Le 8 à 10 heures du matin, un
incendie s'est manifesté à Ancerville, arrondissement de
Lunéville, et a consumé 7 maisons, malgré les secours des
communes environnantes, particulièrement de celles de
Badonviller et Domêvre dont la presque totalité des habitans
s'est portée avec des pompes et des sceaux, avec le plus grand
zèle ainsi que les 3 brigades de gendarmerie de Baccarat,
Blamont et de Badonviller, le feu a totalement cessé à 4 heures.
A vendre. Une belle et vaste
maison, située à Blamont, en très-bon état, avec remise, écurie,
hallier et jardin à côté ; une grande brasserie toute neuve,
consistant en grande et petite chaudières, alambic, cuves.de
travail ; de levure et pour tremper raffraîchissoir, séchoir, et
germoir. En outre les outils propres au travail du tonnelier, et
une grande quantité de tonneaux, cuves et ustenciles dont le
détail serait trop long. Le tout dans le meilleur état possible,
et de nature à pouvoir être mis en oeuvre sur le champ.
S'adresser à Blamont, au cit. Hertz, propriétaire, et à Nancy,
au cit. Nicolas le jeune, notaire, rue de la Hache, n.° 77.
A vendre ou à louer. Une
grande brasserie située à Blamont, avec ses ustensiles, (maison,
jardin, écurie, hallier, une belle houblonnière, dont le rapport
peut être, années communes, de 5 à 6 quintaux, houblon d'une
excellente qualité. S'adresser chez le S.r Lafrogne, notaire à
Blamont, et à Nancy, chez le S.r Hertz, près la porte de Toul,
maison de la veuve Mengin.
M. le maire de Blamont nous
observe que le rapport de St.-Dié, relatif au brigand Soudre,
dont nous avons parlé, cite à faux la naissance de ce scélérat à
Blamont, mais qu(il est natif de Framont; cette réclamation a
pour objet la justice à rendre à la ville de Blamont de n'être
composée que de sujets distingués par l'honneur et les sentimens.
Nous recevons de Leintrey les
détails suivans : Le 24 avril dernier, un orage terrible a
éclaté sur la commune de Leintrey et villages circonvoisins.
Depuis le matin le ciel menaçoit, lorsque vers 4 heures du soir
des secousses de tremblement de terre ont eu lieu et ont
épouvanté les habitans. Le tonnerre s'est fait entendre d'une
manière si effrayante, que chacun croyoit être arrivé au dernier
de ses jours. Dans quelques communes voisines, il est tombé
quantité de grêle à la hauteur de 33 centimètres. A Leintrey, où
le fort de l'orage sembloit être dirigé, il en est tombé fort
peu ; mais le tonnerre a fracassé un saule, le plus gros et le
plus grand du finage, près d'un lavoir, où une jeune fille
lavoit du linge, laquelle, pour se garantir de la pluie mêlée
d'un peu de grêle, s'etoit mise sous le dit saule, d'oùl elle
n'a pas été plutôt sortie, par le conseil d'un homme qui passoit,
qu'elle a senti des éclats de bois qui atteignoient ses vêtemens.
Après la crise, on est allé en foule examiner le saule, fracassé
sans être brûlé ; les branches et des morceaux de bois
considérables ont été jetés dans la prairie à plus de 300
mètres, et sur les arbres voisins. On a observé que le tonnerre
a pénétré jusqu'à la racine dudit saule, et est sorti du côté du
lavoir en enlevant 3 ou 4 grosses pierres et les a jetées de
l'autre côté dudit lavoir. Nous en avons été quittes pour la
peur.
Un incendie affreux vient
d'éclater dans la commune d'Harbouey, arrondissement de
Lunéville. Treize maisons contiguës ont été dévorées par les
flammes. Les laboureurs les plus aisés sont réduits à la
mendicité par ce déplorable accident dont on ne connaît pas
encore la véritable cause ; mais on pense qu'il peut être
attribué à la malveillance. On ne peut qu'applaudir au zèle et
au dévouement de M. le curé d'Harbouey et de MM. les curés des
villages voisins, de plusieurs personnes de Blâmont et de tous
les villageois des environs qui sont accourus de 4 lieues, pour
porter du secours. On doit surtout faire mention honorable de M.
Guaita, directeur des manufactures de glaces de Cirey, qui étant
arrivé à cheval, avec 60 de ses ouvriers, suivis d'une pompe,
s'est précipité dans les flammes pour sauver un malheureux père
de famille qui aurait été brûlé dans sa maison: la conduite
généreuse de trois gendarmes de Blamont mérite aussi des éloges.
