18 février 1933 - n° 7 - p. 106
Itinéraire de la tournée de Confirmation dans les deux
arrondissements de Nancy et de Lunéville en 1933
Mardi 6 juin. - MATIN : Domèvre-sur-Vesouze, Ancerviller,
Bénaménil, Blémerey, Domjevin, Herbéviller, Ogéviller,
Saint-Martin.
Soir : Blâmont, Amenoncourt, Autrepierre, Avricourt, Barbas,
Chazelles, Emberménil, Gogney, Leintrey, Nonhigny, Repaix,
Vaucourt, Vého, Verdenal, Xousse .
Jeudi 8 juin. - MATIN : Cirey-sur-Vesouze, Bertrambois,
Frémonville, Harbouey, Parux, Petitmont, Tanconville,
Val-et-Châtillon.
4 mars 1933 - n° 9 -
p. 140
HISTOIRE ET ARCHÉOLOGIE
Bibliographie lorraine
Les choeurs de « Saint-Pius »
Les éditeurs nous transmettent la note suivante :
La partition de Saint-Pius est entre les mains des correcteurs
et la liste de souscription sera close prochainement, quand nous
donnerons le bon à tirer. Nous rappelons que la partition sera
mise on vente nu prix de 40 francs. Les souscripteurs
bénéficieront d'une remise de 25 %. Nous espérons que le nombre
des amateurs nous permettra de leur consentir une réduction
encore plus avantageuse : 50 % pour 200 souscripteurs. La
partition de 64 pages reviendrait donc à 20 francs.
Elle sera dédiée aux trois anciens supérieurs du Petit-Séminaire
: MM. Gonbervaux, Léopold Martin et Durand, qui, de 1865 à 1927,
ont gardé la châsse de saint Pius. M. le Supérieur du
Petit-Séminaire, qui tint le rôle de Pius en 1890, a bien voulu
se charger de présenter l'oeuvre de M. Marteaux. On nous demande,
parfois, des renseignements sur le compositeur des choeurs de
Pius. Voici quelques détails biographiques qui pourront
intéresser les lecteurs lorrains.
M. Ch. MARTEAUX naquit à Vic-sur-Seille, en 1831. A l'âge de 12
ans, il étudia l'orgue, sous la direction d'un bon organiste, L.
Wackenthaler. En 1848, il devenait à Paris l'élève de Marmontel.
Revenu en Lorraine, il tint les orgues à Blâmont, à Vic, à
Nancy, où, en 1858, nous le trouvons maître de chapelle à
l'Institution des Jeunes-Aveugles.
En 1864, il fut appelé à l'orgue de Saint-Laurent de
Pont-à-Mousson; il enseigna la musique au Petit-Séminaire et ce
fut pour le élèves de cet établissement et à l'occasion de la
triomphale translation des reliques du jeune martyr romain,
Pius, le 9 juillet 1865, qu'il écrivit les choeurs dont nous
entreprenons l'édition.
Après la guerre de 1870, M. Rigaux, organiste de
Saint-Vincent-Saint-Fiacre, optait pour Saint-Sébastien. M.
Marteaux le remplaçait aux Trois-Maisons; il était suppléé,
disons-le en passant, à Saint-Laurent et au Petit-Séminaire, par
M. J.-B. Pilloy, dont le fils, M. H. Pilloy, titulaire de
l'orgue de Jarville, professe la musique à La Malgrange et à
Bosserville.
M. Marteaux, qui occupait un fauteuil à l' Académie romaine de
Sainte-Cécile, mourut prématurément, le 7 juin 1874.
Ses oeuvres sont abondantes et variées; il écrivit, pour les
voix, notamment sa magnifique cantate Rome ou la Guerre Sainte
... il écrivit, aussi, pour l'orchestre, pour l'orgue, pour le
piano... Sa muse lui inspira des mélodies d'un dessin élégant et
d'une lecture délicate.
Les choeurs de Pius représentent précisément la manière charmante
et sans prétention de ce modeste et fervent artiste: aussi, nous
remercions M. le chanoine Holz et M. l'abbé Kaltnecker de nous
avoir aidé à sauver de l'oubli l'oeuvre de ce musicien.
Envoyer son adhésion à la Société Anonyme d'Editions et de
Musique, 7, rue Gambetta, à Nancy; ou à M. l'abbé KALTNECKER, à
Bosserville, par Art-sur-Meurthe.
11 mars 1933 - n° 10
- p. 160
HISTOIRE ET ARCHÉOLOGIE
Bibliographie lorraine
Chanoine DEDENON. - L'abbaye de Beaupré. Sa place et son rôle
dans le pays de Lunéville (1).
L'infatigable travailleur qu'est M. le chanoine Dedenon, a,
cette fois, quitté le Blâmontois, qui lui doit une si
intéressante monographie et plusieurs notices historiques, pour
le pays de Lunéville. Il est vrai qu'il y fut entrainé par un
autre évocateur, aujourd'hui décédé, des souvenirs du passé de
notre Lorraine, M. l'abbé Bernhardt.
L'abbaye cistercienne de Beaupré, dans la vallée de la Meurthre,
en amont de Lunéville, n'avait pas encore trouvé son historien.
M. Bernhardt, originaire de Baccarat, après avoir écrit et édité
une monographie de ceite ville et de Deneuvre, la paroisse mère,
s'était laissé tenter par ce qu'il avait entendu raconter du
rôle que Beaupré avait rempli dans la vallée de la Meurthe. Des
fermes nombreuses, disséminées dans la région, attestaient la
confiance dont les moines avaient joui auprès des seigneurs qui,
jadis, leur avaient donné ou légué ces « granges », en se
recommandant à leurs prières; si les bâtiments du couvent
avaient presqu'entièrement disparu, ou savait, d'après
l'Histoire de Lorraine, de Dom Calmet, que quatre de nos anciens
ducs, avaient voulu reposer dans l'église abbatiale, pour
s'assurer les pieux suffrages des moines : Raoul, Ferry Ill,
Thiébaut Il et Ferry IV, et que d'autres membres de la
Chevalerie lorraine avaient manifesté le même désir suprême. Et
quelle influence avaient dû exercer sur l'agriculture et la
viticulture lorraine, ces religieux qui, comme nos Trappistes
modernes, leurs frères en saint Bernard, étaient plutôt voués à
la vie agricole et aux métiers qui s'y rapportent, qu'à la vie
intellectuelle des Bénédictions de Senones et de Moyenmoutier .
M. Berhardt se mit donc, vers 1895, à fréquenter les archives, à
consulter Ies documents, à rassembler des notes ... il entreprit
même le travail de rédaction ... mais les devoirs de son
ministère, à l'Hospice Saint-Stanislas, et l'état de plus en
plus précaire de sa santé l'empêchèrent de pousser bien loin ce
labeur. M. Dedenon lui avait succédé à Saint-Stanislas; il avait
son goût pour les études historiques ... il lui confia ses
papiers, certain qu'ils seraient entre bonnes mains.
Il ne se trompait point. M. Dedenon, tout en gardant le plan en
majeure partie chronologique qu'il avait adopté, a comblé
certaines lacunes, élagué certains développements, éclairci des
points restés obscurs ou brumeux, précisé les références et
ajouté des notes érudites ... et, de cette adaptation, est
sortie une monographie des plus instructives. M. Dedenon dans sa
Préface, en rapporte l'honneur à son devancier ; qu'il nous
permette de protester que par trop grande est sa modestie.
