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Presse - L'Express du Midi - 1920-1931


13 juin 1919
LE LIEUTENANT LAFON ÉTAIT BIEN PARTI
Lunéville, 12 juin.
Le lieutenant Lafon, qui était parti ce matin, à 2 h. 30. de l'aérodrome du Bourget, pour effectuer avec son mécanicien, dans la journée même le raid Paris-Constantinople (2.500 kilomètres), a été contraint d'atterrir par suite de la mauvaise circulation d'eau dans son moteur aux environs de Gondrexon, à quelques kilomètres à l'est de Lunéville.
L'appareil est endommagé ; pas d'accident de personne. Le lieutenant Lafon avait accompli 330 kilomètres.


1er octobre 1920
Les Cités Glorieuses
Paris, 1er octobre.
Les villes et les localités dont les noms suivent sont citées à l'ordre de l'armée : Pont-Saint-Vincent, Frouard, Pompey, Cbampigneumes, Breménil, Heriménil, Chanteheux, Emberménil, Parboy, Crevic, Maixe, Eply, Chenicourt, Bey, Manoncourt-sur-Seille Lanfroicourt, Mailly, Rouvres.


4 mars 1922
Les Cimetières Nationaux
Paris, 3 mars:
Voici le programme des travaux qui seront effectués par le service de l'Etat-Civil militaire, dans la deuxième quinzaine de mars :
[...] Secteur de Baccarat - Translation dans le cimetière national de Reillon du cimetière militaire de Vého


Vendredi 3 août 1923
Les crimes des Barbares
UN CAPITAINE ALLEMAND VOLEUR ET INCENDIAIRE CONDAMNÉ A MORT
Nancy, 3 août.
Le conseil de guerre a condamné, hier, à mort, par contumace, le capitaine allemand Kunz, de la 19e division de réserve, inculpé de vols qualifiés, de pillage en bande, de provocation de militaires au pillage et d'Incendie volontaire.
Ce Boche a été identifié comme ayant été maire de la petite ville de Zittau (Saxe).
En février 1919, à la suite d'une plainte de M. l'abbé Dupré, vicaire de Blamont, une information était ouverte. Elle établissait que, le 9 septembre 1914. le capitaine Kunz faisait arrêter le curé Barbier et le père de celui-ci, l'abbé Dupré, vicaire de Harbouey, et son sacristain M. Koster.
Tous étaient menacés et dépouillés. Le capitaine se faisait ensuite remettre 6.000 francs qui se trouvaient dans le coffre-fort de la cure.
Une autre somme de 68 francs appartenant aux héritiers de Mme Barbier, et 600 francs appartenant à M. Martin, qui les avait déposés dans le même coffre-fort, étaient également enlevés. Le capitaine Kunz enlevait les ornements sacerdotaux de l'église de Domèvre et, le 30 septembre, il donnait l'ordre de mettre le feu à l'église d'Harbouey, qui fut entièrement détruite. Tous ces faits ont été entièrement établis par de nombreux témoins


20 septembre 1923
Les Cimetières Nationaux
Paris, 19 septembre :
Voici le programme des travaux qui seront effectués par le service de l'Etat-Civil militaire, dans la première quinzaine du mois d'octobre 1923 :
[...] Secteur de Baccarat à Lunéville. - Translation, dans le cimetière national de Reillon, du cimetière militaire de Manonviller (Belgique).


29 septembre 1923
Un prêtre tué dans un Train
Epinal, 28 septembre,
Un crime odieux a été découvert, ce matin, à la gare de Saint-Dié.
A l'arrivée du train de Gérardmer, à 6 h. 40, dans un compartiment, on a trouvé le cadavre de M. l'abbé Hans, curé de Repaix (Meurthe-et-Moselle), près de Blamont ; le malheureux ecclésiastique avait été tué d'une balle de revolver qui lui avait traversé le crâne ; il revenait de chez son frère, industriel à Géradmer.
Le vol semble être le mobile du crime.
La brigade mobile de Nancy et la gendarmerie se sont livrées à des investigations aussitôt ; on a établi qu'entre Sauscy-sur-Meurthe et Saint-Bernard, on avait vu un jeune homme sauter du train en marche ; on ne tarda pas a retrouver cet individu, dont les vêtements étaient pleins de sang.
C'est. un nommé Demangel, qui appartient à une bonne famille de Saint-Dié.
Ayant commencé par nier, il a ensuite tout avoué. Le crime a soulevé une vive émotion dans la région.


