Le Département
de la Meurthe - Henri Lepage - 1843
RECLONVILLE (RECLONVILLA), village de
l'ancien duché de Lorraine, sur la rive gauche de la Verdurette,
à 50 kilom. S.-E.-E. de Nancy, 20 S.-E.-E. de Lunéville,
chef-lieu de l'arrond., 11 S.-0. de Blâmont, chef-lieu du
canton. Annexe d'Ogéviller. Pop.: 220 hab., 22 élect. cens., 10
cons. mun., 52 feux. Nombre d'enfants : 48 en hiver, 14 en été.
Surf. territ.: 132 hect. en terres lab., 20 en prés, 3 en
vignes. Les 74 hect. de bois appartenant à cette commune sont
situés sur le territoire de Buriville. L'hectare semé en blé
peut rapporter 12 hectol., en seigle 8, en avoine 18. Porcs,
bêtes à cornes et quelques chevaux pour la culture. Lettres par
Blâmont.
Anc. pop.: 1710, 14 hab., 15 gar.; 1802, 154 hab., 26 feux;
1822, 209 hab., 56 feux. - Anc. div. : 1710, prév. et bail. de
Lunéville; 1751, bail. et maît. de Lunéville, gén. de Nancy,
cout. de Lorraine; 1790, canton d'Ogéviller, dist. de Blâmont. -
Spir.: Ann. d'Hablainville, doy. de Deneuvre, dio. de Toul ;
1778, év. de Nancy.
Il n'est question de ce village que dans un titre de 1351, qui
n'offre aucun intérêt.
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RECLONVILLE: Il est
fait mention de ce village dans un acte de partage fait, en
1351, entre Thiébaut de Blâmont, Henri de Faucogney et Jeanne
de Blâmont, sa femme; il y est dit que Reclonville et Buriville
appartiendront au sire de Faucogney. (T. C. Blâmont.)
Les habitants de Reclonville disent, dans la Déclaration fournie
par eux en 1738, qu'ils ont droit d'affouage, maronage, grasse
et vaine pâture dans la forêt du ban de la Rivière, et qu'ils
paient de cens, chaque laboureur 4 gros, chaque manoeuvre un
blanc, et chaque porc un blanc. Cet affouage ne consiste
ordinairement qu'en une corde de bois et une de fagots.
On lit dans l'Etat du temporel des paroisses (1710) : « Les
seigneurs d'Ogéviller sont aussi seigneurs de Reclonville, qui
est de la même mairie. Les habitants, qui sont seulement au
nombre de 9 (ménages), sont juridiciables devant les officiers
de ladite justice, dont les appellations sent portées au
bailliage de Lunéville.
« Reclonville est annexe d'Hablainville, et il y a un vicaire
résident qui dessert aussi Vaxainville... »
En 1717, Reclonville fut détaché d'Hablainville et érigé en
cure; celle érection fut confirmée à Trèves en 1730.
En 1782, Reclonville comptait 37 feux et 150 communiants.
Cette commune est annexe d'Ogéviller. - Patron, saint Sylvestre.
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REILLON (ROLON), petit village de l'ancien duché de
Lorraine, à gauche de Leintrey, à 53 kil. S.-E.-E. de Nancy, 23
E. de Lunéville, chef-lieu de l'arrond., 9 O. de Blâmont,
chef-lieu de canton. Annexe de Blémerey. Pop. : 179 hab., 18
élect. cens., 10 cons. mun., 40 feux. Nombre d'enfants : 38 en
hiver, point en été. Surf. territ. : 1,650 hect. en terres lab.,
70 en prés, 2 en vignes. L'hectare semé en blé peut rapporter 12
hectol., en avoine 13 ; planté en vignes 53. Bêtes à cornes.
Lettres par Blâmont.
Anc. pop. : 1710, 21 hab., 5 gar. ; 1802, 160 hab. 31 feux ;
1822, 190 hab., 40 feux. - Anc. div. : 1594, fief, bail. et
comté de Blâmont ; 1710, prév. de Blâmont, bail. de Lunéville ;
1751, bail. et cout. de Blâmont, maît. de Lunéville, gén. de
Nancy ; 1790, canton de Leintrey, dist. de Blâmont. - Spir. :
Dio. de Metz.
En 1396, Thiébaut de Blâmont engagea à Jean de Fléville, écuyer,
les trois quarts du village de Rolon et d'autres lieux. Il y
avait autrefois une église paroissiale dont dépendaient
Chazelles et Gondrexon.
