BLAMONT.INFO

Documents sur Blâmont (54) et le Blâmontois

 Présentation

 Documents

 Recherche

 Contact

 
 Plan du site
 Historique du site
 

Journal - La Presse du jour

Texte précédent (dans l'ordre de mise en ligne)

Retour à la liste des textes - Classement chronologique et thématique

Texte suivant (dans l'ordre de mise en ligne)


Presse - Divers - 1771-1952


  • Affiches, annonces, et avis divers
    13 février 1771

Le 23 de ce mois (Février) vers les neuf heures du matin, il sera procédé par-devant les Officiers de la Maîtrise Royale de Lunéville, en leur Salle d’Audience, à la vente & adjudication, aux plus offrans & derniers enchérisseurs, de la superficie de 189 Arpens, mesure de Lorraine, formant le quart mis en réserve dans les Bois Communaux de Fremonville. Ils consistent en une demie futaye de Hêtres & de Charmes, en 899 Chênes, à vieilles écorces, depuis 2 jusqu’à 4 pieds de diamètre, 1257 Chênes anciens, depuis 1 jusqu’à 3 pieds de diamètre, 617 Chênes modernes, & 303 gros Chênes. La moitié de ces Arbres est bois de service, propre à toute espece d’Ouvrage, notamment à faire des planches, des madriers, &c. La partie du Quart en réserve à exploiter, est située sur le bord d’une petite Rivière déjà flottable, sur laquelle on peut construire une Scirie, pour refendre, Enfin, sa situation en Lorraine, à une lieue de Blamont & 12 de Nancy, donne la facilité de verser le bois à Paris, en Hollande, &c.


  • L'Indicateur (Bordeaux)
    14 mai 1811

Nous recevons de Leintrey les détails suivans : le 24 avril dernier, un orage terrible a éclaté sur la commune de Leintrey et villages circonvoisins. Depuis le matin le ciel menaçait, lorsque vers 4 heures du soir des secousses de tremblement de terre ont eu lieu et ont épouvanté les habitans. Le tonnerre s’est fait entendre d’une manière si effrayante, que chacun croyait être arrivé au dernier de ses jours. Dans quelques communes voisines, il est tombé quantité de grêle à la hauteur de 33 centimètres. A Leintrey, où le fort de l’orage semblait être dirigé, il en est tombé fort peu ; mais le tonnerre a fracassé un saule, le plus gros et le plus grand du finage, près d’un lavoir, où une jeune fille lavait du linge, laquelle, pour se garantir de la pluie mêlée d’un peu de grêle, s’était mise sous ledit saule, d’où elle n’a pas été plutôt sortie, par le conseil d’un homme qui passait, qu’elle a senti des éclats de bois qui atteignaient ses vêtemens. Après la crise, on est allé en foule examiner le saule, fracassé sans être brûlé; les branches, des morceaux de bois considérables ont été jetés dans la prairie à plus de 300 mètres, et, sur les arbres voisins. On a observé que le tonnerre a pénétré jusqu’à la racine dudit saule, et est sorti du côté du lavoir en enlevant 3 ou 4 grosses pierres et les a jetées de l’autre côté dudit lavoir. Nous en avons été quittes pour la peur.


  • Gazette de Metz
    10 janvier 1837

Sarrebourg, 6 janvier. Un des facteurs ruraux de Blâmont, nommé Laurent Pierrot, a été trouvé dans la neige, sur le territoire de Repaix. Ce malheureux était tombé dans une fondrière, et quand on vint à la recherche de son cadavre, il était encore debout, mais gelé; on n’avait soustrait aucune des dépêches dont il était porteur.


  • Courrier des théâtres
    16 mai 1839

BEAUX TRAITS DE DEUX ENFANS.
La bonté, le courage n’attendent pas le nombre des années, mais pour qu’ils se perpétuent, il faudrait les récompenser. Nous ne sommes plus au temps où les éloges suffisaient, ce sont des actes publics qui doivent en porter la connaissance aux yeux de tous. Comme les vices, les vertus sont contagieuses.
[...] Mais laissons ces réflexions, et courons à un fait tout pareil, qui vient de se passer à Repaix (Meurthe). Deux enfans de M. Valiez jouaient ensemble au jardin, où se trouve un bassin assez profond. La petite Léonie, âgée de quatre ans et demi, tombe dans ce bassin et disparaît sous l’eau. A cette vue, son frère Léon, qui compte à peine sept ans, se précipite après elle, plonge au fond du bassin et parvient, on ne sait trop comment, à la ramener sur le bord. Il est vraiment miraculeux que les deux pauvres petits n’aient point péri ensemble. Cependant, son acte de courage accompli, le brave Léon court tout mouillé vers ses parens et leur dit, avec sang-froid et dans son langage enfantin : « Maman, Léonie vit encore, je l’ai retirée du bassin, elle est sur le gazon.» Les parens volent au secours de leur fille, la trouve effectivement étendue sur l’herbe et s’empressent de lui prodiguer tous les soins que réclame son état. Elle est sauvée. Ce fait s’est passé le 8 de ce mois vers midi.
Il est doux de penser que pendant que tant d’hommes agissent comme des enfans, certains enfans privilégiés franchissent l’espace pour devenir des hommes.


  • Le Petit Haut-Marnais
    25 avril 1840

LUNEVILLE. - La cultivatrice arrêtée à Leintrey s’est étranglée.
Un événement imprévu met fin à l’affaire d’inhumation clandestine que nous avons relatée récemment en chronique régionale. La femme Gadat s’est suicidée.
Mise en état d’arrestation, elle avait été mise à la chambre de sûreté. Les gendarmes devaient la retrouver sans vie. Déchirant une partie de sa robe, elle s’était, avec ce morceau de tissu, étranglée.
Sa mort éteint l’action judiciaire.
Elle laisse 6 enfants dont son mari a désormais la charge.
La fillette, enterrée clandestinement, aurait succombé à une pneumonie.


  • Gazette de Metz
    3 février 1842

A trois kilométrés de Blâmont, existe un faible hameau qui mérite une place dans nos annales religieuses. Le village de Repaix compte à peine 229 habitans, et ne possède aucun revenu communal : les fonds qui doivent pourvoir à toutes les charges publiques se prélèvent sur les cotisations particulières de chaque famille. Or, cette humble paroisse, docile aux exhortations pathétiques de M. l’abbé Gondrexon (1), vient d’offrir un touchant exemple de foi et de piété généreuse. L’église était depuis longues années dans un état de dégradation et d’affligeante nudité : rien ne venait stimuler le zèle et la charité des fidèles, qui ne comprenaient point la nécessité de remédier â la situation d’un édifice assez remarquable par plusieurs détails d’architecture ogivale.
Aujourd’hui plusieurs vitraux coloriés ont remplacé le blanc mat des anciennes fenêtres, et produisent un effet merveilleux ; les-autels ont été réparés, des ornemens plus convenables et plus dignes apparaissent dans les cérémonies de la religion quatorze tableaux d’une belle dimension et peints avec un fini assez rare s'étendent autour de la nef et rappellent aux chrétiens ce douloureux chemin de la croix, qui relève notre courage et nos espérances parmi les épreuves de la vie. Enfin, on compte aujourd’hui dans la tour de l’église trois cloches également fondues par M. Baraban, de Nancy, et dont le timbre sonore se répand à une longue distance.
Il faut remarquer que ces réparations et ces acquisitions dispendieuses ont été réalisées par les dons volontaires des habitans ; tous ont témoigné un empressement et une piété vraiment louables ; aucun sacrifice ne les décourage, et dans ce moment il est question de placer une balustrade élégante à l’entrée du chœur et de compléter ainsi les travaux d’embellissement exécutés dans cette modeste chapelle. Nous croyons remplir un devoir de justice en félicitant les habitans de Repaix de leur généreux concours et en applaudissant à leurs nobles efforts pour consacrer à Dieu un sanctuaire plus digne de son infinie majesté. Ces hautes leçons de religion et de charité ne seront point perdues pour nos contrées; déjà l'affluence des chrétiens qui remplissaient l’étroite enceinte du temple à l’époque de la bénédiction des cloches et les éloges sincères qui parlaient de toutes les lèvres pour louer les paroissiens de Repaix, nous prouvent assez qu’on sait comprendre les prodiges que la foi inspire encore dans notre âge d’indifférence, et nous avons l’espoir que de pareils exemples trouveront de nombreux imitateurs.
(1) Ce jeune prêtre est professeur au collège de Blâmont, et remplit les fonctions curiales à Repaix depuis deux ans.


  • L'Espérance : courrier de Nancy
    27 août 1865

Des chutes de voiture viennent d’occasionner : 1° la mort sur le territoire d’Igney, du sieur Jean-Baptiste Parmentier, âgé de 33 ans, cultivateur à Frémonville, qui laisse une veuve avec trois enfants ; [...]


  • L’Ami du peuple
    31 août 1873

Par arrêté préfectoral, le débit de boissons du sieur Joseph Jaegert, à la gare d’Avricourt, et celui de la dame veuve Larue, née Marie Brincard, à Ogéviller, seront fermés pendant trois mois, à dater de la notification qui leur sera faite du présent arrêté. Les deux débitants ont enfreint les règlements sur l’heure de fermeture des lieux publics.


  • L’Ami du peuple
    10 janvier 1875

Jusqu'à présent, dit L’Eclaireur, on avait vu les chiens chasser les loups, mais on n avait pas encore vu les loups se livrer à la chasse des chiens. C est pourtant ce qui est arrivé jeudi matin, vers cinq heures.
Le sieur Chenal, voiturier d’Herbéviller, amenait des marchandises au marché de Lunéville. Il cheminait tranquillement sur la route, lorsque entre Herbéviller et Ogéviller, il crut apercevoir, malgré l’obscurité à cette heure matinale, un loup près de sa voiture. Comme son chien suivait, et qu’il n est pas de forte taille, il arrêta son cheval pour descendre de sa voiture. A peine eut-il mis pied à terre qu’il entendit un cri et n’aperçut plus son chien. Le loup l’avait attaqué et enlevé.


  • L’Ami du peuple
    27 août 1876

[...] La Société centrale d’agriculture de France avait mis deux prix à la disposition du Comice de Lunéville, une médaille d’or, grand module, et une médaille de bronze. La médaille d’or a été décernée à M. Moitrier, d’Ogéviller, pour s’être occupé le premier de la culture des osiers dans l'arrondissement et pour avoir donné à ce genre de culture un essor considérable.


  • L’Ami du peuple
    15 octobre 1876

Un domestique d’Ogéviller s’est pendu le 6 du mois courant, en se servant d’une branche de saule en fait de corde. C’était d’ailleurs un mauvais sujet, dit le Courrier.


  • La Marseillaise
    9 juillet 1879

Les martyrs du travail. - Le 3 de ce mois, à une heure de l’après midi, le sous- chef d’équipe Cosserat, âgé de cinquante- quatre ans, depuis vingt cinq ans dans la Compagnie des chemins de fer de l’Est, se trouvait dans un train qui fait le trajet entre Emberménil et Deutsch-Avricourt. A la gare d’Igney-Avricourt, il voulut sauter dans son fourgon, au moment où le train se mettait en marche ; malheureusement il heurta un des poteaux qui soutiennent la marquise, placée devant les salles d’attente, et tomba entre deux wagons.
Lorsque le train put s’arrêter, le malheureux avait cessé de vivre ; son corps était en lambeaux.