2 octobre 1923
Un prêtre assassiné en chemin de fer
Saint-Dié, 1er octobre.
Le cadavre de l'abbé Hans a été transféré de Saint-Dié à Repaix, sa paroisse, où les obsèques seront célébrées aujourd'hui
On a de plus en plus la conviction que l'assassin Demancel a menti au cour des déclarations qu'il a faites et que le vol a bien été le mobile de son crime.


21 novembre 1923
Ancerviller, 21 novembre.
Mgr Ceretti, nonce apostolique, est venu, hier matin, à Ancerviller, accompagné de Mgr de La Celle, évêque da Nancy, pour présider la cérémonie célébrée à l'occasion de la résurrection du village.
M. Colin, maire, a souhaité la bienvenue aux deux prélats qui, après la consécration de la nouvelle église, ont pris la tête d'une procession ayant pour objet le transfert solennel des reliques déposées à l'hôtel de ville.
La messe pontificale, célébrée a 11 heures, a été marquée par une allocution de Mgr de La Celle ; puis les personnalités ont assisté à un banquet, où ont été prononcés des discours exaltant le courage de la population qui a relevé les ruines et poursuivi sans relâche l'oeuvre de paix.


28 mars 1924
Aux Assises des Vosges
L'ASSASSINAT DE L'ABBÉ HANS
Epinal, 27 mars.
Ce matin ont commencé les débats du procès de Jules Demangel, ce conscrit de Saiint-Dié qui, le 28 septembre, assassina dans le train, pour le voler, M. l'abbé Hans, curé de Repaix (Meurthe-et-Moselle).
A neuf heures, sous la présidence de M. Bour, les débats sont ouverts
Après la lecture de l'acte d'accusation, le président procède à l'interrogatoire de l'accusé qui répond avec assez de franchise aux questions qui lui sont posées.
Il avoue avoir tué M. l'abbé Hans et reconnaît que le vol fut le mobile du crime.
Il avait fait la noce la veille, après le conseil de révision, et avait ainsi dissipé une certaine somme d'argent qu'il comptait récupérer dans la sacoche du prêtre, son compagnon de voyage.
L'interrogatoire terminé, le défilé des témoins commence.
C'est notamment le docteur Aubry qui conclut à la responsabilité complète de l'accusé, mais reconnait qu'il était dans un état consécutif à l'ivresse.
A 11 heures 45 l'audience est suspendue et est reprise à 14 heures.
Me Saby, du barreau de Saint-Dié, qui se porte parte civile, réclame 30.000 francs de dommages-intérêts pour la famille de la victime.


29 mars 1924
L'Assassinat de l'Abbé Hans
LA CONDAMNATION
Epinal, 28 mars.
M. Sadoul procureur général, dans un vibrant réquisitoire, montra que Demangel était entièrement responsable, qu'il avait préparé et prémédité son crime pour voler la sacoche qu'il croyait pleine d'argent. En terminant, il réclama la peine de mort.
Me Dussaux. défenseur de Demangel, combattit les conclusions du procureur général et demanda un verdict d'indulgence.
Après délibération, les jurés rapportent unverdict affirmatif sur toutes les questions, accordant toutefois à l'accusé le bénéfice des circonstances atténuantes, et la Cour condamne Demangel aux travaux forcés à perpétuité.
La partie civile obtient 1 franc à titre de dommages-intérêts.


