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1916 - Pilote Raymond Boudou


Nous avons rapidement évoqué dans l'article Combats aériens - 1914-1918 (Suite), le sergent Raymond Boudou de l'escadrille SPA 48, abattu le 9 août 1916 au dessus de Blâmont.
Raymond Henri André Boudou, né le 6 janvier 1897 à Marseille (et non le 7 comme l'indique sa fiche militaire), est étudiant aux Arts et Métiers lorsqu'il est mobilisé le 7 juillet 1915 ; il s'engage immédiatement au 2ème groupe d'Aviation, ou il devient élève-pilote le 10 septembre 1915.
Pilote et caporal le 26 janvier 1916, sergent le 24 avril 1916. Il connaît successivement les cantonnements de Dijon (élève pilote), Le Crotoy, Tours, Avord et le groupe de divisions d'entraînement, et enfin l'escadrille n° 48 stationné à Lunéville
Abattu en combat, il est fait prisonnier le 9 août 1916, et parvient à s'échapper le 24 décembre 1917. Le 1er mars 1918, il réintègre l'escadrille SPA48.
Après qu'en 1919 il épouse à Marseille Aurélie Honorine Coulange, nous perdons sa trace.

Journal des débats politiques et littéraires
11 février 1918

GUERRE ET MARINE
Fait prisonnier en Lorraine, à la suite d'un combat aérien, le maréchal des logis aviateur Raymond Boudou fut interné dans un camp de Bavière. Quatre fois le jeune aviateur tenta vainement de s'évader.
La cinquième fois il .réussit en payant d'audace. Froidement, bien que ne sachant pas parler allemand, il prit le train, en compagnie d'un camarade d'évasion. Tous deux en arrivant au terminus de la ligne, dans une grande ville, sortirent tranquillement puis, la nuit, ils utilisèrent un train de marchandises qui les conduisit près de la frontière. Avant l'arrêt, ils sautèrent du train et se séparèrent.
Boudou vécut alors des heures angoissantes. Tenaillé par le froid et la faim - la neige tombait à gros flocons et il n'avait pas mangé depuis trois jours - il resta une journée dans une meule de paille.
Son opiniâtreté fut récompensée le lendemain il franchissait la frontière.

 

Journal officiel de la République française
23 mai 1918

Médaille militaire
(pour prendre rang du 13 mars 1918)
BOUDOU (Raymond), mle 1860. servent pilote d'une bravoure exemplaire. Le 9 AOÛT 1916, n'a pas hésité à attaquer trois avions ennemis qui s'opposaient à l'exécution de sa mission. Grièvement blessé au cours de ce combat, a fait preuve par la suite, dans des circonstances difficiles, d'une énergie, d'une endurance et d'un sang-froid au-dessus de tout éloge.

 

Journal officiel de la République française
8 mars 1919

Citations à l'ordre de l'Armée
BOUDOU (Raymond), mle 1860, adjudant au 2e groupe d'aviation, escadrille S. P. A. 48, escadre de combat n° 1, G.C.18: pilote d'une belle bravoure. Evacué et à peine remis d'une grave blessure, a repris brillamment sa place au front. Le 22 août 1918, a abattu un biplan.

 

L'Aérophile
1er-15 février 1919
Les soldats de l'air
prisonniers de guerre évadés

[...]
Boudou (Raymond). maréchal des logis, pilote aviateur, né le 6 janvier 1897 à Marseille.
Médaille militaire, croix de guerre. 2 palmes.
Fait prisonnier le 9 août 1916 à Cirey, près de Blamont (Lorraine).
Interné à Strasbourg, Dillingen, Lechgefeld, Puchke'm (Bavière).
Evadé le 24 décembre 1917.
Après quatre tentatives d'évasion qui échouèrent, dont une avec le sergent aviateur Seitz (rentré en mai 1916), arrive en Hollande ayant parcouru près de 850 kilomètres. Arrêté près de toucher au but, dut sauter du train et, après une nuit passée dans un wagon de marchandises, put continuer sa route. Avant de passer définitivement la frontière de Hollande, passe 23 heures dans une meule de paille, sous un froid de loup, sans pouvoir remuer et sous une effroyable tempête de neige.
Le 28 décembre 1917, il put enfin franchir la frontière, heureux, mais épuisé, car parti sans vivres le 24, il ne put presque pas se restaurer.

 

Rédaction : Thierry Meurant

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