20 juillet 1890
Blamont. - Le cantonnier de Blâmont, M.
Constant Martin, en passant sur le chemin vicinal de Blâmont à Harbouey, a
constaté que 13 cerisiers plantés sur le bord de ce chemin, avaient été cassés à
une hauteur de 1 m. 20 à 1 m. 80 au-dessus du sol et qu’un quatorzième avait été
tordu.
L’auteur de cet acte de vandalisme est resté inconnu.
- La société d’apiculture, sections de Blâmont et de Cirey, a tenu sa séance à
Blâmont, le 17 juillet, dans la salle de la justice de paix. Diverses questions
intéressantes, entre autres, les avantages des grandes ruches et des cadres
moyens, les meilleurs moyens de peupler les ruches, le remplacement des reines,
l’éperon Voibler, y ont été traitées par nos apiculteurs les plus distingués.
17 août 1890
Domèvre. - L’autorité judiciaire procède à
une enquête sur un accident arrivé dimanche dernier à M. Maire, quincaillier à
Domèvre.
M. Maire était parti de chez lui en voiture, un peu après-midi, pour Vého, où il
avait quelques affaires à traiter. Vers onze heures et demie du soir, Mme Maire
entendit une voiture qui s’arrêtait devant chez elle : elle supposa que c’était
son mari. Voyant qu’il ne descendait pas, elle sortit, l’appela, mais ne reçut
pas de réponse. Elle s’approcha alors de la voiture, et y trouva son mari étendu
sans connaissance. A l’aide de son fils, accouru à son appel, elle transporta M.
Maire sur son lit et lui prodigua les soins les plus empressés. Le lendemain,
voyant empirer l’état du malade, elle fit mander le docteur Zimmernann, de
Blâmont, lequel constata qu’il était atteint d’une congestion cérébrale
probablement mortelle. M. Maire, en effet, succomba dans la soirée.
En visitant la voiture, M. Maire fils remarqua que la semelle du marchepied
était cassée et fit part de sa remarque à l’autorité. Il est à présumer que la
voilure de M. Maire a été heurtée par une voiture venant en sens contraire, et
que la violence du choc aura projeté M. Maire sur la route. Des habitants de
Herbéviller l’ayant relevé et replacé sur sa voiture, il serait revenu à Domèvre,
ramené par le cheval que son instinct avait guidé vers la maison de son maître.
14 décembre 1890
Blâmont. - Un incendie s’est déclaré vendredi
dans l’usine de taillanderie de M. Hansen. L’ouvrier chargé de l'éclairage des
ateliers se vit tout à coup entouré de flammes au moment ou il réglait le
compteur a gaz. Pendant qu’il se roulait dans la neige pour éteindre ses:
vêtements qui brûlaient, les ouvriers de l’usine éteignaient l’incendie qui n’a
occasionné que des dégâts peu importants. Les brûlures de l’ouvrier sont
insignifiantes. 21 décembre 1890
Verdenal. - Une enquête a été ouverte par la
gendarmerie de Blâmont contre une femme de cette commune, la veuve M... accusée
d’infanticide : elle aurait étouffé son entant. Le juge de paix a fait exhumer
le petit cadavre: Quant à la mère, elle était dans un tel état de faiblesse
quand on l’a interrogée qu’elle n’a pu rien répondre.
Igney-Avricourt. - Le mercredi, 10 courant, un commencement d’incendie, causé
par du regain en fermentation, s’est manifesté dans le grenier à fourrages de M.
Eugène Jambois, cultivateur. On s’en est rendu facilement maître. Mais le
regain, qui s’était consumé lentement à l’intérieur, sans dégager ni fumée ni
mauvaise odeur, a été totalement perdu. Il valait environ huit cents francs.
7 juin 1891
RECLONVILLE.- Le maire de cette commune a
fait abattre un chien étranger et sans collier, qui lui paraissait suspect. M.
Mangenot, vétérinaire â Blâmont, ayant constaté qu’il était enragé, tous ceux de
ses congénères qu’il avait mordus ou roulés ont aussi été abattus.
BLAMONT. - M; Pierre Poucher, âgé de cinquante-cinq ans, militaire en retraité,
est tombé raide mort, en allant chercher du bouillon chez M. Bellot, aubergiste;
On croit qu’il a été foudroyé par la rupture d’un anévrisme.
