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Presse - La Croix de Lorraine : journal hebdomadaire - 1890-1901


20 juillet 1890

Blamont. - Le cantonnier de Blâmont, M. Constant Martin, en passant sur le chemin vicinal de Blâmont à Harbouey, a constaté que 13 cerisiers plantés sur le bord de ce chemin, avaient été cassés à une hauteur de 1 m. 20 à 1 m. 80 au-dessus du sol et qu’un quatorzième avait été tordu.
L’auteur de cet acte de vandalisme est resté inconnu.
- La société d’apiculture, sections de Blâmont et de Cirey, a tenu sa séance à Blâmont, le 17 juillet, dans la salle de la justice de paix. Diverses questions intéressantes, entre autres, les avantages des grandes ruches et des cadres moyens, les meilleurs moyens de peupler les ruches, le remplacement des reines, l’éperon Voibler, y ont été traitées par nos apiculteurs les plus distingués.


17 août 1890

Domèvre. - L’autorité judiciaire procède à une enquête sur un accident arrivé dimanche dernier à M. Maire, quincaillier à Domèvre.
M. Maire était parti de chez lui en voiture, un peu après-midi, pour Vého, où il avait quelques affaires à traiter. Vers onze heures et demie du soir, Mme Maire entendit une voiture qui s’arrêtait devant chez elle : elle supposa que c’était son mari. Voyant qu’il ne descendait pas, elle sortit, l’appela, mais ne reçut pas de réponse. Elle s’approcha alors de la voiture, et y trouva son mari étendu sans connaissance. A l’aide de son fils, accouru à son appel, elle transporta M. Maire sur son lit et lui prodigua les soins les plus empressés. Le lendemain, voyant empirer l’état du malade, elle fit mander le docteur Zimmernann, de Blâmont, lequel constata qu’il était atteint d’une congestion cérébrale probablement mortelle. M. Maire, en effet, succomba dans la soirée.
En visitant la voiture, M. Maire fils remarqua que la semelle du marchepied était cassée et fit part de sa remarque à l’autorité. Il est à présumer que la voilure de M. Maire a été heurtée par une voiture venant en sens contraire, et que la violence du choc aura projeté M. Maire sur la route. Des habitants de Herbéviller l’ayant relevé et replacé sur sa voiture, il serait revenu à Domèvre, ramené par le cheval que son instinct avait guidé vers la maison de son maître.


14 décembre 1890

Blâmont. - Un incendie s’est déclaré vendredi dans l’usine de taillanderie de M. Hansen. L’ouvrier chargé de l'éclairage des ateliers se vit tout à coup entouré de flammes au moment ou il réglait le compteur a gaz. Pendant qu’il se roulait dans la neige pour éteindre ses: vêtements qui brûlaient, les ouvriers de l’usine éteignaient l’incendie qui n’a occasionné que des dégâts peu importants. Les brûlures de l’ouvrier sont insignifiantes.


21 décembre 1890

Verdenal. - Une enquête a été ouverte par la gendarmerie de Blâmont contre une femme de cette commune, la veuve M... accusée d’infanticide : elle aurait étouffé son entant. Le juge de paix a fait exhumer le petit cadavre: Quant à la mère, elle était dans un tel état de faiblesse quand on l’a interrogée qu’elle n’a pu rien répondre.

Igney-Avricourt. - Le mercredi, 10 courant, un commencement d’incendie, causé par du regain en fermentation, s’est manifesté dans le grenier à fourrages de M. Eugène Jambois, cultivateur. On s’en est rendu facilement maître. Mais le regain, qui s’était consumé lentement à l’intérieur, sans dégager ni fumée ni mauvaise odeur, a été totalement perdu. Il valait environ huit cents francs.


7 juin 1891

RECLONVILLE.- Le maire de cette commune a fait abattre un chien étranger et sans collier, qui lui paraissait suspect. M. Mangenot, vétérinaire â Blâmont, ayant constaté qu’il était enragé, tous ceux de ses congénères qu’il avait mordus ou roulés ont aussi été abattus.
BLAMONT. - M; Pierre Poucher, âgé de cinquante-cinq ans, militaire en retraité, est tombé raide mort, en allant chercher du bouillon chez M. Bellot, aubergiste; On croit qu’il a été foudroyé par la rupture d’un anévrisme.


