2 janvier 1929
BLAMONT
Timbre antituberculeux. - La vente du timbre antituberculeux a
produit jusqu'à ce jour la somme de 873 francs, que M. Lévy,
Secrétaire de mairie a transmis à M. le docteur Bichat, maire de
Lunéville, président du comité du timbre de l'arrondissement dé
Lunéville.
Adjudication de la chasse. - Le droit de chasse dans la forêt de
Blâmont a été adjugé à M. de Turckheim pour la somme de 12,025
francs, après une mise à prix de 9.000 francs. 12 janvier 1929
P. T. T.
Une agence postale sera mise en activité à partir du 16 janvier
1929, dans la commune de Mignéville (Meurthe-et-Moselle).
Cet établissement secondaire aura sensiblement les mêmes
attributions qu'un bureau de poste ordinaire, il sera également
chargé de l'expédition, de la réception du courrier et du
service de la distribution à Mignéville.
Les correspondances à destination de cette localité ne devront
plus être adressées par Ogéviller, à partir de la même date. 21 février 1929
HARBOUEY
Contravention. - Une contravention a été relevée contre M.
Vouriot Alfred, boulanger à Cirey, pour numéros illisibles à son
automobile.
VÉHO
Chevaux en liberté. - Une contravention a été dressée à M.
Crouvizier Constant, 32 ans, journalier, pour divagation de deux
chevaux rue principale. 14 mars 1929
La Maison Maternelle de Blâmont
La Maison Maternelle de Blâmont a tenu son Assemblée Générale
ordinaire le lundi 4 mars 1929, dans la salle de la Société
Industrielle de l'Est, à Nancy.
Madame Delsart, présidente de l'Union des Femmes de France,
prononça une allocution et remercia tous ceux, et ils sont
nombreux, qui s'intéressent à cette oeuvre philanthropique.
M. de Turkheim lut le rapport du conseil d'administration
relatif à l'exercice 1928. Après lui, M. Didelon donna lecture
du rapport des commissaires aux comptes.
La parole est ensuite donnée à Madame la directrice, qui donne
lecture du rapport moral que nous reproduisons avec plaisir :
RAPPORT MORAL
C'est la troisième année que nous réunissons notre Assemblée
Générale et la troisième fois aussi qu'il m'est permis de rendre
compte de notre travail d'une année.
Monsieur le Président vous a cité des chiffres, privilèges que
je ne lui envie pas. Je vais au contraire vous énumérer des
faits, vous donner le bilan moral, si je peux dire ainsi, de
notre activité.
Cette activité, grâce au soutien constant de notre cher
Président, de Monsieur le Préfet et de Monsieur l'Inspecteur de
l'Assistance Publique qui ont pris conscience de nos efforts
désintéressés et nous aident de toute leur influence morale et
matérielle, ce qui n'est pas peu dire, a été couronnée de
succès. Grâce aussi au dévouement de tous les jours de notre
cher Docteur Thomas, nous avons pu amener à bien notre tâche en
1928.
De tous les enfants reçus depuis la fondation en 1925 Jusqu'à
présent, 328, nous n'avons eu à déplorer que 5 décès, soit 1,52
% de mortalité, dont 3 décès de pupilles de l'Assistance
Publique.
La provenance de ces enfants, soit de l'Assistance Publique,
soit de parents suspects de tuberculose où l'éloignement a été
demandé, explique ces cas mortels malgré tous les soins dont ils
sont entourés.
Au Congrès International de l'Enfance à Paris, cet été, une
sommité médicale a bien voulu qualifier ce résultat « d'inconnu
du monde entier ». Que cette remarque ait été un peu ironique,
n'en doutons pas, mais constatons bien humblement que Blâmont
réussit bien à nos tout petits. L'air y est très pur, sans
brouillard.
Nos cheftaines, Mesdemoiselles Plat et Gogler, infatigables et
fidèles au poste, et nos nombreuses élèves dépensent les trésors
de savoir-faire et de dévouement.
Nous pratiquons toujours nos grands principes de régularité, de
propreté méticuleuse et surtout d'aération. Nos petits font la
cure d'air toute l'année, même par les grands froids, à moins
que les thermomètres de nos terrasses marquent moins 4-5, ce qui
est rare entre onze heures et midi avec l'orientation donnée à
notre solarium.
Rien n'est joli comme ces petits minois enfouis dans bonnets et
couvertures et dormant à poings fermés. Nous avons constaté
qu'après une période de grand air, petits rhumes et petits
accrocs de santé disparaissent, que l'appétit s'améliore et que
l'état général gagne de vigueur. Le traitement aux rayons ultra
violets achève la cure. L'alimentation de nos petits est
naturellement toujours notre grand souci.
Grâce au lait de femmes fourni par nos mères-nourrices, nous
avons pu sauver quelques uns de nos plus débiles. Nos mères se
prêtent toujours très volontiers à cette combinaison qui leur
permet de nourrir leur bébé, tout en faisant bénéficier un autre
sans mère de ce nectar qu'est le lait féminin pour un tout
petit. Elles sont fières de s'associer à nos sauvetages.
Aussi parlons de nos mères. Elles sont venues plus nombreuses
cette année et surtout restent plus longtemps, souvent près d'un
an. Leur relèvement ou plutôt (car je n'aime pas ce grand mot et
le son humiliant qu'il rend) l'action bienfaitrice que nous
pouvons exercer sur elles est évidente. Très vite elles entrent
dans le rouage de notre maison et prennent leur part active à
son fonctionnement, jouent un rôle le plus souvent bien humble,
mais toujours utile, se sentent par cela même « chez elles ».
Mademoiselle Wolfhugel, notre si dévouée économe, leur apprend
leur métier de ménagère (ménage, couture, tricotage, repassage,
blanchissage, cuisine) selon leurs forces et leur capacités.
Elles nous aident à élever leurs petits, voient que ceux-ci
toujours bien propres, bien roses, se développent dans cette
atmosphère d'ordre et de discipline. Rien n'est plus
significatif que leurs critiques à la moindre petite négligence
et à leur départ, leur crainte de ne plus les voir si choyés.
Cette question de nos mères est le plus angoissant et le plus
attristant de notre Maison. Il a passé chez nous 113 mères. Je
suis la confidente de leur misère et le témoin de leur abandon
et je vous assure qu'on ne peut s'empêcher d'une grande
indignation en constatant, que la plupart, nous pouvons dire 60
% de ces malheureuses, ont été trompées, bafouées, entraînées
par leur besoin de tendresse et leur confiance en la loyauté
masculine ; et après sont abandonnées le 7 ou 8e mois de leur
grossesse, le bonhomme disparaît sans adresse, sans être
inquiété. Le cas de ces filles-mères est unique dans la société.
