Rapports et
délibérations - Conseil général du Département de la Meurthe et
Moselle
1920
LISTE DES COMMUNES AYANT
ÉTÉ L'OBJET DE DÉCORATIONS OU DE CITATIONS POUR LEUR BELLE
CONDUITE AU COURS DE LA GUERRE
Décrets attribuant la croix
de la Légion d'honneur aux villes de Longwy et de Nancy.
Journal officiel du 21 septembre 1919.
Le Président de la République Française,
Sur le rapport du président du Conseil, ministre de la Guerre,
et du ministre de l'Intérieur ;
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852;
Le Conseil de l'ordre entendu,
DÉCRÈTE :
ART. 1. - La croix de chevalier de la Légion d'honneur est
conférée à la ville de LONGWY, pour le motif suivant :
« Sentinelle avancée à quelques kilomètres de la frontière, a eu
l'honneur de jouer un rôle important aux grandes heures de
l'histoire.
« A fait preuve, en résistant à l'envahisseur de 1914, du même
héroïsme que pendant les trois sièges de 1792, 1815, 1870. N'a
succombé que sous l'effet d'un lourd bombardement, dont elle a
vivement souffert, après avoir retenu devant elle d'importantes
forces ennemies.
« A subi fièrement pendant plus de quatre ans le joug de
l'ennemi exaspéré par sa belle résistance. »
ART. 2. - Le président du Conseil, ministre de la Guerre, le
ministre de l'Intérieur et le Grand Chancelier de la Légion
d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de
l'exécution du présent décret.
Fait à Paris, le 20 septembre 1919.
Signé : R. POINCARÉ.
Le Ministre de l'Intérieur, Signé : J. PAMS
Le Président du Conseil, Ministre de la guerre, Signé : G.
CLEMENCEAU.
Vu pour exécution :
Le Grand Chancelier de la Légion d'honneur, Signé : Général
DUBAIL.
Journal officiel du 13 octobre 1919.
Le Président de la République Française,
Sur le rapport du président du Conseil, ministre de la Guerre,
et du ministre de l'Intérieur,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852;
Le Conseil de l'ordre entendu :
DÉCRÈTE :
ART. 1. - La Croix de chevalier de la Légion d'honneur est
conférée à la ville de NANCY, pour le motif suivant :
« Ville dont l'ardent patriotisme s'est affirmé magnifiquement
au cours des épreuves de la guerre.
« Directement menacée, a assisté avec le plus beau courage à la
bataille du Grand Couronné livrée pour la défendre; bombardée
par avions, puis par pièces à longue portée, n'a jamais, malgré
toutes les souffrances, perdu son sang-froid.
« A bien mérité du pays (Croix de guerre). »
ART. 2. -- Le président du Conseil, ministre de la Guerre, le
ministre de l'Intérieur et le Grand Chancelier de la Légion
d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de
l'exécution du présent décret.
Fait à Paris, le 11 octobre 1919.
Par le Président de la République :
R. POINCARÉ.
Le Président du Conseil, Ministre de la Guerre, Georges
CLEMENCEAU.
Le Ministre de l'Intérieur, J. PAMS.
Vu pour exécution :
Le Grand Chancelier de la légion d'honneur, Général DUBAIL.
Communes ayant fait l'objet
d'une citation à l'ordre de l'Armée
Journal officiel du 23
novembre 1919.
Le Président du Conseil, ministre de la Guerre, cite à l'ordre
de l'armée :
La ville de PONT-A-MOUSSON : Sur la ligne de feu pendant quatre
années, a subi stoïquement des bombardements incessants.
Sa population, cruellement éprouvée, n'a jamais désespéré,
malgré la constante menace de l'ennemi.
Paris, le 18 octobre 1919.
Georges CLEMENCEAU.
Journal officiel du 13 juillet 1920.
Le Ministre de la Guerre cite à l'ordre de l'armée :
La ville de LUNÉVILLE : Ville d'extrême frontière, qui eut à
subir les horreurs de l'invasion allemande et dont la
population, après avoir gardé pendant l'occupation une attitude
digne d'éloges, continua, après sa libération et malgré le
voisinage des lignes, à vivre et à travailler normalement
jusqu'à la fin des hostilités, donnant ainsi, malgré ses deuils
et ses souffrances, le plus bel exemple de courage et
d'endurance.
