BLAMONT
DECLARATION D'AMBULANT. - Procès-verbal a été dressé à. Ott
Joseph, 88 ans, rémouleur à Harbouey, qui n'a pu présenter à la
gendarmerie un récépissé de déclaration d'ambulant.
DOMMAGES A LA PROPRIETE D'AUTRUI.
M. Dubois, propriétaire, a déposé une plainte contre M. Camille
Moyen, 46 ans, également propriétaire à Blâmont, pour abatage de
huit arbres dans un terrain appartenant au plaignant.
BRIS DE VITRES. - La gendarmerie a ver balisé contre Paul Bentz,
de Badonviller, qui, expulsé du café tenu par Frédéric Philippe,
en raison de l'heure tardive, a brisé à coups de poing la porte
vitrée donnant accès à l'établissement.
IGNEY-AVRICOURT
POLICE DES ETRANGERS. - Pour n'avoir pas fait régulariser leurs
pièces d'identité, des procès-verbaux ont été dresses à Joseph
Terlasca, 23 ans, manœuvre à Xures - Giuseppe Faccio, 22 ans, et
Oreste Lionza, 15 ans, tous deux manœuvres à Leintrey.
LEINTREY
CHIEN SANS COLLIER. - Une contravention a été relevée contre
Albert Arnoux, 39 ans, cultivateur, dont le chien a été trouvé
divagant sans plaque ni collier.
BLAMONT
ABUS DE CONFIANCE. - M. Charles Rock, 43 ans, ébéniste à
Blâmont, a déposé une plainte en abus de confiance contre un
sieur Louis André, manœuvre à Val-et-Chatillon, qui lui a acheté
pour 600 francs de mobilier payables à raison de 50 francs par
mois, sur lesquels il redoit encore 200 francs et qui est parti
sans laisser, d'adresse.
EMBERMÉNIL
POLICE DES ETRANGERS. - La gendarmerie a verbalisé contre
Attilio Tesala, 20 ans, et Antonio Comto, 22 ans, tous deux
manœuvres à Emberménil, pour n'avoir pas fait viser leurs cartes
d'identité.
BLAMONT
FOOTBALL. - Résultats du dimanche 11 janvier ;
U.S. B. (II) bat Amicale de Chanteheux (II) par 5 buts à 0.
Partie jouée amicalement à Blâmont.
N.A.C. de Chenevières bat U.S.B. (I) par 5 buts à 0, après une
partie amicale disputée sur le terrain de Chenevières, où les
deux équipes dominèrent tour à tour ; mais les avants blâmontais
ne purent jamais mettre en défaut le gardien de but de
Chenevières, tandis que les avants adverses obligèrent le
gardien des « vert et rouge » à aller chercher cinq fois le
ballon dans ses filets
A la mi-temps, Chenevieres menait par 3 buts, à 0.
LEINTREY
POLICE DE LA ROUTE. - Mares Giovanni, 41 ans, chef de chantier,
électricien a été l'objet d'un, procès verbal pour défaut
d'appareil sonore à. sa bicyclette.
VEHO
ECLAIREZ ! - Une contravention a été relevée contré Garnot
Henri, 27 ans, cultivateur à Vého, pour défaut d'éclairage à sa
bicyclette.
BLAMONT
Dimanche dernier 18 courant, la première équipe de l'Union
Sportive Blâmontaise rencontrait, sur son terrain une équipe
mixte du Navaret Athlétic Club de Chenevières et succombait
devant cette dernière par 3 buts à 2. A la mi-temps, Blâmont 1,
Chenevières 0.
Le score indique assez bien la partie, qui s'est déroulée
amicalement devant une très nombreuse assistance.
Espérons que nos jeunes footballeurs auront a cœur de racheter
cette défaite dans les prochains matchs et qu'ils ne se
décourageront pas pour une partie perdue.
Tous, les joueurs de l'U.S.B. sont priés de se trouver dimanche
25, à 8 heures du matin, place de l'Hôtel-de-Ville. pour
l'aménagement du nouveau terrain.
POLICE DES ETRANGERS. - Trois procès-verbaux ont été dressés à
Alfred Cazek 19 ans. manœuvre à l'entreprise Kennel, le premier
pour défaut de carte d'identité et les deux autres pour défaut
de plaques d'identité et de contrôle à sa bicyclette.
BLAMONT
POLICE DES ETRANGERS. - Pour défaut de carte d'identité, Modrow
Théodore, 37 ans cantinier à l'entreprise Kennel, à Frémonvilie,
Rossignal Bariolo, 37 ans, et Bortolotti Luigi, 33 ans. tous
deux menuisiers à Val-ct-ChâtilIon, ont été l'objet d'un
procès-verbal.
HALLOVILLE
TRAVAUX COMMUNAUX. - Le 7 février, à 14 h. 30, à la préfecture
de Nancy, adjudication de travaux communaux. Commune de
Halloville. Construction de caniveaux pavés, Montant : 95.000 fr.
Cautionnement : 2.500 fr.
Commune de Nonhigny. - Construction de caniveaux pavés,
Grande-Rue et rue de Badonviller. Montant : 87.000 fr.
Cautionnement ; 600 fr.
BLAMONT
VOL ET DESTRUCTION D'UN MUR. - M. Camille Moyeu, 37 ans,
ferblantier, a porté plainte contre Paul Dubois, 62 ans,
propriétaire, qu'il accuse d'avoir démoli un mur lui appartenant
et d'avoir dérobé les pierres provenant de cette démolition. A
noter que M. Dubois revendique également la propriété de ce mur.
Enquête.
IGNEY-AVRICOURT
VOL. - M. Lina Auguste, 38 ans, chef de canton à la Compagnie de
l'Est, a porté plainte contre inconnu pour détérioration de
matériel et vol d'un litre de pétrole dans la baraque où il
remise son outillage sur la ligne de Cirey. Une enquête est
ouverte contre le sieur Emile Marande, garçon de culture à
Foulcrey, qu'il soupçonne de ce méfait.
BLAMONT
DEFAUT DE PLAQUES. - Deux contraventions ont été relevées contre
Hanoux Henri, 22 ans, dont la bicyclette était dépourvue de
plaque de contrôle et de plaque d'identité.
BLAMONT
UN NOUVEAU NOTAIRE. - Par décret du président de la République,
en date du 11 février 1925, M. Jean Crouzier. licencié en droit,
ancien premier clerc de M. Bossert, notaire à Epinal, a été
nommé notaire à Blâmont, en remplacement de M. Léon Crouzier,
son oncle, démissionnaire en sa faveur.
M. Jean Crouzier, qui a prêté serment devant le tribunal civil
de Lunéville, le 19 février, est le fils de M. Paul Crouzier,
négociant en fers, à Raon-l'Etape.
Nous souhaitons à M. Jean Crouzier une cordiale bienvenue dans
notre ville
BLAMONT
AUTOMOBILISTES EN DEFAUT. - Un entrepreneur de Blâmont, M.
Joseph Kennel, 40 ans, qui circulait la nuit à lgney sur sa
voiture sans feu rouge à l'arrière, entend subitement deux coups
de sifflet. Ce sont les-gendarmes qui l'arrêtent pour lui
dresser un procès-verbal.
BLAMONT
DEFAUT DE GUIDES. - Marcel Perrin, 22 ans, voiturier à Blâment,
a eu un procès pour mener une voiture sans guides.
RECLONVILLE
MAUVAISE TENUE DE REGISTRE. -
Jean Schoumacker, 43 ans, brocanteur à Reclonville, a eu un
procès-verbal pour avoir omis de faire figurer sur son registre
de matériaux, un lot de ferraille récemment acheté par lui.
OGEVILLER
DEFAUT DE GUIDES. - Jules Michel, 37 ans, cultivateur,
conduisait une voiture de matériaux dont les chevaux étaient
dépourvus de guides. Il a eu un procès.
AVRICOURT
ETRANGERS EN DEFAUT. - La gendarmerie a dressé des
procès-verbaux aux manœuvres polonais Joseph Petruska, 25 ans,
Konrad Konstanciak, 31 ans, François lobierski, 32 ans, pour
pièces d'identité irrégulières.
IL CHERCHAIT DES-VIEUX. SACS, Il RAMASSE 3 PROCES- - Le .
Strasbourgeois (?) Mosjuk Wolanow, 21 ans, « commerçant en sacs
usagés », cherchait clientèle à Avricourt. Un gendarme surgit.
Pas de patente, pas de récépissé, pas de carte de commerce : 3
procès.
BLAMONT
LES. IVROGNES. - Jules Hagnaux, 32 ans, et Séraphin Hagnaux, 18
ans, marchands forains, pris de boissons, sont trouvés en train
de faire du scandale sur la route. Ils ont eu un procès.
DOMEVRE
LES REGISTRES DE LOGEURS. - La brodeuse .Marie Mathieu 45 ans.
loge des ouvriers de passage mais elle oublie d'inscrire leur
sortie. Elle a eu un procès
EMBERMENIL
BICYCLETTE SANS PLAQUE. - Le voyageur de commerce Robert.
Maljean. 28 ans, habitant Nancy, reconnaît ne pas avoir de
plaque d'identité à sa bicyclette, alors qu'il débarque à la
gare. Il a un
procès.
FREMONVILLE
LES VELOS. - Sur. un vélo sans plaque et identité,-Henri Haas,
16 ans apprenti charron ; a un procès-verbal.
HARBOUEY
ARBRES FRUITIERS ENDOMMAGES,
- Louis Plançon, 38 ans, manœuvre, se rendant à son verger du
lieudit « La Sanette » y constata que six jeunes pruniers
avaient été coupés à 0,30 centimètres du sol. Il porta plainte.
De l'enquête il résulta que des enfants les avaient sciés. Leur
mère Christine Henry, dite Antoin, 39 ans, vannière, les avait
envoyés chercher du bois pour brûler.
Le maire, M Joseph Odinot, n'est nullement surpris -de ce
méfait.
Plançon réclame 60 francs.
LES CHEVAUX SAVANTS. - Un cultivateur, de Barbas, Georges Colin,
23 ans estime que ses chevaux sont suffisamment intelligents
pour se conduire seuls et éviter les accidents aux autres. Assis
sur sa voiture il les regarde aller sans guides. Ce n'est pas
l'avis de la maréchaussée qui lui dresse procès-verbal.
REMONC0URT
ET LA LANTERNE ? - Jules Démangé, 32 ans, charron, a eu un
procès, pour circulation sur vélo non éclairé.
