13 janvier 1906 - n° 2 - p. 36
ACTES OFFICIELS
Nomination.
Par décision de Monseigneur l'Evêque :
M. l'abbé Benoit, curé de Pont-Saint-Vincent, a été nommé
curé-doyen de Blâmont.
20 janvier 1906 - n° 3 - p. 73
Nécrologie.
Nous recommandons aux prières de nos lecteurs l'âme de M.
Hyacinthe-François Voisin, décédé le 15 janvier 1906.
Né à Baccarat, le 2 novembre 1817, et ordonné prêtre le 3
juillet 1842, M. Voisin avait été vicaire de la paroisse
Saint-Sébastien, de Nancy ; après l'ordination. Curé d'Imling,
en 1846 ; de Reherrey, en 1849; de Xirocourt, en 1860; de
Herbéviller, en 1868 ; de Hénaménil, en 1872 ; de Méréville, en
1876. Il était retiré à Baccarat, depuis le 1er novembre 1899.
M. Voisin était membre de l'Association de prières.
7 juillet 1906 - n° 27 - p 727
Nécrologie. [...]
Nous recommandons aussi aux prières de nos lecteurs, l'âme de M.
Charles-Nicolas Bassinot, décédé le 5 juillet 1906.
Né à Affracourt, le 15 avril 1830. et ordonné prêtre le 15 avril
1854; vicaire à Cirey-sur-Vezouze après l'ordination; curé de
Blémerey en 1856 ; curé d'Ormes en 1875, il était retiré à
Affracourt depuis le 1er octobre 1900.
M. Bassinot était membre de l'Association de prières.
28 juillet 1906 - n° 30 - p. 808
M. l'abbé Bassinot, ancien curé d'Ormes,
Aujourd'hui, après avoir rendu à ses frères dans le sacerdoce
les derniers honneurs, sans cesser de prier pour eux, on serait
tenté de tout clore et, comme l'Église, à la fin de son office,
de s'écrier: « Qu'ils sont heureux ! Beati mortui !
Et, il était en effet bien heureux de mourir, le cher abbé
Bassinot: ce n'était cependant pas un homme à avoir peur de la
vie, ni de l'avenir, et il ne doutait pas non plus du courage de
ceux qui, après lui, continueraient la tâche, mais arrivé au
bout de ses forces, il sentait qu'une autre époque aussi était
arrivée et qu'il n'y avait plus rien à faire pour lui.
Quelle bonne part cependant, dans les postes les plus modestes,
ce bon prêtre avait prise dans le grand travail que fit l'Eglise
pendant le XIXe siècle ! Quelle part aussi, il prit avec tous
ses frères à ses joies, à ses épreuves, à ses ardeurs et à ses
actes !
Il était né en 1830, à une époque où la plupart des familles
chrétiennes étaient encore sous l'impression des scènes de la
grande Révolution et où elles s'unissaient dans le désir de
revoir la religion et les paroisses refleurir comme autrefois;
elles regardaient avec envie celles d'entre elles où le Bon Dieu
choisissait ses prêtres: l'abbé Bassinot fut un des élus; il
reçut l'investiture avec l'enseignement du latin d'un confesseur
de la Foi, le vénérable Monsieur Voinot ; il eut pour maitres,
dans les deux séminaires, la plupart de ceux qui furent comme
nos pères dans la foi, les Rohrbacher. Bermann, les Marguet, et
il reçut si bien leur empreinte que ce fut longtemps notre joie
de retrouver dans la bouche de l'abbé Bassinot, jusqu'au son de
leur voix et l'énergie de leurs accents, sans même rien perdre
de leur rude et expressive physionomie. Mais ces hommes de Dieu
avaient aussi imprimé dans le coeur de leurs disciples une foi et
un zèle qui valut à notre diocèse des ouvriers d'élite.
M. Bassinot fut nommé vicaire à Cirey en 1854. Il tremblait de
prêcher, tout en sentant l'aiguillon qui le pressait de courir
la carrière: aussi l'oeuvre principale de ses deux ans de
vicariat fut de composer des sermons; il commençait dès le lundi
et il ne retrouvait la possession de lui-même que quand c'était
fini, et ce fut comme cela toute sa vie, depuis 1854 jusqu'en
1900; chaque dimanche un sermon, écrit, appris et que de fois
débité sur les routes solitaires ou dans les bois ! Quand le tas
des manuscrits s'accumulait, on faisait la révision, on
accommodait les meilleurs restes et on brûlait les autres; il y
en avait toujours 500 sur la planche, ni plus ni moins, et ils y
seraient encore si d'une voix terrible il n'avait bien
recommandé qu'on les brûlât après sa mort.
Après ses deux années de vicariat, il aurait eu le droit de
regretter ce théâtre de son zèle ou d'en désirer un autre plus
éclatant; mais là n'était pas le secret de son coeur et ce secret
il le cacha toujours, ce poste envié, il ne se crut jamais assez
de protections pour pouvoir l'obtenir : c'était d'être chef
d'étude toute sa vie ! Et si c'eût été au petit séminaire, il
lui aurait semblé qu'il n'avait plus rien à envier aux Richard,
aux Gombervaux qui ont toujours été les héros de ses rêves.
