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239ème régiment d'artillerie de campagne - 1917
 


Historique des 39e et 239e régiments d'artillerie de campagne. 2e édition
Éd. Impr. J. Coubé et fils, Nancy - 1934


Historique du 239e régiment d'artillerie de campagne

[...]
Secteur de Baccarat-Montigny
Le 26 septembre [1916], le groupe releva le groupe JORDAN.
Du 22 septembre au 31 décembre, dans ce secteur tranquille, le groupe, comme les peuples heureux, n'eut pas d'histoire.

1917
Forêt de Parroy
Le 1er janvier 1917, le groupe fut relevé de ses positions de Montigny et remonta dans le secteur de Lunéville, où chaque batterie reçut pour mission la surveillance d'un secteur très étendu.
L'artillerie de campagne, lourde et l'artillerie de tranchée furent mises sous les ordres du Chef d'Escadron commandant le groupe; son P. C. se trouvait à Croismare.
Le secteur était lui-même divisé en deux sous-secteurs commandés le premier, par le Capitaine de la 21e batterie: sous-secteur d'Emberménil (la 21e batterie fut installée aux abords de ce village) et le second, par le Capitaine de la 23e batterie: sous-secteur de Parroy. Les 22e et 23e batteries s'installèrent en forêt, aux environs de la Maison Forestière.
Du 21 janvier au 29 mai, le secteur connut des périodes agitées; la division dut subir deux attaques sérieuses, auxquelles elle résista, et elle fit à son tour une série de coups de main, dont la plupart réussirent parfaitement.
Le groupe fut largement employé dans ces opérations.
Le 1er avril 1917, le groupe passa sous le commandement du Chef d'Escadron LANCRENON, nommé en remplacement du Chef d'Escadron KINTZEL, désigné pour commander l'A.C.D. 73. Le groupe LANCRENON, le groupe FOURCAUT, du 39e, et le groupe LAMARQUE (batterie du 49e, batterie du 52e, batterie du 37e) fournirent le groupement de l'A.C.D. 73, sous les ordres du Chef d'Escadron KINTZEL.
Ce groupement constitua le 239e R.A.C., administré par le dépôt du 39e R. A. C. au camp d'Avord.
Ici se termine le journal de marche du groupe de renforcement du 12e R.A.C. devenu le 1er groupe de l' A.C.D. 73.
[...]

Opérations du Groupe de renforcement du 39e régiment d'artillerie de campagne, 2e groupe

Lorraine

En quittant Verdun, la D. I. devait aller prendre des cantonnements de repos aux environs de Bar-le-Duc. A peine y était-elle arrivée qu'elle reçut l'ordre d'embarquer. Le groupe, qui arrivait au cantonnement de Vavincourt, le 14 septembre [1916], à 10 heures, embarque dès le soir, à Longeville, pour débarquer le lendemain à Einvaux (Meurthe-et-Moselle).
Il occupait pendant quelques jours les cantonnements de Remenoville et de Moriviller. Dès le 20 septembre, la D.I. reprenait un secteur à l'Est de Lunéville et le 2e groupe occupait des positions à l'Est de Domjevin, dans le sous-secteur de Reillon, occupé par le 367e R.I.
Le P. C. du groupe est dans le bois Jeanne-d'Arc ; il est dénommé P.C.M.
Les échelons cantonnent à Buriville.
Temporairement, la 25e batterie est détachée à notre droite, dans le secteur de la 6e D. C., à Montigny, où elle ne joue qu'un rôle de surveillance.

Chaque batterie est reliée par des lignes spéciales, souvent très longues, au Chef de Bataillon qui doit lui demander les barrages; mais, la plupart du temps, ce sont les fusées qui déclenchent les batteries, d'ailleurs toujours très vigilantes.
[...]