AUTREPIERRE
LES PECHEURS DE GRENOUILLES. - Le garde champêtre Brégeard a
surpris Joseph Morque, de Nancy, occupé à pêcher des grenouilles
avec un rateau dans le ruisseau d'Albes. Cela pourra coûter cher
au pêcheur.
BLAMONT
AMBULANT EN DEFAUT. - Maurice Roussel, 29 ans, bonnetier à
Blénod-les-Pont-à-Mousson, déballe ses marchandises sur la place
du Marché sans avoir ses pièces d'identité et de commerce en
règle. Il a un procès.
BLAMONT
ET LA PATENTE ? - Le marchand de peaux de lapins David Lewin, 32
ans, habitant Lunéville, a eu un procès pour n'avoir pas fait
viser sa patente par la mairie.
Encore un délit de chasse. - Paul Dubois, de Blâmont, qui avait
tendu, sans autorisation de la propriétaire, des pièges à
renards dans la propriété de Mme Daguindeau, se voit condamner à
50 francs d'amende.
ANCERVILLER
LES VÉLOS. - Henri Pierson. 18 ans, qui circule de nuit sur une
vélo sans lanterne, s'est vu dresser procès-verbal.
BLAMONT
ET LA PLAQUE D'IDENTITE. - Maurice Claudon, 17 ans, garçon de
culture à Repaix, a eu un procès-verbal parce que sa bicyclette
n'était pas munie de la plaque d'identité.
ENCORE LES VÉLOS. - Edouard Copin, maçon à Wikerswiller, aime
les bicyclettes extra-légères Aussi ne met-il sur la sienne ni
plaque d'identité, ni plaque de contrôle, ni timbre avertisseur.
Cela lui a valu trois procès-verbaux.
BLAMONT
DELIT DE PECHE. - Le journalier Bastien Paul, est matinal. Trop,
car il a été surpris pêchant dans la Vezouze avant le lever du
soleil. D'où procès-verbal.
GOGNEY
DEFAUT DE GUIDES. - Emile Vouaux 17 ans, cultivateur, se laisse
conduire par son attelage au lieu de le guider ; même il n'a pas
de guides. Cela lui vaut un procès.
ANCERVILLERS
LES CHIENS QUI RAPPORTENT. - Les chiens de Léonie Besville,
ménagère, et Emile Mangin, vannier, ont rapporté à leurs maîtres
chacun un procès pour divagation.
BLAMONT
ECLAIREZ. - Charles Cuny, cultivateur, rentrait, la nuit, avec
une voiture non éclairée : il a eu un procès.
ANCERVILLER IVROGNES MALPOLIS. - Les gens ivres sont des gens bien peu
intéressants, M. Pierre Collin, le distingué maire vient de s'en
apercevoir une fois de plus. Rencontrant un de ses administrés,
Célestin Hachon, 85 ans, cultivateur, en état d'ivresse, il
voulut le reconduire chez lui. Ce ne fut pas sans essuyer force
injures grossières de la part de l'ivrogne.
BLAMONT L'AUBERGE DE FORTUNE. - Aloys Trabac, 47 ans, charpentier,
possède une petite baraque située dans un verger au lieudit «
Les Marmottes ». Il y range des outils et y gare du foin. Il
remarque l'autre jour que la porte avait été fracturée. Rien n'y
avait été dérobé, mais le foin avait été endommagé et rendu
inutilisable par des gens qui sans doute y avalent passé la
nuit. Il a porté plainte contre inconnu.
BLAMONT
VAGABOND ARRETÉ. - La gendarmerie a arrêté au lieu dit « Bois de
Trion », le Polonais Joseph Janecki, 44 ans, sans domicile et
sans profession.
BLAMONT
ARRESTATION. - Joseph Eberhard, 20 ans, peintre, a été arrêté
pour vagabondage, n'ayant ni travail ni domicile.
Il a eu en outre un procès pour n'avoir pas d'appareil
avertisseur à son vélo.
BLAMONT
COMMERÇANT EN DEFAUT. - Il ne suffit pas d'avoir une patente, il
faut la faire viser. Pour l'avoir oublié, Georges Guillemain,
marchand ambulant de Saint-Dié, de passage à Blâmont, a eu un
procès.
BLAMONT
LES CYCLISTES. - Walter Wuthieh, 21 ans, chauffeur à Domèvre, a
eu un procès pour rouler à bicyclette la nuit sans lumière
OGEVILLER
ET LA LANTERNE - Pour n'avoir pas de lumière à leur vélo,
Charles Mangin, charron à Herbéviller, 22 ans, Louis Noël, 27
ans, cultivateur et Victor Branann, 23 ans boucher, ont eu des
procès-verbaux.
AMENONCOURT
VAGABOND ARRETE. - Pierre Jacquot, 31 ans, jardinier, a été
arrêté par les gendarmes qui le trouvèrent sur la route sans
travail ni domicile.
AVRICOURT
LA RECOLTE DES FRUITS. - Dans notre région, la récolte des
fruits est très variable. En général, les poires manquent et les
pommes sont abondantes. Les fruits à noyaux sont également
répartis d'une façon assez bizarre. Certains villages comme
Igney, Leintrey, Languimbert sont favorisés. Sur les hauteurs, à
Avricourt, la récolte est passable, tandis qu'à côté, dans les
bas-fonds, elle est très médiocre, parfois nulle.
BLAMONT
GRANDE KERMESSE AU PROFIT DE LA POUPONNIERE. - Dimanche
prochain, 23 août, de 14 à 19 heures, dans le parc du château de
Blâmont, grande kermesse au profit de l'œuvre de la Pouponnière
de Blâmont, sous le patronage de l'Union des Femmes de France.
Fête foraine, loteries, tombola, tirs, comptoirs de vente,
attractions diverses, grand bal de jour et de nuit. Orchestre de
cinquante musiciens. La fête commencera à 14 heures précises.
Le comité d'organisation acceptera jusqu'au dernier moment tous
les lots qui lui seront adressés. D'avance il en exprime sa
reconnaissance aux généreux donateurs.
DOMJEVIN
CYCLISTE EN DEFAUT. - Le manœuvre Gabriel Berce, 19 ans, a eu un
procès-verbal pour absence de plaque de contrôle à sa machine.
MONTREUX
UNE BICYCLETTE RETROUVEE. - M. Remillon, de Repaix, avait
signalé la disparition de sa bicyclette qui venait de lui être
volée par un inconnu. Faisant une ronde nocturne dans les
environs de Badonviller les gendarmes entendirent venir un
cycliste monté sur un vélo sans lumière. Ils lui intimèrent
l'ordre de s'arrêter. Celui-ci obtempéra mais aussitôt le pied à
terre, il abandonna la machine dans les pieds de l'autorité,
tandis que lui déguerpissait au plus vite dans les bois et
vergers environnants. Il ne put être retrouvé. Quant à la
bicyclette, c'était celle de M. Remillon : elle lui fut aussitôt
restituée.
Le mystérieux cycliste est recherché.
BLAMONT
KERMESSE DE LA POUPONNIERE DE BLAMONT, DU 23 AOUT. - A
l'occasion de la Kermesse de la Pouponnière de Blâmont, le
dimanche 23 août 1925, la Cie des chemins de fer a l'honneur
d'informer le public qu'en dehors des trains réguliers, elle
mettra en circulation entre Blâmont et Lunéville, un train
spécial avec l'horaire ci-dessus :
Blâmont, départ, 20 h. 30- Verdenal, 20 h. 36; Domèvre, 20 h.
43; Herbéviller, 20 h. 54 ; Ogéviller, 21 h. 01 ; Fréménil, 21
h. 07 ; Domjevin, 21 h. 11 ; Bénaménil, 21 h. 19 ; Manonviller,
21 h. 24; Thiébauménil, 21 h. 30; Marainviller. 21 h. 36;
Croismare, 21 h. 44 ; Chanteheux, 21 h. 51; Lunéville-Local. 21.
h. 58; Lunéville-Est, arrivée, 22 h. 06.
Lunéville, 20 août 1925.
L'ingénieur chef de l'exploitation,
Chesnel.
BLAMONT
INAUGURATION DE LA POUPONNIERE. - Il était donné à une ville
martyre comme Blâmont, pilier de notre ancienne frontière, de
montrer à la face du pays ce dont est capable l'énergie
lorraine.
Devant la cruelle énigme de natalité qui laisse anxieuse les
plus hautes sommités, des coeurs français ont voulu réagir.
C'est à quoi ont pensé, les fondateurs et, organisateurs de la
pouponnière de Blâmont.
Sans réclame exagérée, sans forfanterie, s'adressant seulement
aux fibres généreux des cœurs de bonne volonté, ils ont mis sur
pied une œuvre admirable.
Voulant faire les choses princièrement, on l'a tout simplement
installé dans un... château, magnifique propriété offerte
gracieusement.
A l'occasion de l'ouverture officielle de l'établissement le
dimanche 23 août, une kermesse avait été prévue dans le parc
même. A 14 heures, la presse était reçue sur le perron d'entrée
; et. les deux mains largement tendues, M. le baron de Turckeim,
maire de Repaix, conseiller général et donateur de l'œuvre,
souhaita la bienvenue aux invités.
Servant de cicerone, M. de Turckeim fit les honneurs de
l'établissement. En rangs de quatre ou six par chambre, une
centaine de petits lits d'une blancheur immaculée attendent
impatiemment l'arrivée des innocents, espoir de la France de
demain.
On y a installé tout le confort moderne: lavabos, baignoires
avec eau chaude et froide, électricité, chauffage central,
parquets chêne ciré, monte-charge, cuisines modèles qui feraient
envie aux plus
luxueux hôtels. L'établissement comprend une salle de réception
et une salle de visite ; il est sous la surveillance de trois
infirmiers diplômés et dix stagiaires.
Reconnu d'utilité publique, il poursuit un triple but : 1°
recueillir les enfants abandonnés à l'assistance publique ; 2°
les enfants nés avec tare héréditaire, et dont l'élevage
familial est voué à une mort presque certaine ; 3° les mères
saines avec leur enfant, pouvant, servir de nourrice pour
l'allaitement maternel.
Il est en outre surveillé par un docteur spécialiste breveté de
puériculture et contrôlé par la préfecture. Ayant atteint l'âge
de 15 à 18 mois l'enfant sera placé chez des familles
irréprochables, de préférence à la campagne, moyennant une
rétribution qui suivra une échelle dégressive et
fixée par le conseil général.
Dans le parc la fête de charité battait son plein. A chaque pas
on était accosté par de. charmants couples de fillettes qui
tendaient une corbeille dans laquelle un poupon offrait des
cocardes tricolores.