La ville de GERBÉVILLER. : Vieille cité lorraine qui, de par sa
position avancée, fut, dès le mois d'août 1914, une des
premières victimes des hordes ennemies, payant de sa destruction
et du martyre de ses habitants, la vaillante résistance de ses
défenseurs et le patriotisme ardent de sa population, dont
l'attitude calme et hère restera un des plus beaux exemples de
dévouement et d'abnégation.
La ville de BADONVILLER : Ayant eu à supporter, au début des
hostilités, les souffrances de l'occupation et la destruction
systématique de l'envahisseur, sut conserver ensuite au cours
des nombreux bombardements qui se succédèrent jusqu'à
l'armistice un courage stoïque, au milieu des privations de
toutes sortes et du danger continuel, prouvant ainsi
l'indomptable énergie de ses habitants et leur foi en la
victoire.
Paris, le 3 juillet 1920.
André LEFÈVRE.
Journal officiel du 30 juillet 1920.
La ville de LONGUYON : Ville héroïque qui fut en partie pillée
et incendiée par les Allemands au début de la guerre, et dont un
grand nombre d'habitants furent assassinés; s'est acquis par son
douloureux martyre des droits à la pieuse reconnaissance du
pays.
La ville d'AUDUN-LE-ROMAN : Détruite les 21 et 22 août 1914 par
le feu et le bombardement, a vu une partie denses habitants
inoffensifs tomber, sous les balles de l'ennemi. Par ses
souffrances et ses pertes a bien mérité de la patrie.
La ville de NOMENY : Cité martyre, violée par l'ennemi avant la
déclaration de guerre; première ville française incendiée par
ordre du commandement allemand, où de nombreux habitants
trouvèrent la mort, et dont les ruines, après cinq jours
d'occupation, servirent de barrière à l'envahisseur jusqu'à la
fin des hostilités.
Paris, le 27 juillet 1920.
André LEFÈVRE.
Journal officiel du 1er août 1920.
La ville de THIAUCOURT : Après avoir été presque anéantie par
les bombardements successifs, a subi pendant plus de quatre
années le joug allemand sans avoir vu ébranler la foi de sa
vaillante population dans le triomphe final de la France.
Paris, le 31 juillet 1920.
André LEFÈVRE.
Journal officiel du 12 août 1920.
Le village de PARUX : Premier village entièrement détruit par
l'ennemi qui, le 4 août 1914, a incendié ses maisons, fusillé et
déporté nombre de ses habitants; par ses souffrances et son
héroïsme a bien mérité de la nation.
Paris, le 11 août 1920.
André LEFÈVRE.
Journal officiel du 23 septembre 1920.
Le ministre de la Guerre par intérim cite à l'ordre de l'armée
les localités suivantes :
SANCY, GORCY, MONT-SAINT-MARTIN, MERCY-LE-HAUT
(Meurthe-et-Moselle) : bombardées et incendiées; en 1914, ont eu
plusieurs de leurs habitants inoffensifs assassinés par les
Allemands. Par leur héroïque sacrifice et leurs deuils, ont
droit à la reconnaissance du pays.
Paris, le 20 septembre 1920.
MAGINOT.
Le ministre de la Guerre par intérim cite à l'ordre de l'armée
les localités suivantes :
FRESNOIS-LA-MONTAGNE, CHENIÈRES, BAZAILLES, DONCOURT-LÈS-BEUVEILLE,
CUTRY, FILLIÈRES, LANDRES, SAINT-.PANCRÉ, VILLE-AU-MONTOIS,
BASLIEUX, LAIX (Meurthe-et-Moselle) : ont été systématiquement
incendiées, dès le début de la guerre, par l'ennemi. Ont eu
nombre de leurs habitants qui périrent victimes de la barbarie
allemande. Par leur douloureux martyre, ont bien mérité la
reconnaissance de la nation.
Paris, le 20 septembre 1920.
MAGINOT.
Journal officiel du 1er octobre 1920.
