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1632 - Cession de villes alsaciennes

Gustave-Adolphe II de Suède entra dans la guerre de Trente Ans en 1630 par l'invasion de la Poméranie. Le 17 septembre 1731, il écrase à Breitenfeld les troupes de la Ligue catholique. En mars 1632, il envahit la Bavière, et sa victoire à Rain am Lech lui permet de s'emparer de Munich.

Lorsque Gustave Adolphe meurt à la bataille de Lützen le 16 novembre 1632 en menant une charge de cavalerie, son chancelier Oxenstiern et le général Gustave Horn continuent les opérations militaires, et à l'automne 1632, envahissent l'Alsace par Kehl. Le 1er septembre, Erstein est pillée, puis Obernai et Rosheim. Benfeld résiste mais capitule après 7 semaines de siège. Rouffach tombe le 21 novembre, Sélestat le 12 décembre, puis Colmar le 20 décembre 1632.
Horn quitte alors l'Alsace et le Rheingraf Otton termine la conquête par la prise de Thann et de Belfort.

Au début de 1633 toute l'Alsace est aux mains des Suédois, sauf les villes concédées au Duc de Lorraine par les négociations de Blâmont. Le comte de Salm, parti de Saverne, reprendra Haguenau aux Suédois, qui restera en sa possession malgré la défaite de l'armée lorraine à Pfaffenhoffen en août 1633. A l'automne 1633, l'armée Espagnole catholique du duc de Feria chassera de l'Alsace les troupes suédoises.


Bibliographie alsacienne
J. Noiriel - 1874

Après la prise de Benfeld, les Suédois s'emparèrent dans les derniers mois de l'année 1632, sans coup férir, de Marckolsheim et d'Epfig ; Châtenois et Dambach leur ouvrirent leurs portes et les villes de Molsheim et de Mutzig, frappées de stupeur et d'effroi, se soumirent à la première sommation ; cependant Schlestadt fit durant un mois entier une vigoureuse défense. La ville de Haguenau, convaincue de l'impossibilité d'une longue résistance et intimidée par les menaces du lieutenant colonel de Croneck, céda et ouvrit ses portes à l'ennemi. Le comte Hermann-Adolphe de Salm-Reiferscheid, grand-doyen du chapitre de Strasbourg et administrateur de l'évêché de cette ville, craignant pour Saveme et Dachstein le sort des autres villes d'Alsace qui venaient de tomber l'une après l'autre au pouvoir de ces impitoyables vainqueurs, se rendit, vers la fin de l'année 1632, à Blamont (1) où se trouvait le duc Charles IV de Lorraine, pour négocier avec ce prince la cession de ces places, sans préjudicier aux intérêts de l'évêché pour lequel il avait vainement imploré la protection de la France pendant le siège de Benfeld. Ces négociations se continuèrent pendant quelques jours, de l'agrément du grand-chapitre de Strasbourg, et se terminèrent le 31 décembre par une convention qui portait en substance que le comte de Salm-Reiferscheid, en sa qualité d'administrateur de l'évêché de Strasbourg, cédait au duc de Lorraine la place de Dachstein, la ville de Saveme et le château de Haut-Barr ; que ce prince s'engageait à conserver ces forteresses à l'évêché et à y jeter de fortes garnisons pour les défendre contre les Suédois, qui étaient alors la terreur de toute la contrée; que la somme de deux cent mille écus qu'il avait à prétendre de l'évêché pour les frais de la guerre que son oncle le cardinal de Lorraine, évêque de Strasbourg, avait été obligé de soutenir contre la ville de Strasbourg et le margrave de Brandebourg, son compétiteur à l'évêché, serait affectée à la solde de ces garnisons et remboursée à la fin de la guerre au duc Charles qui en ferait l'avance.
Pendant le cours de ces négociations le duc de Lorraine avait fait, au mépris des engagements qu'il avait contractés envers la France, un traité avec l'empereur d'Allemagne, par lequel il s'engageait à fournir au chef de l'empire toutes les troupes dont il pourrait disposer ; en revanche l'empereur lui avait cédé Haguenau et les autres villes impériales de la Landvogtei, pour le dédommager des dépenses qu'il avait faites au service de l'empire. Encouragé par les libéralités séduisantes du chef de l'empire, le duc fit en Lorraine, sous prétexte de résister aux Suédois, des levées de soldats, qui allèrent joindre le comte de Salm à Saverne et grossir l'armée impériale ; il changea la marche de ses troupes qui battaient à la française et leur imposa la batterie espagnole. Ce changement insignifiant aigrit Louis XIII et l'indisposa contre le duc. (2)

(1) Mémoires de Richelieu, tom. VIII de la 2e série des Mémoires sur l'histoire de France, collection Michaud et Poujoulat, pag. 528.
(2) Calmet, Histoire de Lorraine, tom. III, p. 222 


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