Baraques foraines, confiseries, loteries, tirs, rien ne manquait
; à intervalles réguliers deux musiques l'une d'Ancenviller,
l'autre des Wagons de Lunéville, alternant leurs morceaux,
charmaient la foule qui se pressait nombreuse à cette belle fête
de charité.
Le soir le parc, brillamment illuminé, retenait les couples
innombrables qui, par un bal joyeux et impeccable devait
clôturer cette fête inoubliable.
Honneur à Blâmont, honneur aux organisateurs et promoteurs
d'une œuvre féconde, témoignage de la vitalité de notre France
immortelle.
BLAMONT
LA CHASSE AUX VOLEURS DE FRUITS. - En allant dans son verger
situé au lieudit « La Corvée Senaltes » sur le territoire de
Barbas, M. Paul Dubois constata que ses mirabelliers et ses
quetschiers avaient déjà été dévalisés. Une cinquantaine de
kilos paraissaient lui avoir été dérobés. Il porta plainte
aussitôt à la gendarmerie. Celle-ci, au cours de son enquête,
fut amenée à interroger deux ménagères :, les femmes Duhaut, 59
ans, et Defay, 40 ans, qui reconnurent être allées dans le
verger de M. Dubois, mais pour y cueillir de l'herbe et y
ramasser du bois. Elles trouvèrent des mirabelles à terre et en
cueillirent après des rejets
d'arbre ; elles soutinrent qu'elles pensaient que ces fruits
n'appartenaient à personne. Procès-verbal a néanmoins été
dressé.
LOTS NON RÉCLAMES DE LA TOMBOLA DE LA POUPONNIERE DE BLAMONT . -
75 86 101 141 197 211 332 390 475 476 497 761 782 924 1057 1110
1140 1154 1225 1256 1273
1274 1530 1553 1556 1662 2064 2314 2350 2418 2421 2497 2454 2508
2538 2731 2736 2766 2825 2837 2841 2885 3003 3013 3046 3175 3193
3195 3238 3244 3275 3286 3297 3343 3390 3384
3404 3451 3453 3635 3695 3734 3769
Pour retirer les lots, s'adresser à la Pouponnière de Blâmont.
Bizarre tentative d'assassinat
Lunéville, 14 février. - De notre correspondant particulier
Ce matin, 14 courant, Mme Charles Michel, cultivatrice à
Herbéviller, en ouvrant sa porte, heurta un fil de fer qu'elle
n'avait pas aperçu et reçut au même instant dans le bras droit,
à hauteur des poumons, une balle provenant d'un revolver fixé au
montant de la porte et que la traction opérée sur le fil de fer
avait, fait détonner. Mme Michel se rendit aussitôt à Lunéville
où elle fut pansée provisoirement par M. le docteur Job, qui
remit l'extraction de la balle, restée dans la partie supérieure
du bras, à lundi prochain.
Il résulte des déclarations de la victime de cette tentative
d'assassinat que, dans la journée du 13, elle avait reçu la
visite d'un Alsacien, ouvrier électricien, se disant chargé de
la vérification des appareils, à qui elle avait demandé de
déplacer son compteur.
Sur son refus, Mme Michel l'avait averti qu'elle porterait
plainte à son administration et l'ouvrier, après l'avoir
insultée grossièrement, lut répondit qu'il se f... d'elle comme
de son directeur et qu'elle aurait de ses nouvelles dès le
lendemain.
Grâce à un hasard des plus heureux, Mme Michel en sera quitte
pour une légère blessure, mais la balle aurait pu faire une
blessure mortelle en pénétrant dans le poumon.
La gendarmerie de Blâmont recherche activement l'assassin qui a
disparu sans laisser de traces.
BLAMONT
ARRESTATION D'UN PERE DÉNATURÉ. - Désiré Drouin, domestique de
culture chez M. Edouard Bourgeois, cultivateur à Frémonville,
vient d'être mis en état d'arrestation pour attentat à la
pudeur.
Agé de 39 ans, père de 4 enfants, cet individu profita de
l'absence de sa. femme du domicile conjugal peur exercer des
violences sur sa fille ainée âgée de 13 ans.
XOUSSE
LES ETRANGERS. - L'Italienne Dersline Piaia. 28 ans, tisserande,
a eu un procès pour défaut de carte d'identité.
BLAMONT
MOTOCYCLISTE EN DEFAUT. - Procès-verbal a -été dressé à M. M...,
pour défaut de permis de conduire.
BADONVILLER
CHAUFFEURS, SOYEZ EN REGLE. - Pour ne pas avoir eu de feu rouge
à l'arrière de son camion, et un éclairage insuffisant à
l'avant, Thibaut Ernest. 19 ans, chauffeur à Blâmont, a récolté'
une contravention.
BLAMONT
AMBULANT. - Teheor Mi Chuen, 22 ans, marchand ambulant,
demeurant à Sarrebourg a eu un procès-verbal pour défaut de visa
de patente.
EMBERMENIL
LES AUTOS. - Procès-verbal a été dressé à M. Lécolier Louis,
entrepreneur de travaux publics à Lunéville, pour défaut de
plaque d'identité à son automobile.
LUNEVILLE
TRIBUNAL CORRECTIONNEL
Un oubli. - Déchamp Eugène, à Blàmont, a oublié de présenter
son cheval à la commission militaire de recensement.
25 fr. d'amende.
AVRICOURT
LES AMBULANTS. - Bohamid Idir, 42 ans marchand ambulant, 62, rue
Saint-Nicolas, Nancy, a omis de faire sa déclaration de
profession ambulante, ce qui lui vaut une contravention.
BLAMONT
ANIMAUX EN LIBERTE. - Procès-verbal contre Dietrich Charles,
brasseur à Blâmont, pour avoir laissé ses chevaux seuls sur la
voie publique.
AUTOS NON ÉCLAIRÉES. - Pour défaut d'éclairage à l'arrière de
leur auto, une contravention a été relevée contre : Edighoffer
Albert, 35 ans, voyageur de commerce à Haguenau (Bas-Rhin) ;
Mangin Jules, 42 ans, marchand de bestiaux à Foulcrey (Moselle).
BLAMONT
TAPAGE NOCTURNE ET INJURIEUX. - M. Moyen ayant porté plainte
pour injures et menaces, les gendarmes ont dressé les
contraventions suivantes, contre Haguy Serge, 31 ans, s. p. à
Nomexy (Vosges), Bergez Pierre, 41 ans, épicier, rue de la
Boucherie à Blâmont- Colini Roger, 26 ans, voyageur de commerce
à Lunéville, 22, rue de Ménil, pour tapage nocturne et
injurieux.
Contre le sieur Neveux Louis, 32 ans, cafetier, rue de Domèvre,
7, pour avoir conservé dans son établissement, après l'heure de
fermeture, les trois délinquants ci-dessus.
CIREY
AUTO INSUFFISAMMENT ECLAIREE. - Procès-verbal contre Ruyer Paul,
31 ans, fromager à Nouvel-Avricourt (Moselle) ; Lévy Paul,
marchand de bestiaux à Blâmont, Grande-Rue, pour autos
insuffisamment éclairées.
AMENONCOURT
ENLEVEMENT DE RECOLTES. - M. Biegel Pierre, 28 ans, cultivateur,
est arrivé à Amenoncourt au début de juin 1925, pour y exploiter
la ferme de Mme veuve Collet ; par erreur, il faucha et rentra
la récolte d'un champ ensemencé de trèfle blanc, appartenant à
M. Chambrey Hubert, propriétaire à Avricourt qui fut surpris de
trouver son terrain nu.
Après une petite enquête M. Chambrey, apprenant que c'était M.
Biegel qui avait récolté son trèfle, alla le trouver pour lui
demander de lui rendre. M. Biegel offrit de l'argent, qui fut
refusé, car M. Chambrey voulait du foin, c'est alors qu'il fut
décidé que M. Chambrey récolterait, la 2e récolte d'un pré de M.
Biegel, situé à proximité du champ de trèfle. Cette 2e récolte
est encore dans le pré et M. Chambrey réclame du foin en
remplacement de son trèfle. De plus il a porté plainte contre M.
Biegel.
BLAMONT
CONTRAINTE PAR CORPS. - Condamné le 24 décembre 1924 par le
tribunal correctionnel de Lunéville, pour défaut de visa, le
nommé Bricco Francisco, manœuvre, ne s'était pas empressé de
régler l'amende infligée. Les gendarmes lui signifièrent qu'il
était l'objet d'une contrainte par corps. Mais il préféra payer
les frais et amende s'élevant à la somme de 235 fr. 85.
LUNEVILLE
TRIBUNAL CORRECTIONNEL
Audience du 3 février [...]
Le jeune Licole, de Blâmont, qui avait dérobé un billet de 10 fr.
à un ouvrier travaillant à l'abattoir, lui remboursa peu après 5
fr. et sa mère remit elle aussi 5 fr. au volé.
Il eut le tort de ne pas se présenter devant le tribunal qui le
condamna par défaut à un mois de prison. Ayant fait opposition,
il fait défaut une seconde fois. Le mois de prison est confirmé.
BLAMONT
SUICIDE. - Clasquin Alfred, 36 ans, ferblantier à Blâmont avait
été blessé gravement à la guerre, et trépané. Il souffrait de
crises violentes de neurasthénie.
C'est au cours d'une de ces crises que, mercredi soir, il quitta
son domicile après avoir remis à sa malheureuse femme son
alliance et divers papiers qu'il avait sur lui. Inquiète Mme
Clasquin prévint son frère, qui, avec des amis se mit à la
recherche de Clasquin qu'ils ne retrouvèrent que jeudi vers 11
h. 30. Il s'était jeté pendant la nuit dans le puits de la gare
de Bénaménil, et la mort avait fait son œuvre depuis longtemps
lorsque le chef de gare, aidé d'autres personnes, le retirèrent
du puits.
BLAMONT
L'ODYSSEE D'UNE CHARRETTE A BRAS. - Le 23 février, M Louvaux, de
Saint-Maurice, prévenait M le maire de Neuviller-les-Badonviller
qu'une charrette à bras était abandonnée au croisement des
routes de Neuviller à Montreux. M. le maire s'en fut chercher la
charrette qu'il remisa dans un local communal.
Au cours de l'enquête faite par la gendarmerie, on apprit qu'une
mendiante, la femme Christine Hary, 38 ans, sans domicile fixe,
avait été vue, le 22, vers 23 h. 30, voyageant avec une
charrette semblable à celle trouvée.
