5 janvier 1921
VEHO
Acte de probité, - Le 27 décembre, M. Charles Perrin a trouvé sur la route de Vého à Emberménil une somme de 225 fr., qu'il s'est empressé de déposer à la mairie. Cette somme a été remise à M. Brouant, maçon, qui l'avait perdue.
14 janvier 1921
LUNEVILLE
Une belle famille. - On parle toujours beaucoup du monument de Vaucourt qui va être élevé à la gloire de nos glorieux diables bleus.
A ce propos, qu'il nous soit permis de signaler une honorable famille, qui au plus fort de la mêlée, a secouru nos héroïques, soldats. C'est la famille du garde forestier Berce Théophile, autrefois à la maison forestière des Evrieux.
La mère, Berce Joséphine, décédée depuis la guerre ; les filles, Berthe et Marguerite, ont été décorées de la Croix de- guerre pour leur dévouement et soins donnés aux blessés lors de l'attaque du 11 août 1914, à Vaucourt. Le fils, Pierre Berce, lieutenant, d'infanterie, 4 citations, chevalier de la Légion d'honneur est mort pour la France, à la Croix-sur-Meuse.
Le garde Berce est aujourd'hui gardien de nuit à l'hôtel des Vosges. II a le droit d'être fier de sa famille. 20 janvier 1921
Lunéville
Pourvois rejetés. - La chambre criminelle de la cour de cassation vient de rejeter les pourvois qu'avaient introduits plusieurs individus condamnés par la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle, au cours de la dernière session de 1920, savoir :
[...] le 26 novembre Charles Antoni, 17 ans, vannier, sans domicile fixe, à 10 ans de réclusion et 10 ans d'interdiction de séjour pour meurtre de son oncle à
Harbouey. 1er février 1921
BLAMONT
Nécrologie. - On annonce la mort de M. l'abbé Blumstein, décédé à Sainte-Marie-aux-Mines.
Né à Dambach en 1851, M. l'abbé Eugène Blumstein avait été successivement vicaire à Blâmont, curé de Chazelles, de Leintrey, d'Amenoncourt et administrateur de la chapelle d'Avricourt» L'abbé Blumstein était une figure extrêmement originale. Nous l'avons connu habitant une petite maison isolée, dont les portes et fenêtres étaient constamment ouvertes, même pendant son absence. Curé-bâtisseur - ajoutons modeste bâtisseur - il s'astreignait aux plus durs travaux ; il était tour à tour manoeuvre, maçon, plâtrier. Grand voyageur aussi devant l'Eternel, il était souvent sur les routes, s'en remettant pour vivre à la cordialité de ses nombreux amis.
Si nos souvenirs sont exacts, c'est lui qui fit construire la chapelle d'Avricourt.
DOMÈVRE-SUR-VEZOUZE
Contraventions. - Un procès-verbal pour défaut de patente a été dressé contre Sommier Eugène, vendeur au Planteur de Caïffa, à Nancy. Il y a un an, même contravention avait déjà été relevée contre lui. En présence du refus de Sommier de se procurer une patente, le maire de Domèvre a fait saisir sa voiture et ses marchandises. Sommier ne possédait pas non plus de récépissé de déclaration de vendeur ambulant. Un second procès-verbal lui a été dressé pour ce dernier délit. 3 mars 1921
GRAVE ACCIDENT
Emberménil, 2 mars. - Mme Georges, née Blanchet, demeurant à Emberménil, ramassait des bouts de planches prés de la baraque qu'elle habite. Elle trébuchait soudain dans une grenade qu'elle n'avait pas aperçue et qui éclata, la blessant très grièvement. La malheureuse femme a reçu un éclat, dans l'estomac. Un autre éclat lui a traversé les cuisses.
Elle a été transportée à l'hôpital de Lunéville dans un état alarmant 10 mars 1921
Société Coopérative de Reconstruction de Harbouey
(Application de l'article 8 de la loi du 15 août 1920)
Publication légale
(Dispensée des formalités et exempte des droits de timbre et d'enregistrement - Art. 10 de la loi du 15 août 1920).
I. - Extrait de l'acte constitutif de la Société Coopérative de Reconstruction de Harbouey.
Aux termes d'un acte sous seings privés en date du 19 lévrier 1921, des propriétaires de maisons sinistrées de la guerre sises à Harbouey (Mthe-et-Mlle), ont formé un Société coopérative de reconstruction régie par la loi du 15 août 1920, le décret du 9 oct.1920 et les statuts-types du Ministère des Régions libérées. Du procès-verbal des délibérations prises par l'Assemblée générale et par le Conseil d'administration dans leurs réunions du même jour, il appert :
Que cette Société a pour nom : Société Coopérative de reconstruction de Harbouey ; pour siège social : la mairie de Harbouey ; pour durée : six années ; pour administrateurs : M., Fiel Julien-François, président ; M. Odinet Joseph, vice-président ; M. Egly Jean-Joseph, secrétaire ; M. Thiaucourt Louis, trésorier ; pour commissaires-contrôleurs : MM. Saunier Charles et Streiff René.
Que ladite Société demande l'approbation prévue au titre II de la loi du 15 août 1920 et l'affiliation à l'Union des Coopératives de Reconstruction de Meurthe-et-Moselle.
II. - Formalités légales :
Un double de l'acte constitutif a été déposé au greffe de la justice de paix de Blâmont, le 7 mars 1921, et à la préfecture de Meurthe-et-Moselle, le 8 mars 1921.
Le président, FIEL Julien.
Le secrétaire, EGLY J. 26 mars 1921
BLAMONT
Distinction méritée. - La médaille d'argent pour l'éducation physique et la préparation militaire vient d'être décernée à M. Watrinet, de la Société de tir de Blâmont-Cirey. Tout le monde sera unanime à se réjouir de cette distinction décernée à M. Watrinet. Nul ne l'a mieux méritée. Nous faisons des voeux pour la résurrection prochaine de la Société de préparation militaire de Blâmont.
OGÉVILLER Une grande battue. - Le lundi de Pâques, à partir, de 8 heures, une grande battue aux animaux nuisibles aura lieu dans les bois d'Ogéviller et Réclonville. Le rendez-vous est aux Quatre-Tranchées. Il y aura après la battue une inauguration, un dîner, des chants, discours et monologues, jeux avec prix. 9 avril 1921
INCENDIE A EMBERMENIL
Trois constructions en planches sont détruites
Emberménil, 8 avril. - Un incendie s'est déclaré, à 11 heures et demie du matin, dans une baraque en bois à usage de hangar agricole, appartenant à M. Albert Vautrin, et située à l'extrémité est du village. Le feu, activé par un vent violent, gagna avec une très grande rapidité une baraque contiguë, à usage d'écurie, ainsi qu'une troisième baraque, habitée par la famille Vautrin. En un instant les trois légères constructions furent transformées en un véritable brasier. Dès que le sinistre fut signalé, tous les ouvriers de l'entreprise Bichaton, au nombre de 70, aidés par les habitants, s'employèrent à sauver une partie du mobilier et du matériel de culture.
Les pompiers de Lunéville, prévenus, arrivèrent bientôt, commandés par le capitaine Stingre et les lieutenants Didillon et Martin. Ils furent suivis par les pompiers de Vaucourt et de Xousse. Les pompes, alimentées par les tonneaux de l'entreprise Bichaton, combattirent efficacement le fléau, qu'il s'agissait avant tout de localiser. On ne peut songer sans frémir à ce qui se serait passé si
l'incendie s'était déclaré la nuit, les flammèches poussées par la bise eussent atteint les autres constructions en bois recouvertes de toile goudronnée.
