Sarrebourg, Blamont et Lunéville sont encore
occupées par les troupes russes.
- Courrier de la Moselle
20 août 1846
On nous écrit de la Meurthe :
« Le dimanche 16 du courant, a sept heures du soir, un violent incendie a éclaté
à Blâmont, arrondissement de Lunéville. Six maisons contenant vingt ménages ont
été la proie des flammes. On ignore encore la cause de ce sinistre. »
- Niederrheinischer Kurier
22 avril 1873
A VENDRE
en un ou plusieurs lots,
par suite du décès de Mademoiselle Eugénie Drouhod.
1° Le château de Domêvre-sur-Vezouse, canton de Blâmont, département de
Meurthe-et-Moselle, sis à Domévre, ensemble ses dépendances, consistant
notamment en un logement de jardinier, remise, écuries, greniers à fourrages,
jardins, bosquet et prés, le tout clos de murs, d'un seul contexte, et
d'une superficie de 157 ares ;
2° Vignes et vergers en plein rapport, contigus au château, d’une superficie de
96 ares 80 centiares ;
3° Une maison d'habitation en bon état, avec jardins, vignes et verger, aussi
près du château, d'une superficie de 41 ares 40 centiares.
S’adresser : à Mad. de Piperey, au château delà Motte, par Breteuil (Eure),
propriétaire de ces immeubles,
A M. Huraut, propriétaire â Domèvre.
Ou à Me Thouvenel, notaire à Blâmont, chargé de la vente.
- L'Abeille des Vosges
1er décembre 1878
Le 20 novembre, vers trois heures de
l’après-midi, entre Blâmont et Cirey, une femme nommée Feith s’est précipitée au
devant d’un train qui n’était plus qu’à 25 mètres. Elle fut littéralement
broyée. Elle était veuve du sieur Feith, sous-chef d‘équipe à Epinal, qui fut,
il y a six semaines environ, victime d’un accident à la gare de cette ville. On
trouva sur la manche de la veuve Feith une lettre qu’elle y avait attachée avec
une épingle et dans laquelle elle déclarait qu’elle ne voulait pas survivre à
son mari et qu’elle voulait mourir de la même mort.
- L'Ami du peuple
9 novembre 1879
Cent hectolitres de vin falsifié, adressé de
Montpellier à un négociant de Blâmont, ont été saisis et déposés sous scellé
dans les caves de la mairie à la disposition du parquet de Lunéville.
Nancy, 6 mai - Le principal du collège de
Blamont a. pris la fuite, emportant la caisse de l'établissement.
- L'Ami du peuple
7 mai 1882
Mort subite. - Une désolante nouvelle nous
arrive, qui a causé, à Nancy, et causera dans tout le département, une véritable
stupeur.
Mardi dernier, Mme Ch. de Rozière, - née de Klopstein, s’était rendue de
Podevin, commune du Val, à Blâmont pour être marraine d’un enfant de Mme de
Gonneville, sa fille; et le soir du même jour, heureuse grand’mère, elle était
partie en voiture pour rejoindre à Baccarat son autre fille, Mme Michaut,
également en couches depuis une huitaine jours. La pauvre femme venait de goûter
sa dernière joie ici-bas ! A l’arrivée de la voiture à Baccarat, M. Michaut
père, en ouvrant la portière trouva Mme de Rozière morte, et afin de cacher la
catastrophe à sa belle-fille, donna aussitôt l’ordre de conduire le corps chez
lui.
Les deux filles - les deux jeunes mères, ignorent ainsi, et ignoreront quelques
jours encore, le terrible coup qui vient de les frapper.
L’enterrement de Mme de Rozière se fait aujourd’hui au Val, - on devine au
milieu de quels regrets !
Nous prions M. de Rozière et sa famille désolée d’agréer nos plus respectueuses
et nos plus profondes sympathies de condoléance.
- L'Ami du peuple
6 septembre 1885
Le 24 août dernier, un incendie a
complètement détruit un rucher d’abeilles, estimé 250 fr.,
situé lieu-dit aux Carnaux, territoire de Blâmont, appartenant au sieur Gueury,
sculpteur à Blâmont.