C'est donc, avec intérêt et profit que se lira l'histoire de
cette abbaye de Beaupré, fondée en 1130, par le comte Folmar, de
Lunéville, à l'aide d'une colonie monastique venue de Morimond
(diocèse de Langres), quatrième fille de Cîteaux. On apprendra
quelle fut, aux XIIIe et XIVe siècles, la vie de ses moines :
pères, frères convers, oblats, dans le monastère, où elle était
sensiblement semblable à celle que mènent encore aujourd'hui les
Trappistes, et dans les « granges », ou fermes, qui étaient
surtout exploitées par les convers - et, sous l'humble froc des
convers, se cachaient parfois des hommes de la plus haute
noblesse.
Puis, le relâchement s'introduisit, au XVe siècle et eut pour
conséquence le dépeuplement de la communauté. L'incursion des
reitres, qui saccagèrent l'abbaye, en 1587; la commende qui y
fut installée, au début du XVIIe siècle; les malheurs de la
Lorraine aggravèrent la décadence.
Mais, Léopold rendit à Beaupré les beaux jours d'autrefois, en y
appelant des Cisterciens réformés d'Orval. Un instant troublée
par un incident janséniste, la vie des moines se maintint très
édifiante, jusqu'à l'avènement de Stanislas. La commende, alors,
reparut... et Beaupré, sans prélat régulier, fut atteint par
l'esprit dé ces tristes dernières années de l'Ancien-Régime.
Ajoutons que des cartes et des dessins, dûs au talent de M. le
chanoine A. Munier et de M. J. Divoux, et des photogravures
illustrent l'exposé historique et permettent de se rendre compte
de ce que fut Beaupré.
Cette abbaye eut deux soeurs cisterciennes, dans la
circonscription de notre diocèse actuel : Haute-Seille, près de
Cirey-sur-Vezouze, dont M. Dedenon a parlé dans son histoire du
pays de Blâmont et dont nous aimons à croire qu'il pourra nous
parler plus longuement - et Clairlieu, près de Nancy, sur les
ruines de laquelle s'est établie la villa paroissiale de
Saint-Sébastien. La monographie de Clairlieu, dont l'église
abrita de nombreuses tombes de la noblesse lorraine,
tentera-t-elle quelque paroissien de M. le chanoine Houbaut ? Si
oui, le futur monographiste aurait un modèle suggestif dans
l'oeuvre dont M. le chanoine Dedenon fait honneur à M. l'abbé
Bernhardt.
E. M.
(1) Nancy, Imprimerie Vagner. - In-8°, 210 pages, avec
illustrations, 18 francs.
13 mai 1933 - n° 19
- p. 295
CHRONIQUE DU VATICAN
Mort du Cardinal Ceretti
H. E. le Cardinal Ceretti, ancien nonce à Paris, est décédé le 8
mai, à la suite d'une courte maladie. Les diocésains de Nancy se
souviendront, dans leurs pieux suffrages, que le vénéré défunt a
bien voulu venir encourager les artistes de la Passion et
revenir consacrer l'église d'Ancerviller.
13 mai 1933 - n° 19
- p. 296
Activité de la Ligue Patriotique des Françaises
Nous lui conservons ce nom, auquel on est plus habitué, tout
en nous souvenant que la L.P.D.F. appartient désormais à la
Ligue Féminine d'Action Catholique Française.
Une semaine de journées cantonales
Le comité départemental de la Ligue vient d'organiser une
seconde série de journées cantonales, qui ont en lieu à Blâmont,
Audun-le-Roman, Briey, Longwy, Pont-à-Mousson, Thiaucourt et
Haroué, du dimanche 23 au samedi 29 avril.
Une première série a touché dix cantons en février dernier.
Les autres cantons auront leur journée pendant la seconde
quinzaine du mois de mai.
Il y avait quelque témérité, nous affirmait-on, à tenter une
journée complète de la Ligue, à la campagne, à une époque de
l'année où le soin des jardins est la grande et passionnante
affaire et où les premières communions commencent, elles aussi,
à éclore un peu partout.
L'objection avait de la valeur assurément. Mais au fait,
l'époque idéale existe-elle, quand il s'agit d'un mouvement
d'ensemble?
Et puis la perspective d'apporter à un congrès de dames le
relief vigoureux et le séduisant attrait d'une conférence que
donnera une conférencière de Paris, une conférencière qui sera
Mlle Stéfani et qu'on obtient quand ... on peut,
n'autorise-t-elle pas beaucoup d'audace !
Une fois de plus, notre confiance n'a pas été vaine et ces
dernières réunions cantonales furent, chacune dans leur genre,
pleinement réussies. Sans vouloir les comparer entre elles, on
doit reconnaître que la journée de Pont-à-Mousson,
particulièrement brillante, l'emporta sur les autres : elle
offrit des séances vraiment... de grand style.
Chaque journée, il faut le dire, avait été minutieusement
préparée dans une réunion spéciale du comité cantonal, réunion à
laquelle assistaient, avec M. le Doyen, M. le chanoine Margot
et Mme des Aulnois, présidente départementale.
Dans presque chaque canton aussi, la visite des comités
paroissiaux faite par le comité cantonal devenait une solide
préparation éloignée qui, de plus en plus, s'avère presque
indispensable.
Aussi, l'empressement à assister à ces réunions générales
marque-t-il un sensible progrès sur les années précédentes.
Déjà à à la réunion d'études du matin, à peu près tous les
comités étaient chaque fois largement représentés.
Quant à la réunion du soir, l'affluence partout était vraiment
imposante : plus de 450 ligueuses à Briey et à Pont-à-Mousson;
300 à Audun-le-Roman ; à Thiaucourt, la moitié des effectifs du
canton.
Ici et là, on dut renoncer aux salles de réunions habituelles et
recourir à des locaux plus vastes. Ce fut le cas, à Blâmont, à
Thiaucourt, où l'hôtel de ville fut aimablement prêté par la
municipalité.
A souligner aussi l'empressement de MM. les Curés à nous
apporter le concours de leur présence,
Le doyenné se retrouvait presque au complet à Audun, à Briey, à
Longwy, à Thiaucourt. Ailleurs, malgré d'impérieuses exigences
de ministère, comme à Blâmont où la réunion avait lieu le
dimanche, comme à Pont-à-Mousson où les retraites de première
communion battaient leur plein, il y eut toujours quelques-uns
de ces messieurs; le samedi 29, à Haroué, six paroisses étaient
représentées par leur pasteur. [...]
27 mai 1933 - n° 21
- p. 323
Itinéraire de la tournée de Confirmation
[...] Mardi 6 juin - MATIN : Domèvre-sur-Vesouse, Ancerviller,
Bénaménil, Blémerey, Domjevin, Herbéviller, Manonviller,
Ogéviller, Saint-Martin.
SOIR : Blâmont, Amenoncourt, Autrepierre, Avricourt, Barbas,
Chazelles, Emberménil, Gogney, Leintrey, Nonhigny, Repaix,
Vaneourt, Vého, Verdenal, Xousse.
Jeudi 8 juin. - MATIN : Cirey-sur- Vesouze, Bertrambois,
Frémonville, Harbouey, Parux, Petitmont, Tanconville.