On sait qu'à Emberménil toutes les maisons ont été sinistrées par la guerre et on aurait eu à déplorer une véritable catastrophe.
M. Gaubert, le dévoué commissaire spécial, de concert avec M. Alison, maire, s'est préoccupé de trouver un asile pour la famille Vautrin.
Une baraque, inoccupée pour l'instant, a été mise à la disposition de ces pauvres gens, doublement sinistrés. A 5 heures du soir, M. Duponteil, préfet, accompagné de M. Mathieu, chef adjoint des services de reconstitution, est venu à Emberménil et s'est enquis des besoins de la famille Vautrin Les autres habitants ont mis à la disposition des sinistrés le matériel de culture nécessaire pour continuer leur exploitation. 10 avril 1921
SÉMAPHORISTE BROYÉ
PAR UN TRAIN
Leintrey, 9 avril. - Des ouvriers ont découvert dans un fossé, près de la voie du chemin de fer, le corps de M. Jules Jacquot, 29 ans, sémaphoriste au poste de Leintrey, demeurant à Avricourt.
Le malheureux était effroyablement mutilé. Il avait le crâne fracassé, la main gauche sectionnée, la jambe droite coupée à dix centimètres de la cheville. Le pied gauche n'adhérait plus à la jambe que par un lambeau de peau.
Certainement, Jacquot suivait la voie pour rentrer chez lui lorsqu'il fut tamponné et écrasé par un train. A côté des rails sa trouvait sa bicyclette.
Le corps de l'infortuné employé a été transporté à Avricourt. 14 avril 1921
HARBOUEY
Plainte. - M. Bazin Eugène, cultivateur, a porté plainte contre le jeune Culmet Raoul, âgé de 15 ans, lequel, en dépit de son jeune âge, exerce la délicate profession de castreur, autrement dit « chétrou d'couchons ».
Raoul Culmet s'était rendu chez M. Bazin et lui avait demandé s'il n'avait pas de cochons à opérer. M. Bazin lui en confia deux. L'opération du premier animal réussit à merveille. Quant au deuxième, la science chirurgicale du jeune opérateur se trouva sans doute en défaut, car il fut raté. L'histoire ne dit pas si le cochon périt, ce qui est certain c'est que M. Bazin, prenant des gages sur les dommages-intérêts éventuels qu'il prétend réclamer au vétérinaire amateur, lui retint sa bicyclette ainsi qu'une somme de 70 fr. Il se plaignit, en outre, à la gendarmerie, qui a ouvert une enquête.
BLAMONT
Vol d'une bicyclette. - Dimanche dernier, M. Pierron Jules, charpentier à Frémonville, était venu à Blâmont à bicyclette. Il entra au débit Kinnzeler, laissant son vélo dans le couloir. Mais, au moment de reprendre sa machine, M. Pierron s'aperçut qu'elle avait disparu.
L'auteur soupçonné du vol serait un Italien. Cette bicyclette, de marque Peugeot, est estimée
600 fr. M. Pierron a porté plainte à la gendarmerie.
ANCERVILLER
Contravention. - Les gendarmes ont dressé procès-verbal contre Thomann Georges, maçon à l'entreprise Masson, à Ancerviller, pour défaut d'appareil sonore à sa bicyclette.
Médaille militaire. - La médaille militaire est accordée à la mémoire de notre compatriote, M. Alphonse Romac, maréchal des logis au 29° régiment d'artillerie ; « Brave sous-officier, mortellement blessé au combat de Belloy-en-Santerre (Somme) du 29 août 1916 ; a refusé de se laisser panser avant ses hommes. A donné avant sa mort l'exemple du plus grand courage. A été cité (19 mars 1921).»
M- Alphonse Romac était le second fils de M. Charles Romac, de Vaucourt, qui perdit ses deux enfants pendant la guerre. L'aîné, Charles, tomba également au champ d'honneur, au combat de Rozelieures, entre Serauville et Gerbéviller. Il était, on s'en souvient, adjudant au 2» bataillon de chasseurs, où sa brillante conduite fut signalée à Lagarde et à Vaucourt. Charles Romac eut à défendre, au début de la campagne, son propre village, la maison paternelle. 5 mai 1921
BLAMONT
Incendie dans les vignes, - Un incendie s'est déclaré dans une propriété appartenant à M. Henry Charles, demeurant chemin de Menil, à Blamont. Une haie et des arbres fruitiers ont été détruits. Causes inconnues.
HALLOVILLE
Police des étrangers. - La gendarmerie a verbalisé contre les Russes Georges Petchersky, Mark Chintchenko, Alexandre Dorozoff, Michel Cheskin et Ivan Kovaleff, manœuvre de l'entreprise Augiat,, pour défaut d'immatriculation d'étrangers ou-de carte d'identité.
VAUCOURT
Vol de lapins. - Le 1er mai, des voleurs se sont introduits dans un hangar isolé du village, en perçant les toiles huilées placées aux fenêtres. Ils ont dérobé 7 lapins [...] 23 avril 1921
Les vols de la gare d'Emberménil
L'audience de l'après-midi est consacrée à une affaire de vols de gare dont Emberménil a été le centre d'opérations.
Les détournements en eux-mêmes ne sont pas d'une importance considérable.
Ils Indiquent toutefois que certaines gares ont été mises pendant quelque temps en coupe réglée.
L'administration a remédié d'ailleurs à ce regrettable état de choses ; elle a organisé un peu partout, en particulier dans les gares de triage, de minutieuses surveillances de nuit et de jour. Ces inspections donnent les meilleurs résultats.
De son côté, les diverses juridictions s'emploient à éviter le retour de ces délits et de ces crimes, en punissant leurs auteurs avec sévérité.
Encore une fois, les vols de la gare d'Emberménil ne sont pas graves. Cependant, joints aux autres, ils forment un ensemble de dommages qui grèvent les budgets des particuliers et des compagnies de chemins de fer dans des proportions inquiétantes.
Voici la liste des inculpés dans cette affaire ; Jean-Marcel Thomas, 31 ans, ex-employé de chemin de fer, à Anthelupt, en fuite; Paul-Julien-Eugène Blaise, 24 ans, ex-employé de chemin de fer, à Coinches (Vosges), Henri-Eugène Bucher, 28 ans, ex-employé de chemin de fer, à Saint-Dié ; Paul-Camille Luc, ex-employé de chemins de fer, à Padoux (Vosges) ; Lucien Pierson, 35 ans, ex-employé de chemin de fer, à Fraimbois ; Laurent-Denis Parisot, 34 ans, ex-employé de chemin de fer, à Saint-Dié ; Adrien-Alexandre Mathieu, 30 ans, ex-employé de chemin de fer, à Emberménil ; Henri-Emile-Joseph Boyé, 28 ans, ex-employé de chemin de fer, à Rozelieures ; Adolphe Lhullier, 44 ans, cantonnier à la voie, à Leintrey ; Jules-Marie Noyé, 53 ans, chef d'équipe, à Emberménil ; Joseph-Henri Laurent, 30 ans, ex-employé de chemin de fer, à Bourdonnay (Moselle) ; Marie-Alfred-Joseph Herhard, 22 ans, ex-employé de chemin de fer, à Bourdonnay (Moselle) ; Eugène-Jean Herhard, 25 ans, ex-employé de chemin de fer, à Bourdonnay (Moselle) ; Paul Thiaville, 23 ans, ex-employé de chemin de fer, à Réchicourt-le-Château (Moselle) ; Jules Mercier, 48 ans, sémaphoriste, à Emberménil ; Louis-Auguste Keller. 39 ans, ex-employé du chemin de fer, à Maizières-les-Vic (Moselle) ; Prosper-Louis Geoffroy, 32 ans, marchand ambulant, à Avricourt ; Lucien-Auguste Pecher, 24 ans, ex-employé de chemin de fer, à Avricourt ; Albert-Prosper Thierry, 24 ans, ex-employé de chemin de fer, à Réchicourt-le-Château (Moselle) ; Amatus Marchal, 23 ans, ex-employé de chemin de fer, à Réchicourt-le-Château (Moselle), et Emile-Joseph Chrislit, 24 ans, ex-employé de chemin de fer, à Avricourt.
