Constant Marchal est-il originaire de Blâmont, comme
l'indique l'article ci-dessous de L'Année dominicaine ?
Il faut remonter au registre des décès de la ville de Lille pour y lire qu'est
décédé à Lille le 21 septembre 1896, Joseph Aimé Marchal, dominicain âgé de 34
ans, né à Harbouey, fils de Jean Baptiste Joseph Marchal et Anne Marguerite
Durain.
Sans plus d'information, c'est le registre des naissances d'Harbouey,
qui nous indique que Joseph-Aimé Marchal est né à Harbouey le 1er
octobre 1862, fils de cultivateur.
Ainsi malgré, l'acte de Lille et l'article ci-dessous, Joseph-Aimé Marchal,
devenu « Constant » en religion, n'a jamais atteint l'âge de 34 ans.
L'année dominicaine : bulletin
mensuel du tiers-ordre
N° 436 - Octobre 1896
LE RÉVÉREND PERE CONSTANT MARCHAL
Une semaine ne s'était pas encore écoulée depuis la mort du R. P. Charmoy que
déjà une nouvelle épreuve venait nous atteindre.
Le R.P. Constant Marchal mourait subitement au couvent de Lille, le 21
septembre.
« Le R.P. Marchal, dit la Dépêche, de Lille, n'était âgé que de trente-quatre
ans ; c'était un des plus jeunes religieux de la maison de Lille ; il avait dix
ans de profession et s'annonçait comme un orateur plein d'avenir.
« Depuis cinq ans qu'il était en résidence dans notre ville, le P. Marchal y
avait conquis des sympathies considérables. Sa largeur d'esprit, sa franchise,
sa droiture lui avaient valu particulièrement la confiance et l'affection des
étudiants des Facultés catholiques parmi lesquels sa mort sera cruellement
ressentie. Mais l'action du P. Marchal, si considérable sur les étudiants, ne se
bornait pas là, et tous ceux qui ont entendu, ne fût-ce qu'une foi sa parole
vibrante, si fortement entraînante, n'ont pas résisté à son ardent apostolat.
« Aussi, la nouvelle de sa mort a-t-elle produit en ville une vive impression et
arraché de vrais cris de douleur à ceux qui avaient plus particulièrement connu
ce bon religieux.
« Le P. Marchal, dont les prédications étaient très recherchées, s'était
beaucoup prodigué dans ces dernières années. Il avait prêché à Paris le dernier
carême, où il avait eu un vif succès, mais où il s'était particulièrement
fatigué.
« Pendant les derniers jours de la semaine sainte, son Prieur, le T. R. P.
Feuillette, avait été obligé de le suppléer. Depuis, le P. Marchal avait semblé
se remettre grâce aux soins dont il était entouré, lorsque dimanche il sentit
quelques douleurs dans la poitrine, sans que ces douleurs eussent un caractère
alarmant et l'aient empêché de se livrer à ses exercices religieux.
« La nuit se passa péniblement. Le lundi matin, vers sept heures, le Père pria
le religieux qui entra le premier dans sa cellule, d'avertir le médecin de son
état. De suite on l'alla chercher, mais à son arrivée, quelques minutes plus
tard, le P. Marchal avait cessé de vivre.
« Les funérailles ont eu lieu le mercredi 23 septembre à neuf heures du matin,
dans la chapelle du couvent. Puis dans la journée le corps fut transporté à
Blamont (Meurthe-et-Moselle), dont le P. Marchal était originaire.
« Le P. Marchal ne reposera donc pas dans une de nos nécropoles, mais si sa
dépouille manque à notre terre, sa mémoire restera vivace parmi tous ceux qui
ont connu et approché ce jeune apôtre, et tous lui conserveront un pieux
souvenir.
« Unissant nos sympathies aux unanimes regrets causés par la mort si soudaine de
cet excellent religieux, nous présentons à sa mère éplorée et à ses Frères du
couvent de Lille la respectueuse expression de nos sentiments attristés. »
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