Le Pays Lorrain
1980 - N° 3 Un
important document historique entre aux Archives de
Meurthe-et-Moselle Le
vendredi 7 décembre 1979 a eu lieu à Paris, en l'hôtel Drouot -
rive gauche, une grande vente de documents du Moyen Age
effectuée par le ministère de MM. Ader, Picard et Tajan,
commissaires priseurs associés.
Les documents provenaient de l'ancienne collection Chappée,
l'érudit manceau bien connu.
Parmi les pièces décrites au catalogue, une grande charte
portant le n° 9 avait retenu notre attention. Un rapide examen
de l'original qui se trouvait déposé au cabinet Charavay, la
célèbre officine parisienne d'autographes de la place de
Fürstenberg, nous convainquit qu'il s'agissait d'un document
historique de première importance : la charte du traité conclu à
Bar-sur-Aube le 20 mai 1314 entre le duc de Lorraine Ferri IV,
le comte de Bar Édouard 1er, l'évêque de Metz Renaut de Bar et
Henri, sire de Blâmont.
Ce document n'était connu que par des copies (voir ci-après). Il
en avait existé jadis un exemplaire dans le Trésor des chartes
de Lorraine, mais cette pièce analysée par Dufourny dans
l'inventaire qu'il dressa à la fin du XVIIe siècle, n'existait
plus. Sa disparition paraît devoir être imputée au feudiste
Lancelot qui, en 1737-1740, préleva une cinquantaine de layettes
d'archives dans le Trésor des Chartes pour les envoyer au roi.
Ces archives, on le sait, constituèrent par la suite la fameuse
Collection de Lorraine de la Bibliothèque nationale. Mais, chose
étonnante, le traité de Bar-sur-Aube en question n'y figurait
plus : il s'était mystérieusement volatilisé (avec bien d'autres
pièces), laissant un vide sous le numéro 7 de la quatrième
layette des traités, devenue le volume 252 de la Collection.
C'est assez dire que la soudaine réapparition sur le marché d'un
exemplaire de ce traité était en soi un événement intéressant.
Naturellement, sa valeur historique intrinsèque ajoutait
beaucoup à celui-ci.
Il n'en fallait pas davantage pour nous inciter à en faire
l'acquisition. Un prix élevé était à redouter, mais la dotation
financière des Archives départementales de Meurthe-et-Moselle
devait permettre de faire face à la dépense. En outre, l'article
20 de la loi du 3 janvier 1979 sur les archives nous armait du
précieux droit de préemption au nom de l'État dans le cadre de
la protection du patrimoine national.
C'est ainsi que l'administration des Archives de France fut
assez heureuse pour se rendre acquéreur de cette belle charte
qui est venue rejoindre les riches collections de l'hôtel de la
Monnaie à Nancy.
DESCRIPTION ET ANALYSE DU DOCUMENT
Le traité de Bar-sur-Aube, selon un antique usage diplomatique,
fut rédigé en plusieurs exemplaires. Le repli inférieur du
parchemin porte d'ailleurs la mention dupplicata. Nous ne savons
pas si l'exemplaire que nous avons acheté est celui qui
appartenait au Trésor des chartes de Lorraine. Nous inclinons à
en douter car on ne trouve pas au verso d'anciennes mentions du
classement effectué au XVIe siècle par Thierry Alix parmi les
chartes du Trésor. Il n'existe qu'une cote « G » paraissant
dater du XVIIIe siècle, et le mot quatrième en écriture de la
même époque, qui doit se rapporter à quelque numéro d'ordre.
La charte elle-même, en excellent état de conservation, est un
beau parchemin rectangulaire de 655 x 767 mm. Le texte, rédigé
en français, est écrit dans une élégante minuscule diplomatique
des plus classiques. Sur les cinq sceaux que cite l'annonce
réglementaire, il en subsiste trois : le sceau armorial
d'Édouard 1er, comte de Bar (légende en partie marquante) ; le
sceau équestre du duc Ferri IV (ébréché) ; et le sceau de Renaut
de Bar, évêque de Metz (très abîmé). Il manque le sceau de
Louis, roi de Navarre et comte de Champagne, qui pendait à
l'extrême gauche et le sceau du sire de Blâmont qui pendait à
l'extrême droite. Tous les cinq étaient sur double queue de
parchemin. Les trois subsistants utilisent la même cire de
couleur brun clair.
