12 mai 1861
- On écrit de Blâmont au Moniteur de la Meurthe ;
« Un horrible assassinat vient de répandre la consternation dans
notre ville. Dimanche soir, à l'heure des vêpres, un inconnu
s'est introduit au domicile de M. Evrard, rentier, pour le
voler. C'était le jour de la première communion, et la mère
ainsi que la belle-sœur de M. Evrard, qui habitaient avec lui,
étaient à l'église.
» Au moment où le malfaiteur venait d'enfoncer avec une hachette
la porte d'une armoire qui contenait de l'argent, M. Evrard
rentra et se précipita sans doute, malgré son grand âge
(soixante-douze ans), vers l'audacieux bandit. Celui-ci était
encore armé de sa hachette; il en assena quatre coups terribles
sur le front du malheureux vieillard, qui tomba baigné dans son
sang.
» M. Evrard ne survécut à ses blessures qu'environ une heure et
demie, et ne reprit pas connaissance. L'assassin eut le temps de
s'enfuir. On trouva dans l'armoire une somme de 850 fr., à
laquelle il n'avait pas touché. La justice n'a pas tardé à se
rendre sur le théâtre du crime, et il faut espérer que ses
actives recherches seront bientôt couronnées de succès. » 22 juillet 1873
Nancy, 10 juillet, soir.
Les premiers détachements de gendarmerie mobile destinés à
Nancy, Lunéville, Blamont, Saint-Nicolas, Baccarat, Bar-le-Duc,
Montmédy et Belfort, sont arrivés dans de bonnes conditions et
ont été installés sans incidents dans les locaux préparés pour
eux. 4 août 1873
Nancy, 2 août. Le calme et le bon ordre se sont maintenus à
Nancy toute la journée d'hier et ont continué dans la soirée et
la nuit. Sur aucun point de la vile le il n'y a eu d'agitation;
la musique des pompiers, qui a joué des airs nationaux au milieu
d'une foule immense, a été acclamée sans aucune manifestation
fâcheuse.
A Lunéville, à Blamont, à Saint-Nicolas, dans toutes les
localités évacuées le matin, la tranquillité est parfaite. 9 août 1890
Un orage à Blâmont. - Nancy, 7 août. - Un orage accompagné de
grêle a dévasté Blamont et les environs ; les grêlons avaient la
grosseur d'œufs de pigeon ; en un instant, toutes les recolles
ont été compromises ; les pertes, réparties sur douze villages,
atteignent 400,000 francs. La consternation est générale dans le
pays. 18 octobre 1891
A L'ETRANGER
En dépit de la suppression des passeports les douaniers et
gendarmes allemands montrent toujours une grande sévérité sur la
frontière et s'opposent à ce qu'aucun Français en armes,
c'est-à-dire ayant en main un simple fusil de chasse, ne pénètre
sur le territoire annexé.
Cette consigne vient de causer à Blamont un incident.
Ces jours derniers, un habitant de Blamont, nommé Marchal, ayant
chassé toute la journée, traversait par mégarde un coin du
territoire allemand, mal délimité à cet endroit.
Deux douaniers prussiens se précipitèrent vers lui et lui
enjoignirent de s'arrêter.
Presque aussitôt, deux balles sifflèrent à ses oreilles. Les
douaniers avaient tiré sur lui. Ils espéraient sans doute
renouveler le fameux exploit de Vexaincourt.
Marchal se retourna et riposta par un coup de feu à la fusillade
des Allemands.
On assure que l'autorité allemande a dressé procès-verbal, et
que M. Herbette a déjà été saisi d'une plainte contre Marchal. 9 avril 1895
Encore un fou
Lunéville, 8 avril. - Un nommé Charles Antoine, de Domèvre, près
Blâmont, s'est constitué prisonnier hier matin à la gendarmerie
de Lunéville, s'accusant d'avoir étranglé sa femme, trouvée en
effet morte sur son lit.
Antoine est un fou paraissant avoir agi sous l'empire de la
jalousie. 12 mai 1895
Société de tir du 41e territorial
La Société de tir de Blâmont, réorganisée avec le concours de
plusieurs membres actifs réunis sous la présidence du dévoué et
sympathique M. Delabbeye, a tenu sa première séance le dimanche
5 mai. Environ 165 membres ont pris part au tir.
Ont fait les plus belles séries :
MM. Hélin, 6 balles, 10 points; Charles Murer. 6 b., 9 p.; Louis
Foell, 6 b., 9 p.; Eugène Pinoit, 6 b., 9 p.; Isidore Hénart, 6
b., 9 p.; Joseph Pierson, 6 b., 8 p.; Christophe Gérard, 6 b., 8
p.; René Florentin, 6 b., 7 p.; Henri Petit, 6 b., 7 p.; Jules
Hennequin, 6 b., 7 p.; Féry, notaire, 6 b., 6 p.; Emile Hiempier,
6 b., 7 p.; Victor Paradis, 6 b., 7 p.; Albert Cosson, de Xousse,
6 b., 6 p.; Joseph Simon, 5 b., 9 p.; Charles Trabac, 5 b., 8
p.; Jules Détré, 5 b.. 7 p.; Rollin, 5 b., 7 p.; Martin
Melchior, 5 b, 7 p.; Emile Hennequin, 5 b., 6 p.; Busselot, de
Fresménil, 5 b., 6 p.; Paul Charton, 5 b., 6 p.
Plusieurs améliorations ont été apportées par la commission de
tir : organisation d'une commission de propagande ; marqueurs
militaires du 2e bataillon de chasseurs, de Lunéville, mis
obligeamment à la disposition de la Société de tir;
sous-officiers instructeurs et montrant à tirer aux débutants;
installation d'une tente servant d'abri aux membres de la
commission et aux tireurs ; création d'une cinquième cible.