Les faits qui leur sont reprochés sont les suivants. Ils sont puisés dans l'acte d'accusation, pièce très longue et que nous ne pourrions reproduire, faute de place.
Les détournements incriminés
Dans le courant de l'année 1919, un certain nombre d'employés de la compagnie des chemins de fer de l'Est, la plupart récemment démobilisés, ont soustrait à plusieurs reprises des denrées et des marchandises dans des wagons en stationnement ou dans les dépendances de la gare d'Emberménil près Lunéville. La plus grande partie des marchandises volées ont été portées à leur popote gérée par l'employé Thomas Jean-Marcel qui paraît avoir été l'un des auteurs principaux des vols.
Le 11 septembre 1920, interrogé par les inspecteurs de la police mobile, Thomas a fait les aveux les plus circonstanciés et dénoncé ses complices. Ses déclarations ont été corroborées par les aveux de plusieurs de ses co-inculpés sur les vols par lui dénoncés. Il n'a pu malheureusement être confronté avec ces derniers, ayant pris la fuite dès le début de l'information ouverte à raison de ces faits et n'ayant pu jusqu'à ce jour être découvert.
Les vols retenus à la charge des accusés sont les suivants :
1° Vol de cinquante boîtes de thon. En novembre 1919, Thomas et Blaise se sont introduits dans un wagon en stationnement dans la gare d'Emberménil et y ont volé cinquante boites de conserve de thon. Une partie de ces boîtes (dix environ) a été donnée par Thomas à son camarade Luc et ce dernier les a emportées chez sa maîtresse, Vial Virginie, veuve Margoole, sans lui révéler leur provenance frauduleuse. Les faits ont été avoués par Thomas et par Luc et niés par Blaise
2° Vol d'un sac de sucre. Quelques jours après, Thomas et Blaise se sont introduits dans un wagon que Thomas venait de déplomber et ont rempli un sac à terre de sucre cristallisé, qui fut consommé â la popote où Thomas remplissait les fonctions de cuisinier. Le fait a été avoué par Thomas et nié par Blaise.
3° Vol d'un sac de haricots. A la même époque, Thomas et Blaise ont volé dans un autre wagon un sac de cinquante kilos de haricots, qui ont été également consommés à la popote. Le fait, avoué par Thomas, est nié par Blaise.
4° Vol de riz, A la même époque, Thomas et Luc se sont introduits dans un wagon que Thomas venait de déplomber et ont dérobé un sac de riz de cinquante kilos. Les faits avoués par Thomas, sont contestés par Luc mais rien ne permet de suspecter la sincérité des déclarations de Thomas,
5° Vol d'un sac de farine. A la même époque, Thomas et Boyé se sont introduits la nuit dans un wagon et y ont volé un sac de farine. Les faits ont été avoués par les deux accusés devant la police mobile. Boyé a maintenu ses aveux à l'instruction.
6° Vol de conserves par Blaise et Ducher. A la même époque, Blaise et Ducher se sont emparés d'une caisse de boites de conserves et l'ont cachée dans un petit bois. Les faits sont avoués par les deux accusés.
7° Vol d'un seau de confiture. Fin 1919, Pierson, Parizot et Mathieu se sont introduits dans un wagon déplombé par Pierson et, y ont, soustrait un seau de confiture de cinq kilos, Les faits sont avoués par les trois accusés.
8° Vol de tabac par Pierson. Fin 1919 Pierron découvrait sur la voie trois mèches ou rouleaux de tabac en feuille. Il s'en est emparé et les a donnés à son camarade Boyé. Les faits sont avoués par les deux accusés.
9° Vol de cuir par Pierson. Il résulte des déclarations de Thomas qu'à la même époque Pierson a volé dans un wagon quarante- cinq kilos de cuir qu'il a cachés dans un bois. Le fait est nié par l'accusé.
10° Vol de charbon la nuit. Pendant l'année 1919, Blaise, Luc, Pierson, Mathieu, Parisot et, Mercier ont volé la nuit du charbon qu'ils faisaient tomber sur la voie, des wagons en stationnement, et, qu'ils emportaient pour leur usage personnel ou le chauffage à leur popote. Ces faits sont avoués par tous les accusés.
11° Vol de douze kilos de cuir par Lhuillier. Vers la fin du mois de juin 1919, l'équipe Noyé chargeait des rails sur wagonnet, lorsqu'un des employés, Mathieu, découvrit au milieu des rails un morceau de cuir pesant deux kilos. Un des ouvriers s'écria : - Je paierai bien une caisse de bière, pour l'avoir » Lhuillier surenchérit, en disant ; « J'en paierai bien deux, » Et, avec le consentement du chef d'équipe Noyé, il s'empara, du cuir et quelques instants après, il achetait deux caisses de bouteilles de bière et les fit porter à la popote, où elles furent bues par les camarades qui avaient au vol.
12° Vol d'un rouleau de cuir de vingt kilos. Dans la soirée du 16 juin 1919, les deux frères, Hérard, Alfred et Eugène, Laurent et Mérel, s'emparaient, dans un wagon d'un rouleau de cuir pesant environ vingt kilos et en faisaient trois parts, dont une pour les frères Hérard, les autres pour Laurent et Mérel et les cachaient dans une baraque. Presque aussitôt le sieur Mérel, pris de remords, les décidait à reporter dans le wagon le cuir dérobé, mais le lendemain ses trois camarades s'emparaient une seconde fois des rouleaux de cuir et les cachaient sous leur lit. Le même Jour, le surveillant Perrin découvrait les objets volés et donna l'ordre de les déposer dans une baraque voisine, où quelques jours aptes un voleur inconnu les a soustraites pour la troisième fois. Perrin a été soupçonné d être l'auteur de ce vol, mais la preuve n'ayant pu être faite, il a bénéficié d'une ordonnance de non lieu. Les fait sont avoués par les frères Hérard et le sieur Laurent.
13° Vol d'un tonneau de vin. En mars 1919 vers dix heures du matin, un train de ravitaillement passait en gare d'Emberménil avec un wagon plate-forme chargé de tonneaux de vin. Thiaville, sautant sur la plate-forme, fit rouler un tonneau de deux hectolitres. De nombreux hommes d'équipe assistaient à ce fait ; le tonneau fut aussitôt mis en perce et les 220 litres qu'il contenait furent bus en quelques heures par les employés de la gare, dont plusieurs étaient le soir en état d'ivresse. L'instruction a retenu comme complices par recel le surveillant sémaphoriste Mercier, qui, après avoir vu commettre le vol, a bu du vin volé ; les employées Keller, Geoffroy, Pécheur Marchal et Thierry, Chrislit et Lhuillier, qui ont avoué avoir bu du vin volé connaissant son origine frauduleuse.
Les accusés n'ont pas d'antécédents judiciaires. Les renseignements recueillis sur leur compte sont généralement bons.