  • L'Univers israélite
    16 janvier 1881

Nous apprenons également avec douleur le décès d'un homme de bien, M. Lazare Godchaux, administrateur de la communauté d'Herbéviller (Meurthe-et-Moselle) et beau-père de notre collaborateur, le respectable grand rabbin de Bordeaux. - Mort à soixante-douze ans, M. Godchaux avait passé sa vie à faire le bien, et c'est à lui qu'est due l'édification de l'oratoire d'Herbéviller, véritable tour de force, si l'on considère le peu de ressources de cette humble localité. La charité du vénérable défunt n'avait d'égale que son extrême modestie; aussi avait il défendu tout discours sur sa tombe, et M. le grand rabbin de Nancy n'a-t-il pu que saluer sa dépouille d'un simple et suprême adieu. Mais les regrets qu'il laisse et les bénédictions qui entourent sa mémoire, n'est-ce pas la plus éloquente des oraisons funèbres ?


  • L’Ami du peuple
    7 mai 1882

Nous avons le regret d’apprendre la mort de M. l’abbé Eugène Galland, chef d’étude à l’Ecole Saint-Sigisbert, décédé dimanche dans sa famille à Ogéviller, à l'âge de 25 ans. M. l’abbé Galland faisait partie de l’Association de prières.


  • La Gazette des campagnes
    2 septembre 1882

Les associations en petite culture
Le comice de Lunéville a reçu communication d’un fait très intéressant en matière
d’améliorations agricoles.
A Herbéviller, une prairie de 84 hectares -appartenant à de nombreux propriétaires, avait besoin d'être assainie. A l’instigation de M. Fisson, conducteur du service hydraulique, les propriétaires ont constitué entre eux un syndicat qui a fourni les fonds nécessaires à cette opération. Chaque membre
y a contribué en proportion de sa portion de propriété. - La prairie assainie donne des récoltes rémunératrices comme quantité et surtout comme qualité.
Le comice a nommé une commission chargée de décrire l’opération en vue d’offrir à tous les propriétaires de prairies les moyens d’imiter l’exemple de ceux d'Herbéviller.
Nous donnerons la description de cette opération afin d’offrir à des milliers de localités un exemple excellent à imiter.


  • L’Ami du peuple
    6 avril 1884

M. Benoît, propriétaire à Ogéviller, a été trouvé mort dans son domicile le 26 mars. Il avait succombé aux suites d une congestion cérébrale


  • L’Ami du peuple
    13 juillet 1884

Le cadavre de M. Breton, manœuvre à Foulcrey, a été trouvé, il y a quelques jours, dans la rivière, sur le territoire de Blâmont. M. Breton était étranger à la localité ; son identité n’a pu être constatée que grâce à des papiers presque illisibles qui se trouvaient dans ses poches.

M. Michel, vannier à Ogéviller, est tombé à bas d’un bœuf sur lequel il était monté en rentrant des champs. Il a succombé quelques instants après.


  • L’Ami du peuple
    8 février 1885

Dans la nuit du 1er au 2 février courant, des malfaiteurs ont cassé, sur la route de Badonviller à Ogéviller, trente-trois petits arbres estimés à 60 francs. Auteurs inconnus.


  • Le Roussillon : journal politique
    24 juin 1886

M. LAFARGUE, NOTRE PRÉFET
Nos confrères républicains ont publié des comptes rendus attendrissants sur le départ de Lunéville de M. Lafargue, notre nouveau préfet. Nous empruntons au Journal de Lunéville les lignes suivantes :
« Nous avons laissé partir, sans lui faire nos adieux, le sous-préfet qui est resté près de cinq ans parmi nous, ce qui est beaucoup par le temps qui court et sans exemple à Lunéville depuis l'année 1870. Nous réparons, un peu tard peut-être, cette omission, en exprimant sur ce fonctionnaire notre sentiment qui n'est pas précisément un sentiment de regret.
« M. Lafargue cependant ne laisse pas derrière lui le souvenir de cette brutalité de langage et d'action qui a été le propre d'un de ses prédécesseurs, M. Gellion-Danglar, de triste mémoire. S'il y a eu de sa part quelques écarts, notamment au concours agricole de Cirey, où il se permettait de mettre en doute la loyauté des adversaires qu'il venait de combattre aux élections législatives, et dans certaine réception de M. le Maire de Xousse, ce n'étaient là que des exceptions qui lui ont servi de leçons. Il était si jeune !
« Mais, sous une apparence doucereuse, M. Lafargue n'en faisait pas moins une guerre passionnée aux conservateurs, il n'était pas le fonctionnaire impartial accordant sa justice et ses égards à tous les élus du suffrage universel indistinctement. Il devenait rogue, bourru, tracassier vis-à-vis des maires n'appartenant pas au clan des frères et amis, recevant avec complaisance les dénonciations dont ils étaient l'objet, les mettant volontiers sur la sellette, les menaçant et exploitant ainsi, vis-à-vis des faibles, pour les dégoûter de leur écharpe, la terreur qu'inspire naturellement M. le sous-préfet.
« Quant aux affaires administratives proprement dites, il ne s'en occupait que fort accessoirement. Il en laissait le: soin à ses bureaux, et c'était fort heureux.
« En dehors de son action politique, M. Lafargue avait trois marottes qui; pour lui, s'y rattachaient directement : c'étaient les bataillons scolaires, le cercle cantonal et l'agriculture.
« Pour cette dernière, sa sollicitude s'est manifestée par un traité indiquant à la crise des remèdes faciles pour un agriculteur en chambre, et par la création d'une société agricole des cantons Nord de Lunéville et d'Arracourt, qui n'a d'autre but que de faire pièce à M. Paul Genay, président du comice de l'arrondissement.
« Là où M. Lafargue s'est surpassé, c'est dans la création, l'organisation et surtout le recrutement du cercle cantonal destiné in petto à devenir un club électoral où les campagnes pourront venir chercher le mot d'ordre et s'entendre sur les moyens d'exécution. L’important était de recueillir des adhérents et surtout des cotisations.
« MM. les fonctionnaires en savent quelque chose, et ont sans doute dû faire acte de déférence à des invitations personnelles qui représentaient pour eux la carte forcée. Nous ne saurions les en blâmer. Car, c'est triste à dire, leur situation était eu jeu.
« C'est par de pareils procédés, c'est par de pareils services, qu'on gagne les faveurs du gouvernement ; et la preuve en est dans l'avancement donné à M. Lafargue, devenu préfet des Pyrénées-Orientales et en même temps, comme attribution de ses nouvelles fonctions, demi-souverain de la république du Val d'Andorre. »


  • Le Petit Champenois
    6 août 1886

Suicide
LEINTREY. - Le 31 juillet, vers sept heures et demie du soir, le mécanicien du train omnibus 43, de passage à Leintrey, aperçut une femme qui sortait d’une baraque située près de la voie ferrée, la traversait rapidement et se jetait résolument sous la machine.
Quand on releva son cadavre, il était affreusement mutilé, les jambes étaient broyées, les reins et les poignets coupés et les intestins sortis.
Le visage, qui était resté intact, l’a fait reconnaître pour être celui de Marie-Aline F..., femme Auguste L..., âgée de 28 ans, demeurant à Leintrey.
Cette femme avait quitté son mari le matin même sans rien lui dire, elle était dans un état de mélancolie, et la veille elle avait eu une discussion avec sa mère pour une question d’intérêt. Depuis quelque temps elle déraisonnait et ne jouissait plus de toutes ses facultés intellectuelles, mais, malgré cela, elle n’avait jamais fait part de sa funeste résolution ; elle vivait en très bon accord avec son mari.


  • La Marseillaise
    12 août 1887

Les Expulsés d’Avricourt
Nancy, 8 août,
Le nombre des ménages d’employés des chemins de fer de l’Est, expulsés d’Avricourt est de trente-huit, comprenant cent personnes environ.
Depuis l’annexion, ces employés habitaient à Avricourt, village cédé à l’Allemagne, parce que le village en deçà de la frontière, Igney ne compte pas assez de maisons pour pouvoir les loger.
A la suite de leur expulsion, il est probable que ces employés habiteront Lunéville, en attendant qu’on ait fait des constructions, à Igney pour les recevoir.
A EMBERMÉNIL
Nancy, 8 août.
Le préfet de Nancy a pris un nouvel arrêté accordant un délai de trois mois à M. Wiesbach pour la fermeture de la fabrique de poupées d’Emberménil. Un premier arrêté avait ordonné la fermeture immédiate ; mais il est probable que l’administration préfectorale aura voulu accorder un délai de trois mois à M. Wiesbach, afin d’écouler le stock de marchandises qui se trouve en magasin.


  • La Marseillaise
    19 août 1887

Procédés allemands
La lettre suivante a été adressée au journal le Temps par M. Lang, instituteur à Igney-Avricourt.
Igney-Avricourt, 14 août 1887.
Monsieur le rédacteur,
Dans votre journal du 12 courant, je lis, sous la rubrique « Alsace-Lorraine », ce qui suit :
« La Landeszeitung annonce que, dimanche dernier, la police a arrêté le sieur Lang originaire des environs de Haguenau, et instituteur à Igney-Avricourt. A l’occasion de la fête du 14 juillet dernier, Lang avait passé la frontière avec ses élèves et la figure tournée vers l’Allemagne, leur avait fait chanter des chansons dont le texte constituait de graves insultes envers le gouvernement allemand. »
Voici la vérité :
» Ni moi ni mes élèves n’avons passé la frontière. Nous avons chanté nos chansons patriotiques comme les années précédentes : la Marseillaise des Enfants, les Girondins, le Drapeau de li France, le Souvenir du beau pays de France, etc., et cela au centre de la colonie française d'Igney-Avricourt devant l'hôtel de la Gare, où le cercle tient habituellement ses réunions; mes élèves avaient la figure tournée vers le village français d'Igney. Et dire que nous avons passé la frontière est un infâme mensonge. Toute la population de la gare française a été témoin de notre tenue et de notre chant, et proteste avec moi contre l’infâme article de la Landeszeitung.
Quant à l’arrestation dont parle le même journal, voici encore la vérité :
Le 31 juillet, dimanche, à dix heures trois quarts, je suis sorti de la messe du village allemand; un gendarme m’accoste et me demande si j’ai sollicité la permission de passer mes vacances en Alsace, et si j’en ai obtenu la permission. Sur ma négation, il m’invite à l’accompagner chez le commissaire allemand, qui m’obtiendra facilement cette permission.
Je l’en remerciais et lui disais que je resterai tranquillement chez moi. Il insiste et je lui réponds que si l’envie me prenait, je pourrais bien trouver le commissaire dans l’après-midi. Mais il insiste plus fortement. Je l’accompagne. En route, le gendarme me parlait de la fête du 14 juillet, des cris qui ont été proférés. Sur toutes les questions je lui répondais que nous sommes Français et chez nous. Arrivé chez le commissaire, celui-ci me demande si je n’ai pas connaissance de la loi qui interdit le territoire allemand à tout Français non muni d’un permis allemand.
Et comme je lui disais que tous les employés et le personnel de la gare française descendaient sans gêne au village, je m’en croyais le droit aussi. Sur quoi il me répond que je suis instituteur et que j’inculque à mes élèves un patriotisme ridicule et outré, et qu’à partir de ce moment ni moi, ni ma femme ne devaient plus franchir le territoire allemand, sans quoi nous serions coffrés. Si nous voulions y descendre, nous devrions nous pourvoir d’un permis du kreisdirector de Sarrebourg. Je rentrai chez moi sans être accompagné par la police.
Lang, instituteur.


