BLAMONT.INFO

Documents sur Blâmont (54) et le Blâmontois

 Présentation

 Documents

 Recherche

 Contact

 
 Plan du site
 Historique du site
 
Texte précédent (dans l'ordre de mise en ligne)

Retour à la liste des textes - Classement chronologique et thématique

Texte suivant (dans l'ordre de mise en ligne)

 

François-Georges Levrault (Ogéviller 1722-1798)


On associe généralement la célèbre imprimerie Berger-Levrault de Nancy, avec la venue en 1872 d'Oscar Berger-Levrault : c'est en réalité le déplacement, en terres restées françaises, de l'imprimerie fondée en 1676 à Strasbourg (où la librairie sera conservée jusqu'en 1993) par Guillaume Schmuck.
Mais le nom de Levrault est, à l'origine, celui de François-Georges Levrault (1722-1798) ; né à Ogéviller le 21 mars 1722, il est le fils de Nicolas François Levraut, tabellion décédé le 15 mai 1725 à Ogéviller, et Anne Dupuy (décédée le 1er juin 1724).


Registre d'Ogéviller - 1722

Il s'implante à Strasbourg et reprend l'imprimerie Schmuck, où ses quatre fils François-Laurent-Xavier (1762-1821), Louis-Charles (1764-1824), Nicolas-Pierre (1767-1812) et François-Xavier (1773-1844), perpétuent son oeuvre. Et après le décès de Laurent-François-Xavier Levrault en 1821, sa veuve, Caroline Schertz (1755-1850), reprend l'affaire familiale, secondée dès 1825 par son gendre Pierre-Frédéric Berger (1796-1837).

Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l'Alsace : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours. Tome 2
Édouard Sitzmann
Ed. 1909-1910

Levrault, François-Georges, imprimeur, né en 1722 à Ogéviller en Lorraine, d'une famille originaire du Midi qui possédait des biens considérables dans les environs de Villefranche et qui, à la suite de la révocation de l'Edit de Nantes, s'était fixée en Lorraine, où le père de François-Georges fut attaché à la chancellerie ducale. Son fils n'avait que quatre ans à la mort de son père et fut élevé à Nancy dans la religion catholique. Il vint à Strasbourg vers sa vingtième année et entra comme prote dans l'imprimerie catholique et royale de l'Université. Cette imprimerie, dirigée jusqu'en 1751 par Guillaume Schmuck, était allée à son gendre Jean-Robert Christmann, membre du sénat, lequel mourut en 1761, laissant l'affaire à son fils François-Robert-Adrien. Levrault sut gagner l'estime et la confiance de ce dernier, reçut sa fille Marie-Anne-Eléonore en mariage et s'associa avec son beau-père (1761). Après la mort de Christmann, Levrault continua l'imprimerie sous le nom de «  Librairie et imprimerie de Levrault», nom que l'établissement garda de 1771 à 1850. Il sut lui acquérir un renom mérité et jusqu'en 1789 les affaires allèrent en prospérant. Mais la Révolution avec ses passions politiques, la Terreur avec ses horreurs et ses scènes sanglantes, firent subir une grande crise à cet établissement, et des soucis de plus d'une sorte troublèrent les derniers jours du vieillard. Il donna la gérance de l'imprimerie à Louis, son second fils, et se retira dans sa propriété d'Ittenwiller, près d'Andlau, qu'il avait achetée du célèbre pianiste Pleyel et y mourut en 1798.