M. le président retrace brièvement les faits. Il a sérié les accusés en quatre catégories pour faciliter la discussion et rendre plus clair le débat. Dans la première catégorie sont groupés prévenus qui pillèrent les wagons stationnés à Emberménil ; dans la seconde, les employés intéressés au vol de cuir ; dans la troisième, ceux du vol de cuir ; enfin, dans la quatrième, les amateurs qui subtilisèrent le fût de 220 litres.
M. le Président Sadoul, avec une clarté remarquable, fixa les responsabilités de chacun des accusés.
Il indique que le principal inculpé, Thomas est en fuite, mais qu'on le recherche activement.
Après l'interrogatoire, on entend les témoins.
La déposition de M. l'inspecteur des chemins de fer Grandbastien de Lunéville est assurément du plus haut intérêt.
UNE STATISTIQUE EDIFIANTE
M. Grandbastien arrive à la barre. C'est lui qui a fait l'enquête administrative sur l'affaire.
Le témoin a été chargé d'établir une statistique sur les vols commis sur les divers réseaux :
« En 1914 la compagnie de l'Est avait à déplorer pour plus d'un million de colis volés.
« En 1919 ce chiffre s'était élevé à dix-sept millions. Dans la même année, toutes les compagnies éprouvaient un préjudice de 150 millions.
M. Grandbastien a fourni également une statistique des individus arrêtés en février dernier pour vols dans les gares.
« Cent agent des compagnies ont été poursuivis en même temps que 287 particuliers. Ces chiffres s'entendent pour l'ensemble des réseaux.
En ce qui concerne, la compagnie de l'Est, 44 de ses agents ont été arrêtés et 35 civils.
La surveillance établie depuis quelque temps par l'administration, conclut M. Grandbastien, donne les meilleurs résultats. Les vols diminuent de jour en jour. C'est rassurant pour les compagnies autant que pour le public ».
On entend encore les dépositions de MM Bernard et Moritz, inspecteurs de la 15e brigade mobile, chargés de l'enquête, et de plusieurs autres témoins.
Puis l'audience est levée ; les débats continueront samedi matin à neuf heures. 7 mai 1921
DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
Police du roulage. - Les gendarmes ont verbalisé contes Jean Fritech, charretier à l'entreprise Vercelli, à Domèvre, pour défaut de guides à son attelage.
DOMJEVIN
Obsèques. - La population de Domjevin a fait au sergent Louis Brégeard, mort au champ d'honneur, le 15 mai 1918, de très belles funérailles, à l'occasion du retour à son pays natal de sa dépouille mortelle. Le cercueil, arrivé la veille, avait été reçu à la gare par une délégation nombreuse et déposé à l'église.
Le service et l'enterrement ont été des plus émouvants. Le maire, et le conseil municipal y assistaient ainsi que les enfants, conduits par leurs instituteurs. 9 mai 1921
Troublante énigme
Qui se propose-t-on d'honorer devant les entonnoirs de Leintrey ?
BLAMONT
Arrestation, - Les gendarmes ont arrêté, rue de la Garé, le sieur Zaghet Nicolas, sujet italien, 25 ans. manoeuvre, qui se trouvait en flagrant délit de vagabondage. Zaghet a, déclaré avoir perdu, il y a deux mois, ses papiers, à Verdun. Il a avoué en outre se livrer à la mendicité et vivre de la charité publique. Il a été déféré au parquet 12 mai 1921
LE SCANDALE DE LEINTREY
Lundi, en honorera la mémoire des Bavarois ! 13 mai 1921 (et 21 mai)
LEGION D'HONNEUR
Est nommé chevalier, M. Fernand Charton, de Blâmont. Engagé volontaire dans la cavalerie en 1914 à 17 ans, volontaire pour l'infanterie, il a fait la majeure partie de la guerre comme sous-lieutenant au 5e bataillon de chasseurs alpins, 66e division, et a obtenu cinq citations, dont quatre à la division et une blessure.
M. Fernand Charton est actuellement agent commercial à la Société Fouston Sangha Ouhanghi, au Cameroun. Il est le fils de M. Charton-Féry, entrepreneur à Blâmont, et d'une vieille famille lorraine. 18 mai 1921
La cérémonie de Leintrey a été interdite 25 mai 1921
AVRICOURT
Les gens du cirque. - La patronne du cirque Toutin, la veuve Toutin, 52 ans, a été l'objet d'un procès-verbal pour emploi de domestiques forains dépourvus de carnet d'identité.
Les domestiques en question ont, également été gratifiés de contraventions. Ce sont les nommés Henri Deschamps, 25 ans ; Henri Jarassé, 28 ans, et Jeanne Lamame, 17 ans. 30 mai 1921
BLAMONT
Défaut de plaque. - Pour défaut de plaque d'identité à sa bicyclette, procès-verbal a été dressé contre
Duhaut Paul, 17 ans, manoeuvre à Blâmont. 5 juin 1921
Lunéville - Tribunal correctionnel
Mendigot. - Schroeder Adolphe-André, manoeuvre, né à Mont-sur-Meurthe, se livrait à la mendicité à Blâmont. Il explique que, blessé à la main chez un boucher, il ne pouvait se livrer à aucun travail. De plus, il s'était attardé dans les vignes du Seigneur et il n'avait plus trop conscience de ses actes. Le tribunal le condamne à 15 jours de prison. 18 juin 1921
Nos morts glorieux
Quatrième convoi
Le quatrième convoi ramenant nos héros morts glorieusement pour la France arrivera mercredi.
Il comprendra quatre wagons, renfermant 117 corps. En voici la liste :
[...] Autrepierre. - Schmidt Louis, employé de chemin de fer 22 juin 1921
CONSEIL DE GUERRE DE LA 20e REGION
DEDX OFFICIERS ALLEMANDS
condamnés par contumace
Mardi matin, devant le conseil de guerre de Nancy on a évoqué certains actes de pillage commis par les Allemands dans l'arrondissement de Lunéville, peu de temps avant l'armistice. Deux officiers étaient inculpés. Mais, bien entendu, ils ont préféré rester de l'autre côté du Rhin où ils sont en sécurité plutôt que de venir s'expliquer devant la justice française.
Suivant la procédure habituelle des affaires par contumace, le sergent appariteur du conseil de guerre, dressant sa haute stature, appela vainement d'une voix claironnante : « Le capitaine Lehmann ».
Peine inutile. L'inculpé ne se trouvait pas dans la salle absolument vide de tout publie, et, pendant qu'on retraçait ses tristes exploits, il plaidait sans doute à Plauen, dans la Saxe, où depuis la démobilisation, il a continué à exercer, la profession d'avocat.
Que lui reproche-t-on ? Lehmann, mobilisé comme capitaine à la 21e division de landwehr, se trouvait en septembre 1918, à Cirey-sur-Vezouse. Pressentant après la série des revers essuyés par l'armés allemande qu'il allait bientôt falloir évacuer cette commune, il voulut du moins marquer son prochain départ par quelques « délicatesses » susceptibles de laisser un souvenir vivace dans la région.
Il ne restait plus grand chose à piller à Cirey. Lehmann se torturait l'esprit, se demandant ce qu'il pourrait bien enlever, lorsqu'il pensa aux archives de l'étude de Me Zimmermann, notaire.
Tout secoué par un gros rire en prévoyant les multiples ennuis qui en résulteraient pour la population, il fit charger les documents de l'étude sur plusieurs chariots et on les emmena en se sait où.
Depuis, et malgré toutes les recherches faites en Allemagne, on n'a rien pu retrouver. On devine tous les inconvénients qui en résultent actuellement et entravent la vie économique dans la région de Cirey où il n'y a plus trace des actes de vente ou de partage, des testaments, des contrats de mariages, etc.