Partout des lois permettent d'avoir recours à la justice pour un
préjudice causé à un autre. Ici, notre loi française est faite
de tant de réticences qu'il est pour ainsi dire impossible
d'atteindre le responsable. C'est en m'adressant à un auditoire
en grande partie féminin, que je me permets cette parenthèse.
C'est à nous, femmes, à ébranler l'insouciance et la sécurité
masculine et à parler, quand l'occasion s'en présente, pour une
révision nécessaire et complète de cette loi.
Mais revenons à nos mamans. Elles sont venues chez nous. Elles
ont élevé leur enfant pour en faire un beau bébé rose et bien
portant. A leur sortie le problème se pose : Comment gagner la
vie pour deux ? Comment concilier sa tendresse de mère avec une
séparation inévitable ? Souvent nous pouvons attendrir les
grands'mères qui prennent la charge de l'enfant, à condition
naturellement de la pension payée régulièrement, mais souvent
aussi, il n'y a pas de grand'mères. Alors il faut placer le bébé
chez une éleveuse étrangère et trimer ferme pour suffire à
toutes les exigences de ces femmes. Heureusement que là encore,
Monsieur l'inspecteur qui se penche sur tous les problèmes
humains, avec une compréhension et une compétence véritable
accorde des subventions. De plus il y a tout de même quelques
cas bien encourageants, ceux des mariages que nous avons pu
faire à Blâmont avec le père de l'enfant. Et croyez-moi j'ai été
bien fière et bien heureuse de servir à cette occasion de mère â
deux petits sans famille. D'autre veulent bien accepter une mère
avec le bébé, mais c'est hélas trop rare pour qu'on puisse en
faire état. Ce qui subsiste c'est que des femmes seules, sans
métier lucratif, ne peuvent qu'avec les plus grandes difficultés
élever un enfant et qu'il en serait en grande partie autrement
si les hommes étaient obligés de prendre leurs responsabilités.
Mais n'appuyons pas davantage sur ce problème douloureux, vous
finiriez par me croire féministe à outrance !
Reposons notre esprit sur la troupe joyeuse de nos élèves, qui
se recrutent peu à peu avec une facilité qui prouve notre
succès. Elles viennent un peu de toutes les parties de la France
et d'Alsace. Nous ne les acceptons définitivement qu'après les
avoir étudiées au point de vue de leurs capacités morales et
physiques. Le milieu où nous les recrutons fait partie, pour la
plupart, de cette petite bourgeoisie qui « monte ». Nos
Alsaciennes s'assimilent avec une souplesse et un bon vouloir
qu'il faudrait pouvoir démontrer à nos autonomistes et à ceux
qui douteraient de l'assimilation progressive et incessante.
Auriez-vous supposé qu'une oeuvre consacrée aux enfants puisse
en même temps une influence assimilatrice aussi féconde ? Je
vous assure que vous auriez plaisir à voir nos petites
Méridionales taquiner nos jeunes filles de Mulhouse, de
Strasbourg ou de Colmar et que l'intelligence spontanée, la
vivacité, la gaité des unes contrebalance admirablement la
conscience, la probité et la discipline des autres.
On nous demande nos élèves, non seulement pour les familles,
nous n'avons, hélas ! jamais assez à en fournir, mais de plus en
plus dans des oeuvres, pour servir de collaboratrices à des
infirmières diplômées.
Nous-mêmes allons créer un poste d'infirmière visiteuse de
Puériculture pour notre centre d'Elevage qui se développe
lentement, mais sûrement, puisque nous avons 18 enfants placés à
Blâmont et environs et 9 dans la région.
Je suis persuadée qu'une infirmière Visiteuse élargira le cercle
de nos placements.
Le grand projet de ce centre d'Elevage c'est l'achat d'une
Citroën qui nous permettra aussi d'avoir plus de facilités pour
les transports des mères et des enfants venant de Nancy et
libérera ainsi l'auto de Monsieur de Turckheim qu'il a mise
depuis des années à notre disposition prouvant ainsi, une fois
de plus, son intérêt passionné et sa bonté agissante et sans
défaillance au service de cette OEuvre qu'il a fondée.
Nous avons d'autres projets d'embellissements encore, agrandir
notre terrasse, perfectionner notre installation de chaudières.
L'appareil Frigidaire, acheté l'année dernière, nous donne
pleine satisfaction. Notre porcherie réussit au delà des
espérances, puisqu'elle nous a rapporté déjà 3.000 francs en
1928.
Nous voulons et pouvons faire mieux d'année en année. Le
concours de nos amis de Nancy, en particulier de Madame la
Présidente, qui a bien voulu nous aider à placer des enfants de
nourrices auprès du Dispensaire D. F. F. nouvellement fondé,
nous est particulièrement précieux. Ceux qui se trouvent ici
aujourd'hui nous donnent l'impression que nos « marches de l'Est
» (expression favorite de Barrès) ne sont pas seulement à
l'avant, pour la lutte contre l'envahisseur, mais aussi pour
celle contre les fléaux sociaux. La Croisade des Femmes de notre
département est puissante et efficace et représente peut-être
une ère nouvelle dans l'histoire nationale et sociale. Elle
donne aux hommes des collaboratrices compétentes et
passionnément désintéressées pour le combat mené contre la
mortalité infantile et la dénatalité de notre pays. 25 mars 1929
CENT TROIS ANS !
Joseph ZALESKY 31 mars 1929
EMBERMÉNIL.
Incendie de plantations. - Plusieurs plantations de toutes
essences, appartenant à des propriétaires d'Emberménil et de
Lunéville, ont été sérieusement endommagées par suite d'un
incendie survenu le 27 mars dans la matinée.
D'après les renseignements recueillis, ce feu aurait été
communiqué aux herbes du talus par la locomotive de l'express de
15 heures, le 26 mars.
L'incendie a été éteint par des cantonniers travaillant sur la
voie et des employés de chemin de fer accourus d'Emberménil.
VERDENAL,
Plainte. - M. Malo Albert, cultivateur à Verdenal, a porté
plainte à la gendarmerie contre Gury Pierre-Marie-Léon, garçon
de culture chez M. Vagnenay Jean, propriétaire, lequel lui
aurait fait des menaces dans un champ où ils labouraient tous
les deux.
D'après les dires de Gury, le fils Malo l'aurait insulté le
premier.
Une enquête est ouverte. 4 avril 1929
AMENONCOURT
Plantations Incendiées. - Le 29 mars, un incendie s'est déclaré
dans des plantations aboutissant à la voie ferrée
Paris-Strasbourg et appartenant à différents particuliers. M.
