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                 Chasseurs à cheval 
				de la République française : services des officiers de tous 
				grades 
				Éd. Tutot (Paris) - 1793 
				Joseph Keltz Lieutenant né le 
				décembre 1744 à Blamont, district dudit lieu,, département de la 
				Meurthe demeurant à Blamont entra Dragon au régiment de Lanau 
				actuellement le quatrième de chasseurs à cheval, le 14 décembre 
				1762, brigadier, le 2 octobre 1768; maréchal-des-logis le 11 
				juin 1772 ; fourrier-écrivain, le premier septembre 
				maréchal-des-logis en chef, le 6 septembre 1784, sous-lieutenant 
				le 15 septembre 1791 ; lieutenant, le 17 septembre 1792 : étoit 
				commis dans un bureau. 
				 
				Augustin Woinot, Sous-lieutenant né à Blamon, le 30 novembre 
				1752, demeurant à Blamon ; Laboureur ; chasseur le 7 novembre 
				1772 ; lieutenant du cinquième bataillon de la Meurthe le 13 
				décembre 1792 ; sous-lieutenant au douzième régiment de 
				chasseurs le 20 avril 1793 ; a été à l'expédition de Genève en 
				1782 (*) ; a fait la campagne de 1792. 
				(*) NDLR : 
				cette expédition fait allusion à l'épisode peu connu de la «  
				Révolution de Genève ». Déjà en 1707 avait éclaté à Genève un 
				mouvement de révolte, ayant pour chef l'avocat aristocrate 
				Pierre Fatio : le soulèvement échoue grâce à l'appui de troupes 
				bernoises et zurichoises, et Fatio est fusillé secrètement en 
				prison. En 1737, une nouvelle révolte contraint le gouvernement 
				à demander l'arbitrage de la France. En 1762, le Petit Conseil 
				condamne au feu deux ouvrages de Rousseau (Émile ou De 
				l'éducation, et Du Contrat social). Les citoyens protestent, 
				mais c'est 20 ans plus tard en février 1781 que les bourgeois et 
				les natifs occupent la ville et votent une loi octroyant 
				l'égalité civile aux natifs, aux habitants et aux sujets de la 
				campagne. Le 6 juin 1782, Louis XVI, inquiet de la contagion 
				possible de «  cette souveraineté populaire qui s'inspire de 
				Jean-Jacques Rousseau », s'allie au Piémont-Sardaigne pour 
				intervenir à Genève. Zurich et Berne envoient des contingents. 
				Le 2 juillet 1782, Genève, assiégée par trois armées coalisées 
				(française, sarde et bernoise), capitule. L'aristocratie reprend 
				alors le pouvoir mais les natifs conservent l'égalité civile 
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