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Thomas de Blâmont, évêque de Verdun


Histoire ecclésiastique et civile de Verdun, (avec le Pouillé)
1745
Nicolas Roussel

CHAPITRE XXIX.
THOMAS DE BLAMONT, 65e ÉVÊQUE DE VERDUN.
[Depuis l'an 1303 jusqu'en 1305.]
Pape : Boniface VIII. - Empereur : Albert I.

La ville de Blâmont, qui est située sur la petite rivière de Vesouze vers la Vôge, a eu des comtes alliés pendant plusieurs siècles aux maisons de Bar et de Lorraine, qui la possédaient sous la mouvance de l'Empire. Frédéric Ier, comte de Blâmont, avait épousé Jeanne de Bar, qu'il laissa veuve, en 1247, après en avoir eu trois fils, Henry, Geoffroy et Thomas ; celui-ci qui avait pris naissance chez Henry, comte de Salm, son oncle, embrassa l'état ecclésiastique, et fut pourvu de la dignité de princier dans la cathédrale de Verdun. Son zèle, pour la défense des droits de l'Eglise, parut toujours intrépide, et il donna une preuve éclatante, rapportée ci-devant sous l'évêque Henry de Grandson, lorsqu'il forma le dessein de surprendre la ville de Toul, avec une troupe de quatre-vingts hommes seulement, pour soumettre les bourgeois révoltés contre leur évêque Ce fut cette fermeté de Thomas de Blâmont, et la puissance des alliés de sa famille, qui portèrent le Chapitre de Verdun à le choisir pour évêque, quelque (a) temps après la mort de Jean de Richericourt, le jugeant capable de réprimer les entreprises des bourgeois de cette ville, qui avaient abusé de la douceur de l'évêque précédent pour empiéter sur les droits de l'Eglise, et sur les immunités du clergé. Thomas de Blâmont arrêta ces projets par son autorité; ce qui mit le calme dans Verdun sous son épiscopat. Comme il ne siégea qu'environ deux ans, il ne parait pas beaucoup d'actes où il ail été intéressé. Dans la première année de son épiscopat, il fit ses reprises de l'empereur Albert : et dans la seconde, il fit, le 6 février, un accord avec le roi Philippe-le-Bel, dans lequel il était spécifié que le Verdunois servirait de barrières aux frontières de France. (Hist. de Lorr., Preuv., à l'an 1304.) Il y avait lieu d'espérer que cet évêque aurait rétabli l'ordre dans cette ville, suivant l'état de l'ancien gouvernement, s'il eut vécu plus longtemps. Il mourut, fort âgé, la veille de saint Jean-Baptiste de l'an 1305. Il donna à son église cathédrale les revenus des bois, moulins et étangs de Lemme (b), à charge d'en distribuer le tiers tous les ans, le jour de son anniversaire. Il fut enterré au côté droit de la chapelle de Saint-Martin sous une grosse tombe élevée, sur laquelle on voit son effigie, les images de la Vierge et des trois Rois, avec cette épitaphe:
Qui Salmone natus, in Barri stirpe creatus
Urbis proelalus fuit hujus, adest tumulalus,
Nomen ei Thomas Blamontis, Christe reponas
Hune infra zonas horum, quosjure coronas.
Anno milleno ter centeno quoque deno
Quinque minus dat humo baptizans hunc, bene sumo. 



(a) Je dis quelque temps, parce que ceux qui ont vu les cartulaires de Saint-Vannes et de Saint-Airy assurent qu'ils contiennent des actes de l'an 1303, où on lit que le siège épiscopal était vacant
(b) On prononce Lamme dans le pays.

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