Lassauce Jean, chef de district, accompagné de huit hommes, se
rendit sur les lieux. Après une demi-heure de travail, le feu
était éteint.
BLAMONT
Collision. - Le 30 courant, vers neuf heures, une collision
s'est produite à l'angle des rues de Domêvre et Dupont, entre
une voiture automobile appartenant à M. le docteur Thomas et un
camion de la laiterie saint-Hubert, tous deux demeurant à
Blâmont.
Dégâts purement matériels.
EMBERMÉNIL.
Plantation Incendiée. - Le 28 mars, vers 15 heures, après le
passage de l'express Strasbourg-Paris, un feu s'est déclaré dans
une plantation voisine de la ligne du chemin de fer, à 500
mètres environ de la gare d'Emberménil. M. Regain Victor, chef
d'équipe sur la voie, aidé de ses hommes, se rendit
immédiatement sur les lieux et après une heure d'efforts, eut
raison du sinistre.
IGNEY
Eclairez. - Des procès-verbaux ont été relevés, pour défaut de
lumière à bicyclette, contre L'Hôte Albert, domestique de
culture à Igney, et M. Michel René, entrepreneur à Baccarat,
pour camionnette non munie du feu rouge à l'arrière. 11 avril 1929
BLAMONT
Nos pompiers. - Dimanche a eu lieu la première sortie de la
saison de nos vaillants pompiers. La veille, à la tombée de la
nuit, les clairons et tambours de la compagnie ont, comme de
coutume, parcouru les rues de la ville pour la retraite
traditionnelle.
Le lendemain matin, dès 7 heures, tous les pompiers sont
présents au rassemblement, devant l'ancienne école maternelle,
où sont logées les pompes à incendie. On les sort les unes après
les autres, les pompes à bras comme la moto-pompe, et l'on part
en ordre parfait, vers le lieu de l'exercice, après avoir pris
en passant la grande échelle remisée dans la cour de l'hôtel de
ville.
Arrivés à destination, les hommes, sous le commandement de leurs
actifs chefs, le lieutenant Martin et le sous-lieutenant Noyen,
exécutent avec promptitude et exactitude, d'une façon
irréprochable, tous les exercices prescrits, car malgré le long
repos de l'hiver ils n'ont rien perdu de leur vigueur ni de leur
agilité, et ils ont montré qu'ils sont encore toujours la digne
et vaillante compagnie que Blâmont connaît et aime, - Spectator.
EMBERMÉNIL
Incendie de plantations. - Deux hectares environ de plantations
ont été ravagés par un feu provenant d'escarbilles d'une
locomotive. Le feu qui avait pris naissance dans le talus de la
voie, à proximité de la gare, se communiqua rapidement aux
plantations voisines.
Deux gendarmes d'Avricourt, en patrouille près d'Emberménil,
donnèrent aussitôt l'alarme, et se rendirent sur les lieux, où,
aidés de quelques employés de la voie, accourus à leur appel,
parvinrent à conjurer l'incendie.
Les dégâts sont assez importants 15 avril 1929
VÉHO
Incendie de plantations. - Le 18 courant, vers 15 h. 30, un
incendie, dont les causes sont Inconnues, s'est déclaré au lieu
dit au Haugimont, territoire de la commune, dans plusieurs
plantations de jeunes arbres. Des cultivateurs de Vého et de
Manonviller se rendirent en hâte sur les lieux et à 18 h. 30 le
sinistre était conjuré. Les dégâts causés sont très élevés et se
montent à plusieurs milliers de francs, 17 avril 1929
DOMÊVRE SUR-VEZOUZE
Excès de vitesse. - M. Mendel Ledermann, marchand ambulant, 15,
rue Ste Marie, à Lunéville, a été l'objet d'un procès-verbal,
pour excès de vitesse en automobile.
HALLOVILLE
Le feu. - La propriété plantée de sapins de M. Désiré Monzein,
cultivateur, située au revers du Haut-du-Mont, a été en partie
incendiée. Les dégâts s'élèvent à 750 francs. 19-20 mai 1929
EMBERMÉNIL
Menaces et insultes. - M. Jambois Lucien, garde des Eaux et
Forêts, se rendait en bicyclette à la gare d'Emberménil, le 16
courant, vers 6 h. 45. Chemin faisant, il aperçut un jeune homme
qui frappait à coups redoublés sur un petit veau marchant
accouplé avec sa mère. Le garde descendit de vélo et invita le
jeune homme à cesser ses brutalités. Après avoir causé un moment
avec un collègue qui se trouvait à passer au même instant, M.
Jambois reprit le chemin de la gare. Il aperçut devant lui un
troupeau de dix bêtes à cornes, marchant pèle-mère, et entravant
la circulation publique. Afin de pouvoir passer, le garde
actionna sa corne de vélo à plusieurs reprises. Le conducteur du
troupeau n'en tint aucun compte. M. Jambois descendit de
bicyclette et reconnut en ce conducteur, le même jeune homme à
qui il avait fait des observations quelques instants avant.
Ce dernier insulta et proféra des menaces en allemand à l'égard
du garde-forestier qui a porté plainte à la gendarmerie:
Le marcaire est un nommé Fixari Hermann, 15 ans, cultivateur
chez ses parents à Emberménil. Fixari a été gratifié d'un
procès-verbal pour entrave à la circulation avec son troupeau
sur la voie publique et à un deuxième pour mauvais traitements
envers un animal domestique. 11 juin 1929
AVRICOURT
L'ivresse, - Rencontré territoire de la commune par les
gendarmes de service, le nommé Didier Auguste, domestique de
culture chez M. Monin Lucien, à Leintrey, a été l'objet d'un
procès-verbal pour ivresse publique et manifeste.
Mme veuve Schoenherr, débitante a Avricourt, qui avait donné à
boire à Didier, alors qu'il était déjà en état d'ivresse, a été,
elle aussi, gratifiée d'un procès-verbal en bonne et due forme. 15 juin 1929
BURIVILLE
L'orage. - Mercredi, vers 6 heures du soir, un violent orage a
éclaté sur la région. Une chute d'eau considérable, mais sans
grêle, a écrasé les récoltes. La pluie est tombée pendant une
heure et demie.
La foudre a frappé et tué, dans un parc, deux vaches appartenant
à M. François Colin.
Trois veaux qui se trouvaient à proximité n'ont pas été touchés.
OGÉVILLER
Attachez vos vaches. Un automobiliste circulant sur la route
nationale n'a pu éviter la rencontre d'une vache appartenant à
M. Jules Michel. L'animal a été légèrement contusionné : la
voiture a subi des détériorations dont le propriétaire entend
rendre M. Michel responsable.
Enfermez vos poules. - Procès-verbal a été dressé contre M.