Il fut nommé cuvé de Blémerey. Mais peut-on résister à une
vocation? Pendant 20 ans, son petit presbytère sera rempli
d'élèves et il aura l'illusion d'être chef d'étude; il sera
professeur aussi et sincèrement il ne se croyait pas digne d'une
pareille dignité. On avait le même règlement qu'au séminaire:
une cloche d'abord, des études, des classes, le silence parfait
des élèves, l'attitude grave du maître, l'ardeur des
récréations, des examens annuels, de la ferveur pour le latin et
le grec, une ferveur plus sincère aux exercices de piété, une
vision lointaine du sacerdoce, le but secret de tous les travaux
du maître, auquel arrivèrent en effet cinq ou six des plus
pieux, des mieux doués ; l'un, le pauvre jeune père Roussel,
alla mourir à la Nouvelle-Guinée, dans la gloire de l'apostolat.
Mais tout cela n'était qu'un jeu pour la robuste santé du
maître, pour cet athlète en qui bouillonnait le sang des ardents
ouvriers, ses ancêtres. Qu'est-ce qu'il ne cherche pas à faire
dans sa paroisse et dans cette lointaine annexe de Reillon, où
les Ponts-et-chaussées n'arrivèrent qu'après son départ ? Le
ministère ordinaire ne lui suffisait pas ; de temps en temps, il
donnait lui-même des missions à ses paroissiens, avec l'éclat
extraordinaire qu'y eut mis un missionnaire de profession. Nous
ne parlerons pas des cérémonies et du chant ; pouvait-il
négliger le chant dans sa paroisse, lui dont le bonheur était
d'aller faire sa partie dans tous nos pèlerinages, en réservant
cependant pour notre bonne Mère de Sion les plus beaux éclats de
sa voix de bronze ?
Après vingt ans d'un ministère si laborieux, il n'était pas
étonnant que la moisson fût abondante, et quand ses supérieurs
jugèrent qu'il était juste de rapprocher M. Bassinot son pays et
de sa famille, on peut dire que l'inventaire moral et matériel
de la paroisse était parfait : le curé et les paroissiens, en
embellissant leur église, en la dotant de nombreuses fondations,
y avaient mis le meilleur de leur coeur et de leur foi ; et c'est
pour cela qu'il serait si dur aux familles chrétiennes de voir
jamais briser et dissiper le trésor de leur piété filiale.
M. Bassinot fut nommé curé d'Ormes, et sa nouvelle carrière dura
vingt-cinq ans, sans qu'il y eût rien à changer à cette
sollicitude pastorale, si vive, si énergique, en y joignant
seulement plus encore d'expérience et plus d'autorité.
Si cependant je voulais faire oeuvre de rapporteur fidèle, je
devrais avouer qu'il changea tout de même quelque chose dans son
nouveau poste, ce fut son patois, qui n'était plus le même à
Ormes qu'à Blémerey.
Oh ! le docteur, le prédicateur parlait le français le plus pur,
le plus clair, choisi aux meilleures sources: pour prêcher
Jésus-Christ et sa doctrine, rien ne lui paraissait trop beau ;
il lui fallait les Pères, les grands prédicateurs ; dès qu'il
trouvait quelque chose d'instructif, de frappant, de nature à
éclairer et à sauver les âmes, il le regardait comme son propre
bien ; que de fois, tout enthousiasmé d'un beau sermon d'un de
ses confrères, il le lui demandait et, avec une candeur modeste
qui étonnait de la part d'un homme si rude en apparence, il
arrangeait cela à sa voix, à sa mémoire, à ses paroissiens, et
c'était alors qu'il était le plus confiant dans ses effets, dans
son émotion profonde, dans sa mémoire tenace, dans les éclats
sincères de sa voix.
Mais dès que le Père se sentait en présence de ses enfants, ou
le Pasteur au milieu des siens, soit dans les rues, soit assis
devant le feu du foyer, soit surtout au milieu des champs,
toutes les plus aimables choses à dire lui venaient en patois,
et aussi parfois les plus incisives et les plus méritées : nos
gens comprennent dix fois mieux en patois qu'en français et il
est bien possible qu'ils retiennent aussi dix fois plus
longtemps; il se passera en effet beaucoup de temps avant qu'on
oublie les histoires et les sentences du curé d'Ormes,
auxquelles se joindra toujours le souvenir de son zèle, de
l'intérêt de sa vie : c'est une belle et énergique figura, celle
d'un bon serviteur de Dieu et de l'Eglise.
