Le Matin
Lundi 24 mai 1937
Un radiesthésiste de Dijon fait découvrir dans les environs de
Nancy le cadavre d'un garçonnet disparu depuis dix jours
NANCY, 23 mai. (Dép. Fournier). Le 12 mai, un
instituteur de Blamont (Meurthe-et-Moselle) menait ses élèves en
promenade dans les bois lorsque, entre Domevre et Blamont. il
s'aperçut que le jeune Charles Wilhem. âgé de 13 ans, s'était
égaré.
Depuis lors, de multiples recherches avaient été faites,
notamment par la gendarmerie et tous les journaux locaux avaient
signalé cette étrange disparition. Or, lisant l'un d'eux, un
radiesthésiste de Dijon s'intéressa à cette affaire et définit
très exactement l'endroit où l'enfant se trouvait.
Se basant sur ces données, on entreprit de nouvelles recherches
et le cadavre du garçonnet fut trouvé cet après-midi à l'endroit
précis que désigna le radiesthésiste.
Mardi 25 Mai 1937
Comment fut retrouvé le corps de l'écolier disparu au cours
d'une promenade
Le radiesthésiste de Dijon grâce auquel les recherches
aboutirent nous explique son procédé
[Du correspondant particulier du « MATIN »]
Nancy, 24 mai. - Par téléphone. - On sait qu'on a découvert,
hier, dans la Vezouse, grâce aux indications données par un
radiesthésiste de Dijon, le corps de Marcel-Charles Wilhem, 12
ans,
demeurant chez sa mère, à Blamont, qui avait disparu le 12 mai,
entre Domèvre-sur-Vezouze et Verdenal, au cours d'une promenade
des enfants de l'école dirigée par l'instituteur.
Toutes les recherches entreprises étaient restées vaines lorsque
vendredi, M. Wilhem, boucher à Lunéville. oncle de l'enfant,
reçut une lettre d'un radiesthésiste. M. A. Doret. 42, rue des
Perrières à Dijon, qui lui disait qu'ayant appris, par le
journal. la disparition de son neveu, il avait immédiatement «
sollicité à distance le secours des ondes électromagnétiques ».
Dans sa lettre, M. Moret déclarait qu'il voyait le corps dé
l'enfant couché dans un trou de la Vezouze, à 2 m. 50 de
profondeur, à proximité d'un affluent de la rivière. le Vacon,
et la voie de chemin de fer départemental de Lunéville à
Badonviller.
Ii ajoutait qu'à cet endroit les rives de la Vezouze sont assez
abruptes, ce qui est exact. L'oncle du garçonnet communiqua
aussitôt la lettre à la gendarmerie et le capitaine Barbé,
commandant la section de Lunéville, désireux de ne négliger
aucun moyen de retrouver le pauvre enfant, résolut
d'orienter les investigations dans la direction indiquée. Il se
rendit avec plusieurs de ses hommes à Domèvre et, de là, sur les
rives, de la Vezouze. Spontanément. plusieurs habitants de la
commune, notamment le maire, M. Morquin, ainsi que des habitants
de Blamont vinrent se mettre à sa disposition. Une barque fut
amenée et, pendant quatre heures, on explora le fond de !a
rivière mais les recherches n'aboutirent pas.
Le mystère qui entourait la disparition du petit Wilhem
demeurait donc entier lorsque, hier soir, vers 10 heures, un
garde forestier, qui avait repris les recherches, aperçut
flottant, à quelques centaines de mètres au-dessous de l'endroit
indiqué par M. Doret. le corps couvert de vase du petit Wilhem,
qui avait sans doute été retenu dans le fond très bourbeux de la
rivière et qui, depuis vendredi était remonté à la surface.
Ces renseignements nous ont été confirmés la gendarmerie de
Blamont.
Les déclarations de M. Doret
[du correspondant particulier du « MATIN »]
Dijon. 24 mai. - Par téléphone. - Le radiesthésiste M. Albert
Doret, qui avait envoyé à la famille divers renseignements qui
permirent de retrouver le corps du jeune Wilhelm. est un employé
des postes de Dijon.
Il nous a dit comment il avait été amené à effectuer les
recherches qui aboutirent a une découverte du petit cadavre :
- C'est par un journal du 19 mai, nous a-t-il dit, due j'appris
la disparition du garçonnet. Je pensai aussitôt à le rechercher
à t'aide de mon pendule. Je découvris rapidement qu'il était
mort noyé dans une rivière. Le soir, je poursuivis mes
recherches pour les approfondir. J'écrivis aussitôt aux parents
dé l'enfant pour me rendre compte de la valeur de mes
découvertes
Voici d'ailleurs mes notes
Et, ici, M. Doret nous montra une coupure sur laquelle on
pouvait lire : couché mort à 2 m. 70. 500 à 600 mètres en amont
du confluent de la Vezouze et du Vacon Disparu à 19 h. 15.
