Préfecture du
département de Meurthe-&-Moselle
Année 1945
Rapports des chefs de service
Préfet : M. J. Blache
Imprimerie V. idoux - Nancy-Saint-Nicolas-de-Port - 1947
[...]
III. - OPÉRATIONS DES SERVICES MUNICIPAUX D'INSPECTION DES
VIANDES
a) Statistiques des viandes soumises à l'inspection
1. Statistique des abattoirs pour la période du 1er Janvier au
31 Décembre 1945
Désignation des Communes |
Boeufs ou taureaux |
Vaches |
Veaux |
|
N(1) |
PN(2) |
N |
PN |
N |
PN
|
... |
... |
... |
... |
... |
... |
... |
Blâmont |
120 |
32.225 |
393 |
79.927 |
458 |
20.055 |
(1) Nombre
(2) Poids total en viande nette
[...]
ASSISTANCE PUBLIQUE
MORTALITÉ DES PUPILLES DE L'ETAT
Sur 2.010 pupilles passés dans le service en 1945, il s'est
produit 41 décès, soit une mortalité générale de 2,039 % contre
0,735 % en 1944,
Sur 75 pupilles de moins d'un an, il s'est produit 24 décès
(tableau ci-après), soit une mortalité de 32 % contre 10,20 % en
1944,
Les décès se répartissent comme suit :
1. 1 décès à 10 jours Broncho-pneumonie
2. à 14 jours Débilité congénitale
3. à 18 jours Débilité congénitale
4. à 20 jours Atrepsie
5. à 25 jours Prématuré
6. à 28 jours Anthrite
7. à 1 mois Anthrite bilatérale
8. à 1 mois 3 jours Mastoïdite double
9. à 1 mois 14 jours Alrepsie
10. à 1 mois 23 jours Anthrite bilatérale
11. à 1 mois 27 jours Anthrite
12. à 3 mois 10 jours Anthrite
13. à 3 mois 19 jours Anthrite
14. à 4 mois 4 jours Anthrite
15. à 4 mois 10 jours Anthrite bilatérale
16. à 4 mois 11 jours Gastro-entérite
17. à 5 mois Anthrite
18. à 5 mois 2 jours Septicémie
19. à 6 mois 16 jours Convulsions - Méningite
20. à 7 mois 14 jours Atrepsie
21. à 7 mois 22 jours Anthrite
22. à 8 mois 4 jours Anthrite
23. à 8 mois 24 jours Abcès retro-pharingé
24. à 11 mois 8 jours Rougeole
La recrudescence de mortalité est due, pour une grande part, à
l'état déficient des enfants au moment de leur admission dans le
service. Un certain nombre d'entre eux provenaient d'ailleurs de
la Maison Maternelle de BLAMONT, complètement détruite en
Novembre 1944, et avaient été soumis à des épreuves (séjour
prolongé dans les caves, privation d'une partie des soins
habituellement donnés, etc..) qui avaient gravement compromis
leur santé.
A ces conditions, défavorables au départ, sont venus s'ajouter
les effets d'improvisations plus ou moins malheureuses en ce qui
concerne l'hébergement des nourrissons.
On eût pu croire que les difficultés étaient surmontées lorsque
l'intégration de la Pouponnière dans le service de M. le
Professeur CAUSSADE à l'Hôpital Central fût décidée et réalisée.
Malheureusement, l'Assistant chargé de la surveillance effective
de la Pouponnière à partir de ce moment-là s'est rendu coupable
de défaillances graves dans cette surveillance et l'on eût à
déplorer du 1er Janvier au 31 Août 1945 le décès de 32 enfants
(pupilles et Recueillis temporairement) dont certains auraient
pu être sauvés.
Je m'empresse d'ajouter que les mesures qui s'imposaient ont été
prises pour remédier aux imperfections matérielles de la
Pouponnière et pour assurer son isolement plus complet du
Service des Enfants Malades.
Enfin, le praticien responsable a été révoqué, par le Conseil de
Discipline, de ses fonctions aux Hospices Civils de NANCY.
Un technicien de haute valeur l'a remplacé; il s'agit de M. le
Professeur NEIMANN et il faut reconnaître que depuis son arrivée
dans le service, la mortalité des tout-petits a très
sensiblement diminué.
L'installation provisoire actuelle de la Pouponnière et le
médecin qui la dirige offrent le maximum de garanties désirables
pour l'avenir immédiat.
