Lorsque la maison d'édition
allemande Justus Perthe à Gotha publie en 1875 diverses cartes
dans son atlas « Mittheilungen aus Justus Perthes'
Geographischer Anstalt über wichtige neue Erforschungen auf dem
Gesammtgebiete der Geographie » sous la signature de Dr . A.
Petermanns, elle inclut une carte d'Alsace-Lorraine présentant
de prétendues frontières linguistiques entre l'allemand et le
français.
Les habitants de Blâmont et de Cirey découvrent ainsi dans ces «
Communications de l'Institut géographique sur de nouvelles
découvertes importantes dans tout le domaine de la géographie »,
que, si pour les géographes allemands ils sont considérés à
l'époque comme de langue française, on classe cependant leurs
communes parmi celles qui au XVIIème et XVIIIème
pratiquaient l'allemand en partie ou en totalité.
Pourquoi cette portion de la Lorraine ducale (avec 60 ans
d'occupation française au XVIIème avant le retour au duc de
Lorraine), aurait-elle pratiqué l'allemand, langue qu'on ne
retrouve dans aucun document, et pas même dans la sonorité de
noms des habitants ?
Hormis la zone indiquée francophone de Metz, on ne peut que
s'interroger sur une carte aussi fantaisiste, qui semble plutôt
servir de justificatif, a posteriori, au partage brutal mis en
place par le traité de Francfort...
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