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Presse - L'Ami du Peuple - 1872-1896
Ed. Nancy


  • 5 mai 1872

On nous écrit de Blâmont, le 27 avril :
«  Nous venons de conduire à sa dernière demeure notre bonne Sœur Denise. Après 60 ans de vie religieuse, elle s’est endormie dans le Seigneur, conservant jusqu’au dernier moment la plénitude de ses facultés. C’est à elle que nous devons l’agrandissement de notre hôpital ; elle a su dépenser tout son patrimoine pour les pauvres et pour l’hospicë qu’elle a dirigé pendant 25 ans.
Soeur Denise est regrettée et pleurée par la ville tout entière, et surtout par les pauvres. »


  • 15 décembre 1872

On nous annonce de Blâmont qu’un incendie, attribué à l’imprudence d’un fumeur, a détruit deux meules de gerbes d’avoine appartenant à M. François Masson, fermier à la Haute Serolle, écart de Leintrey. Les pertes évaluées à 3,800 fr. seront supportées en partie par l’assurance.


  • 27 mars 1873

On nous écrit de Blâmont, le 20 juillet :
* Vendredi soir, la foudre a mis le feu à deux maisons contiguës, dans la partie basse du village de Halloville. Ces maisons étaient habitées par les frères Marchai, cultivateurs, et M. Martin, maire. Le village étant dépourvu de pompe, en moins d’une heure, les deux maisons étaient devenues la proie des flammes. Les pompiers de Harbouey, Nonhigny et Ancerviller ont passé toute la nuit à protéger les voisins et à sauver quelques épaves. »


  • 19 avril 1874

On nous écrit de Blâmont, le 15 avril :
«  Toute notre population vient d’être mise aujourd’hui en émoi par les tambours, les clairons, les cris «  au feu, » annonçant qu’un incendie venait d’éclater en ville. Il était 3 heures et demie du matin. Quelques minutes après, les pompes dirigées par M. Mézière étaient sur le lieu du sinistre, et les chaînes se formaient de presque tous les habitants accourus pour porter secours.
» Le feu dévorait un hallier d’écorces appartenant à M. Marin (Auguste), tanneur; la construction étant en bois, et les matières qu’elle renfermait excessivement inflammables, rien n’a pu être sauvé. Les efforts des pompiers se sont portés sur un bâtiment contigu appartenant à M. Mézière, mais malheureusement il n’a pu être préservé qu’en partie et ce qui en reste devra être démoli. Jusqu'à présent on n’a pas pu expliquer les causes de l'incendie ; tout ce que l’on sait c’est que lorsqu’il a été signalé ce n’était plus qu’un brasier immense.
» Aucun accident de personnes n’est à déplorer, quelques brûlures de vêtements seulement, causées par des étincelles qui retombaient en pluie de feu sur toute la partie de la ville où les dirigeait le vent.
«  Les deux bâtiments incendiés étaient assurés, mais celui de M Mézière servant de serre, renfermait de nombreuses plantes qui sont entièrement perdues. Son jardin, ses couches et ses vitraux ont été aussi très endommagés.
«  A côté de l’effrayant tableau destructeur du feu, il est beau de voir confondues toutes les classes de la société associant leurs efforts pour combattre le fléau. Nos pompiers et leur capitaine en tête ont une fois de plus donné de leur côté l’exemple du plus courageux dévouement pour le circonscrire dans d’étroites limites.
» Agréez, etc. »


  • 3 janvier 1875

On nous signale encore un acte de probité que nous portons avec plaisir à la connaissance de nos lecteurs :
Il y a quelques jours, le sieur Royer Remy, garde-champêtre à Blâmont, ayant trouvé sur la route de Blâmont à Domèvre un portefeuille contenant des effets de commerce et trois billets de 20 francs, s’est empressé d’en rechercher le propriétaire et de lui rapporter, sans vouloir accepter aucune récompense.
Un pareil fait peut se passer de commentaires.


  • 18 juillet 1875

On nous écrit de Blâmont, le 6 juillet :
«  Ce matin, un incendie était signalé à Gogney ; mais grâce à la bonne organisation et à la promptitude des secours, une seule maison a été brûlée. Elle appartient à une pauvre famille, et est assurée seulement pour 2,200 fr. Les pertes dépassent de beaucoup ce chiffre.
» Les pompiers de Blâmont doivent être signalés, entre tous, comme ayant bravement fait leur devoir. »


  • 16 avril 1876

On nous écrit de Blàmont :
«  L’Institution libre de notre ville vient d’obtenir des résultats remarquables à la dernière session d’examen pour le brevet de capacité ouverte à Nancy, le 27 mars dernier. Les quatre élèves présentés et préparés par l’établissement ont été admis. L’un d’eux, Michel Victor, élève-boursier du Comité d’Alsace-Lorraine, a obtenu, seul de tous les candidats, la série des langues anglaise et allemande. Ce beau succès est une récompense bien méritée par l’honorable chef de l’Institution, M. Gérardin, et par les maîtres dévoués et intelligents, qu’il a associés à son œuvre.


  • 16 juillet 1876

Un commencement d’incendie s’est déclaré, le 3 juillet, vers cinq heures du soir, à Blâmont, au domicile de M. Nicolas, pâtissier et marchand de jouets d’enfants.
Le feu a pris dans une chambre où se trouvaient entassés des jouets d’enfants que deux employés, l’un de seize ans et l’autre de quatorze, étaient occupés à ranger. Parmi les jouets se trouvaient des chandelles romaines ; l’un des employés eut la malencontreuse idée d’en allumer une qui dépassait les autres ; en un clin-d’œil, le feu se communiqua aux papiers et aux marchandises qui se trouvaient pêle-mêle dans la chambre. Les deux employés ont failli être eux-mêmes victimes de leur imprudence.
Des marchandises seules ont été brûlées; la perte est couverte par l’assurance. (Meurthe.)


  • 3 septembre 1876

Un incendie a éclaté, chez le sieur Cuny, maçon à Barbas. Il était absent ainsi que sa femme et ses deux garçons. Il ne restait à la maison qu’un enfant de deux ans.
Le garde champêtre ayant vu le feu, qui a pris dans un hallier, a sauvé l’enfant qui se trouvait dans une chambre voisine et appelé du secours.
Les dégâts sont évalués à 1,000 fr. ; la maison était assurée pour 3,000. (Progrès.)

Pendant l’une des dernières nuits, on a coupé 281 pieds de houblon dans une propriété appartenant à la veuve P..., de Blâmont. Le coupable est inconnu.


  • 17 décembre 1876

Mercredi, à 6 heures du soir, le tocsin mettait en émoi toute la population de Lunéville et signalait un incendie dans le 2e quartier. Le ciel était entièrement rouge derrière la caserne des Carmes et le bruit s’était répandu un instant que cette caserne était en feu. Heureusement, il n’en était rien; il s’agissait tout simplement d’une loge en planches qui brûlait dans les vignes, derrière le cimetière. A peine la foule rentrait-elle en ville que l’on mettait la main sur les incendiaires, deux petits drôles de 12 à 16 ans, que la gendarmerie de Blâmont avait signalés comme ayant déjà mis le feu à trois ou quatre endroits.
Nous ne pouvons que féliciter la gendarmerie et la police d’avoir arrêté ces malfaiteurs aussi précoces. C’est tout ce que nous pouvons dire, en attendant qu’ils comparaissent devant le tribunal.
(Journal de Lunéville.)


  • 20 mai 1877

M. Dedenon, juge de paix, à Blâmont, possède hors ville un très-beau jardin. Les arbres plantés par lui il y a une dizaine d’années y sont magnifiques et promettaient une abondante récolte.
Une petite pièce d’eau toujours abondamment remplie de poissons ajoutait encore aux charmes de cette propriété à laquelle M. Dedenon donnait tous ses soins.
Une de ces dernières nuits on s’introduisit dans ce jardin ; la plupart des arbres, espaliers et autres furent arrachés, cassés, hachés, les poissons furent volés, les cloches à melon brisées puis jetées dans la pièce d’eau; en un mot on a commis dans ce jardin des actes de vandalisme que l’on ne peut guère attribuer qu’à une vengeance qui s’est manifestée d’une façon aussi sauvage que stupide.
La justice recherche le ou les coupables, il faut espérer qu’elle les trouvera.
(Journal de Lunéville.)


  • 9 novembre 1879

Blâmont a été trois ou quatre jours sans maire. A la suite de difficultés avec l’administration, M. Brice a adressé sa démission au ministre ; mais dimanche, après des démarches réitérées des membres du Conseil, il a consenti à reprendre ses fonctions.