On est obligé d'y suppléer par de longues enquêtes.
Ces faits sont indiqués dans le rapport dont le greffier donna lecture.
Puis M. le commandant Bourgoin, prenant la parole, exposa aux membres du conseil pourquoi avaient lieu les poursuites par contumace contre le capitaine Lehmann.
Il le représenta animé d'une sombre haine contre la. France dont il prévoyait la victoire en septembre 1918. Comment allait-il manifester sa rage ? Il n'y avait pas d'usine à dévaster, pas de ferme à rançonner à ce moment à Cirey.
Il ne trouva rien de mieux à faire que d'ordonner l'enlèvement des archives de l'étude Zimmermann.
L'inculpé étant avocat, se rendait parfaitement compte de la répercussion que cette disparition aurait plus lard sur la vie économique de la région. Au point de vue militaire, son initiative d'ailleurs ne pouvait s'expliquer. C'est donc uniquement pour mal faire, par vengeance, qu'il a ainsi agi.
Un jour où l'autre, il peut être tenté de revenir en France. La condamnation prononcée contre lui par défaut permettrait alors de l'arrêter et il comparaîtrait devant le conseil de guerre qui, après avoir entendu ses explications, rendrait un nouveau jugement.
Mais sans doute Lehmann préférerait aller devant la cour de Leipzig dont on connaît les singuliers arrêts.
L'audience est suspendue. Après une délibération de quelques minutes, le conseil de guerre rapporte un jugement disant que le capitaine Lehmann est coupable d'avoir pillé l'étude de Me Zimmermann, notaire à Cirey et le condamnant par 5 voix contre 2 à 10 ans de travaux forcés et à 10 ans d'interdiction de séjour.
Le conseil ordonne en outre que le présent jugement sera affiché à la porte du conseil de guerre.
De nouveau le sergent appariteur se lève et appelle :
- Lieutenant Gueb.
Pas de réponse bien entendu. Le greffier lit alors un rapport duquel il résulte que ce lieutenant allemand, étant à Blâmont le 5 octobre 1918, alors qu'on procédait à l'évacuation de la population civile, voulait acheter pour 5 mark un édredon à Mlle Alain, 63 ans, institutrice libre.
Comme celle-ci lui faisait remarquer que l'édredon valait une centaine de francs, l'officier s'en empara sans autre explication.
Le geste de Gueb était d'autant plus vilain qu'il avait obligé précédemment cette institutrice à lui donner des leçons de français et qu'il savait dans quelle détresse elle se trouvait.
M. le lieutenant Salles, commissaire du gouvernement, flétrit dans un bref réquisitoire l'acte de l'inculpé Gueb, que le conseil condamne par défaut à un an de prison. 4 juillet 1921
Le Comté de Blâmont
LE DOMAINE ET LES VASSAUX
La juridiction du prévôt de Blâmont s'exerçait directement sur le domaine du duc qui comprenait Amenoncourt, Autrepierre, Blémerey, Repaix, Chazelles, Igney, Gondrexon, la haute rue de Halloville, Leintrey, Reillon, moitié de Domjevin, Remoncourt, le ban Saint-Pierre à Bréménil, Gogney, Mignéville, partie de Nonhigny, Petonville pour un quart, une portion de Saint-Martin et Frémonville.
Les habitants de ces communes étaient soumis envers le seigneur à des obligations bien précises et presque identiques, ce qui est un fait assez rare, et témoigne d'une organisation administrative qui n'était point partout aussi complète. Ils paient la taille Saint- Remy, « au bon plaisir de son altesse doivent accourir à Blâmont en armés, lorsqu'on y fait justice, et en temps d'imminent péril, » enfin ils doivent des laboureurs, des faucheurs, des faneurs, pour les fermes du duc. Une rétribution en nature, consistant ordinairement en une miche de pain, apportait quelque tempérament aux rigueurs de la corvée, que, du reste, ceux qui n'étaient point laboureurs pouvaient acquitter en argent. Chaque ménage doit trois poules, l'homme veuf n'en doit pas, mais là femme veuve en doit une et demie : en quelques endroits, elle paie même les trois, comme si le ménage était complet.
Quelques communes du comté étaient placées sous la loi de Beaumont, comme Reillon et Domjevin. Elles nommaient elles-mêmes leur maire par élection, privilège précieux, qui constituait le premier échelon de l'affranchissement.
D'autres, sans jouir du droit d'élection, avaient cependant l'avantage de n'être pas jugées directement par le prévôt. Leur maire et des échevins, bien que nommés par le représentant du duc, rendaient la justice en premier ressort, mais le prévôt reconnaissait des appels. Frémonville, notamment, vivait sous ce régime.
A Frémonville, il avait existé anciennement une Tour où les habitants étaient tenus de faire le guet. C'est sans doute cette construction massive qui se voit encore près de l'église, et qui, sous les transformations que cinq siècles lui ont fait subir, conserve cependant en partie les traces de sa destination première. Les épaisses murailles ont été éventrées et garnies de fenêtres tantôt ogivales, tantôt carrées ; la porte sculptée, qui s'ouvre sut un perron moderne, paraît dater du XVe siècle ; enfin une sorte de guérite en saillie, percée d'une double fenêtre à ogives, évidemment ajoutée après coup, donne à cette construction un aspect particulier qui ne manque pas de pittoresque. La Tour cessa de bonne heure de servir à la défense, mais pour tenir peu du guet qui n'avait plus sa raison d'être, le village fut imposé de dix resaux de blé, et paya jusqu'à la Révolution.
A Repaix, il existait une petite seigneurie particulière, composée de trois maisons et d'une masure, avec droit de troupeau, de colombier, et de chasse pour le seigneur et un ami seulement.
Domjevin vivait sous un régime assez curieux. Ce village obéissait à deux maîtres. La rue haute appartenait au duc de Lorraine, l'autre au comte d'Haussonville, dont elle porte encore le nom aujourd'hui. Ces deux portions de village étaient soumises à des autorités absolument différentes et étrangères les unes aux autres, il y avait deux maires. Chacun d eux « avait ses gens à part, par rue, l'un pour son altesse, l'autre pour les sieurs Haussonville.» Ceux de la rue haute avaient dans les forets certains droits dont ne jouissaient pas les autres. Les fours banaux appartenaient en commun aux deux seigneurs, ainsi que le pont : et, chose rare pour l'époque, ceux-ci étaient parvenus à s'entendre, en 1650 pour le réparer à frais communs, moyennant 489 livres et 8 gros, non pour la commodité des habitants, mais « pour faciliter le charroi des sels venant de Dieuze », qui payaient naturellement le passage.
Emile AMBROISE. 21 juillet 1921
L'AFFAIRE DE LEINTREY 31 juillet 1921
ANCERVILLER
Le retour de nos morts. - Deux enfants d'Ancerviller, tombés glorieusement pendant la guerre, sont revenus dormir leur dernier sommeil dans la terre natale.
Averti seulement à 2 heures de l'après-midi, par le facteur, que les corps du sergent Joseph Jacquot et du soldat Edmond Dieudonné devaient arriver en garé de Sainte-Pôle, à 2 heures 30, le maire, M. Colin, demanda à l'entreprise Vercelli de les envoyer chercher à la gare avec une camionnette; ce qui fut fait aussitôt.
Les cercueils furent déposés à l'église où ils restèrent jusqu'au lendemain, pieusement veillés par les habitants de la commune.
