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L'Est Républicain
- 1939 -
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27 janvier 1939
Le drame de la Pouponnière de Blâmont 1er février 1939
AMENONCOURT
Contraventions. - M. Blaser Valentin, meunier, demeurant à
Imling (Moselle), a fait l'objet d'un triple procès verbal pour
défaut de plaque d'identité au camion automobile qu'il
conduisait, défaut de permis de conduire et de carnet de bord.
AVRICOURT
Le code. - M. Gintz Aloïse, ouvrier en chaussures, demeurant à
Moussey (Moselle), a fait l'objet d'un procès verbal pour
insuffisance d'éclairage à l'automobile qu'il pilotait 14 février 1939
Les origines lorraines et le fabuleux héritage de Pierre Benoit
Dumas
Une conférence de M. Eug. Nicolas à Lunéville
Dans la conférence si documentée qu'il fit l'autre jour sur
Pierre-Benoît Dumas, gouverneur général des possessions
françaises dans l'Inde, M. Eugène Nicolas, avocat à Lunéville, a
parlé des origines lorraines de Dumas. Il a cité, notamment,
cette anecdote :
« La fameuse « liqueur de Nancy » qu'il fit parvenir, en plein
soulèvement indigène, à Ragodji-Bhousla - liqueur tellement
appréciée par la maîtresse de celui-ci qu'elle n'hésita pas à
lui en réclamer - on a de sérieuses raisons de penser qu'elle
n'est autre que notre précieuse « Mirabelle de Lorraine « (liquor
et aureis Lotharingiae fructibus distillata).
Cette anecdote n'a pas manqué de servir d'argument aux partisans
de l'origine lorraine de Dumas.
« Comment, disent-ils, à une époque où les transports étaient si
difficiles, les tractations commerciales embryonnaires, où
l'interpénétration des produits de nos différentes provinces
n'existait pour ainsi dire pas, comment Dumas aurait-il pu
connaître « la mirabelle », s'il n'était pas Lorrain d'origine,
et s'il n'avait pas eu l'occasion de s'en procurer dans son
pays, alors surtout que les terres d'évêché n'étaient point
encore réunies à la France. »
A rencontre de l'opinion d'historiens, comme Lavisse et Rambaud,
qui font naître Pierre-Benoît Dumas à Paris, M. Eugène Nicolas a
d'autres raisons sérieuses d'affirmer qu'il est né en Lorraine
et, selon toute vraisemblance, au village de Herbéviller, dans
le canton de Blâmont.
Les historiens déclarent que l'ancien gouverneur aurait laissé
sa fortune a son frère, Gabriel-Olivier Benoit, dit Dumas,
lequel, riche propriétaire a Paris et dans la région parisienne,
serait à son tour décédé ab intestat en 1777.
Cette fortune, l'une des plus considérables de France,
puisqu'elle ne s élevait pas à moins de cent douze millions-or,
fut disputée entre le roi - qui la revendiquait parce qu'on
disait ce Dumas bâtard - des seigneurs, qui la réclamaient comme
hauts justiciers, et des individus nommés Benoît. Mais Benoît
n'est qu'un prénom. Le nom patronymique était Dumas.
Un hommes d'affaires, nomme Pétillot, n'hésita pas à recourir au
moyen de falsifier plusieurs actes d'état civil, et notamment
celui de l'acte de mariage des parents de Dumas.
La manoeuvre fut découverte, et le roi, à défaut d'héritiers du
nom de Dumas, se partagea l'héritage de Benoit Dumas avec huit
justiciers, parmi lesquels se trouvait le duc d'Orléans, son
frère. Il s'octroya personnellement les immeubles de Paris et
fit libéralement abandon de ceux de la campagne à ses
co-partageants.
Une sentence du domaine du 4 avril 1778 avait bien déclaré le
fisc héritier de la succession vacante, pour cause de bâtardise,
au préjudice de ceux qui se portaient pour les vrais et
légitimes héritiers du « de cujus », mais appel de cette
sentence fut interjeté par un sieur Christophe Benoit, armurier
à Lyon, lequel revendiquait la qualité de cousin-germain de
Gabriel-Olivier Dumas, avec toutes les conséquences de droit.
Christophe Benoit étant décédé en cours d'instance, l'action fut
reprise par ses enfants et petits-enfants, lesquels furent
purement et simplement déboutés de leurs prétentions, à défaut
de preuves jugées suffisantes.
L'arrêt du Parlement de Paris du 24 avril 1780 récusa tous les
parents qui s'étaient présentés, reconnut la légitimité de la
naissance du dit Gabriel-Olivier-Benoit, dit Dumas (le frère de
Pierre Benoit) et adjugea définitivement sa succession à titre
de déshérence au roi, au duc d'Orléans, et, à différents autres
seigneurs, tant laïcs qu'ecclésiastiques.