Au milieu du désastre, un charpentier de cette ville a manqué de
périr en tombant en bas d'un bâtiment. On n'a à regretter la
perte de personne.
Le 3 octobre, le nommé Gérard
(Joseph), âgé de 25 ans, domicilié à Ancerviller, s'est étranglé
dans la commune de Domèvre. On attribue cet acte de désespoir au
chagrin qu'il avait d'être atteint d'épilepsie.
Le 6, le cadavre du nommé Henry (Jean), colporteur, de la
commune de Bertrambois, a été trouvé dans la rivière de Vezouze
à Frémonville. Cet homme avait disparu depuis le 22 septembre
dernier. On croit que sa mort est l'effet d'un accident.
DEUX MANDATS à présentation,
souscrits par MM. Lemant frères et compagnie, de Blamont, le 15
courant, ordre de MM. E. Bouchot et compagnie, ont été perdus le
18 juillet matin.
L'un de ces effets, sous le n° 1226, EB et Ce, est de 5,55, sur
M. Muleur-Monnier ; l'autre, sous le n° 1227, EB et Ce, est de
600,45, sur M. Missonnier.
Opposition a été faite au paiement. On est prié à les rapporter
à la filature, vis-à-vis le Collège.
On nous écrit de Sarrebourg :
« La Gazette de Metz contenait, il y a peu de temps, quelques
réflexions sur les vols dont notre pays est le théâtre; les
conseils qu'elle offrait n'ont pas cessé d'avoir leur actualité,
et nous avons à vous annoncer de nouveaux et déplorables
accidens.
» Près du village d'Aménoncourt (Meurthe), un homme qui
retournait chez lui, vers le soir, fut accosté par trois
individus, qui se mirent en devoir de le dépouiller; mais il
avait avec lui un chien de forte taille qui, au premier cri de
son maître, se jeta hardiment sur les voleurs, et pendant qu'il
leur donnait plus d'occupations qu'ils ne s'y attendaient, le
propriétaire du chien parvint à s'échapper.
» Voici un autre fait plus étonnant encore par la témérité qu'il
décèle: Dans les jardins de Blâmont, à deux pas des premières
maisons de cette ville, un inconnu arrêta, ces jours derniers,
la bergère de Grand-Seille, hameau voisin de Blâmont, lui prit 5
fr. et la jeta ensuite à la rivière. Heureusement que la Vezouze
est peu profonde en cet endroit, la pauvre femme parvint à se
retirer, et vint à la forge voisine sécher ses vêtemens et
raconter son aventure : le voleur n'est pas encore arrêté ».
Dans la nuit du 14 au 15
janvier, une tempête affreuse a causé de grands ravages dans les
contrées qui avoisinent la chaîne occidentale des Vosges : des
murs ont été renversés, des toitures enlevées, des arbres
déracinés, et les faibles cours d'eau qui descendent des
montagnes, se sont élevés à une hauteur extraordinaire. Le
tonnerre est tombé sur le polissoir qui a été récemment
construit près de Frémonville et qui appartient à la manufacture
des glaces de Cirey. Le fluide électrique, en traversant une des
chambres de l'usine, a seulement dérangé des bois et des
rouages, mais il a inspiré la plus vive terreur aux ouvriers qui
croyaient toucher à leur dernier instant.
Déjà le mardi précédent, 10 janvier, un ouragan d'une violence
extrême avait causé des accidens assez graves dans les mêmes
contrées. La diligence de Strasbourg étant arrivée sur la
hauteur qui se trouve entre Frémonvilie et Gogney, a été
renversée par la force du vent; un cheval a été tué, mais les
voyageurs n'ont éprouvé que de légères contusions. Il était deux
heures du matin, et il a fallu parcourir à pied une distance de
3 kilomètres pour gagner Blâmont, où d'autres chevaux ont ramené
la voiture qui était restée sur la route.
M. le docteur Lahalle, qui
fit comme chirurgien militaire la campagne d'Italie et assista à
la bataille de Marengo, avait été l'ami et le collaborateur du
célèbre docteur Bichat, auteur du Traité d'anatomie générale et
des Recherches physiologiques sur la vie et la mort, et l'une
des gloires de la médecine française. M. Lahalle, qui ne se
contentait pas de prodiguer aux malheureux les secours de l'art,
mais qui les soulageait encore dans leur détresse par
d'abondantes aumônes, a légué à l'hôpital de Blâmont une rente
annuelle de 300 fr. pour être appliquée en secours aux indigens
; inutile de dire que ce vertueux citoyen est mort en bon
chrétien après avoir appelé lui-même les consolations de la
religion.