Val-et-Châtillon.
27 mai 1933 - n° 21
- p. 324
Décoration diocésaine
Monseigneur l'Evêque a accordé la Médaille du Mérite diocésain à
:
M. Charles Brancard, de Vaucourt, a rempli depuis plus de
soixante-dix ans, avec une exactitude et un désintéressement
dignes d'éloge, les fonctions de chantre dans sa paroisse.
3 juin 1933 - n° 22
- p. 348
La fête chrétienne de la fenaison à Ancerviller
Organisée par M. l'abbé Jacques, avec le concours empressé de M.
le Curé, de M. le Maire et des habitants d'Ancerviller et
présidée, avec lui, par R. Gravier, de Haudonville, président
national de la J.A.C. et M. J. Harrouard, de Ménil-la-Tour,
président diocésain, cette fête de la Fenaison fut :
1° Une fête chrétienne, commencée par une messe de communion,
poursuivie par l'assistance à la messe de paroisse et couronnée
par l'office de complies et le salut du Très-Saint-Sacrement.
2° Une fête joyeuse, avec attractions et pittoresque cortège de
faucheurs, de faneuses et d'instruments de fenaison, anciens et
modernes.
3° Une fête sérieuse, où, dans une séance d'études, le matin
entre les deux messes, les « Jacistes », venus très nombreux,
s'occupèrent des graves problème, que pose l'avenir, et
applaudirent les fières paroles de leur président diocésain : «
Nous n'avons pas à rougir d'être des paysans, d'être des
catholiques. Nous devons au contraire en être très fiers,
partout, ae village, en ville et à la caserne. Notre tâche est
grande, nos efforts doivent être toujours plus grands. »
Et ce sera une fête féconde, pour le recrutement de la J.A.C.
et, par elle, pour la résurrection de nos campagnes. Elle fait
bien augurer de la fête de Ia moisson, qui se célébrera, aavec
un programme analogue, le 9 juillet, à GERMINY, et de la fête
Vendange, qui aura BRULEY pour théâtre, en octobre.
Félicitations très cordiales à l'initiateur, M. l'abbé Jacques.
17 juin 1933 - n° 24
- p. 380
A la mémoire du Cardinal Cerretti
Nous lisons, dans le Bulletin paroissial d'Ancerviller, qu'un
service a été célébré pour le repos de l'âme du Cardinal
Cerretti, dans l'église de cette paroisse, que l'éminent Prélat
consacra le 20 novembre 1923. Une plaque de marbre érigée par
les soins de la Coopérative de Reconstruction des églises, et
une inscription, rédigée dans un grand style, par M. le chanoine
Ed. Gérardin, rappellent le souvenir de cette solennité.
1er juillet 1933 -
n° 26 - p. 404.
Retraites ecclésiastiques
La première retraite pastorale, prêchés par le R. P. DRENAUX,
O.P., aura lieu au Grand Séminaire de Bosserville, du lundi 24
juillet, à 17 heures, au samedi matin 29 juillet. Sont convoqués
à cette retraite :
MM.
[...] Brégeard, de Harbouey
[...] Corbeil, de Repaix.
[...] Goné, de Mignéville.
[...] La seconde retraite pastorale, qui sera prêchée par le R.P.
BOUTRY, O.P., commencera au Grand Séminaire, le lundi 31
juillet, à 17 heures, et se terminera le samedi matin 5 août.
Sont convoqués à cette retraite : .
[...]Barbier, .doy. de Blâmont.
[...] Klein, de Leintrey.
[...] Munier,de Domèvre-sur-V.
[...] Pertusot, de Verdenal.
[...] Rouyer, de Nonhigny.
15 juillet 1933 - n°
28 - p. 450
Distinction honorifique
Parmi les distinctions accordées, cette année, par la Société
Industrielle de l'Est, nous sommes heureux de relever la
médaille de vermeil, décernée à M. le chanoine FIEL, pour ses
trente années de services, en qualité d'aumônier à l'Ecole
Professionnelle de l'Est. - Cordiales félicitations !
15 juillet 1933 - n°
28 - p. 453
Cinquantenaire de sacerdoce de M. le
chanoine Benoit
Ce fut une touchante manifestation de foi, de reconnaissance et
d'affection, que le Cinquantenaire de Sacerdoce de M. le
chanoine Benoît, aumônier de la Maison-Mère de la
Doctrine-Chrétienne.
On y fêtait le prêtre qui, avec une émotion profonde, après
cinquante ans, jour pour jour, redisait les paroles, que ses
lèvres tremblantes avaient alors prononcées pour la première
fois : « J'irai à l'autel de Dieu, au Dieu qui réjouit ma
jeunesse ». Et le prêtre était honoré de la présence de son
Evêque, de NN. SS. Barbier, Jérôme et Thouvenin, entouré du
Doyen et de plusieurs de ses anciens Confrères du Chapitre, de
nombreux Confrères et amis, religieux et prêtres séculiers, dont
plusieurs issus de ses anciennes paroisses.
Et la Congrégation de la Doctrine-Chrétienne, qui avait
magnifiquement décoré ses cloîtres et sa chapelle, témoignait,
par la présence de ses Supérieures majeures et de très
nombreuses religieuses et par l'exquise exécution des chants
liturgiques, combien elle apprécie le zèle et le dévouement de
son Aumônier vénéré.
Oui, ce fut une belle et touchante manifestation de foi, de
reconnaissance et d'affection, que cette fête du Sacerdoce,
Des sentiments du cher Jubilaire, de sa famille, de ses amis et
de la Congrégation, M. le chanoine Gélinet se fit l'interprète
excellent, en rappelant, en des termes délicats, le bien que M.
Benoît accomplit dans ses différents ministères, à
Saint-Laurent, de Pont-à-Mousson, où il fut vicaire ; à Trondes
et à Pont-Saint-Vincent, dont il fut curé ; au Cercle Catholique
d'Ouvriers, dont il fut l'aumônier; à Blâmont, dont il fut le
curé-doyen, et, enfin, à la Maison-Mère de la
Doctrine-Chrétienne. Ces dernières fonctions, Mgr de la Celle
avait, pour honorer son mérite, voulu qu'il les exerçât, en même
temps que celles de chanoine titulaire de la
Cathédrale-Primatiale; un état de santé précaire vint bientôt
contrarier le dessein du curé Prélat. - Mais, aujourd'hui, comme
le constata Son Excellence, dans un mot très aimable, à la fin
de l'office, le chanoine démissionnaire a retrouvé ses forces,
et le jubilé de son Sacerdoce, sa « Messe d'or », comme on dit
en Italie, va lui communiquer une jeunesse nouvelle : c'est le
voeu de tous ses amis et nous sommes assuré que c'est le voeu de
la Congrégation de la Doctrine-Chrétienne.
E. M.
22 juillet 1933 - n°
29 - p. 464
Nécrologie
Monseigneur l'Evêque recommande aux prêtres du clergé et des
fidèles du diocèse, l'âme de M. l'abbé
Chales
POINSIGNON, décédé le 17 juillet 1933.
Né à Vaucourt, le 14 décembre 1884, ordonné prêtre le 8 août
1909, M. l'abbé Charles-Louis Poinsignon avait été
successivement : professeur au Collège de La Malgrange (1909),
professeur à l'lnstitution Saint-Pierre-Fourier (1912),
chapelain d'honneur de la Cathédrale (1932).