Venons-en maintenant à l'analyse du document.
Il s'agit d'un traité de paix conditionnelle arbitré par Louis,
roi de Navarre, comte de Champagne et de Brie, futur roi Louis X
le Hutin, entre Ferri IV duc de Lorraine et Édouard 1er comte de
Bar.
L'acte n'indique pas les circonstances qui motivèrent la
conclusion du traité. Il faut donc les rappeler pour
l'intelligence de ce qui va suivre.
L'évêque de Metz Renaut de Bar et le duc de Lorraine avaient eu
entre eux un sévère différend à propos de la perception d'un
subside accordé par le pape. Les deux princes ne pouvant
s'entendre s'étaient mis sur le pied de guerre. Le 8 novembre
1313, une bataille avait eu lieu à Frouard. Les gens de
l'évêque, conduits par son neveu le comte Édouard 1er avaient
essuyé un cuisant revers infligé par le duc Ferri, homme de
guerre redoutablement pugnace, et par son allié le sire de
Blâmont. Le comte avait été fait prisonnier et enfermé dans une
geôle : la prise était bonne. Le duc de Lorraine, tout joyeux
d'avoir capturé son ennemi héréditaire, était bien décidé à le
ruiner définitivement bien que le vaincu ne fût pas l'auteur
primitif du conflit.
Charte du traité de Bar-sur-Aube (20 mai 1314). Détail de
l'écriture. Le traité
fut passé en présence de deux oncles du comte captif : Pierre de
Bar, sire de Pierrefort, et Errard de Bar, sire de Pierrepont.
Les clauses étaient aussi nombreuses que draconiennes.
Le comte se voyait infliger une formidable rançon de 90 000
livres tournois. Pour qui connaît la valeur de la monnaie de
cette époque, ce chiffre a de quoi faire frémir.
De cette somme, 20 000 livres devaient être payées à Neufchâteau
dans la quinzaine suivant la prochaine Saint-Jean. Ceci fait, le
comte Édouard serait alors tiré de prison avec ses amis et ceux
de l'évêque pris avec lui, sauf Raoul de Louppy et Jean de
Deuilly.
Il était convenu ensuite que le comte de Bar engagerait au duc
Ferri le fief de Vaudémont pour gager une autre tranche de 20
000 livres remboursable en deux ans à partir de Noël. A défaut
de paiement, paiement, fief de Vaudémont deviendrait
irrévocablement lorrain, de Barrois qu'il était.
L'évêque de Metz, poursuivait le traité, engagerait pour 10 000
livres au duc de Lorraine le fief que le comte de Blâmont tenait
de lui. Les 10 000 livres viendraient en déduction des 90 000
ci-dessus.
Le comte de Bar promettait de payer en outre 20 000 livres de
cette somme avant la Noël 1314, et en garantie du paiement il
engageait au duc Ferri les châteaux et châtellenies de la Mothe
et de Gondrecourt, faute de quoi ces deux seigneuries seraient
acquises au duc, celui-ci devenant du même coup homme de Louis
de Navarre à cause de son comté de Champagne.
Les 20 000 livres suivantes, Édouard promettait de les payer
dans l'année d'après Noël, en garantie Ferri de quoi il
engageait à Ferri IV les châteaux et châtellenies de Lamarche,
Conflans-sur- Lanterne et Châtillon-sur-Saône, fiefs tenus du
roi de France. Ces seigneuries seraient acquises au duc passé ce
délai, à défaut de paiement.
En attendant, les cinq châteaux susdits seraient occupés par
Louis et ses gens.