Dimanche 18 mai 1924
Les Cimetières Nationaux
Paris, 17 mai
Voici le programme des travaux qui seront effectués par le service de l'Etat-Civil militaire, dans la première quinzaine du mois de Juin 1924 :
[...]
Secteur de Baccarat à Lunéville. - Aménagement du cimetière national de Reillon déplacement de tombes identifiées et mise en ossuaire des inconnus translation dans cette nécropole des cimetières militaires de la Neuveville-aux-Bois de la Grande-Taille, commune de la Neuvevilîe-aux-Bois et du cimetière militaire nouveau de Reillon ; ouverture des fosses communes situées dans les cimetières communaux de Reherrey et Blemerey.


19 juin 1924
Paris. 17 juin.
Voici le programme des travaux qui seront effectués par le service de l'état civil militaire dans la première quinzaine du mois de juillet 1924 :
[...]
Secteur d'Essey-les-Nancy. - translation dans le cimetière national de Relllon des corps des militaires français inconnus inhumés dans les cimetières communaux de Gelacourt, Herbeviller. Dojevin. Benamenil et Igney ; déplacement dos sépultures militaires situées dans le cimetière communal désaffecté de Manonviller ; aménagement du cimetière national de Courbesseau.


14 juin 1931
Une affaire d'empoisonnement
Nancy, 13 juin.
Un double empoisonnement émeut la population de Blamont, depuis trois mois. Le Parquet de Lunéville instruit cette affaire.
Le 13 décembre dernier, Mme Gouget, femme de ménage au service de M. Lahoussay, vétérinaire à Blamont, se plaignit d'une violente migraine. Son patron prit alors dans une boite où il puisait pour son usage personnel, un des deux cachets d'aspirine qui restaient et l'offrit à Mme Gouget, en lui disant : «  Cela apaisera votre mal ». Mais la femme de ménage fut terrassée par les effets foudroyants d'un empoisonnement et elle mourut après quatre heures d'atroces souffrances. Son mari demeurait seul avec trois jeunes enfants.
Un mois plus tard, M. Lahoussay, le patron de Mme Gouget, éprouvant un peu de fièvre, prit à son tour le dernier cachet de sa boîte. Aussitôt les symptômes d'un empoisonnement se manifestèrent : troubles, vertiges, tremblement nerveux et ne dût son salut qu'à la prompte intervention d'un docteur de ses amis.
L'affaire fit grand bruit. Les soupçons s'éveillèrent. M. Gouget porta plainte. Le parquet de Lunéville
ordonna l'exhumation et l'autopsie de la première victime. Aucun doute possible. La mort était due à une absorption de strychnine. La poudre dont quelques fragments furent retrouvés sur les parois de la botte suspecte, contenait aussi de la strychnine.
Telle est la gravité des révélations qui motivèrent de longues et minutieuses enquêtes.
Quelle main criminelle a préparé et mêlé une substance nocive au médicament dont M. Lahoussay faisait souvent usage ? Est-ce la vengeance ou la cupidité ? Qui a fait agir le coupable ? M. Gouget se porte partie civile dans le procès qu'il intente.


Samedi 8 août 1931
UN RAPIDE FAUCHE UNE ÉQUIPE DE POSEURS DE RAILS
Lunéville, 7 août.
Un grave accident s'est produit le long de la ligne de chemin de fer de Blainville-Lavrebourg où de nombreuses équipes d'ouvriers, composées en majeure partie de poseurs de voie étrangers, travaillent au quadruplement des lignes près d'Embermenil.
Une équipe qui travaillait sur la voie fut surprise par l'arrivée d'un rapide et n'eut pas le temps de se ranger sur les bas côtés. Trois des ouvriers furent fauchés par le train ; deux d'entre eux furent tués sur le coup, le troisième a eu les deux jambes sectionnées et a été transporté à l'hôpital de Lunéville dans un état désespéré.
Une enquête est ouverte pour établir les causes et les responsabilités de ce grave accident.
 

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