Interrogée, la femme Hary nia, puis avoua avoir fait dérober là
charrette par ses enfants dans une rue de Blamont.
Une enquête fut faite pour retrouver le propriétaire de la
charrette. C'est M. Alphonse Chambry, négociant, rue de Barbas,
.65, qui avait remisé sa charrette derrière chez lui dans une
ruelle.
CHAZELLES
CONTRAINTE PAR CORPS. - En vertu d'une contrainte par corps
délivrée par le procureur de la République, les gendarmes ont
arrêté le nommé Richard Camille, 38 ans, manœuvre, qui fut
condamné, le 24 décembre 1924, à une peine d'amende pour abandon
de famille, par le tribunal correctionnel de Lunéville.
Richard, qui a déclaré ne pas -pouvoir payer l'amende et les
frais du jugement, fera 20 jours de prison.
BLAMONT
VAGABOND. - Les gendarmes ont arrêté, rue Traversière, en
flagrant délit de vagabondage, l'italien D'Arma Guiseppe, 24ans,
terrassier.
BLAMONT
INHUMATION. - Samedi 1er mai, étaient, célébrées, à Blâmont, les obsèques de M. Stanislas Marchal, propriétaire. Le deuil
était conduit par Mme Stanislas Marchal, son épouse, M. et Mme
René Marchal-Gauche ; M. et Mme Christian Marchal ; M. Lucien
Marchai, M. et Mme Albert-Clément Marchal, ses enfants, et les
autres membres de la famille. On remarquait, dans l'assistance,
M. Labourel, maire de Blâmont, l'amiral Lafrogne, MM. Diot et
Crouzier, notaires ; l'abbé Gauche, curé de Gemonville ; M.
Cosson, de Lunéville, et un grand nombre de personnalités
locales.
Une grande partie de la population Blâmontaise a tenu à conduire
à sa dernière demeure Stanislas Marchal, qui fut toujours un
homme de bien, bon époux, bon père, bon citoyen, bon
travailleur, toujours prêt à rendre service à ses semblables,
âme éprise des plus hauts sentiments de justice et
d'humanité.
Nous offrons a Mme Marchai et à ses enfants l'expression de nos
religieux sentiments de condoléances.
SAINT-MARTIN
LE BOIS MORT. - M. Charles Claudin, cultivateur, avait entrepris
pendant l'hiver l'abattage d'une coupe.
Comme payement il avait les branches d'arbres. Le 8 mai, il
s'aperçut qu'environ un stère et demi avait été enlevé par M.
Joseph Jacquemin, 67 ans, vannier, qui l'avait ramassé, croyant
que c'était du bois mort. M. Jacquemin a offert de dédommager M.
Gaudin.
BLAMONT
CHIEN CHASSEUR. - Ayant appris qu'un chien avait attrapé un
lièvre, les gendarmes au cours de
leur enquête, acquirent la preuve que le 1er juin vers 16 h. 30,
le chien de M. Constant Hertz avait pris un jeune lièvre, au
lieudit « Moyen-Pré » et qu'il avait rapporté ce lièvre à
Blâmont où plusieurs personnes le virent.
Procès-verbal a été dressé.
LEINTREY
ET LA DÉCLARATION. - Procès-verbal a été dressé contre Mme
Joséphine Breton, épouse Gaullet, 52 ans, débitante, qui logeant
depuis quelque temps un étranger, n'en aurait pas fait la
déclaration.
BLAMONT
TAPAGE INJURIEUX. - L'Italien Emico Motta, 62 ans, maçon à
Halloville, a, au cours d'un accès de mauvaise humeur, fait du
tapage au cours duquel il proféra des propos injurieux.
BLAMONT
FÊTE DU 14 JUILLET. - La fête nationale aura un succès sans
précédent : le détail sera publié incessamment : notons
aujourd'hui la course cycliste et le concours de bicyclettes
fleuries.
LA FÊTE DE BON-ACCUEIL. - Le 4 juillet aura lieu la fête de
l'Indépendance Day, à Bon-Accueil, don de la Croix-Rouge
américaine, sous la direction de M. le docteur Hanriot.
Le programme se déroulera dans le parc superbe.
A 15 heures, grande fête musicale et sportive avec le concours
des musiques d'Ancerviller, de l'Indépendance d'Avricourt, la
Frontière de Rosières-aux-Salines, la Sentinelle de Saverne, de
la Société de gymnastique de Blâmont.
Jeux, puis mouvements des diverses sociétés de gymnastique.
A 9 h. 15, grand -feu d'artifice.
La Compagnie L.-B.-B. se propose à cette occasion de mettre en
marche un train supplémentaire.
Départ de Lunéville 12 h. 15 ; arrivée à Blâmont 14 h. 25 ;
retour de Blâmont 23 heures, arrivée à Lunéville 0 h. 24, avec
arrêt dans toutes les gares.
CERTIFICAT D'ETUDES. - Premier ordre. - Centre de Blâmont. -
Elèves présentés 43. élèves reçus 39. Liste des lauréats :
Canton de Blâmont, - Blâmont. - Garçons : R. Rudeau, H. Galet.
Filles : M. Bréneur, H. Cherrier, J. Humbert, S. Jardel. A.
Thomas.
Avricourt, - Roger Rietsch, Virginie Perrin.
Barbas. - Jeanne. Boudot,
Domêvre. - Madeleine Fourmann.
Domjevin. - Germaine Chatel.
Halloville. - Georges démangé.
Igney. - Pierre Brégeard.
Montreux. - Pierre Hard.
Nonhigny. - Remy L'hôte, Marthe Humbert, Georgette L'hôte.
Vaucourt. - Marthe Falentin.
CERTIFICAT D'ETUDES (2e ordre).
- Le 22 juin eut lieu, à Blâmont, l'examen du certificat
d'études primaires (2e ordre). Voici, par commune, la liste des
lauréats :
GARÇONS
Avricourt : André Foulon, Camille Knaebel. Léon Magron.
Ancerviller : Jean Martin, Maurice Paulus.
Barbas : Michel Bajolet.
Blâmont : Georges Labourel, René Noël. Roger Magnier, Gaston
Marande, Jean Michel, Henri Mazeraud.
Domjevin : Emile Chaton, Jean Chaton.
Harbouey : Gilbert Guénaire.
Igney : Félix Thomas.
Montreux : Paul Courrier.
Nonhigny : Camille L'hôte, Lucien L'hôte.
Reillon : Désiré Jacquot.
Vaucourt : Adrien Humbert.
Vého : Charles Rassemusse.
FILLES
Ancerviller : Suzanne Bouvard, Germaine Colin, Gabrielle L'hôte,
Aimée Vigneron.
Amenoncourt : Arlette Brénon.
Blâmont : Jeanne Bridey, Henriette Gouget. Paulette Hinerschid,
Charlotte L'hôte, Madeleine Ripp.
Barbas : Madeleine Boudot, Marie-Thérèse Hainzelin
Chazelles : Rose Coster.
Domjevin : Marie Michel, Renée Thirion.
Domêvre : Charlotte Colin, Marie Crousat,
Emberménil : Marguerite Falentin, Paulette Franville.
Frémonville : Berthe Paulus.
Herbéviller : Marie Croizier.
Harbouey : Jeanne L'huillier.
Halloville : Andrée Viennet.
Igney : Madeleine Adam.
Leintrey : Denise Boiselle, Helène Cornaille, Antoinette
L'huilier.
Repaix : Marceline André, Madeleine Ehlin.
Reillon : Marie Bonhomme.
Reclonville : Paulette George.
FREMONVILLE
ARMES PROHIBEES. - Joseph Antoni, 32 ans, vannier ; Charles
Schmitt, vannier, furent surpris dans la forêt de Blâmont, dans
la nuit du 22 au 23 juin, armés de matraque, canne plombée et
accompagnés d'un chien. A chacun, un procès-verbal et
confiscation des armes.
BLAMONT
POUR TOUS. - Les gendarmes vérifiant les papiers des étrangers
qui étaient chez M, Ch. Bain, restaurateur, dressèrent
procès-verbal contre Pislor Prio, 26,ans, Allino, 20 ans,
maçons, pour défaut d'extrait d'immatriculation et défaut de
carte d'identité ; Luigi Rizi, 22 ans, maçon, défaut de visa à
son extrait d'immatriculation et à son carnet d'identité ; André
Kerpan, 20 ans; pour défaut d'extrait d'immatriculation.
MIGNEVILLE
FETE EN PERSPECTIVE. - Toute la population du village de
Mignéville s'apprête à fêter dignement, le dimanche 19
septembre, sous la présidence de M. le préfet, la fête de la
reconstitution du village, et par la même occasion le centenaire
du père Zaleski, qui est certainement le doyen des aides de
culture, comptant 91 années de services dans la même famille ;
il est titulaire de la médaille d'or du travail, et chevalier du
mérite agricole.
BLAMONT
GRAVE ACCIDENT. - Le 8 septembre, après avoir monté un gazogène
au charbon de bois sur un
camion, Henri Kallembrun, 18 ans, et son père, mécanicien
garagiste, rue Victor-Pierre, partirent pour essayer le bon
fonctionnement du gazogène. Suivant la route nationale, Ils
étaient arrivés à hauteur du croisement de la route de Barbas,
lorsque, contents de l'essai fait, ils résolurent de rentrer.
Ils ralentirent pour faire demi tour, mais le moteur s'arrêta.
Les deux hommes descendirent. Après avoir ouvert le, capot-, le
père mit le moteur en route avec la manivelle, le robinet étant
sur le gaz d'essence, c'est alors que le fils, se dirigea pour
mettre sur robinet à gaz de charbon de bois, mais glissant sur
l'herbe, il tomba en avant, allongeant les bras d'un geste
instinctif, le bras gauche manqua le pare-brise et le bras droit
s'engagea dans le volant du moteur qui tournait à environ 1400
tours à la minute.
Avant même que son père intervienne, par un acte de courage et
de sang froid merveilleux, le malheureux Henri Kallembrun retira
par un terrible effort ce qui restait de son bras. Il se releva
ensuite montra à son pauvre père un moignon ; la main droit
avait été complètement arrachée et déchiquetée, et chaque tour
de moteur, en lançait en l'air et sur la route les débris.
Après lui avoir fait un pansement sommaire, son père le
conduisit chez le docteur Thomas qui lui prodigua ses soins et
le fit partir d'urgence à l'hôpital de Nancy, où le malheureux
jeune homme fut amputé au tiers inférieur de l'avant-bras droit.