Pour le contrôle de l'exécution des engagements et de
l'inexistence d abus ou d'empiétements, quatre prud'hommes
étaient nommés : Jean, comte de Salm, et Henri, sire de Ham,
pour l'évêque ; Burnequin de Riste et Jean de Lafauche, pour le
duc.
La charte du traité de Bar-sur- Aube prévoyait ensuite toute une
série de clauses particulières. Le duc maintenait, contre
l'évêque de Metz, qu'il pouvait créer des salines à Amelécourt,
près de Château-Salins.
Le comte de Bar reprendrait en fief du duc les seigneuries que
ses pères reprenaient déjà de lui, même celle de Longwy dont
l'acquisition était déclarée définitive.
Le sceau de Ferri-IV, duc de Lorraine. Type équestre : chevalier
armé d'une lance à oriflamme, heaume ovoïde, ailette armoriée
sur l'épaule découverte, écu et housse du cheval aux armes de
Lorraine. Le duc de Lorraine ferait ses reprises à l'évêque pour les
terres contestées.
Le comte de Bar s'engageait à bailler 300 livrées de terre à
Etain au sire de Blâmont, en garantie de 5 000 livres qu'il lui
paierait dans les deux années suivant Pâques, afin de recouvrer
ces terres.
Le sire de Blâmont récupérait les « villes » de Piennes et de
Bertrameix, avec permission d'y édifier une forteresse.
Pour paix et accord entre l'évêque de Metz et le sire de
Blâmont, il était arrêté que les « villes de l'entrecourt »
seraient désormais indivises entre eux. Elles étaient les
villages de Merviller, Criviller, Brouville, Brouvelotte,
Reherrey, Hadomey, Hablainville et Vaxainville, proches de
Baccarat. Leurs habitants disposeraient des parties des bois de
l'évêque que le comte de Salm et André de Parroy désigneraient.
Les sujets de l'évêque demeurant à Azerailles et à Xaffévillers
se rendant au marché de Deneuvre paieraient désormais des taxes
appelées ventes.
Les habitants de Vathiménil ne devraient plus pêcher en la
rivière de Saint-Clément « fors que au nassettes et a la ligne
».
Un partage par prud'hommes des bois de Turquestein, de Blâmont
et de Bonmoûtier serait effectué entre l'évêque de Metz et le
sire de Blâmont.
Il était décidé que la garde de l'abbaye de Haute-Seille
demeurerait à l'évêque de Metz. Le sire de Blâmont se voyait
débouté de ses prétentions sur les bois de Haute-Seille, témoins
le comte de Salm et le sire de Brouville.
Pour certains frais de mission engagés pour le compte de
l'évêque de Metz, celui-ci reconnaissait devoir payer au sire de
Blâmont 4 000 livres tournois dans la quinzaine suivant la
Saint-Jean, condition à remplir pour la délivrance du comte de
Bar.
Les officiers de l'évêque n'empêcheraient plus désormais les
sujets du sire de Blâmont d'acheter au marché de l'évêque des
chars, des charrues et des charrettes sous prétexte qu'ils
étaient fabriqués avec des bois de l'évêque.
A l'égard d'une somme levée par le duc de Lorraine pour son
château de Montreuil, « pour la
Le sceau d'Édouard Ier, comte de Bar. Type armorial aux deux
bars et aux croix recroisettées. Les léopards du quadrilobe
évoquent l'origine d'Aliénor, mère du comte, fille du roi
d'Angleterre. raison d'une obligation faite jadis par l'évêque de Liège » et
plégée par l'évêque de Metz, dont ce dernier disait s'être
acquittée, on s'en remettrait à l'arbitrage, après enquête, de
Simon de Marcheville et de Charles de Lunéville, chevaliers du
conseil du duc.
Enfin il était entendu que les hommes des terres et villes
engagées continueraient à payer au comte de Bar les « giés » et
les « taxations », mais que les rentes ordinaires seraient
payées au duc.
Toutes les conventions ci-dessus furent arrêtées et scellées,
comme nous l'avons dit, à Bar-sur- Aube le 20 mai.
