Semaine
religieuse du diocèse de Nancy et Toul
3 avril 1926
Supplément
Société Coopérative de
Reconstruction des Eglises du Diocèse de Nancy
SOMMAIRE
Assemblée générale du 24 mars 1926 : Rapport moral sur l'Année 1925;
Rapport financier sur l'Exercice 1925; Elections d'Administrateurs et de
Commissaires; Rapport sur les Crédits et l'Emprunt départemental de 1926
; Allocution de Monseigneur
Liste des églises confiées à la Coopérative : Situation des travaux au
début de 1926.
SIÈGE SOCIAL NANCY: Salle Déglln
Comité de Patronage
Président d'Honneur:
Monseigneur DE LA CELLE, évêque de Nancy.
Membres:
MM. LEBRUN, MICHAUT et MICHEL, sénateurs de Meurthe-et-Moselle ;
MM. FERRY, MARIN, MAZERAND, DE WARREN et DE WENDEL, députés de
Meurthe-et-Moselle ;
M. le général DE CASTELNAU ;
M. le général BALFOURIER.
Conseil d'administration
Président :
M. l'abbé THOUVENIN, représentant de Sainte-Geneviève (1923).
Vice-Président :
M. HENRIOT, maire de Chambley (1925).
Secrétaire :
M. l'abbé Fiel, représentant d'Ancerviller (1924).
Trésorier:
M. le comte DE MAHUET, représentant d'Arraye (1926).
Membres:
M. DARDDAINE, maire de Manoncourt-sur-Seille (1923); .M. GODFRIN,
représentant de Gerbéviller (1926);
M.LEHALLE, maire de Fey (1924);
M. DE METZ-NOBLAT, représentant de Bey (1925).
Commission de surveillance
M. DIDELON, directeur de la Caisse d'épargne de Nancy;
M. BOHIN, ancien notaire.
Les Bureaux (Salle Déglln, 6, rue Léopold-Lallement), sont ouverts les
Mardi, Jeudi et Samedi, de 10 heures à midi et le Samedi après-midi (Téléph.
22-93).
ASSEMBLÉE GÉNERALE
du 24 mars 1926
(Galerie Nord de la Salle Poirel)
Au bureau prennent
place: Monseigneur de La Celle, évêque de Nancy, président d'honneur; M.
le vicaire général Barbier ; MM. l'abbé Thouvenin, vicaire général
honoraire, président Henriot, conseiller d'arrondissement, maire de
Chambley, vice-président; le comte de Mahuet, trésorier ; Dardaine,
Godfrin. et de Metz-Noblat, administrateurs de la Société; M. Didelon,
directeur de la Caisse d'Epargne, commissaire aux comptes de la
Coopérative; M. Préaud, chef du Service d'un contrôle des Coopératives.
On remarque dans la salle MM. Coulon, directeur de la Coopérative des
Ecoles et Mairies ; Voinier, conseiller d'arrondissement, maire de
Bouxières-aux-Chênes ; beaucoup de maires, de curés, d'architectes et
d'entrepreneurs.
A 14 h. 15, M. l'abbé Thouvenin. après avoir salué Monseigneur de la
Celle et les assistants, présente les excuses de M. le vicaire général
Jérôme; de M. le chanoine Fiel, secrétaire de la Société, retenu par son
ministère; de M. Hérot, chef du Contrôle financier, et de plusieurs
maires et curés, empêchés d'assister à la réunion.
Le Président de la Société constate que les convocations ont été faites
par invitations personnelles aux maires et aux curés des communes dont
les églises sont confiées à la Coopérative, par annonce dans la
Semaine religieuse et l'Eclair de l'Est; que 74 communes sur 101
adhérentes sont représentées et que plus des deux tiers des intérêts
engagés sont représentés. En conséquence, il déclare que l'Assemblée est
valablement constituée pour délibérer sur les questions inscrites à
l'ordre du jour.
Puis il fait connaître la suite qui a été donnée aux délibérations de
l'Assemblée générale précédente réunie le 3 mars 1925 : la liquidation
officielle des comptes a été réalisée pour 21 communes avec
l'approbation et le concours des Services des R.L. à la Préfecture et la
Trésorerie générale; les difficultés financières ne se sont pas
aggravées; les difficultés administratives ont été presque toutes
aplanies, grâce aux décisions bienveillantes de M. le Préfet et à la
bonne volonté des divers Services de la reconstitution .
Enfin, le compte rendu de la précédente Assemblée générale est adopté.