Le radiesthésiste déplie ensuite une carte d'état-major dé la
région de Lunéville.
- L'enfant se trouvait exactement ici, ajouta-t-il.
- Comment avez-vous pu exactement définir tous ces
renseignements ?
- Il n'y a pas de règles absolues. Je travaille suivant des
méthodes personnelles, D'ailleurs cette science n'en est qu'à
ses débuts Néanmoins, je suis heureux d'être arrivé à un
résultat probant susceptible de combattre un peu le scepticisme
qui s'oppose au développement de cette science merveilleuse
qu'est la radiesthésie.
Il n'y a d'ailleurs qu'un an que M. Doret s'adonne à des
recherches. Cependant, dès 1914. il se sentait sensible à la
Baguette du sourcier, mais il n'avait pas poursuivi ses essais.
L'an dernier.
il décida, propos de recherches d'écritures, de recourir à la
radiesthésie.
Il se rendit à Lyon où il se fit initier par le père Gairal de
Serézin. Depuis, M. Doret s'adonne à la radiesthésie plusieurs
heures par jour.
- Je lis mon journal le pendule à la main.
Notre interlocuteur nous cité alors plusieurs faits qu'il avait
prévus mais qu'il n'avait pas rendus publiés.
La Revue
scientifique du Limousin
1936-1938 Un succès
manifeste de "Téléradiesthésie" :
Un écolier avait disparu au cours d'une promenade, il est
retrouvé noyé à l'endroit précis qu'avait
indiqué un radiesthésiste de Dijon.
Le numéro du 14 mai 1937 du journal Le Matin signalait que le
jeune Marcel-Charles Wilhem, 12 ans, demeurant chez sa mère à
Blamont, avait disparu le 12 mai entre Domèvre-sur-Vezouze et
Verdenal, au cours d'une promenade des enfants de l'école,
dirigée par l'instituteur, et faisait paraître une photo de
l'enfant.
Or, voici ce que nous apprend le correspondant particulier du
Matin (journal Le Matin, 25 mai) :
« Depuis plusieurs jours toutes les recherches entreprises
étaient restées sans résultat lorsque M. Wilhem, boucher à
Lunéville, oncle de l'enfant, reçut une lettre d'un
radiesthésiste de Dijon qui lui disait que grâce à la «
radiesthésie» il situait très bien le corps de l'enfant décédé à
tel endroit dans la rivière la Vezouze.
« L'oncle du garçonnet communiqua aussitôt la lettre à la
gendarmerie et le capitaine Barbé, commandant la section de
Lunéville, désireux de ne négliger aucun moyen de retrouver le
pauvre enfant, résolut d'orienter les investigations dans la
direction indiquée. Il se rendit avec plusieurs de ses hommes à
Domèvre, et de là sur les rives de la Vezouze. Spontanément,
plusieurs habitants de Blamont vinrent se mettre à sa
disposition. Une barque fut amenée et pendant quatre heures on
explora le fond de la rivière, mais les recherches n'aboutirent
pas.
« Le mystère restait donc entier lorsque le 23 mai, vers 18
heures, un garde forestier qui avait repris les recherches
aperçut flottant à l'endroit exact indiqué par le
radiesthésiste, le corps du petit Wilhem qui avait été sans
doute retenu dans le fond boueux de la rivière et qui, depuis
les recherches, était remonté à la surface. »
Une telle réussite se passe de commentaires. Néanmoins, pour
l'édification de nos lecteurs, nous tenons à reproduire la
lettre du radiesthésiste de Dijon adressée à M. Wilhem, boucher
à Lunéville, oncle de l'enfant : Le ton de cette lettre nous
montre tout le sérieux de l'expérience en même temps que le
parfait désintéressement de son auteur, qui, à l'aide d'une
simple carte et d'un pendule, oscillant à plus de 250 kilomètres
a réussi en quelques instants à pénétrer l'angoissant mystère :
Dijon, le 19 mai, 1937.
« MONSIEUR,
« Je vois aujourd'hui sur l'Est Républicain, la disparition du
jeune Wilhem, de Blamont, votre neveu.
« Faisant beaucoup de radiesthésie, c'est donc par le pendule
que j'essaie de retrouver les personnes disparues ; ceci à titre
humanitaire, et non pour obtenir la prime que vous annoncez au
cas où une indication vous permettrait de retrouver votre cher
disparu.