La construction d'une Pouponnière moderne fait partie d'un plus
vaste projet comprenant également le Foyer des Pupilles qui est
en voie de réalisation. On ne peut escompter malheureusement son
entrée en service avant 1947.
D'ici là, l'installation d'une nouvelle Maison Maternelle à 15
kms de NANCY viendra efficacement renforcer la lutte entreprise
contre la mortalité infantile en général et contre celle qui
atteint les pupilles en particulier.
[...]
PROTECTION INFANTILE
ANNÉE 1945
L'activité de la section « Protection Infantile » du Comité
Départemental de Lutte Antituberculeuse et de Protection
Sanitaire et Sociale de Meurthe-et-Moselle s'est poursuivie en
1945 dans les mêmes conditions qu'en 1944, avec la guerre en
moins naturellement et avec quelques améliorations assez
sérieuses dans l'exploitation des dispensaires et dans le
recrutement des assistantes sociales et des éleveuses. Et si la
pouponnière départementale des enfants assistés a pu se
reconstituer dans de bonnes conditions matérielles et surtout
techniques au 3e étage de la clinique médicale infantile de
l'Hôpital central de Nancy et assurer en 1945 une tâche
exceptionnellement lourde et difficile, en revanche, la Maison
Maternelle de Blâmont (section maternelle et pouponnière) n'a pu
être rouverte, ni reconstituée et sa suppression définitive doit
même être actuellement envisagée.
[...]
OFFICE D'HYGIÈNE SOCIALE
II. CENTRE DE PLACEMENT FAMILIAL SURVEILLÉ DE THOREY-LYAUTEY
Pendant le cours de l'année 1945, le fonctionnement du Centre de
Placement Familial Surveillé des Tout-Petits de THOREY-LYAUTEY
s'est effectué comme pendant la guerre, c'est-à-dire que les
visites médicales périodiques des nourrissons et des enfants ont
été faites; par le Professeur L. CAUSSADE et ses collaborateurs,
les Docteurs CADIOT et JACQUET, non pas au Placement lui-même,
sauf pour les enfants habitant Thorey, mais dans les principaux
villages du secteur rural affecté à notre Centre, c'est-à-dire
Vitrey, Lalceuf, Fecocourt, Favières et Vandeleville au domicile
d'une éleveuse où les enfants étaient rassemblés et pesés.
Bien entendu, quoique nous n'ayons eu qu'à nous louer du présent
système imposé par les circonstances, dès que les conditions de
la circulation automobile se seront améliorées, nous remettrons
en vigueur les dispositions d'avant-guerre, c'est-à-dire les
consultations mensuelles à date fixe au Centre de THOREY
lui-même où les enfants seront amenés par leurs éleveuses, en
voiture.
Pendant l'année 1945, 105 enfants de moins de 5 ans ont été
présents à la formation, 56 restants de l'année 1944 et 49 ayant
été admis en cours d'exercice. Le mouvement des enfants cette
année a donc été, à cinq enfants près, aussi important que celui
de l'année précédente. Mais, contrairement à 1944, cette année,
les enfants placés au titre de la protection infantile ont été à
peu près aussi nombreux que ceux admis à la section
antituberculeuse, pour la raison que nous avons dû recueillir
fin 1944 un nombre important d'enfants évacués de la pouponnière
de Blâmont brûlée et incendiée au cours de la bataille des
Vosges.
Comme précédemment, la majorité de nos tout-petits avait dépassé
deux ans.
[...]
III. - POUPONNIÈRE DÉPOSITAIRE (Ex. St-Stanislas)
Reconstitué le 9 Février 1945 par l'envoi au 3e étage du
bâtiment de la Clinique Médicale Infantile d'un groupe important
d'enfants venus des caves de la Maison Maternelle de Blâmont
bombardée et brûlée, via maternité et clinique médicale
infantile pour ceux de Ire année et via hospice de
Maxéville-clinique pour les plus grands, renforcée aussitôt en
effectif par le transfert d'un groupe de nourrissons abandonnés
ou en dépôt et recueillis, faute de mieux, à la clinique
médicale infantile, la pouponnière dépositaire s'est trouvée
d'abord dans l'obligation de donner asile, dans des conditions
matérielles imparfaites, à un important contingent de bébés,
dont on peut dire qu'à l'entrée tous végétaient et que la
plupart étaient plus ou moins malades.