RAPPORT SUR L'EXERCICE 1925
présenté par M. de Metz-Noblat Membre du Conseil
d'Administration
MONSEIGNEUR,
MESSIEURS,
Par la suite des comptes-rendus annuels de l'activité de la Coopérative
des Eglises, au cours des cinq dernières années, M. le chanoine Fiel,
rapporteur habituel de la question, vous a tenus au courant du
développement de la reconstitution des églises du diocèse. Il disait, il
y a quelques mois, lors de la bénédiction de l'église de Flirey, qu'il
ne convenait plus désormais de compter les édifices rendus au culte,
mais ceux qui ne l'étaient pas encore. Il y en avait cinq à l'époque ;
depuis, la paroisse de Leintrey est entrée en possession de son église.
L'année 1926 n'en trouve donc plus que quatre : Hussigny, dont la
bénédiction sera faite en mai ; Longwy-Haut, en août; Mousson, dont le
gros oeuvre est terminé; Nomeny, dont la tour commence à s'élever
au-dessus du bâtiment principal achevé.
L'indispensable est à peu près partout en place en ce qui concerne les
immeubles par destination : autel principal, table de communion,
confessionnal, cloches, etc ... Par contre, il manque encore beaucoup du
non indispensable; chaire ou ambon, petits autels, chemin de croix,
statues, fonts baptismaux, etc ..
La reconstitution du mobilier, vases sacrés, garnitures d'autel, tapis,
ornements, lingerie, livres, etc ... est encore assez en retard. C'est,
en effet, dans l'ordre logique des choses, la dernière dont on ait eu à
se préoccuper, et le ralentissement des paiements a eu ici un sérieux
contrecoup.
A l'heure actuelle. les marchés en cours se terminent; mais nous sommes
arrêtés. La Coopérative des églises ne pourra aller à nouveau de l'avant
que si elle participe aux crédits de 1926 et à l'Emprunt départemental
en préparation. Mais, avec ces nouvelles ressources, elle pourra alors
assez rapidement mener à bonne fin une oeuvre déjà fortement avancée.
Actuellement, en effet, nous avons 21 comptes liquidés officiellement,
au sens que nous avons défini à l'Assemblée générale de 1925: pour ces
comptes concernant 21 communes, les indemnités déléguées s'élèvent à
10.992. 776 fr. 40; la dispense de remploi correspondant aux O. D. N. et
aux emprunts est de 528. 791 francs ; les justifications imputées sur
les indemnités communales se montent à 10.463.985 fr. 40.
Ces liquidations officielles, acceptées par le Contrôle financier, le
Contrôle du remploi et le Contrôle des coopératives, signées par le
Maire, le Président de la Coopérative et enfin par le Préfet, ont été
notifiées au receveur communal par l'intermédiaire du Trésorier-Payeur
général.
Nous attendons de la préfecture plusieurs autres liquidations
officielles que nous avons proposées.
La liquidation réelle et définitive ne sera prononcée que plus tard,
quand, compte tenu de toutes les ressources et de toutes les charges,
nous pourrons les répartir entre toutes les communes adhérentes.
C'est avec joie que nous constatons les progrès de notre Société.
L'année prochaine. nous espérons que la reconstitution des églises et de
leur mobilier sera presque terminée et que la liquidation des comptes
sera très avancée.
Le Président de la Société remercie M. de Metz d'avoir bien voulu
suppléer M. le chanoine Fiel, pour faire le rapport sur la situation de
la Coopérative des églises. Cette question ne donnant pas lieu à
discussion, on passe à la situation financière.
EXERCICE FINANCIER 1925
Rapport présenté par M. le comte DE MAHUET, Trésorier de
la Coopérative
Ire PARTIE
LA COOPÉRATIVE ET SES ADHÉRENTS. - TRAVAUX
Le Journal Grand Livre, après balance, se présente de la façon suivante
:
|
DÉBIT
|
CRÉDIT
|
1° Caisse
|
341.842 55
| |
2° Banque Renauld
|
75.604 70
| |
3° Société
Nancéienne |
4.204.613 34
| |
4° Entrepreneurs,
Architectes, Fournisseurs, etc |
46.332.339 40
|
46.332.339 40
|
5° Avances
remboursables |
20.910.178 71
|
22.022.295 60
|
6° Prêteurs
|
13.536.626 21
|
15.000.000 »
|
7° Sociétaires
|
46.492.779 91
|
44.430.068 06
|
8° Fonds commun
|
194.525 02
|
4.303.806 68
|
|
132.088.509 74
|
132.088.509 74
|
1° Notre encaisse comprend uniquement des obligations de la Défense
Nationale, destinées à être négociées ou à être données en paiement pour
travaux et fournitures. Ces opérations exigent beaucoup de ces valeurs
en caisse.
