L'absence de sources intéressantes dans la région doit inciter BENAMÉNIL (124) à rechercher l'eau potable dans les alluvions de la Vezouse, en creusant un puits ou plusieurs suivant le débit obtenu, que seule l'expérience peut indiquer. Le succès peut être escompté, semble-t-il, à peu de frais. Les eaux seront élevées à la hauteur voulue pour obtenir une pression de distribution suffisante. Le débit requis devrait être de 5 à 6 mètres cubes-heure.
125. MARAINVILLER doit pouvoir réaliser son alimentation en eau potable tout, simplement en utilisant la source qui alimente ses fontaines et en élevant ses eaux.
126. CROISMARE n'a pas d'autre solution meilleure que de puiser l'eau dans la nappe alluviale de la Vezouse. Un puits existe déjà, au Nord du village, sur la rive droite de la rivière; sa profondeur est de 7 mètres; des essais d'épuisement effectués au débit de 6 mètres cubes-heure permettent d'estimer le débit maximum du puits à 10 mètres cubes-heure, ce qui doit suffire pour satisfaire les besoins de l'agglomération. Si cependant, un appoint se révélait nécessaire dans l'avenir, il serait simple et peu coûteux de faire un nouveau puits à proximité de celui qui existe.

V. Comme nous l'avons vu, la région située au nord de la Vezouse est extrêmement pauvre en eau, et si l'on veut alimenter convenablement les agglomérations, le seul moyen consiste à les grouper et à aller chercher l'eau en dehors de la région. Rappelons ici que les villages sont tous de faible importance par leur population, très éloignés les uns des autres, facteurs qui rendent plus difficilement réalisable au point de vue économique, leur alimentation en eau potable.
a. REPAIX (127), AUTREPIERRE (128), GONDREXON (129), CHAZELLES-SUR-ALBE (130), REILLON (131), BLEMEREY (132), VEHO (133), LEINTREY (134) et EMBERMÉNIL (135) ne s'alimentent que par des puits ou recourent à des sources d'un débit insuffisant donnant une eau de qualité médiocre.
Les trois communes de XOUSSE (136), VAUCOURT (137) et REMONCOURT (138) sont dans une situation analogue et la Fontaine Sainte-Barbe, à 400 mètres au nord du village de Remoncourt, qui fournit une eau très minéralisée (degré hydrotimétrique : 139) ne peut guère être envisagée comme base de leur alimentation. Pour satisfaire les besoins de cette population de douze communes qui compte 1.510 habitants, il faudrait chaque jour environ 320 mètres cubes correspondant à un débit continu de 3 l./s. 7.
Où trouver cette quantité d'eau quotidienne? Techniquement, trois solutions peuvent être envisagées : captage de sources dans le massif gréseux des Vosges; forage profond jusqu'au grès vosgien; utilisation de la nappe alluviale de la Vezouse.
La première solution n'est pas irréalisable; peut-être même aussi pourrait-on trouver des sources en nombre suffisant, à une altitude convenable pour procéder à une alimentation par gravité. Mais la distance à parcourir pour amener l'eau des captages aux points d'utilisation les plus proches, apparaît dès l'abord trop importante pour qu'un tel projet puisse être réalisé au point de vue économique.
Notons qu'une variante de cette première solution, qui la rendrait sans doute beaucoup plus abordable, consisterait à envisager l'utilisation de la conduite d'amenée du syndicat de Blâmont pour conduire l'eau captée dans la montagne jusqu'en tête du périmètre à desservir. Une étude spéciale est indispensable pour préciser si cette idée est possible.
La deuxième solution, elle non plus, n'est pas irréalisable; vraisemblablement moins coûteuse, elle comporte cependant des risques inhérents au mode de recherche. Il faudrait traverser au minimum tout le Muschelkalk calcaire et marneux et les grès bigarrés qui ne sont aquifères qu'à leur base, pour atteindre le grès vosgien; la profondeur à prévoir pour l'ouvrage dépasserait certainement 200 mètres. Les travaux devraient être menés avec soin afin d'éviter de recueillir des eaux intermédiaires minéralisées, gypse ou sel; on n'est jamais assuré d'obtenir le débit recherché, bien que l'on puisse espérer certainement trouver l'eau. Enfin ajoutons que si l'eau doit remonter dans le forage, d'une façon appréciable, l'artésianisme ne sera pas suffisant pour éviter une station élévatoire.
En atteignant les marnes du Muschelkalk, on rencontre bien une nappe, mais il est peu prudent d'escompter pouvoir l'utiliser, l'eau qui en provient étant ordinairement trop minéralisée. D'ailleurs cette nappe étant beaucoup moins puissante que la nappe des grès vosgiens, le risque de ne pas obtenir le débit voulu en est encore accru.
La troisième solution, bien qu'elle oblige à prévoir une élévation mécanique des eaux, paraît encore la moins onéreuse, car la Vezouse coule à quelques kilomètres et les travaux de recherche seront relativement peu coûteux. Il est certain qu'un seul puits dans la nappe alluviale ne permettra pas d'obtenir le débit souhaitable de 32 mètres cubes par heure environ. Mais celui-ci ne peut-il être atteint avec plusieurs puits judicieusement placés ?