  • L’Ami du peuple
    2 septembre 1888

Un jeune voleur, disant s’appeler Henri Lécolier, être âgé de 13 ans et natif de Raon-l’Etape, après avoir excité la pitié de M. Robert, cultivateur à Ogéviller, en lui racontant qu’il était orphelin et fatigué de mendier, s’est enfui du domicile de ce cultivateur qui lui avait offert du travail, en emportant divers vêtements estimés 30 fr.


  • Le Courrier des Ardennes
    22 janvier 1889

ROCROI - Arrestation. - Les gendarmes ont arrêté dans la rue de Bourgogne, un vagabond étranger au pays, venant de Belgique. C’est le nommé Jambois (Charles-François), âgé de 41 ans, né à Repaix (Meurthe-et-Moselle).


  • Le Lorrain
    13 décembre 1896

MEURTHE-ET-MOSELLE
(Par dépêche de notre correspondant.)
Nancy 12 décembre, 8 h. matin.
Un épicier de Réclonville revenait du marché de Lunéville, sur une voiture chargée de marchandises. Pendant le trajet, il s'endormit ou voulut se pencher. Son foulard, dont une extrémité pendait dehors, s'est enroulé autour du moyeu de la roue, et suivant celle-ci dans la marche de l'axe, avait enserré le cou du malheureux, nommé Idoux, qui est mort étranglé. Le cheval a ramené la voiture jusqu'à Réclonville, où on a découvert le cadavre de M. Idoux.
Ce terrible accident a produit dans la pays une émotion considérable.


  • La Marseillaise
    19 janvier 1889

Alsace-Lorraine. - Deutsch-Avricourt, 17 janvier. - Dernièrement, quatre fenêtres de la douane, à Deutsch-Avricourt, avaient été défoncées, puis, on avait jeté par les ouvertures des brochures anti-allemandes. L’auteur de ces bris de vitres, nommé E... a été arrêté dimanche par la gendarmerie française, à Igney-Avricourt, et mis à la disposition du parquet de Lunéville. Cet individu est considéré comme un fou. Il a été arrêté en état de vagabondage.


  • L’Ami du peuple
    20 janvier 1889

Vols dans les églises.
Depuis une quinzaine de jours, la police a dû enregistrer plusieurs vols commis dans les églises de Nancy ou des environs. Ces vols sont dus, apparemment, à la même bande d’individus, et nous ne saurions trop recommander la prudence en ces longues nuits d’hiver.
En parcourant un vieux registre de l’année 1789, nous n’avons pas été peu surpris de trouver, à la même époque, une série considérable de vols dans les églises de Lorraine.
Ainsi, nous voyons des voleurs à Domèvre-sur-Vezouze, le 5 février 1789 ; le 7, à Saint-Clément ; le 8, à Azerailles, où ils ont enlevé tous les vases sacrés ; le 10, encore à Saint-Clément cette fois chez le curé, dont le vicaire a été blessé de deux coups de feu.
Nous retrouvons la même bande insaisissable, le 11 février 1789 à Sainte-Marguerite, près de Saint-Dié ; le 12 à Fenneviller, où ils dépouillent entièrement l’église et le 15 encore à Saint-Clément; le 1er avril, les voleurs enlèvent tous les vases sacrés de Bénaménil et d’Ogéviller, puis essayent vainement de crocheter les portes de l’église de Domèvre ; le 13, on les retrouve à Réding, près de Sarrebourg, à Repaix et à Cirey.
La police n’a pu mettre la main sur ces audacieux voleurs, et les paroisses spoliées se comptent plus nombreuses encore dans le cours de cette année 1789.


  • Le Nouvelliste de l'Est
    21 avril 1889

Vol Un malfaiteur inconnu s’est introduit dans la maison des époux Louis, tisserands à Nonhigny et a dérobé sur le grenier du linge étendu pour sécher ; le préjudice causé est d’environ 30 fr. Le voleur n’a pas eu besoin de commettre d’effraction ; la fenêtre du premier est constamment ouverte et une échelle jamais retirée y donne accès.
Procès-verbal a été dressé.


  • L’Ami du peuple
    26 octobre 1890

Ogéviller. - M. Marchal, boucher, a porté plainte contre plusieurs individus de Lunéville, qui lui auraient volé 80 kilos de raisins et 30 kilos de poires, sur sa voiture remisée chez M. Masson, aubergiste à Lunéville, rue d’Alsace. Le préjudice causé à M. Marchal est estimé à 30 fr.


  • La Marseillaise
    25 juillet 1892

L'INCIDENT DE FRONTIÈRE D'AVRICOURT
Nous recevons de notre correspondant la dépêche suivante, qui explique les circonstances qui ont pu donner naissance au bruit relatif à un incident à la frontière :
Igney-Avricourt, 23 juillet.
Depuis quatre ou cinq jours, un régiment de uhlans, en garnison à Sarrebourg, se livre à des simulacres de combats sur la frontière. Vendredi, ce régiment se rapprocha, au cours de ses manœuvres, de la ligne de démarcation et l’action finale se déroula dans la forêt de Staatwald, en face de la forêt de Parroy, qui est située en France et qui masque le fort français de Manonviller. Le combat terminé, le régiment se disloqua.
Une partie se dirigea directement sur Sarrebourg tandis que l’autre longeant la frontière, prit la route de Deutch-Avricourt. Trente officiers sous les ordres du colonel gagnaient pendant ce temps la ferme de Jambrock, située sur le territoire allemand, à environ 300 mètres de la frontière qui fait à cet endroit un énorme coude dont une partie se trouve située sur le territoire français.
Le colonel questionna une fille de ferme pour savoir s’il n’y avait pas de travaux de fortification française dans le voisinage. Les officiers repartirent ensuite pour rejoindre leur régiment. Des promeneurs ayant aperçu trente cavaliers assez avancés dans le coude de la route crurent que les Allemands étaient sur le territoire français et le télégraphièrent à Nancy, et un journal de cette ville publia la nouvelle.


  • La Marseillaise
    3 septembre 1892

Le choléra
[...]
Tous les voyageurs passeront la visite médicale ; un lazaret est établi pour les voyageurs suspects. A Igney-Avricourt, les mesures sont prises et le poste d’observation comprenant 2 docteurs, 1 interne, 2 infirmiers, 1 infirmière et 2 secrétaires organisé. L’étuve est aménagée.
En descendant des trains venant d’Allemagne, les voyageurs défileront devant le médecin, qui se tiendra dans un local précédant la salle de visite de la douane.
Toute personne atteinte de gastro-entérite sera retenue et soignée au poste ; toute personne qui, sans présenter des signes de gastro-entérite, offrira des symptômes suspects, pourra être retenue en observation.
On remettra à chaque voyageur bien portant un « passeport sanitaire ».


  • L’Ami du peuple
    5 juillet 1896

Laneuveville-aux-Bois. - Mercredi soir, à Laneuvevile, un nommé Cabocel a tué d’un coup de fusil un jeune homme d’une vingtaine d’années, nommé Alison. C’est dans un accès de délire alcoolique que le meurtrier a commis son crime. Il avait, d’ailleurs, déclaré qu’il tuerait la première personne qu’il rencontrerait. Cabocel a été arrêté par la gendarmerie. La victime est originaire d’Ogéviller, où ses funérailles ont eu lieu vendredi matin.


  • Pour la République : organe de résistance et d'action, anticlérical et de libre pensée
    27 mars 1904

Croa ! Croa !
Celui de Nonhigny prétend empêcher ses ouailles de manger de la viande et du poisson dans un repas de noce sous prétexte que l’on est en carême et cela malgré l’argent que les gogos lui versent à titre de dépense. Le carême ne l’empêche pas cependant d’accepter un excellent pâté dont lui fit cadeau le marié.
Celui de Parux voulant épater les naïfs qui fréquentent sa boutique, s’écriait autrefois : nous sommes 46,000 avec lesquels il faut compter en France. Hélas, il faut en rabattre ; aujourd’hui il pleure sur les malheurs des temps présents, et pour résister à l’envahissement de la mauvaise presse, il distribue tous les dimanches des vies des saints et des Croa croa !


  • Le Nouvelliste de l'Est
    14 mai 1905

Nonhigny. - Le sieur Hubert Colin, maçon, a déclaré à la gendarmerie que se trouvant au café Tisserant, il y avait été l’objet de violences de la part d’un autre consommateur qui lui aurait jeté une chope à la tête et l’aurait frappé de plusieurs coups de poing. Celui ci, le sieur Hochon, également maçon, n’a pas encore été interrogé.


  • Le Nouvelliste de l'Est
    15 octobre 1905

Nonhigny. - M. Malnory, instituteur en retraite a été violenté par le sieur L’Hôte qui, le rencontrant sur la route le saisit par la barbe, le traîna jusque sur le bord du fossé où il le renversa avec sa bicyclette. L’Hôte n’a pas encore été interrogé.


  • Le Nouvelliste de l'Est
    15 octobre 1905

Blâmont. - Le nommé Eugène Maire, âgé de 51 ans, manouvrier, sans domicile fixe, a été arrêté en vertu d’un mandat d’arrêt délivré par le parquet de Lunéville, sous l’inculpation de vol.


  • L'Express républicain de Saône-et-Loire
    11 octobre 1908

L’ESPIONNAGE ALLEMAND
Lunéville, 10 octobre.
On signalait, il y a quelques jours, l‘apparition sur Lunéville d’un ballon allemand se dirigeant vers Nancy. Le ballon a été vu, d’abord, par de nombreux villageois de Vaucourt, petit village touchant à a frontière. Il se tenait à moins de trois cents mètres au-dessus de la forêt.


  • Le Petit Haut-Marnais
    10 octobre 1910

Violent incendie
Vendredi, vers midi, un incendie dont les causes sont purement accidentelles, s’est déclaré dans la maison de M. Karmann, rentier, demeurant à la gare d’Emberménil (Meurthe-et-Moselle).
Cet immeuble, habité par le propriétaire et son neveu. M. Gatrio, marchand de vins en gros et restaurateur, a été en entier la proie des flammes. Une petite maison située derrière la précédente, dont elle est séparée par une ruelle de quelques mètres seulement, et habitée par le garçon de cave, M. Cherhal et sa famille, a eu le même sort que la première.
Le feu a pris naissance dans un tas de regain déposé dans le hangar attenant à la maison; c’est la fermentation de ce regain qui doit être la cause du sinistre. Tout était assuré et les pertes s’élèvent environ à 70.000 fr.
Aussitôt l’alarme donnée, le maire, les pompiers et les habitants se sont rendus sur le lieu du sinistre et sont arrivés à sauver une grande partie du mobilier ; mais, malgré la bonne volonté de tous et des pompiers de Leintrey, accourus pour prêter main forte, on ne put venir à bout d'éteindre l’incendie, faute d’eau. A quatre heures de l’après-midi, il ne restait plus que les quatre murs des bâtiments.


  • Le Lorrain : écho de Metz et d'Alsace-Lorraine
    16 novembre 1910

Avricourt. - (Les romanichels.) Le 10 novembre, les gendarmes français ont rejoint un camp volant tout près de Vaucourt à quelque distance du poteau frontière. Il comprenait quatre hommes, quatre femmes et sept enfants, répartis en quatre voitures. Comme c’étaient des sujets saxons et alsaciens, les gendarmes les ont refoulés sans peine de l’autre côté où un gendarme allemand d’Avricourt, après exhibition de leurs papiers, les a laissés pénétrer.