[...]
PONTS ET CHAUSSEES
[...]
En dehors du Contournement de Nancy, le projet du Contournement
de Blamont existe, les terrains sont achetés et l'exécution des
travaux qui avait été commencée, puis suspendue au cours de la
guerre, pourrait être reprise d'un moment à l'autre.
[...]
RAPPORT DE L'INGÉNIEUR EN CHEF ADJOINT
Voies ferrées d'intérêt local. Tramways.
Services publics automobiles
1° Voies ferrées d'intérêt local. - Il n'existe plus dans le
Département de Meurthe-et-Moselle que la ligne Avricourt-Blâmont-Cirey,
sur laquelle le service est réduit aux transports marchandises.
Pendant toute l'année, la Compagnie a assuré l'exploitation par
ses propres moyens. Les recettes se sont élevées à 1.518.851,30.
Les dépenses, compte tenu du remboursement du solde déficitaire
de 1944, se sont élevées à la même somme, le produit net de
201.765 avait été mis en réserve pour la réparation des dommage
de guerre.
Il n'y a donc pas lieu de faire appel à la garantie du
Département et un crédit de 100.000 francs devient libre de ce
fait.
[...]
POSTES, TÉLÉGRAPHE, TELÉPHONE
BÂTIMENTS
Indépendamment de l'entretien courant des immeubles abritant les
services dans le département (plus de 103 bureaux de plein
exercice, sans préjudice des services spéciaux), la section des
Bâtiments a dû procéder dès le début de 1945 à la remise en état
de nombreux immeubles endommagés par suite de faits de guerre
(désordres ou destructions consécutifs aux événements ayant
précédé ou suivi la libération).
Parmi les bureaux ou services les plus sérieusement endommagés,
il convient de citer :
1° magasin garage, rue Vayringe à Nancy, plus de 2.500 m2 de
couverture (toitures refaites entièrement) ;
2° Toul, plusieurs obus (toitures endommagée, plafonds soulevés,
cloisons arrachés) ;
3° Tomblaine, toiture arrachée, cloisons et plafonds démolis ;
4° Pont-à-Mousson, graves désordres par suite de destructions
par les allemands d'installations à l'intérieur de l'immeuble;
5° Nomeny, toitures plafonds et cloisons;
6° Villerupt, graves désordres à l'intérieur de l'immeuble;
7° Longuyon, graves désordres à l'intérieur de l'immeuble;
8° Blâmont, immeuble très gravement atteint.
Les services ont été maintenus ou réinstallés dans ces immeubles
qui on tous été restaurés au mieux des possibilités et à la
diligence exclusive du service régional.
[...]
ARCHIVES DÉPARTEMENTALES
IX. - MOBILISATION DU VIEUX PAPIER.
J'ai été chargé de faire procéder par les maires à l'élimination
des papiers éliminables de leur mairie. D'après leurs
déclarations, 52.267 kgs de ces documents ont été mis en vente.
Concentrés dans les mairies des chefs-lieux de cantons, ils ont
été collectés par la Maison Lang qui en était acquéreuse. Je
suis allé inspecter moi-même les centres de collectes de Toul,
Colombey, Vézelise, Haroué, Bayon, Gerbéviller, Baccarat,
Badonviller, Blâmont, Lunéville et Pont-à-Mousson; j'ai pu
extraire des stocks ainsi mis en vente, quelques documents
anciens provenant des communes de Goviller et Glonville; j'ai
recueilli en outre une collection complète de registres des
délibérations jusqu'en 1932 de la commune de Flin. Mis en éveil
par ces incidents, j'ai tenu à ce que moi-même ou mon chef de
bureau assistions aux opérations de ramassages effectuées dans
les divers centres cantonaux; aucune autre anomalie n'a du reste
été constatée.
[...]
ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
[...]
RAPPORT ANNUEL sur la SITUATION de l'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
dans le département de Meurthe-et-Moselle pendant la dernière
année scolaire 1945-1946
I. - LES ÉCOLES
[...]
CIRCONSCRIPTION DE LUNÉVILLE.
a) Ecoles entièrement détruites.
Arracourt. - Classe enfantine détruite. Une salle de classe a
été installée dans le local de la lre classe en prenant une
pièce du logement du directeur. Etat matériel qui sera
satisfaisant quand les peintures et autres menues réparations
seront terminées.