- François-Laurent-Xavier ; dit l'aîné, fils du précédent, né à Strasbourg le 10 août 1762, fit ses études au Collège royal de sa ville natale et suivit ensuite les cours de droit à l'Université sous les professeurs Reisseissen et Koch dont il fut l'un des plus brillants élèves. Sa thèse sur la torture : Dissertatio juridica de tortura, soutenue le 2 février 1782, lui;valut le diplôme de licencié en droit. Il entra alors dans l'établissement de son père et étudia la librairie, ce qui ne l'empêcha pas d'occuper encore plusieurs charges : il était, en 1785, secrétaire de l'Intendant d'Alsace, en 1789 juge à la maréchaussée et il reçut, en 1789, le titre d'imprimeur épiscopal. Enthousiasmé des commencements de la Révolution, il ne tarda pas - à se séparer des ambitieux et des énergumènes qui, sous prétexte de liberté, conduisaient la France à l'anarchie et au despotisme dés clubs. Levrault s'attacha à Frédéric de Dietrich et à la royauté constitutionnelle. Il fut un des premiers à se faire recevoir dans la garde nationale et fut un des fondateurs de la Société des amis de la Constitution dont il fut le secrétaire, puis le président (1790). Le 15 janvier, la nouvelle municipalité le nomma avocat-général de la ville, et peu après il devint substitut du procureur de la Commune (11 novembre). Son influence ne cessa de grandir et Levrault n'en usa que pour le bien. Nommé procureur-syndic le 11 novembre, il signa, le 4 janvier 1791, une proclamation aux citoyens contre les rassemblements et une autre, le 27, contre la Monition canonique du cardinal de Rohan touchant l'évêque constitutionnel Brendel. Elu, la même année, député suppléant à l'Assemblée nationale, il se lia avec Mirabeau qui entretint une correspondance avec lui. Procureur général et syndic du Bas-Rhin, il protesta au nom de ses commettants contré les menées populaires de Paris au 26 juin 1792 et éleva de nouveau la voix contré l'attentat du 10 août. Aussi, dès le 21 août, il fut destitué de ses fonctions par les représentants Rühl, Couturier et Dentzel; la défense qu'il prit du maire de Dietrich, emprisonné à Besançon, le rendit suspect et il trouva enfin prudent de se retirer à Neuwiller dans le Steinthal. Cependant les représentants Saint-Just et Lebas, dans le but de purifier la Commune des aristocrates, frappèrent le riche Levrault - le père de Xavier - d'une taxe de 30000 livres. Schneider avait juré la mort de Levrault; la gendarmerie reçut l'ordre de faire des perquisitions dans les papeteries de Wasselonne et d'Albertswiller pour le découvrir. Là-dessus, Levrault se sauva à Wesserling et de là à Bâle, où il resta comme correcteur à l'imprimerie Haas. 1795 le ramena à son établissement à Strasbourg, alors géré seul par son frère Louis. Cette maison, dans laquelle entra en même temps leur troisième frère Nicolas, fut connue dès lors sous la raison sociale de Levrault frères. Mais les fonctions publiques vinrent chercher de nouveau Levrault l'aîné. Membre de la commission des hospices en 1797, il fut nommé membre du conseil général en 1800, adjoint au maire en 1808, inspecteur d'Académie en 1809, et il reçut, en 1810, le titre de docteur es lettres. Conseiller de préfecture, en 1812, il fût le bras droit, le conseiller toujours consulté et toujours écouté du préfet Lezay-Marnésia qu'il suppléa à diverses reprises, et se dévoua partout avec un zèle infatigable pendant les invasions de 1814 et 1815. La Restauration ne le maintint pas seulement dans toutes ses dignités et charges, mais lui fit offrir par le maréchal Gouvion Saint-Cyr la préfecture du Bas-Rhin, offre qu'il déclina pour raison de santé. Cependant Louis XVIII le nomma recteur de l'Académie de Strasbourg en remplacement de J. B. de Montbrison, le 6 nov. 1818. Elevé à ces fonctions honorables, Levrault, habile à lire dans le coeur humain, sut concilier tous lès intérêts et satisfaire tous les amours-propres. Il mourut après une longue et douloureuse maladie, le 17 mai 1821.