Notons au passage que le traité en question fut conclu pendant
la foire de mai qui était l'une des plus actives des foires de
Champagne.
LES RECENSIONS ANCIENNES DU TRAITÉ DE BAR-SUR-AUBE
Il n'entre pas dans notre propos d'examiner ici quelles furent
les suites historiques de ce traité. Disons simplement qu'il fut
à peu près entièrement exécuté en deux ans et demi et qu'il en
résulta un revirement dans l'attitude de Ferri IV. Celui- ci
prit Édouard en amitié et fit alliance avec lui. Les faits nous
sont connus par l'étude qu'en a réalisée Mme Françoise Hudry-Bichelonne
dans sa thèse d'École des chartes demeurée partiellement inédite
(1). L'auteur s'est fondée initialement sur les recensions et
analyses anciennes de ce traité qui seules étaient jusqu'alors
parvenues à notre connaissance. Il n'est pas inutile d'en
produire ci-dessous la liste, car il s'agit d'un véritable
monument diplomatique.
Hubert COLLIN
Copies :
- Archives nationales. - Registres du trésor des chartes, JJ 50
fol. 150 v° sqq. - Layettes du trésor des chartes, J 985 n° 2
(vidimus du 21 juin 1314).
- Bibliothèque nationale. - Collection de Lorraine, n° 718, fol.
67-68 v° et 69-70 v° (cartulaire du comté de Bar, XIVe siècle).
Collection Dupuy, n° 575, fol. 16.
- Archives des Affaires Étrangères. - Correspondance politique,
Lorraine, suppl., 2, fol. 122-129.
- Archives de Meurthe-et- Moselle. - 3 F 428, fol. 658-659
(cartulaire Lorraine IV, XIVe-XVIIe s.)
Analyse :
- Archives nationales. - Monuments historiques KK 1127, fol. 194
sqq. (layette 4 n° 7 : Inventaire de Dufourny, 1697-1698).
Édition :
- André Du CHESNE. - Histoire généalogique de la maison royale
de Dreux, de la maison de Bar-le-Duc, ... Paris, 1631, in-fol.,
pr. p. 45-46.
(1) Françoise BICHELONNE, Édouard, Ier, comte de Bar (1302-1336)
et le redressement du comté. Thèse de l'École Nationale des
Chartes, 1962, p. 120-128 (exemplaire conservé aux Archives
départementales de la Meuse).
Histoire
généalogique de la maison de Bar-le-Duc
par Andre Du CHESNE, geographe du Roy
Paris, 1631 Extraicts
des anciens Registres de le chancellerie de France.
Loys ainnez fiz le Roy de France par la grâce de Dieu Roys de
Nauarre, de Champaingne & de Brie Contes Palazins. A tous ceus
qui ces Lettres verront salut. Sachent tuit que fus moult de
descors &debas, qui estoient &auoient estei entre nobles &
puissans hommes nos amez FERRI Duc de Lorrainne, & Marchiz d'vne
part: & EDOVART COMTE DE BAR de l'autre. Item entre ledit Duc, &
RENAULT l'Euesque de Mez. Item entre ledit Comte & Henry
seigneur de Blancmont. Item entre ledit Euesque & ledit Sgneur
de Blancmont. Especiaument sus la deliurance de cors dudit
Conte, qui detenus estoit en prison,& des autres prisonniers
quelcunques il soient, tant de la partie dudit Conte comme de la
partie dudit Euesque, qui furent pris auuec ledit Comte en
poingnis. Nous traitans & moiennans auuec lesdiz Duc, Euesque, &
Signeur de Blancmont, presens deuant nous, pour eus, &auuec
ledit Euesque, Monseigneur PIERRE DE BAR, & Monseigneur ERART DE
BAR, oncles dudit Conte, & Iehan Conte de Salmes, & moult
d'autres des amis & dou conseil dudit Conte pour lui, ait esté
acordé en la manière qui s'ensuit, pour bien de paix& de acort
entre les parties: C'est assauoir que li Contes baillera &
paiera audit Duc, ou à son certain mandement, qui ait pouuoir de
les receuoir, & de faire quitance de ce qu'il receura, quatre
vinz diz mille liures tournois as termes & en la maniere qui s'ensiuent.