« Mon pendule m'indique que le petit est couché et décédé, qu'il
se trouve dans la Vezouze, à environ 5 à 600 mètres au nord du
confluent du Vacon, près d'une grande boucle faite par la
Vezouze. A cet endroit, je trouve 2 mètres 50 à 2 mètres 80
d'eau et que les bords de la rivière sont à pic, dans le genre
d'un bief de moulin.
« Si mes recherches sont exactes, je trouve que le petit serait
tombé à l'eau vers 19 heures 15, le jour de sa disparition, en
allant de Domèvre à Blamont.
« Je souhaite de tout coeur me tromper pour le petit et toute
votre famille et que vous retrouviez vivant votre neveu ; mais
au cas contraire, je vous demande simplement de bien vouloir me
faire connaître le résultat de vos recherches et l'issue fatale
de cette disparition, pour ma satisfaction et mon instruction
personnelles uniquement.
« Bien que je n'aie pas l'honneur de vous connaître, je serai
très heureux si j'ai pu vous être utile.
« Espérant vous lire bientôt, je vous prie de croire, cher
Monsieur, à l'expression de mes sentiments dévoués.
A. DORET.
« 42, rue des Perrières, Dijon.»
Tous nos compliments à ce brillant radiesthésiste qui après les
succès éclatants de l'abbé Monnet, de Joseph Treyve de Moulins
et de tant d'autres nous démontre une fois de plus par les faits
la valeur de la Téléradiesthésie.
La Revue spirite,
1er juillet 1937
LA RADIESTHESIE DEMONTREE
Nous devons à l'obligeance d'un de nos fidèles abonnés, diverses
coupures de « L'Est Républicain », par lesquelles ce grand
quotidien a fait connaître à ses lecteurs la remarquable «
détection » d'un radiesthésiste dijonnais, M. Albert Doret, qui
a pu retrouver, à l'aide de son pendule, le corps d'un garçonnet
de Blâmont. Voici en quels termes le fait est rapporté :
Lunéville, 24 mai. - Nous annoncions que, grâce aux indications
envoyées par un radiesthésiste de Dijon, le cadavre du petit
Marcel-Charles Wilhem avait été découvert dans la Vezouze, à
l'endroit précisément désigné par le pendule
Une aussi parfaite réussite et une démonstration aussi
définitive de l'influence des ondes électromagnétiques se
passent de commentaires.
Nous tenons, néanmoins, pour l'édification de nos lecteurs, à
reproduire la lettre du radiesthésiste de Dijon, adressée à M.
Wilhem, boucher à Lunéville, oncle de l'enfant disparu et
retrouvé mort.
Le ton de cette lettre montre tout le sérieux de l'expérience en
même temps que le parfait désintéressement du savant qui, à
l'aide d'une simple carte et d'un pendule, oscillant à plus de
deux cent cinquante kilomètres de distance, a réussi, en
quelques instants, à pénétrer l'angoissant mystère.
Dijon, le 19 mai 1937. Monsieur, Je vois aujourd'hui, sur «
L'Est Républicain », la disparition du jeune Wilhem, de Blâmont
.votre neveu.
Faisant beaucoup de radiesthésie, c'est donc par le pendule que
j'essaie de retrouver les personnes disparues ; ceci à titre
humanitaire et non pour obtenir la prime que vous annoncez au
cas où une indication vous permettrait de retrouver votre cher
disparu.
Mon pendule m'indique que le petit est couché et décédé ; qu'il
se trouve dans la Vezouze, à environ 5 à 600 mètres au nord du
confluent du Vacon, près d'une grande boucle faite par la
Vezouze. À cet endroit, je trouve 2 m. 50 à 2 m. 80 d'eau et que
les bords de la rivière sont à pic, dans le genre d'un bief de
moulin.
Si mes recherches sont exactes, je trouve que le petit serait
tombé à l'eau, vers 19 h. 15, le jour de sa disparition en
allant de Domêvre à Blâmont.
Je souhaite de tout cœur me tromper pour le petit et toute votre
famille et que vous retrouviez vivant votre neveu ; mais, au cas
contraire, je vous demande simplement de bien vouloir me faire
connaître le résultat de vos recherches et l'issue fatale de
cette disparition, pour ma satisfaction et mon instit non
personnelles uniquement
Bien que je n'aie pas l'honneur de vous connaître, je serai
très heureux si j'ai pu vous être utile.
Espérant vous lire bientôt, je vous prie de croire, cher
Monsieur, à l'expression de mes sentiments dévoués.
A. DORET,
42, rue des Ferrières, Dijon.
Les obsèques du petit Wilhem ont été célébrées ce matin en
présence d'une nombreuse assistance profondément émue.
Les petits camarades du pauvre enfant suivaient le cortège les
bras chargés de fleurs. A Blâmont on ne s'entretient que des
révélations du radiesthésiste de Dijon, dont on considère
l'intervention comme un phénomène déconcertant, un véritable
miracle. - F. R.