Oscar Morel, débitant, pour divagation de poules,
Ses volailles sont continuellement dans la chènevière de M.
Malo, où elles causent des dégâts. La gendarmerie enquête. 18 juin 1929
Le monument de Reillon
Lunéville, le 15 août.
C'est le 25 août que doit être inauguré le monument de Reillon,
élevé par les soins de l'Amicale des Anciens du 223e R. I.
Beaucoup des soldats enterrés dans le cimetière de Reillon
appartenaient au 223e R. I., qui tint deux années le secteur
Reillon-Leintrey.
Le monument est en pierre dure sur ses faces, il porte les
inscriptions suivantes, qui rappellent les batailles et les
combats livrés non loin de Lunéville :
Les Anciens du 223e R. I.
à leurs camarades
tombés sur la terre lorraine 1914-15-16
Méhoncourt-Rozelieures-Gerbéviller
Rehainviller-Bathelémont-Beauzemont
Parroy-Vého-Reillon-Leintrey-Le Xon
Voici le programme de la Journée du Souvenir :
A 9 heures, départ des anciens du 223e pour Reillon, en
autocars, passant par Marainvillers, Bénaménil, Domjevin, Vého,
Reillon. A 10 h, 15, sur la place de Reillon, formation du
cortège devant se rendre au cimetière national, à l'intersection
des routes de Blémerey et de Gondrexon.
Rassemblement dans le cimetière français, autour du monument.
Inauguration. Retour en cortège à Reillon
Remise à la municipalité de la plaque érigée à la mairie en
souvenir des enfants de Reillon morts pendant la grande guerre.
Service religieux en l'église reconstruite de Reillon ; la messe
sera dite par M. l'abbé Lestiévant, ancien capitaine du 223e.
A midi, repas en commun à Reillon.
Visite du secteur Reillon-Leintrey (côte 303, Zeppelin et retour
à la sapinière P. A. 18, 3 km 500 à pied). De là, en autocars,
visite des secteurs 1914-1915, par Leintrey, Emberménil, Xures,
Parroy, Bures, Arracourt, Valhey, Einville, Bonviller,
Lunéville.
A 19 h. 30, dîner en commun à l'Hôtel des Vosges. Coucher à
Lunéville. 21 juin 1929
Les cimetières du front
Paris, 21 juin. - Des regroupements de tombes militaires situées
dans les cimetières communaux seront effectués aux dates
ci-après :
Domjevin (Meurthe-Moselle). - Première quinzaine de juillet
1929.
Les familles désireuses d'obtenir des renseignements
complémentaires au sujet de ces opérations sont priées de
s'adresser au chef du secteur d'état civil militaire du
département de Meurthe-et-Moselle, à Nancy. 19 juillet 1929
Les monuments dans nos cimetières du front
[...] Par décret en date du 12 juillet 1929, rendu sur la
proposition du ministre des Pensions, a été approuvée
l'érection, dans le cimetière militaire de Reillon
(Meurthe-et-Moselle), d'un monument à la mémoire des militaires
français inhumés dans cette nécropole. 20 juillet 1929
La Foire-Exposition de Nancy
[...] DÉMONSTRATION SAUVAGINE
Aujourd'hui, à l'Exposition, aux stands si remarqués de
l'aviculture, M. Villemont, architecte à Domèvre-sur-Vezouze,
présentera un intéressant ensemble de furets et de putois. 21 juillet 1939
Le feu détruit une maison de culture à Saint-Martin (M.-et-M.)
Lunéville, le 20 juillet (de notre rédaction). - Aujourd'hui, à
midi, le feu s est déclaré dans une maison de culture de
Saint-Martin, commune du canton de Blâmont. L'immeuble, qui
appartient a M. Emile Carrier, cultivateur, est situé en bordure
de la route de Blémerey.
En très peu de temps, alimenté par les récoltés, le sinistre
prit une grande extension. Les pompiers et les habitants de
Saint-Martin, accourus immédiatement sur les lieux, réussirent à
sauver le bétail et la plus grande partie des objets mobiliers.
Bientôt les pompiers de Blâmont et de Herbéviller venaient
prêter main- forte, mais leur tâche dut se borner à protéger les
maisons voisines. La maison Carrier a été complètement détruite.
La gendarmerie a ouvert une enquête pour déterminer les causes
du sinistre. 23 juillet 1929
CHEZ LES LORRAINS DE PARIS
Comment ils reviennent toujours au Pays Natal
Le vrai Lorrain aime et admire Paris, parce que Paris, c'est la
splendide et puissante soudure de l'unité française.
Résidant à Paris, le vrai Lorrain travaille de toutes ses forces
à son meilleur succès personnel, c'est-à-dire au meilleur avenir
d'un bon Français. Chaque jour aussi, en se mettant au travail,
il songe au moment où, sa tâche terminée, il retournera au pays
natal, pour s'y ressaisir et s'y recueillir de son mieux, en
attendant le grand repos.
Plus d'un Lorrain de Paris ou de la banlieue parisienne (ce qui
est même chose), a noté sur un carnet déjà vieux, non seulement
l'année, le mois et le jour, mais l'heure exacte de son départ
définitif. « Gare de l'Est, 7 heures, 7 heures 15, 7 heures 30,
suivant que c'est la ligne de Verdun, de Nancy ou de
Chaumont-Neufchâteau qu'il empruntera.
La semaine dernière, à Paris, une amicale réunion de Lorrains a
résumé, en quelques traits singulièrement caractéristiques, tout
ce qu'il y a d'émouvant, de réconfortant et d'édifiant, en cet
adieu d'un Lorrain de Paris à la grande ville.
Le partant, c'est M. Marchand, qui a été professeur à Turgot,
après avoir été élève, puis professeur à l'École supérieure de
Nancy. L'Association des Originaires de Meurthe-et-Moselle et le
groupement des anciens élèves de l'École supérieure de Nancy en
résidence à Paris, rompaient pour la dernière fois le pain avec
lui. En cet entretien suprême, il n'y eut que sérénité profonde,
franche gaieté, sincère sourire.
A l'heure choisie par lui, M. Marchand quitte Paris pour
Verdenal, « à 415 kilomètres de Paris, à 2 kilomètres de
Blâmont, à 28 kilomètres de Lunéville », véritable village et de
très modestes proportions. Au retour de M. Marchand, Verdenal,
en le comptant, aura 234 âmes. Mais, dans les environs de
Blâmont, Repaix n'en a que 166, Halloville 131, Reillon 96. Il y
a même, aux alentours, plus d'un village dont toute la
population tiendrait à l'aise dans la maison parisienne à
laquelle, aujourd'hui, M. Marchand paie allègrement son dernier
terme.