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REILLON. On lit dans
les comptes du domaine de Blâmont, à la date de 1593 : « Reillon
est de la loi de Belmont (Beaumont). Les habitants font maire
par élection le jour de Pentecôte. Ils doivent la taille
ordinaire Saint-Remy au bon plaisir de S. A., graisse et
couvrechef, la taille deux fois l'année au gagnage de Sadite
Altesse sis à Blâmont; des faucheurs et faneurs aux breuils
d'icelle sis au comté dudit Blâmont. Doit par chacun an, chacun
conduit, 5 gros au terme Saint-Georges, pour le cens dit de
Fléville; doivent rentes en deniers, savoir: chacun conduit à la
Saint-Jean-Baptiste 10 deniers, et à Noël 10, avec les rentes
des déforains, qui montent et avalent. Doivent aussi de leurs
enfants pour guetter au château de Blâmont, s'ils ne sont clercs
ou de métiers, Le mayeur dudit lieu doit faire entrer ès mains
du comptable rentes et cens, tant en deniers ordinaires
qu'extraordinaires, avec toutes autres redevances, et à cette
considération il est franc avec l'échevin, l'an de leurs offices, et ledit mayeur particulièrement, de tous aides
extraordinaires. Les nouveaux entrants audit Reillon doivent 10
francs à S. A. et à la commune dudit lieu par moitié. »
En 1604, une femme de ce village, nommée Marguerite François,
fut brulée comme sorcière.
Reillon dépendait, au spirituel, de l'archiprêtré de Marsal ;
il avait pour annexes Blémerey et Gondrexon, et pour dépendance,
Chazel. L'abbé de Domèvre élait collateur de la cure, On voit,
d'après un procès-verbal de visite de la paroisse, faite en
1718,qu'il y avait alors 18 familles et 65 communiants.
Après avoir été annexé à Veho en 1802, ReilIon est devenu annexe
de Blémerey. - Patronne, la sainte Vierge en sa Nativité.
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REMONCOURT (REMONCOURT-DEVANT-LAGARDE),
village de l'ancien duché de Lorraine, à 55 kilom. E. de Nancy,
25 N.-E. de Lunéville, chef-lieu de l'arrond., 12 N.-N.-O. de
Blâmont, chef-lieu du canton. Annexe de Xousse. Pop. : 228 hab.,
23 élect. cens., 10 cons. mun., 48 feux. Nombre d'enfants : 36
en hiver, point en été. Surf, territ. : 319 hect. en terres
lab., 134 en prés, 43 en bois. L'hectare semé en blé et avoine
peut rapporter 8 hectol. Chevaux, vaches et moutons. Ecarts:
Belcourt, Fricourt. Lettres par Blâmont.
Anc. pop. : 1710, 19 hab., 2 gar. ; 1802,157 hab., 33 feux;
1822, 184 hab., 38 feux. - Anc. div. : 1594, bail. et comté de
Blâmont; 1710, prév. de Blamont, bail. de Lunéville; 1751, bail.
et cout. de Blâmont, maît. de Lunéville, gén. de Nancy; 1790,
canton de Leintrey, dist. de Blamont. - Spir. : Dio. de Metz.
Le plus ancien titre où il soit question de Remoncourt est daté
de 1314; c'est une lettre de Ferry, dit le Truant, de Hénamenil,
écuyer, par laquelle il reconnaît qu'il est homme-lige de
Mathieu de Blâmont et qu'il a repris de lui 25 soldées de terre
à messeins sur la taille de Remoncourt. Ce village avait
autrefois une église dépendant du prieuré de Fricourt; elle fut
séparée en 1668 et érigée en vicairie perpétuelle.
REMONCOURT (RUISSEAU DE) ou DE REMIREMONT. Sa source est
derrière le village de Xousse, il passe sur les territoires de
Remoncourt, Xousse, Lagarde, et se jette dans le Sanon après un
cours de 5,700 mètres.
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REMONCOURT. En 1162,
un nommé Tibert de Marches et Filluns, sa soeur, donnent à
l'abbaye de Haute-Seille ce qu'ils possédaient à Remoncourt (apud
Remuncurt), comme ils le tenaient de leurs ancêtres par droit
d'hérédité, à savoir en prés, bois, terre arable ou inculte,
plus un jeune serf appelé Alardon.
En 1186, le duc Simon confirme à la même abbaye la donation qui
lui avait été faite du fief de Remoncourt et de la moitié du ban
dudit lieu.
Le mardi devant la Saint-Vincent 1327, Jean dit le Pertois fait,
avec les religieux de Haute-Seille, un accord par lequel il est
dit que ces religieux posséderont paisiblement le « champ de lai
salliere qui est en la sente de Hermamaigny (Xermaménil) et de
Romoncort, pres de la croée de Hermamaigny. » (Abb, de
Haute-Seille.)
Le dimanche de Quasimodo (avril) 1358, Ferrion de Marsal, fils
de feu Albert Geilliat, de Marsal, écuyer, vend à Thiébaut.
seigneur de Blâmont, 60 soudées de terre à messins, qu'iI tenait
en fief à Remoncourt. (T. C. Blâmont fiefs.)
On lit dans les Comptes du domaine de Blâmont, à la date de 1593
: « Est de condition que le comptable (le receveur du domaine)
fait le doyen à qui plus. Les habitants de Remoncourt doivent la
taille ordinaire Saint-Remy au bon plaisir de S. A., graisse et
couvrechef, des faucheurs et faneurs aux breuils d'icelle
situés au comté de Blâmont, la seille deux fois l'année au blé
et à l'avoine au gagnage de Sadite Altesse, sis audit Blâmont;
doivent des guets au château dudit lieu; doivent aussi pour
chacuns journaux anciens, un denier fort avec les gerbages.