Depuis lors, nombreuses et périodiques furent les instances
engagées en vue de la revendication de ce fabuleux héritage,
accru d'intérêts composés, toutes, hélas, également marquées au
coin de la stérilité. D'autre part, l'histoire de la succession
de Jean Thiéry, nous a montré éloquemment de quelle façon, lés
intérêts composés, en prenant de l'âge, se décomposent...
Nous n'insisterons pas sur les récents procès engagés par des
ayants droit, plus ou moins légitimes.
Me Eugène Nicolas, à qui nous devons l'historique complet de
l'affaire, dit en manière de conclusion :
« L'histoire de cette succession fabuleuse n'a-t-elle pas
défrayé un nombre incalculable de veillées, dans les familles
agricoles, suscité les espoirs et bercé les rêves de bien des
vies, allumé mille convoitises aussi, versé dans les coeurs un
merveilleux trésor d'illusions, provoqué, en tout cas, au cours
du siècle écoulé Dieu sait combien de stériles recherches et de
vaines démarches ?
« Que l'effondrement de leurs espoirs matériels n'ait pas, du
moins, pour funeste conséquence, d'affaiblir pour autant leur
foi ancestrale et leur secret orgueil d'appartenir à la
descendance d'une des plus hautes illustrations du génie
colonisateur français, du créateur incontesté de notre éphémère
domination sur une vaste portion de cet immense Hindoustan
devenu, depuis, le plus beau fleuron de la couronne britannique
! »
[NDLR : curieuse hypothèse que cette naissance à Herbéviller du
futur gouverneur de Pondichéry. Car Pierre-Benoist Dumas, de son
vrai nom Benoist Benoist, est né à Paris, paroisse Saint-Roch,
le 19 mai 1696] 22 février 1939
REPAIX
Quête à mariage. - Une quête faite au mariage de M. Ch. Chrétien
avec Mlle M. Lécrivain, a produit 83 francs, destinés à la
caisse des écoles et l'entretien du monument aux morts.
Merci et voeux aux époux. 13 avril 1939
FRÉMONVILLE
Quête à mariage. - Une quête faite au mariage de M. Marcel
Hoertner et de Mlle Marie-Louise Comte, a produit la somme de 35
fr., qui a été versée à la caisse des pupilles de l'école.
Remerciements et voeux.
GOGNEY
Auto contre auto. - Une collision s'est produite sur la route
nationale numéro quatre, entre les communes de Gogney et de
Saint-Georges, entre deux voitures automobiles conduites
respectivement par MM. Wenger, fromager, demeurant à Halloville,
et Stégli Georges, demeurant à Souffelweyersheim (Bas-Rhin).
Ce dernier, blessé à, la figure par des éclats de verre et
portant plusieurs contusions sur diverses parties du corps, a
reçu des soins de M. le docteur Thomas, de Blâmont, qui a
délivré un certificat médical. Dégâts matériels aux deux
voitures, une enquête est ouverte. 8 mai 1939
La mort mystérieuse du cheminot d'Emberménil
Lunéville, 7 mai. - La disparition, le 18 mars, du chef de
canton de la Compagnie de l'Est, Joseph-Louis Furstenberger dont
le cadavre avait été découvert dans, la Sarre, à Hof, cinq
semaines plus tard, demeure entourée d'un mystère difficile à
pénétrer. Gendarmerie et police mobile négligèrent d'informer la
presse de cette disparition. Silence absolu bouche cousue, comme
s'il se fût agi d'un secret intéressant la défense nationale !
Nous avons dit que le samedi 20 mars, M. Furstenberger, son
travail terminé à Emberménil, avait pris son train habituel pour
regagner son domicile, à Mont-sur-Meurthe II convient d'ajouter
qu'il ne se trouvait pas, ce jour-là, dans son état normal.
S'étant attardé au café des Amis, il semblait légèrement pris de
boisson.
Quand il descendit à la gare de Marainviller, il se rendit au
café-restaurant tenu par M Pierson et demanda une chambre pour
la nuit M Pierson remarqua que le chef de canton avait bu et
qu'en outre, il avait dû faire une chute dans un fossé Ses
vêtements, en effet, étaient trempés et maculés de boue fraîche
Le restaurateur lui répondit qu'il n'avait pas de chambre
disponible.
Il était alors 17 h 30 - Furstenberger quitta l'établissement.
Deux heures plus tard, une femme de Marainviller l'aperçut, se
dirigeant hâtivement vers la gare, selon toute vraisemblance
pour prendre le train de 20 heures, qui se dirige vers
Sarrebourg.
Prit-il le train ? Tout porte à le croire. Avait-il l'intention
de retourner à Emberménil ? C'est encore possible.
Peut-être s'étant endormi, ne se réveilla-t-il qu'à Sarrebourg,
point terminus du convoi... En tout cas, personne ne le revit
plus à partir de ce moment.
