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de la Meurthe - Henri Lepage - 1843
VAUCOURT (VAULCOURT), village de l'ancien évêché de Metz, à
gauche du Sanon, chemin de grande communication n° 16 de
Lunéville à Bourdonnay, à 52 kilom. E. de Nancy, 22 N.-E. de
Lunéville, chef-lieu de l'arrond., 16 N.-O. de Blâmont,
chef-lieu de canton. Pop. : 351 hab., 33 élect. cens., 10 cons.
mun., 85 feux. Nombre d'enfants : 70 en hiver, 40 en été. Surf.
territ. : 629 hect. ; 446 en terres lab. ; 109 en prés, 9 en
bois. Lettres par Blâmont.
Anc. pop. : 1802, 287 hab ? ; 1822, 360 hab., 88 feux. - Anc.
div. : 1756, juridiction, subdélégation et gén. de Vic, cout. de
l'évêché : 1790, canton de Bénaménil, dist. de Lunéville. - Spir.
: Ann. d'Emberménil, dio. de Metz.
L'origine de ce village est assez ancienne: en 1275, les abbés
et religieux de St.-Benoît- en-Voivre, déclarent avoir
accompagné Thibaut. Ce village, dont il n'est fait mention dans
aucun autre titre, appartenait au grand-maître de Gelucourt ;
les habitants devaient au roi une redevance d'un gros et d'une
poule chacun, pour droit de garde.
Les communes de
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VAUCOURT. Je n'ai
trouvé aucun ancien document relatif à cette localité; on lit
seulement, dans les comptes du domaine de Lunéville à la date de
1588 : « Le village de Vaucourt appartient aux sieurs de Barbay
et de Guermange par moitié. Ne paient les sujets autres
redevances à Monseigneur (le duc), sinon, de garde ancienne,
chacun un gros et une geline, excepté l'homme veuf, qui ne paie
point de geline. "
On voit, par un procès-verbal de visite & l'église de Vaucourt,
dressé en 1718, par l'archiprêtre de Marsal, qu'à cette époque
M. Maguin, conseiller an Parlement, y était seigneur haut,
moyen et bas justicier ; le commandeur le Gelucourt avait un 12e
dans la moitié de la seigneurie. La communauté se composait
d'environ 20 familles et 115 communiants.
Le 19 janvier 1778, Balthazard Viotel de Saint-Victor, seigneur
de Thiraucourt, comme fondé de procuration de Marie-Antoinette
Viotel de Saint-Victor, veuve de Claude-François Breton, vivant
doyen des professeurs de L'Université de Nancy; de Marie-Anne
Viotel de Saint-Victor, veuve de François Bezin, avocat au
Parlement, etc., fait ses foi et hommage pour la terre et
seigneurie d'Arracourt et un 32e dans les droits seigneuriaux de
celle de Vaucourt.
Vaucourt, qui avait été annexé à Xousse en 1802, en a été
détaché par décret du 3 juillet 1811, et annexé à Xures. Il a
été érigé en succursale par décret du 31 mai 1840.
Patron, saint Remy.
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VÉHO
(WIHOTH, WEHOZ), village de l'ancien évêché de Metz, à droite de
Leintrey, à 51 kilom. S.-E.-E. de Nancy, 21 E. de Lunéville,
chef-lieu de l'arrond., 11 O. de Blâmont, chef-lieu de canton.
Pop. : 334 hab., 33 élect. cens., 10 cons. mun., 88 feux. Nombre
d'enfants : 54 en hiver, 14 en été. Bureau de bienfaisance.
Surf, territ.: 632 hect. en terres lab., 150 en près, 6 en
vignes, 119 en bois. L'hectare semé en blé peut rapporter 13
hectol., en orge et avoine 18, en seigle 12; plante en vignes
50. Bêtes à cornes. Lettres par Blâmont.
Anc. pop.: 1802, 275 hab.; 1822, 311 hab., 76 feux. - Anc. div.:
1756, châtellenie de Lagarde, juridiction, subdélégation et gén.
de Vic, cout. de l'évêché; 1790, canton de Leintrey, dist. de
Blâmont. -Spir. : Dio. de Metz.