Demain, avec délices, le revenant respirera l'air pur, à pleins
poumons, près de ses mirabelliers, devant son rucher. De ce
rucher qui est sien, il aperçoit Dabo et le tunnel dont
Erckmann-Chatrian a conté l'histoire dans Maître Daniel Bock, la
montagne au flanc de laquelle le Sous-Maître d'Erckmann a fait
sa première classe et son dernier cours d'adultes.
A 15 petits kilomètres de son rucher, il aperçoit le Donon,
montagne sacrée de Lorraine, notre Fusy-Ama à nous, qu'il croit
toucher de la main.
Bien entendu, ces quinze petits kilomètres sont comptés à vol
d'oiseau. A ce compte, deux cent cinquante petits kilomètres
seulement séparent Le Bourget de Verdenal.
A droite, voilà Saint-Dié et les horizons, où demeure attaché le
souvenir de Jules-Ferry, le grand éducateur, patriote
clairvoyant, qui a voulu mourir debout.
Si M. Marchand, près de son rucher, se retourne, il aperçoit le
fort de Manonviller, dont l'image suscite de si cruels
avertissements dans l'esprit de tous les Français, soucieux
avant tout de maintenir la paix en Europe.
Plus loin, voilà la colline de Malzéville, dont la grâce
florentine fait penser à Fiesole : le Lorrain est modeste pour
lui-même, mais non pas pour sa Lorraine ! Plus loin, Sion, où la
« lanterne des morts », dressée à la mémoire de Maurice Barrés,
constitue pour les Lorrains un signal de haute et loyale unité
française.
Nous ayant ainsi fait les honneurs de son panorama domestique,
M. Marchand conclut, en s'adressant à tous ses compatriotes sans
exception : « Quand vous passerez sur la grand'route de Paris à
Strasbourg, à égale distance entre Lunéville et Sarrebourg, dès
que vous apercevrez les ruines du château de Blâmont regardez un
peu vers la gauche.
De l'autre côté de la Vezouze, vous découvrirez le clocher de
Verdenal. Songez que vous avez là un bon camarade qui serait
heureux de vous revoir et qui ne vous oubliera jamais. » Goûtons
en passant les exquises nuances de cette invitation si sincère.
« Serait heureux de vous revoir » est un touchant conditionnel.
« Jamais ne vous oubliera » est un futur sans condition. Comme
tout bon Lorrain, M. Marchand, en reprenant un contact constant
avec le sol natal, retrouvera une nouvel1e jeunesse. En même
temps, il restera en relations régulières avec les associations
lorraines à Paris, qui s'entendent parfaitement pour servir de
leur mieux la France et la Lorraine. Société des Lorrains de
Paris : Président M. Poincaré ; secrétaire M. Simette ;
Originaires de Meurthe-et-Moselle : Président M. Louis Marin ;
Ligue Lorraine : Président M. Pierre Lyautey ; Union Lorraine :
Président M. de Wendel. Chacune de ces Associations possède un
champ d'activité qui lui est propre. Toutes ont le même but :
rendre la Lorraine toujours plus grande, toujours plus prospère,
dans l'incomparable et immortelle unité de la France. Souhaitons
donc que toutes se développent sans cesse au profit de la grande
Nation, de la grande ville et de la chère province.
L'Est Républicain et la Marche de France ont souvent eu
l'occasion de signaler les initiatives de ces Associations.
Ces Associations ont, à Paris, depuis trois ans, une feuille
mensuelle dont le directeur est M. Frédéric Dupont, fils du
général nancéien Charles Dupont, qui a été, après la guerre,
pendant plus de six ans, gouverneur militaire de Varsovie.
Ajoutons que M. Frédéric Dupont vient d'être nommé secrétaire de
la Conférences des avocats, c'est-à-dire qu'il occupe un poste
où ont passé Raymond Poincaré, Henri Robert, Charles Reibel.
Le rucher de Marchand, près de Verdenal, mêlera plus d'une fois
à son doux bourdonnement l'écho des fraternelles causeries
parisiennes.
Émile HINZELIN. 28 juillet 1929
HARBOUEY
Probité. - Le jeune Plançon Louis a remis à son instituteur une
petite somme d'argent trouvée aux environs de l'école.
Félicitations. 4 août 1929
Desserte postale de Domjevin (Meurthe-et-Moselle)
La commune de Domjevin est rattachée postalement au bureau d'Ogéviller
et non plus à celui de Bénaménil.
En conséquence, les correspondances à destination de Domjevin
devront être adressées dorénavant comme suit ;
« M. X..., à Domjevin, par Ogéviller (M.-et-M.). » 8 août 1929
Dimanche 25 août
Inauguration du monument du 223e R. I, à Reillon
Le monument du souvenir, élevé à la mémoire des anciens du 223e
d'infanterie sera inauguré le 25 août prochain, dans le
cimetière national de Reillon.
Le monument, dû à MM. Guenard, architecte, et Cochinaire frères,
sculpteurs, consiste en une colonne en pierre d'Euville
marbrière. L'inscription gravée porte les noms des communes
lorraines du secteur de Reillon-Leintrey, où le 223e R.I. a
combattu depuis août 1914 à juin 1916.
Les organisateurs font un pressant appel auprès de la population
lorraine pour qu'elle se joigne aux Bressans « Les Anciens au
223e », qui viendront de bien loin ce pour-là pour rendre
hommage aux morts qu'ils ont laissés sur notre terre lorraine.
Il faut que beaucoup de Lorrains et que des délégations de
diverses sociétés patriotiques et d'anciens combattants se
joignent aux « Anciens du 223e R. I. », promoteurs de cette fête
du souvenir.
LE PROGRAMME DE LA JOURNÉE
A 9 heures, départ des anciens du 223e pour Reillon en auto-car,
passant par Marainviller, Bénaménil, Domjevin, Vého, Reillon. A
10 h. 15, sur la place de Reillon, formation du cortège devant
se rendre au cimetière national à l'intersection des routes de
Blémerey et de Gondrexon.
Rassemblement dans le cimetière français autour du monument.