2° La BANQUE RENAULD paie les travaux et fournisseurs ; en outre, elle
paie les coupons des Bons que nous émettons depuis août i924.
3° La SOCIÉTÉ NANCÉIENNE gère le produit de notre emprunt 1921 et les
crédits d'Etat, qui paient, comme la Banque Renauld, les travaux, les
fournitures et les coupons des Bons 1924. Elle garde aussi la Garantie
complémentaire de notre Emprunt 1921.
Nous avons en caisse et en
banque. |
4.622.060 59 |
comprenant: | |
Espèces |
963 787 35 |
O. D. N. (Décennales) |
3.328.012 83 |
O. D. N. (Sexennales) |
204.348 66 |
Obligations des Eglises |
125. 911 75 |
4° AUX ENTREPRENEURS,
ARCHITECTES, FOURNISSEURS, etc., nous avions payé au 31 décembre
46 332.339 40 et au 1er janvier |
38.783.425 15 |
Soit pour 1925. |
7.548.914 25 |
5° Les opérations sur les AVANCES REMBOURSABLES sont ainsi résumées :
|
|
ATTRIBUTION (Crédit) |
Années |
RÉDUCTION (Débit) |
Espèces |
O. D. N. (au taux d'émission) |
Bons de cession |
|
|
|
19-29 |
25-31 | |
1921 |
|
100.000 00 |
|
| |
1922 |
102.968 35 |
752.968 35 |
|
| |
1923 |
5.234.620 71 |
8 669.848 07 |
2.063.071 30 |
| |
1924 |
9.533.024 57 |
62.615 51 |
9.699.814 54 |
| 8.205 68 |
1925 |
6.030.565 68 |
|
|
542.772 66 |
123 000 00 |
|
20.910.178 71 |
9.585.481 93 |
11.762.885 93 |
542.772 66 |
131.205 18 |
|
|
22.022.295 60 |
Nous n'avons reçu de l'Etat cette année que 542.772 fr. 66 en
obligations sexennales aliénables et 123 000 francs de bons de cession
par l'intermédiaire d'un entrepreneur, soit au total un peu plus d'un
demi million, alors que nous présentions pour réduction d'avance des
justifications pour plus de six millions.
6° PRÊTEURS. - Nous avons encore à justifier 321.439 fr. 29 sur
l'Emprunt 1921.
7° SOCIÉTAIRES. - De 1921 à
1924, nous avons reçu pour eux |
38. 901965 fr
34 |
Et en 1925 |
7.590.814 47 |
Soit au total |
46 492.779 81 |
Nous avons inscrit à leur crédit 44.430.1 68 fr. 06 dont 10.068.322 fr.
22 en 1925. |
8° AU FONDS COMMUN. - Nous avons surtout à signaler au Débit une perte
de 93 938 fr. 81 sur vente d'obligations de la Défense nationale, les
frais de gestion qui s'élèvent à 8.043 fr. 25 et les frais de
négociation des obligations décennales, avec Bons de la Coopérative.
Cette dernière opération mérite quelques explications.
En 1924, quand nous avons vu que les crédits de l'Etat ne nous
parvenaient plus que sous forme d'obligations, papier que nous ne
pouvions donner en grande abondance à nos entrepreneurs, architectes et
fournisseurs, nous avons fait appel aux catholiques en leur proposant
des obligations contre des espèces et des bons de ma Défense nationale.
Pour que ctte bonne oeuvre ne soit pas une mauvaise affaire, nous avons
offert, outre l'obligation décennale, un Bon de la Coopérative payable
par semestre en même temps que le coupon de l'obligation. On a répondu à
notre appel, que la Croix de l'Est a fait entendre souvent à ses
nombreux lecteurs.
Nous tenons à exprimer dans cette assemblée toute notre reconnaissance à
son directeur, M. le Chanoine Boulanger.
La Croix de l'Est a placé 1.579 obligations de 1.000 francs en 1924 et
1.601 en 1925 et nos bureaux, 525 en 1924 et 126 en 1925; soit au total
3.831.000 francs en valeur nominale, ce qui donne : brut 3.711.068 fr.
35 et net 3.677.972 fr. 35.
Aux frais de négociation, nous devons ajouter le paiement des coupons
des Bons : 49.360 fr. en 1925 (contre 10.000 fr. en 1924).