- Le Nouvelliste de l'Est
11 septembre 1887
Blâmont - Mort accidentelle. - Vendredi, 2
septembre, M. Vagneur, employé à la forge de Blâmont, se trouvait dans son
bureau, près de la chambre où se trouve la machine à vapeur de l’aiguiserie,
lorsqu’il entendît un bruit anormal dans cette chambre. II y entra et trouva M.
Murer, chauffeur-mécanicien, couché sur le côté gauche, près de la machine. II
portait une forte blessure à la tête.
M. Limont, directeur, a été appelé aussitôt, et Murer a été reconduit à son
domicile. Mais, malgré tous les soins qui lui out été donnés, ii expirait au
bout d’une heure. On présume que le T de la tige du piston de commande de la
machine se sera rompu. Murer aura voulu arrêter la machine et il aura été
atteint et projeté contre le mur par la bielle de la machine encore marche. La
bielle est courbée, ce qui donne beaucoup de vraisemblance à cette hypothèse. M.
Limont ne s’explique pas la rupture du T qui venait d’être réparé.
Murer avait 57 ans. Il laisse une veuve et deux enfants.
- Le Nouvelliste de l'Est
5 août 1888
Trainé par un bœuf . - On écrit de Blâmont :
Le nommé Yempher, Christophe, ancien ouvrier tanneur, était occupé mercredi à
dételer des bœufs pour les conduire ensuite au pâturage, quand l’un d’eux
s’enfuit tout harnaché. Yempher, en voulant le ressaisir, s’accrocha
malheureusement à une des chaînes du harnais et fut traîné par le pied durant
quelques centaines de mètres par cette bête affolée.
Le médecin, aussitôt appelé, n’a pu constater, dans son premier examen, qu’une
multitude d'éraflures couvrant toute la surface du corps. Il redoute quelques
lésions internes.
- L'Ami du peuple
11 juin 1893
Blâmont. - Nous avons reproduit une dépêche
de l’agence Dalziel qui lui a été envoyée de Lunéville et annonçant que M.
Vanier, notaire à Blâmont, serait mort laissant un déficit de plus d’un million.
M. Paul Vanier, fils du défunt, écrit pour protester contre cette dépêche. Il
oppose le plus formel démenti à la diffamation dont la mémoire de son père est
l’objet.
ENCORE UN FOU
Lunéville, 8 avril. Un nommé Charles Antoine, de Domèvre, près Blâmont, s'est
constitué prisonnier hier matin à la gendarmerie de Lunéville, s'accusant
d'avoir
étranglé sa femme, trouvée en effet morte sur son lit.
Antoine est un fou paraissant avoir agi sous l’Empire de la jalousie.
- Le Nouvelliste de l'Est
21 février 1897
Voleur audacieux
Mme veuve Marie-Rose Michel, pauvre femme âgée de 84 ans, revenait l'un de ces
derniers soirs de veiller chez son neveu, propriétaire à Verdenal, lorsque, en
rentrant chez elle, elle vit un individu installé dans sa chambre. Aussitôt,
elle se sentit frappée et renversée, et le malfaiteur prit la fuite après lui
avoir dérobé son porte-monnaie contenant 7 ou 8 francs.
La gendarmerie de Blâmont recherche activement ce malfaiteur. L’empreinte de ses
pas pris sur la terre ont démontré qu’il a des souliers neufs, armés de clous
appelés « clous de fous ».
- Le Radical
1er janvier 1900
Bar-le-Duc. - Le commissaire. le police de
Bar-le-Duc vient d'arrêter pour infraction à un arrêté d'expulsion un nommé
Auguste Colin, âgé de cinquante-sept ans, né à Ressicourt-le-Château
(Meurthe-et-Moselle), ferblantier, sans domicile fixe, ancien condamné à mort
dans les circonstances suivantes : En 1861, de complicité avec un sieur Bernard,
il assassina ce dernier, nommé également Bernard, dit Jean Evrard, à Blamont
(Meurthe). Le 14 août de la même année, il était condamné à mort par la cour
d'assises dé Nancy, puis sa peine fut commuée en celle dés travaux forcés.