14 juin 1891
Blâmont. - Le 2 mai, un étameur ambulant,
nommé Merraux, était entré dans le débit tenu par Mme Perouff, pour boire de
l’eau-de-vie, avec le domestique d’une dentiste. Pendant une courte absence de
la débitante, Merraux fit main-basse sur un pot d’étain, un porte-monnaie,
contenant 33 fr, et un petit sac en toile bleue renfermant 11 fr. 40 en pièces
blanches et en sous, puis s’esquiva. En rentrant chez elle, Mme Perouff
s’aperçut du vol, et courut avertir la gendarmerie, qui se mit aussitôt en
campagne, et trouva le voleur couché dans l’herbe, à quelque distance du bourg.
27 décembre 1891
Blâmont. - Un gendarme de la brigade de
Blâmont, qui venait d’acheter un cheval, voulut l’essayer dans la cour de la
caserne dé la gendarmerie à Nancy. Le cheval était jeune et n’avait jamais été
monté : dès qu'il sentit le cavalier sur son dos, il se mit à ruer et à faire de
telles cabrioles, qu’en un instant le malheureux gendarme fut désarçonné et jeté
violemment sur le sol. Dans sa chute il s’est fait à la tête une assez profonde
blessure. Il a été conduit aussitôt à l’hôpital civil, où les médecins lui
donnèrent les soins nécessaires, et constatèrent que la blessure, quoique assez
forte, ne présentait aucun caractère de gravité. 31
juillet 1892
Repaix. - Mardi dernier, le sieur Louis
Michel, domestique chez M. Bastien, cultivateur, à Repaix, était allé avec son
maître chercher du bois dans la montagne, chacun d’eux conduisant une voiture
attelée de plusieurs chevaux.
Au retour, alors que les voitures se trouvaient sur le chemin de grande
communication n° 21, sur le territoire de Blâmont, le domestique Michel, qui se
trouvait à vingt mètres environ en arrière de la première voiture conduite par
M. Bastien, voulut remettre la prolonge sans arrêter les chevaux ; mais à ce
moment son pied droit se trouva pris sous la roue gauche du chariot. En faisant
un effort pour se dégager, il tomba si malheureusement que la roue du chariot
lourdement chargé lui brisa la cuisse droite.
A ses cris, M. Bastien arrêta son attelage et se porta immédiatement au secours
de son domestique, puis, aidé de plusieurs personnes témoins de l’accident, il
le transporta à l’hospice de Blâmont où M. le docteur Henrion lui donna les
soins que réclamait son état. 9 octobre 1892
Blâmont. - Le 28 septembre, à la pointe du
jour, quatre déserteurs du 11e régiment de uhlans brandebourgeois, en garnison à
Sarrebourg, ont franchi la frontière en uniforme, près de Blâmont, après avoir
erré toute la nuit dans la campagne, pour ne pas tomber dans les nombreuses
embuscades de gendarmes et de douaniers allemands échelonnés le long de la
frontière.
L’un d’eux, nommé Bettbaum, s’est présenté affamé et harassé de fatigue à la
gendarmerie de Blâmont, où on l’a restauré et de là conduit devant le
commissaire spécial de la gare d’Igney-Avricourt, à qui il a demandé à
contracter un engagement de trois ans dans la légion étrangère.
Ce magistrat l’a fait diriger sur Nancy.
Les trois autres.se sont mis à la recherche de travail.
Ces jeunes gens ont déserté pour se soustraire au surmenage et aux mauvais
traitements dont ils étaient l’objet de la part de leurs supérieurs.
27 novembre 1892
Blâmont. - Le sieur Ignace Noëbel, retraité à
Blâmont, a constaté en voulant prendre de l’argent dans une petite boite en
bois, où il renfermait ses économies, qu’on lui avait soustrait une somme de 85
francs. Auteur inconnu. 4 décembre 1892
Blâmont. - M. Jacques, maréchal-ferrant,
revenait vers sept heures du soir de Blâmont. Il fit la rencontre de deux
individus, qui s’approchant de lui, lui demandèrent : « La bourse ou la vie »,
puis le frappèrent de nombreux coups de pied et le renversèrent sur le sol. M.