On nous écrit de Blâmont, 2
mai 1863 :
Mardi 19 mai, à 6 heures dusoir, un orage mêlé de grêle a passé
sur Blâmont avec une violence incalculable. Les dégâts qu'il y
occasionnés s'élèvent à une somme très considérable ; la récolte
de vignes et des jardins a été complètement détruite, les
sainfoin trèfle et luzerne haché. On estime que l'on perdra le
quart de la récoltées blés. La commune de Montigny et d'autres,
situées au sud sud-ouest de Blâmont, ont été encore plus
endommagées. A lbigny, à Richeval et partir de Foulcrey, tout a
été complètement anéanti ; on n'espère pas récolter un sac de
blé dans les deux premières. L'orage n avait pas de direction
régulière: là il soufflait d'ouest, plus loin nord ouest,
nord-nord-ouest. Enfin, arrivé à environ 40 kilomètres de
Blâmont, il a tourné au nord-est, et est, dit-on, allé se perdre
à Sarreguemines, en causant partout sur son passage plus ou
moins de dégâts.
Quelques pertes seront couvertes par l'assurance, mais l'apathie
des campagnards pour les institutions nouvelles leur causera
sinon la ruine, au moins de grands dommages Iongs à réparer. Ils
sont en général si indifférents, que plutôt que de verser
quelques francs dans une caisse d'assurances, ils s'exposent aux
pertes les plus énormes. Ils renoncent du moins en partie à leur
libre arbitre pour s'en rapporter à l'administration à laquelle
ils auront soin de demander des secours, et en cela ils sont du
moins conséquents : l'administration règle tout, veille à tout.
Ne doit-elle pas, selon eux, pourvoir à tout ? - Cayet.
Monsieur le Rédacteur,
Nous avons rendu, aujourd'hui 20 février, les derniers devoirs à
notre vénéré pasteur, M. l'abbé Joseph Mengin, chanoine
honoraire, curé de Blamont depuis 1854, décédé lundi soir 47, à
l'âge de 71 ans.
Depuis longtemps, sans doute, nous attendions ce jour bien
triste, ce jour où nous tous, ses enfants dans le Seigneur, nous
devions être séparés pour quelque temps de notre bien-aimé père
et pasteur : et malgré l'attente, voilà qu'aujourd'hui, en face
de ce cercueil qui renferme les restes vénérés du bon et saint
prêtre, tous ici déjà sentent vivement la perle profonde que
nous venons de faire !
Le saint vieillard était prêt : il ne faut point douter que par
sa vie toute édifiante il n'ait mérité d'entendre le prince des
pasteurs lui adresser le salut de nos saintes Ecritures : Serve
bone et fidelis, intra in gaudium Domini tui.
Et ici, notre affection ne nous trompe pas : notre vénéré
pasteur réunissait, en effet, dans sa belle âme, les admirables
vertus qui font le serviteur fidèle, le saint prêtre, l'éminent
citoyen. Pendant trente-quatre ans, il nous a donné le spectacle
de la vie la plus édifiante et la mieux réglée. Sans doute,
l'humilité sied bien à tous, mais nous devons l'admirer surtout
dans ceux qui auraient pu, soit à cause de leurs talents
distingués, de leur position, des circonstances, enfin, suivre
la pente redoutable des hautes charges sur laquelle la
Providence les a placés. Rien ne manquait à M. Mengin pour faire
l'homme éminent dans la hiérarchie sacerdotale : intelligence
profonde, jugement exercé, conception facile et brillante,
talents oratoires très distingués, il avait tout ce qui commande
l'attention, inspire la confiance et le respect. Mais notre
vénéré défunt était avant tout le prêtre humble, plus que
modeste, plein de défiance en ses propres mérites, chaque fois
que les événements ou la situation exigeaient de l'initiative.