BLAMONT
COUP DOUBLE. - Eugène. Bégin, 28 ans, marchand ambulant, 6,
route Nationale, à Varangéville, a récolté un premier
procès-verbal pour défaut de patente et un second parce que sa
camionnette ne -portait aucune mention de poids.
OGEVILLER
CAMBRIOLAGE. - Le 4 octobre, vers 15 h. 30, Mme Lucie Cherrier,
rentrant chez elle, constata que de hardis malfaiteurs s'étalent
introduits chez elle, passant par une fenêtre sur cour du
rez-de-chaussée.
Divers bijoux et de l'argent avaient été volés : le préjudice
s'élèverait à 1.000 francs.
La gendarmerie de Blâmont prévenue téléphoniquement, fit une
rapide enquête qui permit d'établir
quel ce cambriolage était le fait de trois jeunes pupilles du
patronage Rolet, venus à bicyclette. Les brigades de gendarmerie
de Badonviller et Baccarat furent alertées.
Le gendarme Travaux, de Badonviller, se dirigea vers Sainte-Pole
; en arrivant dans ce village, il aperçut trois cyclistes, dont
l'un était à environ 150 mètres derrière les deux autres. Ce
dernier, à la vue du gendame s'enfuit, mais ses deux larrons
purent être appréhendés.
Ce sont les nommés Maurice Goujat, 16 ans, couvreur à Saint-Boingt,
Eugène Fardeau, 17 ans, domestique de culture à Saint-Boingt.
Ils avouèrent être les voleurs des bicyclettes dérobées le 3
octobre dans grange de M. Windling, de Saint-Germain. Quant au
troisième cycliste, qui s'est enfuit, c'est un nommé René
Paulin, 17 ans, qui déroba la bicyclette de M. Maire, à Bayon,
et qu'il abandonna dans un bois près de Domèvre.
BLAMONT
LE VISA. - Adolphe Favre, 52 ans, marchand ambulant de tableaux,
demeurant 29, faubourg Saint-Epvre, a Toul, a récolté un
procès-verbal pour non visa de sa patente qui d'ailleurs ne
portait pas son signalement.
AVRICOURT
POLICE DES ETRANGERS. - Pierre Chudeck. 30 ans, manœuvre, 3, rue
Traversière, à Lunéville, a récolté deux procès-verbaux pour
défaut de visa de carte d'identité : de son extrait
d'immatriculation.
BLAMONT
UN JOLI BAL EN PERSPECTIVE. -
Comme suite à notre dernière information (un clou chasse
l'autre) nous pouvons annoncer aujourd'hui que c'est chose faite
et que le nouveau comité de l'Union Sportive Blamontaise a
décidé d'offrir à tous ses membres honoraires el actifs un bal à
grand orchestre dans les jolis salons de l'hôtel de ville, le
1er janvier 1927.
Tous les détails concernant cette soirée sont à l'étude
actuellement, le comité de i'U.S.B. désirant surtout donner à
cette fête le même éclat que les années précédentes, si ce n'est
mieux. Aussi, nous pouvons assurer dès à présent que ce premier
bal de la nouvelle année sera éblouissant et sortira de
l'ordinaire Nous engageons donc nos jeunes gens à s'y préparer,
et leur donnons rendez-vous pour la
soirée du 1er janvier.
LEINTREY
LES FAGOTS DISPARAISSENT.
M. Arsène Jacquot possède au lieu dit Bois de Saulxures. un bois
qu'il exploite : s'étant rendu dans sa propriété il s'aperçut,
qu'environ 35 fagots avaient été pris sur plusieurs tas et
qu'une masse avaient disparue.
Ce bois donne en bordure de la voie ferrée sur laquelle une
nombreuse équipe d'ouvriers effectue des travaux. M. Delarue,
qui habite au passage à niveau ayant vu la masse de M. Jacquot
aux mains des ouvriers, la leur reprit et la remit à son
propriétaire, d'autre part, il a déclaré que les ouvriers
brûlèrent des fagots pour se chauffer.
Importante arrestation
Un escroc se dit agent de renseignements du gouvernement italien
Bar-le-Duc, 9 janvier. - De notre rédaction meusienne :
La gendarmerie de notre ville vient de mettre la main sur un
escroc dont les exploits ne seront connus qu'à la suite de
l'enquête qui ne manquera pas d'être faite à son sujet.
Samedi matin, la gendarmerie recevait un coup de téléphone de la
brigade de Blâmont (Meurthe-et-Moselle), qui l'avertissait qu'un
individu nommé François-René-Serge-Jean de Rondi, 33 ans,
ingénieur, domicilié au café Muller à Ogéviller, avait commis
une escroquerie au préjudice de M. Rouy, mécanicien dans cette
commune.
Voici dans quelles circonstances De Rondi, qui est de
nationalité italienne et se dit ingénieur, avait promis à M.
Rouy d'obtenir, par ses relations, un brevet d'inventeur pour
une machine à peler l'osier, imaginée par M. Rouy. Grâce à cette
promesse, De Rondi avait reçu pour ses démarches une somme de
400 francs et était parti, nanti de cette somme et d'une
bicyclette prêtée par M. Rouy.
Vendredi, M. Rouy recevait de Bar-le-Duc un télégramme de
l'ingénieur italien qui réclamait l'envoi d'un mandat
télégraphique de 300 francs, pour lui permettre de faire un
voyage à Villefranche-sur-Saône, où il devait rejoindre la
personne qui ferait obtenir le brevet. M. Rouy flaira
l'escroquerie, prévint la gendarmerie de Blâmont et c'est ainsi
que nos gendarmes furent avertis.
On surveilla la poste où de Rondi ne devait pas manquer de venir
chercher le mandat télégraphique réclamé. Et de fait, l'escroc
fut arrêté sur la place Reggio.
Il reconnut es faits et donna toutes sortes de détails sur sa
personnalité.
Il serait, d'après ses dires, fils d'un colonel italien ; il
aurait fait ses études à l'Ecole polytechnique italienne, serait
pourvu du diplôme d'ingénieur et serait capitaine du
génie-aviation de réserve.
Il ferait en outre partie du service de renseignements du
gouvernement italien.
Arrivé en France depuis quelques mois, sans passeport, il a
travaillé dans divers endroits et en particulier à Nancy, comme
peintre-décorateur. Il a séjourné quelque temps à Lunéville où
il a paraît-il, négligé de régler sa pension.
Il a été écroué.
Avis d'ouverture de concours
SYNDICAT DE BLAMONT
Communes d'Avricourt, Igney, Amenoncourt, Gogney, Blâmont et
Fremonville
ADDUCTION D'EAU POTABLE
1° LOT. - Réservoirs en béton armé
Il est ouvert un concours pour la construction de six réservoirs
de 55, 60, 60, 80, 140 et 200 mètres cubes de capacité, en béton
armé, destinés à l'alimentation, en eau potable, des communes d'Avricourt,
Igney, Amenoncourt, Gogney, Blâmont et Frémonville.
La nature et la qualité des matériaux à fournir et les
conditions d'exécution des travaux sont indiqués au
devis-programme.
2° LOT. Canalisations et fontainerie
Il est ouvert un concours sur offre de prix pour la fourniture
et la la pose de canalisation et fontainerie destinées à
l'alimentation en eau potable des communes d'Avricourt, Igney,
Amenoncourt, Gogney, Blâmont, et Frémonville.
La nature et la qualité des matériaux à fournir et les
conditions d'exécution des travaux sont indiquées au devis
particulier approuvé par M. le préfet de Meurthe-et-Moselle, le
9 avril 1927.
Les fournitures et travaux comprennent essentiellement la
fourniture et la pose de 44.300 mètres de tuyaux en acier laminé
ou en fonte, de diamètre compris entre 0,04 et 0,20.
Montant des travaux prévus : 1 million 734.410 fr. 10.
HERBEVILLER
ESCROQUERIE. - Plainte a été déposée par M. Désiré Cherrier,
débitant contre un nommé Houquot, qui, ancien pensionnaire, se
fit servir un repas à emporter et qui à disparu, sans payer et
en emportant d'ailleurs les outils de l'entreprise où il était
employé.
BLAMONT
TAPAGEURS. - Procès-verbal a été dressé contre Louis Bagard, 49
ans, manœuvre, pour tapage nocturne sur la voie publique, du 10
au 11 courant.
BLAMONT
PARIS-STRASBOURG A LA MARCHE. - Nous sommes, heureux de faire
connaître aux nombreux sportsmen de la région qu'à la suite de
la réunion du comité de la F.F.M., à Paris, Blâmont a été une
nouvelle fois désigné comme contrôle fixe pour l'épreuve de
Paris-Strasbourg, à la marche, et qui aura lieu fin juillet.
Le programme de ce contrôle avec signature à la brasserie
Georges Colas, permettra à tous les fervents du sport à pied de
voir se dérouler une épreuve toujours de plus en- plus
impressionnante. Nous en reparlerons.
BLAMONT
MAISON MATERNELLE. - Une fête champêtre est organisée au profit
de cette œuvre de préservation de l'enfance le dimanche 14 août.
Matinée, de 14 à 16 heures ; soirée, 20 h. 30.
En voici le programme :
Marche aux Lampions ; saynète ; Une Visite de deuil ; chant
(solo) ; danse (solo) ; Les Charbonniers et
les Fariniers, chant comique ; chœur des Magnarelles (Mireille)
; danse (solo) ; chant (solo) ; chœur ; La Charité (Rossini) ;
tableau vivant.
Feu d'artifice. Tombola.
Orchestres variés.
Entrée : 2 fr.
BLAMONT
APRÈS LA MARCHE PARIS-STRASBOURG. - Le comité de l'U. S. B.
vient de recevoir la lettre suivante :
Au nom de la Fédération Française de Marche, nous tenons à
remercier chaleureusement les pouvoirs publics les
personnalités, sociétés sportives, les propriétaires de
contrôles, soigneurs, tous ceux qui, a un titre quelconque, nous
ont apporté leur concours apprécié, afin que le second
Paris-Strasbourg à la marche soit un triomphe.
Toute la France, pendant quatre jours, s'est passionnée pour la
grande épreuve qu'illustra de si brillante façon le vainqueur
Jean Linder.
Ce succès énorme, ce triomphe de la marche, nous le devons à
ceux qui sont venus à nous en collaborateurs dévoués. A tous,
depuis les hautes personnalités, jusqu'aux humbles contrôleurs
de la route, nous adressons nos remerciements du fond du cœur.
L'organisation supérieure à celle de l'an dernier (si difficile
à créer une première année) sera encore perfectionnée en 1928.