Jacques, qui était armé d’un bâton, se releva et se défendit avec énergie. Il
réussit à mettre ses agresseurs en fuite. 5 février
1893
Blâmont. - Le 27 janvier, à six heures du
matin, une explosion de gaz a détruit en partie une dépendance de la brasserie
de M. Beaumgarten à Blâmont. Les pertes qui sont purement matérielles peuvent
être évaluées à environ 3,000 fr. 19 mars 1893
Nonhigny. - Ces jours derniers; le sieur Jean Humbert,
cultivateur à Nonhigny, est tombé si malheureusement en voulant descendre de la
voiture sur laquelle il était monté, qu’il s’est fracturé le poignet droit.
M. le docteur Hanrion, de Blâmont, après lui avoir donné les soins nécessaires,
a déclaré que cet accident entraînerait une incapacité de travail d’environ six
semaines.
4 juin 1893
Blâmont. - M. le Préfet de Meurthe-et-Moselle
vient d’adresser une lettre de félicitations et de prendre un arrêté, à la date
du 26 mai, accordant une gratification de trente francs à M. Louviot, manoeuvre
à Blâmont, qui a retiré de l’eau deux enfants en danger de se noyer.
30 juillet 1893
Blamont. - Le 16 courant, vers cinq heures du
matin, le sieur François Lartisant, maréchal-ferrant et sonneur de cloches à
Gondrexon, étant allé sonner l’ « Angélus’, remarqua que quatre carreaux d’un
vitrail peint avaient été brisés.
Supposant que des voleurs avaient pénétré dans l’église, il regarda dans
l’armoire où sont renfermés les vases sacrés et constata que rien n’avait été
dérobé. Le ou les voleurs, qui en voulaient probablement aux troncs, n’en ayant
pas trouvé dans l’église, se sont retirés sans rien emporter.
La même nuit, c’est-à-dire la nuit de dimanche à lundi, une tentative semblable
a été faite à l’église de Chazel. Trois carreaux d’un vitrail ont été brisés ;
le grillage en fil de fer, servant a protéger ce vitrail a été arraché ; mais,
rien n’a été dérobé dans l’église.
La gendarmerie de Blamont, prévenue, a ouvert une enquête ; mais, malgré les
recherches les plus actives, elle n’a pu jusqu'ici découvrir les auteurs de ces
tentatives criminelles. 20 août 1893
Blâmont. - Ces jours derniers, le sieur Louis
Malgras, garçon brasseur chez M. Baumgarten à Blâmont, faisait sa tournée
habituelle avec une voiture chargée de fûts et de caisses de bouteilles,
lorsqu’à l’entrée de Montreux, les chevaux qui descendaient une pente assez
rapide, se sentant poussés
par le véhicule, s'emportèrent et vinrent s’abattre contre une maison avec une
telle violence que l’un fut tué sur le coup. Par suite du choc, le conducteur
fut lui-même projeté sur le soi. Dans sa chute, il s’est fait de fortes
contusions au flanc gauche, mais heureusement sans gravité.
22 octobre 1893
Blâmont. - Le 16 octobre, la jeune Louise
Louviot, âgée de 10 ans, est morte à la suite de brûlures occasionnées par la
chute d’une lampe à pétrole allumée. 5 novembre
1893
Blâmont. - Un de ces derniers jours; M..
Georges Zimmermann, régisseur de Mlle Cholet, à Blâmont, était occupé à rentrer
des betteraves dans sa cave, lorsque son attention fut attirée par un ballot
d’effets qui bouchait en partie une petite fenêtre servant à donner de l’air et
du jour à la cave.
L’ayant enlevé, M. Zimmermann défit le paquet èt constata qu’il contenait les
objets suivants, ; 1° une tunique courte de collégien ou de lycéen à col
rabattu, avec des attributs à chaque pointe du col, des pattes aux épaules en
forme de brandebourgs terminées par un noeud hongrois et sans aucun bouton -
tous avaient été arrachés - ; 2° une chemise en flanelle à raies noires et
blanches, portant le numéro matricule 184 ; 3° une ceinture de corps en laine
tricotée noire et blanche ; 4° enfin un morceau de velours noir provenant
probablement d’un col et portant encore la trace des attributs qui avaient été
enlevés.
Ces objets ont été remis à la mairie de Blâmont ; le signalement en a été donné
à la gendarmerie. 14 janvier 1894
Blâmont.
Le samedi 6 janvier, vers trois heures du matin, le feu s’est déclaré dans une
grande maison située à Blâmont, rue des Capucins, appartenant à MM. Renaudin et
Cie, banquiers à Dieuze, et a endommagé le 2e étage, ainsi qu’une partie du
premier et toute la toiture.