Au Crédit du Fonds commun, nous lisons des escomptes pour 2.248.576 fr.
08 dont, pour 1925, 176.298 fr. 80. Cette dernière somme est faible,
parce que nos paiements ont été moindres que les années précédentes et
que, en partie, ils ont été faits sans escompte en O. D. N. comptées au
taux d'émission.
Nous trouvons encore : des intérêts pour 338 884 francs en 1925, somme
qui naturellement est beaucoup moindre que celle de l'an dernier; une
subvention de l'Etat; une subvention du Groupement 1922, réduisant de 1
%!es frais à notre charge pour le premier emprunt départemental.
Après balance, le développement du Fonds commun s'établit de la façon
suivante :
|
DÉBIT
|
Union et placement |
8.062 00 |
Bons 1924 |
92.524 18 |
Perte sur O. D.N. |
93.938 84 |
|
194.525 02 |
|
CRÉDIT
|
Société prestations |
1.150 00 |
Escomptes |
2.248.576 08 |
Divers |
2.054. 080 60 |
|
4.303.806 68 |
Les escomptes. les intérêts et les autres bonis du Fonds commun, ainsi
que les dons faits à la coopérative, serviront à atténuer la perte
qu'elle éprouve en empruntant et en négociant des obligations de la
Défense nationale.
En effet, les crédits accordés par l'Etat comprennent : espèces, 9.585.
431 fr. 93; bons de cession, 131.205 fr. 08; emprunt de la Coopérative
(1921), 15 millions ; emprunt départemental (1922), 11.460.330 fr. 53 ;
O.D.N. (1929): 11.762.885 fr. 93, O.D.N. (25-31), 542.772 fr. 66, total
: 48.482.626 fr. 13; leur produit net est de 44.697.055 fr. 75.
Nous avons donc reçu en espèces moins de 20 % des crédits encaissés.
Aussi, la perte officiellement reconnus s'élève-t-elle à la somme
formidable de 3.785.570 fr. 38, somme qui, en 1926, vient d'être portée
à 4.060.578 fr. 93 par des paiements en obligations inaliénables et qui
va être encore augmentée si la Coopérative participe au nouvel emprunt
départemental. Il n'y a pas de Coopérative qui, absolument et
relativement, ait subi une perte aussi forte que notre Société.
MM. les Maires et Curés, qui nous ont confié les indemnités de leurs
églises, sont priés de ne pas nous en vouloir, quand nous leur demandons
d'ajourner ou même de supprimer certains marchés : leurs indemnités ne
sont pas nettes, elles subissent une perte, une dépréciation qui est le
fait de l'Etat, leur débiteur ou plutôt de la situation financière et
non pas de la Coopérative, leur mandataire.
Notre rêve avait été de vous restituer, Monseigneur, les offrandes que
vous avez recueillies dans le diocèse et que vous avez données à la
Coopérative. Aujourd'hui. nous craignons que cet appoint ne suffise pas
à combler le déficit causé par les paiements défectueux de l'Etat. Nous
espérons qu'avec le concours de MM. les Maires et Curés, d'une part, et
de MM. les entrepreneurs, architectes et fournisseurs, d'autre part,
nous pourrons réduire dans une très large mesure la perte officiellement
constatée et doter toutes les églises du mobilier indispensable,
IIe PARTIE
COMPTE « OBLIGATAIRES ». - EMPRUNT 1921
En 1925, nous avions à payer : 28.792 coupons n° 6 du 1er janvier et
28.792 coupons n° 7 du 1er juillet; 452 obligations remboursables le 1er
juillet et le reliquat des coupons échus et des obligations sorties dans
les années précédentes : 1.116 coupons n° 1, 2, 3, 4 et 5 et 164
obligations sorties en 1923 ou 1924 : soit au total : 58.700 coupons et
616 obligations.
Nous avons payé 57.299 coupons et 481 obligations. Il reste dû 1.401
coupons et 135 obligations.
La situation financière s'établit de la façon suivante :
Recettes. - Annuités de l'Etat |
1. 054.439 00 |
Intérêts en banque |
9.550 95
|
Rectification pr double paiement |
1.030 00 |
Solde 1924 |
468. 490 60 |
|
1.533. 510 55 |
Dépenses. - 481 obligations amorties de 500 fr. |
240.500 00 |
57.299 coupons échus, de 15 fr. |
859.485 00 |
Service financier |
2.00000 |
Commissions de banques |
1.373 55 |
|
1.103.358 55 |
Solde |
430. 152 11 |
Tel est le résumé des opérations financières de la Société.