« Les charges du doyenné dudit Remoncourt consistent à faire
entrer ès mains de l'officier comptable les rentes en deniers et
en grains, poules, chapons et autres redevances, tant ordinaires
qu'extraordinaires, étant, à cette considération, exempt ledit
doyen, l'an de son office, de tous traits, aides
extraordinaires, impositions, subsides, corvées, charrois et
autres prestations personnelles.
« Les nouveaux entrants audit Remoncourt paient dix francs à S.
A. et à la commune dudit lieu. »
Remoncourt, qui était autrefois une paroisse de l'archiprêtré de
Marsal, est maintenant annexe de Xousse. - Patron, saint Marien.
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REPAIX (REPAS, REPEL), village de l'ancien duché de
Lorraine, route départementale n.° 13 de Bourdonnay à Baccarat,
à 63 kilom. S.-E.-E. de Nancy, 33 E. de Lunéville, chef-lieu de
l'arrond., 3 N. de Blâmont, chef-lieu du canton. Annexe de
Gogney. Pop. : 223 hab., 22 élect. cens., 10 cons. mun., 44
feux. Nombre d'enfants : 42 en hiver, 20 en été. Surf. territ. :
381 hect. en terres lab., 49 en prés, 20 en bois, 15 en jardin
et chénevières. L'hectare semé en blé peut rapporter 15 hectol.,
en seigle, 17, en avoine, 19. Chevaux, vaches, porcs et moutons.
Culture du blé, du seigle, des prairies artificielles et des
pommes de terre. Lettres par Blâmont.
Anc. pop. 1710, 26 hab., 6 gar. ; 1802, 95 hab., 25 feux; 1822,
184 hab., 35 feux. - Anc. div. : 1594, bail. et comté de
Blâmont; 1710, prév. de Blâmont, bail. de Lunéville; 1751, bail.
et cout. de Blâmont, maît. de Lunéville, gén. de Nancy; 1790,
canton et dist. de Blâmont. - Spir. : Dio. de Metz.
Aucune particularité remarquable ne se rattache à l'existence de
cette commune.
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REPAIX. Le plus
ancien titre où il soit fait mention de ce village, est un acte
de vente, sans importance, daté de l'année 1342. (Cart. Blâmont
domaine.)
En 1479, Marguerite de Chambley donne son dénombrement au duc de
Lorraine pour ce qu'elle tient en fief à Repaix. (Cart. Blâmont
fiefs.)
On lit dans les comptes du domaine de Blâmont, à la date de 1593
: « Est de condition que les habitants de Repas viennent plaider pardevant le prévôt de Blâmont ; doivent rentes en grains,
savoir : de chacune charrue & resaux, par moitié blé et avoine;
la seille deux fois l'année au blé et à l'avoine au gagnage de
S. A., situé à Blâmont, dont ceux qui restent se payent par la
corvée de blé un gros et celle d'avoine 12 deniers. Le laboureur
doit par an trois journées de charrues, au blé et à l'avoine,
pour aider à labourer les terres dudit gagnage, savoir aux
sommarts, trëmois et erres; doivent faucheurs et faneurs pour
les breuils de S. A. situés au comté de Blâmont; la taille
Saint-Remy au bon plaisir de S. A., graisse et couvrechef ;
doivent aussi de leurs enfants pour guetter au château, s'ils ne
sont clercs ou de métiers, Le comptable fait le doyen à qui
plus. Les rentes en argent appartiennent aux chanoines de
Blâmont. Les charges du doyenné consistent à faire entrer ès
mains de l'officier comptable les rentes en deniers et en
grains, tant ordinaires qu'extraordinaires, poules, chapons et
autres redevances, étant, à cette considération, exempt ledit
doyen, l'an de son office, de tous traits, aides
extraordinaires, impositions, subsides, corvées, charrois,
tailles et autres prestations personnelles.
« Les nouveaux entrants audit Repas doivent 40 francs à S. A. et
à la commune dudit lieu par moitié. »
En 1605, une nommée Claudolle, femme à Nicolas Chollot, de
Repaix, fut brûlée comme sorcière.
Le 2 juillet 1736, Joseph-Etienne de Poiret, fait ses foi et
hommage pour le fief de Belmont (voir ce mot), situé au village
de Repaix, consistant en trois maisons et une masure, droit de
troupeau à part, de colombier, de chasse personnelle avec un ami
ou domestique, etc. Ce fief appartenait, en 1752, à Jean-Jacques
Meslin Certigny, qui l'avait acheté, l'année précédente, à
Charles-Antoine de Martinpré de Milbert et à Marie-Catherine de
Crévecoeur de Lesquerin, sa femme; en 1771, à François Martin,
contrôleur des équipages de S. M. I., en 1777, à Jean-Jacques de
Rastegue, capitaine de cavalerie, maréchal-des-logis de
gendarmerie, etc.
Repaix, qui dépendait autrefois de l'archiprêtré de Marsal, a
été érigé en succursale le 8 janvier 1847 ; il a Igney pour
annexe,
Patron, saint Paul.
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