M. l'abbé Poinsignon était membre de l'association de prières.
5 août 1933 - n° 31
- p. 501
M. l'abbé Poinsignon
Aux obsèques de M. l'abbé
Poinsignon, célébrées tout d'abord à la chapelle de
l'Institution Saint-Pierre-Fourier, M. le Supérieur a, vraiment
loué notre très regretté collègue et ami comme il le méritait.
Qu'il nous soit permis de donner de son discours de très larges
extraits :
« Sa mort, a-t-il dit, est -d'autant plus douloureuse à sa
bien-aimée Soeur et à nous, qu'elle a été plus inattendue,
foudroyante. Saisi soudainement d'une violente douleur au ooeur,
il eut à peine le temps de crier : « Je vais mourir ! Mon Dieu,
pardonnez-moi mes péchés ! » Il perdit aussitôt connaissance et
s'éteignit doucement, après que son confesseur, en hâte accouru,
lui ait donné une dernière absolution et le Sacrement des
mourants. En quelques minutes, l'oeuvre de mort était accomplie.
« Rien, apparemment, ne nous la faisait prévoir. Quinze jours
auparavant, il était en pleine fièvre des examens du
baccalauréat où il obtenait, avec ses élèves, un brillant
succès. Jeudi dernier, il assistait radieux à la Distribution
des Prix du Pensionnat des Saint-Anges. Deux jours plus tôt, il
bénissait, à Baccarat, le mariage d'un ses anciens élèves, et il
se réjouissait d'aller, aujourd'hui même, passer quelques heures
d'intimité, avec un prêtre de ses amis, à Saverne. Il avait
annoncé à sa soeur sa venue pour demain. Enfin, lunudi dernier,
quelques heures avant d'expirer, il était, chez moi, en très bon
point, semblait-il, et me remettait un compte rendu de notre
distribution des Prix, que je lui avais demandé d'écrire pour la
Presse. Or, hier, le journal donnait, en même page que l'annonce
de sa mort, le dernier travail issu de sa plume. Il est mort sur
la brèche, au lendemain d'un vif labeur, au début de vacances
qu'il voulait reposantes. Le divin Maître, déjouant tous les
menus projets que nous formons souvent comme si nous étions
immortels et, content de ses 49 années de bons services, vient
de l'appeler au repos des éternelles vacances...
« Il est mort, mais il nous parle encore par le souvenir
édifiant qu'il nous laisse d'un bon prêtre, grave et
consciencieux observateur de ses devoirs, et d'un professeur
très distingué et très dévoué.
« Né en 1884, ordonné prêtre en 1909, après un court passage à
La Malgrange où il conquit le diplôme de licencié en
Philosophie, il fut nommé professeur de Philosophie à
Saint-Pierre-Fourier en 1912. Survint la guerre de 1914. Il
partit et servit la France, dans le corps des infirmiers,
simplement, modestement, courageusement. Sa belle conduite lui
valut la croix de guerre, avec une citation très élogieuse ...
Après l'armistice, il reprit service à Saint-Pierre-Fourier,
avec une santé diminuée pour toujours, et en 1925, fut nommé
professeur de Première. C'est dans la direction de cette classe
si intéressante qu'il donna toute sa mesure et dépensa toutes
ses forces, inférieure, hélas! à sa tâche.
« Esprit fin, intelligence déliée et souple, il avait un sens
très délicat de la beauté littéraire. Ses lectures, abondantes,
choisies, faites sans hâte, posément et avec réflexion,
donnaient à son enseignement de la richesse, et ses premières
études philosophiques, de la profondeur. Ses élèves se
plaisaient infiniment à ses classes, très consciencieusement
préparées, où son esprit alerte, subtil et pénétrant, précis et
juste, se jouait avec sûreté, aisance et charme, dans
l'interprétation des textes. Doué d'un très fort sentiment de la
justice, il corrigeait, annotait avec le plus grand soin, les
devoirs de ses élèves, sacrifiant bien souvent à ce travail
ingrat, les heures de délassement qu'exigeait cependant la
tension trop continue de son esprit.
« Ses élèves non seulement appréciaient hautement la valeur de
leur maître, mais ils l'aimaient, à cause de son dévouement, de
sa souriante bienveillance, de l'égalité de son caractère, de sa
réserve de langage, sans accès d'humeur, sans propos
désobligeants ou décourageants. Toutes ces qualités favorisaient
l'action prenante du prêtre sur l'âme de ses jeunes élèves,
auxquels il donnait volontiers, dans l'intimité, conseils et
direction pour leur avenir, avec discrétion et tact, mais aussi,
avec une emprise d'autant plus forte qu'ils avaient plus grande
confiance dans son jugement. Il les préparait excellemment au
baccalauréat, mieux encore à la vie sérieuse, réglée,
chrétienne. Son action s'étendait au-delà des murs du collège,
grâce à un cercle d'études interparoissial, où il groupait un
choix de jeunes gens de la ville et qu'il dirigeait avec
compétence et sagesse, concurremment avec celui de ses élèves du
collège; grâce aussi aux classes qu'il avait le dévouement de
faire aux élèves réunies des Saints-Anges et du Cours
Notre-Dame.
« Aussi, la nouvelle de sa mort provoqua, dans toute la ville,
une vive émotion et, autour de sa couche funèbre, une touchante
manifestation de religieuse sympathie. C'est pour sa famille, sa
soeur très aimée et pour nous-mêmes, une précieuse
consolation...
« La mort a-t-elle surpris notre confrère ? J'hésite à le croire
; car, si réservé qu'il fût dans ses confidences, il ne laissait
pas, dans l'intimité, de se dire particulièrement fatigué et
nous savons qu'au cours des dernières semaines, plusieurs crises
cardiaques légères l'avaient alerté et inquiété. Il avait la
hantise de la mort et s'y préparait. »
Cette émouvante oraison funèbre, si digne de celui dont elle
faisait l'éloge, fut prononcée devant une assistante qui
débordait la chapelle du collège. Aussitôt connue la douloureuse
nouvelle, élèves d'hier ou d'aujourd'hui, parents d'élèves, amis
de Saint-Pierre-Fourier ou des Saints-Anges, collègues des
séminaires ou de La Malgrange-Saint-Sigisbert, interrompent
leurs vacances, étaient accourus, mêlant les larmes aux prières.
Après l'absoute, que donna Mgr Jérôme, beaucoup de ceux qui
avaient assisté au service funèbre de Saint-Pierre-Fourier
suivirent le corps à Coincourt. Le petit village était
silencieux sous le lourd soleil, et les portes étaient closes.
Mais, sous le proche de la vieille église, de nombreux
paroissiens, parmi lesquels beaucoup d'hommes, attendaient leur
compatriote. Un second service funèbre fut alors célébré,
pendant qu'aux autels latéraux, les messes pour le repos de
l'âme du défunt se succédaient, comme à Lunéville. M. le Doyen
d'Arracourt dut monter à l'autel, le vénérable Curé de Prave
ayant craint de ne pouvoir surmonter son émotion, s'il acceptait
d'officier. Quiconque en effet, a connu l'abbé Poinsignon sait
qu'il avait voué à son premier maître une reconnaissance qui
ressemblait à une sorte de culte ... M. le Doyen d'Arracourt
prit également la parole et fit à son tour l'éloge du prêtre et
de l'ami, infiniment sympathique à ses condisciples, aux
prêtres, de son cours, aux fidèles de sa paroisse. Puis, après
l'absoute, ce fut la conduite au cimetière, où M. le Curé de
Coinourt, un ami lui aussi, récita ou plutôt essaya de réciter
les dernières prières, entrecoupées de sanglots.