Ces différentes améliorations ont produit aussitôt leurs fruits
: 234 tireurs se sont fait immédiatement inscrire: 150 encore
ont promis formellement leur adhésion.
Le prix de la cotisation est de 3 fr. ; les prochaines séances
de tir auront lieu les 12 mai, 9 et 30 juin, 7 et 21 juillet, et
le concours le 4 août, de dix heures et demie à onze heures et
demie du matin et d'une heure à six heures du soir.
Nota. - Les sociétaires étrangers à la localité pourront
exécuter trois tirs dans une séance. 29 mai 1899
320e section des Vétérans
(Service spécial de la Patrie.)
Blamont, 28 mai. - Aujourd'hui, à l'occasion de la réception de
son drapeau, la 320e section des Vétérans a organisé une grande
fête patriotique avec le concours de la compagnie de
sapeurs-pompiers et de la Société de musique « la Blamontaise ».
La ville est entièrement pavoisée.
A une heure et demie, la fanfare et les membres du conseil de la
section sont allés recevoir à la gare les invités ainsi que les
délégués du conseil général de la société, puis à deux heures et
demie il y a eu remise des titres et des insignes aux nouveaux
membres dans une salle de l'hôtel de ville. Le maire a prononcé
quelques paroles patriotiques et a souhaité la bienvenue aux
autorités du département.
La Blamontaise a exécuté quelques morceaux de son répertoire et
les élèves des écoles communales ont entonné des chants
patriotiques.
Alors, M. le commandant Schpeck, délégué du conseil général,
s'est avancé vers les vétérans massés sur la place et a remis le
drapeau au milieu de l'émotion générale.
Un cortège s'est formé immédiatement ; la compagnie des
pompiers, les vétérans, puis les conscrits de la classe 1898
sont allés défiler devant le monument élevé à la mémoire des
soldats morts en 1870-71, puis, traversant la ville par la place
Carnot, les rues Traversière et du Château, sont venus
reconduire le drapeau à l'Hôtel de Ville, où il a été déposé.
Ce soir, à sept heures, grand banquet par souscription. 11 décembre 1899
Incident de frontière Nancy, 10 décembre. - Les journaux ont
raconté qu'un braconnier de Blâmont, nommé Adam, avait été
blessé en territoire annexé, par des Allemands en civil. Voici
des détails complémentaires sur cette affaire :
Adam était allé chasser sur le territoire de Foulcrey (Lorraine
annexée). Les propriétaires de la plaine où il se trouvait, MM.
Georgel, frères, d'anciens Français devenus Allemands, le
guettaient, paraît-il, depuis longtemps.
Adam n'ayant pas obtempéré assez vite aux injonctions des frères
Georgel qui lui criaient de déposer ses armes, ceux-ci firent
feu sur le braconnier, tuèrent son chien et la blessèrent
lui-même au bras.
Malgré ses blessures, Adam put s'enfuir et regagner Blâmont
grâce à l'aide d'un médecin de la localité qui l'avait recueilli
en route. 11 juin 1900
Blamont, 10 juin, - L'inauguration du monument élevé au
cimetière de la ville en souvenir des enfants du canton morts au
champ d'honneur a eu lieu ce matin sous la présidence d'honneur
du général Marin.
A dix heures un service solennel a été célébré à la cathédrale,
puis après l'inauguration un grand défilé des
sociétés-patriotiques et des vétérans a été effectué devant les
autorités civiles et militaires.
Un banquet a ensuite réuni à l'hôtel de ville vétérans et
invités. 23 décembre 1900
NANCY. - Le lion en liberté dont la Patrie a signalé les ébats
sur plusieurs points de Meurthe-et-Moselle s'était échappé d'une
ménagerie, au moment où on déchargeait les cages des fauves en
gare d'Avricourt. A Blamont, où sa présence fut d'abord
signalée, on organisa vainement des battues. Le lion fut aperçu
plus tard dans la forêt de Haye, près de Nancy. Actuellement, il
a passé en Meuse. Des bûcherons de Dommartin-la-Montagne, canton
de Fresnes-en-Voèvre, viennent d'apercevoir le fauve, qui a
disparu sous bois. - M. 4 septembre 1901
Le Souvenir français Grâce aux démarches et au dévouement du
général Marin, enfant de Blâmont, un comité du Souvenir français
s'est fondé dans sa ville natale, et c'est ce comité qui vient
de faire célébrer un service de Requiem pour les soldats du
canton morts pour la patrie.
Les autorités, de nombreux officiers, la compagnie de sapeurs
pompiers, la 320e section de vétérans et une délégation des
conscrits assistaient en corps à cette belle cérémonie, à
laquelle la « Blâmontaise » prêtait son-concours.
Après la cérémonie, au cours de laquelle des allocutions ont été
prononcées par le P. Joseph et par M. Niessen, les anciens
militaires se sont rendus au cimetière déposer une couronne sur
le monument élevé à la mémoire des soldats du canton morts pour
la France. 28 septembre 1903
CONGRÈS DE SAPEURS-POMPIERS
(Service spécial de la Patrie)
Lunéville, 27 septembre. - Un congrès des sapeurs-pompiers de
Meurthe-et-Moselle a lieu aujourd'hui à Blamont. Cette réunion
coïncide avec l'inauguration du monument élevé par l'Union des
officiers des sapeurs-pompiers du département à son premier
président, Jules Delabbey, qui entra à l'âge de dix-huit ans
dans la compagnie des sapeurs-pompiers de Blamont, y obtint
successivement tous les grades et en devint le capitaine.
Titulaire de nombreuses distinctions officielles, Delabbey avait
été président de la Société mixte de tir du 41e territorial. |