  • Le Nouvelliste de l'Est
    21 mai 1911

Badonviller. - Procès-verbal a été dressé au sieur François Bas, 31 ans, mécanicien, pour coups et blessures à M. Joseph Fréchard, maréchal ferrant à Nonhigny.


  • Le Nouvelliste de l'Est
    18 juin 1911

Tribunal correctionnel de Lunéville
Règlements de comptes. - M. François Bas, 31 ans, mécanicien â Badonviller, passait avec son frère et une entre personne dans le village de Nonhigny, lorsqu’ils firent la rencontre du sieur Fréchard, qui doit, paraît il, une certaine somme, depuis trois ans au prévenu. Celui-ci ayant demandé à son débiteur quand il se déciderait à le payer, Fréchard lui aurait répondu par des injures. C’est alors que le créancier aurait frappé celui-ci d'un coup de poing qui lui tuméfia l’œil. - 16 fr. d’amende.


  • Le Télégramme : journal de la démocratie du Midi
    10 septembre 1912

Les morts vers la terre natale
Marseille, 9 septembre.
Le paquebot « France » est arrivé ce matin à Marseille venant de Casablanca et Tanger. Il avait à bord 19 cercueils renfermant les dépouilles mortelles des officiers et soldats tués pendant la révolte qui se produisit à Fez ou au cours des divers combats qui eurent lieu au Maroc. Ce sont celles du capitaine Desfrère, de Frémonville (Meurthe-et-Moselle) ; des lieutenants Juge et Renaud, de Paris ; Mascarat, de Mende ; Chardonnet, de La Neuville-aux-Tourneurs (Ardennes); Franceschi et Oraison, dont on ne connaît pas encore, la destination ; des caporaux de Nexonne, de la Haute-Marne ; Basset, de Paris ; des soldats Carne, de Laroque des Albères (Pyrénées-Orientales) ; Démoncey, de Saint-Julien-de-l’Escap ; Guillot, de Lune (Loire); Lefèvre, de Limeil-Brevannes (Seine-et-Oise) ; Maury, d’Angoulême ; Maury, de Toulon, et des soldats Chavagnac, Soudessonne et Garrigou, dont l’intendance militaire ce Marseille ne connaît pas encore la destination.
La levée des corps s est effectuée sans cérémonie militaire et les cercueils ont été dirigés sur leurs destinations respectives.


  • Le Courrier de Metz
    2 novembre 1912

Broyé par an train
Avricourt. - Jeudi, des ouvriers de la compagnie de l'Est ont trouvé sur la voie, près de la gare d'Avricourt, le corps horriblement mutilé de M. Emile Lhuillier, âgé de 50 ans On croit que c'est en se rendant à son travail que M. Lhuillier a été tamponné par un train. Il habitait Leintrey, était marié et père de 4 enfants.


  • Le Petit Limousin
    25 mai 1913

Des tentatives de désertion
Nancy, 24 mai.
L'Etoile de l'Est rapporte que deux anciens douaniers, nommés Hild et Simon, ont fait arrêter par la gendarmerie près de Vaucourt, trois chasseurs à cheval de la garnison de Lunéville, qui voulaient passer la frontière.
On raconte également que quatre soldats de la compagnie du 153e de ligne, cantonnée à Pont-à-Mousson, auraient aussi tenté de s’enfuir au cours d’une manœuvre effectuée aux environs de Pagny-sur-Moselle.
L’autorité militaire déclare ignorer ces faits.


  • Le Mémorial des Vosges
    4 juin 1914

MEURTHE-ET-MOSELLE
Un jeune homme tire sur son père. - Lunéville. - Au cours d’une discussion, Adolphe Pierson, 24 ans, perruquier à Reclonville, a tiré quatre coups de revolver sur son père, le blessant grièvement.
La victime a été transportée à l’hôpital dans un état désespéré.
Le parquet a ouvert une enquête.


  • L'Avenir républicain : journal de Granville, Avranche
    21 août 1915

Au Champ d’Honneur
Il était presque notre concitoyen ce brave soldat qui vient de périr glorieusement pour la France et dont la presse française honore la mémoire.
L’aviateur Thouroude qui s’illustra comme dessinateur sous le nom de « de Losques », partageait avec sa famille la sympathie des Granvillais. Ceux-ci aimaient à voir parmi eux ce charmant garçon, si brillant, si enjoué qui, chaque année venait passer ses vacances dans notre ville, où il.se plaisait tant !
Artiste réputé autant qu’ardent patriote, Daniel de Losques dès la déclaration de guerre, alors que son corps d’affectation faisait partie des services de l’arrière, demanda à partir dans l’aviation. Il voulait combative pour sa Patrie, il voulait la vie active des champs de bataille.
Son désir réalisé, il ne tarda pas à se révéler à l’attention de ses chefs, par son intrépidité, sa valeur. Blessé au cours d’un raid audacieux, il obtint dernièrement comme nous l’avons annoncé une citation à l’ordre du jour et la Croix de guerre.
Au cours d’une périlleuse mission qu’il accomplissait dans les lignes allemandes, de Losques fut tué après s’être bravement battu. Cette triste nouvelle fut apportée dans les lignes françaises par un avion allemand, qui lança un oriflamme dans le voisinage du terrain d’atterrissage ; ce papier constatait la mort, le courage déployé par de Losques et son pilote.
Il dort maintenant son dernier sommeil dans le petit cimetière d’Harbouey, près de Blamont.
Nous nous inclinons avec émotion devant la tombe de cet héroïque soldat et prions son père, M. Thouroude, son frère, sa sœur et la famille d’agréer nos sincères condoléances.


  • Dieu et patrie
    19 mars 1916

Nos prêtres otages ou prisonniers civils
DIOCESE DE NANCY
Nous avons appris avec. une joie profonde le retour de M. l'abbé Remy, curé de Thézey-Saint-Martin, emmené avec nombre de ses paroissiens en captivité, au mois de juillet 1915, et de M. l'abbé Gérard, ancien curé de Vaucourt, retiré à Hampont (Lorraine), emmené à l'intérieur de l'Allemagne : tous les deux étaient, en dernier lieu, dans un couvent à Paderborn.
Ils avaient quitté, voici deux mois, le camp d'Holzminden (Brunswick), où ils avaient laissé M. l'abbé Moureaux, curé de Serrouville; qui fut arraché à sa paroisse dès le 6 août 1914, et qui vient, lui aussi, d'être rapatrié, ainsi que MM. les abbés Peyen, curé de Jeandelize ; Rouyer, curé de Gogney ; Mathis, professeur à l'institution Saint-Pierre-Fourier, de Lunéville ; Collin,. vicaire à Mars-la-Tour ; Barbier, séminariste de Jeandelize, et le R. P. Deiber, dominicain, qui n'ont pas bénéficié de la même mesure, et sont en santé relativement bonne.
M. l'abbé Heckler, curé de Laneuville-au-Bois, emmené comme otage le 12 septembre 1914, est également rentré du dépôt d'Hirschberg (Bavière).
M. l'abbé Louis, curé de Deneuvre, devrait à son âge d'être, lui aussi, rendu à la patrie. Nous ne savons s'il a quitté Munster où il était détenu.
Avec les prêtres et les clercs, brancardiers ou non, qui sont prisonniers de guerre, le clergé nancéien compte encore plus de vingt de ses membres dans les dépôts de captivité en Allemagne.


  • Le Courrier de Sézanne
    13 mars 1918

OPERATIONS FRANCO - AMERICAINES EN LORRAINE
Pour la première fois, le 9 mars, des opérations de destruction des organisations ennemies ont été exécutées en Lorraine par des détachements composés d‘Américains et de Français.
A l’est de Reillon, soixante fantassin et des sapeurs français, et cinquante soldats américains, après une forte préparation d'artillerie, se sont élancés hors d’un de nos ouvrages formant saillant, ont parcouru cinq cents mètres en terrain découvert, sous le barrage ennemi, et ont bondi sur les objectifs qui leur avaient été assignés.
Les sapeurs, protégés par l’infanterie, firent sauter les réseaux, les abris, les observatoires de l’adversaire, qui s’était prudemment replié, et revinrent dans nos lignes n’ayant eu en tout que quatre hommes blessés.
A la même heure, à l’est de Neuviller et devant Badonviller, deux détachements, composés chacun d’une compagnie américaine et de deux compagnies françaises, après avoir traversé des terrains bouleversés, pénétrèrent dans les lignes allemandes détruisant trois tranchées et firent des prisonniers appartenant à un régiment de uhlans.
Les soldats américains ont fait preuve, en la circonstance, d’un enthousiasme et d’un courage de tout premier ordre. Loin d’avoir besoin d’être encouragés, les combattants américains durent être retenus.


  • L'Ancien combattant
    1er mars 1920

Section de Lunéville
Compte rendu de la fête du 21 février
[...] Au milieu du concert, Me Roger RIBAUD, avocat, vice-président, vient annoncer la quête au profit de l'A.M.C., puis recommande à la générosité des patriotes lunévillois l'œuvre du monument de Vaucourt : il évoque la mémoire des « vitriers » entrés dans l'immortalité sous le nom de Diables Bleus, qui, des premiers, ont crié à l'ennemi des hauteurs de Vaucourt « on ne passe pas ». Dans une éloquente péroraison il dépeint la terre maternelle faisant pousser une ample moisson de fleurs que les femmes françaises iront répandre sur la tombe des camarades tombés au Champ d'Honneur.
Des applaudissements unanimes saluent les paroles du vice-président de Lunéville, Le concert continue, puis, c'est la quête; [...]


  • Le Messin
    25 mars 1920

Une affaire d’Intelligence avec l’ennemi devant le Conseil de guerre du 20e corps.
UN HABITANT DE SAINT-AVOLD DEVANT LES JUGES MILITAIRES
Nancy, 23 mars. - (De notre correspondant particulier.) - Le Conseil de guerre du 20e corps juge aujourd’hui une affaire d’intelligences avec l’ennemi qui évoque un des plus tragiques incidents de l’occupation allemande en Meurthe-et-Moselle.
L’accusé est un vieillard nommé Joseph Losson, âgé de 77 ans, domicilié en dernier lieu à Saint-Avold, 12, rue du Président-Poincaré.
Losson est accusé d’avoir, à Vaucourt, près de Blamont, au mois d’août 1914, faussement accusé un habitant de cette commune, M. Charles Leclère, âgé de 61 ans, d’avoir tiré sur les troupes allemandes, et d’avoir fait fusiller le malheureux.
Losson était domestique chez M. Leclère, cultivateur, lorsque, dans la nuit du 30 au 31 août, il fut emmené avec son patron par une patrouille allemande. Ils furent accusés d’avoir tiré sur un soldat allemand qui avait été blessé.
Les deux hommes furent interrogés séparément. M. Leclère affirma son innocence. Il n’en fut pas moins condamné à mort et fusillé. Qu’avait dit Losson ? La rumeur publique l’accusa aussitôt d’avoir dénoncé son patron pour se sauver lui-même.
Après l’exécution du malheureux Leclère un lieutenant allemand interrogea de nouveau les habitants de Vaucourt, parmi lesquels Losson. Toutes les réponses furent consignées, sauf les siennes.
Losson fut remis en liberté et nommé par les Allemands maire de Vaucourt. Il s’installa dans la maison de M. Leclère et déclama que celui-ci avait été fusillé parce qu’il avait tiré sur les Allemands.
Tels sont les faits qui valent aujourd’hui à Losson d’être inculpé d’intelligences avec l'ennemi.
Au cours des débats, l’accusé a finalement avoué qu’il avait dit aux Allemands que Leclerc était l’auteur du coup de fusil parce que son patron lui avait confié que c’était lui qui avait tiré sur les soldats.
Losson a été condamné à cinq ans de réclusion. Son grand âge lui a valu une certaine indulgence des juges.