La seule modification importante sera que le départ de
Paris-Strasbourg 1928, sera donné le jeudi, l'arrivée ayant donc
lieu à Strasbourg le dimanche après-midi. Un délai de 120 heures
sera accordé aux concurrents.
Des éliminatoires en province et à Paris qualifieront 50
partants pour la finale.
Nous escomptons de votre part pour l'an prochain à un concours
semblable à celui que vous nous avez accordé cette année.
Recevez l'expression de notre profonde gratitude.
Pour la Fédération Française de Marche :
Le Président : Emile Anthoine.
D autre part, nous sommes heureux de faire connaître, qu'un
diplôme d'honneur et la médaille commémorative de marche ont été
remis à MM Richit-, propriétaire du Café du Progrès, à
Lunéville, et Georges Colas, propriétaire du Café du Commerce, à
Blâmont.
LES FRUITS ! - Plainte contre inconnu a été portée par Mme veuve
Paulus, qui, le 23 courant, au matin, s'étant rendue dans son
jardin, clos de murs, et situé sur la route de Frémonville,
s'aperçut qu'on lui avait dérobé environ 35 kilos de prunes.
BLAMONT
BRELAN DE CONTRAVENTIONS. - Procès-verbal a été dressé contre
Charles Dietrich, 42 ans, commerçant, 8, Grande-Rue, pour défaut
de lumière à sa voiture. - Suzanne Berger, 21 ans, sans
profession, place Carnot, dont le chien n'avait pas de collier.
- Léon Bontemps, 23 ans, ferblantier à. Val-et-Chatillon, qui
circulait la nuit sur une bicyclette non éclairée. - Henri
Véleur, 14 ans, étudiant, 48, rue Saint-Charles, à Nancy, pour
défaut de plaque de contrôle et d'identité à sa bicyclette.
LEINTREY
CHIEN MECHANT. - Apercevant les gendarmes qui passaient, le
chien de M. Charles Châtel, 41 ans, cultivateur, les attaqua et
mordit sérieusement un gendarme.
Un procès a été dressé contre le propriétaire de l'animal.
COUP DOUBLE. - Deux procès-verbaux ont été dressés contre Jean
L'Huillier, 24 ans, cultivateur, dont le bétail divaguait en
liberté sur la voie publique et dont le chien n'avait pas de
collier.
AVRICOURT
PLAINTE. - M. Georges Aymond, a porté plainte contre des
cultivateurs dont le bétail aurait pâturé la récolte d'herbe
d'un de ses prés.
BLAMONT
VOL D'HABITS. - Le 21 courant, vers 7 h. 30, Mme G. Barthélémy,
dont le mari est greffier à la mairie, eut la surprise de
constater la disparition d'habits qu'elle aurait mis sécher sur
des fils de fer.
BLAMONT
TROP ET PAS ASSEZ. - Procès-verbal a été dressé contre Joseph
Loth, 23 ans, chauffeur, 17, rue des
Bonnes-Gens, à Strasbourg, pour feux aveuglants à son auto ;
Jean-Joseph Chanot, 56 ans, entrepreneur de travaux publics à
Badonviller, dont l'auto était insuffisamment
éclairée.
Arrestation de l'auteur du sabotage de la voie du chemin de fer
L.B.B.
Le service de la police mobile de Nancy avait été avisé que
plusieurs actes de sabotage avaient été commis sur la voie
ferrée, dans le but de faire dérailler les trains de voyageurs.
Au cours d'une minutieuse enquête, le commissaire de police
Adoul et l'inspecteur Entzinger réussirent à identifier l'auteur
de ces méfaits, qui n'est autre qu'un mécanicien de cette
Compagnie, le nommé Rouillon Henri, 46 ans, demeurant à
Chanteheux, au lieudit les « Mossus ».
Comme motif de ces actes qui n'ont heureusement fait que des
dégâts matériels, cet individu prétend avoir, agi par vengeance,
dans le but d'ennuyer des camarades.
Au cours de son Interrogatoire, Rouillon a reconnu également
être l'auteur de plusieurs vols de lapins, notamment chez le
chef de gare de Blâmont.
Déféré au parquet de Nancy, Rouillon a été écroué à la maison
d'arrêt.
Madame Sautet à Blâmont
Blâmont, 5 novembre. - Mme Sautet, marraine des poilus, qui
vient de recevoir ces jours derniers,
des mains du général Gouraud, la croix de la Légion d'honneur, a
accepté l'invitation qui lui avait été
faite par le comité de La Sidi-Brahim blâmontaise de présider le
banquet de la société qui aura lieu le 20 novembre prochain.
A cette occasion, des fanfaristes d'un de nos plus beaux
bataillons rehausseront par leur présence l'éclat d'e cette fête
.et, le soir, à « Bon Accueil », un grand concert, au profit de
la caisse de secours, sera donné par des artistes, anciens
chasseurs.
BLAMONT
VOL D'UNE BICYCLETTE. - Le 29 octobre, vers 10 heures du matin,
Mme Joseph Kennel, entrepreneur, 64, rue du Puits-Joppé,
constata la disparition du vélo de son mari de graves soupçons
pèsent sur un ancien ouvrier, Othon Reuter, 36 ans, qui fut vu,
sortant du garage de M. Kennel
en possession de la bicyclette de ce dernier.
ET DE TROIS, - Procès-verbal a été dressé contre le jeune
Georges Wogler, 13 ans, étudiant à Fesenheim (Bas-Rhin), pour
défaut d'éclairage de sa bicyclette, défaut de plaque de
contrôle et défaut de numéro d'ordre pour bicyclette en location
fournie par M. Menekus, garagiste à Wasselonne (Bas-Rhin).
BLAMONT
ETRANGER. - Deux procès-verbaux ont été dressés contre Stanislas
Kisiclinski, 32 ans, domestique de culture, pour défaut
d'extrait d'immatriculation et de carte d'identité.
BLAMONT TAPAGE NOCTURNE ET INJURIEUX. - Le 1er janvier, vers 23 heures,
une discussion éclata entre Char les Gonand, 52 ans, employé de chemin de fer, 94, place
Notre-Dame, et sa sœur Camille, 36 ans, épouse Colin, 51, rue de
Barbas, mais bientôt intervinrent dans la discussion Edmond
Colin, 46 ans, manœuvre, qui soutint son épouse, Maurice Gonand,
19 ans, oui prit fait et cause pour son père. Des injures furent échangées de part et d'autre ce qui valut à
tous quatre un procès pour tapage nocturne injurieux. LE VERGLAS. - Le 3 courant, M. René Labarbe, ingénieur de la
Compagnie Lorraine d'EIectricité, avenue de la Chapelle à
Baccarat, faisait une tournée d'inspection en automobile,
lorsqu'au virage de la sortie ouest de Blâmont, le chauffeur, M.
Paul Thiébaut, dut freiner pour éviter un cycliste qui était à
terre. L'auto glissant sur le verglas, tomba, l'arrière le premier,
dans le fossé profond de deux mètres et se retourna
complètement. Les deux automobilistes, dégagés par des témoins de l'accident,
ne sont, heureusement, que peu blessés.
BLAMONT
POUR LES « GUEULES CASSÉES ».
Le comité de ta Sidi-Brahim Blâmontaise, désirant venir en aide,
dans la mesure de ses besoins, a décidé, en faveur des « Mutilés
de la face », de faire présenter au public blâmontais et des
environs, un grand film sensationnel « Pour la Paix du Monde »,
le dimanche 4 mars, dans la jolie salle de Bon Accueil, mise
gracieusement à sa disposition par M. le docteur Henriot.
Nous sommes convaincus que tous nos concitoyens voudront
assister à cette séance dont la recette, si minime soit-elle,
servira à offrir une maison de retraite aux déshérités de la
vie, les « Gueules Cassées ».
ANCERVILLER
RECONSTITUTION DU CIMETIERE. - Les travaux d'alignement du
cimetière devant commencer incessamment, il est rappelé que les
propriétaires de monuments situés sur des emplacements non
concédés et affectés à des sépultures remontant à plus de cinq
ans, devront les enlever pour la date du 1er février 1928, s'ils
se trouvent à l'emplacement des allées projetées.
Un délai de trois mois est accordé, à l'expiration duquel la
commune fera enlever les monuments dont, les débris deviendront
sa propriété et placera les ossements exhumés dans l'ossuaire
communal.
Le Maire d'Ancerviller,
Achille Fiel.
AVRICOURT
LA CARTE. - Pour défaut de carte d'identité professionnelle.
procès-verbal a été dressé contre Oswald Juving, 24 ans,
représentant de commerce à Assenoncourt (Moselle).
BLAMONT
FEU ROUGE. - Procès-verbal a été dressé contre Fernand Pierre,
32 ans, chauffeur, 43, rue Sainte-Anne, à Lunéville, pour défaut
de feu rouge à l'arrière de la camionnette.
DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
AGRESSION NOCTURNE. - Le 25 courant, vers 3 h. 30, M. Joseph
Marchal, 29 ans, manœuvre, se rendait à Vaxainville,
lorsqu'arrivé au passage à niveau entre Domèvre et Herbeviller,
il fut. accosté par deux individus qui lui demandèrent la bourse
ou la vie. Il leur déclara ne pas avoir d'argent et put
continuer son chemin après avoir été fouillé.
Meurthe et Moselle
ANCERVILLER
RECONSTITUTION DU CIMETIERE. - Les travaux d'alignement du
cimetière devant commencer incessamment, il est rappelé que les
propriétaires de monuments situés sur des emplacements non
concédés et affectés à des sépultures remontant à plus de cinq
ans, devront les enlever pour la date du 1er février 1928, s'ils
se trouvent à l'emplacement des allées projetées.
Un délai de trois mois est accordé, à l'expiration duquel la
commune fera enlever les monuments dont, les débris deviendront
sa propriété et placera les ossements exhumés dans l'ossuaire
communal.
Le Maire d'Ancerviller,
Achille Fiel.
AVRICOURT
LA CARTE. - Pour défaut de carte d'identité professionnelle,
procès-verbal a été dressé contre Oswald Juving, 24 ans,
représentant de commerce à Assenoncourt (Moselle).
BLAMONT
FEU ROUGE. - Procès-verbal a été dressé contre Fernand Pierre,
32 ans, chauffeur, 43, rue Sainte-Anne, à Lunéville, pour défaut
de feu rouge à l'arrière de la camionnette.
DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
AGRESSION NOCTURNE. - Le 25 courant, vers 3 h. 30, M. Joseph
Marchal, 29 ans, manœuvre, se rendait à Vaxainville,
lorsqu'arrivé au passage à niveau entre Domèvre et Herbeviller,
il fut accosté par deux individus qui lui demandèrent la bourse
ou la vie. Il leur déclara ne pas avoir d'argent et put
continuer son chemin après avoir été fouillé.
4 avril 1928
CONCOURS D'EDUCATION PHYSIQUE
Nous apprenons que le concours régional que la Fédération des
Sociétés d'éducation physique et de préparation militaire de
l'Est organise le 10 juin prochain, à Blâmont, sera présidé par
M. Bourguignon, directeur du cabinet de l'instruction physique
au ministère de la guerre.
De nombreuses sociétés ont déjà adressé leur adhésion à ce
concours ; nous engageons celles qui ne l'ont pas encore fait à
se faire inscrire sans retard auprès de M. Richez, secrétaire
général de la Fédération de l'Est, 16, cours Léopold, à Nancy,
ou de M. P. Garnier, secrétaire du Comité des Vosges, 5, rue de
la Côte-Mauvraie, à Epinal. Il importe que toutes les sociétés
des Vosges enseignant l'éducation physique complète envoient à
Blâmont, le 10 juin, une délégation de leurs membres.
Nos sociétés d'éducation physique et de préparation militaire
Le concours fédéral de Blâmont
Blâmont. 10 juin. - De notre envoyé spécial :
Fédération des Sociétés d'Education physique et de Préparation
Militaire de l'Est a eu lieu aujourd'hui dans la coquette citée
de Blâmont, joliment décorée pour la circonstance. On sait que
cette fédération groupe dans son sein les sociétés de la Meuse,
des Vosges et de Meurthe-et-Moselle.
Vingt-sept sociétés, représentées par 104 concurrents, ont
participé aux diverses épreuves de la journée, en dépit d'un
temps déplorable qui ne se leva, légèrement d'ailleurs, que pour
la fête sportive de l'après-midi.
Dès 6 heures du matin, les divers concours se sont déroulés
simultanément au stade, au stand et à la piscine du Foyer Bon
Accueil. La leçon d'éducation physique, la coupe de lutte, de
traction, la coupe de natation, les épreuves d'athlétisme et le
concours de tir furent particulièrement disputés.
A 15 heures, un cortège se forma et, derrière la Fanfare de
Bayon et l'Harmonie de Vallérysthal, les Sociétés de Thunimont
du Val-d'AjoI, d'Etain, de Saint-Mihiel, de Commercy, de
Moutiers, du C.A.U.F.A. de Nancy, de Tomblaine, de
Neuves-Maisons, de Pont-à-Mousson, de Tramont, de Mussey, de
Mancieulles, de Bar-le-Duc, de Bonvillers, de Verdun, de Toul,
de Blainville, d'Avricourt, de Sarrebourg, de Bayon, de Thaon,
d'Epinal, de Lunéville, d'Einville et de Badonviller ; les
sections féminines de Commercy et du C.A.U.F.A. de Nancy, se
rendirent au monument aux morts de Blâmont, où une gerbe fut
déposée.
A 12 heures, un banquet fut servi à la villa Bon-Accueil, par
les soins de MM. Gire et Schmit, traiteur à Nancy. Menu fort
bien composé et réalisé, qui fut unanimement apprécié par les
convives. Service rapide et stylé, auquel présidait le
sympathique Ernest, sorti pour une fois de sa retraite
volontaire.
A la table d'honneur, nous avons reconnu MM. Taviani,
sous-préfet de Lunéville ; le général de France, commandant la
division de cavalerie de Lunéville ; Mazerand, député ; Adrien
de Turckheim ; Tourtel et Audier, conseillers généraux ; le
docteur Hanriot, l'animateur de la Société d'éducation physique
de Blâmont ; Adam, conseiller d'arrondissement de Blâmont :
Jacques Maire, secrétaire général de l'Union Fédérale ; Hanra,
président de la Fédération de l'Est, assisté de MM. Bourgeois,
trésorier ; Richez, secrétaire général ; les commandants Merlet
et Klein ; les capitaines Beaudouin, Chèvre, Thuillier,
Robinet., Cambres, Coulon, inspecteurs primaires, etc.
A l'heure des toasts. M. Hanra prit la premier la parole. Il fit
des vœux pour que la Fédération de l'Est aille toujours en
progressant, remercia Blâmont de son chaleureux accueil, fit un
éloge très mérité du docteur Hanriot et félicita les
personnalités présentes.
Après lui, M. Charpentier, secrétaire général des S.A.G. de là
Moselle, excusa le général de Cugnac, président de la Fédération
mosellane, et leva son verre à la prospérité toujours plus
grande de la Fédération de l'Est.
Dans une aimable improvisation, M. Adrien de Turckheim,
conseiller général du canton de Blâmont, remercia les sociétés
de préparation militaire de l'honneur qu'elle avaient bien voulu
faire à sa petite cité en la choisissant comme théâtre de leur
grand concours annuel. A son tour, il fit l'éloge du docteur
Hanriot et vanta les belles performances des jeunes gens et les
gracieuses évolutions des jeunes filles des sections féminines.
En terminant, il forma le vœu que tous les participants de cette
magnifique fête emportent de cette journée un excellent
souvenir.
M. Jacques. Maire, secrétaire généra! de l'Union Fédérale,
excusa le président, M. Adolphe Chéron, député, retenu par une
cérémonie à Marseille, rappela une précédente réunion qui avait
eu lieu à Blâmont, en 1908, sous la présidence de M. Adolphe
Chéron, et leva son verre à la Fédération d'éducation physique
et de préparation militaire de l'Est, et à son président, M.
Hanra.
D'autres toasts furent prononcés par MM. Georges Mazerand,
député, et Taviani, sous-préfet de Lunéville. Ce dernier, après
avoir excusé M. le préfet, André Magne, porta la santé du
président du conseil et du président de la République, dont les
noms furent acclamés.
Le déjeuner terminé, on se rendit dans la salle de théâtre de la
villa Bon Accueil, où M. Richez, le dévoué secrétaire généra],
proclama les résultats. De nombreux prix d'ensemble et
individuels furent décernés, dont beaucoup étaient dus à la
générosité des commerçants de Blâmont qui, en cette
circonstance, firent royalement les choses.
Les autorités se rendirent ensuite au stade « Bon-Accueil », où,
en présence d'une foule considérable, eut lieu une fête gymnique
très bien réussie. On applaudit tout particulièrement les
exhibitions fort gracieuses des jeunes filles de la section
féminine du C.A.U.F.A. et de la Commercienne, et les splendides
athlètes que sont les moniteurs et les stagiaires du C. R. I. P.
de Strasbourg. Pendant cette séance de plein air, la Fanfare de
Bayon et l'Harmonie de Vallérysthal firent entendre un programme
de choix.
LE PALMARÈS
Résultats techniques
Classement fédéral
Sociétés. 1. Lunéville, 388 points. Individuel. - 1. Démangé
(Commercy), 107 points.
Classement départemental
Meurthe-et-Moselle. - Sociétés : 1. Lunéville, 388 points ;
individuel : 1. Cornat (Lunéville), 103 points.
Meuse. - Sociétés : 1. Commercy, 364 points ; individuel : 1.
Démangé (Commercy), 107 points.
Vosges. - Sociétés : 1. Thaon, 339 points ; individuel : 1.
Lepage, 101 p.
Coupe de natation
Meuse. - 1. Verdun. Meurthe-et-Moselle. - 1. Lunéville. Vosges.
- 1. Epinal.
Coupe de lutte de traction
Meurthe-et-Moselle. - 1. Neuves-Maisons.
Meuse. - 1. Commercy.
Vosges. - 1. Thaon.
Coupe de tir
Classement fédéral
Sociétés. - 1. Thaon ; individuel : 1. Pierquin (St-Mihiel).
Classement départemental
Meuse. - Sociétés : Commercy ; individuel : 1. Pierquin (St-Mihiel).
Meurthe-et-Moselle. - Société : 1. Blâmont ; individuel : 1.
Jacques R. (Blâmont).
Vosges. - Société : 1. Thaon ; individuel : 1. Moulin (Thaon).
La dernière belle aventure du château de Blâmont
Il était au lendemain de la guerre de 1914-1918, un beau château
tout pantelant, tout blessé : toit éventré par les obus, mais
murs intacts, demeure maculée par quatre ans d'occupation
allemande. Le propriétaire, chassé par les évènements, ne veut
plus revenir.
Il offre le château, pour un morceau de pain, à son voisin le
baron Adrien de Turckheim, mais à condition d'y fonder une
œuvre. M. de Turckheim accepte d'emblée sans savoir ce qu'il en
fera. Il se passionne pour l'idée et emploie toutes les
ressources de son esprit combatif et avisé.
Notre collègue, Mme Fromentin, de Lunéville, le docteur Hanriot,
de Blâmont, se mettent en campagne, s'informent des besoins les
plus pressants du département. A la préfecture l'on nous dit que
les tout petits sont les plus déshérités en Meurthe-et-Moselle.
Enquêtes approfondies, visites nombreuses à des œuvres de
l'Enfance. Et puis en avant ! avec un plan de campagne bien
arrêté I
L'Union des Femmes de France veut bien le patronage de notre
établissement. Les difficultés s'aplanissent au Pari-Mutuel, et
de larges subventions permettent, de transformer le vieux
château en un établissement moderne, muni de tous les
raffinements de confort exigés par l'hygiène.
Les salles dépouillées de leurs lambris, peintes en blanc; le
chauffage central installé, l'eau chaude coulant au-dessus de
nombreuses baignoires et de lavabos admirablement disposés. On
aménage de petites salles d'isolement. Le grenier est transformé
en chambres et dortoirs. Le sous-sol comprend cuisines, office,
biberonnerie moderne avec son stérilisateur, machines à laver, à
essorer, à sécher, une véritable usine.
Les vieilles ruines qui surplombent le château actuel ont l'air
de contempler dédaigneusement toutes ces transformations. Elles
ont vu bien des choses depuis des siècles, mais certes, elles ne
devaient pas s'attendre à présider du haut de leurs vieilles
tours, à cette activité si nouvelle. Elles ont vu tant de
cruautés, tant de destructions, maintenant elles assistent à une
oeuvre d'amour et à une éclosion de jeunes vies !
Une fois la maison aménagée, il s'agit de penser à son
organisation intérieure. Nous avons plagié largement, emprunté
bien des idées à l'Institut de Puériculture de Strasbourg pour
toute la disposition intérieure de notre bâtiment.