Bures. - Ecole presque entièrement détruite. Classe installée
dans une chambre du presbytère. Etat matériel déplorable de la
classe et du logement de l'institutrice.
Vacqueville. - Ecole de garçons entièrement détruite. Salle de
classe installée dans une baraque provisoire.
Bayon. -- Ecole de filles entièrement détruite. Le bâtiment
provisoire construit en 1940 est devenu inutilisable. La classe
se fait dans la salle de la justice de paix.
Domptail-en-l'Air. - Ecole entièrement détruite. La classe se
fait dans une salle de l'école d'Haussonville, à 2 km.
Saint-Rémy-aux-Bois. - Ecole entièrement détruite. Salle de
classe et logement dans une baraque provisoire.
Amenoncourt. - Ecole entièrement détruite. Salle de classe
installée dans un préau qui a été entièrement reconstruit (mais
le sol est cimenté).
Blâmont, garçons. - Ecole entièrement détruite. Des classes
viennent d'être installées dans les locaux de l'école de filles.
Elles pourront fonctionner à la rentrée d'Octobre 1946.
Emberménil. - Ecole entièrement détruite. Salle de classe
installée dans un préau qui a été réparé sommairement et fermé.
Essey-la-Côte. - Ecole entièrement détruite en 1941. Salle de
classe installée dans une chambre du presbytère.
Jolivet, filles. - Ecole entièrement détruite. La classe
fonctionne dans une ancienne salle de café très incommode. Une
baraque provisoire est absolument nécessaire.
Laneuveville-aux-Bois. - Ecole entièrement détruite. La salle de
classe est installée dans un baraquement provisoire
b) Ecoles endommagées.
[...]
Ancerviller. - Ecoles endommagées. Les salles de classes sont
utilisées. Le groupe scolaire est insalubre et destiné à
disparaître.
Avricourt. - Ecoles gravement endommagées. Les réparations
nécessaires sont en cours et seront terminées pour la rentrée
d'Octobre 1946.
Barbas. - Ecole très gravement endommagée, dans laquelle il ne
semble pas que des réparations ont été entreprises. La classe se
fait dans un autre local.
Blâmont, filles. - Ecole assez gravement endommagée. Les
réparations nécessaires sont terminées (sauf sans doute en ce
qui concerne les logements).
Blémérey. - Ecole assez gravement endommagée. La salle de classe
a été réparée. Mais toutes les installations annexes ont été
détruites.
Domèvre-sur-Vezouse. - Ecole gravement endommagée. Il n'y a pas
eu à ma connaissance, de grosses réparations entreprises. La
classe n'est pas utilisée.
Domjevin. - Ecole gravement endommagée. Les salles de classe ont
été entièrement réparées. Le logement du maître est entièrement
détruit.
Fréménil. - Ecole assez gravement endommagée. Les réparations
semblent devoir être entreprises prochainement. Salle de classe
installée dans une pièce du logement du maître.
Frémonville. - Ecole assez gravement endommagée. Les réparations
indispensables au fonctionnement des classes ont été faites.
Ecole destinée à être, reconstruite ailleurs.
Harbouey. - 1re classe très gravement endommagée. La classe se
fait par demi-temps dans la 2e classe qui a été réparée. Les
réparations au logement vont être entreprises incessamment.
Herbéviller. - Ecole assez gravement endommagée. Les réparations
indispensables viennent d'être entreprises.
Igney. - Ecole assez gravement endommagée. La salle de classe
est utilisée.
Leintrey. - Ecole très gravement endommagée, dans laquelle la
mise hors d'eau n'a pas encore été faite. Salle de classe dans
un autre local.
Nonhigny. - Ecole assez gravement endommagée. La classe se fait
dans la salle même qui a été réparée.
Remoncourt. - Ecole gravement endommagée. La mise hors d'eau a
été faite pour une partie du bâtiment, au-dessus de la salle de
classe qui n'a pu être ainsi utilisée.
Vaucourt. - Ecole assez gravement endommagée. La salle de classe
est utilisée.
Vého. - Ecole assez gravement endommagée. La salle de classe est
utilisée.
Verdenal. - Ecole assez gravement endommagée. La salle de classe
est utilisée.
Xousse. - Ecole assez gravement endommagée. La salle de classe
est utilisée comme église. La classe se fait dans une pièce du
logement de l'Instituteur et dans des conditions d'incommodité
très grande. |