Ce village est ancien, car il en est question, sous le nom de
Vihoth, dans un litre de 1034, relatif à l'abbaye de St.-Remy de
Lunéville. En 1512, Bertrand de Baccarat donna à Henri de
Blâmont le fief qu'il avait à Vehoz. En 1596, Thiébaut de
Blâmont engagea à Jean de Fléville la grande et petite Vého.
C'est à Vého que naquit, en 1750, le célèbre abbé GREGOIRE,
président du corps législatif, évêque constitutionnel de
Loir-et-Cher, comte, sénateur et membre de l'Institut national
depuis sa création.
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VÉHO: Plusieurs
titres de l'abbaye de saint-Remy de Lunéville, dont le premier
de 1034, font mention du village de Veho (Wihoth), où les comtes
Herman et Godefroy avaient donné à celle abbaye quatre manses et
un bois.
Les habitants de ce village, conjointement avec ceux de Fréménil,
étaient obligés d'aller quérir jusqu'à Cirey les bauchons qu'il
convenait avoir pour couvrir le pont de Domjevin toutes les fois
qu'il en avait affaire, soit qu'on le refit à neuf ou autrement,
en échange de quoi ils ne payaient aucun passage à Domjevin,
comme les autres villages du comté de Blâmont." (Dom. de
Blâmont.)
Vého était autrefois annexe de Leintrey et dépendait de
l'archiprêtré de Marsal. La collation de la cure appartenait aux
chanoines réguliers de Domèvre, qui la faisaient desservir par
un de leurs religieux; ils y étaient aussi décimateurs.
On voit, par un procès-verbal de visite de cette paroisse, qu'en
1705, il y avait 90 communiants.
Vého a été érigé en succursale en 1802, avec Reillon pour
annexe. Celle dernière commune a été depuis annexée à Blémerey.
Patron, saint André.
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VERDENAL (VARDENAL, VARDENAY), village de l'ancien évêché de
Metz, à droite de la Vezouse, à 58 kilom. S.-E.-E. de Nancy, 28
E. de Lunéville, chef-lieu de l'arrond., 3 S.-O. de Blâmont,
chef-lieu de canton. Pop. : 355 hab., 36 élect. cens., 10 cons.
mun., 90 feux. Nombre d'enfants : 64 en hiver, 40 en été. Bureau
de charité. Surf. terrir. : 654 hect. ; 414 en terres lab., 60
en prés, 124 en bois. Tuilerie, four à chaux. Ecart :
Grandseille. Lettres par Blâmont.
Anc pop. : 1710, 24 hab., 13 gar. ; 1802. 224 hab. ; 1922, 323
hab., 66 feux. - Anc. div. : 1594 et 1710, prév. de Lunéville,
bail. de Nancy : 1751, bail. de Blâmont, maît. de Lunéville, gén.
de Nancy, cout. de Lorraine : 1790, canton et dist. de Blâmont.
- Spir. : Doy. d'Amenoncourt, dio. de Metz.
Le village de Verdenal, qui ressortissait par appel au buffet de
la Pierre-hardie, à St.-Dié, dépendait du marquisat de
Grandseille. En 1592, Jean de Blâmont promit de racheter la
ville de Vardenay, qu'il avait engagée au chapitre de St.-Dié.
L'église de Verdenal a été reconstruite en 1832. Il y a un
pèlerinage en l'honneur de saint Langueur, que l'on invoque pour
les enfants malades. Les offrandes bizarres qu'on lui apporte
consistent en un oeuf, un oignon, de la cire, du chènevis, etc.
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VERDENAL. J'ai
rappelé, à l'article Hablainville, un titre de 1329, où il est
fait mention du village de Verdenal.