Néanmoins il avait le zèle de son état et le dévouement de son
caractère sacré : comme il savait inspirer, diriger et même
affermir dans les oeuvres du zélé son premier vicaire devenu son
fidèle ami, oeuvres qu'il opérait sous ses yeux, et avec sa
reconnaissante approbation ! Pourrons-nous exprimer toute la
joie dont son coeur fut inondé, le jour où le Pontife vint bénir
la magnifique, église de Blamont ? qui alors n'a vu couler ses
larmes ? qui n'a entendu ces magnifiques accents avec lesquels
il célébrait son bonheur, à la pensée que bientôt sa chère
paroisse pourrait se prosterner en face des saints autels ? ah !
que cet intérim de la reconstruction de l'église a été long et
pénible pour son coeur de pasteur ! Enfin faut-il le redire
encore, il voyait, encourageait, suggérait les moyens de faire
le bien, et toujours il bénissait le succès de ses coopérateurs
!
Aussi malgré les longues années pendant lesquelles les
infirmités l'avaient en quelque sorte comme séparé de ses chers
paroissiens, M. Mengin est resté toujours dans la pensée de
tous, comme toujours ils étaient tous dans la sienne. Fallait-il
un conseil, un avis, une consolation? on allait visiter le saint
vieillard, et on sortait de sa modeste chambre, heureux,
encouragé, souriant.
Je me bornerai à ces faibles détails, car il ne convient pas de
révéler au monde certaines vertus que notre vénéré pasteur a
voulu cacher au monde. Disons seulement qu'il meurt pauvre!
c'est tout révéler après une sainte vie comme la sienne ! Aussi
comme cet auditoire ému demandait hier de pouvoir donner un
libre cours à ses larmes ! Oui, M. Mengin restera toujours dans
le souvenir de sa chère paroisse ; parce que tous savent qu'il a
été l'homme de Dieu, l'ami du peuple, le père des pauvres !
Aussi toute la population a voulu lui donner une dernière preuve
de son affection en assistant à ses funérailles. On peut dire
qu'elles ont été solennelles. Les autorités constituées, la
magnifique compagnie des sapeurs-pompiers, le collège, tous les
pensionnats, les riches, les pauvres, soixante-sept prêtres,
toute une population enfin, se pressait près de ce cercueil
vénéré, dans l'église devenue trop petite.
Vénéré pasteur, Vous trembliez de votre vivant, quand le devoir
et la nécessité vous appelaient à figurer quelque part ; votre
modestie était si grande ! Aujourd'hui, du moins, ce n'était que
justice d'environner votre dépouille mortelle des honneurs, du
respect et de la vénération dont tous nous étions si pénétrés
pour vous ! Adieu donc encore une fois, bien-aimé pasteur !
Merci à vous, excellent administrateur de la paroisse, grâce à
vos soins et à votre dévouement, notre bon pasteur a pu se
sanctifier de plus en plus dans ses infirmités; « factus sum
obediens usque ad mortem, me disait-il, dans notre dernière
entrevue; oui, répondis-je ; mais grâce à l'ange de votre
vieillesse, vous ne pourriez ajouter avec le prophète, factus
sum sicut homo sine adjutorio. » Et il souriait... Et puis, Dieu
connaissait la vertu profonde de son serviteur ; aussi, il ne
l'a point privé des secours si utiles en certains instants de la
vie, ni de la véritable amitié.
Agréez, etc. E. J., prêtre, curé de Petitmont.
Terrible désespoir conjugal.
- Nous avons annoncé, il y a six semaines, que l'excellent
sous-chef d'équipe Feith, venait d'être écrasé par une
locomotive à la gare d'Epinal.
Ce fut un immense chagrin pour sa jeune veuve. Cette pauvre
femme quitta son logement du faubourg de Nancy et l'on
n'entendit plus parler d'elle, quand, aujourd'hui, les journaux
de Meurthe-et-Moselle nous apprennent que mercredi dernier, vers
trois heures de l'après-midi, entre Blamont et Cirey, une femme
s'est précipitée an devant d'un train qui n'était plus qu'à
vingt-cinq pas. Elle fut littéralement broyée. On trouva sur sa
manche une lettre qu'elle y avait attachée avec une épingle et
dans laquelle elle déclarait qu'elle ne voulait pas survivre à
son mari et qu'elle voulait mourir de la même mort. C'était la
veuve Feith !
La statue de l'abbé Grégoire.
- Une très nombreuse réunion assistait lundi dernier à la
conférence que M. Viox a faite à Blâmont, sur l'abbé Grégoire.