  • 8 février 1880

Le 29 janvier, à quatre heures du matin, un incendie s’est déclaré à Blâmont dans une maison située dans la Grande-Rue.
Cette maison a été brûlée, et les deux voisines légèrement avariées. C’est grâce aux efforts des pompiers et de la population que le sinistre a pu être circonscrit.
Les pompiers de Frémonville, Barbas, Gogney et Repaix sont accourus avec leurs pompes, malgré la rigueur de la saison et il faut louer leur bonne volonté.
Six familles se trouvent sans abri et dans la misère. Nous les recommandons à la charité publique.
Le propriétaire et deux locataires seulement étaient assurés aux compagnies de L’Aigle, de la Générale et de la Nationale. Les pertes sont évaluées à environ 17,000 francs, dont 15,000 à la charge desdites compagnies. La rumeur publique prétend, ajoute le Progrès, que la malveillance ne serait pas étrangère à ce fatal événement ; mais on ne peut rien dire de positif à cet égard.


  • 30 mai 1880

Une meule de paille, appartenant au sieur Boubel, fermier à Blâmont, est devenue la proie des flammes. La perte est évaluée à 260 francs et sera couverte par l'assurance.


  • 18 juillet 1880

On nous écrit de Blâmont, le 14 juillet :
«  Monsieur le Rédacteur,
» Notre petite ville de Blâmont a eu dans la soirée du 14 juillet sa petite représentation radicale ; la retraite aux flambeaux, exécutée par le corps des pompiers de la ville, était accompagnée de cris ressemblant à des hurlements accentués par les : A bas les Jésuites! qui se faisaient surtout entendre en face des maisons habitées par des personnes peu favorables aux proscriptions actuelles ; mais ce qui met le comble à ces scènes de désordres et leur donne une couleur sinistre, c’est cette devise inscrite en lettres de feu sur la façade de l’usine à gaz de la ville : «  L’union fait la force. - Expulsion des traîtres a la patrie. »
» Agréez, etc. »


  • 12 décembre 1880

Tentative d'assassinat à Saint-Martin. - Le 4 décembre, une journalière de Croismare, nommée Marguerite Beau, âgée de vingt et un ans, se rendit à Saint-Martin (canton de Blâmont), où elle avait une tante, la veuve Voinot, brave femme de soixante-douze ans, qui l’accueillit avec bienveillance.
Il était trois heures de l’après-midi quand elle arriva. Elle dit à sa tante qu’elle avait l’intention d’aller jusqu’à Avricourt où se trouvait une de ses amies qu’elle désirait voir. Mais comme il était déjà tard, elle lui demanda de passer la nuit dans sa maison. La veuve Voinot qui était pauvre et mal logée accueillit cependant la demande de sa nièce et lui offrit l’hospitalité. Elle prépara à souper; les deux parentes causèrent de choses et d’autres et, le soir venu, elles allèrent se coucher toutes les deux dans le même lit. Quelques heures après, Marguerite Beau qui avait formé un projet sinistre se leva sans bruit, chercha dans l’obscurité un fichu qu’elle avait apporté avec elle et aussitôt qu’elle l’eut trouvé revint près du lit où dormait sa vieille tante. Elle explora à tâtons le chevet du lit, chercha la tête de la pauvre femme et essaya de lui glisser autour du cou le fichu avec lequel elle voulait l’étrangler.
La vieille femme, réveillée par ce mouvement, demanda à sa nièce ce qu’elle avait. Celle-ci lui répondit avec un affreux cynisme : «  Je vais te mettre un médaillon au cou, » et, en même temps, réunissant les deux extrémités du foulard, elle serra de toutes ses forces pour étrangler la malheureuse. La vieille femme poussa des gémissements et se débattit. Sa nièce, craignant que le bruit ne fût entendu, tira sa victime avec violence, la jeta hors du lit et la traîna par le cou, dans la chambre, en lui frappant la tête sur le sol.
Elle l’emmena ainsi jusque dans la cuisine et là, voyant que la malheureuse femme vivait encore et pensant qu’elle ne pourrait l’étouffer assez vite au moyen du fichu, elle se mit à genoux sur la poitrine de sa victime, et lui serra le cou avec ses mains en disant : «  Il faut que tu y passes et que je te tue aujourd’hui. » La veuve Voinot, retrouvant des forces dans son désespoir se débattit avec énergie contre son assassin et put se dégager. L’obscurité était profonde, c’est à cette circonstance qu’elle dut de pouvoir se sauver. Pendant que Marguerite Beau, affolée par le crime et perdue dans les ténèbres, cherchait à ressaisir la victime qui venait de lui échapper, celle-ci eut assez de sang-froid pour se glisser sans bruit vers une porte que sa nièce ne connaissait pas ; elle l’ouvrit et traversant l’écurie, elle alla appeler du secours chez les voisins. Pendant ce temps la fille Beau avait trouvé une allumette, l’avait enflammée, et à sa lumière s’était rendu compte de l’endroit par où sa tante s’était enfuie.
Elle s’élança vers l’écurie, pensant pouvoir rejoindre sa victime, mais celle-ci était en sûreté ; les voisins qu’elle avait appelés s’apprêtaient à sortir de leurs maisons. En entendant ces bruits, la fille Beau songea à se cacher ; elle monta dans un grenier, se dissimula sous un tas de regain, mais ses précautions furent inutiles : quelques minutes après, les voisins la découvrirent dans sa cachette et l’arrêtèrent. Interrogée, elle a fait des aveux complets et a déclaré que, soupçonnant sa tante d’avoir de l’argent caché, elle avait résolu son crime pour s’en emparer. Elle a été conduite à la maison d’arrêt de Lunéville. Mme Voinot, dont l’état est très-grave, porte autour du cou de nombreuses meurtrissures et des traces bleuâtres, indices de la strangulation; elle a aussi plusieurs contusions à la figure et sur le crâne. (Progrès.)


  • 19 décembre 1880

Le 10 courant, vers une heure de l’après-midi, les nommés Jules Wittmaye et Frédéric Weidig, tous deux âgés de 20 ans et originaires de Francfort, soldat au 25e régiment d’infanterie prussienne à Strasbourg, se sont présentés à la gendarmerie de Blâmont, déclarant qu’ils avaient déserté le corps, le 8, à 3 heures et demie du matin. Ils ont été mis en état d arrestation.


  • 3 avril 1881

Blâmont en feu. - Un audacieux filou comparaissait ces jours passés devant le tribunal correctionnel de la Seine. Cet individu s’était mis à la tête d’une souscription pour venir en aide aux victimes d’un prétendu incendie qui avait détruit dans la ville de Blâmont, 18 maisons et laissé sans asile et sans ressources plus de quarante familles.
Il montrait à l’appui de son dire, une lettre de M. Cosson, maire de Blâmont (?), le remerciant lui, organisateur de la souscription, de ses généreux efforts, ainsi que l’autorisation donnée à cette souscription par la préfecture et signée : Genest, secrétaire général.
Bref, cet individu parvint à extorquer des sommes importantes : le Crédit foncier souscrivit pour 300 fr. ; plusieurs banquiers pour 100 ou 200 fr.
Heureusement la mèche fut éventée, et cet aventurier vient d’obtenir 13 mois de prison en récompense de ses efforts d’imagination.


  • 10 avril 1881

On écrit de Blâmont :
«  Le 2 courant, vers 3 heures 3/4 du soir, la grêle a tombé pendant environ dix minutes. Les grêlons étaient de la grosseur d’un œuf de pigeon; quelques vitres ont été brisées. »


  • 12 mars 1882

ANECDOTE SUR l’ABBÉ GRÉGOIRE.
Dans nos pays, Grégoire fait depuis quelque temps un bruit considérable. Tantôt son panégyrique inspire le zèle de nos conférenciers. Tantôt il est question de procéder à son apothéose, ou de le hisser tout au moins sur un magnifique piédestal, du haut duquel sa statue pourrait s’offrir à nos hommages. C’est Lunéville qui, en ce moment, s’agite, se remue, se cotise, et fait appel au patriotisme de la gent démocratique pour élever un monument superbe à l’étonnant curé d’Emberménil, devenu premièrement intrépide novateur révolutionnaire, et finalement évêque constitutionnel de Loir-et-Cher (et sénateur de l’empire.)
A ce propos, qu’il nous soit permis de rappeler une anecdote que, sans doute peu de nos lecteurs connaissent. Grégoire, dans son enfance, avait déjà l’ambition d’être un grand orateur.
Il avait à peine ses 10 ou 12 ans, que déjà il s’animait, se complaisait et s’exerçait à l’éloquence. Voici comment il imagina, dans sa tête d’enfant de Vého, le moyen de produire de l’effet sur l’auditoire des petits paysans devant lesquels il débitait ses conceptions improvisées, par imitation de ce que l’on dit qu’avait fait avant lui Massillon tout enfant.
Ses humbles parents avaient une vigne, au beau milieu de laquelle s’élevait un cerisier fort et haut de branchages. C’est là que Grégoire menait ou entraînait ses jeunes admirateurs. Arrivé au pied du cerisier, il grimpait sur l’arbre avec l’adresse et l’agilité d’un écureuil. Puis, il ajustait à une branche ce que les vignerons nomment une hotte, qu’il accrochait fortement par ses bretelles d’osier, et qu’il fixait assez solidement pour s’en faire une espèce de chaire à prêcher, comme celle où montait dans l’église de Vého, chaque dimanche, le vénérable curé de la paroisse.
Du haut de cette rustique tribune aux harangues, Grégoire pérorait, pérorait, pérorait. Cela n’allait pas sans gestes virulents, sans action théâtrale, sans déclamations tonnantes ou emportées.
Donc, un beau jour, le jeune orateur alla si loin dans ses mouvements et ses emportements, que la hotte se détacha de l’arbre, et que le pauvre Grégoire tomba par terre comme un nouveau Michel Morin, dont la chute fut si lamentable. De brancha in brancham degringolat atque facit... Pouff ! On devine aisément le reste.
Telle est la véridique histoire que nous avons recueillie, en 1847, à Blâmont, de la bouche d’un digne ecclésiastique, M. l’abbé Mangin, qui la tenait lui-même du vieux curé d’Ogéviller, dont Grégoire enfant avait pris les leçons. Sera-ce, pour le lecteur, assez de garanties ?
Puisqu’il est aujourd’hui question d’ériger une statue à Grégoire, ne penserait-on point qu’il serait à propos de le représenter huché dans sa hotte, ou tombant à l’improviste du cerisier ? Ce tableau, ce semble, ferait très-bien pour l’ornementation d’une place de Lunéville.
(Gazette de l'Est.)