Il est permis de supposer qu'en arrivant à Sarrebourg de nuit,
il aura été attaqué par de mauvais garçons, dépouillé de son sac
et de son veston - lequel contenait ses papiers et une somme
d'argent très importante - et jeté ensuite dans la Sarre
On en est réduit à émettre des hypothèses.
Bien que n'ayant nullement été gênée par les indiscrétions de la
presse, l'enquête ouverte n'a, jusqu'ici, donné aucun résultat. 25 juin 1939
En réponse à un geste touchant
Une lettre du président Daladier aux élèves de Leintrey
(M.-et-M.)
Dans un geste touchant, les élèves de l'école primaire de
Leintrey, par Emberménil (M.-et-M.), avaient adressé au ministre
de la défense nationale une lettre qui contenait 100 francs,
provenant de la coopérative scolaire, pour aider à l'achat d'un
avion.
Voici la réponse que M. Edouard Daladier vient d'adresser à nos
petits compatriotes :
Mes chers petits Amis,
J'ai bien reçu votre lettre et les 100 francs que, tous
ensembles, vous m'avez adressés pour m'aider à acheter un avion.
J'ai été très touché du geste que vous a dicté votre grand amour
de la France.
Je vous en félicite et vous remercie de votre don généreux. Les
témoignages du fervent patriotisme des enfants de notre chère
Lorraine me sont particulièrement précieux.
J'ai fait transmettre ces 100 francs à la Caisse autonome de la
défense nationale comme contribution à l'achat d'un avion qui
portera le nom de votre belle province.
Je vous adresse, mes chers petits amis, mes meilleures pensées.
Signé : DALADIER 21 juillet 1939
Le feu détruit une maison de culture à Saint-Martin (M.-et-M.)
Lunéville, le 20 juillet (de notre rédaction). - Aujourd'hui, à
midi, le feu s'est déclaré dans une maison de culture de
Saint-Martin, commune du canton de Blâmont. L'immeuble, qui
appartient à M. Emile Carrier, cultivateur, est situé en bordure
de la route de Blémerey.
En très peu de temps, alimenté par les récoltés, le sinistre
prit une grande extension. Les pompiers et les habitants de
Saint-Martin, accourus immédiate- ment sur les lieux, réussirent
à sauver le bétail et la plus grande partie des objets
mobiliers.
Bientôt les pompiers de Blâmont et de Herbéviller venaient
prêter main- forte, mais leur tâche dut se borner à protéger les
maisons voisines. La maison Carrier a été complètement détruite.
La gendarmerie a ouvert une enquête pour déterminer les causes
du sinistre. 13 août 1939
BLAMONT
Mérite agricole. - Dans la récente promotion du mérite agricole
nous relevons le nom de M. Paul Welker, cultivateur et
conseiller municipal à Blâmont.
La ferme de M. Welker est exploitée par la même famille depuis
plus de 150 ans. Ce fait qui contraste avec la désertion
actuelle de nos campagnes mérite d'être signalé.
Nous adressons à M Paul Welker nos sincères félicitations.
Palmes académiques. - Mlle Henriette Nô, directrice de l'école
des filles de Blâmont, vient de recevoir le ruban violet. Toutes
nos félicitations.
NONHIGNY
Légion d'honneur. - M Gérard, maire de Nonhigny vient de
recevoir la croix de chevalier de la Légion d'honneur au titre
du ministère de l'intérieur (promotion des maires). M. Gérard
exerce ses fonctions municipales avec autorité depuis 40 ans.
Nous lui présentons nos félicitations pour la distinction qui
vient couronner sa longue carrière municipale. 16 septembre 1939
DOMÈVRE-SUR-VEZOUZE
Nécrologie. - Nous avons aujourd'hui le vif regret d'annoncer la
mort de M. Hyacinthe Piot, instituteur honoraire à Domèvre.
M. Piot, qui avait pris sa retraite il y a quatre ans, avait été
successivement instituteur adjoint à Jarville, Deneuvre et Cirey,
puis instituteur à Xousse de 1910 à 1923. Entre temps, il fit la
guerre qu'il termina sur le front de Champagne où il gagna la
croix de guerre.
De retour à Xousse, il se dévoua sans compter à la
reconstruction du pays.
Nommé instituteur à Domèvre, il était depuis 1936 délégué
cantonal, puis président de la délégation.
Le défunt était un homme profondément dévoué à tous, un coeur
excellent.
Nous prions sa famille d'agréer nos vives condoléances. 26 décembre 1939
HARBOUEY
Pour nos soldats. - Une collecte faite par les enfants de
l'école a produit 200 francs destinés à acheter de la laine pour
confectionner des vêtements chauds pour nos soldats nécessiteux
du front. Les vêtements seront faits par les fillettes de
l'école et par quelques personnes de bonne volonté.
Remerciements aux donateurs. 27 décembre 1939
DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
Tricot du soldat. - La quête pour le tricot du soldat a produit
la somme de 725 francs, et non de 72 francs comme il a été
annoncé par erreur.
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