14 juin 1891

Blâmont. - Le 2 mai, un étameur ambulant, nommé Merraux, était entré dans le débit tenu par Mme Perouff, pour boire de l’eau-de-vie, avec le domestique d’une dentiste. Pendant une courte absence de la débitante, Merraux fit main-basse sur un pot d’étain, un porte-monnaie, contenant 33 fr, et un petit sac en toile bleue renfermant 11 fr. 40 en pièces blanches et en sous, puis s’esquiva. En rentrant chez elle, Mme Perouff s’aperçut du vol, et courut avertir la gendarmerie, qui se mit aussitôt en campagne, et trouva le voleur couché dans l’herbe, à quelque distance du bourg.


27 décembre 1891

Blâmont. - Un gendarme de la brigade de Blâmont, qui venait d’acheter un cheval, voulut l’essayer dans la cour de la caserne dé la gendarmerie à Nancy. Le cheval était jeune et n’avait jamais été monté : dès qu'il sentit le cavalier sur son dos, il se mit à ruer et à faire de telles cabrioles, qu’en un instant le malheureux gendarme fut désarçonné et jeté violemment sur le sol. Dans sa chute il s’est fait à la tête une assez profonde blessure. Il a été conduit aussitôt à l’hôpital civil, où les médecins lui donnèrent les soins nécessaires, et constatèrent que la blessure, quoique assez forte, ne présentait aucun caractère de gravité.


31 juillet 1892

Repaix. - Mardi dernier, le sieur Louis Michel, domestique chez M. Bastien, cultivateur, à Repaix, était allé avec son maître chercher du bois dans la montagne, chacun d’eux conduisant une voiture attelée de plusieurs chevaux.
Au retour, alors que les voitures se trouvaient sur le chemin de grande communication n° 21, sur le territoire de Blâmont, le domestique Michel, qui se trouvait à vingt mètres environ en arrière de la première voiture conduite par M. Bastien, voulut remettre la prolonge sans arrêter les chevaux ; mais à ce moment son pied droit se trouva pris sous la roue gauche du chariot. En faisant un effort pour se dégager, il tomba si malheureusement que la roue du chariot lourdement chargé lui brisa la cuisse droite.
A ses cris, M. Bastien arrêta son attelage et se porta immédiatement au secours de son domestique, puis, aidé de plusieurs personnes témoins de l’accident, il le transporta à l’hospice de Blâmont où M. le docteur Henrion lui donna les soins que réclamait son état.


9 octobre 1892

Blâmont. - Le 28 septembre, à la pointe du jour, quatre déserteurs du 11e régiment de uhlans brandebourgeois, en garnison à Sarrebourg, ont franchi la frontière en uniforme, près de Blâmont, après avoir erré toute la nuit dans la campagne, pour ne pas tomber dans les nombreuses embuscades de gendarmes et de douaniers allemands échelonnés le long de la frontière.
L’un d’eux, nommé Bettbaum, s’est présenté affamé et harassé de fatigue à la gendarmerie de Blâmont, où on l’a restauré et de là conduit devant le commissaire spécial de la gare d’Igney-Avricourt, à qui il a demandé à contracter un engagement de trois ans dans la légion étrangère.
Ce magistrat l’a fait diriger sur Nancy.
Les trois autres.se sont mis à la recherche de travail.
Ces jeunes gens ont déserté pour se soustraire au surmenage et aux mauvais traitements dont ils étaient l’objet de la part de leurs supérieurs.


27 novembre 1892

Blâmont. - Le sieur Ignace Noëbel, retraité à Blâmont, a constaté en voulant prendre de l’argent dans une petite boite en bois, où il renfermait ses économies, qu’on lui avait soustrait une somme de 85 francs. Auteur inconnu.


4 décembre 1892

Blâmont. - M. Jacques, maréchal-ferrant, revenait vers sept heures du soir de Blâmont. Il fit la rencontre de deux individus, qui s’approchant de lui, lui demandèrent : « La bourse ou la vie », puis le frappèrent de nombreux coups de pied et le renversèrent sur le sol. M. Jacques, qui était armé d’un bâton, se releva et se défendit avec énergie. Il réussit à mettre ses agresseurs en fuite.


5 février 1893

Blâmont. - Le 27 janvier, à six heures du matin, une explosion de gaz a détruit en partie une dépendance de la brasserie de M. Beaumgarten à Blâmont. Les pertes qui sont purement matérielles peuvent être évaluées à environ 3,000 fr.