Le ministre de la Guerre cite, à l'ordre de l'armée :
BRÉMÉNIL (Meurthe-et-Moselle) : occupée le 10 août 1914, a vu
l'ennemi incendier nombre de ses maisons, fusiller plusieurs des
ses habitants et en déporter un grand nombre. Délivrée en
septembre 1914 et occupée à nouveau en février 1915 par les
Allemands jusqu'à l'armistice,.a été presque entièrement
détruite par les nombreux bombardements qu'elle a subis, sans
cesser de faire preuve de la plus belle abnégation en attendant
l'heure de la délivrance.
Paris, le 28 septembre 1920.
André LEFÈVRE.
Le ministre de la Guerre cite à l'ordre de l'armée les localités
suivantes :
DOMÊVRE, HÉRIMÉNIL, CHANTEHEUX,
EMBERMÉNIL, PARROY, CRÉVIC, MAIXE
(Meurthe-et-Moselle) : ont été presque entièrement détruites par
l'ennemi, qui à fusillé plusieurs de leurs habitants-et incendié
la plupart de leur maisons. Ont fait preuve, au cours de ces
douloureuses épreuves, d'un courage et d'une dignité admirables.
Paris, le 28 septembre 1920.
André LEFÈVRE.
Le ministre de la Guerre cite à l'ordre de l'armée :
ARRAYE-ET-HAN, BEY, MANONCOURT-SUR-SEILLE, LANFROICOURT, MAILLY,
ROUVES (Meurthe-et-Moselle) : situées dans la zone de combat
entre le 20 août et le 12 septembre 1914, puis sur la ligne de
feu jusqu'en 1918, ont supporté courageusement l'occupation
allemande. Par leurs deuils et leurs dommages subis, ont mérité
la reconnaissance de la nation.
Paris, le 28 septembre 1920.
André LEFÈVRE.
Le ministre de la Guerre cite à l'ordre de l'armée :
ÉPLY, CHENICOURT (Meurthe:et-Moselle) : ont été occupées par
l'ennemi et constamment bombardées pendant toute la durée de la
guerre. Ont payé de leur destruction totale l'honneur d'avoir
été, pendant plus de quatre années, situées sur la ligne de feu,
donnant ainsi un bel exemple d'inébranlable confiance dans le
succès final.
Paris, le 28 septembre 1920.
André LEFÈVRE.
Le ministre de la Guerre cite à l'ordre de l'armée :
BERNÉCOURT, BEAUMONT (Meurthe-et-Moselle) : situées sur la ligne
de feu pendant plus de quatre années, ont été entièrement
détruites. Par leur héroïque sacrifice, ont bien mérité du pays.
Paris, le 28 septembre 1920.
André LEFÈVRE.
Le ministre de la Guerre cite à l'ordre de l'armée :
THÉZEY-SAINT-MARTIN, RAUCOURT, ARMAUCOURT, PHLIN,
BRIN-SUR-SEILLE, ABAUCOURT-SUR-SEILLE (Meurthe-et-Moselle) :
situées dans la zone de combat entre le 20 août et le 12
septembre 1914, puis sur la ligne de feu jusqu'en 1918, ont
supporté stoïquement les rigueurs de l'occupation ennemie, ainsi
que les bombardements qui les ont détruites presque entièrement.
Paris, le 28 septembre 1920.
André LEFÈVRE.
Le ministre de la Guerre cite à l'ordre de l'armée :
PONT-SAINT-VINCENT, FROUARD, POMPEY, CHAMPIGNEULLES
(Meurthe-et-Moselle) : fréquemment bombardées par avions, ont
subi d'importants dégâts sans cesser de faire preuve d'un beau
courage et d'un patriotisme ardent.
Paris, le 28 septembre 1920.
André LEFÈVRE.
Le ministre de la Guerre cite à l'ordre de l'armée :
CLÉMERY, LÉTRICOURT (Meurthe-et-Moselle) : sont restées pendant
quatre ans dans la zone de feu, subissant de multiples
bombardements qui les ont complètement détruites, faisant ainsi
preuve d'une héroïque abnégation.
Paris, le 28 septembre 1920.
André LEFÈVRE.
Journal officiel du 23 octobre 1920.