Et maintenant, que ceux qui auront l'indulgence de jeter un coup
d'oeil sur ces lignes, permettent à celui qui les a écrites, de
se laisser aller, en dehors de toute convention, à son émotion
personnelle ! Comme au boeuf des Géorgiques, la mort lui a pris
son compagnon de labour, et le guide et l'ami lui manquent à la
fois. Et quel guide, et quel ami ! Un guide réconfortant et sûr,
un amis qui avait toutes les délicatesses de l'esprit et du
coeur. Cher et bien aimé Collègue, votre collaborateur de huit
années, sait mieux que personne peut-être, que vous êtes de ceux
auxquels on succède, sans les remplacer. Puissent vos prières
suppléer à son insuffisance et lui valoir de n'être point trop
inégal à la tâche si brillamment remplie par vous !
Au reste, vos prières, vous nous les devez à tous, car tous,
nous portons votre deuil, tous, votre mort nous a bouleversés,
tous, nous vous pleurons, comme on pleure un parent très proche
et très aimé. Vous étiez notre fierté, mais aussi notre joie.
Hélas ! qui nous rendra le charme de vos conversations, tour à
toue si spirituelles, si fines, si substantielles ? Comme notre
confrère poète dont vous fûtes si souvent le bienveillant
critique et pour qui votre amitié fut bienfaisante et douce,
nous n'arrivons pas
« A comprendre pourquoi, sitôt, malgré nos pleurs
« Dieu veut qu'en nos jardins, se flétrissent les fleurs,
« Et que, dans notre azur, s'éteignent les étoiles. »
Dès le matin des obsèques, M. le Supérieur recevait, en suprême
hommage à la mémoire du Défunt. la lettre suivante de Son
Excellence Monseigneur l'Evêque.
« CHER MONSIEUR LE SUPÉRIEUR
« Quelle nouvelle terrible ai-je apprise à mon retour de voyage
! Le cher M. Poinsignon, que j'avais tant apprécié, à l'occasion
des visites qu'il me fit au cours des retraites et qui tenait,
dans votre maison une place si importante, enlevé d'une manière
foudroyante après avoir eu à peine le temps de se recommander à
Dieu ! Il tombe à la fin de l'année scolaire, après avoir fait
recevoir aux examens tous les élèves qu'il présentait. C'est
mourir en beauté, sur la brèche. J'avais, ce matin, à commenter
aux petits séminaristes, cette parole suggérée à saint Bernard
par la vie des Templiers : « Ne doemonem timet, nec hominem, nec
vero mortem, qui mori desiderat. O vita secura, ubi pura
conscientia ! » C'est dans ces disposition que vivait le bon
prêtre que nous pleurons. Dieu l'aura récompensé. Mais ceux qui
demeurent, sont à plaindre; car votre collège, déjà éprouvé dans
la santé de plusieurs, est comme découronné par la perte de cet
excellent ouvrier. Je m'unis à vous et à vos confrères, cher
Monsieur le Supérieur, pour pleurer votre regretté défunt. Avec
vous tous, je prie pour lui et je demande à Dieu de vous aider
tous en ces conjonctures si difficiles. Heureusement, la
sympathie dont vous entourent vos élèves, vos anciens, les
familles, le clergé et aussi l'administration diocésaine, vous
aidera d'une manière aussi efficace qu'affectueuse ... »
Merci, Monseigneur, de vous être associé aussi pleinement à
notre deuil !
UN PROFESSEUR DE SAINT-PIERRE-FOURIER
12 août 1933 - n° 32
- p. 516
Cinquantenaire de sacerdoce de M. l'abbé
Chaxel
Mardi dernier, M. l'abbé Chaxel, membre depuis quelques années
de le Maison de Retraite de Bonsecours, célébra, dans le
sanctuaire marial si cher aux Nancéiens, la Messe jubilaire de
cinquante années de son Sacerdoce, assisté à l'autel par un
frère utérin, M. l'abbé Cuny, aumônier de l'Asile J.-B.-Thiéry,
à Maxéville. Il avait à ses côtés, comme diacre et sous-diacre,
M. le Curé de Drouville, son compatriote, et M. l'abbé Gérardin,
vicaire à Bayon, son élève. Tandis qu'au sanctuaire, une
trentaine de prêtres, ses collègues, parents ou amis, lui
faisaient une couronne d'honneur, une belle assistance formée de
membres de sa famille et d'anciens paroissiens, au milieu
desquels se détachait la blanche cornette de religieuses,
l'accompagnait de prières ferventes.
A l'Evangile, Mgr Barbier monta en chaire et, après avoir lu la
lettre si délicate et si affectueuse que S. Exc. Monseigneur
l'Evêque adressait au vénéré Jubilaire, il retraça à grands
traits la vie de celui qui fut son cher condisciple, depuis le
temps déjà lointain où il faisait ses premières études, sous la
direction de son oncle, l'abbé Gérard, curé d'Ancerviller,
mettant en relief son activité sacerdotale et l'excellent
souvenir qu'il laissa dans les différents postes qu'il occupa,
surtout à Blémerey et à Neufmaisons.
Ad multos annos ! C'est le souhait d'usage. Avec l'Orateur et
tous ses Amis, nous le redisons à l'aimable Jubilaire. Qu'il
puisse continuer longtemps encore à rendre service aux paroisses
nancéiennes et aux Confrères, qui ne font jamais en vain appel à
son dévouement.
UN AMI.
26 août 1933 - n° 34
- p. 541
PARTIE OFFICIELLE
Liquidation de la Coopérative des églises
Nous nous proposons de liquider la Coopérative des églises, le
25 septembre prochain. Nous prions MM. les Curés qui ont encore
quelques marché en cours, en particulier pour les églises
classées comme monuments historiques, de faire hâter les travaux
et d'en demander le paiement avant le 20 septembre.
Le Président :
Abbé L. THOUVENIN
26 août 1933 - n° 34
- p. 544
HISTOIRE ET ARCHÉOLOGIE
Bibliographie lorraine
Mémoires de l'Académie de Stanislas, 1932
Nous sommes en retard, pour rendre compte de deux communications
que Mgr JÉRÔME, membre titulaire de la savante Compagnie, donna,
dans le cours de l'année académique 1931-1912, et qui sont
insérés dans les Mémoires de 1932, [...]
Mgr JÉRÔME. - Centenaire de l'abbé Grégoire. Quelques lettres de
l'abbé et de l'évêque constitutionnel.