Grâce au prompt secours des sapeurs-pompiers et des habitants de là ville, on a
pu circonscrire l’incendie.
Les pertes seront supportées par une compagnie d’assurances.
11 novembre 1894
Blâmont. - Le jeune Jacquot, qui avait commis
un vol au préjudice de son patron, M. Godchot, a été remis entre les mains des
gendarmes par son père qui habite Moriville.
Le gamin a fait des aveux complets : avec les 200 francs volés il a acheté une
voiture à deux roues pour 70 fr., une pèlerine, des porte-monnaie, des
savonnettes, etc., destinés à « commencer un petit commerce » a-t-il dit.
13 janvier 1895
Blâmont. - Le 5 janvier, vers cinq heures du
soir, un incendie a éclaté à Repaix, chez M. André Moziman, et a détruit
entièrement ses engrangements, remises, bergerie, et toutes les récoltes qui s’y
trouvaient renfermées.
La cause du sinistre est inconnue.
Les pertes, évaluées de 10 à 11,000 francs, sont couvertes par l’assurance, non
compris 4,000 francs pour neuf grosses pièces de bêtes à cornes brûlées, qui
n’étaient pas assurées. 24 mars 1895
Blâmont.-La gendarmerie de Blâmont a arrêté
et mis à la disposition du procureur de la République à Lunéville le jeune
Frédéric Hetzel, âgé de 14 ans, domestique, demeurant chez ses parents à
Blâmont, pour vol d'une montre au préjudice d’un domestique de M. Cherrier,
cultivateur à Heming. 21 avril 1895
Blâmont. - Le 13 avril, vers sept heures du
matin, on a trouvé dans le canal de la forge des Enfants Batelot, à Blâmont, le
cadavre du nommé Joseph Mangin, âgé de 64 ans, cordonnier, à Verdenal. Mangin
avait disparu depuis le 21 mars ; on croit qu’il est tombé accidentellement dans
le canal, étant en état d’ivresse.
Verdenal. - Le cadavre du sieur Mangin, âgé de 34 ans, cordonnier à Verdenal
disparu de son domicile depuis le 21 mars dernier (nous avons, relaté cette
disparition dans notre dernier numéro), a été retiré du canal d’amenée de la
forge des Enfants-Batelot, à Blâmont, où il est supposé être tombé
accidentellement étant en état d’ivresse. 9 juin
1895
Repaix. - Mardi dernier, M. Joseph Lidviller,
cultivateur à Repaix, rentrant des champs vers cinq heures du soir, a constaté
que pendant son absence un malfaiteur s’était introduit chez lui en escaladant
une fenêtre dont il avait cassé un carreau et, après avoir tout bouleversé dans
l’armoire, avait emporté une pièce de 20 francs, des bijoux, du linge et une
montre, le tout valant environ 100 francs.
Le voleur a été arrêté le même jour par la gendarmerie d’Igney-Avriçourt. C’est
un nommé Félix Laum, âgé dé 48 ans, domestique en dernier lieu à Blâmont. Il a
avoué être l’auteur du vol et a été mis à la disposition du procureur dé la
République à Lunéville. 12 avril 1896
Blâmont. - Dans une battue organisée par M.
d’Hausen, propriétaire à Blâmont, les chasseurs de cette ville ont tué, dans la
forêt communale de Domêvre, un loup pesant 40 kilogrammes.
Ces messieurs, non contents d’avoir délivré le pays d’un hôte aussi dangereux,
viennent de verser entre les mains du maire de Domévre la somme de 100 fr.,
montant de ia prime qui leur a été accordée. Selon l’intention des donateurs,
une partie de cette somme a été immédiatement distribuée aux traqueurs et
l’autre partie versée au Bureau de bienfaisance. 22
mai 1898
Laneuveville-devant-Nancy. - Mercredi, vers
cinq heures du matin, des mariniers ont trouvé dans le canal de l’Est, branche
de Nancy, sur le territoire de Laneveuveville-devant-Nancy, le cadavre d’un
individu paraissant âgé de 25 ans, et dont la mort, vu l’état de décomposition
du corps, semblait remonter à environ 15 jours.
Le corps du blessé ne portait aucune blessure ni aucune trace de violence. La
mort peut être attribuée à un accident ou à un suicide.