A quel endroit devra-t-on chercher l'eau ? Si l'on considère que le point culminant de la région que nous étudions est situé à l'altitude d'environ 345 mètres, entre REPAIX et AUTREPIERRE, et qu'en ce point il serait facile de construire un réservoir enterré d'où l'eau alimenterait par gravité toutes les communes syndicales, on se trouve conduit à rechercher l'eau potable dans la vallée de la Vezouse en amont de Blamont, afin de réduire au minimum la longueur de la conduite de refoulement. Dans ces conditions, il faudrait escompter 36 kilomètres environ de canalisations, non comprises les canalisations des réseaux communaux, soit près de 24 mètres par habitant. En cas d'échec à cet endroit, il faudrait se placer en aval de Blamont, entre Blamont et Domèvre-sur-Vezouse, mais la conduite de refoulement s'en trouvera allongée. Si, par malheur, la nappe alluviale se révélait trop peu importante, il semble que le mieux serait alors de diriger les recherches à 10 ou 12 kilomètres en aval, entre Bénaménil et Manonviller, dans l'espoir de trouver à proximité, un point d'altitude suffisante pour établir le principal réservoir de distribution. Mais alors une étude économique détaillée conduirait peut-être à adopter la solution d'un forage profond établi dans les environs de Repaix.
b. A l'Ouest, les deux communes de LANEUVEVILLE-AUX-BOIS (139) et MANONVILLER (140), bien que disposant de quelques sources dont aucune ne donne à elle seule un débit suffisant pour satisfaire leurs besoins, se trouvent à peu près dans les mêmes conditions que les communes que nous venons de voir. Mais la Vezouse passe au pied de MANONVILLER et il paraît ici très facile de constituer un petit syndicat de deux communes comptant 530 habitants, qui prenant l'eau des alluvions par un puits, l'élèverait dans un réservoir de distribution qui pourrait être enterré sur le sommet qui domine MANONVILLER à 500 mètres au nord-ouest. Par jour, il faudrait 87 mètres cubes, pour les puits un débit horaire de 8 à 9 mètres cubes, ce qui doit pouvoir être obtenu comme on l'obtient à CROISMARE (126). La longueur des canalisations à poser ne doit guère dépasser 5 kilomètres sans compter les canalisations des réseaux communaux, soit moins de 10 mètres par habitant.
Notons que l'on pourrait envisager de rattacher LANEUVEVILLE-AUX-BOIS (139) et MANONVILLER (140), au syndicat de douze communes étudié plus haut, en prolongeant la canalisation à partir d'EMBERMÉNIL. Avec ses quatorze communes, le syndicat compterait 2.040 habitants; la longueur des canalisations passerait à 44 kilomètres environ, soit 21 m. 5 par habitant. Il y aurait donc une légère diminution de la charge par habitant pour le syndicat, mais par contre une augmentation importante pour les habitants des deux communes, atténuée il est vrai par les économies réalisées par l'absence de captage et de station de pompage. Cette solution ne mérite guère d'être envisagée, semble-t-il, que si le point d'eau alimentant le syndicat était constitué par un puits creusé dans les alluvions de la Vezouse, aux environs de MANONVILLER.
c. On ne peut admettre que VERDENAL (141) soit parfaitement alimentée avec une source qui ne lui donne pas assez d'eau en période de sécheresse, et qui trouble après les pluies; avec un réservoir construit trop bas pour donner une pression suffisante partout. SAINT-MARTIN (142) pourrait à la rigueur utiliser les eaux calcaires de plusieurs de ses sources, mais elle devrait les élever mécaniquement avant de les distribuer. Enfin DOMJEVIN (143) se trouve dans la même situation que VERDENAL (141).
Pour alimenter correctement ces trois communes, moins déshéritées peut-être que celles que nous avons vues jusqu'ici; il faudrait soit pomper l'eau de la nappe alluviale de la Vezouse, et la refouler dans des réservoirs placés à une altitude convenable, soit les rattacher au syndicat de douze communes étudié plus haut, ce qui éviterait la construction de trois stations de refoulement et peut-être de trois réservoirs. Cette dernière considération nous incite à préférer la deuxième solution; l'expérience acquise jusqu'à présent tendant à montrer les stations de refoulement comme des points délicats pour les communes rurales, par suite de l'entretien, si faible soit-il, qu'elles exigent.
Le syndicat intercommunal passerait alors de douze à quinze communes, la population serait de 2.080 habitants; la longueur des canalisations, non comprises celles constituant les réseaux communaux, peut être évaluée à 43 kilomètres, soit une longueur d'environ 20 m. 5 par habitant. Enfin, la quantité d'eau nécessaire chaque jour serait de 420 mètres cubes, soit un débit horaire de 42 mètres cubes pour le ou les puits de captage.
Enfin, signalons à titre documentaire qu'en rattachant également LANEUVEVILLE-AUX-BOIS (139) et MANONVILLER (140), on aurait dix-sept communes avec 2.610 habitants; 50 kilomètres environ de canalisations, soit encore 19 mètres par habitant. Le volume d'eau nécessaire chaque jour atteindrait 498 mètres cubes, soit un débit horaire de 50 mètres cubes à pomper aux captages.
Il est certain qu'il n'est pas sans intérêt à bien des points de vue de réduire le nombre des captages et celui des stations élévatoires, mais la réalisation d'un tel syndicat repose avant tout sur la possibilité de se procurer l'eau nécessaire en un point donné. Les résultats des recherches qu'il conviendrait d'entreprendre pourront seuls incliner à adopter telle ou telle solution parmi celles que nous avons envisagées.
Quoi qu'il en soit, nous estimons que ce n'est qu'en cas d'échec des recherches d'eau .dans la nappe alluviale de la Vezouse, qu'une tentative devrait être faite pour atteindre par forage la nappe des grès vosgiens, et là encore le débit obtenu sera un facteur déterminant quant à l'importance du syndicat à constituer.