Nous vous prions, après que vous aurez entendu le rapport des
Commissaires aux comptes, de vouloir bien les approuver,
Rapport des Commissaires des Comptes présenté par M. Didelon
Directeur de la Caisse d'épargne de Nancy
La comptabilité de la Coopérative des Eglises est encore plus compliquée
que celle d'une coopérative ordinaire. Les dons des communes et des
particuliers, les compensations, les commissions, les pertes sur
obligations, les avances sur coupons s'enchevêtrent dans un véritable
dédale financier. Seul un ancien professeur de mathématiques spéciales
comme le chanoine Thouvenin est capable d'y manoeuvrer sans hésitation,
S'il fallait que de simples Commissaires aux comptes reprennent toutes
les opérations, pour les analyser dans leur ordre logique, un mois de
travail n'y suffirait pas. Bornons-nous donc à un coup d'oeil d'ensemble.
CAISSE. - L'encaisse s'élève à 4.622.060 fr. 59. tant dans le
coffre-fort de la Coopérative que dans les banques. Les espèces sont
plutôt rares : 963.787 fr. 35; le reste est composé d'obligations
décennales ou sexennales et d'obligations des églises pour la somme
totale de 3.658.273 fr. 24, valeur taux d'émission. La valeur réelle est
malheureusement moindre.
AVANCES REMBOURSABLES. - Il reste à justifier 1 .112.116 fr. 89 à ce
poste et une remarque très importante peut être notée dans les
attributions faites à la Coopérative en 1925. Tandis qu'en 1923, huit
millions 1/2 d'avances avaient été consenties en espèces, en 1925 elles
sont réduites à zéro, bien que le département de Meurthe-et-Moselle ait
reçu plusieurs millions en espèces pour la reconstruction. Nous ne
pouvons que regretter cette exclusion, car il en résultera une perte
certaine dans la liquidation définitive, .
TRAVAUX. - La Coopérative doit, en effet, justifier pour 52 millions de
travaux; elle a déjà payé 46 millions 1/2 aux entrepreneurs et
architectes. Il reste donc 6 millions 1/2 à solder après travaux
accomplis et c'est id qu'interviendront utilement les bénéfices
constatés au Fonds commun.
FONDS COMMUN. - L'examen des comptes fait ressortir un bénéfice de
4.109.281 fr. 16 et il justifie à lui seul la bonne gestion de votre
Coopérative par le Conseil d'administration et son animateur.
Il leur appartiendra, pour terminer les travaux et liquider sans perte
ni profit, de décider si vous devez attendre de l'Etat le payement en
espèces. bons ou obligations, ou s'il est préférable de profiter de
l'Emprunt départemental en gestation. Perdre de 18 à 23 % du montant des
indemnités est un gros sacrifice; nous sommes loin du précédent emprunt
qui n'a coûté que 4 % aux sinistrés, défalcation faite des remises
consenties par les entrepreneurs.
Tenant compte de nos observations antérieures, les comptables ont passé
leurs écritures avec plus de soin ; on remarque très peu de ratures ou
surcharges; aussi pouvons-nous féliciter ces comptables qui ont accompli
dans de bonnes conditions une besogne très difficile.
Nous vous proposons, en conséquence, d'admettre les comptes de l'année
1925 tels qu'ils sont présentés par le Conseil d'administration, en
remerciant M. le chanoine Thouvenin et ses aides pour le travail et le
zèle dont ils ont fait preuve pendant le dernier exercice.
DIDELON. J. MALVAL
Le Président de la Coopérative remercie M. de Mahuet, trésorier, et MM.
Didelon et Malval, commissaires aux comptes, d'avoir bien voulu
présenter leurs rapports sur la situation financière de la Société. La
Commission de surveillance, avec raison. signale la complexité de nos
écritures. Nous avons, en effet, plusieurs unités de comptes. Si nous
n'avons pas de franc-or, nous devons inscrire dans une même comptabilité
le franc-papier en espèces, le franc-papier de l'Emprunt 1921, déprécié
de 7.61 %, le franc-papier de l'Emprunt 1922, déprécié de 9,30 %, le
franc-papier des O. D. N. décennales déprécié d'une façon variable de 2
1 à 25 %, le franc-papier des O. D. N. sexennales aliénables du 16
février 1931 déprécié de 22 à 27 %, enfin le franc-papier des O. D. N,
inaliénables dont on ne connait pas la dépréciation, sans compter les
francs-papiers que nous pourrons recevoir en titres quadriennaux ou
décennaux ou encore en emprunt 1926.