  • 19 mars 1882

Jeudi dernier, M. Duhaut, cultivateur à Halloville, revenait en voiture de Frémonville. Le cheval s’emporta. M. Duhaut voulut descendre pour arrêter l’animal, mais il tomba si malheureusement que les deux roues de droite du véhicule lui passèrent sur le corps. Il eut la cuisse gauche cassée. On le reconduisit à son domicile où il reçut les soins de M. le docteur Mayeur, de Blâmont.


  • 2 avril 1882

On annonce de Blâmont au Courrier qu’un ancien notaire du canton a quitté son domicile, voilà déjà quelques semaines, en annonçant sa rentrée pour le soir, sans qu’on l’ait revu depuis. Il avait continué à s’occuper de placements de fonds pour les campagnards qui commencent à s’inquiéter de cette trop longue absence.


  • 21 mai 1882

Vendredi après-midi, M. Dufour, cultivateur à Repaix, sortait de Blâmont, monté sur sa voiture attelée d’un cheval. Il avait avec lui les enfants de M. Nicolas, pâtissier à Blâmont. On ne sait par suite de quelle circonstance, le cheval mal dirigé entraîna la voiture contre un des arbres qui bordent la route. Dufour fut si violemment projeté à terre qu’on le releva évanoui et la tête tout ensanglantée ; les enfants de M. Nicolas avaient heureusement été jetés dans un pré et n’ont aucunement été blessés.
M. Dufour a reçu les soins de M. le docteur Mayeux qui, malgré la gravité de la blessure, est assuré de le-sauver.


  • 2 juillet 1882

Le nommé Joseph Boiteux, journalier à Barbas, était occupé à refendre des planches pour le compte de M. Bernard, lorsque tout à coup la scie circulaire le saisit par la manche de sa blouse et entraîna la main droite, qui fut coupée net à environ trois centimètres au-dessus du poignet.
M. Mayeur, docteur en médecine à Blâmont, qui lui a donné les premiers soins, a jugé nécessaire l’amputation de l’avant-bras.


  • 13 août 1882

Est-ce un communiste que Jean-Baptiste Henriquel, cordonnier, demeurant à Blâmont ? Toujours est-il qu’il veut avoir sa part du gibier que d’autres paient à chers deniers. C’est pour cela que, sous prétexte de promenades de santé, il se plaît à tendre des lacets à lièvres dans la foret de Grandseille. Cela ne fait pas l’affaire du garde particulier Toussaint, de Domêvre, ni du brigadier Cropsal, de cette même commune. Ayant trouvé, dans un affreux engin, le cadavre d’un pauvre lièvre, ne s’avisèrent-ils pas de faire faction autour et de mettre la main sur le braconnier, qui supputait déjà dans son esprit ce que lui rapporterait sa proie ! Sa prise lui a rapporté deux mois de prison et deux cents francs d’amende. De leur côté, les agents de l’autorité ont reçu 50 fr. de la Société de répression du braconnage.


  • 11 février 1883

M. l’abbé Pescher, curé de Vého, a été condamné par le juge de paix de Blâmont à sept jours de prison pour mauvais traitements envers des enfants.
M. Pescher en appellera sans doute de ce jugement.


  • 18 mars 1883

Un incendie a dévoré une meule de paille appartenant à M. Frédéric Marchai, cultivateur à Blâmont. Les pertes s’élèvent à 300 fr. Non assurées.
La cause en est due à un imprudent fumeur qui, voulant allumer sa pipe, avait été se placer derrière la meule, pour se mettre à l’abri du vent.


  • 24 juin 1883

Vicinalité [...] Considérant qu’il existe une inégalité évidente entre l’importance des services des circonscriptions voisines de Blâmont et de Cirey dont la première comprend 32 communes alors que la seconde n’en compte que 7 ; qu’il importe de mettre un terme à cette situation préjudiciable à la marche du service, les cinq communes d’Ancerviller, Halloville, Harbouey, Montreux et Nonhigny, sont, en ce qui concerne le service vicinal, distraites de la circonscription de Blâmont et rattachées à celle de Cirey.


  • 2 décembre 1883

Un tramway de Blâmont à Lunéville. - On s’occupe beaucoup en ville, dit l'Eclaireur, d’un projet de tramway de Blâmont, se dirigeant sur Lunéville.
La demande de concession doit être déposée au conseil général par un ingénieur.
On pourra également, plus tard, faire traverser la ville à ce tramway et le prolonger jusque Einville.
L’importance de ce projet ne peut échapper à personne.


  • 16 mars 1884

A son audience du 7 mars, le tribunal de Lunéville a rendu son jugement dans une affaire qui dure depuis fort longtemps et a mis en émoi tout le canton de Blâmont.
Le nommé Stingre, ancien notaire à Blâmont, a été condamné pour abus de confiance à 2 ans de prison et 500 fr. d’amende.
Le délinquant se trouvant à l’étranger a été condamné par défaut.


  • 12 avril 1885

M. Wormser, marchand de bestiaux à Blâmont, la victime de l’accident survenu à la gare de Nancy il y a trois mois, a survécu à ses horribles blessures ; il a subi avec un plein succès l’amputation d’un bras et d’une jambe, et une opération chirurgicale très douloureuse au pied droit. C’est grâce aux bons soins de M. le docteur Bernheim, et aussi à un tempérament robuste que M. Wormser
a guéri aussi rapidement. M. Wormser sortira prochainement de l’hôpital civil ; pendant tout le temps qu’il y a passé, sa famille ne l’a pas quitté. Jour et nuit, ses deux frères et sa femme se relayaient à son chevet. L’infortuné mutilé ne s’est pas trop affecté de sa situation et il s’estime encore heureux d’avoir conservé la vie. (Impartial)
Malgré ses horribles mutilations, M. Wormser est maintenant en parfaite santé ; il commence à marcher.
Pendant le traitement qu’il a subi, M. Wormser n’est pas resté seul un instant ; tous les membres de sa famille, à tour de rôle, se sont relayés à son chevet. C’est, sans aucun doute, cette constance et sa robuste constitution qui l’ont sauvé.
Le grand air, la vie de famille et l’affection des siens feront le reste.
M. Wormser est retourné à Blâmont où il jouit de l’estime générale. (Impartial).


  • 2 août 1885

M. Wormser. - M. Wormser, la victime de l’accident survenu le 27 décembre dernier à la gare de Nancy, est sorti vendredi dernier de l’hôpital civil après sept mois de traitement. M. Wormser a subi avec succès trois amputations. Un seul bras lui reste entier ; la jambe gauche a été amputée au-dessus du genou et le pied droit a été coupé en partie.


  • 16 août 1885

Dans la nuit du 6 au 7 courant, des malfaiteurs inconnus ont mutilé treize arbres fruitiers, estimés 600 fr., au préjudice du garde champêtre Remy Royer, de Blâmont.


  • 23 août 1885

Querelles de femmes. - Dans une querelle qui a eu lieu le 16 courant, entre les femmes Houart
et Masson, toutes deux de Blâmont, la femme Houart a lancé un arrosoir à son adversaire qui se trouvait dans sa cuisine ; elle manqua son but mais atteignit le jeune Masson, âgé de 14 mois, assis au milieu de la chambre.
M. le docteur Hanriot, qui a donné les premiers soins à l’enfant, n’a pas encore pu se prononcer sur la gravité de la blessure.


  • 29 novembre 1885

Chien enragé. - Le 20 novembre, le nommé Emile Boileau, garde-champêtre à Igney, rencontra, à environ cent mètres dudit village, un chien qui paraissait atteint d’hydrophobie ; il lui asséna aussitôt quelques coups de bâton qui l’eurent bien vite tué, car il était déjà à bout de forces.
M. Mangenot, vétérinaire à Blâmont, qui a fait l’autopsie de ce chien, a déclaré qu’il était atteint de la rage.
Deux chiens de la localité qui avaient été mordus par lui ont été immédiatement abattus.