Le vendredi 28 juillet, en l'absence de l'abbé Jacquot, curé d'Ancerviller, un service funèbre fut célébré par M. le vicaire général Barbier, archidiacre de Nancy, et par trois prêtres des environs, devant une assistance nombreuse et recueillie; aux premiers rangs avaient pris place la municipalité et les enfants des écoles, sous la conduite de leurs maître et maîtresse, M. Crémel et Mlle Basset.
Après l'absoute, un cortège s'organisa pour conduire les deux braves à leur dernière demeure; les enfants portaient des croix et des couronnes de feuillage enrubannées aux trois couleurs.
Au cimetière, M. Pierre Colin, maire, adressa aux glorieux défunts un dernier adieu, tant au nom de la commune qu'en son nom personnel, puis la foule s'écoula, sous le coup d'une émotion profonde 4 août 1921
AVRICOURT
Défaut de plaque d'identité. - M. Prud'homme Jacques, 47 ans,, menuisier à Romelfing, près de Fénétrange (Moselle), et M. Wagner Joseph, 50 ans, cultivateur, roulaient sur leur bicyclette, dépourvue de plaque d'identité.
Procès-verbal a été dressé aux deux cyclistes.
Défaut d'appareil sonore. - N'ayant, ni plaque d'identité, ni appareil sonore à sa bicyclette, procès-verbal a été dressé au jeune Kénick Albert, 10 ans, manoeuvre à Valdenback (Alsace). 5 août 1921
[...] Une autre bizarrerie des postes est la suivante :
Le facteur ambulant faisant le service de Cirey à Avricourt et inversement, ne prend, à son retour d'Avricourt, aucune correspondance ou du moins aucun chargement pour Cirey sur son trajet et notamment à Blâmont. Il en résulte qu'une lettre recommandée déposée au bureau de postes de Blâmont à destination de la région de Cirey devra, avant de parvenir à son destinataire, être envoyée d'abord à Lunéville pour revenir ensuite à Avricourt et enfin à Cirey en passant de nouveau à Blâmont, soit un parcours de 80 kilomètres et une durée de transport de 48 heures au moins alors que la distance entre Cirey et Blâmont est de 8 kilomètres.
Ne cherchons pas à comprendre... 28 août 1921
AVRICOURT
Ambulant en défaut. - Le nommé Kéhane Meyer, 21 ans, sujet polonais, a été verbalisé pour défaut de plaque d'identité à son vélo et de récépissé de déclaration sur l'exercice des professions ambulantes. 31 août 1921
LUNEVILLE
Dommages de guerre.- M. Ebendinger, ancien notaire, est nommé président de la première commission de Blâmont, en remplacement de M. François.
BLAMONT
Contraventions. - Des contraventions ont été relevées contre : Heitz Albert, maçon à Blâmont ; Winzennieth Joseph, maçon à Blâmont ; Harlé Marcel, à Badonviller ; Straule Eugène, à Blâmont ; Hocquand Georges, à Blâmont, pour ivresse publique et tapage nocturne.
Ivresse. - Jules Patoux, 28 ans. manoeuvre à Igney, trouvé ivre dans la rue, a couché au violon.
A nos grands morts. - Il a été versé, jusqu'à ce jour, entre les mains de M. Louis Henri, agent technique principal des R. L., membre de l'A.M.C. ancien officier d'administration du génie territorial, la somme de 2.010 francs, dont la répartition a été faite suivant le désir des donateurs de Blâmont et Cirey. Une somme de 400 francs, reçue le 1er juin, reste disponible pour la Société de préparation militaire de Cirey ; le versement en sera effectué aussitôt cette dernière organisée
MM. les entrepreneurs et les architectes de la région, qui voudraient s'associer pécuniairement aux oeuvres dont il est fait mention ci-dessus, pourront adresser les sommes ainsi destinées à M. Louis, chef de subdivision des S. T. R., à Blâmont, qui en fera la répartition selon le désir exprimé par chacun d'eux.
OGEVILLER
Rixe. - Le 27 août. Une rixe a éclaté à Ogéviller, entre Mmes Coster Marie et Lhote Marie. Des coups ont été portés. Mme Lhote a reçu un coup de bêche à la hanche ; il y a eu crêpage de chignons.
Procès-verbal a été dressé contre Mme Coster Marie, débitante, pour avoir omis de déclarer la scène
de désordre qui avait eu lieu dans son débit. 10 septembre 1921
BURIVILLE
Roulage. - Le sieur Pertusot Gilbert a été verbalisé pour défaut d'éclairage à sa bicyclette.
15 septembre 1921
Le conseil général émet le voeu que l'administration des postes fasse acheminer le courrier du matin destiné aux bureaux de Cirey et Blâmont, par le premier train de marchandises partant d'Avricourt, ce qui en permettrait la distribution une demi-journée plus tôt à Cirey et Blâmont et 24 heures plus tôt aux communes rurales. - Adopté.
Le conseil général émet le voeu que la Compagnie du chemin de fer d'Avricourt à Blâmont et Cirey mette en circulation, dans chaque sens, un train de voyageurs de plus par jour, correspondant avec des trains (express ou omnibus) de la Compagnie de l'Est, se dirigeant sur et venant de Nancy. - Adopté.
AVRICOURT
Ambulant en défaut. - Le sieur Pourel Antoine, 55 ans, marchand de journaux, n'a pu montrer aux gendarmes son récépissé de déclaration sur l'exercice des professions ambulantes. Procès-verbal lui a été dressé.
Police du roulage. - Les gendarmes ont verbalisé contre le nommé Maurer Pierre, 19 ans, manoeuvre à
l'entreprise Masson, a Badonviller, pour défaut d'appareil sonore à son vélo. 17 septembre 1921
REMONCOURT
Marchand ambulant en défaut. - Les gendarmes ont verbalisé contre Valme Robert, épicier à Donnelay, qui vendait sa marchandise sur un camion dans les rues de Remoncourt, sans récépissé de déclaration sur les professions ambulantes. Second procès-verbal pour défaut d'affichage des prix des denrées.
AVRICOURT
Les engins dangereux. - Le jeune Malnoury, âgé de 17 ans, s'amusait avec une grenade qu'il avait trouvée dans la campagne.
Voulant l'allumer au-dessus d'une lampe, la grenade éclata, lui arrachant le visage, le rendant momentanément aveugle et lui abîmant sérieusement les mains.
L'état de l'infortuné garçon est très grave. Il a dû être transporté d'urgence à l'hôpital de Sarrebourg.
VERDENAL
Empoisonnement par les champignons. - A la suite de l'absorption d'un plat de champignons, M. et Mme Ferdinand Houillon sont tombés gravement malades. Dès les premiers symptômes de l'empoisonnement, M. le docteur Hanriot, de Blâmont, a été immédiatement appelé. Grâce à ses soins éclairés, M. et Mme Houillon ont eu la vie sauve.
VAUCOURT
La tombe des chasseurs. - Il y a quelque temps, en procédant à l'exhumation des Chasseurs à pied du 2e bataillon, on poussa plus avant, les recherches et l'on découvrit dans un terrain couvert de récoltes les corps de sept soldats.
Le parquet ordonna une enquête. Le propriétaire du terrain, situé à « la Charmille », a reconnu qu'il avait, en 1920, labouré les 88 ares de son champ, sauf dans la partie où sa trouvait la fosse commune marquée par une croix et où furent inhumés seize chasseurs. Le propriétaire entretenait, lui-même cette dernière tombe avec un soin pieux. Mais, il ignorait totalement que sept autres corps avaient été inhumés plus loin, dans le terrain qu'il mettait innocemment en culture.