- Louis-Charles, frère du précédent, imprimeur du Roi, membre du Conseil municipal, du Conseil des prud'hommes et de la Société des sciences et arts de Strasbourg, naquit en cette ville le 9 mai 1764. Après de brillantes études à l'ancienne Université de Strasbourg, il fût reçu, en 1785, avocat au parlement de Paris. Toutefois, cédant au désir de son père qui lui destinait la succession de son imprimerie, il se fixa auprès de lui. Sous sa direction, cette imprimerie acquit la plus grande notoriété et mérita d'être appréciée à l'égal de celle de Didot. Il fut en outre, un des érudits et des bibliophiles les plus distingués de l'Alsace, quoique son extrême modestie l'eût toujours empêché de rien publier sous son nom. Il est l'auteur du Dictionnaire allemand-français et français-allemand publié sans nom d'auteur par la maison Levrault dans les premières années de ce siècle, ouvrage qui passe à juste titre pour l'un des meilleurs dictionnaires des deux nations qui aient paru jusque-là. Son désintéressement égalait, s'il ne surpassait encore, sa modestie, et lorsque ses contemporains voulaient désigner un homme dévoué jusqu'à sacrifier ses intérêts à ceux des autres, ils disaient : dévoué comme Louis Levrault. Il gérait seul depuis longtemps l'imprimerie de son père, lorsque deux de ses frères, qui avaient perdu leur carrière par suite des malheurs de la Révolution, revinrent à Strasbourg et il s'empressa de leur céder la plus large part de l'établissement, ne se réservant que les détails les plus laborieux du métier. C'est alors que fut-fondée la maison de librairie et d'imprimerie dit des frères Levrault. Il laissa à ses deux frères la direction de la librairie et de l'imprimerie qu'ils fondèrent ensemble à Paris, et continua à diriger l'imprimerie de Strasbourg, Il mourut à Strasbourg, le 29 septembre 1824, regretté et pleuré par ses nombreux amis.

- Nicolas-Pierre, imprimeur, frère du précédent, né à Strasbourg le 27 juillet 1767, s'adonna de bonne heure au commerce de librairie et à l'imprimerie. Imprimeur à Paris, ses connaissances, son habileté le mirent en relief et l'Empire lui confia, comme successeur de son frère cadet Xavier, la direction de l'imprimerie impériale de la Grande armée qu'il accompagna dans toutes ses campagnes avec ses presses et tout son personnel (1806-1812), Il perdit tout son personnel au passage de la Bérésina et il mourut lui-même à Wilna, en novembre 1812.

- François-Xavier, lieutenant-colonel, imprimeur, frère du précédent, né à Strasbourg le 1er janvier 1773, sortait du collège de Strasbourg lors des premiers bruits de coalition européenne contre la France. Il s'engagea comme volontaire et entra peu après avec le grade de sous-lieutenant au 8e régiment de chasseurs à cheval (15 septembre I791). Il fit avec ce régiment la campagne de Valmy et les premières campagnes de l'armée du Rhin, fut nommé lieutenant le 12 mai 1793, capitaine le 11 septembre de la même année, et attaché comme aide de camp au général, de Schauenbourg (29 juillet 1795). Blessé à la reprise de Kehl, il fut nommé chef d'escadron, le 14 avril 1798, et mérita par sa conduite pendant la campagne de Suisse, d'être choisi pour porter au Directoire de la République les drapeaux pris sur l'ennemi dans les divers combats sur le Jura et les Alpes. Mais, déjà exempt d'ambition et ne songeant pas à se faire valoir, il se contenta de déposer ses drapeaux au ministère de la guerre et se hâta de retourner à l'armée. Appelé par Masséna au commandement intérimaire du 6e régiment de dragons, il prit part, à la tête de ce corps, aux principaux combats des armées du Rhin, du Danube et d'Helvétie. Après la victoire de Moreau à Biberach, il quitta l'armée du Rhin pour celle d'Italie, prit part à la fameuse charge de cavalerie commandée par Kellermann à Marengo (11 juin 1800), où il fut grièvement blessé et forcé de quitter le service. Le premier consul le nomma alors directeur de l'imprimerie de l'armée, charge créée pour lui, et il fit en cette qualité la campagne d'Austerlitz. Mais l'ex-officier de cavalerie ne pouvait pas se plaire dans ce service de non-combattant ; il avait d'ailleurs gardé le goût des sentiments de l'armée du Rhin et aimait peu les pompes du quartier impérial que ses fonctions obligeaient de suivre. Il céda donc la direction de l'imprimerie militaire à son frère Nicolas et alla s'établir à Dusseldorf (1806). C'est de sa nouvelle imprimerie que. sont sorties et la traduction du Code Napoléon en langue allemande et la plupart des publications, destinées à habituer les populations des, pays conquis au régime français. Imprimeur officiel du prince Murat dans le duché de Berg et plus tard ;du roi Jérôme Bonaparte, Levrault dirigea son imprimerie jusqu'au moment où les désastres militaires et politiques de 1813 le forcèrent à quitter Dusseldorf pour s'en revenir à Strasbourg. Pendant le blocus de cette ville, en 1815, il commanda une légion de la garde nationale. Après la chute de l'Empire, il travailla quelque temps à l'imprimerie de son frère, se retira ensuite à Obernai où il accepta les modestes fonctions de percepteur-receveur municipal. Par l'aménité de son caractère, il sut se concilier l'estime et l'affection de ses concitoyens, et il mourut à Obernai le 15 avril 1844, emportant le regret de nombreux amis.