Après être reste treize ans à Cayenne, sous le numéro 9961, Colin opta: pour la
nationalité allemande, continua sa peine à Sisheim, et, depuis cette époque,
subit cinq autres condamnations. Il a été écroué à la prison de Bar-le-Duc.
- Nouvelliste de l'Est
11 mars 1900
Incendie
Samedi, un incendie dont les causes sont restées inconnues, mais présumées
accidentelles, s’est déclaré dans une grange située sur le territoire de Blâmont
et dans laquelle se trouvaient toutes les récoltes de la propriété dite « La
Forge », appartenant à M. d’Hausen, propriétaire à Blâmont. Le bâtiment, avec
tout ce qu’il contenait, est devenu la proie des flammes. Les pertes, évaluées à
12,000 fr., sont couvertes par l’assurance.
- L'Auto-vélo
15 février 1902
L'OMNIBUS DE DIETRICH
Ce fut un succès de notre Critérium de la Consommation, que l'omnibus de
Dietrich.
Sur la route de Corbeil il récolta les ovations des populations accourues pour
voir passer les concurrents.
De fait, c'est une magnifique pièce mécanique qui fait honneur à l'industrie
française.
Les ateliers de Lunéville peuvent être fiers du résultat obtenu.
Un omnibus de ce type fait d'ailleurs un service régulier en Lorraine, de
Lunéville à Blamont, et un autre service est à l'étude pour le parcours de
Raon-l'Etape à Raon-sur-Plaine.
Depuis l'inauguration, le service Lunéville-Blamont produit des recettes de jour
en jour plus considérables et l'exploitation va sûrement en retirer des
bénéfices importants.
C'est là une constatation qui ne déplaira qu'aux ennemis de l'automobile.
- Le Nouvelliste de l'Est
8 juin 1902
Un conscrit de 34 ans
Le nommé Louis S..., de Guebling (Lorraine), qui est né en 1868 à Paris, où son
père était gsndarme, vient d’être invité par le commandant de recrutement de
Nancy à se présenter devant le conseil de révision, à Blâmont, le 3 juin. S...
est venu habiter l’Alsace Lorraine en 1879 avec son père qui avait obtenu sa
retraite. Il s’est fait naturaliser Allemand il y a dix ans et a servi dans
l’armée allemande. Il s’est marié dans la localité et est père de famille. Le
cas est assez rare pour être relaté.
- Le XIXe siècle
20 septembre 1903
Un congrès de pompiers
Lunéville, 27 septembre.
Un congrès des sapeurs-pompiers de Meurthe-et Moselle a lieu aujourd'hui à
Blamont
Cette réunion coïncide avec l'inauguration du monument élevé par l'Union des
ofliciers des sapeurs-pompiers du département à son premier président, Jules
Delabbey, qui entra a 18 ans dans la compagnie des sapeurs-pompiers de Blamont,
y obtint successivement tous les grades et en devint le capitaine. Titulaire de
nombreuses distinctions officielles, Delabbey avait été président de la Société
mixte de tir du 41e territorial.
- Le Nouvelliste de l'Est
26 juin 1904
Accident d’automobile
Dimanche, vers deux heures et demie de l’après-midi, M. Valeri Lecomte, âgé de
31 ans, chauffeur à Paris, conduisait une voiture automobile sur la route
nationale n°4, quand, arrivé à deux kilomètres de Blâmont, il aperçut, à 120
mètres devant lui et, dans une descente des plus rapides, une voiture vide
attelée de trois chevaux, arrêtée sur la gauche de la route. Il fit fonctionner
son appareil sonore et prit sa droite, mais à ce moment, l’attelage se mit en
marche et traversa la route pour se rendre dans les prés. M. Lecomte, lancé à
une vitesse assez grande, ne put s’arrêter à temps ; il parvint toutefois à
faire obliquer sa machine à droite, mais l’arrière, en vertu de la force
acquise, fut lancé contre le chariot et atteignit un cheval. L’automobile qui
appartient à M. la baron de Rotschild, habitant Paris, a subi des dégâts estimés
1.200 fr. La version du conducteur de la voiture diffère légèrement de celle que
nous venons de rapporter, mais il affirme, de même que plusieurs témoins, ne
s’être pas arrêté avant d’entrer dans la prairie.