Le ministre de la Guerre cite à l'ordre de l'armée :
RÉMÉRÉVILLE (Meurthe-et-Moselle) : envahie le 22 août 1914, a
été détruite tant par l'incendie que par les violents combats
dont elle fut le témoin. Libérée de l'invasion, le 11 septembre
1914, après avoir eu plusieurs de ses habitants fusillés, a fait
preuve dans l'adversité des plus belles qualités de courage et
d'abnégation.
Paris, le 21 octobre 1920.
André LEFÈVRE.
Journal officiel du 7 novembre 1920.
Le ministre de la Guerre cite à l'ordre de l'armée :
JARNY (Meurthe-et-Moselle) : vaillante cité qui, après avoir été
incendiée et pillée en août 1914, a supporté stoïquement le joug
allemand pendant quatre années. Par la belle tenue morale de ses
habitants, dont 40 furent fusillés lâchement par un ennemi
barbare, par les dommages subis, a droit à la reconnaissance du
pays.
Paris, le 3 novembre 1920.
André LEFÈVRE.
Journal officiel du 13 janvier 1921.
Le ministre de la Guerre cite à l'ordre de l'armée les localités
suivantes :
AVILLERS, DOMPRIX-BERTRAMEIX, MURVILLE, SAINT-SUPPLET,
SAINT-JEAN-LÈS-MARVILLE (Meurthe-et-Moselle) : ont été envahies
dès le début des hostilités et occupées pendant toute la durée
de la guerre. Par les dommages qu'elles ont subis, la fière et
courageuse attitude de leur population sous le joug allemand, se
sont acquis des titres à la reconnaissance du pays.
MALAVILLERS, MONTIGNY-SUR-CHIERS, PETIT-FAILLY
(Meurthe-et-Moselle) : occupées par les Allemands pendant toute
la durée de la guerre, ont supporté avec un mâle courage et un
admirable esprit de sacrifice la destruction, l'incendie et les
exactions d'un ennemi sans pitié, méritant ainsi la
reconnaissance du pays.
La ville de BRIEY (Meurthe-et-Moselle) : a supporté pendant
quatre années les épreuves de l'occupation. Malgré les vexations
et les souffrances subies; a conservé une courageuse attitude
devant l'envahisseur.
PORT-SUR-SEILLE (Meurthe-et-Moselle) : vaillante cité, qui a eu
six de ses habitants fusillés par l'ennemi en 1914. A payé de sa
destruction totale l'honneur d'avoir été pendant quatre années
sur la ligne de feu. A bien mérité du pays.
MORVILLE-SUR-SEILLE (Meurthe-et-Moselle) : a été l'objet de
bombardements multiples pendant toute la période des hostilités.
A bien mérité du pays, payant de sa destruction totale l'honneur
d'avoir été pendant quatre ans sur la ligne de feu.
Paris, le 11 janvier 1921.
RAIBERTI.
Journal officiel du 2 février 1921.
Le ministre de la Guerre cite à l'ordre de l'armée :
La ville de BACCARAT (Meurthe-et-Moselle) : a vaillamment
supporté, en 1914, les souffrances de l'occupation allemande,
après avoir vu l'ennemi incendier nombre de ses maisons et
fusiller plusieurs de ses habitants. Située pendant quatre ans à
proximité du front, a été fréquemment bombardée par canons et
par avions sans jamais cesser de faire preuve dans l'adversité
des plus belles qualités de courage et d'abnégation.
La commune de DEUXVILLE (Meurthe-et-Moselle) : occupée par les
Allemands dès le début des hostilités, a vu l'ennemi incendier
nombre de ses maisons et fusiller plusieurs de ses habitants. A
toujours montré dans les épreuves un courage et une dignité
remarquables.
La commune de DOMBASLE (Meurthe-et-Moselle) : située pendant
toute la durée de la guerre à proximité du front, a supporté
avec un grand courage de violents bombardements par canons et
par avions qui ont fait plusieurs victimes parmi ses habitants.
La commune d'AMANCE (Meurthe-et-Moselle) : située au sommet du
Grand-Mont, a vu, en septembre 1914, se briser l'effort allemand
en direction de Nancy et a subi pendant plusieurs jours un
violent bombardement qui l'a en partie détruite. A proximité des
lignes ennemies pendant toute la durée de la guerre, a fait
preuve de courage et d'abnégation.