Le Bibliographe alsacien
25 février 1863

La maison Veuve Berger-Levrault et Fils.

Cette imprimerie, sans être une des plus anciennes de France, compte cependant près de deux siècles d'existence, elle s'est continuée dans la même famille par héritage direct, depuis sa fondation jusqu'à ce jour; mais comme la succession s'est ouverte à diverses reprises du côté maternel, cette maison a changé plusieurs fois de nom.
Son fondateur est Frédéric-Guillaume Schmuck, de Ribeauvillé, qui s'établit comme libraire à Strasbourg en 1676.
En 1685, il joignit à sa librairie une imprimerie typographique et reçut peu après le titre d'imprimeur de l'Évêché.
On n'a pu retrouver dans les actes de la mairie de Strasbourg la date précise de sa mort. Il eut pour successeur l'aîné de ses fils, Frédéric Schmuck, né en 1678. Celui-ci mourut sans laisser d'héritiers, de sorte que l'imprimerie passa à son frère Guillaume Schmuck, né en 1682, qui avait occupé jusque-là la charge de préfet royal à Haguenau.
Guillaume Schmuck fut nommé imprimeur du Roi et de l'université de Strasbourg, et mourut en 1751. Il eut deux filles dont la seconde, Anne-Catherine, épousa ,en 1724, Jean-Robert Christmann, de Kempten, avocat et conseiller au Sénat de Strasbourg, qui prit la suite des affaires de son beau-père.
Jean-Robert Christmann mourut en 1761; sa veuve lui survécut jusqu'en 1772. A la mort de son mari, elle remit l'imprimerie à l'aîné de ses fils, François-Robert-Adrien Christmann, né en 1728, qui s'associa son beau-frère, François-George Levrault, né en 1722 à Ogéviller. Ce dernier venait d'épouser Marie-Anne-Éléonore Christmann.
Par suite de cette association, la maison prit le nom de Christmann et Levrault, qu'elle garda jusqu'en 1771, époque de la mort de François Christmann, qui n'avait conservé qu'un fils devenu notaire.
François-George Levrault continua dès lors seul les affaires et donna à la maison le nom de Levrault, nom qu'elle conserva de 1771 à 1850.
François-George Levrault mourut en 1798, il laissa quatre fils, François-Laurent, Louis (1), Nicolas (2) et Xavier (3),qui tous s'occupèrent d'imprimerie.
L'aîné d'entre eux, François-Laurent-Xavier Levrault, devint le chef de la maison de Strasbourg. Né en 1762, il épousa en 1793 Caroline Schertz, née en 1775.
Il s'était voué d'abord à la carrière administrative. Devenu procureur général syndic, il donna sa démission lors de la Terreur. M. Levrault s'était élevé, par un réquisitoire énergique, contre les suites de la journée du 10 août, et engagea les citoyens les plus notables à rédiger contre la déchéance du roi un acte de protestation. Ce courageux réquisitoire, qui eut le mérite d'être fait en plein conseil général et en présence des commissaires de l'Assemblée législative, désigna M. Levrault aux hommes du pouvoir comme une de leurs premières victimes et le força de se soustraire par la fuite à un mandat d'arrêt pour l'Abbaye. Rentré après la Terreur, il entra dans les affaires de son père, auxquelles il donna une vive impulsion et dont il prit la direction en 1798.
Les affaires de la maison prirent sous sa gestion une extension considérable. Une grande partie du commerce d'exportation de la librairie française pour l'Allemagne et les pays du Nord passait par ses mains; de nombreuses publications (scientifiques, militaires et scolaires) sortaient de ses presses et classaient la maison Levrault parmi les plus importantes librairies de France. Jusqu'en 1813 la fourniture des imprimés militaires, qui formait alors déjà une des spécialités de cette maison, l'amena à faire à nos régiments des fournitures excessivement importantes qui suivirent jusqu'en Russie les mouvements de nos armées.
François-Laurent Levrault était un homme remarquable. Doué de la manière la plus heureuse, infatigable au travail, il réunissait à une grande facilité une activité rare qui seules l'ont mis à même de répondre à tous les appels qui ont été faits à son dévouement.