  • 18 avril 1886

Expulsion. - La gendarmerie de Blâmont a refoulé jusqu’à la frontière du département de Meurthe-et-Moselle une bande de bohémiens qui stationnaient dans la rue principale du village d’Ogéviller.


  • 13 juin 1886

Dégâts causés par la grêle. - Les dégâts causés par la grêle dans les différentes communes du département commencent à être connus. Voici une liste de plusieurs communes avec les chiffres des pertes supportées par chacune d’elles : Blâmont, 31,400 fr.; Barbas, 67,710; Blémerey, 15,450 fr.; Ohazelles, 2,860 fr.; Saint-Martin, 33,570 fr.; Verdenal, 9,700 fr.; Marainviller, 800 fr.; Thiébauménil, 6,584 fr.; Manonviller, 121,600 fr.; Bénaménil, 16,375 fr.; Seicheprey, 17,000 fr.


  • 15 août 1886

On écrit de Deutsch-Avricourt, le 9 août, au Lorrain :
«  La petite ville de Blâmont est en émoi, et à juste titre ; la banque Mézières vient de fermer ce matin et a suspendu ses paiements. Tout le monde est dans la consternation. On attend des nouvelles à chaque instant. Les bruits les plus contradictoires circulent en ville ; on dit que le directeur de la Banque est allé déposer son bilan à Nancy, et se tenir à la disposition du procureur de la République. On dit encore que deux banques succursales de Blâmont, celles de D... et S..., ont aussi suspendu leurs paiements. A bientôt, de plus amples nouvelles.
» Au dernier moment, on appose les scellés. »
Le passif de la faillite Mézières est, dit-on, de 5 millions et l’actif de 3 millions.
Sur le passif, il y aurait 3 millions de dépôts. Aussi la consternation est grande à Blâmont et dans les environs.
M. Mézières s’est mis à la disposition de M. le procureur de la République à Lunéville.
La place de Nancy n’est pas atteinte, paraît-il, par cette catastrophe ; mais plusieurs établissements de petites villes en souffriront.


  • 24 octobre 1886

Repaix. - Une rixe a eu lieu, à la sortie du bal, au moment de la fête patronale, entre le cultivateur Lidviller, 21 ans, et la demoiselle Boubel, 21 ans, demeurant à la ferme Duchamp, écart de Blâmont. La lutte a été rude, car les coups de pied et les coups de parapluie n’ont pas été ménagés, dans cette esclandre scandaleuse.


  • 14 novembre 1886

Le notaire M. Thouvenel, de Blâmont, a été arrêté lundi à Novéant et conduit à la prison d’Ars-sur-Moselle. M. Thouvenel, une des victimes de la faillite Mézière, avait disparu de Blâmont depuis quelque temps et se tenait caché chez une vieille dame de connaissance à Gorcy. Il fut reconnu, ces jours derniers, par un marchand de vin de Dieuze, qui avait déposé chez lui une somme assez ronde. Le marchand de vin, après s’être fait délivrer un mandat d’arrêt à Metz, est venu faire procéder à l’arrestation du notaire au moment où ce dernier revenait d’une petite 'excursion. Il était temps, le lendemain, M. Thouvenel devait se mettre en route pour l’Espagne en compagnie de la vieille dame.
(Lorrain.)


  • 31 octobre 1886

Blâmont. - D’après la rumeur publique, une pauvre femme, âgée de 72 ans, la veuve Toubhans, était séquestrée par son fils et sa belle-fille à Blâmont. La gendarmerie s’est rendue au domicile de cette femme qu’elle a trouvée dans une chambre n’ayant ni jour ni air, et qui était fermée à clef. Cette clef était entre les mains du fils, qui, sur l’injonction de la gendarmerie, a ouvert la porte. En voyant les gendarmes, la recluse s’est élancée vers eux, en disant : «  Ah ! mes pauvres messieurs ! »
Des déclarations de la veuve Toubhans, il résulte que cette femme est enfermée depuis près de six semaines, qu’elle n’a pour nourriture qu’un peu de pain et d’eau, qu’on lui a retiré son matelas de crin, qu’on a remplacé par des sacs en grosse toile.
Une enquête judiciaire est ouverte.


  • 23 janvier 1887

Blâmont. - Un incendie a éclaté chez M. Schœb, aubergiste et boulanger. Aussitôt combattu, le sinistre n’a causé que pour 100 fr. de dégâts, tant au plancher qu’à la chaudière de la boulangerie.


  • 30 janvier 1887

Affaire Mézière. - Samedi, M. Mézière, ancien banquier à Blâmont, a été extrait de la prison de Lunéville et conduit, entre deux gendarmes, à la gare, pour être dirigé sur Nancy.
Le parquet général interjette appel à minima du jugement prononcé par le tribunal de Lunéville.

Blâmont. - Un incendie a éclaté dans un hangar de M. Marchai, cultivateur, et a causé pour 730 fr.de dommages dans les récoltes et dans l’immeuble. Ce hangar est à 600 mètres de Blâmont, sur le chemin d’Autrepierre. La cause de ce sinistre est inconnue.


  • 8 mai 1887

Mme Aubry, décédée à Domêvre-sur-Vezouze le 9 avril dernier, à légué par testament : 1° Au bureau de bienfaisance de Blâmont, une propriété d’un revenu d’environ 300 fr. à distribuer aux nécessiteux ; 2° A la fabrique de l’église de Blâmont, une autre propriété d’un revenu à peu près égal, pour être employé à des services religieux, à entretenir son monument funéraire au cimetière de Blâmont où elle est inhumée et à d’autres bonnes œuvres.


  • 15 mai 1887

Accident mortel. - Les suites d’une chute malheureuse viennent de plonger dans la désolation une honorable famille de Blâmont, Lejeune Emile Laurent, âgé de 24 ans, était allé, le 17 avril dernier, se promener avec quelques camarades à Saint-Martin et à Herbéviller. A la sortie de Domèvre, vers 9 heures du soir, les amis de Laurent le laissèrent en arrière. Celui-ci, qui était à cheval, fit une chute inexplicable et fut projeté sur la route où il resta une à deux heures sans connaissance. Revenu à lui par suite de la fraîcheur, il put remonter sur son cheval qui était resté sur les lieux, et revint à Blâmont.
Une blessure qu’il avait à la tête ne lui paraissait pas grave, mais dès le 19 une forte fièvre produisant le délire se déclara. Après des alternatives de mieux, il expirait hier au grand désespoir de ses parents.
(Meurthe).


  • 21 août 1887

Vého. - M. Clasquin, 70 ans, propriétaire, a été trouvé mort dans les champs, à la suite d’une attaque d’apoplexie.


  • 1er janvier 1888

Election de Blâmont
M. d’Hausen vient d’adresser aux électeurs du canton de Blâment la lettre suivante :
«  Messieurs les électeurs,
» Grâce à la pression administrative si puissante en notre canton ; grâce aux calomnies et aux excitations d’une parole d’autant plus coupable quelle est officielle, la passion politique a fait taire, une fois de plus, dimanche 18 décembre, la grande voix des intérêts méconnus.
» Toutefois, sur nos 32 communes, 14 ont gardé ou reconquis leur majorité conservatrice, 6 l’ont presque atteinte.
» En seize mois, les conservateurs ont gagné encore près de 100 voix, tandis que leurs adversaires en perdent plus de 150.
» Les républicains ont présenté un candidat agricole et ils ont dû compter sur l’appoint de la population non agricole du canton pour le faire réussir. Leur majorité, naguère, encore de 800 voix, est aujourd’hui réduite à 240.
» Ouvriers de la bonne cause, nous pouvons constater avec confiance, sinon sans tristesse, de pareils résultats : le bon sens public, laissé libre, nous en eût donné dès maintenant de plus décisifs. Tels qu’ils sont, ils ne sauraient justifier aucun découragement ; car le nouveau progrès réalisé hier,
nous garantit pour demain le triomphe des idées que nous défendons au nom de la justice et de la vérité.
» En terminant, je remercie cordialement mes amis de leur concours actif et dévoué ; je leur exprime toute ma reconnaissance pour leur appui chaleureux : il m’a été d’autant plus précieux que la lutte fut plus déloyale.
«  D’Hausen.
» Sainte-Marie-Blâmont, 19 décembre 1887. »

M. d’Hausen nous adresse la lettre suivante :
«  Sainte-Marie-Blâmont, 26 décembre 1887.
» Monsieur le Rédacteur,
» Je vous serais obligé de vouloir bien, dans un prochain numéro, rectifier les résultats suivants du scrutin du 18 décembre.
» Nonhigny m’a donné 56 voix contre 6, et Chazelles 22 voix contre 6 à M. E. Cuny. De tels témoignages de confiance obtenus malgré tout dans ces communes, comme dans toutes celles où l’on me connaît plus particulièrement, me sont trop précieux pour que je ne tienne pas à les mettre en lumière. Ils confondent, en effet, les calomniateurs républicains que nous avons vus à l’œuvre : la
sentence du tribunal, dont on pourrait sans doute rendre ceux-ci justiciables, ne saurait les flétrir davantage.
«  Veuillez, Monsieur, agréer l’expression de mes sentiments très distingués,
» D’Hausen. »


  • 22 janvier 1888

Arrestation. - Le 11 janvier courant, les douaniers de Repaix et de Blâmont, sous la conduite de leur capitaine, M. Paillousse, ont poursuivi 4 fraudeurs dans la plaine, près de Blâmont, par un temps affreux. Leurs peines ont été couronnées de succès par l’arrestation d’un contrebandier et la saisie d’environ 150 kilog. de tabac.