La salle de la justice de paix et une salle adjacente ont été
insuffisantes à contenir la foule d'auditeurs accourus de tous
les points du canton. Les retardataires ont dû rester dans les
escaliers. Pour les conférences ultérieures, qui auront lieu
deux fois par mois, M. Brice fait préparer une salle plus vaste,
qui sera chauffée.
A l'arrivée du conférencier, accompagné de M. Brice, maire de
Blàmont, de M. Bister, maire de Vého, lieu de naissance de
l'abbé Grégoire, la musique municipale, qui, entre parenthèse,
est excellente, a joué la Marseillaise.
M. Brice a ouvert la séance en disant que cette conférence étant
la première, on a cru devoir la commencer par un sujet
d'actualité.
Nous croyons superflu de mentionner que M. Viox a obtenu un
plein succès et que les applaudissements ne lui ont pas manqué
en retraçant la vie de notre compatriote Grégoire, l'une des
plus remarquables figures de la Révolution. On a surtout fort
applaudi l'éloge de la Convention, dont l'abbé Grégoire a été
président.
Après M. Viox, M. Brice a repris la parole pour annoncer que la
souscription était ouverte à Blâmont.
Une condamnation à mort. - La
cour d'assises de Meurthe-et-Moselle vient de condamner à mort
un nommé Hachair, de Barbas, près de Blâmont, qui a tué sa mère
afin de pouvoir jouir de sa fortune.
Le jugement porte que Hachair sera exécuté sur une des places de
Nancy, qu'il sera exposé en chemise et la tête voilée de noir
pendant la lecture de sa condamnation.
Remoncourt. - Le 26 juillet
1887, le sieur Humbert, propriétaire à Remoncourt, se trouvant à
Blâmont, s'est pendu dans un établissement public de cette
ville. On attribue cette triste détermination à des chagrins
d'intérêt.
La Sauvagerie allemande
Signalons de nouveaux actes de sauvagerie commis par les troupes
allemandes: à Blamont, ce village dont les Allemands viennent
d'être chassés par nos troupes, ils ont, sans aucune raison et
sans avoir été provoqués, mis à mort trois personnes dont une
jeune fille et un vieillard de 86, M. Barthélemy, ancien Maire
de Blamont.
A l'hospice de Blâmont, deux
bons vieux se chamaillaient. Poussé par Eugène Charton, François
Marchand, 81 ans, est tombé dans les escaliers et s'est tué en
se fracassant le crâne.
NOUVEL-AVRICOURT
Suites mortelles d'une blessure légère. - Dernièrement, le
boulanger Emile Hermann, âgé de 52 ans, s'était fait une légère
coupure à un doigt avec un couteau, en accrochant une bande de
lard dans sa cheminée. Cette blessure ayant tendance à
s'aggraver M. Hermann consulta un médecin de Blâmont, puis se
fit hospitaliser à. Sarrebourg, mais en dépit de ces soins
d'ailleurs tardifs, l'infortuné vient de succomber à une
septicémie généralisée.
LES ARTS A PARIS
XXIe Groupe des Artistes de ce Temps
Ce n'est que le XXIe groupe. Donc les Artistes de ce Temps qui n
ont pas encore été compris dans ces groupes, le seront, sans
aucun doute, dans les temps prochains, du moins nous le pensons.
Pour l'instant félicitons-nous qu un artiste lorrain soit, pour
la première fois, admis dans un de ces groupes. Certes il en est
beaucoup d'autres qui auraient pu figurer déjà dans les
sélections faites, cela viendra, n en doutons pas.
Félicitons Léon Gaudeaux, né à Blâmont, de tenir ici haut et
ferme le renom de la Lorraine et de Meurthe-et-Moselle en
particulier.
C'est en contemplant les paysages de cet artiste que l'on ne
pourrait trouver ternes et tristes les sites lorrains. Quoique
notre compatriote, ce beau peintre est lumineux, subtil et d'une
finesse rare dans ses paysages.
Il réalise des harmonies directement cherchées de la seule
nature ; en évitant cette plaie de certaines peintures : le
maniériste et la vulgarité.
Dans la grande nature morte exposée par Léon Gaudeaux, qui est
un des plus beaux morceaux de cette exposition, on constate avec
un vif plaisir combien est grande et diverse la gamme des
coloris de ce peintre ; on ne peut lui reprocher, comme à tant
d'autres, d'être terne ou de manquer de plénitude. Léon Gaudeaux
est d'ailleurs un magnifique décorateur comme on peut s'en
rendre compte au Théâtre des Mathurins où il est occupé à la
compagnie Pitoeff. |