Les fonctions administratives auxquelles il avait renoncé en 1793 vinrent le rechercher peu d'années après. Il fut successivement adjoint au maire de la ville de Strasbourg, conseiller de Préfecture, membre du Conseil général et de la Chambre de Commerce du Bas-Rhin, recteur de l'Académie de Strasbourg; il dut refuser le poste de Préfet du Bas-Rhin, qui lui fut offert, parce qu'il sentait que ses forces ne lui permettraient pas de le remplir. La place éminente de recteur le mit à même de rendre les plus grands services à l'instruction publique. Le perfectionnement général de l'enseignement primaire, surtout en ce qui concerne la propagation de la langue française dans les deux départements de l'Alsace, est dû à ses soins.
Malgré son activité, les affaires de la maison auraient certainement souffert de tous les emplois auxquels il s'était trouvé appelé par la confiance de ses concitoyens, s'il n'avait pas trouvé pour leur gestion un concours précieux en sa femme, Mme Levrault, née Schertz. Mais un travail trop assidu dans les dernières années de sa vie, et surtout la liquidation des charges de guerre du département, opération immense que dans l'intérêt de ses concitoyens il avait acceptée et qui ne fut terminée qu'à la fin de 1820, abrégèrent ses jours et développèrent avec une effroyable rapidité les germes de la maladie qui l'emporta le 17 mai 1821. Après la mort de son mari, Mme Levrault prit courageusement la suite de la maison et conserva pendant 29 ans la direction de cet héritage de famille.
A partir de 1825, Mme Levrault fut secondée dans ses affaires par l'un de ses gendres, M. Frédéric Berger, avocat, enlevé à sa famille dans la force de l'âge en 1837, pendant qu'un second gendre, M. C. Pitois, dirigeait la maison que Mme Levrault conserva à Paris jusqu'en 1839.
Les publications nombreuses sorties pendant ce temps des presses de la maison, sont assez connues pour que nous n'ayons pas besoin de nous y arrêter. Il suffira de rappeler qu'elle édite depuis 1819 l'Annuaire militaire de l'armée française, et que les noms des premières notabilités scientifiques se trouvent parmi les auteurs dont elle a publié les ouvrages : George Cuvier, Dufrénoy, Élie de Beaumont, Blainville, Alcide d'Orbigny, Valenciennes, etc.
Après la mort de M. Frédéric Berger, sa veuve, Mme Berger-Levrault, prit en 1839 la direction de l'imprimerie typographique, tandis que Mme Levrault continua à diriger la librairie jusqu'à sa mort, en 1850.
Toutes les branches qui composaient la maison passèrent dès lors à sa fille, Mme Ve Berger-Levrault, chef actuel de la maison, qui réunit de nouveau la librairie à l'imprimerie. Elle s'associa son fils, M. Oscar Berger-Levrault, précédemment déjà fondé de pouvoirs de sa grand'mère.
L'établissement typographique Berger-Levrault réunit toutes les branches de cet art, on y trouve une fonderie de caractères, un atelier de clichage, la lithographie, la galvanoplastie, la réglure, la reliure, la librairie, et depuis peu la gravure sur cuivre appliquée à la typographie.
Cette maison a obtenu deux mentions honorables aux expositions de Paris en 1806 et 1823, une médaille de 2e classe à l'exposition universelle de Paris en 1855 et la price medal et une mention honorable à celle de Londres en 1862.

(1) Demeura dans les affaires de la maison jusqu'à sa mort.
(2) Mort directeur de l'imprimerie de la Grande Armée pendant la campagne de Russie.
(3)Lieutenant-colonel de cavalerie en 1800, se fixa comme imprimeur à Dusseldorf jusqu'en 1813, et rentra ensuite en Alsace, où il remplit de la manière la plus honorable des fonctions administratives (1844).

 

Rédaction : Thierry Meurant

 

Mentions légales

 blamont.info - Hébergement : Amen.fr

Partagez : Facebook Twitter Google+ LinkedIn tumblr Pinterest Email