Inauguration. Retour en cortège à Reillon. Remise à la
municipalité de la plaque érigée à la mairie en souvenir des
enfants de Reillon morts pendant la grande guerre. Service
religieux en l'église reconstruite de Reillon ; la messe sera
dite par l'abbé Lestiévant, ancien capitaine au 223e. A midi,
repas en commun à Reillon. Visite du secteur Reillon-Leintrey
cote 303, Zeppelin et retour à la sapinière P.A. 18, 3 kil. 500
à pied). De là en autos-cars, visite des secteurs 1914-1915 par
Leintrey, Emberménil, Xures, Parroy, Bures, Arracourt, Valhey,
Einville, Bonviller, Lunéville, A 19 h. 50 : dîner en commun à
l'hôtel des Vosges. Coucher à Lunéville. 9 août 1929
FREMONVILLE
Police de la route. - M. René Cornibé, ébéniste à Bertrambois,
qui n'avait pas fait fonctionner son appareil avertisseur en
moto, dans un tournant dangereux, a été l'objet d'un
procès-verbal. 10 août 1929
TRIBUNAL CORRECTIONNEL
Audience du 9 août
Un persécuté. - François Albert, 73 ans, cultivateur à Domjevin,
a la manie de la persécution. Il se croit sans cesse volé sur
tout et par tous. Aussi se crut-il obligé d'en faire autant. Il
détourna, au préjudice d'un cultivateur, des roues de chariot
qui, paraît-il, lui auraient été dérobées il y a trois ans. Me
Gasse, son défenseur, demande l'indulgence du tribunal pour son
client très âgé et qui, parfois, semble un peu déséquilibré.
Huit jours de prison avec sursis. 16 août 1929
Le monument de Reillon
Lunéville, le 15 août.
C'est le 25 août que doit être inauguré le monument de Reillon,
élevé par les soins de l'Amicale des Anciens du 223e R. I.
Beaucoup des soldats enterrés dans le cimetière de Reillon
appartenaient au 223e R. I., qui tint deux années le secteur
Reillon-Leintrey. Le monument est en pierre dure sur ses faces,
il porte les inscriptions suivantes, qui rappellent les
batailles et les combats livrés non loin de Lunéville :
Les Anciens du 223e R. I. à leurs camarades tombés sur la terre
lorraine 1914-15-16
Méhoncourt-Rozelieures-Gerbéviller-Rehainviller-Bathelémont-Beauzemont-Parroy-Vého-Reillon-leintrey-Le
Xon
Voici le programma de la journée du Souvenir :
A 9 heures, départ des anciens du 223e pour Reillon, en
autocars, passant par Marainvillers, Bénaménil, Domjevin, Vého,
Reillon. A 10 h, 15, sur la place de Reillon, formation du
cortège devant se rendre au cimetière national, à l'intersection
des routes de Blémerey et de Gondrexon. Rassemblement dans le
cimetière français, autour du monument. Inauguration. Retour en
cortège à Reillon Remise à la municipalité de la plaque érigée à
la mairie en souvenir des enfants de Reillon morts pendant la
grande guerre.
Service religieux en l'église reconstruite de Reillon ; la messe
sera dite par M. l'abbé Lestiévant, ancien capi.ainé du 223e.
A midi, repas en commun à Reillon. Visite du secteur Reillon-Leintrey
(cote 303, Zeppelin et retour à la sapinière P. A. 18, 3 km 500
à pied). De là, en autocars, visite des secteurs 1914-1915. par
Leintrey, Emberménil, Xures, Parroy, Bures, Arracourt, Valhey,
Einville, Bonviller, Lunéville.
A 19 h. 30, dîner en commun à l'Hôtel des Vosges. Coucher à
Lunéville 21 août 1929
A. M. C.
Inauguration du monument commémoratif du cimetière national de
Reillon (Meurthe-et-Moselle)
(22 k. de Lunéville, 6 k. d'Emberménil)
Le conseil d'administration de l'A.M.C. fait un appel pressant à
tous les membres de l'Association qui pourraient se rendre à
l'inauguration du monument de Reillon le dimanche 25 août, en se
joignant aux « Anciens du 223e R I. », promoteurs de cette fête
du souvenir.
Une délégation du comité de la section de Lunéville, le plus
proche de Reillon, doit participer à cette cérémonie.
A 10 heures, rassemblement sur la place de Reillon pour le
départ au cimetière. A 11 heures, service religieux. 22 août 1929
Les belles oeuvres
LA MAISON MATERNELLE DE BLAMONT
Nul n'est prophète dans sort pays. Rien de plus vrai ! Vous avez
certainement une grande admiration pour les hôpitaux, les
établissements de charité de Paris, de Lyon, de Strasbourg, de
Nancy même, et vous n'êtes jamais venu à Blâmont !
Connaissez-vous le château de Blâmont, ce beau château situé sur
la route de Nancy à Strasbourg, ses tours médiévales, ses ruines
grandioses datant de la guerre de 30 ans, son parc avec ses
arbres centenaires ?
Savez-vous que 85 enfants de 8 jours à 18 mois y vivent d'une
vie admirablement réglée. Ces petits sont en grande partie de
pauvres abandonnés, tombés à la charge de l'assistance publique,
ou des enfants que la Maison maternelle a accueillis avec leur
mère.
Ces mamans- restent dans la maison tant qu'elles allaitent leurs
petits. Mais ce n'est pas tout.
Un essaim charmant de jeunes filles apprend l'art de soigner les
tout petits. Ces puéricultrices, diplômées de l'Ecole de
puériculture de Blâmont, répandront la science acquise dans les
familles ou dans les oeuvres où elles exerceront leur art. Ce
n'est pas encore tout.
Dès que les enfants sont trop grands, ils sont placés dans des
familles du canton de Blâmont et surveillés par une infirmière
visiteuse. Le département de Meurthe-et-Moselle possède là une
oeuvre sociale complète qui a déjà sauvé des centaines de bébés,
puisque la mortalité infantile dans la maison est de 1 57 %.
La directrice de la Maison maternelle revient du congrès
international des infirmières à Montréal (Canada) (6.100
infirmières de 38 pays y prirent part). Elle a visité les
principaux hôpitaux et les établissements charitables concernant
la première enfance à : Montréal, Boston et New-York. Ils sont
nombreux et splendides, créés avec des moyens inconnus chez
nous, soutenus puissamment par l'opinion publique et a charité
privée qui est très vivante, très active, très généreuse là-bas.
Tout naturellement, la Maison maternelle de Blâmont a fait les
frais des nombreuses conversations avec les infirmières du
congrès. Canadiennes et Américaines ont admiré l'effort
prodigieux de notre province de Lorraine qui, au lendemain de la
guerre, a donné par la Maison maternelle de Blâmont une solution
parfaite au problème si angoissant des enfants abandonnés et des
pauvres mères sans foyer et sans toit. Aucune de ces infirmières
ne doutait de l'appui que la charité privée apporte à cette
oeuvre. N'estimez-vous pas qu'elles ont raison.
Voulez-vous imiter un peu dans la mesure de vos moyens ces pays
lointains si peuplés et pour lesquels la question de
préservation de l'enfance n'est pas d'un intérêt aussi poignant
que pour nous Français ?
La Maison maternelle de Blâmont tient le dimanche 1er septembre,
de 15 heures à 24 heures, sa fête annuelle. Venez-y ou envoyez
votre obole !