Des lettres patentes de Léopold, du 9 juillet 1724, portent: «
Le sieur René-François du Châtelet, l'un de nos chambellans et
lieutenant des chevaux-légers de notre garde. nous a fait
remontrer que le dernier juillet 1392, Jean, comte de Blâmont,
laissa, à titre d'engagement, aux doyen et chapitre de
Saint-Dié, le village de Vardenal, pour une somme de 1,200
francs, lequel village il tenait d'Henri, comte de Blâmont, son
frère, et du chapitre Notre-Dame de la même ville, auxquels il
avait, pour ce, engagé d'autres biens, ainsi qu'il est porté au
titre de 1392 (il est au Cartulaire de Lorraine, Blâmont
domaine); duquel village, qui se trouve enclavé dans le
marquisat de Grandseille, appartenant au suppliant, ledit
chapitre jouit encore à présent, le rachat n'en ayant jamais été
fait; et comme ce droit peut être par nous exercé, comme
propriétaire et souverain du comté de Blâmont, il nous a fait
supplier le subroger en notre lieu et place. A quoi inclinant...
nous lui cédons tous. nos droits pour le rachat dudit
engagement... » (L. P. 1724.)
Voici, d'après un étal des revenus du chapitre de Saint-Dié dans
la prévôté dite de Chaumontois (1623), quels étaient les droits
seigneuriaux dont ce chapitre jouissait à Verdenal: « Les
venerables, doyen et chapitre de Sainct Diey sont seigneurs
haults justiciers, moyens et bas audit Vardenal, seuls et pour
le tout, IIz y ont maire, eschevin, sergent et banvards qu'ilz
font creer par chacun an, et se terminent par devant lesdicts de
justice toutes causes et actions personnelles et reelles, les
appellations revenantes en dernier ressort au buffet desdicts
venerables...
« A leurs officiers en la mairie de Sainct Diey appartient la
confection des proces criminels des habitans dudict Vardenal, et
se fait l'execution des delinquans audict Sainct Diey.
« Les habitans dudict Vardenal (fors ceux de la rue de
Herbeviller) doivent annuellement, à cause de l'hommage, chacun
une geline,
« Le droil d'entrée de ville est de 40 frans, moitié ausdits
venerables et l'autre moitié aux habitans.
« Les rentes des bestes tirantes se payent à la Sainct Remy à
raison de dix messains vallans 15 deniers, pour chacune beste,
et vault la charrue dix gros.
« Les vaches laictantes avec toutes bestes oysenses doivent
annuellement 4 sols.
« Les manouvriers doivent annuellement chacun 6 blans (il y
avait 15 manouvriers, 8 charrues entieres et 5 demi-charrues).
« Tous laboureurs doivent annuellement, à cause de la wouerie,
trois bichets avenne par conduict. Doivent pareillement les
manouvriers deux bichets avenne..
« Les sujects manans et habitans en la franche rue dicte de
Herbeviller, doivent chacun an 3 frans un blan... Doivent aussy
six quarterons avenne, et neuf chappons assignés sur leurs
maisons... » (Coll. St.-G. et P.)
On Lit dans les comptes du domaine de Blâmont, à la date de 1634
: « Quoique Vardenal soit du district de Luneville et point du
comté de Blamont, néanmoins les habitants dudit lieu ne laissent
de venir en armes toutes les fois que l'ou fait justice audit
Blâmont, ainsi que ceux de Migneville, auxquels on donne les
miches comme à ceux de Montreux. »
Ce village fut à peu près entièrement dépeuplé pendant les
guerres du XVIIe siècle: en1645 et 1646, il n'y avait plus qu'un
seul habitant avec le maire. (Dom. de Blâmont.) En 1713, on n'y
comptait encore que 77 communiants.
Verdenal, qui dépendait de l'archiprêtré de Marsal, a été érigé
en succursale en 1802, avec Chazelles pour annexe.
Patron, saint Etienne (Invention).
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