Malgré les difficultés inhérentes à une comptabilité aussi complexe,
nous croyons néanmoins avoir tenu un compte suffisant des variations de
notre monnaie et nous vous demandons de vouloir bien approuver les
opérations financières de 1925.
Cette proposition, mise aux voix, est adoptée à l'unanimité.
Elections d' Administrateurs et de Commissaires aux comptes.
Sont réélus administrateurs MM. Dardaine et Godfrin.
M. Malval, ayant été nommé, en 1925, adjoint au maire de Nancy, demande
à être remplacé. On propose M. Bohin, ancien notaire.
Sont alors élus commissaires aux comptes MM. Didelon et Bohin.
Le Président de la Coopérative remercie M. Malval d'avoir bien voulu,
pendant cinq ans, apporter à notre Société le concours de son expérience
et de son dévouement.
RAPPORT SUR LES CRÉDITS
et sur
L'EMPRUNT DÉPARTEMENTAL 1926
présenté par M. l'abbé Thouvenin Président de la Coopérative
Ce matin, à l'Assemblée de l'Union des Coopératives, nous avons étudié,
en général, les questions des crédits et de l'emprunt de 1926. Ce soir,
il suffit de faire l'application de cette étude à la Coopérative des
Eglises.
En chiffres ronds, le montant des indemnités dues par l'Etat à la
Coopérative est de 53.847.000 francs; celui des crédits accordés
jusqu'ici est de 49 485 000 francs ; nous ayons encore à recevoir de
l'Etat la différence, soit 4 362.000 francs.
Admettons que par suite d'imputations erronées, ou pour d'autres motifs,
il y ait 362.000 francs d'indisponible pour le moment, c'est donc quatre
millions que nous attendons de l'Etat.
Faut-il, celle année, demander cette somme tout entière, soit
directement sur les fonds de l'Etat. soit indirectement sur Ies fonds de
l'Emprunt départemental ? Si oui, dans quelle proportion ? Si on prend à
l'Emprunt, quels titres pourrait-on déléguer au Groupement en voie de
formation ? Comment en supporter les frais?
Tout d'abord, il semble que tous nous voudrions en finir au plus tôt.
Fût-ce même au prix de quelques sacrifices. C'est en partant de cette
hypothèse que je vais faire des propositions.
Devons-nous demander tout à l'Emprunt ? Nous ne le pouvons pas pour deux
raisons : la perte serait d'un million, ce qui est excessif pour la
Coopérative des Eglises; de plus, nous ne pouvons déléguer les titres de
2eme' catégorie représentant l'indemnité pour le mobilier.
C'est pourquoi nous nous proposons de prendre seulement deux millions à
l'Emprunt départemental 1926. Les communes pour lesquelles nous
participerons à l'Emprunt sont surtout celles qui ont adhéré à la
Coopérative après les emprunts de 1921 et de 1922. Sans elles, nous
avions tous les crédits nécessaires; c'est leur adhésion tardive qui
nous cause des embarras; il est donc juste qu'elles supportent, au moins
partiellement, les frais d'emprunt; d'ailleurs, ces frais ne dépasseront
pas la perte qu'elles auraient éprouvée avec des obligations de la
défense nationale; nous ferons toutefois notre possible pour que les
frais d'emprunt n'absorbent pas une trop grande partie de leur
indemnité.
Il reste à demander deux millions sur les fonds d'Etat.
Nous croyons devoir écarter les obligations sexennales aliénables ou
inaliénables dont nous avons encore un stock important et qui d'ailleurs
ne seront plus émises à partir du 1er mai prochain. En outre, nous ne
prendrons des prestations en nature qu'autant que nous pourrons nous
entendre avec des entrepreneurs, des commerçants ou des industriels.
C'est donc deux millions que nous demanderons en espèces, en titres
quadriennaux et en annuités décennales.
Les paiements en espèces ne peuvent atteindre cette somme, car ils sont
réservés, d'après la loi du 27 février dernier, à la reconstitution
immobilière; en demandant un million, nous ne pensons pas exagérer,
puisque, jusqu'ici, les paiements faits en espèces par l'Etat à la
Coopérative des Eglises sont inférieurs à 20 % du total des crédits
encaissées. Nous demanderons le surplus aux titres quadriennaux pour le
remploi immobilier, et en annuités décennales pour remploi de touts
espèce; ces derniers paiements prolongeront nos opérations encore
pendant quatre ou dix ans. Mais si MM. les Curés sont pressés d'achever
la reconstitution de leur église, ils pourront rechercher et fournir des
fonds à la Coopérative, et en échange celle-ci leur donnera en
nantissement des titres payables sans intérêt de semestre en semestre,
en huit termes égaux, ou bien encore elle leur remettra des titres
amortissables en dix ans, par semestre et capitalisés au taux annuel de
6 %; les titres décennaux pourront être mis au nom du bailleur de fonds.
