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Sépias sur Blâmont
signées Guibal (2/2) |
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Quatre sépias de Charles François
Guibal (1781-1861) réalisés en 1828
1828 - N° 82 - Vue prise de la basse-cour derrière la
maison moderne qui remplace le château
1828 - N° 83 - Vue prise du jardin du nouveau château
- On voit la double enceinte de l'ancien
1828 - N° 84 - Vue prise dans un verger dépendant de
la propriété
1828 - N° 85 - Vue du côté Nord-Est prise de
l'extérieur de l'enceinte actuelle. La portion cultivée
était l'ancien fossé. Le toit dont on a couvert la tour
ronde est moderne.
Collection de 100 vues des vieux
château et autres édifices du Dép. de la Meurthe
Par M. Guibal, juge de Paix.
Notice explicative sur l'origine et
début de cette collection
Une circulaire du Ministre de
l'Intérieur du 5 janvier 1826 invite les Préfets à créer
des commissions de recherches sur les antiquités du
département. A la première réunion de la commission de
la Meurthe, je déclinai l'honneur que m'avait fait M. le
Préfet de m'en nommer membre, alléguant que jamais je ne
m'étais occupé d'archéologie ou de numismatique ; que
j'avais seulement comme dessinateur pris quelques vues,
d'après nature, des châteaux de Blâmont, de Vic et de
Moyen. D'après cela, on a refusé d'accepter ma démission
prétendant qu'on qu'en continuant à rechercher et à
copier les vues des ruines qui couvrent notre
département, je ferais une oeuvre très utile à
l'archéologie. J'ai du cédé ; néanmoins, après le départ
de M. le Préfet Séguier, qui mettait beaucoup de zèle à
la recherche des antiquités, la commission n'a plus été
convoquée ; mon ardeur s'est ralentie. Ce n'est que
postérieurement, et vers 1842, que mes collègues de
l'académie de Nancy m'ont excité continuer mon travail.
; que je leur ai promis, ajoutant qu'après moi, j'en
ferais hommage à la bibliothèque, pour le joindre aux
collections des gravures et dessins relatifs à la
Lorraine, rassemblées par les soins de l'infatigable M.
Boyer-Villemet bibliothécaire. En 1850, j'ai porté le
nombre de mes dessins à 100, pour présenter cette
collection un peu importante au congrès scientifique qui
se réunissait à Nancy. Il me reste beaucoup de points à
visiter ; j'ignore si, arrivé dans ma 70ème année,
j'aurai encore assez d'ardeur et de force pour continuer
mon travail. Dans le cas contraire, ce sera toujours une
collection assez intéressante que d'avoir réuni les vues
des ruines qui couvraient notre département dans un
temps donné ; d'autant plus que la plupart ont été
totalement détruites depuis que j'en avais pris la vue,
comme les châteaux de Moyen et de Vic, etc, ayant
toujours indiqué l'année où j'ai fait chaque esquisse.
D'autres personnes après moi complèteront mon travail.
Nous n'avons pas le bonheur de posséder de belles
ruines, comme celles des vieux châteaux qu'on voit sur
les montagnes des Vosges, qui bornent l'Alsace à l'Est,
et dont l'ensemble forme l'intéressante et importante
collection de M. Golbéry. Excepté Prény, Moyen, Blamont,
Lutzelbourg, Vic et quelques autres, il ne nous reste
que des vestiges ; des tours isolées, comme à Ogéviller,
à Lenoncourt, etc ; des pans de mur, comme à Turquestein,
à Pompey ; aussi ai-je pris plusieurs vues des ruines
qui présentent encore quelque intérêt. Je ne me suis pas
occupé des églises gothiques de Toul, St. Nicolas, Pont
à Mousson, parce qu'elles ont été presque toutes
publiées par. MM. Sansonnetti, Thorelle et leurs
devanciers.
Je n'ai pas fait de texte explicatif renvoyant au grand
ouvrage de Dom Calmet, à celui que M. Beaulieu a publié
en 1842, et à la Statistique du Département de la
Meurthe par M. Henri Lepage en 1843. C'est de celle-ci
que j'ai extrait les quelques mots sur l'origine des
châteaux, que je joins ici, à ma collection de dessins,
dont je puis garantie l'exactitude, sous le rapport de
l'esquisse. [...]
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