L'abbé Grégoire, originaire de Vého, curé d'Emberménil, député
du Clergé aux Etats-Généraux, évêque constitutionnel de
Loir-et-Cher, membre de la Convention, grand animateur de
l'Eglise constitutionnelle, quand elle essaya de reprendre vie
et organisation, membre du Conseil des Cinq-Cents, puis du Corps
législatif, puis sénateur de l' Empire, etc., ne nous était pas
inconnu, comme Charles Caffarelli. Aussi, n'est-ce point sa
biographie que nous présente Mgr Jérôme, à l'occasion du
centenaire de sa mort, mais huit lettres de lui, dont quatre du
curé d'Emberménil, candidat, puis député aux Etats-Généraux,
puis membre de l'Assemblée constituante, à l'abbé Guilbert, curé
de Saint-Sébastien, à Nancy, et quatre de l'évêque
constitutionnel de Loir-et-Cher, qui tenait à se dire : « Ancien
évêque de Blois », à son successeur à Emberménil, à Mgr
d'Osmond, évêque de Nancy, et à Mgr Benoît Costaz, évêque nommé
et administrateur du diocèse de Nancy, alors que Mgr d'Osmond
était, dans les mêmes conditions, archevêque de Florence.
Ces lettres, les quatre premières judicieusement éclairées par
des lettres de l'abbé Guilbert et de l'abbé Verdet, curé de
Vintrange, député du CIergé de la Lorraine allemande, et toutes
les huit, par de savants commentaires, de nombreuses références
et des notes abondantes, « projettent, comme l'écrit Mgr Jérôme,
quelque lumière sur plus d'un trait de cette physionomie
singulière, de cette psychologie complexe, de cette vie toujours
si passionnément discutée. »
Et l'étude se termine par cette constatation, dont nul ne
contestera la justesse : « A notre avis, l'histoire de l'évêque
constitutionnel de Blois - qu'il nous soit permis d'observer
qu'il eût été plus « constitutionnel » de mettre : « de
Loir-et-Cher » - reste à faire. Il n'a guère rencontré jusqu'à
présent que des apologistes enthousiastes à l'excès, ou des
détracteurs sévères jusqu'à l'injustice. Cette vie,
singulièrement étrange dans sa complexité et qui garde le don de
passionner les esprits, un siècle après les évènements qui la
marquèrent, attend encore l'équitable jugement de la postérité.
Elle eut, certes, ses faiblesses, ses pages douloureuses. Elle
ne manqua pas, cependant, à certaines heures, de
désintéressement, de générosité et de courage, et il serait
injuste de ne pas rendre un hommage mérité aux initiatives
multiples, souvent fécondes, surtout dans le domaine des
sciences, des lettres et des arts, dues à l'activité législative
de l'ancien petit curé lorrain d'Emberménil. »
A cette histoire impartiale, cette communication d'une sérénité
parfaite, apportera une utile et sûre contribution.
E. M.
30 septembre 1933 -
n° 39 - p. 617
Lettre de Monseigneur l'Évêque
à Monseigneur Thouvenin
président de la Coopérative des Églises
CHER MONSEIGNEUR
Vous auriez désiré que la séance de liquidation et de
dissolution de la Coopérative des Eglises passât inaperçue. La
loi vous avait fait une obligation de l'annoncer dans les
journaux, mais, en même temps que vous invitiez les membres de
la Société, vous aviez eu soin de leur dire que cette assemblée
n'était guère qu'une formalité et vous leur faisiez comprendre
qu'ils n'avaient pas à se déranger.
Tout le monde ne s'est pas laissé prendre au stratagème imaginé
par votre modestie et, dans la salle où se tint, lundi dernier,
cette réunion suprême, vos amis et vos obligés se trouvaient
nombreux pour se faire auprès de vous les interprètes des
communes et des paroisses de Meurthe-et-Moselle.
Votre Evêque, cher Monseigneur, devait au souvenir de Mgr de la
Celle et se devait à lui-même de prendre rang parmi ceux qui
vous disaient merci. Il le fit et vous exprima de son mieux la
reconnaissance du diocèse. Mais, comme les mots d'envolent et
que les écrits restent, il tient à vous répéter dans cette
lettre, ce que, devant l'auditoire de la Salle Déglin, il a
essayé de vous dire.
Vous n'avez pas travaillé seul à la reconstitution de nos
régions et de nos églises dévastées. Vous avez trouvé près des
pouvoirs publics, de l'Etat, du département et des
municipalités, près de votre Evêque et de vos confrères les
curés de Lorraine, des concours dévoués et généreux. Vous avez
été assisté par des collaborateurs immédiats, prêtres et
ecclésiastiques qui, sous votre direction, ont eux aussi bien
mérité du diocèse.
Mais, de ce magnifique travail de renaissance, vous avez été
l'âme vivante, intrépide et persévérante. C'est à vous qu'il
faut attribuer toutes les initiatives, toutes les idées claires
et fécondes qui ont précisé le but et orienté la méthode.
Vous avez ainsi éclairé le chemin, mais ce chemin vous l'avez
aussi parcouru vous-même avec la plus grande activité. Qui
comptera les démarches accomplies, les heures de travail
employées, pour recruter architecte et entrepreneurs, mettre au
point les documents administratifs, prendre contact avec les
représentants de l'autorité publique, renseigner les Maires et
les Curés, gérer une trésorerie considérable, débrouiller les
budgets, les compte et les écritures infinies ... Pour accompli
r une oeuvre aussi considérable en si peu de temps, vous avez
fait preuve d'une compétence extraordinaire, mais surtout d'un
incomparable dévouement.
En se faisant l'organe de Mgr de la Celle, dont vous vous
plaisez à reconnaître les encouragements, et en parlant au nom
des fidèles et du clergé lorrains, c'est l'Evêque de Nancy qui
vous adresse l'expression d'une gratitude très motivée .
Mais, cher Monseigneur, permettez à l'ancien Vicaire général de
Châlons de se souvenir aussi. Au temps où les diocèses du front
étaient si embarrassés de leurs ruines et où il manquait un
thaumaturge pour obéir au Vaticanare ad Spiritum comme le
prophète, c'est à votre école qu'ils se sont mis pour apprendre
à revivre.
Vous avez ressuscité les églises de Lorraine ; votre exemple et
vos conseils ont ressuscité les communes de France. Voilà, cher
Monseigneur, une oeuvre dont on se souviendra toujours. Votre
nom, dans ce diocèses et bien ailleurs, sera l'un de ceux que
bénira la prospérité : il faut que votre modestie s'y résigne.
Veuillez, cher Monseigneur, agréer l'expression de mes
sentiments d'affectueux respect en Notre-Seigneur.
ETIENNE-JOSEPH
Evêque de Nancy et de Toul
14 octobre 1933 - n°
41 - p. 672
Décoration diocésaine
Monseigneur l'Evêque a accordé la médaille du Mérite diocésain à
Mlle Juliette HOURDEAU, de Fréménil. - Se dévoue depuis
cinquante ans, avec piété, dans les nobles fonctions de
sacristine et de préfète de la Congrégation.
4 novembre 1933 - n°
44 - p. 700
Nécrologie
Monseigneur l'Evêque recommande aux prières du clergé et des
fidèles du diocèse, l'âme de M. l'abbé
Antoine Duval,
décédé le 21 octobre 1933.
Né à Voinémont le 19 octobre 1856, ordonné prêtre le 15 juillet
1883, M. l'abbé Antoine Duval avait été successivement : vicaire
à Ognéville (1883), vicaire à Saint-Gengoult de Toul (1883),
vicaire de Blénod-les-Toul (1884), vicaire à Blâmont (1885),
curé de Vaudémont (1886), curé d'Autroy (1897), retiré à
Voinémont (1907).