Blâmont.- Une enquête est ouverte au sujet de violences qu’aurait exercées le
sieur Hubert sur la personne du jeune Daguindeau.
Avricourt. - Le sieur Jacquiet, retraité, qui vit en mésintelligence avec le
sieur Lhuillier, a porté à ce dernier, sans provocation, un violent coup sous
l’œil droit qui lui a occasionné une assez sérieuse blessure.
- Le Nouvelliste de l'Est
13 mars 1905
Blamont. - M. Baumgarten, brasseur à Blâmont,
a tué dans le bois des Prêtres, près de Domèvre-sur-Vezouze, un sanglier du
poids de 130 kilogrammes.
- Le Nouvelliste de l'Est
22 juillet 1906
On vient de célébrer à Blâmont au milieu
d’une nombreuse affluence les obsèques de Mme Jean de Poncheville, née Mathis de
Grandseille, décédée à l’âge de 26 ans, au Château de Grandseille, à Verdenal.
La défunte était la Veuve de M. de Poncheville, lieutenant au 8e dragons, qui
succomba aux suites d’une terrible chute de cheval faite l’an dernier sur le
champ de courses d’Hériménil en sautant un obstacle. Mme de Poncheville, qui
avait été témoin de la chute de son mari, était restée très affectée de sa mort
survenue dans ces tragiques circonstances et sa santé, profondément altérée à la
suite de cet accident, ne s’était jamais complètement rétablie. Nous prions les
parents de la regrettée défunte, M. et Mme Mathis de Grandseille, d’agréer, en
cette douloureuse circonstance, l’expression de nos bien vives et cordiales
condoléances.
- Le Nouvelliste de l'Est
9 juillet 1911
La fièvre aphteuse [...]
A Ogéviller, la maladie vient de faire son apparition dans quatre écuries ; elle
y a été apportée par des bovins achetés à la Villette et revendus aux bouchers
de cette commune. Comme ils ont fait, à pied le trajet de Blâmont à Ogéviller,
il faut craindre la contagion dans les localités traversées.
- L'Abeille des Vosges
7 janvier 1912
Nos Sociétés de tir et de P.M. sont menacées
On sait combien depuis quelques années, les sociétés de tir et de préparation
militaire se développent dans notre région de l’Est. Or, un jugement du tribunal
de Lunéville concernant
la société de tir de Blâmont Cirey les menace dans leur existence.
Ce jugement, bien que reconnaissant « le but éminemment patriotique » poursuivi
par la Société de tir de Blâmont, l’a condamné à l’exécution des travaux
nécessaires pour supprimer « tout danger pouvant menacer les personnes circulant
sur le terrain de M. Lafrogne et la route de la ferme
Saint Jean, avoisinant le stand ».
Il est évident que ce jugement qui paraît inattaquable au point de vue juridique
est d’une importance capitale pour nos sociétés de tir.
Il suffira pour satisfaire une rancune particulière, ou pour entraver le
développement d’une S.A.G d’acquérir un lopin de terre situé derrière la butte
d’un champ de tir ou dans une zone avoisinante pour créer à cette société des
obligations susceptibles de provoquer sa résolution immédiate dans la
plupart des cas.
En effet, les sociétés « rurales » possèdent rarement un budget qui leur
permette d'aménager des stands entièrement clos. A la campagne, généralement,
ces sociétés n’ont à leur disposition qu’un champ de tir très rudimentaire.
Le dernier mot n’est cependant pas dit et les docteur Hanriot, président de la
Société de tir de Blâmont, fait appel aux sociétés de tir et à l’Union des
sociétés de tir de France pour défendre ses intérêts communs et se solidariser.
- Le Nouvelliste de l'Est
18 août 1912
Renversé par une auto
Une voiture automobile conduite par M. Abella, ingénieur à Buenos-Ayres, de
passage à Blâmont, a renversé M. Marchal, 42 ans, marchand de fourrages à
Domèvre. L’état du blessé est assez grave. Il est père de trois enfants. Il a
été transporté à l’hôpital de Blâmont.