Cette dernière opération nous semble très avantageuse: elle pourrait
même être proposée à des institutions qui cherchent à placer des fonds.
En résumé : l'Etat nous doit encore quatre millions; sauf avis contraire
de votre part ou de la part des communes adhérentes, nous en demanderons
deux à l'Emprunt 1926, un sur crédits espèces, 1 /2 sur titres
quadriennaux et 1/2 sur annuités décennales.
Si toutes nos prévisions sont réalisées, la reconstitution de nos
églises sera presque entièrement terminée dans le cours de cette année
et la Coopérative des Eglises, à partir de 1927, n'aura plus qu'à
liquider les comptes des communes adhérentes.
M. l'abbé Thouvenin répond aux demandes d'explications. Il est bien
exact que la Coopérative des Eglises n'a pas reçu, en espèces, 20 % des
crédits qu'elle a encaissés sur indemnités de dommages de guerre. Ce
n'est nullement la faute de l'Administration; mais ce fait tient à deux
causes : la Coopérative des Eglises n'a été fondée qu'en 1921 et n'a
commencé de grands travaux qu'en 1922, alors que les autres
Coopératives, fondées en 1919. étaient en pleine activité en 1921 et
1922 et qu'elles absorbaient la plupart des crédits; d'ailleurs, nous
l'avons déjà dit l'an dernier, en faisant l'Emprunt des Eglises (1921),
en participant largement à l'Emprunt départemental (1922). en acceptant
beaucoup d'O. D. N., nous avons voulu laisser les crédits en espèces aux
particuliers sinistrés : nous comptions sur la Providence et nous
espérions l'aide des catholiques et nous n'avons pas été déçus.
Néanmoins, ce nous est une raison pour obtenir, cette année. au moins un
million en espèces et d'ailleurs la loi du 27 février 1926 affirme nos
droits.
Demain, nous demanderons aux Maires les délibérations et les signatures
nécessaires pour participer au futur Groupement 1926.
Au fur et à mesure que nous recevrons des crédits, nous admettrons de
nouveaux marchés en adoptant l'ordre de priorité suivant: 1 ° Cloches,
horloge, maitre-autel, table de communion avec ambon, confessionnal,
bancs, buffet de sacristie, etc ... ; 2° Installation électrique, chemin
de croix, stalles et boiseries, fonds de baptême, etc ... ; 3° Mobilier.
En raison de la perte énorme causée par les emprunts et les O.D.N., nous
réserverons une marge de 5 %. Pour le moment, nous ne ferons donc des
marchés que pour 95 % des indemnités au maximum.
Toutes ces propositions sont adoptées.
ALLOCUTION DE Mgr DE LA CELLE (1)
Monseigneur tire les conclusions de cette réunion dans une courte
allocution qui est très applaudie.
Il résulte, en effet, dit-il, d'après les rapports fournis, que l'oeuvre
de la Coopérative des Eglises est presque terminée.
Et Monseigneur félicite chaleureusement maires, curés, architectes et
entrepreneurs dont l'entente a été parfaite. Il souligne encore avec
force le dévouement et la science technique qu'a déployés M. le vicaire
général Thouvenin. Aussi Monseigneur lui en exprime-t-il publiquement
toute sa reconnaissance. Malgré les difficultés, il se montre très
optimiste, car il sait que les destinées de la Coopérative des Eglises
sont entre bonnes mains. N'a-t-on pas reconstruit cent trois églises
dans l'espace de cinq ans. C'est un véritable tour de force.
Et Mgr de la Celle termine en adressant un cordial merci à tous et en
caressant l'espoir que l'année prochaine les derniers comptes de
coopérative seront définitivement liquidés.
C'est sur ces paroles d'espérance que la séance est levée.
(1) Extrait de l'Eclair de l'Est. Nous remercions ce journal d'avoir
bien voulu donner une large publicité de notre Assemblée générale du 24
mars dernier.