La déclaration de plusieurs habitants ont établi l'absolue bonne foi du propriétaire, il ne sera, en conséquence, l'objet d'aucune poursuite. 21 septembre 1921
LA BATAILLE DE VAUCOURT
Dans le discours qu'il a prononcé dimanche, au cimetière de Friscati, M. Jules Kahn, président du comité d'érection du monument de Vaucourt, qui participa à l'engagement de Vaucourt et y fut blessé, a dit, en ces termes, ce que fut cette journée où le 2e bataillon de chasseurs reçut le baptême du feu :
Le 11 août 1914, il (le 2e B. C. P.) bivouaquait en forêt de Parroy, quand des mouvements ennemis furent signalés devant son front. Le commandant Boussat reçut l'ordre d'envoyer une compagnie pour occuper la crête commandant le village de Vaucourt et l'entrée de la forêt.
La 5e compagnie est désignée et se dirige vers l'emplacement qui lui est assigné. A 19 heures du matin, le combat s'engage entre la 5e compagnie et les formations ennemies débouchant de Lagarde et de Xousse, en direction de la forêt de Parroy. L'artillerie ennemie, dont on apercevait les batteries dans les vergers qui dominent le village, entre aussitôt en action et décime les vaillants chasseurs de la 5e, qui n'ont que leurs fusils pour répondre à ce feu meurtrier.
Les trois premières sections sont déployées en tirailleurs dans les champs de blé face au village. La 4e section, en réserve à la lisière de la forêt, ne tarde pas à être appelée en renfort et vient se placer à la gauche de la compagnie. Ce mouvement est exécuté comme à la manoeuvre, quoique sous un feu d'artillerie des plus violents.
Appuyés par cette canonnade, les cyclistes prussiens tentent de déborder de la route de Vaucourt-Emberménil, mais en vain. Nos chasseurs lés tiennent en respect sous une fusillade des plus nourries, et cela malgré les pertes sévères qui leur sont infligées.
A 3 heures de l'après-midi, lassé par ces vaines tentatives, l'ennemi se retire dans ses positions de départ. La compagnie avait rempli sa mission et ses glorieux débris étaient ramenés dans la forêt de Parroy.
Hélas ! ce résultat n'avait pas été obtenu sans des pertes cruelles et douloureuses. D'abord, le vaillant capitaine Martin-Sané était resté sur le terrain, tué d'une balle au front, après avoir déjà reçu plusieurs blessures, et alors que, debout sur la ligne de feu, il encourageait ses braves chasseurs et dirigeait leur tir. Puis le sous-lieutenant Rouzès, blessé à mort en faisant preuve du plus grand courage et de la plus belle grandeur d'âme, rassurant ses hommes qui se pressaient autour de lui alors qu'il se sentait perdu.
Parmi les gradés, étaient tombés également : le sergent-fourrier Deville, le caporal-fourrier Baladant, nos concitoyens, les sergents Raphaël et Klein, ce dernier tué à l'entrée du village de Vaucourt, qu'il avait reçu l'ordre d'explorer avec une patrouille. Au total : 37 gradés et chasseurs tués, parmi lesquels les Lunévillois Chenot, Colin, Deibert, Hillepert, Holchuch et Milanus. 67 furent blessés 25 septembre 1921
RECLONVILLE
La faute du charretier - René Michel 28 ans cultivateur à Ogéviller et conducteur à l'entreprise Veralli, se trouvait, sur la route avec son attelage. Le charretier tenait sa droite. A ce moment arrivait Mlle Georges fille du maire de Reclonville. Elle fit manoeuvrer sa trompe, mais sans succès ; le charretier ne bougea pas d'une semelle. Mlle Georges tomba, sans, heureusement, se faire de mal, mais sa bicyclette glissa sous les roues du véhiculé et fut écrasée.
M. Georges a porté plainte à la gendarmerie. 30 septembre 1921
BLAMONT
Chien écrasé. - Le 24 septembre, vers 17 heures, une automobile appartenant à MM. Marmier et Serron, de Nancy, qui passait à toute vitesse dans la traversée de Blâmont, a écrasé le chien de M. Dufour, agent-voyer. Ce chien est estimé 300 francs. Plainte a été portée à la gendarmerie 8 octobre 1921
NOS VILLAGES LORRAINS A L'HONNEUR
Le ministre de la Guerre cite à l'ordre de l'armée les communes de :
[...] Mignéville : « Occupée par les Allemands dès le début des hostilités et située pendant toute la guerre sur la ligne de feu, a été incendiée et détruite par un ennemi sans pitié. Par les; souffrances endurées, a droit à la reconnaissance du pays. »
Nonhigny : « Occupée par l'ennemi dès le début des hostilités, est, restée pendant toute la guerre sur la ligne de feu. Par ses nombreux deuils, ses souffrances et les dommages subis, a droit à la reconnaissance du pays. »
- Blémerey : « Occupée par les Allemands dès le début des hostilités, a été incendiée et détruite par un ennemi sans pitié. Par les souffrances endurées, a droit à la reconnaissance du pays; » 11 octobre 1921
[...] Et, à la fin du mois, aura lieu, à Ancerviller, une grande fête symbolique de la reconstitution. Ancerviller est, en effet, une commune « type »,
M. le sénateur Louis Michel assistera à cette fête. Nous ne devons pas oublier, en effet, combien, à la Société centrale d'agriculture qu'il préside, le courageux exemple d'Ancerviller a été souvent mis en avant et la part prépondérante que cette Société a prise à l'oeuvre considérable du relèvement. 16 octobre 1921
UN LORRAIN DOYEN DES SCIENCES A MONTPELLIER
Nous sommes très heureux d'apprendre la nomination comme doyen de la Faculté des sciences de Montpellier de M. Marcel Godchot, professeur de chimie à la même Faculté.
Agé seulement de 41 ans, M. Marcel Godchot a fait de très brillantes études tant au lycée qu'à la Faculté des sciences de Nancy.
Il est originaire de Blâmont.
Nos meilleures félicitations. 25 octobre 1921
Nous avons déjà donné des détails complets dans notre édition de Lunéville sur la reconstruction d'Ancerviller, qui est pour ainsi dire la « reconstruction-type » en Meurthe-et-Moselle.
On la célébrera dimanche en une grande fête à laquelle assisteront M. le préfet, un représentant de l'autorité militaire ; M. le sénateur Michel, entouré d'autres parlementaires ; l'évêque de Nancy.
On remettra la Croix de guerre à Ancerviller, Blémerey, Halloville, Mignéville et Nonhigny.
Remisé de La Médaille militaire et de la Médaille de la Reconnaissance française.
A 10 h. 30 : Cérémonie religieuse sous la présidence de l'évêque de Nancy ; messe à l'emplacement de la future église.
Pose de la première pierre de l'église par M. le préfet de Meurthe-et-Moselle et bénédiction par l'évêque.
A 11 h. 30 : Inauguration du village reconstruit.
A midi : Banquet à la mairie d'Ancerviller.
A 14 h. 30 : Pose et bénédiction de la première pierre de l'église
d'Halloville. 31 octobre 1921
BLEMEREY
Le 24 octobre, vers 15 h. 30, Mlle Maurice Célestine, 55 ans, cultivatrice à Blémerey ramenait ses trois vaches des champs, lorsqu'en arrivant au milieu du village une de ses bêtes s'arrêta pour boire dans une benne, servant, de réservoir aux ouvriers maçons pour faire le mortier. Au moment où Mlle Maurice chassait sa vache, elle reçut une pierre sur le côté gauche de la tête. Sous la violence du choc, elle tomba sans connaissance. Mlle Maurice a été transportée à l'hôpital de Blâmont, De l'enquête ouverte, il résulte que c'est un nommé Gabriel
René, 17, ans, manoeuvre à l'entreprise Moreau, qui, travaillant non loin de là, lança la pierre qui blessa Mlle Maurice.