  • Le Messin
    8 juillet 1920

Meurthe-et-Moselle
Un fils tue son père à la chasse
Lunéville, 5 juillet - (De notre correspondant) : Un drame atroce s’est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche, près de Saint-Martin, petite commune située à 8 kilomètres d'Emberménil, dans le canton de Blâmont.
M. Edouard Pierron, maire de la commune de Saint-Martin, était allé dans la soirée à la chasse aux sangliers avec son fils Georges, âgé de 16 ans. Ils s’étaient mis tous deux à l'affût dans un bois, à quelque distance l’un de l’autre.
Vers 11 heures du soir, après avoir vu passer un sanglier qu’ils n’avaient pu tirer parce qu’il avait disparu aussitôt, Georges Pierron aperçut une masse noire qui remuait à quelque distance de lui. Le jeune homme épaula le mousqueton dont il était armé et tira. Un corps tomba. Il courut et s’aperçut alors avec horreur qu’il avait atteint son père. Le malheureux, atteint à la tête par la balle était tombé foudroyé. Il avait dû se déranger et se rapprocher de son fils sans l’en avertir.
Le jeune homme, affolé, courut au village chercher du secours et on ramena à son domicile le corps de la victime de cet épouvantable accident.


  • Le Messin
    24 novembre 1920

LAGARDE. - (De notre correspondant) : Indélicatesse. - Les nommés Richard Léon, Jeunesse Joseph et Schirra Marcel, de cette localité, ont porté plainte à la gendarmerie contre un surveillant de travaux, à Lagarde. Cet employé avait été chargé par M. Cathelin, entrepreneur à Xousse, de remettre à chacun des trois jeunes gens désignés ci-dessus la somme de 200 fr. pour travaux exécutés au service de la reconstitution. Arend s’est contenté de verser à ces ouvriers un acompte de 25 francs et a disparu avec le reste de la somme.


  • Le Messin : organe des intérêts lorrains
    10 octobre 1921

CA ET LA
UNE BEAUTÉ IGNORÉE DE NOTRE ADMINISTRATION POSTALE
Le fait que nous voulons signaler aux lecteurs de ce journal est tellement incroyable, inouï, que certainement ils se demanderont si nous ne plaisantons pas. Hélas! non. Cependant il est bon que le public puisse juger des méthodes de rapidité de l'Administration des Postes et de l'esprit bureaucratique qui préside à l’élaboration des règlements qui paralysent le commerce et les relations de la Lorraine avec la métropole. Nous laisserons aux lecteurs le soin de commenter et d'apprécier.
Toute personne connaissant la contrée sait que la distance séparant les localités de Nouvel-Avricourt (anciennement Deutsch-Avricourt) et Igney-Avricourt situées toutes deux sur la même ligne de chemin de fer Nancy-Strasbourg est d'environ 2 km. Or, un colis postal expédié de Nouvel-Avricourt à Igney-Avricourt met 5 jours pour arriver à destination. Cependant, durant ces 5 jours, il voyage, il fait même ses 170 km !!! Mais oui, il boucle le circuit Avricourt-Lunéville-Nancy-Bénestroff-Avricourt (voyez la carte). Pourquoi ? C’est cependant bien simple! Malgré la guerre, la victoire, nos 1.500.000 morts, entre Nouvel-Avricourt et Igney-Avricourt, pour la poste, la frontière existe toujours et le règlement est formel: les colis postaux n’entrent que par Pagny et doivent tous, sans exception, passer par Metz. Après le système décentralisateur des Allemands, nous avons le système centralisateur et sommes à même de faire des comparaisons très intéressantes et utiles. Bien entendu, cette façon d’opérer est employée pour les colis de provenance ou à destination de toutes les localités bordant l’ancienne frontière.
Ce en l'an de grâce 1921, troisième de la grande victoire, sous le règne de la Toute-Puissante Bureaucratie !
L’administration des postes donne l’explication de ce fait qui cessera de se produire lorsque le bout de réseau d’Alsace-Lorraine sera rattaché au réseau de l’Est:
Tandis que dans la Métropole, le transport des colis-postaux est assuré par Us Compagnies de chemins de fer, ce service incombe exclusivement, en Alsace et Lorraine, à l’Administration des Postes. La prise en charge des colis échangés entre les Compagnies et le Service postal doit être entourée de garanties et les formalités exigées pour les besoins de la comptabilité ne peuvent être effectuées que dans des centres organisés à cet effet et dénommés bureaux d‘échange.
C’est pour ce motif que les rares colis de Nouvel-Avricourt pour Igney-Avricourt transitent par Metz et suivent ainsi un parcours qui peut paraître excessif.
Toutefois cet état de choses ne tient nullement à des vestiges de l’ancienne organisation imposée par l’existence de la frontière. A l’intérieur même de la France, les divers réseaux ne procèdent pas différemment et assurent leurs échanges au moyen de gares de groupement convenablement choisies, sans tenir compte uniquement de la longueur des parcours.
La durée des transports ainsi organisés n’est d’ailleurs pas sensiblement augmentée et, normalement, un colis de Nouvel-Avricourt doit parvenir à Igney-Avricourt dans 24 ou 48 heures. Le délai exceptionnel signalé par votre correspondant est donc tout-à-fait anormal et ne peut être qu’accidentel.


  • L'Express de l'Est et des Vosges
    22 mai 1922

Leintrey
Forêt incendiée. - Un incendie s’est déclaré ces jours derniers dans une forêt voisine de Leintrey, au lieudit « Les Amienbois » Toutes 'les dispositions furent prises aussitôt pour lutter contre le fléau que l’on put éteindre assez rapidement, 16 à 18 ares de forêt furent pourtant brûlés.
On présume que l’incendie a été provoqué par la chute, dans les herbes sèches, de quelques escarbilles enflammées échappées du foyer de locomotion passant sur la voie ferrée qui longe le bois.


  • L'Écho de l'Yonne
    13 octobre 1923

LES ANCIENS DU 37e R.I.T.
La filiale de l'arrondissement de Tonnerre de l’Association Amicale des Anciens militaires du 37e R.I.T., vient de donner son deuxième banquet. Cette réunion où n'a cessé de régner la plus franche cordialité était présidée par son ancien chef, M. le colonel de Saint-Didier et groupait autour de tables, somptueusement fleuries, plus de 60 convives. Le bureau de Paris, ainsi que les filiales d'Auxerre et d’Avallon étalent représentées.
Après un menu délicieusement apprêté, savamment arrosé et congrûment savouré, M. Poussière, président de la filiale de Tonnerre, ouvrit la série des discours. De discours, personne n'en fit et tant mieux. En Bourgogne ce n’est guère l’usage de palabrer quand les yeux caressent un Clos Vougeot onctueux ou un Pommard délicat et même un Epineuil émoustillant. M. Poussière, donc retraça brièvement la marche ascendante de la section Tonnerroise, adressa un cordial, salut aux camarades de Paris, d'Auxerre et d’Avallon, et leva son verre à la santé des dames et à la prospérité de l'association. A leur tour, MM. Boué, Chanut et Thevenin exprimèrent leur joie de se retrouver si nombreux, et le colonel de Saint-Didier, vint renforcer leurs exhortations à ne pas s'oublier, en montrant combien l’amitié devient tenace dans le cœur de ceux qui ont souffert ensemble.
Quand vint l’heure des chansons, notre compatriote Henri Chanot, ancien du 37e retraçant une page de la vie du régiment pendant la campagne, fit entendre la chanson suivante sur une localité où le le régiment fit un de ses plus longs séjours :
A OGÉVILLER
Air : A Belleville.
Après s’être balladé d'Baccarat à Reherez
Par monts, par bois et par plaine en Lorraine
le 37e des Vieux Pépères
Décida pour se reposer
D’aller planter sa bannière à Ogéviller.
C’est un gentil p’tit pat’lin
Bâti tout le long du ch’min
Qui r’joint la route de la Ville d’Lunévllle.
L’été, y s’fait d’la culture,
L’hiver y s’fait des paniers
Comme çà la vie est moins dure A Ogéviller.
Il est orné de vielles tours
Qui ont servi d’nid d’amour
Parait-il à une chàt’laine du Domaine
Sous leurs murs plus qu’séculalres
Les habitants se réfugiaient
Pour fuir les bombes meurtrières à Ogéviller.
Quand on a pris position
I.’pavsan un peu grognon
Se dit ; Des gas d’là Bourgogne
Sûr, çà grogne.
Et puis y-a des Parisiens
Avec eux, faut pas s’y fier !
Et ma foi, tout marcha bien à Ogéviller.
Quand on avait fait quinze jours
Dans les tranchées d'alentour,
Qu’on avait tous la carcasse
Plein’ de crasse
Quand on était fourbu d'faire
Le guet sous le grand peuplier
On était heureux d’se r'faire, à Ogéviller.
Quand on avait jour et nuit
Trimballé des caill’boutis
Des rondins et d'là ferraille
En pagaye,
Ou quand le Boch’, par bêtise,
Nous empêchait d'roupiller
On aimait se r’faire la c’rise à Ogéviller.
Le premier jour de repos
C'était le plus rigolo
On n’soccupait que d'cuisine
Et d'chopines
Y-avait bien parfois des r’vues
Mais la plupart s'esbignaient
On les r(trouvait dans les rues à Ogéviller.
Les autr's jours c’était l'boulot
Avec pell's et pioch's sur l'dos
Y-avait toujours un' corvée
De tranchée
Qu’il pleuv', qu'il vente ou qu'il gèle
C’était pour s'désennuyer
On r’venait à la chandelle à Ogéviller.
Le boulot qu’on faisait l'matin
On le défaisait l’end'main
Ça dépendait d’la migraine du Pitaine.
Ou l’commandant, si la boue
Lui r’froidissait trop les pieds,
Nous renvoyait sur le coup à Ogêviller..
A Reclonvill’ dans les bois
On nous apprenait parfois
A j'ter à la régalade des grenades.
Si certains de cett' visite
R’venaient avec des lauriers
D’autres r’venaient avec un’ cuite à Ogéviller.
Grâce à nos grenad’s citron
On se tapait du poisson
Cuisine plus ravigotante
Qu' la roulante
Même d’aucuns sans manière
S’sont tapé du sanglier
D autr's du lapin d'gouttière à Ogéviller.
Quand c’était la bell'saison
Contre les démangeaisons
On s’trempait dans la rivière le derrière.
L’hiver c’est à Lunéville
Qu’on allait s'débarbouiller
On prenait l’automobile à Ogévlllers.
D’autr’s allaient à Luné
Dans la voitur' d l’infirmier
Sous prétexte de fair’ voir leur mâchoire.
Comme y-avait d'là gonzesse
Certains, qui s’sont oubliés
Sont r'venus, serrant les fesses à Ogéviller.
Et le soir chez l'habitant
Avant d'quitter l’cantonn’ment
C'étaient de bonnes ripailles de victuailles.
On chantait des gaudrioles
Et sur la paill’ du grenier
On s’roulait sans protocole à Ogéviller.
Et pendant ce long séjour
Je dois le dir’ sans détour,
L’37e, composé en somme que d’beaux hommes,
Sut, par sa belle énergie
Et son sourir’ cavalier
Servir deux fois sa Patrie à Ogéviller.
H. CHANOT


  • Le Messin
    27 novembre 1923

UNE AUTOMOBILE SAUTE DANS UN RAVIN
Un mort. - Un blessé
Nancy, 26 novembre. - (De notre correspondant particulier).
M. Paul Dubois, industriel à Saint-Quentin, venant d’acheter une voiture de fort-tourisme, 24 c.v., confia la direction à un jeune chauffeur, Virgile Rollung, d’Ingenthal, assez inexpérimenté. De Saverne à Blâmont, tout alla bien, les agglomérations étaient traversées à folle allure et la voiture tenait bien la route. Mais après Blâmont, à un kilomètre environ de Domèvre, Rollung donna dans un tournant un trop violent coup de volant à droite et l’automobile sauta dans le ravin, profond de cinq mètres, bordant la route. M. Dubois réussit à grand’peine à sortir des débris de la voiture; il avait un bras cassé et de nombreuses plaies à la tête et aux jambes; quant au chauffeur il ne donnait aucun signe de vie; il avait été tué sur le coup.