L’identité du défunt n’a pu être encore établie, cependant dans les poches des
vêtements on a trouvé différents papiers au nom d’un nommé Albert Revire, de
Blâmont. 21 août 1898
Blâmont. - Mercredi, vers midi, un
pensionnaire de d’hospice Saint-Maurice, à Blâmont, le sieur Nicolas Dapremont,
âgé de 78 ans, qui était allé pêcher dans le ruisseau de Gogney, est tombé
accidentellement dans l’eau et s’est noyé sans que personne ait pu Iui porter
secours.
Igney-Avricourt. - Lundi, à cinq heures du soif, M. Georges Le breton, âgé de 45
ans ans, était occupé sur la voie, lorsqu’en voulant se garer d’une machine en
manœuvre il glissa si malheureusement que son pied droit fut broyé par la
locomotive.
Transporté immédiatement à l’hôpital de Lunéville, le malheureux a supporté;
avec un grand courage l’amputation de la jambe au-dessous du genou.
M. Lebreton, qui est père de trois enfants, est depuis quinze ans au service de
la compagnie.
Herbéviller. - Jeudi dernier, vers deux heures du matin, le feu a complètement
détruit une maison appartenant à M. Henry, qui la partageait avec son frère.
Malgré les efforts des pompiers de Herbéviller, St-Martin et Domèvré, on n’a pu
sauver que le bétail.
Les pertes, couvertes par l’assurance s’élèvent à 10,000 frs. Environ.
9 octobre 1898
Blâmont. - Jeudi, dans la matinée, M.
Jean-Pierre Levaux, âgé de 50 ans, journalier à Blâmont, s'est fait prendre la
main droite dans les engrenages d’une batteuse mécanique à bras.
On craint que l’amputation de la main ne soit nécessaire.
Vaucourt. - La semaine dernière, le nommé Amand Dieudonné, âgé de 17 ans,
demeurant chez ses parents à Vaucourt, est tombé d’un arbre sur lequel il était
monté pour cueillir des alises dans la forêt, au lieu-dit « le Thillot ».
Un enfant de sept ans, seul témoin de l'accident, se rendit aussitôt chez les
parents du jeune homme. Ceux-ci s’empressèrent d’aller chercher leur fils, mais
à peine était-il arrivé à la maison qu’il rendit le dernier soupir. Le
malheureux, dans sa chute, s’était cassé l’épine dorsale.
Emberménil. - Jeudi dernier, entre trois et quatre heures du soir, le nommé Jean
Baptiste-Constant Revolle, âgé de 45 ans, cordonnier à Emberménil, se trouvant
en état complet d’ivresse, a trébuché contre un battant de la porte de sa cave
qu’il avait ouverte lui-même le matin et est tombé dans la cave la tête en avant
d’une hauteur de trois mètres. Relevé par plusieurs personnes, témoins de cet
accident, le malheureux est mort presque aussitôt sans avoir pu prononcer une
parole. 6 novembre 1898
Lunéville. - Le parquet de Lunéville s’est
transporté à Repaix, canton de Blâmont, et y a mis en état d’arrestation le
nommé Emile Batelot, âgé de 27 ans, journalier, sous l’inculpation d’incendie
volontaire. 1er janvier 1899
Blâmont. - Vendredi, vers deux heures du
matin, un incendie dont la cause est inconnue, mais présumée accidentelle, a
complètement détruit les dépendances d’une maison d’habitation appartenant à Mme
veuve Brice, propriétaire à Blâmont.
Les pertes, évaluées à 8,000 francs environ, sont couvertes par une assurance.
Il n’y a aucun accident de personnes à déplorer. 4
juin 1899
Blâmont. - Mardi, vers sept, heures et demie
du soir, M. Raymond Xilliez, banquier à Blâmont, se promenait en tricycle à
pétrole aux environs, lorsque, dans une légère descente, il lâcha le guidon de
sa machine et fut précipité contre un mur. Dans sa chute, M. Xilliez s’est
fracturé une jambe à deux endroits et a eu un poignet démis.
Le docteur Zimmermann a déclaré qu’un repos de six semaines au moins serait
nécessaire au rétablissement du blessé. 18 juin
1899
Blâmont. - Un cavalier, déserteur du 15e
uhlan, en garnison à Sarrebourg, s’est présenté à la gendarmerie de Blâmont.
Ayant demandé à contracter un engagement dans la légion étrangère, il a été
amené à Nancy. 1er octobre 1899
Nécrologie
Nous avons le regret d’apprendre la mort de M. l’abbé Eugène Gérard, membre de
la Maison de retraite de Bon-Secours, décédé le 19 courant.