Le lendemain, sous le titre sensationnel : « Une Victoire pour
la Radiesthésie », L'Est Républicain a rapporté la très
intéressante entrevue de l'un de ses collaborateurs M. René
Guerriet avec M. Albert Doret :
Dès que nous nous présentons et indiquons à M. Doret le but de
notre visite, ainsi que le résultat de son expérience, il nous
répond modestement :
- Cela ne m'étonne point et, voyez-vous, je m'attendais à avoir
des nouvelles, hélas ! tristes, car je savais...
M. Albert Doret est un homme de quarante ans qui n'a pas du tout
l'air d'un sorcier et qui raisonne avec une sûreté et une
aisance remarquables. Son regard est d'un bleu pâle, pénétrant,
et si ses moustaches blondes, taillées à l'américaine, ne lui
donnaient pas une physionomie moderne, on lui trouverait
peut-être quelque chose de singulier. Sans doute, l'acuité de ce
regard...
Mais, très aimablement, M. Doret nous invite aller bavarder dans
son appartement.
- Oui, nous dit M. Doret, j'avais lu la nouvelle de celle
disparition sur « L'Est Républicain ». Après déjeuner, j'ai pris
mon pendule et j'ai trouvé que l'enfant était décédé.
Le soir, quand je suis rentré de mon bureau, j'ai pris une carte
d'état-major de la région de Lunéville et j'ai effectué ainsi de
nouvelles recherches sur plan et en relation avec la
photographie de l'enfant.
Il m'a fallu trois recoupements pour trouver le point que j'ai
piqué exactement, là, sur la carte.
J'ai cherché d'abord sous-terre, puis, finalement sous l'eau et
j'ai trouvé enfin, comme je l'ai indiqué à M. Georges Wilhem, la
position du corps du malheureux petit... Evidemment, ceci me
peine, mais je sens tout de même que j'ai rendu service aux
parents en les orientant vers le lieu où fut découvert le corps
du petit garçon.
M Doret nous déclare que la radiesthésie n'est pas pour lui une
profession ; il la considère comme une science qu'il pratique à
ses moments de loisirs, simplement pane qu'il a la foi en elle.
M. Doret avait eu, en 1914, car il a fait la guerre dans
l'infanterie, ce qui lui valut la Légion d'honneur et la Croix
de guerre, l'occasion, au cours d'un cantonnement aux environs
de Reims, de remarquer une certaine sensibilité de
radiesthésiste, an cours de recherches d'une nappe d'eau.
Ce n'est que depuis 1936 que M. Doret s'occupe de
téléradiesthésie. Il a d'abord étudié les traités scientifiques,
ensuite, le révérend père Gérald de Sarrazin lui donna des
leçons. Peu à peu, avec de l'entraînement, il arriva à situer à
distance, par exemple, l'emploi du temps des siens.
Il nous cite également un fait : lorsqu'un officier supérieur
arriva dans la garnison, il indiqua à l'un de ses camarades
l'interrogeant pour l'éprouver, le signalement de l'officier,
avec la blessure que ce dernier portail à une jambe.
Plus tard, il fit partie du groupe radiesthésique de Dijon et
effectua des expériences étonnantes. Modeste, il n'en parla qu'à
ses intimes et c'est ainsi qu'il indiqua la catastrophe du «
Hindenburg ».
M. Doret nous apprend qu'il existe diverses méthodes de
téléradiesthésie. néanmoins, s'il emploie parfois les méthodes
des grands chercheurs, il a aussi sa méthode à lui. Evidemment,
de celle-ci, qui lui est personnelle, il nous demande, pour
l'instant de ne pas parler, car d'après lui, elle n'est
peut-être pas au point.
« La téléradiesthésie et la radiesthésie exigent que le
manipulateur du pendule soit complètement isolé, maître de soi.
En un mot, il doit être neutre et ne penser à rien. Il faut,
ajoute-t-il, beaucoup d'intuition, envisager tout ce qui se
produira et passer en revue toutes les hypothèses, avoir une
sensibilité à un très haut degré.
La radiesthésie n'est pas permise à tous les sujets ; il faut
avant tout que leurs centres nerveux soient sains. Tout change,
suivant celui qui pratique le pendule ! A la base, il y a un don
de divination, qui sert dans les champs des expériences pour de
réelles découvertes.
« La Revue Spirite » qui, depuis si longtemps a ouvert ses pages
à la radiesthésie, dont les démonstrations ne peuvent que servir
demain la thèse qu'elle défend, enregistre ce nouveau fait dont
l'importance douloureuse ne pourra qu'impressionner les plus
sceptiques
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