  • Le Messin
    10 août 1924

GRAVE ACCIDENT D’AUTOMOBILE PRÈS DE LUNÉVILLE
Un grave accident d’automobile s’est produit hie soir près de Lunéville, sur la route de Nancy. M. Schoeffler, propriétaire des Grands Moulins de Blâmont, se rendait à Nancy en automobile sur une 10 CV. Peugeot, lorsque, dans un virage, sa voiture fit une embardée et alla donner dans un arbre. M. Schoeffler, qui était au volant, eut la poitrine complètement défoncée et les deux jambes brisées. Un passant, qui allumait sa cigarette derrière l’arbre où l’auto alla se briser, n’eut par miracle aucun mal. M. Schoeffler, qui était âgé de 38 ans, a été transporté à l’hôpital de Lunéville dans un état désespéré.


  • L'Express de l'Est et des Vosges
    21 mars 1925

Un jeune homme tué par une torpille qui explose
Nancy, 20 mars. - Un terrible accident vient de se produire dans la zone rouge, à Reilles, près de Leintrey. Deux jeunes gens de cette localité, Chartes Riche et Emile Boisselle, en traversant un terrain, trouvèrent une torpille démunie de sa fusée, mais possédant encore sa charge de poudre.
Charles Riche ne trouva rien de mieux pour faire un beau feu d’artifice que d’introduire un papier enflammé dans la gaine.
Une formidable explosion se produisit aussitôt, Emille Boisselle fut simplement projeté à terre, mais Charles Riche fut grièvement blessé dans le dos.
Des ouvriers passant sur la route ramenèrent le blessé chez son frère qui le fit transporter à l’hôpital de Lunéville.
Mais la blessure ôtait trop grave et le jeune imprudent ne tarda pas à succomber.


  • Le Messin
    29 avril 1926

AVRICOURT Vol d'une bicyclette. - Au café Knaebel, on a volé une bicyclette appartenant à M. Péténot Joseph, domestique à Xousse, Valeur environ 400 francs.
Cycliste en défaut. - Jean Lécrivain, 14 ans, demeurant à Repaix, a été verbalisé pour défaut de plaque d’identité et d’appareil sonore à son vélo.


  • Le Messin
    8 septembre 1927

NOUVEL-AVRICOURT
Automobiliste en défaut. - Georges Violet, 34 ans, chauffeur à Blâmont, a été l’objet d’un procès-verbal pour défaut d’éclairage supplémentaire à son automobile


  • L'Écho de l'Yonne
    21 avril 1928

ASSOCIATION AMICALE DES ANCIENS COMBATTANTS DU 37e R.I.T..
[...] Visite aux Tombes de Lorraine. - Nos amis Besançon et Prost, au cours d’une randonnée en Lorraine ont eu la délicate pensée de visiter les cimetières de villages occupés par nous. Ils ont relevé tous les noms dont nous donnons ci-dessous la liste complète par cimetière.
Cimetière National de Reillon : Gaillard Jules, caporal, Guichon Emile, caporal, Baert Jean, 2e classe, Bouveau Emile, Brun Léon, Cantin Georges, Chataignier Alphonse, Cheneau Jean, Chiquois Marie, Déchelle Henri, Dehay Georges, Durand Louis, Erinion Marcelin, Gaufilet Désiré, Germond Julien, Gogé Joseph, Gonzalve Polycarpe, Gossé Hippolyte, Guillien, sergent, Grivel Pierre, 2e classe. Heliot Emmanuel, Joly François, Lairaudat Emile, Larsonneur François, Métairy Hector. Pelletier Albert, Picq Louis, Prévost Achille, Robin Jules, Roy Jules, Sautereau Louis, Siéreu Pierre, Sirenne Octave, caporal.
Cimetière communal de Saint-Martin : Natali Jean, capitaine, Malmenede Emile, Rabanet Louis, Verry Georges.
Cimetière communal de Bénamenil : Nectou Georges, sergent, Boursin Achille, 2e classe, Loray Victor, Velly Yves.
Cimetière communal de Domjevin : Lorin, Boullé Camille, Poulet Isidore, Taillet Anicet.
Cimetière communal d’Ogéviller : Capitaine Herpin Louis, Sous-lieutenant Billois Albert.
Cimetière communal de Fréminil : Doré Elie.
Nos amis ont pris la généreuse initiative de faire assurer, par les municipalités, l’entretien des tombes délaissées. Nous sommes très reconnaissants à nos deux amis de ce très joli geste synthétisant parfaitement l’esprit de notre association.
NOTA. - Un certain nombre de tombes sont encore restées au cimetière communal de Lunéville. Les noms qui sont demandés au Conservateur du cimetière seront publiés dès réception.


  • Le Messin
    21 septembre 1928

LANDANGE, Une diseuse de bonne aventure pincée. - Artiste foraine, Mme Marie Forthoffer, 40 ans, native de Xousse, semble ne pas pouvoir se nourrir avec sa nombreuse progéniture du produit de ses représentations. Aussi exploite-t-elle à temps perdu la vente de dentelles et broderies qu’elle va offrir dans les maisons des villages, devant lesquels, elle arrête sa roulotte. La où elle trouve le terrain propice, la marchande ambulante offre aux clients de leur dire l’avenir, et c’est ainsi que Mme Pfeiffer, seule à la maison, n’osa, de peur, refuser l’offre de la foraine qui, pour faire des grimaces et conjurer les malheurs, réclama 36 francs à sa cliente. Elle put encore faire d’autres dupes jusqu’à ce que les gendarmes, prévenus, vinrent mettre fin aux scènes comiques de la diseuse de bonne aventure. Etant donné ses charges de famille, Mme Forthoffer a été laissée en liberté provisoire en attendant d’être convoquée devant ses juges.


  • Le Petit Comtois
    26 juillet 1929

Aux anciens du 223e Régiment d’Infanterie. - Les anciens du 223 ont décidé l’érection du « Monument du Souvenir » qui s’élèvera dans le cimetière de Reillon, où reposent de nombreux combattants de ce régiment tués à Reillon, Vého, de juin à novembre 1915.
Le « Monument du Souvenir », œuvre du bisontin Guénard, sera inauguré le dimanche 25 août, en présence de tous les « Anciens du 223e. » Les camarades habitant Besançon et les environs sont priés de se réunir à Besançon le vendredi 26 juillet, A 18 heures, Brasserie de Strasbourg, 5, rue des Granges, où des renseignements leur seront, donnés en ce qui concerne les horaires et les prix, Des collectifs sont prévus.
Présence indispensable, les demandes devant parvenir aux Compagnies de chemin de fer le 1er août dernier délai.


  • Le Patriote lorrain
    22 septembre 1929

UN DRAME DE L’ADULTÈRE
Un manœuvre tente d’assassiner le mari de son amie
L’instigatrice du crime est la propre femme de la victime
Nouvel-Avricourt. - Vendredi soir, vers 10 heures, M. Louis Boulanger, 42 ans, cultivateur, marié et père d’une fillette de 5 ans, a été assailli chez lui, en faisant une ronde avant de se coucher, par un individu surgissant subitement d’une cachette dans l’écurie. Sauvagement frappé à la tête, le cultivateur s’affaissa en criant au secours, puis il perdit connaissance. Sa femme, née Marie Frémiot, âgée de 28 ans, originaire d’Imling, accourut aussitôt avec quelques voisins, tandis que le meurtrier prenait la fuite. Un médecin de Blâmont fut appelé, qui donna le» premiers soins au blessé.
La gendarmerie de Réchicourt, mise au courant de la sauvage agression, commença aussitôt ses recherches. Guidés par la rumeur publique qui s’était vite fait son opinion, les gendarmes arrêtèrent samedi, à son domicile - une maison de barrière - le manœuvre Christlit, actuellement occupé sur la voie ferrée à Azoudange. Au cours de son interrogatoire, Christlit avoua être l’auteur de l’agression et déclara avoir voulu tuer M. Boulanger sur l’instigation de la femme de celui-ci, avec laquelle il entretenait de coupables relations depuis un certain temps. Il s’était muni d’un vieux fer à cheval qu'on a retrouvé dans un réduit où l’avait jeté, après l’avoir lavé des traces de sang, la femme Boulanger elle-même.
Le couple criminel a été arrêté et écroué à la prison régionale de Saverne.