19 mars 1893

Nonhigny. - Ces jours derniers; le sieur Jean Humbert, cultivateur à Nonhigny, est tombé si malheureusement en voulant descendre de la voiture sur laquelle il était monté, qu’il s’est fracturé le poignet droit.
M. le docteur Hanrion, de Blâmont, après lui avoir donné les soins nécessaires, a déclaré que cet accident entraînerait une incapacité de travail d’environ six semaines.


4 juin 1893

Blâmont. - M. le Préfet de Meurthe-et-Moselle vient d’adresser une lettre de félicitations et de prendre un arrêté, à la date du 26 mai, accordant une gratification de trente francs à M. Louviot, manoeuvre à Blâmont, qui a retiré de l’eau deux enfants en danger de se noyer.


30 juillet 1893

Blamont. - Le 16 courant, vers cinq heures du matin, le sieur François Lartisant, maréchal-ferrant et sonneur de cloches à Gondrexon, étant allé sonner l’ « Angélus’, remarqua que quatre carreaux d’un vitrail peint avaient été brisés.
Supposant que des voleurs avaient pénétré dans l’église, il regarda dans l’armoire où sont renfermés les vases sacrés et constata que rien n’avait été dérobé. Le ou les voleurs, qui en voulaient probablement aux troncs, n’en ayant pas trouvé dans l’église, se sont retirés sans rien emporter.

La même nuit, c’est-à-dire la nuit de dimanche à lundi, une tentative semblable a été faite à l’église de Chazel. Trois carreaux d’un vitrail ont été brisés ; le grillage en fil de fer, servant a protéger ce vitrail a été arraché ; mais, rien n’a été dérobé dans l’église.
La gendarmerie de Blamont, prévenue, a ouvert une enquête ; mais, malgré les recherches les plus actives, elle n’a pu jusqu'ici découvrir les auteurs de ces tentatives criminelles.


20 août 1893

Blâmont. - Ces jours derniers, le sieur Louis Malgras, garçon brasseur chez M. Baumgarten à Blâmont, faisait sa tournée habituelle avec une voiture chargée de fûts et de caisses de bouteilles, lorsqu’à l’entrée de Montreux, les chevaux qui descendaient une pente assez rapide, se sentant poussés
par le véhicule, s'emportèrent et vinrent s’abattre contre une maison avec une telle violence que l’un fut tué sur le coup. Par suite du choc, le conducteur fut lui-même projeté sur le soi. Dans sa chute, il s’est fait de fortes contusions au flanc gauche, mais heureusement sans gravité.


22 octobre 1893

Blâmont. - Le 16 octobre, la jeune Louise Louviot, âgée de 10 ans, est morte à la suite de brûlures occasionnées par la chute d’une lampe à pétrole allumée.


5 novembre 1893

Blâmont. - Un de ces derniers jours; M.. Georges Zimmermann, régisseur de Mlle Cholet, à Blâmont, était occupé à rentrer des betteraves dans sa cave, lorsque son attention fut attirée par un ballot d’effets qui bouchait en partie une petite fenêtre servant à donner de l’air et du jour à la cave.
L’ayant enlevé, M. Zimmermann défit le paquet èt constata qu’il contenait les objets suivants, ; 1° une tunique courte de collégien ou de lycéen à col rabattu, avec des attributs à chaque pointe du col, des pattes aux épaules en forme de brandebourgs terminées par un noeud hongrois et sans aucun bouton - tous avaient été arrachés - ; 2° une chemise en flanelle à raies noires et blanches, portant le numéro matricule 184 ; 3° une ceinture de corps en laine tricotée noire et blanche ; 4° enfin un morceau de velours noir provenant probablement d’un col et portant encore la trace des attributs qui avaient été enlevés.
Ces objets ont été remis à la mairie de Blâmont ; le signalement en a été donné à la gendarmerie.


14 janvier 1894

Blâmont.
Le samedi 6 janvier, vers trois heures du matin, le feu s’est déclaré dans une grande maison située à Blâmont, rue des Capucins, appartenant à MM. Renaudin et Cie, banquiers à Dieuze, et a endommagé le 2e étage, ainsi qu’une partie du premier et toute la toiture.
Grâce au prompt secours des sapeurs-pompiers et des habitants de là ville, on a pu circonscrire l’incendie.
Les pertes seront supportées par une compagnie d’assurances.