LEINTREY
Police du roulage. - Les gendarmes ont verbalisé contre André Hubert, 39 ans, cultivateur à Leintrey, pour défaut de guides à sa voiture ; Fricheman Paul, 18 ans, pour divagation de chevaux. 1er novembre 1921
Une fête de l'énergie lorraine
La résurrection d'Ancerviller 2 novembre 1921
La cérémonie d'Halloville 4 novembre 1921
Avricourt honore ses morts
Le dimanche 30 octobre dernier a eu lieu la fête d'inauguration des plaques de marbre scellées à l'église et des tableaux déposés aux écoles, et à la mairie en souvenir des enfants d'Avricourt morts pour la France et des civils décédés en exil. Cette fête était présidée par M. Vidal, Secrétaire général de la Préfecture, remplaçant M. le Préfet, appelé à une autre cérémonie.
La Mairie, l'Eglise et les Ecoles étaient magnifiquement entourées de drapeaux d'écussons, de sapins, de banderoles, d'oriflammes, etc. Le coup d'oeil était magnifique.
Dès 8 heures du matin, les rues s'emplissent de monde. Arrive à ce moment la délégation militaire commandée par le lieutenant Neunreuther, du 160e d'infanterie.
A 9 h. 45, un cortège se rend à la gare avec clairons et tambours précédés d'un enfant porteur du drapeau de la jeune société L'Art à l'Ecole, pour y recevoir les invités. Le cortège se dirigea vers la mairie où sont faites les présentations puis, prend la direction de l'église où a lieu un service. La cérémonie terminée, tous les assistants se rendent à la mairie. Là, le maire prend la parole et, visiblement ému en pensant à ses deuils personnels et à ceux de tous ses administrés, remercie M. Vidal d'être venu représenter à la fête d'inauguration, le gouvernement de la République.
M. le Secrétaire général, félicite les organisateurs de là fête et le Conseil municipal, puis dans un discours vibrant, rend aux 23 enfants de la commune morts pour la Patrie et aux 30 civils décédés en exil le pieux hommage de reconnaissance qui leur est dû.
Il s'incline respectueusement devant les parents, épouses et enfants des disparus affirmant ensuite la protection du gouvernement pour tous ces malheureux.
Comme à l'église on procède à la longue énumération et les enfants y répondent. Un petit garçon récite avec assurance une magnifique poésie ; une petite fille jette, avec beaucoup de grâce, quelques pétales de roses vers les tableaux exposés et déclame quelques vers très touchants. Tous les enfants jurent alors solennellement de suivre l'exemple de leurs aînés et de toujours faire leur devoir. Avec beaucoup d'expression, la Marseillaise est chantée puis les clairons et tambours sonnent et battent au Drapeau et la dislocation se produit tandis que les autorités et les invités se rendent au restaurant G. Knaebel.
Une mention spéciale à l'hôtelier, qui, par un menu choisi et exécuté à point, mérite plus que jamais l'excellente réputation qui lui est faite. Parmi les 40 convives, citons au hasard : M. Vidal, Secrétaire général de la Préfecture ; M. Grandbastien, Inspecteur de la Compagnie de l'Est ; M. l'Archiprêtre Gérardin ; M. le Maire et tous les membres du Conseil municipal ; M. Guittin, instituteur, M. Perret, architecte ; M. Dubois, maire d'Amenoncourt ; le lieutenant Neunreuther ; M. l'abbé Oertel ; Mesdames Goubler et Orth, et bon nombre de parents et amis des chers disparus.
Une franche cordialité règne pendant tout le repas.
M, le Secrétaire général prend la parole au dessert pouf adresser, un souvenir ému à tous les morts de la commune et affirmer la bienveillance du gouvernement et le concours de l'administration pour mener à bien le projet d'adduction d'eau qui intéresse tant Avricourt.
M. Karrnann, conseiller municipal, organisateur de la fête, remercie les invités dans une brève mais touchante improvisation.
Il faut se séparer. L'auto préfectorale attend M. Vidal à la porte de l'hôtel. Maire, conseillers, habitants, escortent l'auto jusqu'aux écoles. La voiture est guidée dans sa marche lente par la clique militaire qui s'efface à un certain moment et les Invités officiels disparaissent dans un nuage de poussière.
En résumé, belle journée de reconnaissance envers nos héros et nos victimes, qui laissera un souvenir ineffaçable dans le coeur de nos jeunes enfants. 7 novembre 1921
GRAVE ACCIDENT
Ancerviller, 6 novembre. - Le jour de la Toussaint, un grave accident s'est produit à Ancerviller, sur la place du village, au moment où la fête foraine battait son plein.
Un jeune homme, Pierre Barbier, élève de l'institution Saint-Pierre Fourier, de Lunéville, était, monté sur les balançoires. S'étant dressé dans la nacelle qu'il faisait monter très haut, Pierre Barbier perdit l'équilibré et tomba sur le sol.
On le releva grièvement blessé. Le docteur Schmitt, de Baccarat, mandé en urgence, a constaté que l'infortuné garçon portait une fracture du crâne. Son état est alarmant. 17 novembre 1921
BLAMONT des étrangers. - Les nommés Fratta Dominico, Zancan Guiseppe, Bortolussi Pietro, Zancan Giovanni, Fratta Pietro, Rossi Gio, sujets italiens, ont été verbalisés pour défaut de visa de passeport et de carte d'identité.
HERBEVILLER
Chien sans collier. - M. Schertz Jules, cultivateur à Herbéviller, laisse courir son chien dans la rue, sans collier. Les gendarmes passent et lui dressent procès-verbal. 24 novembre 1921
BAYON
Obsèques. - Au cimetière de Bayon ont eu lieu les obsèques de René Allain, un enfant de Vého, dont des derniers membres de la famille habitent Bayon. MM. Papelier, maire ; Mélinette, adjoint les sociétés patriotiques, gymnastique et de préparation militaire, les fonctionnaires, ainsi qu'une foule considérable assistaient à la funèbre cérémonie. La municipalité de Vého était également présente.
Sur la tombe, le drapeau des Vétérans s'inclina et M. Sonrier, président des Anciens combattants, rappela les belles citations obtenues par René Allain et lui adressa un suprême adieu. 2 décembre 1921
Procès de presse 12 décembre 1921
BLAMONT
Roulage. - Pour défaut d'éclairage à sa bicyclette, Naudin Alphonse, manoeuvre à Blâmont, a récolté un procès-verbal. 14 décembre 1921
Le retour de nos Morts glorieux
[...] CONVOI DU 16 DECEMBRE 1921
[...] Harbouey. - Monzein, née Clasquin Victorine, victime civile. 26 décembre 1921
CIREY-SUR-VEZOUZE
Police du roulage. - Les gendarmes ont verbalisé contre : Hertz Albert, manoeuvre, à Blâmont, pour défaut d'éclairage à son vélo. 30 décembre 1921
EMBERMENIL
Ambulant en défaut. - Ne possédant pas de récépissé de déclaration touchant l'exercice des professions ambulantes, Henri Baumgartner, épicier ambulant, a récolté un procès verbal.
AVRICOURT
Police du roulage. - Les gendarmes ont verbalisé contre Ott Marie, vannière ambulante, pour attelage de son chien à sa voiture.
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