M. l'abbé DUVAL était membre de l'association de prières.
25 novembre 1933 -
n° 47 - p. 758
Consécration de l'autel majeur à Repaix
Ce fut grande joie à Repaix, ce 16 novembre : l'arrivée de
Monseigneur l'Evêque, longuement préparée, ardemment désirée.
C'est que depuis plus de quarante ans, Repaix n'avait point reçu
son Evêque, et l'honneur que Son Excellence nous faisait,
s'augmentait encore du motif de sa visite : la consécration de
l'autel majeur dédié à saint Paul. Quoi d'étonnant alors que
plusieurs inscriptions de bienvenue s'inspirassent des
immortelles épîtres de l'apôtre : c'était son fief ici qui était
à l'honneur. Le successeur des Apôtres ne pouvait donc qu'y être
bien reçu dès son arrivée par M. le Maire, entouré de son
conseil.
« Benedictus qui venit in nomine Domini », c'était le voeu de
tous exprimé par les premiers mots des chants sacrés. Tout le
long du parcours de la procession, de nombreux sapins
gracieusement offerts par des châtelains voisins donnaient une
note vosgienne à notre village accroché aux derniers contreforts
de la montagne. Les couleurs pontificales mêlaient leurs teintes
claires aux couleurs françaises, tandis que là-haut, dans le
vieux clocher, les trois cloches sonnaient à toute volée.
Surtout, la paroisse endimanchée, s'augmentant de nombreux
étrangers, se pressait sur le passage de Monseigneur l'Evêque.
Restait la rude montée qui conduit à la « Montagne du Seigneur
», que chacun gravit allègrement pour jouir du spectacle si rare
de la dédicace d'un autel.
Elle eût bien voulu dilater les murs, la petite église, pour ne
laisser personne dehors sous le ciel gris de novembre, car elle
sait bien que le froid est vif sur la hauteur balayée par
l'aigre vent de l'Est.
Le moment des solennelles fonctions était arrivé. Le Pontife
paré appela le secours d'En-Haut et l'aide des saints. Il
présida à la bénédiction de l'eau grégorienne et aux premières
ablutions de l'autel, puis s'en fut quérir processionnellement
les saintes reliques déposées la veille à la chapelle de
Saint-Blaise, pour les introduire dans une demeure de paix
empreinte des saintes onctions. De tant de rites si expressifs,
il faut dégager les derniers, plus significatifs,
impressionnantes, ces petites lumières se consument sur la
pierre onctueuse, tandis que tous invoquaient l'invisible
Lumière ! Touchante et sublime, cette incomparable préface
consécratoire, abrégé de l'histoire des antiques autels !
Triomphales, enfin, cette blanche apparition de l'autel vêtu de
ses langes et cette érection de la croix sur ce nouveau
calvaire. Aussi bien, c'est autour de cette croix et de cet
autel que va graviter la vie religieuse de la paroisse comme
autrefois celle des ancêtres dont M. le Curé, sur la foi de
documents pieusement amassés paM. le chanoine Dedenon, rappela
les faits et gestes depuis les origines lointaines quasi
incertaines jusqu'aux évènements contemporains marqués d'une
tache sanglante : la disparition tragique du cher abbé Hann. A
Monseigneur revenait de louer les traditions chrétiennes qui
font la gloire de la paroisse et la force des familles. «
Qu'elles se gardent, ajouta-t-il, des fausses doctrines qui
empoisonnent tant d'âmes aujourd'hui; qu'elles soient fidèles à
leur foi et au dépôt sacré reçu des aïeux : la prière en
famille, la sanctification du dimanche, la pratique des
sacrements ! » A chacun donc de continuer ainsi en se serrant
avec plus de respect et de confiance autour de cette pierre
qu'il venait d'offrir à Dieu et sur laquelle la divine Victime
allait s'immoler pour la première fois, dans la splendeur d'un
décor riche et sobre à la fois, ainsi la paroisse tenait à
élever cet autel en mémorial du dix-neuvième Centenaire de la
Rédemption Le « Te, Deum » fit jaillir l'action de grâce de
toutes les poitrines. Mais il restait à Monseigneur de déposer
sa prière sur le monument du prêtre que la paroisse pleure
depuis dix ans, et dont la présence planait sur cette fête.
Il est près d'une heure, quand tout est fini. C'est le moment de
fraternelles agapes qui réunit autour de la table, dans chaque
foyer, ceux qui sont venus partager la joie commune. Monseigneur
présida la table de ses prêtres. Une dernière fois, le curé de
céans exprima à son Evêque sa joie et sa gratitude. Son
Excellence pouvait se rendra compte « de visu » de l'heureuse
situation de la cure de Repaix, réalisant à la lettre la «
praedicate super tecta » de l'Evangile. C'est à Mgr Barbier
qu'allait aussi la reconnaissance de tous. Absent à cause de la
rigueur de la saison, il nous avait assuré d'être avec nous de
pensée et de coeur. Du moins, il nous restait le plaisir de,
posséder, M. le Secrétaire général qui avait tenu, en
accompagnant Monseigneur, à nous apporter la joie et le
réconfort de sa présence ; à lui aussi, notre vive gratitude.
Monseigneur voulut bien à son tour nous assurer de sa profonde
bienveillance. Il eut un mot aimable pour chacun des convives
présents : le cher M. le Doyen de Blâmont, dont Monseigneur se
plut une nouvelle fois à évoquer la courageuse conduite pendant
la guerre; M. Criqui, l'habile et dévoué architecte de nos
monuments religieux; M. le Maire, dont la présence ici est la
meilleure preuve de la bonne entente des deux pouvoirs; tous ces
Messieurs du doyenné ou des autres coins du diocèse, venus
prêter leur concours; entre eux tous, Monseigneur distingua un
curé messin, témoin à cette fête des bonnes relations qui
unissent les deux diocèses.
Monseigneur réservait une surprise charmante pour la fin de
cette journée si chargée : ce fut une visite rapide, mais très
affectueuse à l'annexe d'Igney. Rien n'avait été prévu; pouvait-
on escompter semblable démarche sans être taxé de témérité !
Cependant, les cloches eurent vite fait de rassembler la moitié
de la paroisse, qui reçut ainsi la bénédiction du premier
Pasteur du diocèse et ce témoignage précieux de sa grande bonté.
Tout finit comme en un beau jour où le soleil ne fait pas
défaut, car lui aussi voulut être de la fête, quoiqu'en retard.
Quand tout rentra dans le silence, il resta cependant un
témoignage tangible de ce passage de Monseigneur parmi nous :
cet autel où nous irons prier Dieu de bénir toutes nos
intentions, au nombre desquelles nous retiendrons en première
place celle que la liturgie désigne de ces mots : « Pro
antistite nostro Stephano ».
9 décembre 1933 - n°
49 - p. 793
HISTOIRE ET ARCHÉOLOGIE
La Société de Saint-Vincent de Paul à Nancy
[...]
Adoptée par l'autorité religieuse, reconnue par les pouvoirs
publics, la Société de Saint-Vincent de Paul de Nancy prospéra
d'année en année.
En 1845, elle comptait 75 membres actifs, 14 aspirants, 15
honoraires, 228 affiliés, et elle assistait 373 familles,
chiffre énorme qui, sans grande variation dans l'effectif des
visiteurs, passa à 600 en 1847.
