Edouard Gustave Nicolas Poignon nait le 8
janvier 1876 à Langres (52). Il est le fils de
Gustave Poignon
(1845-1912, médecin inspecteur de l'armée) et de Rose Marie
Gorius-Méziere (1854-1932 - Il y a probablement une erreur dans
les carnets de l'abbé Dedenon : car
s'il semble bien que le bébé Rose Marie Gorius-Mezière soit
marraine de la petite cloche de l'Eglise de Blâmont qui porte
son prénom, ce ne peut pas être en 1853, mais après le 18 avril
1854).
Admis au épreuves orales du
concours de l'école spéciale militaire en juillet 1897, Edouard
Poignon a sans doute finalement échoué, puisqu'il est appelé le
15 novembre 1897 au 106ème régiment d'infanterie en Algérie, et
c'est avec le grade de sergent qu'il rentre à l'Ecole
d'Infanterie militaire de Saint-Maixent le 1er avril 1901. Un an
plus tard, il en sort sous-lieutenant au 109ème régiment
d'infanterie. Lieutenant en 1904, il passe au 3ème
régiment de zouaves en 1906.
Domicilié à Philipeville (Constantine), il s'y marie le 26
octobre 1909 à Rosalie Adelphine Gabrielle Triboulet.
(6 novembre 1909 - L'Afrique du Nord illustrée)
Le 23 juin 1914, Edouard Poignon devient
capitaine au 3ème bataillon du
8ème régiment de marche de Zouaves : ce régiment est
composé d'éléments de quatre autres bataillons (1er
bataillon du 1er zouaves, 2ème du 3ème
zouaves, 3ème du 2ème zouaves, et 4ème
du 3ème zouaves). Les quatre bataillons s'embarquent
début août pour Bordeaux.
Le 30 août 1914, les
quatre bataillons, sous le commandement du lieutenant
colonel Lêveque, protègent la retraite française entre
Bertoncourt (Ardennes) et Novy. Le capitaine Poignon a
la cuisse emportée par un éclat d'obus ; il décède des suites de cette blessure, après
amputation de la cuisse, le 8 septembre 1914 à l'hôpital
mixte de Rambouillet.
Il est cité à l'ordre de l'armée le 31 octobre («
Grièvement blessé le 30 août 1914 après avoir
vigoureusement et courageusement combattu pendant trois
jours), et est nommé chevalier de la légion d'honneur à
titre posthume par décret du 20 novembre 1914.
Il a aussi été décoré de la croix de guerre avec palme
et de la médaille commémorative française de la
grande-guerre.
Le tableau d'honneur
de la revue L'illustration, reproduit ci-contre commet
quelques erreurs : en premier lieu, il n'est pas
capitaine au 3ème zouaves, mais au 8ème (la même erreur
figure sur la fiche du ministère de la défense, qui
l'indique « capitaine de réserve au 3ème zouaves »),
mais surtout, les évènements indiqués au 13 et 20
septembre sont totalement fictifs, puisqu'Edouard Poignon
est décédé depuis le 8 septembre 1914.
En 1914, sa mère, veuve,
habite Chapareillan dans l'Isère : pour cette raison, le
nom d'Edouard Poignon figure sur le monument au mort de
cette commune.
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Il
repose aujourd'hui dans le plus spacieux monument
du cimetière de Blâmont (coin nord-est). |
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