  • 25 mars 1888

Nous avons aussi le regret d’apprendre la mort de M. et Mme Collesson, des Sallières, près Blâmont. Mme Collesson est décédée, il y a quelques jours, à l’âge de 81 ans, et son mari, souffrant depuis longtemps, âgé de 84 ans, l’a suivie dans la tombe quatre jours plus tard.
Nos plus sympathiques condoléances à la famille qui est doublement éprouvée.


  • 1er avril 1888

Nonhigny. - Un chien inconnu, suspect d’hydrophobie, vient d’être tué à coups de bâton, par le sieur Guérin, berger, qui voyait le dangereux animal rôder à l’entour de son troupeau. Le vétérinaire de Blâmont, M. Mangenot, a constaté la rage dans ce chien mort.


  • 8 avril 1888

Blâmont. - En traversant la rue de Gogney, M. Chopard, receveur des postes à Igney-Avricourt, a glissé sur le pavé du caniveau, et dans sa chute il s’est fracturé la jambe droite. Il a reçu les soins de M. le docteur Zimmerman.


  • 29 avril 1888

Domêvre-sur-Vezouze. - M. Tannette, entrepreneur à Lunéville, est accidentellement tombé du haut du clocher de l’église, en voulant redresser la croix qui est au sommet. Dans cette chute, il s’est fracturé plusieurs côtes, et il a reçu de graves lésions internes. Il a reçu les soins de M. le docteur Hanriot, de Blâmont. ,
Outrage à la gendarmerie. - Le sieur François Marchand, âgé de 45 ans, né à Verdenal, aubergiste, a été arrêté par les gendarmes de la brigade de Blâmont pour outrages envers la gendarmerie dans l’exercice de ses fonctions. Marchand devait être interrogé par les gendarmes sur un coup de poing porté à M Gustave Houillon, cultivateur à Verdenal, et à propos de quoi une enquête avait été ordonnée. M. Marchand s’était refusé à donner des renseignements sur les faits signalés et il a outragé les gendarmes qui l’avaient fait venir à la caserne pour l’interroger plus facilement. Il a été mis à la disposition de M. le procureur de la République qui l’a fait écrouer à la maison d’arrêt de Lunéville.


  • 17 juin 1888

Encore les passeports.
On nous écrit de Blâmont, 12 juin :
«  Monsieur le Directeur,
» Je prends la liberté de recourir à votre obligeance bien connue, pour obtenir par la voie de l’Espérance de nouveaux renseignements sur la question des passeports, laquelle n’est pas suffisamment élucidée, au moins pour les habitants des petites villes.
Précisons : 1° Moi, habitant Blâmont, et Français par option, je veux faire un voyage en Alsace; à qui dois-je m’adresser pour l’obtention du passeport ? Si c’est à la Préfecture de Nancy, dois-je m’y rendre en personne, ou suffit-il d’adresser ma demande par écrit ? Et dans l’un ou l’autre cas, quelles sont les pièces à fournir à l’appui ? Dois-je désigner l’endroit ou les endroits où je compte me rendre ? Ou bien le passeport me donne-t-il droit de parcours dans tout l’empire allemand ?
» Ma femme se proposant à son tour un voyage en Allemagne, puis-je prendre un seul passeport, servant à tour de rôle pour la femme et pour le mari ?
» 3° L’administration française n’a-t-elle pas encore consenti à délivrer gratuitement ses passeports ?
» Je vous serais extrêmement obligé, Monsieur le Directeur, de vouloir répondre à ces questions, dans vos colonnes, le plus tôt possible ; cela rendra service à beaucoup de personnes, car toutes ces questions sont autant de problèmes que chacun s’adresse et que nul ici ne sait résoudre.
» Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, etc., etc. »
Réponses - 1° Il faut s’adresser à la Préfecture.
2° Il n’est pas nécessaire de se présenter soi-même. Il suffit d’accompagner la demande écrite, ou faite verbalement par une autre personne, d’un certificat du maire donnant le signalement du demandeur, et son certificat d’option pour les optants. Pour les autres Français, un document officiel constatant leur nationalité.
3° Quant aux endroits qu’on veut visiter, il sera bon de les désigner dans la Note qu’on enverra à l’ambassade d’Allemagne avec le passeport français. On y ajoutera des explications sur le motif du voyage.
4° Le passeport n’est exigé que pour l’Alsace-Lorraine. Un Français peut aller à Cologne et même à Berlin, sans être muni de ce papier.
5° Si la femme voyage avec le mari, un seul passeport suffit, mais à condition d’y mentionner les deux voyageurs. La femme voyageant seule a besoin d’un passeport spécial, et, pour l’obtenir à la Préfecture, de l’autorisation du mari.
6° La gratuité du passeport - côté des Français, - est promise, et- vient d’être votée.


  • 22 juillet 1888

Sapeurs-pompiers. - Par décret en date du 5 juillet 1888, ont été nommés :
1° Dans la compagnie de sapeurs-pompiers de Blâmont, MM. Delablaye, capitaine ; Pierson, lieutenant ; Moîtrier, sous-lieutenant.
[...]


  • 7 octobre 1888

La gendarmerie de Blâmont a dressé procès-verbal contre M. Dieudonné, propriétaire à Barbas, dont le chien a été surpris chassant un lièvre dans la plaine.
M. Dieudonné n’a pas de permis de chasse. Ni, sans doute, son chien non plus.


  • 30 décembre 1888

Blâmont. - Des escroqueries pour la somme de 161 fr. 50 ont été commises, au préjudice des époux Pérouff, facteur-chargeur à la gare, par deux alsaciennes, vraies ou fausses, l’une se disant la veuve Wachtel, l’autre la dame Kohler, qui ont séjourné un mois à Blâmont. Ce sont la mère et la fille. Celle- ci est partie pour Paris, sans acquitter ses dettes. La mère, retenue en gage à Blâmont, a dit : «  J’ai une pension de deux mille francs, que mon beau-frère me fait. Il habite Berlin, et il est très ami avec M. de Bismarck. » Quel fonds de vérité y a-t-il dans ces paroles si singulières ? »


  • 24 mars 1889

Nécrologies. - Nous avons le regret d’apprendre la mort de M. Mathis de Grandseille, ancien capitaine d’artillerie, ancien maire de Blâmont, ancien conseiller général, chevalier de la Légion-d'Honneur, décédé à Blâmont dans sa 85e année.
M. Mathis de Grandseille était un homme loyal, charitable, qui a rendu de grands services au canton et à la ville de Blâmont.
Nous prions la famille d’agréer nos respectueuses condoléances.


  • 31 mars 1889

M. Mathis de Grandseille.
Voici les belles et touchantes paroles qui ont été prononcées, vendredi, par M. P. Michaut. sur la tombe de M. Mathis de Grandseille :
«  Messieurs,
L’homme de bien qui vient de terminer sa longue carrière, a tenu parmi vous une trop grande place pour qu’une voix amie ne s’élève pas, en ce moment suprême, interprète des sentiments d’une population qui perd, à la fois, le citoyen le plus éminent, le bienfaiteur le plus infatigable, le guide et le conseil le plus éclairé et le plus bienveillant.
Né dans cette petite ville de Blâmont, il y fit ses premières études et ne la quitta que pour recueillir des succès qui lui ouvraient à 18 ans les portes de l’Ecole polytechnique.
Le jeune officier d’artillerie avait devant lui une belle, noble et séduisante carrière. Compagnon d’armes et ami des Lamoricière et des Bosquet, il recevait la croix des braves dans un temps où on ne la prodiguait pas.
Mais le devoir parla plus haut que l’ambition légitime du soldat, et il comprit, après avoir perdu son père, que sa place était ici.
C’est ainsi que, depuis près d’un demi-siècle, il est rentré au berceau de tous les siens pour y vivre modeste, utile, aimé de tous, faisant revivre ces souvenirs d'un temps lointain, où l’héritage des vertus des ancêtres se transmettait d’âge en âge et dans le même lieu, sans qu’aucune souillure vînt jamais ternir l’honneur d’un nom respecté.
Qui de vous n’a connu cet homme excellent qui, jusqu'à sa fin, demeura jeune, malgré son grand âge, et chez qui l’on ne vit faiblir ni la bienveillance, ni la sérénité, ni cet abord encourageant pour les humbles et pour les timides, ni la sûreté de son jugement et de ses conseils.
Où est-il celui qui eut jamais à souffrir ou à se plaindre de lui ? Il était l’ami de ceux qui souffrent et il faisait le bien simplement et sans ostentation
Qui ne se rappelle ce dévouement à son pays, à la cité dont il était le chef, dans les temps douloureux où l’ennemi dictait ses exigences, et où, refoulant et comprimant les sentiments qui s’agitaient dans son cœur de vieux soldat, il sut garder son calme et sa dignité, inspirant le respect au vainqueur ?
Blâmont, cette avant-garde de la France, exposé à toutes les charges, à toutes les misères de l’invasion, lui dut de traverser cette terrible crise sans y succomber.
Je ne rappellerai pas les services rendus à son pays dans toutes les questions intéressant son développement et sa prospérité, soit comme fondateur de la Compagnie du chemin de fer de Cirey dont il devint le président, soit comme conseiller général. Je m’arrête, ce n’est ni le lieu, ni l’heure de se souvenir qu’il y a chez les peuples des crises où l’homme le plus digne subit la loi commune de l’ingratitude.
Mais j’ai le droit de dire que, s’il fut un jour méconnu par le courant aveugle de la politique, il ne cessa jamais d’être aimé de tous pour sa charité, estimé pour son patriotisme et la fermeté de ses convictions, comme pour sa fidélité aux nobles traditions de sa famille.
Il s’est endormi dans le Seigneur, léguât aux siens une mémoire immaculée, des exemples à suivre, des devoirs à remplir ; ils n’y failliront pas.
Qu’il repose en paix ! »