1917

Au commencement de l'année 1917, la mission de la 73e D.I. est modifiée. Le secteur de Montigny n'est plus tenu par le 346e qui, relevé, va occuper un secteur à l'Ouest de la forêt de Parroy.
La mission du groupe ne change pas, mais la 25e batterie revient au groupe après en avoir été détachée depuis le 20 septembre.
Elle prend position à l'Est des deux autres batteries, dans le secteur de Reillon. Son échelon cantonne à Chenevières.
Nos batteries, qui sont très actives, commencent à être prises fortement à partie par l'artillerie allemande.
Nous avons malheureusement des pertes à enregistrer: le 13 janvier, le Brigadier MARCHAND, de la 24e batterie, est grièvement blessé.
Le 17 janvier, à la 26e batterie, le Maréchal des Logis GATBOIS est tué ; le Maréchal des Logis KIENHOLTZ, grièvement blessé.
Le Maréchal des Logis MARCASTEL et le maître pointeur BOURGEOIS (René) sont blessés.
Le 6 février, au cours d'une démonstration très vive de l'ennemi, nos batteries reçoivent, subitement des obus à gaz.
Le Maréchal des Logis BAL-CRAQUIN et le Maître pointeur JACQUINET, de la 24e batterie, intoxiqués, meurent peu après.
Les lignes téléphoniques sont très souvent coupées et l'on fait usage fréquemment des communications optiques.
Dès le 13 janvier est commencée et poussée avec activité la construction des batteries de renforcement ayant pour but de permettre de changer fréquemment de position et de préparer l'entrée en ligne de batteries nouvelles. Ces travaux sont terminés fin mars.
Pendant la période du 1er janvier au 31 mars, la 73e D. I. opère plusieurs coups de main, notamment celui du Zeppelin, dans la nuit du 30 au 31 janvier, et celui des Arrieux, le 8 mars.
Le groupe a particulièrement pris part à la préparation du coup de main du Zeppelin, pour lequel une des deux brèches fut ouverte de façon parfaite par le Capitaine DEBELLEMANIÈRE, commandant la 25e batterie.
Ce coup de main, effectué par le corps franc, composé de 100 cavaliers du 12e hussards, permet de ramener 14 prisonniers, dont 1 sous-officier.
Du 23 au 30 mars, la 25e batterie est détachée dans la forêt de Parroy, pour prendre part à la préparation d'un coup de main sur les ouvrages allemand du Trapèze.
Le 31 mars est le dernier jour de l'existence du groupe, comme groupe de renforcement du 39e.
Par suite de la réorganisation de l'artillerie, les trois groupes de la 73e D. I. forment le 239e R. A. C., ayant à sa tête le Chef d'Escadron KINTZEL, à la date du 1er avril 1917.
L'historique du 2/239, se confond dès lors, non moins glorieux que son passé, avec celui du 239e R. A.C.
[...]

Le 239e R.A.C.

1917
Lorraine

Le 1er avril 1917, un groupe de renforcement du 12e régiment d'artillerie (Commandant LANCRENON), un groupe de renforcement du 39e (Commandant FOURCAUT) et le groupe formé par une batterie du 49e, une du 52e et une du 37e (Capitaine LAMARQUE) constituent le 239e régiment d'artillerie, sous les ordres du Chef d'Escadron KINTZEL.
Les trois groupes, formant le nouveau régiment, faisaient partie de l'A.D. 73 depuis le début des hostilités.
Le 239e régiment, qui continue à faire partie de l'artillerie de la 73e division, occupe le secteur de Lunéville; le 1er groupe est en position dans la forêt de Parroy; les 2e et 3e, entre Emberménil et Domjevin.
Du 1er au 9 avril, les groupes effectuent des tirs de harcèlement en forêt de Parroy, tout en organisant leurs positions principales, latérales et de repli.
Le 9 avril, une reconnaissance ennemie parvient à pénétrer dans nos premières lignes au Nord d'Emberménil. Une patrouille du 346e R. I., rencontrant ce détachement, le contre-attaque vigoureusement et le rejette en dehors de nos positions. La 21e batterie du 1er groupe intervient alors, poursuit de son tir les Allemands en retraite jusque dans leurs lignes. Il nous reste deux cadavres allemands, ce qui nous permet le contrôle de l'ordre de bataille ennemi.
Le 15, après une vigoureuse préparation d'artillerie, à laquelle le régiment prend part par des tirs de brèches et d'appui remarquablement conduits, nos troupes pénètrent dans les premières lignes ennemies des Arrieux (forêt de Parroy), atteignent leurs objectifs, mais ne peuvent ramener des prisonniers, l'ennemi ayant évacué sa position, complètement bouleversée par nos tirs de destruction.
Le 16, au Trapèze (Sud de Mouacourt), un de nos détachements pénètre dans les premières lignes ennemies après une préparation rapide et quelques tirs d'accompagnement, inflige des pertes aux Allemands garnissant les tranchées et, après un combat opiniâtre à la grenade, se replie et rentre au complet dans nos lignes.
Le 20 mai, le groupe LAMARQUE passe en réserve d'armée, quitte ses positions principales pour s'installer en batterie aux environs de Domjevin. Les unités s'exercent à tour de rôle à l'embarquement de leur personnel et matériel sur des camions automobiles. Ces exercices donnent entière satisfaction.
Jusqu'au 27 mai, activité assez marquée des deux artilleries, surtout en contre-batterie. Plusieurs de nos batteries sont très sérieusement prises à partie par des tirs de concentration ennemis, elles ne subissent que des dégâts matériels peu importants. Le moral de nos canonniers reste parfait.
Le 27 mai, la division est relevée par la 5e D. I. C.
Du 27 mai au 21 juin, la division est à l'instruction au camp de Saffais, où se déroulent de nombreuses manoeuvres, au cours desquelles sont appliquées les méthodes réglementaires de liaison des armes qui assurent la parfaite coordination des efforts. Ces exercices permettent d'entraîner nos détachements de liaison et d'observation qui ne tardent pas à se perfectionner dans leurs fonctions.

 

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