11 novembre 1894

Blâmont. - Le jeune Jacquot, qui avait commis un vol au préjudice de son patron, M. Godchot, a été remis entre les mains des gendarmes par son père qui habite Moriville.
Le gamin a fait des aveux complets : avec les 200 francs volés il a acheté une voiture à deux roues pour 70 fr., une pèlerine, des porte-monnaie, des savonnettes, etc., destinés à « commencer un petit commerce » a-t-il dit.


13 janvier 1895

Blâmont. - Le 5 janvier, vers cinq heures du soir, un incendie a éclaté à Repaix, chez M. André Moziman, et a détruit entièrement ses engrangements, remises, bergerie, et toutes les récoltes qui s’y trouvaient renfermées.
La cause du sinistre est inconnue.
Les pertes, évaluées de 10 à 11,000 francs, sont couvertes par l’assurance, non compris 4,000 francs pour neuf grosses pièces de bêtes à cornes brûlées, qui n’étaient pas assurées.


24 mars 1895

Blâmont.-La gendarmerie de Blâmont a arrêté et mis à la disposition du procureur de la République à Lunéville le jeune Frédéric Hetzel, âgé de 14 ans, domestique, demeurant chez ses parents à Blâmont, pour vol d'une montre au préjudice d’un domestique de M. Cherrier, cultivateur à Heming.


21 avril 1895

Blâmont. - Le 13 avril, vers sept heures du matin, on a trouvé dans le canal de la forge des Enfants Batelot, à Blâmont, le cadavre du nommé Joseph Mangin, âgé de 64 ans, cordonnier, à Verdenal. Mangin avait disparu depuis le 21 mars ; on croit qu’il est tombé accidentellement dans le canal, étant en état d’ivresse.

Verdenal. - Le cadavre du sieur Mangin, âgé de 34 ans, cordonnier à Verdenal disparu de son domicile depuis le 21 mars dernier (nous avons, relaté cette disparition dans notre dernier numéro), a été retiré du canal d’amenée de la forge des Enfants-Batelot, à Blâmont, où il est supposé être tombé accidentellement étant en état d’ivresse.


9 juin 1895

Repaix. - Mardi dernier, M. Joseph Lidviller, cultivateur à Repaix, rentrant des champs vers cinq heures du soir, a constaté que pendant son absence un malfaiteur s’était introduit chez lui en escaladant une fenêtre dont il avait cassé un carreau et, après avoir tout bouleversé dans l’armoire, avait emporté une pièce de 20 francs, des bijoux, du linge et une montre, le tout valant environ 100 francs.
Le voleur a été arrêté le même jour par la gendarmerie d’Igney-Avriçourt. C’est un nommé Félix Laum, âgé dé 48 ans, domestique en dernier lieu à Blâmont. Il a avoué être l’auteur du vol et a été mis à la disposition du procureur dé la République à Lunéville.


12 avril 1896

Blâmont. - Dans une battue organisée par M. d’Hausen, propriétaire à Blâmont, les chasseurs de cette ville ont tué, dans la forêt communale de Domêvre, un loup pesant 40 kilogrammes.
Ces messieurs, non contents d’avoir délivré le pays d’un hôte aussi dangereux, viennent de verser entre les mains du maire de Domévre la somme de 100 fr., montant de ia prime qui leur a été accordée. Selon l’intention des donateurs, une partie de cette somme a été immédiatement distribuée aux traqueurs et l’autre partie versée au Bureau de bienfaisance.


22 mai 1898

Laneuveville-devant-Nancy. - Mercredi, vers cinq heures du matin, des mariniers ont trouvé dans le canal de l’Est, branche de Nancy, sur le territoire de Laneveuveville-devant-Nancy, le cadavre d’un individu paraissant âgé de 25 ans, et dont la mort, vu l’état de décomposition du corps, semblait remonter à environ 15 jours.
Le corps du blessé ne portait aucune blessure ni aucune trace de violence. La mort peut être attribuée à un accident ou à un suicide.
L’identité du défunt n’a pu être encore établie, cependant dans les poches des vêtements on a trouvé différents papiers au nom d’un nommé Albert Revire, de Blâmont.