  • Le Messin
    10 novembre 1930

SOUVENIRS HISTORIQUES DE LA GRANDE GUERRE
LA BATAILLE DE SARREBOURG
Dans le discours qu’il a prononcé à l’occasion de l’inauguration du monument aux morts de Buhl, et dont nous reproduisons ci-dessous l’une des parties les plus intéressantes, M. le général Reibel relate en détail les différentes phases de cette mémorable journée.
Je commandais, en août 1914, la 31e brigade, avant-garde du 8e corps d’armée, commandée par le général de Castelli et faisant partie de la 16e division, sous les ordres du général de Maud’hui, qui a terminé sa carrière comme gouverneur militaire de la ville de Metz où il était né, peu avant la mort de son père, tué pendant la campagne d’Italie de 1859. C’était un chef ardent et enthousiaste qui savait communiquer le feu sacré à ses subordonnés. Ceux-ci connaissaient l’ivresse du succès depuis qu’ils avaient franchi le 15 août la frontière lorraine et avaient abattu les poteaux portant sur cette vieille terre française les emblèmes de l’Empire allemand. Nous avions eu déjà des combats meurtriers à Domèvre et à Blamont, où nos troupes avaient reçu le baptême du feu et fait reculer la couverture allemande. Ma brigade, 95e et 85e, était composée de Berrichons et de Morvandiaux, venus de Bourges et de Cosnes. C’étaient d’excellents soldats qui se battaient bien et qui aspiraient à libérer nos provinces perdues en 1870, avec l’âpreté du paysan qui ne se résigne pas à ce que les limites de son champ soient déplacées et qui n’a de cesse qu’il ne soit rétabli dans son intégrité. Par un heureux hasard, ils avaient à leur tête un enfant de Strasbourg, commandant leur brigade, et un enfant de Colmar, le colonel Henri Rabier, comme commandant le 85e régiment.
J’ai déjà dit que notre général de division était de Metz. C’est vous dire l’enthousiasme de notre marche en avant, en pays annexé! Cependant, il fallait être prudents. Le 16 août, à Lorquin, les braves gens chez qui nous étions logés nous avaient dit: « Méfiez-vous, en se retirant les Allemands nous ont menacés d’un prochain retour ». « Bald werden wir wieder kommen mit Hurrah! »

La bataille
Le 18 août, la 31e brigade partant du Moulin de Zarizus enlevait la position de Sarrebourg sous un bombardement violent et elle s’installait aux alentours de la petite ville qui nous accueillait en libérateurs. Le poste de commandement du colonel Tourret, commandant le 95e, était à la caserne d’artillerie, à la sortie Est de la ville, sur la route de Strasbourg. Le 85e occupait Hesse. Je m’installai à la Sous-Préfecture, que le titulaire, un nommé Krieger, avait quittée précipitamment, laissant les clefs sur toutes les armoires. Le 20 août, lorsque je dus me retirer, je fis constater à son domestique qu’il ne manquait pas une tête d’épingle et que j’avais payé les bouteilles de vin qu’il nous avait fournies.
Le 19 août, le 85e alla occuper Buhl, en poussant deux bataillons à Eich et Petit-Eich. Le colonel Rabier, avec le 3e bataillon, était en réserve à Buhl. Le 3e groupe du 1er régiment d’artillerie, commandant Dessirier, était en position sur la hauteur du Rebersberg; il était chargé d’appuyer ma brigade, qui se trouvait en liaison vers la gauche avec la 32e brigade, colonel Marie, dont le 13e régiment, colonel Chombart de Lawe, occupait Hof, au nord de la voie ferrée.
Nous subîmes le 19 un bombardement de 210 et de 150, auquel nos batteries de 75 ne pouvaient répondre. Les pièces allemandes, derrière les hauteurs de Réding, se trouvaient à 10 ou 12 kilomètres et hors de portée des nôtres. Le bombardement continua toute la nuit, allumant des incendies, dont celui du parc à fourrages, voisin du lazaret militaire, que nos blessés encombraient déjà et où ils étaient admirablement soignés, j’ai pu le constater, par le personnel de la croix rouge allemande.

L'attaque allemande
Dans la soirée, me parvinrent les ordres d’attaque pour le lendemain, 20 août; le 95e avait comme objectif les hauteurs de Réding, le 85e celles au nord de Eich et de Petit-Eich.
Dès cinq heures du matin, la lutte d’artillerie recommença avec une violence extrême. Du poste de commandement du colonel Tourret, je vis l’attaque allemande se déclencher et se développer méthodiquement sur un terrain battu par le tir de mon seul groupe d’artillerie de 75, qui était pris à partie par l’artillerie lourde adverse, à laquelle nous n’avions rien pour riposter. Je transportai mon poste de commandement sur le toit de la caserne des Uhlans, où de grosses marmites ne cessaient de pleuvoir et où l’une d’elles avait écrasé un vaste manège, quelques instants après que le bataillon Blavet du 95e en fut sorti; je me trouvais de là en liaison par la vue et par des bicyclistes avec les colonels Tourret et Rabier - ce dernier à Buhl. La lutte se prolongea toute la matinée. A 10 heures, je reçus un compte rendu de mon groupe d’artillerie qui, ayant épuisé ses munitions et n’étant pas ravitaillé par la division, se retirait du Rebersberg, devenu intenable. Mon infanterie était désormais livrée à ses propres moyens. Je ne reçus aucun ordre contraire à celui d’attaque de la veille et à celui de résistance à outrance qui m’était parvenu dans la matinée du 20.

La retraite
Sarrebourg était en feu, de même que Buhl, et le colonel Rabier blessé, lorsque à 17 heures je dus ordonner la retraite par échelons dans la direction de Hesse et de Xouaxange. Elle s’opéra régulièrement sous le feu de l’artillerie ennemie. Mais les blessés, avec les brancardiers fournis par les deux musiques des 95e et 85e, restèrent sur place ainsi que tout le service médical des deux régiments, dont le médecin-commandant Mangenot, du 95e, qui, né à Sarrebourg, se trouvait captif dans sa ville natale. Je quittai Sarrebourg le dernier, après avoir transporté mon poste de commandement successivement du toit de la caserne des Uhlans au cimetière, sur la route de Buhl, puis à la mairie de Sarrebourg, d'où je pus faire évacuer le lieutenant-colonel de Chaunac, du 95e, blessé, avec le médecin-capitaine Randon, qui restait le seul praticien de l’active dans ma brigade. Notre passage fut salué par quelques coups de feu tirés de derrière les volets. Nous ne fîmes aucune représaille.
La poursuite allemande fut enrayée par un barrage de l’artillerie du XIIIe C.A. et par une contre-attaque de la 25e division, général Delétoille, dirigée de Hesse sur le Rebersberg.

Les pertes
Ce fut par une admirable soirée, où le soleil couchant embrasait l’horizon, mêlé à des lueurs d’incendie, que le repli se fit méthodiquement derrière le canal de la Marne au Rhin - dont nous fîmes sauter les ponts derrière nous - sans que rien décelât le désordre d’une déroute; si bien que ce ne fût qu’arrivé à Xouaxange, où j’avais déjà couché le 17, que je fis remarquer à mon état-major - où se trouvait le lieutenant de Gramont, petit-fils du Ministre des Affaires étrangères en 1870, et dont le moral était demeuré intact - que la bataille de Sarrebourg était perdue, mais que la guerre n’était pas finie et que ce n’était là qu’une première manche.
Nous n’étions pas encerclés, nous avions conservé notre liberté de mouvements, et l’état-major de la 1re armée s’était replié de Blamont à Ramberviller. A la nuit tombante, on entendit, dans le lointain, les hymnes d’un caractère religieux, chantés par les soldats allemands, comme en 1870.
Nos pertes étaient lourdes, le 95e avait perdu 2 chefs de bataillon sur 3; au 85e les trois chefs de bataillon étaient tombés ; le colonel Rabier était blessé. Mes deux régiments avaient laissé aux mains de l’ennemi tout leur personnel médical et les brancardiers, c’est-à-dire la totalité des deux musiques. La moitié des compagnies était commandée par des sous-lieutenants. Un tiers de nos effectifs, deux tiers de nos officiers, étaient hors de combat, et l’appel des morts et des disparus était lugubre. Toute la jeunesse de cette partie de la France, qui en est le cœur et qui n’a jamais cessé d’être française, - au temps où Jeanne d’Arc allait y chercher le petit roi des Bourges pour lui rendre le royaume de France, - toute cette belle jeunesse était décimée. Elle s'était sacrifiée.


  • L'Express de l'Est et des Vosges
    7 août 1931

LUNEVILLE
Une équipe d’ouvriers est surprise par un express. - Une équipe d’ouvriers serbes travaillant au doublement de la voie Paris-Strasbourg, se rendait à son chantier en empruntant la voie ferrée, près d’Emberménil.
Trois des ouvriers, furent surpris par un express et tamponnés. Deux des malheureux, horriblement broyés, furent tués sur le coup.
Le troisième, blessé très grièvement, a été transporté à l’hôpital de Lunéville.
Les deux corps des ouvriers tués ont été mis en bière et conduits à la maison de Leintrey.
Ils seront fort probablement inhumés au cimetière de cette commune.


  • Le Messin
    24 novembre 1931

Grave accident de la route près d’Avricourt
DEUX BLESSÉS
Avricourt, 23 novembre. - (De notre correspondant particulier). - Un grave accident s’est produit, la nuit dernière, sur la route d’Avricourt à Moussey, à la bifurcation du chemin de Réchicourt. Pour une cause encore inconnue, l’ouvrier d’équipe Lucien Klein, 32 ans, de Moussey, rentrant chez lui à bicyclette, entra en collision avec une motocyclette venant de Dieuze, conduite par un militaire, qui se rendait en permission à Epinal. Tous deux furent grièvement blessés. Un médecin de Blâmont, qui vint à passer, transporta les deux blessés à l’hôpital de cette ville, où l’on constata chez Klein une fracture du genou et de la mâchoire. Le motocycliste a eu une jambe doublement fracturée. La gendarmerie de Réchicourt a ouvert une enquête pour établir les responsabilités. Les deux machines sont démolies.


  • Les Dernières nouvelles de Strasbourg
    6 février 1933

M. Pierre Sonntag, 66 ans, retraité à Gogney, regagnant à pied son domicile, fut accroché à la jambe gauche par une automobile, conduite par Mlle Jeanne Collot, 32 ans, sans profession, à Badonviller, qui se rendait à Sarrebourg. M. Sonntag fut projeté sur le sol, où il resta inanimé. Transporté à son domicile par un camion de passage, M. Sonntag, qui a subi une fracture de la jambe gauche et porte des ecchymoses à la tête, a été dirigé sur l’hôpital de Lunéville.


  • Le Messin
    1er décembre 1935

AVRICOURT
Un piéton blessé par une moto. - En traversant le village en direction d’Igney, le chef d'expédition Vendrolet, de la maison Bata, qui circulait en motocyclette, accompagné de sa femme, a pris en écharpe et projeté sur la route un sexagénaire, M. Auguste Petit, 65 ans. Le motocycliste lui-même fit une terrible embardée et fut si grièvement blessé à la tête qu’on dut l’hospitaliser à Blamont, ainsi que sa victime, également blessée à la tête. Mme Vendrolet s'en est tirée indemne. La motocyclette a été démolie. La gendarmerie a ouvert une enquête pour déterminer les responsabilités.


  • Les Dernières nouvelles de Strasbourg
    3 mars 1938

SAINT-GEORGES
Un automobiliste écrase un passant qui était étendu sur la route
Dimanche dernier, vers 9 heures, un mortel accident de la circulation s’est produit sur la route de Blamont à environ 1.500 mètres de notre localité.
M. Albert Coppin, de Sarrebourg, rentrait chez lui en auto venant de Montigny, près de Blamont, lorsque, tout à coup, il remarqua au milieu de la route une tache sombre qu’il prit pour une flaque d’eau. Il ne ralentit donc pas son allure. Quand il fut près de l’endroit, il constata qu’il s’agissait d’un homme qui était étendu sur la chaussée. N’ayant pu ralentir à temps, il happa l’homme et le traîna sur une distance d’environ 11 mètres, avant de pouvoir stopper. L’automobiliste s’occupa du blessé qui ne tarda cependant pas à expirer.
M. Coppin se rendit aussitôt après à St- Georges et informa par téléphone la gendarmerie de Réchicourt qui vint sur les lieux. Le Dr. Gandar, de Sarrebourg, qui avait été également appelé ne put que constater le décès consécutif à une lésion du crâne. La victime a pu être identifiée comme étant le domestique de culture Perrin Eugène, 34 ans, en service chez M. Eugène Adelé, à Gogney (Meurthe-et-Moselle).