C'est assauoir vingt mille liures de tournois dedans la
quinzaine de ceste prochainne feste S. lean, & se doit faire le
payement au Neufchastel en Lorraine, &c. Et ce faire, lidiz
Contes, & tuit li autres qui furent pris auuecques luy, soient
de sa gent, soient de la gent de l'Euesque de Mes, exceptez
Raoul de Louppy, & Iehan de Dulley, Cheualiers, seront deliuré
de toute prison & de toute ostise, & de toute autre rançon,
fors que de leur despens, &c. Item li dis Contes de Bar
obligera & engagera audit Duc le fieu de Wademont pour vint
mille liures de tournois, lesquels il doit payer de Noël qui
vient prochainement en deux ans. Et seil les paoit dedenz ledit
terme, en quelque temps que ce fust, ou tempre ou tard, si toste
comme li payemens sera faiz il recouurera sondit fieu de ladire
Conté de Wademont tout quite & deliure de ladite gagierie. Et se
lesdites vint mille liures il ne paoit dedenz ledit terme,
tantost passé ledit terme, lidiz fieu demourra, & doit demourer
par conuenance audit Duc & à ses hoirs à tousiours comme ses
propres héritages, &c. Item lidis Euefques de Mes en nostre
presence ait obligié & engagié audit Duc le fieu que li Sire de
Blancmont tient de luy pour dis mille liures,&c. Item lidiz
Contes de Bar doit payer de ladite somme vint mille liures de
tournois à cest prochain Noel qui vient. Et pour ce paier, doit
obliger & engager dés maintenant audit Duc les chastiaux & les
Chastelleries de la Mote & de Gondrecourt, &c. Item li Contes
doit paier de la dite somme les autres vint mille liures de Noël
qui vient en vn an, & en doit obliger & engagier audit Duc les
chastiaus & les Chastelleries de la Marche, & de Conflans, & de
Chastillon, lesquiex lidiz Cuens tient en fié de nostre
treschier Signeur& pere le Roy de France, &c. Item il est
accordé, que des entreprises & des domages, qui y font fait &
donné decà & delà, sunt pris quatre prudomme, c'est assauoir
Iehans Contes de Salmes, & Henris Sires de Hans, de la part
audit Conte & l'Euesque; & Messires Bruniquel de Riches, &
lehans Sires de la Fauche, de la part dudit Duc, qui iront as
lieus où il sera mestiers, &c. Item il est accordé que lidiz
Sires de Blancmont recourera dudit Conte deus villes, c'est
assauoir Espiennes & Bertrammeix, desquex la mere audit Seigneur
de Blancmont morut tenant & prenant, &c. Monsieur Simon de
Marcheuille, & Monsieur Karle de Leneuille, Cheualiers de l'ostel, du mainnage, & du conseil du Duc, &c. Donné à Bar sus Aube le
xx. iour du mois de May l'an de grâce Nostre Seigneur mcccxiv.
NDLR : concernant la présence
du traité de Bar-sur-Aube dans les chartes royales au XVIIIème
siècle, nous pouvons ajouter cette information. En 1766, parait
une réédition du tome V de « Glossarium mediae et infimae
latinitatis » de Charles du Fresne (1610-1688), sieur de
Ducange, complétée de suppléments par Dom Carpentier. A
l'article « Mediare », Pierre Capentier (1697-1797) cite en
exemple le traité de Bar-le-Duc :
« Charta Ludov. reg. Navar. et comit. Campan. ann. 1314. in
Reg. 50. Chartoph. reg. ch. 11 : Nous traitans et Moiennans
auvec lesdiz duc de Lorraine, évesque de Metz et seigneur de
Blancmont, etc. »
Ainsi, le document aurait été classé parmi les chartes relatives
à Louis X le Hutin, roi de Navarre (sous le nom de Louis 1er) et
comte de Champagne de 1305 à 1316. |