Une de mes chères collègues et amies est venue me chercher -
presque de force - à Villé où je faisais du travail social.
J'avais juré que je ne m'occuperais jamais d'œuvre de petite
enfance, parce que je me trouvais trop vieille, ni de maison où
il y aurait des femmes, et internes encore ! parce que... mais
je préfère ne pas dire pourquoi...
Je fis donc un stage de perfectionnement à la Clinique Infantile
de la Faculté de Strasbourg, où M. le professeur Rhomer et M. le
docteur Woringer ont bien voulu me donner des bases très
précises pour les méthodes à appliquer.
Je fus amenée à m'installer à Blâmont, dans ce beau château
refait à neuf, mais vide, effroyablement vide.
Première étape : y recueillir les premiers fonds de roulement
par une grande kermesse; puis faire venir deux infirmières pour
les futurs enfants. Le premier septembre 1925, nous ouvrions
solennellement l'établissement avec un enfant; le 4, arrivent de
Nancy quatre mères avec leurs petits, et aujourd'hui, après deux
ans et demi, nous avons 74 enfants, dont 16 enfants avec leurs
mères, trois infirmières, seize élèves; ce château vide est
plein, archi-plein.
Nous en avons fait :
Un abri pour les mères.
Toute mère dont l'enfant est né en Meurthe-et-Moselle a le droit
de nous demander asile, du moment qu'elle allaite et qu'elle
peut fournir un certificat médical rassurant. Elle doit allaiter
au moins trois mois et peut nous rester aussi longtemps qu'elle
allaite.
Nous avons donc sous notre toit de pauvres filles de toutes
espèces, souvent anormales, presqu'idiotes, victimes de leurs
instincts et de l'égoïsme masculin. Pour ces déshéritées, je
suis heureuse d'employer mes capacités spécialisées de
surintendante, de faire du travail social intéressant, travail
social suivi, puisque souvent ces filles restent un an chez
nous. Nous pouvons leur donner des notions de ménage, leur
enseigner un peu plus de propreté physique et même morale. Elles
sont soumises à une discipline assez stricte. Le grand, l'unique
but est de les attacher à jamais à leur enfant, Nous y
réussissons toujours ! Quand elles quittent Blâmont, elles ne
pensent plus à abandonner la partie; et cependant, elle est
dure. Malgré l'aide très suivie de M. l'Inspecteur de
l'Assistance Publique, qui accorde des secours particulièrement
élevés à celles de nos mères que nous recommandons à leur
sortie, il est difficile pour une femme seule de gagner assez
pour élever un enfant, surtout si elles n'ont pas de métier, ce
qui arrive pour la plupart d'entre elles.
Mon grand souci est de leur trouver une ferme où on les prenne
avec l'enfant. Mais c'est hélas ! l'exception. Si je ne trouve
de placement avec l'enfant, la mère prend une place et l'enfant
est confié - si possible à sa grand'mère maternelle - si non à
une éleveuse. Mais hélas ! quel pis aller ! L'éleveuse demande
très cher, soigne souvent très mal et la pauvre mère arrive à
grand peine à suffire à sa lourde tâche.
Nous abritons donc, avant tout, mères en enfants. Mais aussi les
enfants seuls, les enfants abandonnés du département. Ces
pauvres petits nous viennent après un stage de trois mois à la
pouponnière de Saint-Stanislas de Nancy. Au début, M.
l'Inspecteur de l'Assistance Publique nous confiait les débiles
seuls. A présent, on nous les donne tous jusqu'à un an, parce
qu'on a constaté que nos « débiles » vivaient et que les
robustes placés en famille ne résistaient souvent pas. Qu'il me
soit permis de dire toute notre gratitude à M. le préfet de
Meurthe-et-Moselle et M. l'Inspecteur de l'Assistance Publique,
qui ont soutenu nos premiers pas chancelants et ont témoigné à
notre œuvre une confiance et une bienveillance à toute épreuve.
Nous recevons encore une troisième catégorie d'enfants et non
des moins intéressants; ce sont les pauvres petits dont les
mères meurent en couches ou ceux qu'il faut éloigner du milieu
familial à cause de la contagion, ou des raisons sociales très
impérieuses qui demandent la séparation de la mère et de
l'enfant. Mais ce sont là des cas isolés, tandis que les bébés
vaccinés au B. C. G. sont assez nombreux chez nous. Les
résultats sont là aussi excellents.
Sur 222 enfants reçus depuis le début, nous avons eu 2 décès, un
d'un enfant resté avec la mère tuberculeuse, cas que nous ne
devons plus admettre, l'autre resté 24 heures sous notre toit,
venu sans doute avec un germe morbide. C'est tout, tout-à-fait
tout statistique absolument véridique.
Je l'affirme avec tant de véhémence parce que je suis moi-même
presque étonnée de nos excellents résultats, inconnus ou presque
jusqu'à présent pour des agglomérations d'enfants. Je les
attribue
1° A l'excellent air de Blâmont et à la situation du château au
milieu d'un parc ainsi qu'à notre méthode qui fait notre
établissement un véritable sanatorium de nourrissons. Nous
sortons tous les enfants qui ne font pas de température,
plusieurs heures par jour, par tous les temps. Pendant tout
l'hiver, les petits lits ont été portés dehors et y sont restés
de 10 heures du matin à 12 h 30, sur nos terrasses abritées.
2° Et surtout à notre travail très minutieux (je vais vous
parler et de nos méthodes d'alimentation et de notre école de
puériculture).
J'ai eu le bonheur dès 1925 de m'assurer le concours de deux
infirmières remarquables, spécialisées en puériculture qui, très
bien stylées et d'un dévouement à toute épreuve, ont introduit
des méthodes et une discipline très stricte. Le travail auprès
des enfants est d'une minutie presque chirurgicale. Chaque élève
tenu à un ordre impeccable et une propreté rigoureuse. Notre
installation, baignoire chaque salle ainsi que lavabo, boxes
vitrés mobiles, distribués là où ils sont nécessaires, offrent
un concours de précautions qui prévient, dans la mesure du
possible, toute contagion. Nous imposons des mesures de
prophylaxie parfois bien dures à appliquer, comme celle de
défendre à la famille des enfants de les embrasser et de les
prendre sur leurs bras.
3° Alimentation surveillée de très près. Grâce à notre
biberonnerie organisée, dirigée par une infirmière spécialisée,
nous appliquons les méthodes d'alimentation les plus diverses à
nos bébés : lait de femme, babeurre, lait albumineux, bouillie
maltée, etc. (Nos mères nous donnent le surplus de leur lait
pour nos enfants débiles. Elles reçoivent une gratification
calculée sur la quantité de lait fourni.)
Il est tenu un graphique pour chaque enfant, qui enregistre jour
par jour : poids, mode d'alimentation et inscription des
sorties, traitements, etc., etc.
De plus, nous faisons avec grand succès des traitements de
rayons ultra-violets qui complètent admirablement nos cures de
grand air.
Notre excellent docteur, M. Thomas, médecin praticien à Blâmont,
surveille de très près la santé de nos petits et même des grands
avec une vigilance inlassable.
Et puis, last not least, personnel très nombreux, grâce à notre
Ecole de puériculture
Celle-ci, également une copie de Strasbourg, prend des jeunes
filles dès l'âge de 18 ans, du moment qu'elles jouissent d'une
bonne santé, possèdent une instruction primaire moyenne et se
sentent des qualités de dévouement et de tendresse pour les
petits.
Nous avons des élèves de toutes les parties de la France, mais
surtout en ce moment du Midi et de l'Alsace. Je me fais un malin
plaisir de mélanger les genres, de mettre dans une même chambre
un jeune Alsacienne et une jeune méridionale, et cela réussit
très bien. Je ne dirai pas que l'Alsacienne prend l'accent du
midi et vice versa, mais en tous cas, l'Alsacienne est bien
obligée de laisser là son patois et de se débrouiller en
français. Et c'est un résultat !
Nous donnons un diplôme de puériculture au bout de l'année. Et
je n'ai jamais assez d'élèves pour toutes les places qui
s'offrent à leur sortie, soit dans les familles où elles sont
très appréciées, soit dans des crèches, dispensaires, hôpitaux
d'enfants. D'autre part, certaines élèves continuent des éludes
d'infirmières pour le diplôme d'Etat et se trouvent très bien de
cette préparation professionnelle.
Ce n'est pas tout. Il me faut encore dire un mot sur le
Centre d'élevage de Blâmont
Une fois nos petits « Assistance publique » grandelets, nous
cherchons dans le canton des placements dans les familles de
paysans. Cela nous permet de les suivre, de ne pas les perdre
tout-à-fait. D'autre part, certaines de nos élèves nous ont
priées de placer leur préféré dans les environs de leur
domicile, pour continuer à s'intéresser à leur petit « filleul
». Et ces petites marraines prennent leur rôle très au sérieux.
Voyez, ià encore, un enfant sauvé de l'abandon moral où
l'Assistance Publique est obligée de le laisser dans une
certaine mesure, malgré l'extrême bonne volonté que l'on
rencontre chez leurs fonctionnaires.
Nous avons aussi réussi trois adoptions, enfants adoptés par des
ménages sans enfants Ce sont les « veinards » de la maison.
Quelle joie pour nous quand nous confions les enfants dans de
pareilles conditions.
N'ai-je pas eu raison, Mesdames et Messieurs, d'appeler
l'histoire que je viens de vous raconter une belle aventure ?
Ce vieux château qui abrite à présent cette œuvre toute moderne,
ce grouillement de vie, ces jeunes vies sauvées de l'abandon,
cette jeunesse féminine rendue à sa vraie destination, celle
d'être mère, sinon par la chair, du moins par l'esprit et le
cœur.
N'est-ce pas là une belle aventure ? pour un vieux château
féodal qui risquait de tomber en décrépitude.
Les récompenses de la Société Industrielle de l'Est
BLAMONT
E. Bechmann et Cie. - M. Ernest Caen ; Mlle Joséphine Béné ; MM.
Jules Charlier ; Joseph Démange ; Henri Claudel ; Mme Ernestine
Heivig ; MM. Joseph Humbert ; Louis Haumant ; Harry Jeffris ;
Mlles Marie Magron ; Hélène Martin ; M. Louis Oudot ; Mmes
Jeanne Démangé ; Caroline Evrard ; MM. Félicien Ferry ; Auguste
Gauthier ; Mme Marthe Petitfils ; Mlle Juliette Roussel ; Mme
Marie Surmin; MM. Eugène Surmin ; Louis Taillibert : Mlle Maria
Vigneron ; M. Emile Wolschiess. |