21 août 1898

Blâmont. - Mercredi, vers midi, un pensionnaire de d’hospice Saint-Maurice, à Blâmont, le sieur Nicolas Dapremont, âgé de 78 ans, qui était allé pêcher dans le ruisseau de Gogney, est tombé accidentellement dans l’eau et s’est noyé sans que personne ait pu Iui porter secours.

Igney-Avricourt. - Lundi, à cinq heures du soif, M. Georges Le breton, âgé de 45 ans ans, était occupé sur la voie, lorsqu’en voulant se garer d’une machine en manœuvre il glissa si malheureusement que son pied droit fut broyé par la locomotive.
Transporté immédiatement à l’hôpital de Lunéville, le malheureux a supporté; avec un grand courage l’amputation de la jambe au-dessous du genou.
M. Lebreton, qui est père de trois enfants, est depuis quinze ans au service de la compagnie.

Herbéviller. - Jeudi dernier, vers deux heures du matin, le feu a complètement détruit une maison appartenant à M. Henry, qui la partageait avec son frère. Malgré les efforts des pompiers de Herbéviller, St-Martin et Domèvré, on n’a pu sauver que le bétail.
Les pertes, couvertes par l’assurance s’élèvent à 10,000 frs. Environ.


9 octobre 1898

Blâmont. - Jeudi, dans la matinée, M. Jean-Pierre Levaux, âgé de 50 ans, journalier à Blâmont, s'est fait prendre la main droite dans les engrenages d’une batteuse mécanique à bras.
On craint que l’amputation de la main ne soit nécessaire.

Vaucourt. - La semaine dernière, le nommé Amand Dieudonné, âgé de 17 ans, demeurant chez ses parents à Vaucourt, est tombé d’un arbre sur lequel il était monté pour cueillir des alises dans la forêt, au lieu-dit « le Thillot ».
Un enfant de sept ans, seul témoin de l'accident, se rendit aussitôt chez les parents du jeune homme. Ceux-ci s’empressèrent d’aller chercher leur fils, mais à peine était-il arrivé à la maison qu’il rendit le dernier soupir. Le malheureux, dans sa chute, s’était cassé l’épine dorsale.

Emberménil. - Jeudi dernier, entre trois et quatre heures du soir, le nommé Jean Baptiste-Constant Revolle, âgé de 45 ans, cordonnier à Emberménil, se trouvant en état complet d’ivresse, a trébuché contre un battant de la porte de sa cave qu’il avait ouverte lui-même le matin et est tombé dans la cave la tête en avant d’une hauteur de trois mètres. Relevé par plusieurs personnes, témoins de cet accident, le malheureux est mort presque aussitôt sans avoir pu prononcer une parole.


6 novembre 1898

Lunéville. - Le parquet de Lunéville s’est transporté à Repaix, canton de Blâmont, et y a mis en état d’arrestation le nommé Emile Batelot, âgé de 27 ans, journalier, sous l’inculpation d’incendie volontaire.


1er janvier 1899

Blâmont. - Vendredi, vers deux heures du matin, un incendie dont la cause est inconnue, mais présumée accidentelle, a complètement détruit les dépendances d’une maison d’habitation appartenant à Mme veuve Brice, propriétaire à Blâmont.
Les pertes, évaluées à 8,000 francs environ, sont couvertes par une assurance.
Il n’y a aucun accident de personnes à déplorer.


4 juin 1899

Blâmont. - Mardi, vers sept, heures et demie du soir, M. Raymond Xilliez, banquier à Blâmont, se promenait en tricycle à pétrole aux environs, lorsque, dans une légère descente, il lâcha le guidon de sa machine et fut précipité contre un mur. Dans sa chute, M. Xilliez s’est fracturé une jambe à deux endroits et a eu un poignet démis.
Le docteur Zimmermann a déclaré qu’un repos de six semaines au moins serait nécessaire au rétablissement du blessé.


18 juin 1899

Blâmont. - Un cavalier, déserteur du 15e uhlan, en garnison à Sarrebourg, s’est présenté à la gendarmerie de Blâmont. Ayant demandé à contracter un engagement dans la légion étrangère, il a été amené à Nancy.