Sa fin fut simple et énergique comme sa vie : quand il ne put
absolument plus travailler, il pensa à se reposer et se retira à
Affracourt, dans sa famille. Mais, pour un homme de ce
caractère, comment se reposer, tant qu'il sentira qu'on a besoin
de lui ? jamais, il ne rendit plus de services à ses confrères,
jamais il ne fut plus régulier dans sa vie ecclésiastiques ; à
la fin, ni la souffrance, ni l'agonie, ni la mort n'eurent
raison de sa volonté, de sa foi, ni du désir d'expiation et de
pénitence avec lequel il les accepta de la main de Dieu.
Aussi, ses funérailles étaient bien consolantes, mais combien
subitement elles devinrent tragiques. Entouré de tous ceux qu'il
avait obligés, il venait de recevoir de l'un des plus chers de
M. l'abbé Olry, doyen de Haroué, les derniers et les plus
éloquents adieux et les dernières prières, quand, quelques
minutes après, un vrai coup de foudre les réunissait tous deux
dans l'éternité. Nos coeurs en restèrent percés de douleur, mais
dans une grande douceur faite d'espérance et de consolation.
L. HARMAND.
18 août 1906 - n° 33 - p. 894
ACTES OFFICIELS
Nominations.
Par décision de Monseigneur l'Évêque, ont été nommés :
[...] Curé de Blémerey, M. l'abbé Lhulier, précédemment vicaire
à Mont-Saint-Martin ;
[...] Curé de Neufmaisons, M. l'abbé Chaxel, précédemment curé
de Blémerey ;
8 septembre 1906 - n° 36 - p. 976
ACTES OFFICIELS
Nominations.
Pur décision de Monseigneur l'Évêque, ont été nommés :
[...] Curé de Xousse, M. l'abbé Becker, précédemment curé de Gémonville ;
24 novembre 1906 - n° 47 - p. 1305
A travers nos Bulletins paroissiaux.
Un curé me mandait l'autre jour : « Ne serait-il pas possible
d'avoir une sorte de périodique au moins mensuel où, seules, les
questions religieuses et la chronique ecclésiastique seraient
traitées, en des articles courts, précis et substantiels ?,Celle
revue serait diocésaine et pourrait être, s'ils le voulaient,
distribuée par les Curés eux-mêmes, comme une sorte de «
Moniteur catholique ».
A ceci, je répondrai tout d'abord que la Semaine Religieuse
telle du moins que je tends à la composer, remplirait cette
mission, si elle pénétrait davantage dans les familles des
villes et de la campagne. Et pourquoi n'y pénétrerait-elle point
? un abonné vient tout justement de m'envoyer, toute rédigée,
une véritable circulaire, pour démontrer que la Semaine
Religieuse, organe épiscopal et diocésain, devrait être, surtout
à l'heure présente, le journal des familles catholiques. Je
reviendrai prochainement sur ce point et je connais trop les
sympathies de mes confrères, pour ne pas être assuré qu'ils
feront, en faveur du périodique dont j'ai assumé la direction,
une réclame utile et fructueuse.
Mais, à qui trouverait que la Semaine Religieuse ne répond pas
entièrement à ce désir, j'indiquerais le Bulletin paro issial.
Quelques diocèses ont leur bulletin paroissial dont la partie
commune est déjà, si je puis employer ce mot, localisée : elle
dénonce les erreurs qui courent dans la région ; elle réfute les
attaques, les insinuations, les calomnies des feuilles de la
région ; elle signale les oeuvres qui semblent, les plus
opportunes à créer dans la région, etc., etc. Chez nous,
l'organisation d'un tel périodique diocésain a été jusqu'ici et
elle sera sans doute longtemps encore retardée par bien des
considérations, dont la moins grave n'est pas la question
budgétaire. Mais il existe plusieurs Bulletins interdiocésains
qui permettent, sans trop de frais, de joindre à une partie
commune très actuelle quelques pages spéciales à une paroisse, à
une doyenné. En attendant la création d'un Bulletin paroissial,
avec partie commune nancéienne, ces périodiques peuvent rendre
et ils rendent en effet de signalés services.
Quinze paroisses - du moins à ma connaissance - ont leur
bulletin paroissial et deux cantons, leur bulletin décanal.
[...] L'Echo de Saint-Maurice, de Blâmont, est fourni par une
oeuvre Langroise et les Bulletins paroissiaux de Saint-Sébastien,
de Saint-Pierre, de Saint-Mansuy, de Jarville, de Saint-Martin
de Pont-à-Mousson ont pour noyau, s'il m'est permis de parler
ainsi, le bulletin, moins volumineux mais très substantiel, que
dirige à, Lyon. M. Paquet.
Dans tous ces périodiques qui sont en circulation dans notre
diocèse, la bonne mesure est donnée à la chronique paroissiale,
aux conseils pastoraux, aux notices historiques ; bref, à la
partie spéciale, des deux, la plus importante pour l'action du
curé et l'intérêt des lecteurs.[...]
1er décembre 1906 - n° 48 - p. 1326
ACTES OFFICIELS
Nominations.
Par décision de Monseigneur l'Évêque, ont été nominés :
[...] Curé de Nonhigny, M. l'abbé Séel, précédemment curé de
Raon-les-Leau;
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