Eglises confiées à la Coopérative
COMMUNES |
NATURE des travaux à exécuter |
SITUATION au début de 1926 |
Aboucourt |
Reconstruct. |
totale |
Livrée au culte |
Aix |
- |
- |
- |
Ancerviller |
- |
- |
- |
Angomont |
- |
- |
- |
Armaucourt |
- |
partielle |
- |
Arracourt |
- |
totale |
- |
Arraye |
- |
partielle |
- |
Audun-le-Roman |
Réparat. |
importante |
- |
Bathelémont |
Reconstruct. |
partielle |
- |
Beaumont |
- |
- |
- |
Bernécourt |
- |
- |
- |
Bey |
- |
totale |
- |
Bezange |
- |
- |
- |
Blémery |
- |
- |
- |
Bouxiéres-aux-Chênes |
- |
- |
- |
Bouxières-s.-Froidmont |
- |
partielle |
- |
Brin |
- |
totale |
- |
Bures |
- |
- |
- |
Cercueil |
Réparation |
|
- |
Chambley |
Reconstruct. |
totale |
- |
Champenoux |
- |
partielle |
- |
Charey |
- |
totale |
- |
Chazelles |
- |
- |
- |
Chenicourt |
- |
- |
- |
Clémery |
- |
partielle |
- |
Cutry |
- |
totale |
- |
Dampvitoux |
- |
- |
- |
Domèvre-sur-Vezouse |
- |
partielle |
- |
Dommartin-la-Chaussée |
- |
totale |
- |
Doncourt-les-Beuveille |
- |
- |
- |
Einville |
- |
partielle |
- |
Emberménil |
- |
totale |
- |
Eply |
- |
- |
- |
Fey |
- |
- |
- |
Flirey |
- |
- |
- |
Gerbéviller |
- |
partielle |
- |
Gondrexon |
- |
totale |
- |
Hagéville |
- |
- |
- |
Halloville |
- |
- |
- |
Hamonville |
- |
- |
- |
Han |
- |
partielle |
- |
Harbouey |
- |
totale |
- |
Hénaménil |
- |
- |
- |
Herbeviller |
-- |
- |
_ |
Hussigny |
- |
- |
En voie d'aménagement intérieur |
Jeandelize |
- |
- |
Livrée au culte |
Laix |
- |
partielle |
- |
Lanfroicourt |
- |
- |
- |
Leintrey |
- |
totale |
- |
Lesménils |
- |
- |
- |
Létricourt |
- |
- |
- |
Leyr |
- |
partielle |
- |
Limey |
- |
totale |
- |
Lironville |
- |
- |
- |
Longwy-haut (Beaux Arts) |
- |
partielle |
En voie d'aménagement intérieur |
Magnières |
- |
- |
Livrée au culte |
Manoncourt-sur-Seille
|
- |
totale |
- |
Mignéville |
- |
partielle |
- |
Moncel-sur-Seille |
- |
totale |
- |
Montreus |
- |
- |
- |
Morfontaine |
- |
partielle |
- |
Morville-sur-Seille |
- |
totale |
- |
Mouacourt |
- |
- |
- |
Mousson |
- |
- |
En voie d'aménagement intérieur |
Neuviller-les-Badonviller |
- |
- |
Livrée au culte |
Nomenu (Beaux-Arts) |
- |
partielle |
Gros oeuvre achevé |
Nonhigny |
- |
- |
Livrée au culte |
Pannes |
- |
- |
- |
Parroy |
- |
totale |
- |
Parux |
- |
- |
- |
Philin |
- |
partielle |
- |
Port-sur-Seille |
- |
totale |
- |
Prény |
- |
- |
- |
Raucourt |
- |
- |
- |
Réchicourt |
- |
- |
- |
Reillon |
- |
- |
- |
Réméréville |
- |
partielle |
- |
Rouvres |
- |
totale |
- |
Saint-Baussant |
- |
- |
- |
Saint-Julien |
- |
partielle |
- |
Saint-Geneviève |
- |
- |
- |
Seicheprey |
- |
totale |
- |
Serres |
- |
- |
- |
Sornéville |
- |
partielle |
- |
Thiaucourt |
- |
totale |
- |
Vaucourt |
- |
totale |
- |
Vého |
- |
- |
- |
Vittonville |
- |
- |
- |
Xousse |
- |
- |
- |
Eglises dont les dommages étaient peu importants
Anthelupt |
Bruley |
Longwy-Bas |
Thézey-Saint-Martin |
Auboué |
Gondrecourt |
Merviller |
Vacqueville |
Baccarat |
Joudreville |
Noviant-aux-Prés |
Blâmont |
Landres |
Saffais |
|