1er octobre 1899

Nécrologie
Nous avons le regret d’apprendre la mort de M. l’abbé Eugène Gérard, membre de la Maison de retraite de Bon-Secours, décédé le 19 courant.
Né à Badonviller, le 2 avril 1826, ordonné prêtre le 6 mars 1852, M. Gérard avait été successivement curé de Sainte-Geneviève, professeur au collège de Blâmont, curé de Repaix, d’Ancerviller et de Harbouey. Retiré du saint ministère depuis le 28 février 1889, il était rentré à la Maison de retraite le 11 mai 1896.


10 décembre 1899

Verdenal. - Ces jours derniers, M. Jacquot, marchand épicier à Reillon, revenait de Blâmont avec une voiture chargée de marchandises telles que sucre, café, pétrole, etc. Arrivé à Verdenal, il arrêta sa voiture devant l’auberge Marchand et entra pour prendre un verre. On juge de sa surprise lorsque revenant près de sa voiture, pour continuer sa route, il s’aperçut que toutes ses marchandises avaient été enlevées.
II n’a eu d’autre ressource que de porter plainte à la gendarmerie qui a ouvert une enquête


17 décembre 1899

Blâmont. - Mercredi dernier, le nommé Adam, braconnier de profession, plusieurs fois condamné pour braconnage, était allé exercer sa profession sur le territoire de Foulcrey (Lorraine annexée), où, depuis longtemps, on le guettait. Les propriétaires de cette plaine, MM. Georgel frères l’aperçurent, et se dirigeant vers lui, l’un deux cria à Adam : « Halte là ! déposez vos armes ! » Ce dernier n'ayant point répondu à la quatrième injonction, M. Georgel courut pour l’arrêter, mais en sautant un mur il tomba. Immédiatement Adam le mit en joue.
Les compagnons de M. Georgel voyant cela, tirèrent sur Adam. Ils tuèrent son chien et le blessèrent lui même au bras.
Le blessé chercha à regagner Blâmont, mais sur la rouie, entre Gagny et Habigny, il eut une faiblesse et c’est en cet endroit qu’il fut recueilli par le docteur Henriot, qui le ramena à Blâmont dans sa voiture.
Il faut ajouter que MM. Georgel avait reçu des lettres de menaces du braconnier.


1er juillet 1900

Blâmont. - Mercredi, vers 4 h. du matin, un incendie dû à des causes présumées accidentelles, s’est déclaré dans un hangar appartenant à M. Charles Hilbert, plâtrier à Blâmont.
Le hangar a été complètement détruit avec tout ce qu’il contenait : sacs de plâtre, lattes, fourrages et tout un outillage de plâtrier.
Les pertes, évaluées à 2,300 fr., sont en partie couvertes par une assurance à la Nationale.


9 juin 1901

Pagny. - Mercredi matin, la police allemande a livré à l’autorité française, à Pagny, le nommé Léon Assaut, couvreur, accusé d’avoir volé par effraction, dans la nuit du 10 au 11 avril, à Blâmont, un vélocipède d’une valeur de 240 francs.


8 septembre 1901

Blâmont. - Le 27 août, à une heure du matin un incendie dont les causes sont supposées accidentelles, a détruit un hangar formant cuisine et buanderie appartenant à M. Jacob Legay, marchand de bestiaux à Blâmont.
Les pertes, estimées à 6 000 frs, sont couvertes par une assurance.


15 septembre 1901

Repaix. - Dimanche dernier, pendant l’absence de M. Nicolas Charron, berger à Repaix, un malfaiteur s’est introduit dans son habitation et en est ressorti en emportant une somme de 180 fr. placée dans le tiroir fermé d’une commode.
Le propriétaire de la somme dérobée a l’imprudente habitude de cacher la clé de la porte d’entrée en des endroits peu sûrs.
La gendarmerie de Blâmont, informée de ce vol, en recherche l’auteur.

Blâmont. - M. Jacob Welker, à Blâmont, ayant entendu la nuit un bruit de carreaux brisés, se leva et se rendit dans là cour située derrière son habitation, où il constata que la porte en fer était ouverte. A côté de cette porte se trouvait une échelle, qui avait été abandonnée là par un malfaiteur.
Continuant ses recherchés, M. Welker s’aperçut qu’un carreau de la fenêtre de sa cuisine avait été brisé.
La gendarmerie ayant ouvert une enquête a établi que l’échelle trouvée par M. Welker avait été dérobée chez M. Questard, garde-barrière.

 

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