La commune de NEUVES-MAISONS (Meurthe-et-Moselle) : a été
l'objet, au cours de la guerre, de fréquents bombardements par
avions, qui l'ont gravement endommagée. S'est signalée pendant
ces dures épreuves par un beau courage et une patriotique
fermeté.
La commune de MAMEY (Meurthe-et-Moselle) : vaillante cité.
Située pendant quatre ans dans les premières lignes ennemies, a
fait preuve de la plus courageuse résignation en dépit des
misères qu'elle a supportées pendant l'occupation allemande.
La commune de MANDRES-AUX-QUATRE-TOURS (Meurthe-et-Moselle) :
située pendant toute la guerre à proximité des premières lignes
ennemies, a vu sa population refuser courageusement l'exode vers
l'intérieur, bravant ainsi les dangers auxquels l'exposaient de
fréquents bombardements par canons et par avions.
Paris, le 29 janvier 1921.
Louis BARTHOU.
Journal officiel du 11 février 1921.
Le ministre de la Guerre cite à l'ordre de l'armée :
BOISMONT, HUSSIGNY-GODBRANGE, SAULNES, VILLERS-LA-MONTAGNE
(Meurthe-et-Moselle) : envahies dès le début des hostilités, ont
été occupées pendant toute la guerre, n'ont cessé, malgré les
souffrances endurées, de faire preuve d'une ardente confiance
dans la victoire finale.
VIVIERS, PIERREPONT, THIL,TELLANCOURT, PREUTIN, TRIEUX, XIVRY-CIRCOURT,
REHON (Meurthe-et-Moselle) : ont, pendant plus dé quatre années,
supporté sans faiblesse l'occupation allemande. Malgré leurs
deuils et les dommages qu'elles ont subis ont toujours fait
preuve d'une inaltérable confiance dans le succès de nos armes.
HERSERANGE (Meurthe-et-Moselle) : par les bombardements qu'elle
a supportés courageusement, par ses deuils et les souffrances
qu'elle a endurées au cours d'une longue occupation, a bien
mérité du pays.
VILLERUPT (Meurthe-et-Moselle) : restée aux mains de l'ennemi
pendant quatre années, a supporté vaillamment les représailles
d'un ennemi sans pitié. S'est particulièrement distinguée par
l'attitude énergique et fière de ses habitants dont plusieurs
ont été tués par l'envahisseur. A bien mérité du pays.
MORFONTAINE, CHARENCY-VEZIN, COSNES-ET-ROMAIN, LONGLAVILLE
(Meurthe-et-Moselle) : vaillantes cités qui ont été envahies dès
le début des hostilités et occupées pendant toute la durée de la
guerre. Ont supporté avec courage et un admirable esprit de
sacrifice la destruction, l'incendie et les exécutions d'un
ennemi sans pitié, méritant ainsi la reconnaissance du pays.
LEXY, VILLE-HOUDLÉMONT, BETTAINVILLERS, ERROUVILLE, ÉPIEZ
(Meurthe-et-Moselle) : ont, pendant plus de quatre années,
supporté sans faiblesse l'occupation ennemie, attendant sans
défaillance et avec une grande fermeté d'âme l'heure, de la
délivrance.
CONS-LA-GRANDVILLE, ANDERNY, BEUVILLERS, BONVILLERS, JOPPÉCOURT,
JOUDREVILLE, MAIRY-MAINVILLE, MERCY-LE-BAS, SERROUVILLE,
TUCQUEGNIEUX (Meurthe-et-Moselle) : restées aux mains de
l'ennemi pendant plus de quatre années, ont supporté
courageusement les épreuves de l'invasion, faisant constamment
preuve d'une ardente confiance dans le succès final.
Paris, le 5 février 1921.
Louis BARTHOU.
Journal officiel du 12 février 1921.
Le ministre de la Guerre cite à l'ordre de l'armée :
REHAINVILLER (Meurthe-et-Moselle) : prise et reprise sept fois
par l'ennemi au cours d'une seule journée, en 1914, a été le
théâtre de combats acharnés qui l'ont ravagée. A vaillamment
supporté les souffrances de l'occupation et s'est signalée
pendant ces dures épreuves par un courage sans défaillance et
une patriotique fermeté.
Paris, le 7 février 1921.
Louis BARTHOU
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