  • Le Messin
    29 janvier 1939

400.000 francs de titres et 15.000 francs en billets dérobés à une propriétaire près de Nancy par d’audacieux malfaiteurs
Nancy, 26 janvier. - D’audacieux cambrioleurs, qui semblent appartenir à une bande organisée, viennent de commettre, à Blamont, un vol assez important. Ils se sont introduits la nuit dernière, au domicile d’une propriétaire, Mlle Lhote. Ils avaient eu soin, auparavant, de lancer des petits cailloux contre les persiennes de l’immeuble habité par la victime, afin de s’assurer qu’il n’y avait personne à l’intérieur.
Mlle Lhote, qui était en voyage, a constaté à son retour le vol qui se monte à une somme de 15.000 francs en numéraire et à près de 400.000 francs de titres. Les malfaiteurs, une fois leur coup réussi, se sont enfuis en automobile.


  • Bataville
    28 juin 1939

ELEVES DE LEINTREY (MEURTHE-ET-MOSELLE)
Dans un geste touchant, les élèves de l’école primaire de Leintrey, par Emberménil (M.-et-M.) avaient adressé au Ministre de la Défense nationale une lettre qui contenait 100 francs, provenant de la coopérative scolaire, pour aider à l’achat d’un avion.
Voici la réponse que M. Edouard Daladier vient d’adresser à nos petits compatriotes :
Mes chers petits amis, J’ai bien reçu votre lettre et les 100 francs que, tous ensemble, vous m’avez adressés pour m’aider à acheter un avion.
J’ai été très touché du geste que vous a dicté votre grand amour de la France. Je vous en félicite et vous remercie de votre don généreux. Les témoignages du fervent patriotisme des enfants de notre chère Lorraine me sont particulièrement précieux.
J’ai fait transmettre ces 100 frs à la Caisse autonome de la défense nationale comme contribution à l’achat d’un avion qui portera le nom de votre belle province.
Je vous adresse, mes chers petits amis, mes meilleures pensées.
Signé : DALADIER.


  • L'Ordre
    24 avril 1940

L’infanticide de Leintrey se suicide. - Mme Gadat, cultivatrice à Leintrey, arrêtée récemment pour avoir enterré clandestinement son huitième enfant, s’est étranglée dans sa cellule avec les lambeaux de son corsage, déchiré et roulé en corde. Agée de 34 ans, elle laisse sept enfants vivants


  • L'Écho de Nancy
    5 août 1940

Blessures par imprudence. - Un boulanger de Mignéville, M. Kauffmann Charles, est poursuivi pour infraction au code de la route et blessures par imprudence. Au cours d'une collision d'automobiles dont on lui attribue partie de la responsabilité, une personne qu'il transportait a été blessée.
L'affaire est remise à une audience ultérieure.


  • L'Écho de Nancy
    14 décembre 1940

TRIBUNAL CORRECTIONNEL
Audience du 11 décembre
Blessures par imprudence. - M. Kauffmann Charles, 30 ans, boulanger à Mignévillë, est poursuivi sous l'inculpation de blessures par imprudence et d'infraction au code de la route.
Conduisant sa voiture automobile, M. Kauffmann se dirigeait vers Blâmont. La nuit tombait. A côté du conducteur, se trouvait assis un de ses amis, M. Rousselot.
En arrivant à Bénaménil, M. Kauffmann, trompé par l’obscurité, rentra en collision avec un camion venant en sens inverse. Le choc fut très violent et MM. Kauffmann et Rousselot furent, tous deux, assez grièvement blessés.
Le prévenu affirme qu'il tenait correctement sa droite, contrairement à l'enquête de la gendarmerie qui le montre obliquant à gauche, dans un moment de brusque affolement.
L'affaire est renvoyée pour complément d'information.


  • Le Canada
    24 octobre 1945

Un village français qui n’a pas oublié l’héroïsme d’un Canadien
(par Maurice Desjardins)
YGNEY, Meurthe-et-Moselle, France, 26 septembre (Retardée. - C.P.) - Les habitants de ce petit village de la Lorraine se sont recueillis autour de la tombe du lieutenant Maurice Rousseau, de Montmagny, tué il y a un an par les SS alors qu’il accomplissait son dangereux métier de parachutiste à l'intérieur des lignes ennemies.
La cérémonie, simple et touchante, s’est déroulée en présence de Claude, frère du défunt, actuellement en mission d'affaires en France au compte de la Chambre de Commerce de Montmagny dont il est le président.
Capitaine au Régiment de la Chaudière en 1943, Maurice Rousseau renonça a son grade pour passer au 1er régiment des parachutistes canadiens, avec le grade de lieutenant. Son frère, Philippe, le suivit a quelques jours d’intervalle.
(Philippe fut tué dans la nuit du 5 au 6 juin, après avoir été parachuté en Normandie. En se rendant au point de rendez-vous à la tête de ses hommes, il se buta nez à nez avec une patrouille allemande. Les deux côtés ouvrirent le feu : le lieutenant Rousseau, un de ses hommes et plusieurs Boches restèrent sur le carreau.
Maurice, alors chargé de l’entrainement en Angleterre, était impatient d’aller au front pour venger son frère. Il obtint d’être affecté au S.A.S. britannique, détachement des commandos parachutés.
On avait justement besoin d’un officier parlant français pour une mission spéciale derrière les lignes allemandes. Maurice prit le commandement d'une bande de neuf parachutistes de la “Légion étrangère”. 5 Français, 2 Espagnols, un Anglais et un Allemand.
Dans la nuit du 9 au 10 septembre 1944, les dix hommes furent parachutés à Richicourt, en Lorraine allemande, village dont tous les Français avaient été expulsés en 1940. La mission consistait à couper les communications des troupes allemandes qui se repliaient devant les Américains.
L’atterrissage se fit à environ 500 mètres d’un chantier de construction de l’agence Todt, où des membres de la Hitler Jugend exécutaient des travaux nocturnes. Cinq des neuf hommes se perdirent et ne purent rejoindre le lieutenant Rousseau.
Après deux jours d'aventures, le lieutenant et les quatre hommes qui lui restaient arrivèrent à Igney. Le voyage se fit la nuit. Les hommes avançaient le long des haies, épiant les mouvements des Allemands. A Ygney, des maquisards les, dirigèrent vers le village voisin de Repaix, où le curé, M. l’abbé Senger, les cacha pendant quatre jours dans le clocher de son église Le presbytère était alors réquisitionné par des Allemands qui y logeaient.
Le curé et son frère prirent toutes sortes de risques pour ravitailler les parachutistes, montant dans des paniers des vivres qu’ils transportaient cachés sous d'amples manteaux.
Rousseau rencontra l'abbé Stutzman, curé de Domèvre, et chef de Maquis de la région, qui lui aida à exécuter sa mission. La mission terminée, Rousseau décida de partir vers les lignes américaines, à 20 kilomètres plus loin. Dans l'intervalle, des patriotes ont retrouvé les cinq qui manquaient à l'appel. Il fut convenu que tous repasseraient les lignes le 17 septembre.
L’abbé Stutzman, qui devait conduire le groupe vers les lignes, attendait dans un bois, et avait donné comme mot de passe de siffler les premières mesures de “La Madelon”.
Rousseau, pas très fort en musique, faillit être mis en joue par le brave abbé, mais se faisant violence, il réussit à siffloter tant bien que mal les quelques mesures qui le faisaient reconnaître.
Après avoir établi contact avec les Américains, Rousseau se mit à leur tête et les dirigea vers Ygney. Le groupe comprenait quelques chars légers et des auto-mitrailleuses. La bataille s’engagea, le lieutenant et ses hommes attaquant une extrémité du village pendant que les Américains s’occupaient de l’autre bout. Au cours de l’échauffourée, Rousseau tua un officier SS porteur de documents importants qui furent remis par la suite à la division Leclerc.
Dans le village, c’était le délire, car tout le monde croyait, à tort, que c’était la libération. A 5 heures de l’après-midi, les Allemands contre-attaquèrent, forçant les Américains à se replier. Rousseau se dirigeait à pied, avec ses hommes, dans la direction de Repaid, lorsqu’il se buta à une trentaine de SS.
Les parachutistes, entourés toutes parts, épuisèrent rapidement leurs munitions. Rousseau s’élançait pour lancer sa dernière grenade lorsqu’il reçut une balle explosive en pleine poitrine. Il expira pendant que les Allemands le transportaient à leur quartier.
Enterré d’abord par les Allemands à Vricourt, sa dépouille fut transportée récemment à Ygney et inhumée dans le cimetière paroissial, où les habitants s’étaient réunis aujourd’hui pour évoquer le triste anniversaire de cette mort héroïque.
Deux des parachutistes qui servirent sous les ordres du lieutenant Rousseau, Mazières et Gallemart, assistaient à la cérémonie, de même que le curé Senger et un guide de la division Leclerc.
« Un an déjà ! » s’écriait Madame Just Verdenal, dans une allocution prononcée au cimetière. “Si ce n’était la présence de Mazières avec son béret rouge, et toutes ces ruines au milieu desquelles nous vivons, je croirais avoir rêvé tous les tragiques événements de l’an dernier. Hélas non! C’est bien vrai, et pour m’en assurer il me suffit de voir autour de moi tous ces visages graves et recueillis. C’est qu’aujourd’hui dans notre pauvre, si pauvre chapelle temporaire, notre église ayant été démolie par la mitraille, tout ce qui reste des habitants d’Ygney se sont réunis autour de ceux qui furent mêlés de plus près aux jours terribles de l’an dernier et autour du frère du lieutenant Rousseau pour prier pour le repos de l’âme de celui qui, il y a si peu de temps encore (qu’est-ce qu’un an ?) était la avec nous, si jeune, si conquérant, si vivant! tous sont là, pour apporter encore une fois, en commun, le plus beau merci que nous puissions dire au lieutenant Rousseau pour son sacrifice, cette offrande de la sainte messe et de nos prières.”
Après la cérémonie, les villageois émus s’approchèrent de Claude Rousseau et chacun tint à lui offrir ses condoléances.


  • La Dépêche de l'Aube
    21 mai 1946

Le bûcheron est tué à coups de hache
Nancy. - On vient de retrouver dans les bols, près d’Avricourt (Meurthe-et-Moselle), le cadavre de l’ouvrier Fernand Perdriac, habitant Passavant, qui avait disparu depuis plusieurs jours du chantier forestier où il travaillait, à Remoncourt. Fernand Perdriac a été tué de trois coups de hache. L’arme du crime a été retrouvée près du cadavre. Il semble que le meurtre ait eu le vol pour mobile.


  • Le Télégramme de Brest et de l'Ouest
    19 juillet 1952

Un enfant de 10 mois battu à mort par l’amant de sa mère un vannier qui a pris la fuite
Nancy, 18. - Hier matin, vers 9 heures, certains habitants du petit village de Gogney (Meurthe et Moselle) étaient alertés par les cris de souffrance d’un enfant. Ceux-ci provenaient de la maison qu’habitent Vincent Bruckhart, 23 ans, vannier, et Henriette Weiss, sa maîtresse. Les voisins forcèrent la porte et découvrirent, gisant dans une pièce, le corps d’un bébé de 10 mois, meutri de coups, enfant naturel de Henriette Weiss. L’enfant, déjà dans le coma, fut transporté à l’hôpital de Nancy où il devait décéder le soir. Les gendarmes eurent rapidement la conviction que l’auteur de cet acte criminel était Burckhart, mais le vannier s’était enfui avant leur arrivée et n’a pas encore été retrouvé.

 

Mentions légales

 blamont.info - Hébergement : Amen.fr

Partagez : Facebook Twitter Google+ LinkedIn tumblr Pinterest Email