Au début du Second Empire, les 75 Confrères de Nancy étaient
encore groupés en une seule Conférence dont le règlement
différait par plusieurs dispositions, des statuts de la
Société-Mère.
Hors de Nancy, il n'existait à l'époque, en Lorraine. que 7
autres Conférences : une à BAR-LE-DUC, dont la création avait
suivi de près celle de NANCY, et à laquelle le nom de la famille
Madelin reste à tout jamais attaché; et, en outre, les
Conférences de MIRECOURT, PLOMBIERES, EPINAL, VERDUN, BRUYERES,
RAON-L'ÉTAPE, nées entre 1849 et 1852. Saluons au passage ces
vénérables doyennes qui, sauf PLOMBIÈRES et BRUYÈRES, ont
prospéré pour le plus grand bien des pauvres.
C'est à ce moment, en 1852, que le Conseil général de notre
Société fit a la Conférence de NANCY, l'honneur de choisir chez
elle un Conseil central (on disait alors : provincial), chargé
de centraliser dans une action commune et sous une direction
unique les efforts des Conférences disséminées dans les trois
diocèses de l'ancienne Lorraine savoir : diocèse de NANCY et
TOUL, de VERDUN et de SAINT-DIÉ.
A ce moment, la Conférence unique de Nancy se scinda en trois :
SAINT-NICOLAS, SAINT-EPVRE, SAINT-SÉBASTIEN.
Et le nouveau Conseil Central se livra aussitôt à une propagande
des plus actives, transport ant ses assises, tantôt dans une
ville, tantôt dans l'autre.
Lors de l'assemblée générale qui se tint à VERDUN, le 7 décembre
1852, pour les Conférences de la Meurthe, de la. Meuse et des
Vosges, le Conseil Central de NANCY c:omptait déjà 17 fondations
: ANCEMONT, BAR-LE-DUC, BLAMONT, CHATEL, EPINAL, FENÉTRANGE,
LUNÉVILLE, MIRECOURT, PLOMBIERES, RAON, ROBERT-ESPAGNE,
SAINT-MHIIEL, VERDUN, et les trois Conférences nancéiennes.
[...]
23 décembre 1933 -
n° 51 - p. 820
Journée interparoissiale d'A.C.J.F. à Blâmont
Malgré la neige et la gelée- le thermomètre est descendu ce
dimanche matin à moins 18 - les jeunes gens de Blâmont et des
paroisses environnantes ont répondu nombreux à l'appel du comité
diocésain d' A.C.J.F., transmis lui-même par l'intermédiaire de
MM. les Curés. Le charmant accueil que leur réserve M. le Doyen
les paiera largement de leur effort : deux « arbres de Noël »
encadrent, le portail de l'église; la salle paroissiale
elle-même est ornée de drapeaux.
Donner à la réunion matinale le nom de séance d'études serait
prétentieux; en cette saison rigoureuse, ce vers quoi l'on
tourne les yeux, en entrant dans une salle, si vaste et si
luxueuse soit-elle, ce n'est pas tant vers l'estrade, que vers
le poêle ! En outre, la plupart des paroisses, faute d'éléments,
n'ont pas encore de groupe constitué; mais tous ces jeunes de la
campagne, bien décidés à travailler, sont venus demander
conseil; ils attendent avant tout des directives de l'aumônier
de la J.A.C. et du président diocésain d'A.C.J.F. : à l'un et à
l'autre, de s'enquérir de leurs difficultés, et de répondre
d'avance, par expérience, aux objections.
Ce qui fait le charme de cette réunion, j'y insiste, c'en est la
simplicité : point de souhaits de bienvenue; à peine quelques
simples présentations indispensables ; il suffit de connaître
les paroisses représentées : ici, ce sont les Frémonville; à
côté, les Ancerviller; là-bas, les Autrepierre et les
Saint-Martin, etc., etc. L'échange de vue est très amical, et le
membre du comité diocésain qui était inscrit au programme,
renonce bien volontiers à prendre la parole.
L'arrivée de Monseigneur l'Evêque, qu'accompagne M. le chanoine
Gélinet, ne fait qu'accentuer ce caractère de fête de famille,
dont seront marquées toutes les manifestations de la journée.
Sans souci du protocole, Son Excellence prend place au milieu de
ses fils spirituels, qui, par leurs applaudissements, leur cran,
leur bonne volonté manifeste, lui savent gré de ce nouveau
témoignage de sympathie et d'affection.
A la grand-messe, pendant laquelle une chorale de jeunes gens
prête son concours, Monseigneur commente les paroles de saint
Paul aux habitants de Philippe, s'adressant en particulier aux
jeunes ruraux : « Il y a lieu de vous réjouir; que votre bon
sens, que votre esprit de mesure, d'attachement à la terre soit
apprécié et compris ; le Seigneur est tout près. »
Repas en famille que relèvent plusieurs tostes « brefs et
spirituels » (selon le désir exprimé par M. le chanoine Gélinet);
de M. le Doyen de Blâmont, pour remercier ; de René Mortier, au
Souverain Pontife; de M. l'abbé Jacques, pour exprimer les
regrets de M. le vicaire général Prévot, actuellement à Rome; de
Monseigneur, pour démontrer que la région de Blâmont n'est pas
un coin délaissé, et que l'expression de Sibérie s'entend du
point de vue météorologique seulement.
Sa Grandeur, entourée de plusieurs curés du doyenné, préside la
séance de l'après-midi, à laquelle assistent environ 120 jeunes
gens représentant 17 paroisses.
En vue d'une sérieuse préparation du Congrès Eucharistique, qui
se tiendra à Nancy en 1935, l'A.C.J.F. du diocèse a décidé
d'étudier, à chacune de ses journées interparoissiales, le
problème de l'Eucharistie, Cela s'est fait, au courant des
semaines dernières, à Vézelise et à Homécourt. A Blâmont, il
revient à Etienne Marchand, un militant avant la Iettre, de nous
parler de « l'Eucharistie et des Jeunes ».
L'orateur, dans un rapport très surnaturel, rappelle la promesse
de l'Eucharistie, sa réalisation, le soir du Jeudi-Saint, la
dévotion envers la Sainte-Eucharistie dans la tradition
chrétienne; il signale au passage les miracles de Favernoy et de
Lourdes, « non indispensable, pour affermir un jeune catholique
dans sa croyance » et conclut à la communion fréquente.
Jean Harrouard, vice-président de la J.A.C., un modèle de « chic
type », retrace les buts du mouvement agricole : former des
catholiques, des sociaux, des paysans, l'idéal de la J.A.C.
- le sien - servir ! Ses réprimandes, parfois sévères, semblent
méritées, quand elles sont adressées avec autant de franchise.
[...]
30 décembre 1933 -
n° 52 - p.835
Nécrologies
[...] Monseigneur l'Evêque recommande aux prières du clergé et
des fidèles du diocèse, l'âme de M. l'abbé
Eugène CHAXEL, décédé le 23 décembre 1933.
Né à Bréménil, le 26 juin 1859, ordonné prêtre le 15 juillet
1883, M. l'abbé Chaxel avait été successivement : vicaire à
Saint-Pierre (1883); curé de Méhoncourt (1885); curé de Blémerey
(1888); curé de Neufmaisons (1906); retiré à la Collégiale- de
Bonsecours (1928).
M. l'abbé Eugène Chaxel était membre de l'Association de
Prières.
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