Né à Badonviller, le 2 avril 1826, ordonné prêtre le 6 mars 1852, M. Gérard
avait été successivement curé de Sainte-Geneviève, professeur au collège de
Blâmont, curé de Repaix, d’Ancerviller et de Harbouey. Retiré du saint ministère
depuis le 28 février 1889, il était rentré à la Maison de retraite le 11 mai
1896. 10 décembre 1899
Verdenal. - Ces jours derniers, M. Jacquot,
marchand épicier à Reillon, revenait de Blâmont avec une voiture chargée de
marchandises telles que sucre, café, pétrole, etc. Arrivé à Verdenal, il arrêta
sa voiture devant l’auberge Marchand et entra pour prendre un verre. On juge de
sa surprise lorsque revenant près de sa voiture, pour continuer sa route, il
s’aperçut que toutes ses marchandises avaient été enlevées.
II n’a eu d’autre ressource que de porter plainte à la gendarmerie qui a ouvert
une enquête 17 décembre 1899
Blâmont. - Mercredi dernier, le nommé Adam,
braconnier de profession, plusieurs fois condamné pour braconnage, était allé
exercer sa profession sur le territoire de Foulcrey (Lorraine annexée), où,
depuis longtemps, on le guettait. Les propriétaires de cette plaine, MM. Georgel
frères l’aperçurent, et se dirigeant vers lui, l’un deux cria à Adam : « Halte
là ! déposez vos armes ! » Ce dernier n'ayant point répondu à la quatrième
injonction, M. Georgel courut pour l’arrêter, mais en sautant un mur il tomba.
Immédiatement Adam le mit en joue.
Les compagnons de M. Georgel voyant cela, tirèrent sur Adam. Ils tuèrent son
chien et le blessèrent lui même au bras.
Le blessé chercha à regagner Blâmont, mais sur la rouie, entre Gagny et Habigny,
il eut une faiblesse et c’est en cet endroit qu’il fut recueilli par le docteur
Henriot, qui le ramena à Blâmont dans sa voiture.
Il faut ajouter que MM. Georgel avait reçu des lettres de menaces du braconnier.
1er juillet 1900
Blâmont. - Mercredi, vers 4 h. du matin, un
incendie dû à des causes présumées accidentelles, s’est déclaré dans un hangar
appartenant à M. Charles Hilbert, plâtrier à Blâmont.
Le hangar a été complètement détruit avec tout ce qu’il contenait : sacs de
plâtre, lattes, fourrages et tout un outillage de plâtrier.
Les pertes, évaluées à 2,300 fr., sont en partie couvertes par une assurance à
la Nationale. 9 juin 1901
Pagny. - Mercredi matin, la police allemande
a livré à l’autorité française, à Pagny, le nommé Léon Assaut, couvreur, accusé
d’avoir volé par effraction, dans la nuit du 10 au 11 avril, à Blâmont, un
vélocipède d’une valeur de 240 francs. 8 septembre
1901
Blâmont. - Le 27 août, à une heure du matin
un incendie dont les causes sont supposées accidentelles, a détruit un hangar
formant cuisine et buanderie appartenant à M. Jacob Legay, marchand de bestiaux
à Blâmont.
Les pertes, estimées à 6 000 frs, sont couvertes par une assurance.
15 septembre 1901
Repaix. - Dimanche dernier, pendant l’absence
de M. Nicolas Charron, berger à Repaix, un malfaiteur s’est introduit dans son
habitation et en est ressorti en emportant une somme de 180 fr. placée dans le
tiroir fermé d’une commode.
Le propriétaire de la somme dérobée a l’imprudente habitude de cacher la clé de
la porte d’entrée en des endroits peu sûrs.
La gendarmerie de Blâmont, informée de ce vol, en recherche l’auteur.
Blâmont. - M. Jacob Welker, à Blâmont, ayant entendu la nuit un bruit de
carreaux brisés, se leva et se rendit dans là cour située derrière son
habitation, où il constata que la porte en fer était ouverte. A côté de cette
porte se trouvait une échelle, qui avait été abandonnée là par un malfaiteur.
Continuant ses recherchés, M. Welker s’aperçut qu’un carreau de la fenêtre de sa
cuisine avait été brisé.
La gendarmerie ayant ouvert une enquête a établi que l’échelle trouvée par M.
Welker avait été dérobée chez M. Questard, garde-barrière. |