Vous le pouvez et vous le devez !
Tous nos petits enfants sont un peu les vôtres, puisqu'ils sont
Lorrains et Français ! 23 août 1929
L'inauguration du monument de Reillon
Lunéville, le 23 août.
Rappelons que c'est dimanche prochain 25 août que sera inauguré
le monument commémoratif des combats de Reillon, érigé en
l'honneur des morts du 223e par les survivants de ce régiment.
Une imposante légion de 210 Bressois, grossie des veuves et des
orphelins de ceux qui sont tombés pour la défense de notre sol,
vient tout exprès du département de l'Ain pour rendre un suprême
et éclatant hommage à leurs frères d'armes, morts au champ
d'honneur, et pour évoquer pieusement le passé en face des
tranchées du secteur que le 223e a tenu de 1914 à 1916.
Ces vaillants gars qui libérèrent Lunéville doivent être
accueillis à bras ouverts - en libérateurs - par les anciens
combattants lorrains qui sont cordialement invités à se joindre
à ces pèlerins du souvenir.
Un important contingent doit entourer les anciens du 223e et
l'A. M. C. lance à tous les camarades un chaleureux appel pour
que cette cérémonie prenne le caractère d'une large
participation des anciens combattants de la région, et affirme
les sentiments d'affectueuse camaraderie et de gratitude des
Lorrains vis-à-vis de leurs frères, défenseurs de nos foyers.
Elle convie, d'une façon particulièrement pressante, les membres
des sous-sections voisines à se trouver, à 10 heures 15, au
rassemblement de toutes les amitiés reconnaissantes, sur la
place du Reillon. La cérémonie sera terminée pour midi.
La section de Lunéville organise un service gratuit de
camionnettes, avec départ de la place Léopold, à 9 heures, et
retour pour le déjeuner. Pour permettre au comité de retenir les
voitures nécessaires, il est indispensable que les camarades
désirant assister aux cérémonies de Reillon se fassent inscrire
à la permanence de l'hôtel de ville, avant vendredi soir,
dernier délai. 25 août 1929
HERBEVILLER
Accident d'autos. - Le 21 août, vers 16 h. 30, M. Lhours Yves,
32 ans, chauffeur au service de la maison Mahaut et Cie,
négociants à Nancy, revenait de Sarrebourg en compagnie de M.
Léger Charles, livreur.
A 1 kilomètre environ avant d'arriver à Herbéviller, suivant la
route nationale n° 4 et tenant régulièrement leur droite, ils
furent doublés par une camionnette automobile conduite par M.
Sonnendruker Léon, 42 ans, chauffeur au service de la maison
Marchal, industriel à Nancy.
La camionnette heurta au passage, de sa roue arrière, la roue
gauche avant du camion-auto. Celui-ci, qui avait obliqué
fortement à droite pour laisser le passage libre à la
camionnette, fit alors une embardée par suite du choc et vint
s'écraser de l'avant contre un platane en bordure de la route.
La camionnette, continuant sa course, culbuta à 30 mètres plus
loin dans le fossé, côté gauche de la route, et se renversa sur
le côté. Le conducteur du camion a été blessé aux mains et au
genou gauche ; quant au livreur qui l'accompagnait, M. Léger, il
reçut de sérieuses blessures aux jambes et à la tête.
Il fut transporté à Herbéviller par un automobiliste bénévole,
de passage. Le conducteur de la camionnette n'a eu qu'une légère
égratignure au front.
Tous les trois reçurent les premiers soins de M, le docteur
Thomas, de Blâmont, prévenu, qui se rendit sur les lieux.
D'après l'enquête, il résulterait que la faute incombe au
conducteur de la camionnette, lequel, en doublant, aurait repris
trop tôt sa droite.
Les deux véhicules ont subi des dégâts importants. 30 août 1929
REPAIX
Plainte. - Dans la nuit du 25 au 26 courant, M. Joseph Usselmann,
journalier, dont la maison est distante de 100 mètres du
village, fut réveillé en sursaut par un certain nombre de
pierres jetées dans ses persiennes et sa porte.
M. Usselmann a porté plainte. 18 septembre 1929
AMENONCOURT
Les ambulants. - Les gendarmes ont verbalisé contre Léon
Weimerskirch, 43 ans, marchand ambulant, pour défaut de
récépissé de sa profession.
HARBOUEY
Les mauvais voisins. - Les familles Joseph Blanchet et Julien
Scherrer vivent en mauvaise intelligence. Mme Blanchet a porté
plainte contre Scherrer pour insultes et coups. De son côté, M.
Scherrer a porté plainte contre la dame Blanchet, qui lui aurait
jeté une cruche d'eau au visage.
REPAIX
L'auto et la vache. - En auto, à 400 mètres de Repaix, M.
Abraham Sztem, marchand ambulant à Nancy, est entré en collision
avec une vache appartenant à M. Lartisant Félix. L'arbre du pont
arrière de la voiture a été brisé. Quant à la vache, elle s'en
est tirée sans aucun mal.
Le marchand réclame 290 francs pour les réparations, et 200
francs pour l'immobilisation de sa voiture. 23 septembre 1929
BLAMONT
Accident mortel. - Le jeudi 21 septembre, vers 13 h. 50,
revenait de Nîmes, en auto, M. Tranchant Emile, garagiste à
Blâmont, accompagné de sa femme et de sa fille, âgée de 20 ans.
Au sommet de la côte de Bel-Air, à huit kilomètres de
Montélimar, apercevant un camion en panne qui obstruait une
partie de la route, M. Tranchant freina, mais la route bitumée
étant mouillée en raison de la pluie, la voiture dérapa et vint
heurter le lourd camion, chargé de marchandises qu'on
transbordait sur un autre véhicule.
Par suite du choc, la jeune fille fut tuée sur le coup. Le père
et la mère en furent quittes pour de légères contusions 24 septembre 1929
ANCERVILLER
Bris de clôture. - M. Blaise Louis, cultivateur à Ancerviller, a
porté plainte à la gendarmerie contre inconnu, pour bris d'une
clôture à une de ses propriétés sise route de Mignéville.
BLAMONT
Succès universitaire. - Nous relevons avec plaisir sur la
chronique universitaire, la nomination de M. Paul Berte, fils de
M. Berte, greffier, au titre d'ingénieur I.C.A M.
Nous lui adressons, ainsi qu'à sa famille, toutes nos
félicitations.