- L'Abeille des Vosges
12 septembre 1912
Accident. - Un chasseur, M. Isidore Petit,
cafetier à Verdenal, a tué accidentellement, près de Blâmont, un autre chasseur,
M. Emile Catton, rentier âgé de soixante deux ans, habitant également Verdenal.
- Le Nouvelliste de l'Est
2 mars 1913
Le feu près de Blâmont
Un incendie, dû à l’imprudence d’un fumeur, a parcouru deux hectares d'une
sapinière et plantation de bouleaux, appartenant à M. Charles Jacquot,
propriétaire, rue du Sergent Blandan, à Nancy. Par suite de cet incendie, une
logette élevée dans un jardin contigu et appartenant à M. Zilliox, maréchal des
logis de gendarmerie en retraite, est devenue la proie des flammes. Les pertes,
non assurées, s’élèvent à 2.500 fr.
Le feu en forêt
On mande de Blâmont que, vers 5 h. du soir, un incendie s’est déclaré dans une
propriété appartenant à M. d’Hausen, au lieu dit « Moulin des Champs »,
propriété plantée de sapins, genre épicéas. Les dégâts sont de 400 fr.
- La Gazette de Château-Gontier
4 septembre 1913
Un Espion Allemand. - On écrit de Nancy, 28
novembre : « La police vient d’arrêter et de mettre à la disposition du Parquet
de Lunéville un employé des carrières de Vacqueville, nommé Hermann, ancien
sous-officier de l’armée allemande, et habitant en France depuis plusieurs
années.
On a trouvé dans un portefeuille lui appartenant, au cours d’une perquisition
faite a son domicile, les plans de la ligne du chemin de fer d’intérêt local
Lunéville-BIamont-Manonviller, ainsi que les indications des ouvrages d’art de
cette région, avec annotation indiquant l’emplacement de leur trou de mine.
Hermann a été écroué et maintenu au secret le plus absolu. »
- L'Humanité
6 décembre 1914
LES ALLEMANDS SE PREPARENT A RESISTER A UNE
INVASION
Londres, 5 décembre. Le correspondant du Times, dans l'Est de la France dit
avoir recueilli des indices permettant de croire que les Allemands se
retireraient des localités qu'ils occupent en Lorraine.
Les Allemands, ajoute-t-il, construisent un •immense camp retranché entre
Blamont et Saarburg, ce qui montre qu'ils envisagent la possibilité d'une
invasion, à laquelle ils se préparent à résister.
- Journal de la Meurthe
12 janvier 1919
Certaines lignes, comme celle d'Avricourt-Blâmont
Cirey, n'ont pu encore être mises en service, parce que les postes d'eau servant
à l'approvisionnement des machines ont été détruits ; on en presse le
rétablissement.
- Journal de la Meurthe
2 février 1919
A Blâmont
Le « Bulletin de Meurthe et Moselle » oublie la lettre suivante qui lui est
adressés par un habitant de cette région :
« Je reviens de Blâmont, que je n'avais pas revu depuis les derniers jours de
juillet 1914, et j'en reviens le coeur navré. Blâmont, le cher Blâmont d'avant
guerre, si riant, si accueillant jadis, le Blâmont des concours de gymnastique
et des expositions agricoles, le pauvre Blâmont n'est plus qu'un désert. Ses
rues et ses places se couvrent d'herbe et de mousse. Ses maisons inhabitées et
inhabitables portent des blessures largement ouvertes ; les toitures abîmées
laissent filtrer la pluie et la neige qui peu à peu pourrissent les planches el
désagrègent les murs ; plus de meubles ; ils ont fait place à des décombres et
des saletés sans nom.
Et cependant pour que ces pays reprennent vie, il faudrait nous fournir les
moyens de rebâtir nos foyers, ces chers foyers où tant de doux souvenirs sont
restés accrochés, où ont vécu nos aïeux, où nous sommes venus au monde où malgré
tout, nous voulons relier le passé à l'avenir. Mais, hélas ! tout nous manque
et, ce qui est plus triste à dire, on nous oublie.