  • 7 avril 1889

Libéralité. - A l’occasion de la mort de M. Mathis de Grandseille, ancien maire de Blâmont, ancien conseiller général, sa veuve a fait don au bureau de bienfaisance de 500 francs comme dernier témoignage de son dévouement pour la ville de Blâmont.


  • 21 avril 1889

Don. - Mme veuve Mathis de Grandseille qui a déjà fait don au bureau de bienfaisance de Blâmont de la somme de 500 fr., à l’occasion de la mort de son mari, vient encore de remettre entre les mains du maire une somme de mille francs qui devront être versés à la caisse de l’hospice de cette ville en souvenir du vif intérêt que M. Mathis de Grandseille prenait à la prospérité de cet établissement hospitalier.


  • 28 avril 1889

Victime. - Le nommé L’Huillier, Adolphe, manœuvre à Blâmont, était occupé samedi matin, 20 avril, à conduire un cheval attelé à un tombereau au bord de la Vezouze, quand en reculant le cheval et le tombereau sont tombés accidentellement dans la rivière qui était très profonde à cet endroit.
L’Huilier n’écoutant que son courage s’est jeté a l’eau pour porter secours au cheval, quand subitement pris d’une congestion (il venait de déjeuner), il n’a plus reparu à la surface.
Son fils qui travaillait près de lui a appelé au secours, et le cadavre du pauvre malheureux n’a pu être retiré qu’après une demi-heure de recherches. Le cheval plus heureux que le conducteur est sain et sauf. Tous les efforts faits pour rappeler L’Huillier à la vie ont été infructueux et le docteur Hanriot arrivé sur les lieux une demi-heure après l’accident n’a pu que constater le décès.
L’Huillier avait 52 ans. Ii était estimé à Blâmont.


  • 16 juin 1889

Acte de probité. - Le jeune Victor Thirion, âgé de 6 ans, domicilié à Blâmont, venu à Nancy avec ses parents pour les fêtes de Pentecôte, a trouvé, rue des Quatre-Eglises, un porte-monnaie contenant 23 fr. 50, qu’il a remis entre les mains de la police où il est à la disposition du propriétaire. Cet acte de probité de la part d’un enfant de cet âge fait grand honneur à lui et à ses parents.


  • 4 août 1889

Tentative de suicide. - La nommée Marguerite Barot, femme Méon, âgée de 52 ans, domiciliée à Blâmont, a cherché à mettre fin à ses jours en se pendant à une poutre du plafond de sa cuisine. Son fils, Charles Méon, âgé de 20 ans, tailleur d’habits, pénétra à ce moment dans l’habitation. En apercevant sa mère pendue, il appela à l’aide un voisin, M. Dubois, qui accourut et coupa la corde.
L’asphyxie n’était pas complète et M. Zimmermann, docteur en médecine, put la rappeler à la vie.
La femme Méon était en état d’ébriété au moment où elle résolut de se tuer. On ignore les causes de cette détermination.


  • 3 novembre 1889

Suicide en prison. - Le nommé Brachmann, 43 ans, originaire de Niederbronn, domestique, s’est pendu dans la prison de Blâmont, où il avait été provisoirement enfermé pour vol de deux foulards.


  • 23 mars 1890

Double tentative de suicide. - Mme Poirot, ménagère, domiciliée à Blâmont, rentrait à son domicile, vers onze heures du matin, lorsqu’elle vit que le feu venait de se déclarer dans le plafond de sa cuisine. Elle monta aussitôt au premier étage et, aidée par quelques voisines, parvint à ouvrir la porte du logement des époux Portier. Ceux-ci étaient couchés chacun dans un lit. Ils paraissaient ivres et, au milieu de la chambre, achevait de se consumer du charbon de bois placé dans une marmite. C’était ce récipient qui avait mis le feu au plancher.
Quelques seaux d’eau eurent raison du commencement d’incendie, et l’air, en pénétrant dans la chambre, eut bien vite ranimé les époux Portier.
Jules Portier, manœuvre, est âgé de 50 ans; sa femme, née Victorine Renard, est âgée de 48 ans. Ils ont déclaré tous deux qu’ils étaient résolus à mettre fin à leurs jours, pour échapper à d’odieuses poursuites d’un parent par alliance.
Tous deux avaient bu de l’eau-de-vie, avaient allumé le réchaud et s’étaient couchés.
La personne désignée par les époux Portier a déclaré à la gendarmerie que les accusations portées contre elle étaient inexactes.


  • 18 mai 1890

Nécrologies. - Mme Batelot est décédée à Blâmont le 8 mai dans sa 90e année. Mme Batelot était fille de M. Dufays, qui a longtemps administré l’arrondissement de Château-Salins. Elle mettait libéralement sa grande fortune au service de toutes les bonnes œuvres qui recouraient à sa générosité.


  • 13 juillet 1890

Blâmont. - Un inconnu a mutilé 14 cerisiers sur le chemin de Harbouey, ce qui occasionne à la ville un préjudice de 35 fr.


  • 31 août 1890

Blâmont. - M. Bellot, journalier, a porté plainte contre un couvreur, qui aurait jeté des excréments sur la tête de son jeune fils, âgé de 13 ans, qui passait dans la rue, et qui aurait eu toute la figure indignement barbouillée de cette matière infecte.
C’est par suite de discussions, que l’inculpé aurait exercé cette misérable vengeance.


  • 7 septembre 1890

Blâmont. - Le 27 août, un terrible orage a passé sur Blâmont. Il s’est déchaîné un furieux ouragan, qui a renversé des cheminées, cassé ou déraciné des arbres, culbuté des hangars, enlevé les carreaux à des fenêtres et les tuiles à plusieurs toits de maisons. On n’osait plus sortir des logis, car la circulation aurait été dangerereuse pendant cette tempête redoutable. On évalue à 35,000 fr. les dégâts occasionnés dans la ville. Il n’y a eu, fort heureusement, aucun accident de personnes.


  • 9 novembre 1890

Blâmont. - Dans la nuit du 28 au 29 octobre, plusieurs malfaiteurs se sont introduits dans les tanneries de MM. Hertz, à Blâmont; ils commençaient à y dérober du cuir quand le garde de nuit Martin, s’étant aperçu de quelque chose, s'empressa d’aller prévenir ses patrons.
Ceux-ci accoururent à leurs magasins, armés chacun d’un fusil. Ils parvinrent à saisir un de ces voleurs qui est, dit-on de Richeval.
On ne désespère pas toutefois, de mettre la main sur le reste de la bande.


  • 30 novembre 1890

Distraction. - Ces jours derniers, une brave femme d’Embermenil, accompagnée de deux bonnes commères de Vého, se rendait à Blâmont par le chemin de fer. Vous pensez bien que dans le compartiment les langues allaient leur train. Le trajet n’était pas très long et l’on avait beaucoup d’histoires à raconter. On arrive à Avricourt ; on descend, on attend le train pour Blâmont ; les langues tournent et tournent ; on monte dans le premier convoi venu, et la conversation continue.
Tout à coup, on entend crier : Emberménil ! Nos trois commères interrompent leur conversation, stupéfaites, et n’en pouvant croire leurs yeux. Elles s’étaient trompées de train, et étaient revenues sur leurs pas, croyant aller à Blâmont. L’une d’elles, qui était citée en justice de paix, a été condamnée à 16 fr. d’amende par défaut.


  • 14 décembre 1890

Blâmont. - Un incendie a éclaté, par l’appareil à gaz, dans la taillanderie appartenant à M. le baron d’Hausen. On a pu l’arrêter promptement, mais il y a eu des dégâts pour 1,200 fr.