CHAZELLES
Le pigeon voyageur. - M. Camille Grivel a trouvé, dans son
pigeonnier, un pigeon voyageur allemand, qu'il a remis aux
gendarmes. 3 octobre 1929
BLAMONT
L'ivresse. - Cézard Maurice-Auguste, 26 ans, domestique de
culture à Ancerviller, qui, en état complet d'ivresse, réclamait
à boire devant l'établissement de Mme Thomas, débitante à
Blâmont, s'est, vu gratifier d'un procès-verbal en bonne et due
forme.
LEINTREY
En défaut. - Mey Adam, terrassier, sujet polonais, a été l'objet
de deux contraventions : une pour carte d'identité périmée et
défaut de visa de cette pièce à son départ de Méhoncourt, et un
deuxième pour défaut de visa d'extrait d'immatriculation. 25 octobre 1929
BURIVILLE
Tentative de vol. - Dimanche dernier, jour de la fête de
Buriville, M. René Mangin, débitant, avait quitté sa maison
pendant environ une heure, de 11 h. 30 à minuit 30. Quand il
rentra, il aperçut une fenêtre ouverte et de la lumière dans sa
cave. Des portes étaient ouvertes. Mais, surpris par le retour
du propriétaire, le malfaiteur déguerpit avant d'avoir volé quoi
que ce soit. Une somme de 180 fr. qui se trouvait bien en vue
sur la table n'a pas été touchée. 29 octobre 1929
AVRICOURT
En défaut. - M. Marcel Paul, chauffeur au service de M. Drusch
Nicolas, à Dieuze, qui conduisait un camion auto sans éclairage
à l'arrière, a été l'objet d'une contravention route
départementale n° 13, territoire d'Avricourt. 4 novembre 1929
BLAMONT
Avis d'enquête. - Le public est prévenu que, chargé de procéder
à une enquête sur une demande présentée par M. d'Hausen, tendant
à obtenir l'autorisation de disposer de l'énergie de la rivière
la Vezouze, pour la mise en jeu d'une usine située sur le
territoire de cette ville, lieu dit a Le Moulin des Champs et
destinée à la production de la force motrice, se rendra à
Blâmont, le 8 novembre, à 14 heures, pour procéder à une visite
des lieux et recevoir, le cas échéant, les desiderata des
personnes que cette affaire peut intéresser, soit comme
riverains, soit comme arrosants, soit comme propriétaires
d'usines, etc. 20 novembre 1929
BLAMONT
Pupilles de l'école. - Les instituteurs et institutrices du
canton de Blâmont qui ont des élèves vraiment nécessiteux, sont
priés d'adresser leurs demandes de secours avant le 8 décembre
prochain.
Les sports. - Résultat du dimanche 17 novembre. - C.S. Dieuze
bat la Blâmontaise par 3 buts à 2. Partie correcte disputée
devant un nombreux public. Toute l'équipe de visiteurs est à
féliciter, particulièrement les avants.
Chez les locaux, la défense et surtout le demi-centre se mirent
en évidence. Dimanche prochain, l'U.B. se rendra à Baccarat pour
y rencontrer le C. A. de Baccarat en un match amical.
HERBEVILLER
On demande de l'eau, - On nous écrit :
« Il y a environ deux ans que l'eau potable a été amenée à
Herbéviller, ainsi qu'à Ogéviller et Fréménil. Une source fut
captée sur le territoire d'Herbéviller, conduite ensuite sur un
point culminant d'Ogéviller et de là, amenée et répartie dans
les trois communes.
Tout allait à merveille lorsque les grandes gelées de l'an
dernier vinrent obstruer les conduites, nécessitant
d'importantes réparations au moment du dégel.
Depuis cette époque, hélas ! nous sommes toujours privés d'eau à
Herbéviller, alors qu'il n'en est pas de même dans les deux
autres communes.
Les concessionnaires d'Herbéviller ont beaucoup de patience.
Néanmoins, ils se demandent avec inquiétude s'il leur faudra
attendre le dégel de 1930 ou 1932 pour pouvoir user de quelques
20 litres d'eau qui lui sont nécessaires pour les besoins de
leur ménage.
Une fuite dans des canalisations, cela se répare. Faut-il donc
attendre l'apparition de la fièvre typhoïde pour prendre une
décision ?
Je pense que la plainte des usagers que je vous transmets aura
pour effet de secouer enfin une inconcevable apathie.
Il faut qu'on le sache, tout Herbéviller réclame de l'eau. - R.
B. 23 novembre 1929
TRIBUNAL CORRECTIONNEL
[...]Joséphine Bertrand, 24 ans, épouse Drahon, demeurant à
Domèvre-sur-Vezouse, a un vocabulaire pittoresque.
Elle répondit aux observations d'un agent de police de Cirey,
qu'elle voudrait le voir mourir la... bouche ouverte et les
pieds dans un bénitier ! Elle le qualifia encore de vieille noix
et de vieille cloche ! - 50 fr. d'amende par défaut. 3 décembre 1929
BLAMONT
Avertissez ! - Les gendarmes de Blâmont, en stationnement pour
la police de la route, à l'angle formé par la Grande-Rue et la
rue de Voise, ont vu un camion-automobile venir de cette
dernière voie et s'engager dans la Grande-Rue. Le conducteur, M.
Blondey Georges, qui n'a pas actionné d'appareil avertisseur,
afin d'annoncer son approche du carrefour, a été l'objet d'une
contravention en bonne et due forme.
HERBÉVILLER
Don. - A l'occasion du décès de M. Hovasse Jean-Joseph, MM.
Hovasse frères ont remis à M. le maire la somme de deux cents
francs pour être distribuée aux plus nécessiteux de la commune. 13 décembre 1929
AVRICOURT
Le visa. - En gare d'Avricourt, les gendarmes vérifiant les
papiers d'un étranger, ont dressé procès-verbal contre Vallar
Antonio, sujet italien, pour défaut de visa de son extrait
d'immatriculation à son arrivée à la mairie de Chazelles.
Eclairez ! - Route départementale n° 13, les gendarmes
remarquèrent deux voitures hippomobiles non éclairées, en
stationnement en bordure de la route, et dressèrent
contravention à leur conducteur, Gesell Joseph, domestique chez
M. Jeunesse, négociant, à Réchicourt-le-Château.
En défaut. - De service à Avricourt, les gendarmes ont verbalisé
contre Pierson Edouard, brocanteur ambulant, à Reclonville, pour
non présentation de sa médaille de brocanteur. 25 décembre 1929
AVRICOURT
Pas en règle. - Rue Principale les gendarmes vérifiant les
papiers d'un automobiliste, ont verbalisé contre M. Daval
Delphin-Georges, gérant de la Société Nancéienne, à Blâmont,
pour automobile dépourvue de plaque d identité, défaut de permis
de conduire et de carte grise. M Daval a fait en outre l'objet
d'un procès-verbal supplémentaire, pour défaut de permis de
circulation.
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