- Le Courrier : anciennement Guide
du commerce et Courrier des hôtels
22 novembre 1922
Dans les pays dévastés. - La filature de
Val-et-Chatillon de la maison E. Bechmann et Cie, à Blamont (M.-et-M.), sera
prochainement remise en marche.
- Gazette de Bayonne, de Biarritz
et du Pays basque
27 novembre 1923
Accident d'auto
Nancy. - M. Paul Dubois, négociant à Saint-Quentin, venant de Saverne en
automobile, s’était mis en route avec, comme chauffeur, M. Virgile Rollung, âgé
de dix-huit ans.
Près de Blâmont, à un tournant brusque de la route, l'automobile a capoté et est
allée verser sur le talus. Le chauffeur a été tué. M. Dubois a un bras cassé.
- Journal des débats politiques et
littéraires
10 août 1924
Accidents de la route. [...] Sur la route de
Nancy à Lunéville, l'automobile de M. Sehoeffer..propriétaire des grands moulins
de Blamont, s'est brisée contre un arbre.
M. Schoeffer, la poitrine défoncée et les bras cassés, est dans un état grave.
Réhabilitation d’une arme trop décriée
Il semble bien que, de tout temps et dans tous les pays, le mot « espion » ait
eu un sens injustement péjoratif.
L'espion participait aux pires dangers de la guerre, sans prendre part à la
gloire de la victoire ou de la défaite. C'était un instrument qu'on oubliait,
sitôt le résultat obtenu ; et, l'oubliant, il semblait qu'on eût encore pour lui
trop d'indulgence... Il ne défilait pas sous les arcs de triomphe avec ses
brillants collaborateurs ; son nom n'entrait pas dans l'histoire avec ceux des
généraux qui, assurément, en avaient fait moins que lui... Et lorsqu'il avait
succombé sous les balles, devant un mur ou un fossé, il ne serait venu à l'idée
de personne, dans le pays pour lequel il avait versé son sang, de dire qu'il
était tombé au champ d'honneur.
Après l'apothéose de Marthe Richard, voici que l'affaire Eydoux vient rehausser
l'espionnage. L'espionnage est notre première arme, avant même l’artillerie,
L'infanterie, l'aviation et le génie bien français, puisque ce service secret
exige un héroïsme obscur, un dévouement total, et une intelligence qui n'est pas
nécessaire aux militaires qui portent l'uniforme... Déjà, l'écran, par des films
tendancieux dont Mme Marlène Diétrich incarna sa première héroïne, avait tenté
une réhabilitation qui est aujourd'hui éclatante. Mme Marthe Richard a reçu la
croix des braves, pour avoir, en pays neutre, levé, puis couché, puis
définitivement abattu un baron allemand chargé par son pays de .veiller sur
l'Espagne...
Mme Manne Richard rendit-elle vraiment service à la France en faisant limoger ce
fonctionnaire incapable, prévaricateur et inoffensif pour nous, puisqu'il
dépensait avec des femmes l'argent destiné à nous combattre ? Le baron fut
remplacé à Madrid par un agent actif et sérieux ; c'est à Mme Marthe Richard que
nous devons cette mutation. Or, non seulement Mme Richard a reçu, la Légion
d'honneur, mais un conseiller municipal de sa ville natale a proposé que son nom
fût donné à une rue de Blâmont... Sur quoi, L’Indépendant de Lunéville propose
froidement qu'une statue, une statue équestre, bien entendu, et dans la posture
qui convient, soit dressée à Mme Marthe Richard sur la place de
l’Hôtel-de-Ville.
[...]
- Le Radical de Marseille
25 mai 1937
Son cadavre est retrouvé à l'endroit précis
indiqué par un radiesthésiste de Dijon
Nancy, 25 Mai.
On signalait récemment que Marcel-Charles Wilhem. 12 ans, demeurant chez sa
mère, à Blamont, avait disparu le 12 mai, entre Domèvre-sur-Vezouze et Verdenal,
au cours d une promenade des enfants de l'école, dirigée par l’instituteur.
Toutes les recherches entreprises étaient restées vaines lorsque, vendredi, M.