La gendarmerie de Blâmont a ouvert une enquête sur différents vols d’argent, commis au préjudice de M. Chatel, vannier à Vého, à qui l’on a volé une somme de 190 fr. qui était placée dans une armoire, et de M. Chaton à qui on a dérobé une pièce de 10 fr. qui était placée dans un porte-monnaie.


  • 21 décembre 1890

UN HOMME BRULÉ VIF.
Un cadavre recouvert d’effets presque complètement brûlés, et ayant un trou au-dessus de l’œil gauche, a été trouvé dans un fossé bordant le chemin d’intérêt commun entre Vého et Domjevin. Il était couché sur le dos et sur la glace. Il était complètement rôti, et il ne restait que les souliers.
Sur la glace de ce fossé, large de quatre-vingts centimètres environ et sur une longueur de huit mètres, on a remarqué, en plusieurs endroits, des cendres provenant des vêtements brûlés et une assez grande quantité de gouttes de sang.
Sur la berge et à neuf mètres du cadavre, on a trouvé un mouchoir de poche brûlé en plusieurs endroits, une blague à tabac et une pipe.
M. le maire de Domjevin, qui accompagnait la gendarmerie de Blâmont dans ses constatations, a déclaré qu’à vingt mètres environ en suivant le chemin vers Vého, on avait trouvé uue casquette en drap et un sac en cuir, dans lequel il y avait un porte-monnaie contenant 8 fr. 20, et qu’on lui avait remis ces objets, lesquels ont été reconnus pour appartenir à un sieur François Alison, maçon à Pettonville.
Le fils et le gendre de ce dernier, prévenus aussitôt, se sont rendus sur les lieux et ont déclaré que le cadavre carbonisé était bien celui du sieur François Alison, âgé de 64 ans, parti le 13 décembre courant de son domicile, à 7 h. 1/2 du matin; pour aller à Vého chercher du travail.
M. le docteur Henriot, ayant visité le cadavre, a constaté qu’il portait un trou au-dessus de l’œil gauche, provenant très probablement d’une chute, d’où le sang a coulé, et c’est ce qui explique les gouttes qui se trouvaient sur la glace. Ou suppose qu’Alison, quelque peu pris de boisson, a mis le feu à ses vêtements en voulant allumer sa pipe et que, raidi par le froid, il n’a pu parvenir à l’éteindre. II est alors tombé sur la glace, où il est mort asphyxié.
Des renseignements recueillis près de la demoiselle Marie Cuny, âgée de 18 ans, couturière à Vého, il résulte que, lorsqu’elle a passé sur ce chemin, le 13 du courant, vers 5 heures du soir, elle a aperçu Alison sur la berge, qui tournait la main autour de la poche droite de son pantalon, d’où sortaient des flammèches rouges et de la fumée. Effrayée, elle s’était éloignée, et après un parcours de 80 mètres, elle s’était retournée et avait vu cet homme entouré de flammes ; mais, se croyant en présence d’un acrobate, qui avait joué quelques jours auparavant à Domjevin, elle avait supposé que celui-ci faisait des tours pour lui faire peur.


  • 25 janvier 1891

M. Charlier, mécanicien à la taillanderie de Blâmont, a eu, accidentellement, le doigt majeur de la main droite saisi et brisé dans un engrenage de la machine à vapeur.


  • 15 mars 1891

Harbouey. - On écrit à l’Est républicain :
«  Hier, 6 mars, dans la matinée, un chien de chasse portant un collier sans plaque, s’est introduit dans cette commune après avoir roulé, paraît-il, déjà plusieurs de ses congénères, et est entré dans la maison de M. Zabé, maire de la localité, qui le chassa. Le chien est rentré et a mordu la petite Aline Zabé ; le père, aux cris poussés par son enfant, est accouru de suite, et a emmené celle-ci immédiatement à Blâmont au docteur Hanriot, qui lui a donné les soins nécessaires.
«  Aussitôt après l’accident, on a fait abattre le chien, dont l’autopsie a été faite par M. Mangenot, médecin-vétérinaire, qui lui a reconnu des symptômes de rage. Je crois qu’il serait prudent de faire enfermer les chiens pendant un mois. »


  • 12 avril 1891

Blâmont. - Il a été volé à Mme veuve Oharton, négociante, un grand nombre de marchandises de bazar, estimées 109 fr.
Ce vol est imputé à une ménagère, habitant la commune de Repaix.


  • 26 avril 1891

Acte de probité. - On écrit de Blâmont à la Dépêche :
«  Vendredi dernier 17 courant, un jeune clerc de notaire de Blâmont était chargé par son patron de déposer une somme d’une certaine importance au bureau de l’enregistrement. Arrivé chez M. le receveur, notre futur tabellion s'aperçut qu’il avait perdu un billet de 1,000 fr.
» En toute hâte, il revint sur ses pas, en proie à une grande émotion. Fort heureusement, M. Dupays, facteur de ville, en faisant sa tournée vit le précieux papier qui s’étalait au milieu de la rue et s’empressa de le remettre à son légitime propriétaire.
Rendons hommage à la probité de notre facteur, qui n’en est pas à son premier acte.


  • 17 mai 1891

Une trombe. - On écrit de Cirey au Progrès que la trombe d’eau qui s’est abattue dimanche dernier sur Blâmont, Cirey et les localités voisines, de 7 à 11 heures du soir, a été d’une violence extrême.
Un mur de soutènement du chemin de grande communication n° 21, à la Vendée, s’est écroulé ; les chaussées des rues sont désagrégées et les égouts de la ville presque complètement obstruées. Les caves de certaines maisons ainsi que des rez de chaussée ont été inondées.
L’orage a également sévi à Blâmont. La pluie tombait par paquets. Un mur de soutènement, entre Barbas et Blâmont, a été renversé.
A la suite des pluies torrentielles tombées pendant l’orage, la Vezouze a débordé.


  • 7 juin 1891

Mort subite. - M. Pierre Poucher, âgé de 55 ans, militaire en retraite à Blâmont, était allé chercher du bouillon chez M. Bellot, lorsque tout à coup il s’affaissa. On releva le malade et on le transporta à son domicile où il mourut en arrivant. Le décès est attribué à la rupture d’un anévrisme.


  • 14 juin 1891

Voleur arrêté. - Mardi dernier, deux individus de passage à Blâmont, un étameur ambulant et le domestique d’une dentiste, entraient chez la dame Catherine Denis, femme Perouff, aubergiste, et se faisaient servir successivement quatre petits verres d’eau de vie.
Pendant une absence que fut obligée de faire la femme Perouff, tous deux quittèrent l’auberge, l’étameur sortit le dernier.
A son retour, Mme Perouff s’aperçut qu’une mesure en étain, qu’elle avait à sa cuisine, avait disparu, ainsi qu’un porte-monnaie contenant 33 fr. et un petit sac en toile bleue, dans lequel se trouvait une somme de 11 fr. 40 en monnaie blanche et en monnaie de billon.
Les gendarmes, prévenus, finirent par trouver l’étameur ambulant, couché sur l’herbe, à quelque distance de la ville.
Interroge, il déclara se nommer Jean Menaux, mais nia le vol ; malheureusement pour lui, quand on le fouilla, on trouva sur lui tous les objets dérobés.
Actuellement, il attend à Lunéville le verdict de la justice.


  • 17 avril 1892

Herbéviller. - M. Cherrier, vannier, en revenant de Blâmont est tombé de voiture, et les roues du véhicule lui ont passé sur le corps, en lui fracturant quatre côtes du côté gauche.
On l’a transporté à l’hôpital de Blâmont, où M. le docteur Zimmermann lui a donné ses soins.
Il est à craindre que le blessé n’ait aussi quelques lésions intestinales.


  • 8 mai 1892

Domjevin. - MM. Marange et Moser, journaliers, ont porté plainte contre un coquetier, qui aurait enlevé de leur maison 2 portes, 2 volets et une fenêtre, le tout estimé 50 fr., et qui leur aurait dérobé aussi la somme de 50 fr.
Cette plainte est contredite par l’inculpé, qui nie le vol d’argent, et qui explique par ces raisons valables l’enlèvement des portes et fenêtres de la maison qu’il a vendue aux plaignants, par contrat fait chez M e Crépin, notaire à Blâmont.


  • 4 décembre 1892

Leintrey. - M. Jacques, maréchal-ferrant, revenait vers sept heures du soir, de Blâmont. A environ un kilomètre de Leintrey, il fit la rencontre de deux individus qui s’approchèrent de lui, lui demandèrent: «  La bourse ou la vie », puis le frappèrent de nombreux coups de pieds et le renversèrent sur le sol. M. Jacques, qui était armé d’un bâton, se releva et se défendit avec énergie. Il réussit à mettre ses agresseurs en fuite.
La gendarmerie d’Igney Avricourt a ouvert une enquête.