V. CONCLUSION. - PROGRAMME DE TRAVAUX DE RECHERCHE.

Pour conclure, nous résumerons dans un tableau les solutions qui nous paraissent devoir être étudiées en premier lieu, et nous indiquons en même temps les travaux de recherche à la réussite desquels sont subordonnées les possibilités de réalisation de ces solutions.

Colonne 2 : individuelle = I; syndicale= S. - Colonne 3 : gravité = G; pompage= P.

COMMUNES.

SOLUTION ADOPTÉE.

MODE D'ALIMENTATION.

POINT D'EAU RETENU.

TRAVAUX DE RECHERCHE à entreprendre.

OBSERVATIONS.

1

2

3

4

5

6

114. ANGOMONT

I.

G.

 

Sources à rechercher.

Ou bien pompage avec sources actuelles.

115. NONHIGNY

I.

G. ou P.

Source de Parux.

 

 

116. VENEY

I.

G.

 

 

 

117. MERVILLER

S.
7 communes

G

 

 

Sources à rechercher aux environs de l'altitude 340 mètres dans le massif montagneux en amont de Neufmaisons. Débit nécessaire : 3 l/s.

 

118. REHERREY

119. VAXAINVILLE

120. HABLAINVILLE

121. PETTONVILLE

122. RECLONVILLE

123. BURIVILLE

124. BENAMENIL

I.

P.

 

Puits dans les alluvions de la Vezouse.

 

125. MARAINVILLER

I.

P.

Source.

 

 

126. CROISMARE

I.

P.

Puits dans les alluvions de la Vezouse.

 

 

127. REPAIX

S.
12 communes.

P.

 

Puits dans les alluvions de la Vezouse dans la région située en amont de Blamont.

Débit à obtenir :32 m3/h.

128. AUTREPIERRE

129. GONDREXON

130. CHAZELLES-SUR-ALBE

131. REILLON

132. BLEMEREY

133. VEHO

134. LEINTREY

135. EMBERMENIL

136. XOUSSE

137. VAUCOURT

138. REMONCOURT

139. LANEUVEVILLE-AUX-BOIS

S.
2 communes.

P.

 

 

Puits dans les alluvions de la Vezouse près de Manonviller.

Débit à obtenir : 8 à 9 m3/h.

140. MANONVILLER

141 VERDENAL

S.

P.

 

 

Rattachement au syndicat de 12 communes.

L'étude de cette zone montre que, dans l'ensemble, partout où la solution était abordable, elle a été réalisée. Ce sont les cas délicats qui restent en suspens. Les deus régions déshéritées sont la vallée de la Verdurette et la région d'Emberménil-Leintrey, au nord de la Vezouse. Nous n'avons pu indiquer une solution définitive, mais seulement fixer le processus des études à poursuivre. Quelle que soit la solution adoptée, on peut affirmer dès maintenant qu'elle sera très onéreuse pour les intéressés si ceux-ci ne peuvent bénéficier que des dispositions financières prévues actuellement pour aider les communes rurales. Nous sommes là en présence d'une région pauvre à la population clairsemée, qui ne paraît pas capable de fournir pour s'équiper l'effort que l'on demande normalement à des régions plus favorisées.

Mentions légales

 blamont.info - Hébergement : Amen.fr

Partagez : Facebook Twitter Google+ LinkedIn tumblr Pinterest Email