Wilhem, boucher à Lunéville, oncle de l’enfant, reçut une lettre d’un
radiesthésiste de Dijon qui lui disait qu'ayant appris par le journal, la
disparition de son neveu il avait immédiatement « sollicité à distance le
secours des ondes électromagnétiques ».
Dans sa lettre, le radiesthésiste déclarait qu’il voyait le corps de l’enfant
couché dans un trou de la rivière la Vezouze, à 2 m. 50 de profondeur, à
proximité d’un affluent de la rivière, le ruisseau le Vacon. et la voie du
chemin de fer départemental de Lunéville à Badonviller. Il ajoutait qu’à cet
endroit les rives de la Vezouze sont assez abruptes, ce qui est exact.
L’oncle du garçonnet communiqua aussitôt la lettre à la gendarmerie et le
capitaine Barbé, commandant la section de Lunéville, désireux de ne négliger
aucun moyen de retrouver le pauvre enfant résolut d’orienter les investigations
dans la direction indiquée.
Il se rendit avec plusieurs de ses hommes à Domèvre de là sur les rives de la
Vezouze.
Spontanément, plusieurs habitants de la commune, notamment le maire, M. :
Morquin, ainsi que des habitants de Blamont vinrent se mettre à sa disposition ?
Une barque fut amenée et, pendant quatre heures, on explora le fond de la
rivière mais les recherches n'aboutirent pas. Le mystère oui entourait la
disparition du petit Wilhem demeurant donc complet lorsque, hier, vers 18
heures, un garde forestier qui avait repris les recherches aperçut, flottant à
l'endroit exact indique par le radiesthésiste, le corps du petit Wilhem qui
avait été sans doute retenu dans le fond boueux de la rivière et qui, depuis les
recherches, était remonté à la surface.
L'enquête continue sur les conditions dans lesquelles l’enfant tomba dans la
rivière.
- L'Écho de Nancy
7 août 1940
Les réunions des maires à Baccarat et Blâmont
Dimanche, les maires des communes du canton de Baccarat, convoqués par M. le
Sous-Préfet, se sont réunis à l'hôtel de ville de Baccarat, sous la présidence
de M. Thiriet, maire, assisté de MM. Perrin, conseiller général, maire de
Glonville, et Deveney, conseiller d'arrondissement. Dans l'assistance, on
remarquait la présence de M. Benoit, maire de Badonviller.
M. Andréani rendit hommage au dévouement des magistrats municipaux et à l'esprit
d'initiative qui les anime. Il aborda ensuite toutes les questions traitées au
cours des réunions tenues dans les autres cantons, répondit à maintes
observations et commenta les circulaires préfectorales touchant les problèmes
posés par la situation actuelle.
L'après-midi, M. le Sous-Préfet se rendit à Blâmont où les maires du canton se
trouvaient réunis à l'hôtel de ville, sous la présidence de M. Adrien de
Turckheim, maire, conseiller général, assisté de M. Georges Mazerand, député de
Lunéville, maire de Cirey-sur-Vezouze.
Là, comme à Lunéville, Bayon et Baccarat, on discuta longuement de l'application
des méthodes recommandées pour remédier aux déficiences causées par la guerre et
des moyens susceptibles d'activer la renaissance de la vie économique.
M. George Mazerand, très écouté, prit une large part aux délibérations de
l'assemblée.
- L'Écho de Nancy
25 décembre 1940
BLAMONT
Extension de commerce. - Mme Broquard Suzanne, pâtissière à Blâmont, a fait
l'objet d'un procès-verbal pour extension de commerce sans autorisation.
- L'Écho de Nancy
27 juin 1942
POUR TRAVAILLER EN ALLEMAGNE
AVIS TRES IMPORTANT
La commission du travail allemande pour le recrutement de la main d'oeuvre en
Allemagne avise qu'elle se tiendra à la disposition des intéressées aux heures
et lieux suivants :
[...] Blâmont, mardi, le 7 juillet, de 11 à 12 heures, à la mairie.
DE VICHY. Des projets de reconstruction et
d’aménagement de Blamont (Meurthe-et-Moselle), [...]
ont été approuvés et déclarés d'utilité publique. |