Historique du 96e régiment d'infanterie territoriale
Ed. Bergerac, 1921
PENDANT L'ANNÉE
1915
1er Bataillon. -
Le 1er bataillon quitte la région de Bainville sur
Nadon pour aller tout d'abord à Mirecourt, puis à
Vesoul. Il est alors relevé du service des étapes et
mis à la disposition du directeur des services de
l'arrière.
Au mois d'avril il est mis à la disposition du D. A.
L. pour exécuter des travaux dans la zone de
l'avant. Il est, dans ce but, dirigé sur
Saint-Clément (Meurthe-et-Moselle) et construit des
tranchées en avant de la forêt de Mondon.
Dans le courant du mois de juin la 2e compagnie se
trouve dans une situation relativement périlleuse :
Dans la nuit du 19 au 20 (attaque du village de
Reillon) elle établit, sous les balles sifflant de
tous côtés, des tranchées entre le ruisseau de
Lintrey et la route de Vého à Lintrey.
Nuit du 21 au 22. Approvisionnement en matériel sous
le feu de l'artillerie. Le sergent Prins et deux
hommes sont blessés.
Nuit du 23 au 24. Constitution sous les rafales de
l'artillerie allemande, d'un dépôt de matériel, sur
la route de Vého à Lintrey. Deux blessés.
Nuit du 24 au 25. Organisation de tranchées et
d'abris au nord et au sud de la route de Reillon à
Gondrexon. Rafales d'obus, un blessé.
Dans les quelques jours qui suivent la 2e compagnie
continue à travailler sous le bombardement. Le
caporal Combes est blessé mortellement.
Au cours de ce même mois de juin, la 4e compagnie
participe à plusieurs attaques et organise des
positions au nord de Reillon. Le soldat Lescure, en
corvée de ravitaillement, est tué par un éclat
d'obus. (Corvée commandée sous le feu par le sergent
Meunier et le, caporal Début).
Exécution de travaux de ire ligne côte 290, sous la
fusillade et le bombardement. Le sergent Poulaud est
tué d'une balle. Le soldat Gruvel et deux de ses
camarades sont blessés. A la suite de cette affaire
:
Le chef bataillon Brusley,
Le capitaine Porral de Saint-Vidal,
Le lieutenant Nigoul,
Les sergents Meunier et Poulaud,
Le caporal Debeck,
Le soldat Lescure,
Reçoivent la Croix de guerre à l'ordre de la 2e
division de cavalerie.
La 1re compagnie cantonnée à Domjevin pendant la
période qui précède a exécuté, de jour et de nuit,
des travaux de 1re ligne, sous le feu de l'ennemi et
n'a subi aucune perte. |