  • 5 février 1893

Blâmont. - On écrit à l’Est républicain :
«  Le 26 janvier, M. Reinstadler, pharmacien, allait dans son jardin et constatait à sa grande stupéfaction, que la partie inférieure d’un corps humain émergeait de la neige recouvrant encore le sol.
» Dans son respect de l'autorité, il envoya prévenir M. le juge de paix. Ce dernier se rendit immédiatement sur les lieux.
» De l’enquête faite par ce magistrat, il résulte que la victime serait un nommé Béna, mort de congestion cérébrale, ainsi que l'a constaté M. le docteur Hanriot, aussitôt appelé.
» On suppose qu’il s’est égaré et qu’il a cherché à gagner les premières maisons de Blâmont. Mais, après avoir traversé la rivière, il a été saisi par le froid. Ses forces l'ont abandonné à l’endroit où son corps a été retrouvé. »


  • 21 mai 1893

Nécrologie. - On annonce de Blâmont, que M. Vanier, notaire en cette ville, et suppléant du juge de paix, est mort subitement jeudi, vers huit heure» du matin.


  • 28 mai 1893

Accident. - M. Colin, voiturier à Blâmont, traversait cette localité, conduisant une voiture, lorsqu’un jeune enfant, âgé de 2 ans, Camille Aubry qu’il venait de dépasser, tomba sur la chaussée et roula sous les roues de la voiture.
Aux cris poussés par l’enfant, M. Colin arrêta sa voiture, mais le jeune Aubry avait été atteint par une roue et avait le bras droit fracturé.


  • 9 juillet 1893

- On écrit de Blâmont :
«  Mercredi dernier, à 6 h. du soir, un violent orage s’est abattu sur notre ville, la grêle a dévasté la moitié des récoltes, les vignes, qui promettaient une belle vendange, ont été fortement endommagées, les houblonnières aussi ; mais sur les territoires de Verdenal, Chazelles, Autrepierre et Gondrexon, cela a été pour ainsi dire entièrement saccagé ; la population des campagnes est dans la désolation la plus complète, ayant fait une maigre récolte de fourrages, elle comptait se rattraper sur les grains, mais l’espérance cette fois, était encore vaine. »


  • 30 juillet 1893

Tentative de vol dans deux églises. - Le 16 courant, vers cinq heures du matin, le sieur François Lartisant, maréchal ferrant et sonneur de cloches à Gondrexon, étant allé sonner l’Angélus, remarqua que quatre carreaux d’un vitrail peint avaient été brisés.
Supposant que des voleurs avaient pénétré dans l’église, il regarda dans l’armoire où sont renfermés les vases sacrés et constata que rien n’avait été dérobé. Le ou les voleurs, qui en voulaient probablement aux troncs, n’en ayant pas trouvé dans l’église, se sont retirés sans rien emporter.
La même nuit, c’est-à-dire la nuit de dimanche à lundi, une tentative semblable a été faite à l’église de Chazel. Trois carreaux d’un vitrail ont été brisés; le grillage en fil de fer servant à protéger ce vitrail, a été arraché; mais rien n’a été dérobé dans l’église.
La gendarmerie de Blâmont, prévenue, a ouvert une enquête ; mais, malgré les recherches les plus actives, elle n’a pu jusqu’ici découvrir les auteurs de ces tentatives criminelles.


  • 20 août 1893

Blâmont. -M. Malgras, garçon brasseur chez M. Baumgarten, eu faisant sa tournée dans les communes, a eu sa voiture projetée sur le sol, à l’entrée du village de Montreux. Il a reçu deux plaies au côté gauche et de fortes contusions.


  • 29 avril 1894

Blâmont. - Il paraît, dit un de nos confrères, que la taillanderie connue sous la raison sociale : Les fils de Mme Batelot, va cesser tout travail à brève échéance. Les propriétaires, dont M. d’Hausen, ont décidé qu’en l’état actuel, à moins de transformation de l’outillage, les bénéfices seraient trop minimes.
Les ouvriers seront donc congédiés les uns après les autres.


  • 6 mai 1894

Une bande de bohémiens. - Le 25 avril, raconte l’Eclaireur, M. Charlier, garde-champêtre à Hudiviller, recevait, à une heure de l’après-midi, sur la route nationale, près du village, trois voitures de nomades dont les trois chevaux dételés pâturaient les talus de la voie. Comme cette pâture est louée, M. Charlier fit des observations et demanda quel était le propriétaire des chevaux. A quoi un des lascars répondit : «  Va-t-en ! évadé de cimetière. »
Le garde-champêtre retourna au village chercher M. Bézagué, adjudicataire de la pâture; et comme il revenait avec lui, les nomades avaient rattelé et se disposaient à partir. Charlier saisit par la bride le dernier cheval et, exhibant sa plaque, enjoignit au conducteur de s’arrêter. Alors, un garçon d’une quinzaine d'années lança une pierre au garde-champêtre qui fut blessé à la lèvre.
Toute la bande s’en mêla, hommes et femmes, à coups de pierres et de fouet, on lâcha les chiens aux jambes du garde qui fut mordu. Il dut faire le coup de poing et se dégagea avec l’aide de M. Bézagué. Les agresseurs prirent la fuite du côté de Xermaménil.
M. Charlier alla de suite prévenir la gendarmerie de Lunéville qui se mit à la chasse des bohémiens. Ils furent rejoints à 6 heures du soir à Fraimbois et quatre d’entre eux furent mis en état d’arrestation. Ce sont les nommés Victor Belinsky, 37 ans, demeurant à Blâmont ; son fils, âgé de 15 ans ; Melchior Naniot, 39 ans, sujet belge ; Aimé Bilz, 24 ans, né à Remiremont.
Belinsky, dont le cheval avait été saisi à la bride par le garde, a soutenu qu’il ne connaissait pas le caractère officiel du garde et qu'il avait pris sa plaque pour un porte-monnaie.


  • 3 juin 1894

Blâmont. - Un petit hangar en bois, estimé 100 fr., et appartenant â M. Dubois, charretier, a été détruit par un incendie. Ce hangar était situé dans le jardin du propriétaire.
On impute le sinistre à la malveillance d’une personne suspecte qu’un garçon épicier a vu rôder autour de l’habitation.


  • 11 novembre 1894

Blâmont. - M. Pierreville, âgé de 18 ans, apprenti menuisier, s’était rendu à la frontière avec plusieurs de ses camarades. A son retour il fit la rencontre de Jacob Metzger, domestique à Gogney, qui, étant légèrement pris de boisson, leur offrit des cigares. Un des camarades de Pierreville lui prit le paquet de cigares et se sauva. Metzger ayant couru à la poursuite de ce jeune homme, M. Bertrand, âgé de 18 ans, soldat au 1er zouaves, en congé chez ses parents, le poussa et le fit tomber au bas du talus. M. Pierreville, pour s’amuser, tira plusieurs coups de revolver La gendarmerie a dressé procès-verbal à M. Pierreville, pour port d’armes prohibé, et à M. Bertrand, pour violences.


  • 27 janvier 1895

Découverte d’un squelette. - On a trouvé, dans un verger appartenant à M. Duhaut, habitant Harbouey, un squelette humain enterré à une profondeur de 40 centimètres.
On soupçonne que ce squelette est celui d’un soldat russe inhumé en 1815.
Le docteur Hanrion, de Blâmont, estime, en effet, que l’inhumation doit remonter à une époque difficile à déterminer, mais déjà ancienne.


  • 20 octobre 1895

Blâmont. - On vient d’arrêter en flagrant délit de vol Juliette Laval, 15 ans, qui a dérobé aux époux Fongond, capitaine en retraite, 3 paires de chaussures, valant 16 fr.


  • 8 mars 1896

Blâmont. - Un vol d’une somme de 358 francs a été commis aux domicile et préjudice de la veuve Vouaux, aubergiste à Gogney, cette somme était renfermée dans un porte-monnaie placé dans le tiroir de la table de nuit de la chambre à coucher. La veuve Vouaux a constaté à 4 heures 1/2 du soir la disparition de cette somme qui s’y trouvait encore à 11 heures du matin.
On ignore l’auteur de ce vol audacieux.


  • 15 mars 1896

Blâmont. - La Vezouze est montée lundi, en six heures, de 0 m. 22. Elle atteignait mardi matin, à 7 h. 1/2, 1 m. 82, La hausse continue. La pluie a cessé. Le vent tourne au Nord-Est.


  • 11 octobre 1896

Legs de bienfaisance. - Mme veuve Lambert, née Anne-Joséphine Gœury, en son vivant rentière à Lunéville, a fait notamment les dispositions suivante» :
«  Je donne 3 000 fr. à l’hospice de Blâmont, pour la rente être employée à l’entretien de ma chapelle du cimetière. Je prie les religieuses de la tenir propre et d’y mettre quelques fleurs.
» Je donne 1,000 fr. aux pauvres de Blâmont; je charge les religieuses de l’hôpital de les leur distribuer.
» Je donne 1,000 fr. pour habiller les enfants pauvres de l’hospice. Cette somme sera remise à la sœur qui les soigne. »

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